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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULA

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE L


RECHERCHE SCIENTIF IQUE
UNIVERSITE KASDI MERBAH
OUARGLA
FACULTE DES SCIENCE APPLIQUE
Département Hydraulique et Génie Civil

Spécialité : structure

Mini Projet :

Présenté par :
BELMAHDI HAMZA
ABADI OTHMAN
Introduction
Un seism ou un tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il
provient de la fracturation des roches en profondeur. Cette fracturation est due à une
grande accumulation d'énergie qui se libère, en créant ou en faisant rejouer des failles, au
moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.

La croûte terrestre est constituée de plusieurs grandes plaques qui évoluent les unes par
rapport aux autres : certaines s'écartent, d'autres convergent, et d'autres coulissent. Environ
90% des séismes sont localisés au voisinage des limites de ces plaques.

Alors qu'en profondeur, les plaques se déplacent régulièrement de quelques millimètres à


quelques centimètres par an, dans la partie supérieure de la croûte terrestre (30 premiers
km), ce mouvement n'est pas continu. Les failles peuvent rester bloquées durant de
longues périodes, tandis que le mouvement régulier des plaques (convergence ou
divergence) se poursuit.

Schématiquement le scénario est le suivant : la région de la faille bloquée se déforme


progressivement (déformation élastique lente) en accumulant de l'énergie, jusqu'à céder
brutalement ; c'est la rupture sismique, les contraintes tectoniques se relâchent, la faille est
à nouveau bloquée, et le cycle sismique recommence. (Futura science)
SOURCE D'UN SÉISME
La cause d'un séisme est presque toujours la même: il est provoqué par la rupture brutale
des roches en profondeur en un point appelé foyer (à la verticale de l'épicentre) qui, le plus
souvent, se situe dans les 60 premiers kilomètres de la couche externe de la Terre. C'est le
cas des séismes superficiels qui, exceptées les quelques petites secousses d'origine
volcanique, se produisent dans la partie cassante de la croûte terrestre.
Devant la contrainte imposée par le mouvement des plaques (mouvements de
rapprochement ou d'écartement ou bien encore de coulissage des plaques rigides), les
roches superficielles se déforment de façon élastique jusqu'à un certain point de rupture à
partir duquel elles cassent brutalement le long d'une ou plusieurs failles.
Les parois de la faille mises en mouvement, frottent l'une contre l'autre de telle sorte qu'il
y a dissipation de l'énergie d'une part sous forme de chaleur obtenue par frottement, et
d'autre part sous forme de vibrations, les ondes sismiques, qui se propagent dans toutes les
directions à partir du foyer et que l'on peut enregistrer sur un sismomètre. On peut illustrer
facilement cette notion avec l'image de la pierre jetée à l'eau. Celle-ci donne naissance à
des ondes qui s'éloignent du point d'impact. De la même manière, les ondes sismiques se
propagent à partir du foyer d'un tremblement de terre.

Par conséquent, la très grande majorité des séismes est localisée le long des failles. On
appelle mécanisme au foyer, le mécanisme permettant de définir quel type de faille
intervient dans le tremblement de terre, ainsi que l'orientation de la faille et la direction de
glissement des blocs sur cette faille. On peut ainsi définir la nature convergente ou
divergente des mouvements à l'origine des séismes.

Le mécanisme au foyer d'un séisme est généralement une combinaison de mécanismes


simples. Il existe trois sortes de failles et trois sortes de mécanismes au foyer. On
représente le type de mécanisme au foyer par une sphère centrée autour du foyer du
séisme. Cette sphère est découpée en quatre cadrans en lien avec le sens du mouvement
des ondes P. À chaque type de faille, correspond ainsi un diagramme de mécanisme au
foyer.

 les failles normales : elles résultent de mouvement d’écartement (divergence) qui


entraîne un étirement des roches initiales(figure 01)

Figure 01
 les failles inverses : elles résultent de mouvement de rapprochement (convergence)
qui entraîne un raccourcissement des terrains initiaux (figure02)

Figure 02

 les failles en décrochement : elles provoquent un déplacement des blocs uniquement


dans le sens horizontal (vue du dessus) (figure 03)

03 Figure
Causes des séismes en général
La croûte terrestre est constituée de sept grandes plaques lithosphériques, ainsi que d’un
grand nombre de petites plaques. Elles se rapprochent les unes des autres (convergentes),
s’éloignent (divergentes) ou se tangentent (transformantes).
Les tremblements de terre se forment lors d’une libération soudaine de contrainte le long
des failles de la croûte terrestre. En raison du mouvement permanent des plaques
tectoniques, les contraintes s’accumulent dans les couches rocheuses de chaque côté d’une
faille. Lorsqu’elles deviennent trop importantes, elles se déchargent par un brusque
mouvement soudain. L’énergie sismique ainsi libérée s’étend sous forme d’ondes à travers
la terre et le long de la surface, et provoque les secousses que l’on ressent comme un
tremblement de terre (figure 04).

Figure 04

 Tectonique des plaques


Les tremblements de terre provoqués par la tectonique des plaques sont qualifiés de
séismes tectoniques. Ils constituent la majorité des tremblements de terre dans le monde, et
surviennent la plupart du temps sur les limites des plaques tectoniques.

 Séismes induits
Les séismes induits sont déclenchés par les activités humaines, notamment par les
constructions de tunnels, la mise en eau des lacs de retenue et les projets de géothermie ou
de fracturation.

 Séismes volcaniques
Les séismes volcaniques surviennent en relation avec le volcanisme actif. Ils ne sont en
général pas aussi forts, et souvent relativement proches de la surface. Ils ne sont donc
ressentis la plupart du temps qu’à proximité du foyer du tremblement de terre.
 Séismes d’effondrement
Les séismes d’effondrement sont déclenchés par l’écroulement de grottes, surtout dans les
régions karstiques, ou bien par d’importants glissements de terrain.

ondes sismiques
Les ondes sismiques, ou ondes élastiques, sont des mouvements vibratoires qui
se propagent à travers un milieu matériel et peuvent le modifier irréversiblement si leur
amplitude est suffisante. Elles sont engendrées par un événement initial, généralement
un séisme. L'impulsion de départ déplace les atomes du milieu, qui en poussent d'autres
avant de reprendre leur place, ces déplacements oscillatoires se propageant ensuite de
proche en proche. Un séisme émet des ondes sismiques dans toutes les directions (figure
05).

Figure 05: Différentes ondes sismiques.

La physique des milieux élastiques est régie par l'équation de Navier, qui implique
l'existence de deux grands types d'ondes, mises en évidence expérimentalement : les ondes
de volume qui traversent la Terre et les ondes de surface (ondes L) qui se propagent dans
une couche d'épaisseur limitée sous la surface terrestre. Les ondes de volume se
subdivisent par ailleurs en ondes longitudinales (ondes P) et transversales (ondes S). Sur
les enregistrements des sismographes, les ondes P, S et L se succèdent ou se superposent.
Leur vitesse de propagation et leur amplitude sont modifiées par les structures géologiques
qu'elles traversent ; c'est pourquoi les signaux enregistrés sont la combinaison d'effets liés
à la source, aux milieux traversés et aux instruments de mesure.
Les différents types d'ondes
Le sismologue Richard Dixon Oldham identifie les ondes P et S en 1910 en étudiant
le séisme d'Assam (en) de 1898. En différenciant dans ces sismogrammes deux types
d'ondes sismiques, il met en évidence une zone d'ombre et en déduit l'existence d'une
structure distincte du manteau terrestre, à savoir le noyau liquide.

 Ondes de volume
Elles se propagent à l'intérieur du globe. Leur vitesse de propagation dépend du matériau
traversé et, d'une manière générale, elle augmente avec la profondeur car le matériau
traversé devient plus rigide. Pour un matériau donné, la masse volumique augmente
généralement moins vite avec la pression que la rigidité, ce qui se traduit par une
corrélation positive simplement apparente entre la masse volumique et la vitesse .

On distingue :

 les ondes P ou ondes primaires appelées aussi ondes de compression ou ondes


longitudinales (ondes P car ondes de Pression). Le déplacement du sol qui
accompagne leur passage se fait par des dilatations et des compressions successives.
Ces déplacements du sol sont parallèles à la direction de propagation de l'onde.
Elles se propagent dans tous les milieux et sont les plus rapides (6 km⋅s-1 près de la
surface), parcourant le chemin le plus court, même par noyau terrestre, et sont donc
les premières enregistrées sur les sismogrammes. Elles sont responsables du
grondement sourd que l'on peut entendre au début d'un tremblement de terre
 les ondes S ou ondes secondaires appelées aussi ondes de cisaillement (shear waves,
d'où ondes S) ou ondes transversales. À leur passage, les mouvements du sol
s'effectuent perpendiculairement au sens de propagation de l'onde. Ces ondes ne se
propagent pas dans les milieux liquides, elles sont en particulier arrêtées par
le noyau externe de la Terre. Leur vitesse est de 4,06 km⋅s-1. Elles apparaissent en
second sur les sismogrammes.

La différence des temps d'arrivée des ondes P et S suffit, connaissant leur vitesse, à donner
une indication sur l'éloignement du séisme. On peut ainsi localiser son épicentre à l'aide de
trois sismogrammes.

Les ondes de corps se propagent comme toutes les ondes, et en particulier comme les
rayons lumineux : elles peuvent être réfléchies ou réfractées, c'est-à-dire déviées à chaque
changement de milieu, au passage manteau-noyau par exemple. Elles peuvent ainsi suivre
des trajets très complexes à l'intérieur de la Terre. Leur temps de parcours dépend de ce
trajet, elles n'arrivent pas toutes en même temps au même endroit.
 Ondes de surface

Ce sont des ondes guidées par la surface de la Terre, comme les rides formées à la surface
d'un lac. Elles sont moins rapides que les ondes de volume ; leur amplitude en surface est
généralement plus forte, mais décroît rapidement avec la distance à la surface qui les
guide.
On peut distinguer :

 les ondes de Love, découvertes par Augustus E. Love en 1911. Leur déplacement


est comparable à celui des ondes S mais sans le mouvement vertical. Elles
provoquent un ébranlement horizontal à l'origine de nombreux dégâts aux
fondations des édifices qui n'ont pas été construits selon des normes parasismiques.
Les ondes de Love se propagent à environ 4 km/s ;
 les ondes de Rayleigh, découvertes par John W. Rayleigh en 1885. Leur
déplacement est complexe, assez semblable à celui d'un objet au sein d'une vague.

Figure 06 : diagramme de rais (différents trajets d'ondes et codes associés).

Les différentes ondes de volume enregistrées par un sismomètre sont désignées par un
code associé au diagramme de rais (figure 06).
Une lettre majuscule correspond à une onde d'un certain type se propageant dans un
certain milieu, une lettre minuscule correspond à une réflexion sur une certaine interface :

P onde P se propageant dans le manteau

S onde S se propageant dans le manteau


K onde P se propageant dans le noyau externe

I onde P se propageant dans le noyau interne

J onde S se propageant dans le noyau interne

c réflexion à l'interface manteau/noyau externe

réflexion à l'interface noyau externe/noyau


i
interne

Un rai sismique est ainsi défini en combinant ces lettres. Par exemple, une onde qui réalise
le chemin PKP correspond à une onde P qui s'est propagée dans le manteau, puis dans le
noyau externe pour ensuite retourner dans le manteau.

Systems de measures des séismes


 La mesure en sismologie 

La mesure en sismologie est fondamentale pour l'étude des séismes, de la propagation des


ondes, et de la structure interne de la terre. En effet, l'étude d'un séisme passe par l'étude
des processus en action sur la faille avant et pendant le séisme. Mais une observation
directe de cet objet dans son ensemble est rarement possible. Un forage ou une tranchée
peuvent être effectués, mais ce sont des solutions très coûteuses et elle ne permettent
qu'une observation ponctuelle du plan de faille. Il faut donc recourir à des observations
indirectes, la première étant les ondes générées par les séismes, qui peuvent être
enregistrées même à l'autre bout de la terre en cas de magnitudes importantes. Ces ondes à
leur passage font bouger le sol. C'est ce mouvement et son amplitude qui sont enregistrés
grâce à des capteurs appelés sismomètres (sismographes lorsqu'ils sont couplés avec un
enregistreur).

Figure 07: Réplique du sismographe de Zhang Heng

 Le sismomètre
Le problème de la mesure sismologique vient du fait que le capteur, appelé
génériquement sismomètre, est fixé à l'objet en mouvement (le sol). Le principe de base
est une masse aimantée associée à un pendule ou à un ressort. Le mouvement de la
masse est amorti afin de réduire la durée des oscillations (système introduit par Emil
Wiechert en 1898). Le sismomètre le plus diffusé a une bobine qui entoure la masse. Le
mouvement de cette dernière crée donc un courant électrique dont la tension est
proportionnelle à la vitesse du sol. Ce type de sismomètre est
appelé électromagnétique et a été proposé pour la première fois par Boris Borisovich
Galitzine en 1914.
Les sismomètres enregistrant la vitesse de propagation des ondes sismiques sont
appelés des vélocimètres. Un autre type de capteur est quant à lui sensible à
l'accélération de ces ondes et est appelé accéléromètre.
Un sismomètre doit avoir une réponse linéaire stable dans le temps. Mais en cas
de mouvements forts du sol, le sismomètre montre rapidement des problèmes de non
linéarité. C'est la raison pour laquelle la plupart des sismomètres modernes
sont asservis. Le principe est de maintenir la masse toujours immobile en injectant un
courant dans une bobine. Ce type d'instrument est plus linéaire et a une dynamique
supérieure (meilleure sensibilité et bande passante plus large). Avec de tels
sismomètres, la masse ne bouge pratiquement plus. Les données enregistrées ne sont
donc plus les mouvements de la masse mais le courant servant à compenser voir
annuler les mouvements.
La dynamique du sismomètre est un argument très important car il doit être sensible à
une gamme très variée de signaux aussi bien en fréquence qu'en amplitude. Les modes
normaux de la terre arrivent jusqu'à des périodes de 53 min avec des déplacements de
l'ordre de .02 nm pour les très grands séismes. Un faible téléséisme génère des ondes de
surface de l'ordre du µm pour des fréquences de l'ordre de .05 Hz. Mais les ondes de
surfaces associées à un tremblement de terre de magnitude supérieure à 9 ont des
amplitudes de l'ordre du cm pour des observateurs de l'autre côté de la Terre. Les ondes
P télésismiques ont sensiblement la même dynamique mais pour des fréquences un peu
plus élevées (entre .1 et 1 Hz). Quand le sismomètre est proche de la source, les
problèmes de mesure se multiplient. Le déplacement peut être métrique, associé à des
déformations (rejet de la faille) permanentes (fréquence nulle) et l'accélération du sol
dépasser la gravité terrestre pour des fréquences autour de 10 Hz (si l'accélération est
verticale et de signe opposé à la gravité, les objets décollent du sol).

Figure 07 :sismographe utilisé auparavant


Par le department de l’lntérieur des états-unis

Figure 08: sismogramme de l’united states geological survey

Le risque sismique désigne la combinaison entre l'aléa sismique, les biens et les


populations qui y sont soumises, et leur vulnérabilité face à cet aléa. En fonction des
situations géodynamiques, politiques, sociales et économiques, le risque sismique dans le
monde est très variable, selon les régions considérées. Dans les régions les plus exposées à
l'aléa sismique, la réduction du risque passe notamment par l'information des populations
et la construction de bâtiments aux normes parasismiques. Afin de définir le risque
sismique, les sismologues doivent caractériser : l'aléa, par l'étude des paléo-séismes
enregistrés dans les archives géologiques et/ou humaines ; les enjeux, qui désignent les
populations et/ou les infrastructures soumises à l'aléa ; la vulnérabilité, qui dépend des
caractéristiques géologiques de la région, de la préparation des populations et de la qualité
des infrastructures.
Figure 09
(Figure 09): Cet immeuble s'est cassé et effondré parce qu'il était construit sur
des sédiments insuffisamment compacts susceptibles de subir des phénomènes différenciés
de liquéfaction lors de certains séismes, à une certaine fréquence et intensité de
tremblement du sol (ici séisme de 2010 au Chili). Dans ce cas, le lieu et le bâtiment étaient
vulnérables.
Comment évaluer un risqué sismique ?

La chaîne de risque sismique R est la combinaison de l'aléa sismique A en un point donné


et la vulnérabilité V des enjeux.

R=A×V

Les effets d'un tremblement de terre dépendent de plusieurs paramètres :

 la vulnérabilité du sol (ex : risque de liquéfaction, coulées de boues, glissement de


terrain) ;
 la vulnérabilité des installations et infrastructures ;
 la fréquence et l'intensité du séisme ;
 la plus ou moins grande proximité et profondeur de l'épicentre (le temps de donner
l'alerte ou d'enclencher des dispositifs automatiques de sécurité (tel que l'arrêt de
réacteurs nucléaires), la préparation des secours, etc. dépend du délai entre
l'annonce du séisme et de la manifestation de ses effets. Certains séismes resteront
brutaux et sans signes précurseurs certains) ;
 l'« effet de site » qui amplifie localement les secousses sismiques (couches
superficielles meubles, discontinuités géologiques, bord de vallée, colline, vallée
glaciaire)[4] ;
 une éventuelle aggravation des dégâts par la répétition de secousses (répliques
sismiques) ;
 des évènements secondaires tels que éruption ou sans coulée de lave ou retombées
de matériaux (blocs, cendres volcaniques), émissions de vapeurs ou fumées nocives,
ou encore production d'un ou plusieurs tsunami(s) ;
 la conjonction et intrication de plusieurs catastrophes sur un même lieu et au même
moment, dont éventuellement séisme + accident nucléaire. Cette situation est dite
"Genpatsu-shinsai" au Japon. Cette expression accole les expressions Genpatsu ,
abréviation du mot "centrale nucléaire" et shinsai "tremblement de terreé".

C'est une situation synergique de risque et danger, où les conséquences de deux


situations (sismique et radiologiques) peuvent s'aggraver l'une l'autre, et fortement
compliquer la gestion de crise et la résolution des problèmes. Cela a été le cas
plusieurs fois au Japon, avec la plus grande gravité en mars 2011 lors de l'accident
nucléaire de Fukushima.
Une première étape est l'évaluation de la vulnérabilité géologique de la zone considérée.
Elle s'appuie sur :

 l'exploitation d'un réseau de sismomètres (à créer le cas échéant) dans la région à


étudier.
Pour cela, des observations sur une très longue durée sont nécessaires, d'autant plus
longue que la sismicité de la zone est modérée. Enregistrer l'activité sismique durant
dix ans sans que rien se produise ne signifie pas qu'aucun séisme important ne se
produira à plus long terme dans 600 ou 700 ans. L'étude des enregistrements
sismiques (de tous les séismes locaux et proches, même minimes) permet de mieux
évaluer la sismicité de moyen et long terme, ainsi que la magnitude maximale
possible, la récurrence des séismes, le risque de tsunami, etc.
 des études géologiques (étude des failles, situation par rapport à la tectoniques des
plaques, etc.)
 des études historiques ; Les scientifiques et historiens travaillant en collaboration
étroite peuvent retrouver la trace de séismes passés. C'est la sismologie
« historique », qui n'est possible que dans des régions de peuplement ancien et de
civilisation écrite. Ainsi on dispose en Chine de 2 700 années d'archives et en
France on peut retrouver la trace de séismes jusqu'au XIe siècle, mais en Californie
par exemple, il n'y a pas de trace historique de séisme plus ancien que 1800 environ,
date du peuplement de la région. On peut alors faire appel à
l'archéologie (archéosismologie) et en amont de la période historique à
la paléosismologie.

 D'autres disciplines interviennent en complément :


 néotectonique ;
 mesure des mouvements du sol (de modérés à forts), évalués via un réseau
adéquat d'accéléromètre, afin de disposer d'un niveau absolu, et tant que possible
de données sur les variations locales liées aux "effets de site" ;

 études de "microzonage sismique" (au Japon, des études et cartes peuvent ainsi
être faites à l'échelle d'un quartier).

La seconde étape est celle de l'évaluation prospective : Quand on connaît bien l'histoire


sismologique récente et ancienne d'une région, on peut se faire une idée de la taille et
l'occurrence des séismes destructeurs susceptibles de toucher la région mais aussi. Ceci
permet, dans une certaine mesure, et de manière couplée avec les observations actuelles,
de déterminer le risque statistique d'occurrence d'un séisme à un endroit donné. On
détermine ainsi l'"aléa sismique".
Une troisième étape est celle de la préparation (renforcements ou reconstruction de
bâtiments ou infrastructures vulnérables, application normes antisismiques) et de la
gestion du risque (cindyniques, exercices et plans de secours, etc).

Construction parasismique
La construction parasismique (ou anti-sismique) regroupe l'étude du comportement
des bâtiments et structures sujets à un chargement dynamique du type sismique et la
réalisation de bâtiments et infrastructures résistant aux séismes.
La Tokyo Sky Tree, la plus grande tour au monde (derrière le building Burj Khalifa) qui du haut de ses
634 mètres a parfaitement résisté au séisme de 2011 au Japon de magnitude 9, démontrant l'efficacité des
constructions parasismiques Japonaises.

Les objectifs principaux de la construction parasismique sont de :


 Comprendre l'interaction entre les bâtiments ou autres infrastructures de génie civil
et le sol ;
 prévoir les conséquences potentielles des tremblements de terre ;
 concevoir et construire des structures résistant aux tremblements de terre,
conformément aux normes de construction locales.

Des modes de construction parasismique, plus ou moins intuitifs ou issus des leçons tirées
des tremblements de terre du passé existent depuis au moins 2000 ans. Ils ont permis à de
nombreuses églises, temples, mosquées, pagodes et de nombreux châteaux de résister à
des tremblements de terre parfois importants. C'est par exemple le cas des cités incas, dont
en particulier Machu Picchu, dont les appareillages de pierre sont de remarquables
exemples d'architecture parasismique. De même de l'autre côté du monde, le Palais
Impérial de Tokyo et ses proches murailles qui l'entourent, composées de blocs massifs de
pierre, a mieux résisté à de fortes secousses que bien des bâtiments modernes, grâce à des
techniques assez proches de celles utilisées par les Incas.
La première réglementation parasismique européenne est née à Naples grâce à la volonté
des Bourbons après le terrible séisme arrivé en
1783 dans la Calabre du sud.
Essai d'un modèle classique de bâtiment (gauche) et d'un modèle à isolement bas (droite).

Fondation antisismique découplée par isolement bas :


appui sur galets caoutchouc en tête de fondation, Municipal Office Building, ville de Glendale, CA

Les normes de construction parasismique sont un ensemble de règles de conception et


de construction à appliquer aux bâtiments pour qu'ils résistent le mieux possible à
un séisme.
Pour la zone euro, les Eurocodes (de 1 à 9) sont devenus incontournables pour le calcul de
structure (béton, métal, bois...) mais le plus important de tous pour le parasismique est
l'Eurocode 8 qui résume pour les différentes zones de sismicité les différentes mesures à
appliquer. Ce dernier n'est en aucun cas des règles forfaitaires comme le PS-MI, il s'appuie
sur l'ancien PS-92 et les nouveaux Eurocodes.

La nature du site est importante (classe de sol sismique de A à E) : la présence de


sédiments lâches peut amplifier localement les ondes sismiques. Ces dernières permettent
de définir un coefficient d'accélération des sols qui permet par la suite de calculer par
modélisation les déplacements des bâtiments.
Conclusion

En conclusion, les séismes ont des effets variables, et avec quelques indices de leur
imminence, il est encore difficile de les anticiper.

La seule chose à laquelle il est actuellement possible de faire face est de renforcer
les bâtiments le long des lignes antisismiques, de former des équipes hautement
qualifiées au sauvetage et à la coopération internationale en cas de catastrophes
majeures.
Notes et références

 R.W. Carlson, The Mantle and Core : Treatise on


Geochemistry, Elsevier, 2005, p. 549
  « Nomenclature des sismologues pour identifier les ondes — Planet-Terre »,
sur planet-terre.ens-lyon.fr (consulté le 3 février 2021)
 Jacques Dubois, Michel Diament, Géophysique, Éditions Masson, Paris,
1997 (ISBN 2-225-83033-9) (page 98)
 Rapport (no 2721) : La France est-elle préparée à un tremblement de terre ? -
Compte rendu de l'audition publique de l'Office parlementaire d'évaluation
des choix scientifiques et technologiques de à l'assemblée nationale, du 7
juillet 2010, MM. Jean-Claude Etienne et Roland Courteau
 
  Pierino Lestuzzi, Séismes et construction. Éléments pour non-spécialistes,
PPUR presses polytechniques, 2008, p. 17-20

 David Cyranoski, Quake shuts world's largest nuclear plant ; Nature 448,


392-393, 26 juillet 2007 (Résumé)
 Genpatsu-shinsai: the language of disaster that is stalking Japan - The Times,
21 juillet 2007
  Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de
construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à
risque normal » - Légifrance

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