Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Spécialité : structure
Mini Projet :
Présenté par :
BELMAHDI HAMZA
ABADI OTHMAN
Introduction
Un seism ou un tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il
provient de la fracturation des roches en profondeur. Cette fracturation est due à une
grande accumulation d'énergie qui se libère, en créant ou en faisant rejouer des failles, au
moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.
La croûte terrestre est constituée de plusieurs grandes plaques qui évoluent les unes par
rapport aux autres : certaines s'écartent, d'autres convergent, et d'autres coulissent. Environ
90% des séismes sont localisés au voisinage des limites de ces plaques.
Par conséquent, la très grande majorité des séismes est localisée le long des failles. On
appelle mécanisme au foyer, le mécanisme permettant de définir quel type de faille
intervient dans le tremblement de terre, ainsi que l'orientation de la faille et la direction de
glissement des blocs sur cette faille. On peut ainsi définir la nature convergente ou
divergente des mouvements à l'origine des séismes.
Figure 01
les failles inverses : elles résultent de mouvement de rapprochement (convergence)
qui entraîne un raccourcissement des terrains initiaux (figure02)
Figure 02
03 Figure
Causes des séismes en général
La croûte terrestre est constituée de sept grandes plaques lithosphériques, ainsi que d’un
grand nombre de petites plaques. Elles se rapprochent les unes des autres (convergentes),
s’éloignent (divergentes) ou se tangentent (transformantes).
Les tremblements de terre se forment lors d’une libération soudaine de contrainte le long
des failles de la croûte terrestre. En raison du mouvement permanent des plaques
tectoniques, les contraintes s’accumulent dans les couches rocheuses de chaque côté d’une
faille. Lorsqu’elles deviennent trop importantes, elles se déchargent par un brusque
mouvement soudain. L’énergie sismique ainsi libérée s’étend sous forme d’ondes à travers
la terre et le long de la surface, et provoque les secousses que l’on ressent comme un
tremblement de terre (figure 04).
Figure 04
Séismes induits
Les séismes induits sont déclenchés par les activités humaines, notamment par les
constructions de tunnels, la mise en eau des lacs de retenue et les projets de géothermie ou
de fracturation.
Séismes volcaniques
Les séismes volcaniques surviennent en relation avec le volcanisme actif. Ils ne sont en
général pas aussi forts, et souvent relativement proches de la surface. Ils ne sont donc
ressentis la plupart du temps qu’à proximité du foyer du tremblement de terre.
Séismes d’effondrement
Les séismes d’effondrement sont déclenchés par l’écroulement de grottes, surtout dans les
régions karstiques, ou bien par d’importants glissements de terrain.
ondes sismiques
Les ondes sismiques, ou ondes élastiques, sont des mouvements vibratoires qui
se propagent à travers un milieu matériel et peuvent le modifier irréversiblement si leur
amplitude est suffisante. Elles sont engendrées par un événement initial, généralement
un séisme. L'impulsion de départ déplace les atomes du milieu, qui en poussent d'autres
avant de reprendre leur place, ces déplacements oscillatoires se propageant ensuite de
proche en proche. Un séisme émet des ondes sismiques dans toutes les directions (figure
05).
La physique des milieux élastiques est régie par l'équation de Navier, qui implique
l'existence de deux grands types d'ondes, mises en évidence expérimentalement : les ondes
de volume qui traversent la Terre et les ondes de surface (ondes L) qui se propagent dans
une couche d'épaisseur limitée sous la surface terrestre. Les ondes de volume se
subdivisent par ailleurs en ondes longitudinales (ondes P) et transversales (ondes S). Sur
les enregistrements des sismographes, les ondes P, S et L se succèdent ou se superposent.
Leur vitesse de propagation et leur amplitude sont modifiées par les structures géologiques
qu'elles traversent ; c'est pourquoi les signaux enregistrés sont la combinaison d'effets liés
à la source, aux milieux traversés et aux instruments de mesure.
Les différents types d'ondes
Le sismologue Richard Dixon Oldham identifie les ondes P et S en 1910 en étudiant
le séisme d'Assam (en) de 1898. En différenciant dans ces sismogrammes deux types
d'ondes sismiques, il met en évidence une zone d'ombre et en déduit l'existence d'une
structure distincte du manteau terrestre, à savoir le noyau liquide.
Ondes de volume
Elles se propagent à l'intérieur du globe. Leur vitesse de propagation dépend du matériau
traversé et, d'une manière générale, elle augmente avec la profondeur car le matériau
traversé devient plus rigide. Pour un matériau donné, la masse volumique augmente
généralement moins vite avec la pression que la rigidité, ce qui se traduit par une
corrélation positive simplement apparente entre la masse volumique et la vitesse .
On distingue :
La différence des temps d'arrivée des ondes P et S suffit, connaissant leur vitesse, à donner
une indication sur l'éloignement du séisme. On peut ainsi localiser son épicentre à l'aide de
trois sismogrammes.
Les ondes de corps se propagent comme toutes les ondes, et en particulier comme les
rayons lumineux : elles peuvent être réfléchies ou réfractées, c'est-à-dire déviées à chaque
changement de milieu, au passage manteau-noyau par exemple. Elles peuvent ainsi suivre
des trajets très complexes à l'intérieur de la Terre. Leur temps de parcours dépend de ce
trajet, elles n'arrivent pas toutes en même temps au même endroit.
Ondes de surface
Ce sont des ondes guidées par la surface de la Terre, comme les rides formées à la surface
d'un lac. Elles sont moins rapides que les ondes de volume ; leur amplitude en surface est
généralement plus forte, mais décroît rapidement avec la distance à la surface qui les
guide.
On peut distinguer :
Les différentes ondes de volume enregistrées par un sismomètre sont désignées par un
code associé au diagramme de rais (figure 06).
Une lettre majuscule correspond à une onde d'un certain type se propageant dans un
certain milieu, une lettre minuscule correspond à une réflexion sur une certaine interface :
Un rai sismique est ainsi défini en combinant ces lettres. Par exemple, une onde qui réalise
le chemin PKP correspond à une onde P qui s'est propagée dans le manteau, puis dans le
noyau externe pour ensuite retourner dans le manteau.
Le sismomètre
Le problème de la mesure sismologique vient du fait que le capteur, appelé
génériquement sismomètre, est fixé à l'objet en mouvement (le sol). Le principe de base
est une masse aimantée associée à un pendule ou à un ressort. Le mouvement de la
masse est amorti afin de réduire la durée des oscillations (système introduit par Emil
Wiechert en 1898). Le sismomètre le plus diffusé a une bobine qui entoure la masse. Le
mouvement de cette dernière crée donc un courant électrique dont la tension est
proportionnelle à la vitesse du sol. Ce type de sismomètre est
appelé électromagnétique et a été proposé pour la première fois par Boris Borisovich
Galitzine en 1914.
Les sismomètres enregistrant la vitesse de propagation des ondes sismiques sont
appelés des vélocimètres. Un autre type de capteur est quant à lui sensible à
l'accélération de ces ondes et est appelé accéléromètre.
Un sismomètre doit avoir une réponse linéaire stable dans le temps. Mais en cas
de mouvements forts du sol, le sismomètre montre rapidement des problèmes de non
linéarité. C'est la raison pour laquelle la plupart des sismomètres modernes
sont asservis. Le principe est de maintenir la masse toujours immobile en injectant un
courant dans une bobine. Ce type d'instrument est plus linéaire et a une dynamique
supérieure (meilleure sensibilité et bande passante plus large). Avec de tels
sismomètres, la masse ne bouge pratiquement plus. Les données enregistrées ne sont
donc plus les mouvements de la masse mais le courant servant à compenser voir
annuler les mouvements.
La dynamique du sismomètre est un argument très important car il doit être sensible à
une gamme très variée de signaux aussi bien en fréquence qu'en amplitude. Les modes
normaux de la terre arrivent jusqu'à des périodes de 53 min avec des déplacements de
l'ordre de .02 nm pour les très grands séismes. Un faible téléséisme génère des ondes de
surface de l'ordre du µm pour des fréquences de l'ordre de .05 Hz. Mais les ondes de
surfaces associées à un tremblement de terre de magnitude supérieure à 9 ont des
amplitudes de l'ordre du cm pour des observateurs de l'autre côté de la Terre. Les ondes
P télésismiques ont sensiblement la même dynamique mais pour des fréquences un peu
plus élevées (entre .1 et 1 Hz). Quand le sismomètre est proche de la source, les
problèmes de mesure se multiplient. Le déplacement peut être métrique, associé à des
déformations (rejet de la faille) permanentes (fréquence nulle) et l'accélération du sol
dépasser la gravité terrestre pour des fréquences autour de 10 Hz (si l'accélération est
verticale et de signe opposé à la gravité, les objets décollent du sol).
R=A×V
études de "microzonage sismique" (au Japon, des études et cartes peuvent ainsi
être faites à l'échelle d'un quartier).
Construction parasismique
La construction parasismique (ou anti-sismique) regroupe l'étude du comportement
des bâtiments et structures sujets à un chargement dynamique du type sismique et la
réalisation de bâtiments et infrastructures résistant aux séismes.
La Tokyo Sky Tree, la plus grande tour au monde (derrière le building Burj Khalifa) qui du haut de ses
634 mètres a parfaitement résisté au séisme de 2011 au Japon de magnitude 9, démontrant l'efficacité des
constructions parasismiques Japonaises.
Des modes de construction parasismique, plus ou moins intuitifs ou issus des leçons tirées
des tremblements de terre du passé existent depuis au moins 2000 ans. Ils ont permis à de
nombreuses églises, temples, mosquées, pagodes et de nombreux châteaux de résister à
des tremblements de terre parfois importants. C'est par exemple le cas des cités incas, dont
en particulier Machu Picchu, dont les appareillages de pierre sont de remarquables
exemples d'architecture parasismique. De même de l'autre côté du monde, le Palais
Impérial de Tokyo et ses proches murailles qui l'entourent, composées de blocs massifs de
pierre, a mieux résisté à de fortes secousses que bien des bâtiments modernes, grâce à des
techniques assez proches de celles utilisées par les Incas.
La première réglementation parasismique européenne est née à Naples grâce à la volonté
des Bourbons après le terrible séisme arrivé en
1783 dans la Calabre du sud.
Essai d'un modèle classique de bâtiment (gauche) et d'un modèle à isolement bas (droite).
En conclusion, les séismes ont des effets variables, et avec quelques indices de leur
imminence, il est encore difficile de les anticiper.
La seule chose à laquelle il est actuellement possible de faire face est de renforcer
les bâtiments le long des lignes antisismiques, de former des équipes hautement
qualifiées au sauvetage et à la coopération internationale en cas de catastrophes
majeures.
Notes et références