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Cours « Hydraulique à surface libre » M Salah Daoudi. Master Mécanique et Energétique (S2). FSO.
Oujda
Daoudisalah77@yahoo.fr
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Cours « Hydraulique à surface libre » M Salah Daoudi. Master Mécanique et Energétique (S2). FSO.
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I- 1 Types d’écoulement
On peut définir les écoulements, suivants la variabilité des caractéristiques hydrauliques tels
que le tirant d’eau et la vitesse en fonction du temps et de l’espace.
I-1-1 Variabilité dans le temps
Le mouvement est permanent (ou stationnaire) si les vitesses U et la profondeur h restent
invariables dans le temps. Le mouvement est non-permanent dans le cas contraire.
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Au sens strict, l’écoulement dans les canaux est rarement permanent. Néanmois les
variations temporelles sont, dans certains cas, suffisamment lentes pour que l’écoulement
puisse être considéré comme une succession de régime permanent. On peut alors définir ainsi
le régime quasi-permanent.
I-1-1 Variabilité dans l’espace
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la surface mouillée S est la portion de la section occupée par le fluide dans la section
du canal.
Un canal dont la section, la pente et la rugosité ne varient pas suivant le sens de
l’écoulement est appelé canal prismatique.
le périmètre, P est formé par la longueur de la ligne de contact entre la surface
mouillée et les parois de la section.
S
le rayon hydraulique est donné par: Rh =
P
La largeur superficielle ou largeur au miroir B, est la largeur du canal au niveau de la
dS
surface libre B = .
dh
S
La profondeur hydraulique est donnée par: Dh ≅ h = (hauteur d’eau moyenne).
B
I-3 Régime Fluvial ou torrentiel
Le nombre de Froude, pour les écoulements à surface libre, s’écrit:
U
Fr =
gh
Cette expression est également appelée coefficient cinétique et représente la relation entre
la vitesse de l’écoulement et la vitesse de propagation des petites perturbations. Certains
auteurs adoptent le carré de cette valeur.
La célérité des petites ondes, dans un canal rectangulaire de largeur infinie s’écrit:
Vc = gh
Cette vitesse s’appelle vitesse critique. Ainsi, dans un canal de largeur infinie, si la vitesse
moyenne du courant dépasse cette valeur, c’est-à-dire si le nombre de Froude, Fr est
supérieur à l’unité, les petites ondes ne peuvent pas se propager vers l’amont, et l’écoulement
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est dit rapide ou torrentiel, si c’est-à-dire si U p gh , les petites ondes se propagent vers
l’amont et le régime est dit lent ou fluvial. Si U = gh soit Fr = 1 , le régime est dit
critique.
V2 λ
J=
2g D
Le coefficient de perte de charge peut être exprimé par la relation de Colebrok:
1 ε 2,51
= −2 log + avec Re f 105
λ 3,7 Re λ
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Ks
ε= : Rugosité relative de paroi
D
L’idée d’appliquer ces équations également aux écoulements à surface libre. En introduisant
le rayon hydraulique Rh = D 4 dans les relations précédentes, on établit ainsi une relation qui
arbitraire utilisé pour caractériser un écoulement. Rh peut caractériser une infinité de profils
de formes géométriques différentes. Or la forme de la conduite influence l’écoulement.
Compte tenu de la complexité de la relation de Colebrook, on utilise plus souvent les relations
du type Chézy.
II-2-2 relation de Chézy
Nous allons déterminer la perte de charge à partir de l’analyse dimensionnelle:
Les variables qui interviennent sont les suivants:
∆p
= ξ Rh .U b .ρ c
a
∆l
ML− 2T − 2 = (L ) LT −1
a
( ) (ML )
b −3 c
Ce qui donne:
L: − 2 = a + b − 3c
M: 1= c
T: − 2 = −b
En regroupant :
∆p ρU 2
= ξ .
∆l Rh
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En régime uniforme on a:
∆p
I=
∆l
∆p ρU 2
= I = ξ ce qui donne : U = C Rh I
∆l R
h
I : la pente
U : la vitesse
Rh : le rayon hydraulique
Bazin Kutter
87 Rh 100 Rh
C= C=
K B + Rh K K + Rh
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le coefficient de Manning.
Cette relation est valable pour une rugosité relative
7.10 −4 p ε p 7.10 −2
II-4- Section de débit maximal
La construction d’un canal pour transporter un débit Q , avec une pente I et un coefficient
de rugosité n, coûtera d’autant mois cher que la section S, sera plus faible.
Q = cte.S 5 3 .P −2 3
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Cas particulier: dans une rivière très large, et de forme rectangulaire, le rayon hydraulique
devient sensiblement égal au tirant d’eau.
On déduit: Q = K s L. y 5 3i 1 2 . Il existe donc dans ce cas particulier une relation explicite
donnant le tirant d’eau en fonction du débit:
y = Q 3 5 K s−3 5 L−3 5i −3 10
III- Ecoulements non uniforme et permanent
III- 1 charge spécifique
La charge E totale dans une section par rapport au plan de référence est la somme de
trois termes: la hauteur géométrique, la hauteur piézométrique et la hauteur cinétique
U2
E = z + h +α
2g
Le coefficient de Coriolis α vaut 1 si la répartition des vitesses dans la section est uniforme.
En rivière, il est généralement compris entre 1 et 1,2.
La ligne de charge descend toujours dans le sens de l’écoulement. Entre deux sections, la
charge E subit une variation correspondant aux pertes par frottement.
Q2
H = h +α
2 g (S ( h ) )
2
Tandis que la charge totale E décroît toujours dans la direction de l’écoulement, l’énergie
spécifique H par rapport au fond, peut rester constante comme dans le cas du régime
uniforme, ou bien peut être croissante ou décroissante suivant les caractéristiques de
l’écoulement.
L’équation de la charge spécifique H définit, pour une section donnée, un rapport entre
H , h et Q valable pour n’importe quel type d’écoulement.
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On voit que le même débit Q, avec la même charge spécifique H, peut s’écouler sous deux
profondeurs différentes h ' correspondant au régime torrentiel et h '' correspondant au régime
fluvial.
Pour Q=cte, on obtient une courbe H = f (h ) ayant l’allure indiquée sur la figure qui donne
les profondeurs d’eau h, en fonction de l’énergie spécifique H.
On voit que le même débit, avec la même charge spécifique,H peut s’écouler sous deux
profondeurs différentes: l’une h ' correspondant au régime rapide, ou torrentiel, l’autre h ''
correspondant au régime lent, ou fluvial. Ces hauteurs, h ' et h '' sont appelées profondeurs
conjuguées avec la charge spécifique H.
dH Q 2 dS
= 1− 3 =0
dh gS dh
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Le cas Fr = 1 correspond au minimum de charge spécifique dans section donnée, auquel est
associé une hauteur unique appelée hauteur critique, notée hc , exprimée en métres (m), le
régime est alors dit critique
Dans le calcul, c’est le nombre adimensionnel de Froude qui permet de qualifier le régime
fluvial, critique et torrentiel
2
Si Fr ou Fr p 1 ,le régime est fluvial
2
Si Fr ou Fr f 1 , le régime est torrentiel
b ' .Q 2 1 1
Pour Strickler i= avec : b '
= pour Chézy ou b '
= 2 13
Rh S 2 C2 K s Rh
On a :
dE = −i.dx
d (H + z ) = −i.dx
dH ∂H ∂h U2 Q2
avec : = . et H = h + = h+
dx ∂h ∂x 2g 2 gS 2
Q2
D’où : I − 2 2 43
dh I −i K s S Rh I −i
= = =
dx 2
Q B 2
Q B 1 − Fr2
1− 1 −
gS 3 gS 3
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h : le tirant d’eau
I : la pente
i : la pente de charge unitaire
Q : le débit
B : la largeur au miroir
Remarque :
dh
Lorsque i = I on retrouve = 0 , c’est-à-dire le régime uniforme.
dx
III- 3- Mouvement brusquement varié-ressaut hydraulique
le ressaut hydraulique est une surélévation brusque de la surface libre d’un écoulement
permanent qui se produit lors du passage du régime torrentiel au régime fluvial. Il est
accompagné d’une agitation marquée et de grandes pertes d’énergie.
Les hauteurs h1 et h2 sont appelées profondeurs conjuguées du ressaut. La distance entre les
sections 1 et 2 est appelée longueur du ressaut. La perte de charge est représentée par ∆H
Pour des valeurs du nombre de Froude entre 1 et 1,7, la différence des profondeurs
conjuguées entre l’amont et l’aval est très faible et le ressaut est caractérisé par de très légères
rides à la surface libre.
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∆H = H1 − H 2
d’où pour un canal rectangulaire:
∆H =
(h2 − h1 )
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4h1h2
III- 3- 2 Longueur du ressaut
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La longueur du ressaut est très difficile à déterminer. Elle peut être approchée
empiriquement
Lressaut
5p p7
h2 − h1
III- 4- Ecoulement non uniforme et non permanent
De nombreux modèles existent pour représenter le fonctionnement hydraulique d’un réseau
où l’écoulement se fait à surface libre. Ils ont tous été conçus pour la modélisation des
écoulements dans les biefs (canaux d’irrigation) et adaptés à l’étude des écoulements en
réseau d’assainissement en leur ajoutant un certain nombre de modèles capables de prendre en
compte les particularités citées plus haut. Les modèles peuvent être regroupés en deux
grandes familles:
Approche déterministe ou théorique (mécaniste)
Ce modèle représente les phénomènes reposant sur les principes et les équations de la
mécanique. En hydrologie urbaine, les modèles mécanistes s’appliquent à la simulation
des écoulements en réseau, au transport dissout.
Cette approche consiste à décomposer un système et son fonctionnement en sous systèmes
et en micro-phénomènes, de les modéliser et de construire un modèle de recomposition.
approche empirique
Approche conceptuelle
L’approche conceptuelle ou macroscopique considère le système dans son ensemble et
s’intéresse uniquement à son comportement global.
Approche statistique
III- 4- 1 Modèles conceptuels
Ils sont caractérisés par le fait que l’on ne cherche pas à comprendre en détail les phénomènes
physiques qui se produisent au sein de l’écoulement, mais on considère le réseau dans sa
globalité ( boite noire) c’est-à-dire comme un simple transformateur entrée-sortie.
On dispose en général des valeurs d’entrée et des grandeurs de sortie qui permettent de fixer
les paramètres du modèle. Ces modèles ne traduisent que les conséquences des phénomènes
se produisant dans le système et par conséquent permettent de contourner les difficultés dues
à la complexité hydraulique des réseaux. Ils donnent une explication comportementale et non
mécaniste des phénomènes.
L’interprétation ‘’physique’’ des résultats numériques des modèles conceptuels doit faire
preuve de beaucoup de prudence. En effet, ces modèles ne traduisent le phénomène de
propagation que de manière artificielle par un phénomène de diffusion numérique.
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Exercices
Exercice 1 :
Un canal d’irrigation a une section trapézoïdale dont les parois latérales sont inclinées
à 450, la largeur au fond est 4 m, la pente est uniforme égale 0.01 %. Le coefficient de
Strickler du canal est égal à 65.
Exercice 2 :
Exercice 3 :
Exercice 4 :
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Les parois de béton lisse avec joints ont un coefficient de Strichler K=75.
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Le débit évacué est Q = 100 m .
s
1. quels sont les profondeurs, pente et nombre de Froude critiques de ce canal ?
2. la profondeur de l’écoulement uniforme étant h1 = 5m dans le premier tronçon, quel est
le régime d’écoulement ? quel est son nombre de Froude ?
3. Quel est le régime d’écoulement dans le deuxième tronçon ?
Comparer son nombre de Froude à celui de l’écoulement dans le premier tronçon.
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