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Méthodologie de recherche Pr. Gourch A.

UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA


FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES
ECONOMIQUES ET SOCIALES
DE AIN SEBAA

LA METHODOLOGIE
DE RECHERCHE EN SCIENCES
ECONOMIQUES

Pr. A. GOURCH
Introduction
La science enseignée se présente comme un ensemble cohérent de résultats
voir même comme un ensemble de certitudes définitives. On ne voit donc pas
l’utilité d’une réflexion sur la science. Dans la réalité, la science fait l’objet de
décisions de débats entre les savants. Pour ces derniers, il n’existe pas de
théories dont les principes sont parfaitement absolus ; il n’y a pas de théories
dont les résultats sont acceptés par tous. D’où la nécessité d’une réflexion
épistémologique.
Ceci fait appel à deux précisions :
 L’étude critique ne veut pas dire dénigrer la science (dire du mal sur la
science), mais cette étude veut dire réfléchir sur la manière dont le savant
construit ses théories, élabore ses concepts et choisi ses méthodes ;
 La réflexion épistémologique concerne obligatoirement le choix des
méthodes utilisées.
Lorsqu’on aborde les problèmes de méthode, la question qui se pose au
savant et qui détermine son choix de méthode est « peut-on accéder à la
connaissance ? et comment y accéder ? ».
On voit donc, que derrière tout travail scientifique, le savant adopte (de
manière explicite ou implicite) une attitude philosophique pour accéder à la
connaissance. Certains savants privilégient le rôle de la raison. D’où l’intérêt,
avant d’étudier les différentes méthodes, de s’interroger sur les soubassements
philosophiques des différentes méthodes utilisées.

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Chapitre 1 : La délimitation du champ scientifique

I. Quelques réflexions épistémologiques


Le terme épistémologie est formé du mot « épistémè » qui signifie science et du
suffixe « logie » (logos en grec) signifiant « étude critique de la théorie.
L’épistémologie ou la théorie de la connaissance est relative à la capacité de
l’homme à connaître la réalité, à connaître les sources et les méthodes ainsi que
les formes de la connaissance ».
Pour les anglais, le terme épistémologie est synonyme au terme « théorie de la
connaissance ». Pour la conception française, le mots épistémologie n’a été
utilisé qu’en 1906 et exprime « philosophie des sciences ». En France, la
tendance dominante a été basée sur la distinction entre le terme épistémologie
entendu comme la philosophie des sciences et la théorie de la connaissance.
L’objet principal de la philosophie des sciences consiste à répondre à la
principale question suivante :
Quand la connaissance théorique devient-elle une science ?
L’épistémologie selon Jean PIAGET, se définie dans une première
approximation comme l’étude de la constitution des connaissances valables. Le
terme constitution recouvre à la fois les conditions d’accession et les conditions
proprement constitutives. PIAGET définie l’épistémologie comme l’étude du
passage des états de moindre connaissance aux états de connaissance plus
poussée.
Selon André LALANDE l’épistémologie est l’étude critique des principes des
hypothèses et des résultats des différentes sciences. Cette étude vise à
déterminer l’origine logique, la valeur et la portée objective des sciences. Or
théorie de la connaissance, philosophie des sciences et épistémologie sont
souvent des termes employés les uns pour les autres, il s’agit donc de préciser
leur signification.

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Selon Michel FICHANT l’épistémologie peut être définie comme la théorie de
la production spécifique des concepts et de la formation des théories de chaque
science. Il en résulte que l’épistémologie économique est la théorie de la
production des concepts économiques.

L’épistémologie diffère aussi de la gnoséologie qui est une discipline qui traite
les problèmes de la connaissance et les relations entre le sujet et l’objet.
En résumé : on peut dire que l’épistémologie est cette branche de la philosophie
qui s’interroge sur ce que l’on appel le savoir particulier ou scientifique. De ce
point de vu l’épistémologie s’intéresse au mode de constitution du savoir dans
les sciences. Elle s’interroge sur la manière dont les concepts et les théories sont
constitués. Certes, l’épistémologie se rapproche de l’histoire des sciences, mais
son objet ne consiste pas à faire la chronique des grandes découvertes
scientifiques. Son objet vise plutôt à analyser comment on passe d’un état de
moindre connaissance à un état de connaissance supérieure.
La deuxième question qui se pose est de savoir : est-ce que l’épistémologie et la
méthodologie sont deux disciplines distinctes ou au contraire, la méthodologie
est l’un des éléments de l’épistémologie ?
Pour Mark BLAUG, le mot méthodologie désigne une analyse des concepts des
théories et des principes de base d’une discipline. Pour lui, la méthodologie de
l’économie est tout simplement la philosophie des sciences appliquées à
l’économie. Il est difficile de se livrer à une étude critique des principes, des
hypothèses et des résultats des différentes sciences sans s’interroger en même
temps sur la manière et la valeur des procédés par lesquels se construisent les
sciences.
Jean PIAGET remarque, avec raison, que la réflexion épistémologique prend
toujours naissance à propos des crises de telle ou telle science. En effet, ces
crises résultent des lacunes des méthodes antérieures et peuvent être surmontées

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grâce à l’intervention de nouvelles méthodes. C’est pour cette raison que
PIAGET intègre l’analyse des méthodes scientifiques dans l’épistémologie.
II- Définition et caractéristiques de la science

La science est « l’ensemble des connaissances humaines organisées sur la


nature, la société ou la pensée. Ces connaissances sont acquises par la
découverte des lois objectives des phénomènes observables et leur explication
en utilisant la méthode générale de la recherche scientifique ».
Mais, lorsqu’on prend on considération une seule branche des sciences, le
terme science désigne « l’ensemble organisé de connaissances relatives à une
certaine catégorie de faits ou de phénomènes ».
La connaissance scientifique
La science commence par l’observation, celle-ci doit être sans préjugé et
doit rendre compte de la chose observée. Le scientifique ou le chercheur
surveille le phénomène et enregistre son état sans qu’il lui fasse subir aucun
changement ou modification.
Qu’est qu’une méthode ?
On entend par méthode dans toutes les branches de la connaissance
humaine, les démarches suivies par la raison dans l’étude d’un certain objet afin
a’arriver à une loi générale. Il s’agit donc d’organiser les idées pour découvrir
une vérité inconnue ou pour prouver la validité d’une idée connue. La méthode
est donc l’ensemble des démarches suivies par la pensée afin de dégager la
connaissance. Il s’agit d’une suite d’étapes càd d’un chemin parcouru par la
raison vers la connaissance.
La conception de la science, jusqu’au 18ème siècle, faisait partie de la
métaphysique ou de la philosophie, il y avait donc une forte implication entre les
présupposés philosophiques et la démarche scientifique. La science a été conçue
grossièrement de deux manières :

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 L’attitude réaliste ou absolutiste de la science ;
 L’attitude nominaliste de la science.
L’attitude réaliste ou absolutiste de la science
De ce point de vu, les constructions scientifiques ont pour objet
l’identification des éléments de l’ordre naturel. Les éléments de l’ordre naturel
sont reliés entre eux de façon harmonieuse, Mais l’homme n’a pas connaissance
de cette harmonie. Cette attitude est métaphysique, elle fait appel à des principes
élevés et immuables constants.
Qu’est ce que la métaphysique ?
La métaphysique est la recherche rationnelle ayant pour objet la
connaissance de l’être absolu, des causes de l’univers et des principes premiers
de la connaissance.
La métaphysique de quelque chose est une réflexion systématique se
proposant, après une analyse critique, de dégager les bases de toute activité
humaine de l’art, de la religion, …
Les éléments de l’ordre naturel ne peuvent pas être saisis par la logique
mathématique et il ne s’agit que d’une démarche déductive. Autrement dit, une
démarche qui fait, avant tout, appel à la logique du raisonnement puisqu’on
suppose ainsi la vérité absolue. Cette démarche s’inspire de la philosophie de
Platon. (Le platonisme est un idéalisme qui a un caractère théorique sans effet
concret) il est à signaler que la pensée économique néoclassique s’inspire de
l’idéalisme de Platon en utilisant une démarche déductive. En effet, les
néoclassiques ou les marginalistes recherchent l’optimum social, ce qui suppose
la préexistence transcendantale de l’optimum.
L’attitude nominaliste de la science
De ce point de vu, pour cette conception, la science reflète la complexité
croissante des activités humaines et sociales. Il est donc nécessaire d’élaborer
des présentations cohérentes et de l’état des connaissances humaines, cette
attitude privilégie donc la primauté à l’être humain : elle est anthologique.

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Qu’est ce que l’anthologie ?
L’anthologie est une partie de la métaphysique qui s’applique à l’être en
enquête indépendamment de ses déterminations particulières.
Pour les partisans de cette conception, le rôle du savant est de recueillir des
effets, de les classer, de les relier et de proposer des explications. La réalité
concrète est donc de juger de façon immanente et on transcendante. Pour la
saisir, le savant adopte une démarche inductive d’observation directe du fait
aussi bien pour formuler des hypothèses que pour dégager des conclusions.
L’induction est le fait de remonter par le raisonnement ou par l’intuition de
certains indices à des faits plus ou moins probables, c’est à dire, à partir du
particulier, on aboutit à une proposition générale. L’induction consiste à
remonter un certain nombre de propositions particulières ou spéciales que nous
appelons inductives à des propositions plus générales qu’on appelle induits. Il
s’agit d’un passage du particulier au général.
La déduction est l’opération par laquelle on conclut rigoureusement une ou
plusieurs propositions prises ou permises à une proposition qui en est la
conséquence nécessaire en vertu des règles de la logique.
La conception nominaliste de la science entraîne deux séries de
conséquences :
 D’une part, le savoir au fur et à mesure qu’il s’accumule, il est classé,
cette conception est dite réductionniste car elle réduit la science à un
simple jeu d’écriture où la formalisation joue un rôle déterminé ;
 D’autre part, le savoir est découpé et classé progressivement en
disciplines scientifiques chacune ayant son propre langage, ses propres
conventions et sa propre méthode. Ainsi, la recherche d’une
connaissance universelle est abandonnée au profit des recherches
sectorielles. On parle alors d’archéologie du savoir.
Depuis la fin du 18ème siècle, la science a connu, sous l’effet de plusieurs
facteurs, un développement très rapide, parmi ces facteurs :

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- La révolution industrielle qui a entraîné le développement des sciences et
techniques nouvelles, exemple les lois de la physique.
- La révolution philosophique qui s’est accompagnée d’un développement
rapide du recours à la perception de l’observation du fait (méthode inductive)
induite par David Hume. Elle s’est traduite par le développement des
réflexions sur l’individualisme (Bentham et Godwin). La méthode inductive
exercera une influence directe sur les économistes classiques, à cela s’ajoute
l’influence de la science de la logique surtout depuis les efforts de synthèses de
H. Kant puis de Hegel dès la première moitie du 19ème siècle. La philosophie
des sciences commence à prendre une importance accrue et c’est ce qui
explique l’apparition, dès le milieu du 19ème siècle, de plusieurs écoles de
philosophie des sciences : exemple l’école positiviste d’O. Conte qui a mis en
relief l’importance des phénomènes sociaux grâce au développement des
sciences sociales ; l’école de développement des sciences formelles telle que la
logique et les mathématiques grâce aux travaux de l’Allemand Bolzano qui est
considéré comme précurseur des travaux modernes de la logique
mathématique ; Et enfin l’école de développement de l’étude des sciences de la
nature grâce aux travaux de l’Anglais W.Hewel qui a développé les études des
procédés utilisés pour construire la science de la nature.

III- Les conditions de la scientificité

La science est la connaissance accumulée, en d’autres termes, c’est


l’ensemble de toutes les propositions descriptives auxquelles les membres d’une
communauté ont accès et que l’on suppose vraies d’après les critères de validité
en vigueur à l’époque de référence. En tant que connaissance accumulée, la
science s’oppose aux expériences et aux intuitions purement individuelles et non
accumulables.

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Pour qu’une discipline puisse avoir le statut de science, il faut qu’il
remplisse trois conditions :
a- Il faut qu’elle dispose d’un ensemble d’idées et de théories qui répondent
aux conditions de la connaissance scientifique ;
b- Il faut qu’elle possède un minimum de certitudes élémentaires ;
c- Il faut qu’elle aboutisse à expliquer les phénomènes envisagés et prévoir
les tendances générales et leur mouvement.
Explication :
a- Il faut d’abord que l’on ait un corps de connaissances scientifiques, par
opposition aux connaissances vulgaires acquises à travers l’expérience de la vie
quotidienne, mais pour q’une discipline fournisse un corps de connaissances
scientifiques, trois sous-conditions doivent être remplies :
1. L’activité de recherche entreprise doit être la découverte de lois objectives
auxquelles sont soumis les faits et les phénomènes sociaux. En effet, les faits
sociaux ont un caractère répétitif qui leur donne une sorte de régularité
chaque fois que les conditions requises par la réalisation d’un évènement sont
réunies. Le caractère répétitif des faits sociaux révèle que certains d’entre eux
sont connus à plusieurs formations économiques et sociales, tandis que
d’autres sont spécifiques à certaines formations économiques et sociales.
Exemple 1 : la loi de l’échange et la loi de la circulation monétaire, ces lois
existent aussi bien dans les économies capitalistes que socialistes, bien que
leurs modes de fonctionnement diffèrent d’une économie à une autre.
Exemple 2 : les lois spécifiques à certaines formes de sociétés : la loi du
profit et la loi de détermination des salaires dans une société capitaliste, la loi
de la production pour la satisfaction des besoins sociaux dans une économie
socialiste.
2. Pour que la connaissance soit scientifique, il faut qu’on utilise dans le
processus de formation de cette connaissance une démarche ou une méthode
de recherche scientifique. Les étapes de cette démarche sont les suivantes :

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 La description systématique et la classification des phénomènes
envisagés. Cela nécessite la collecte des informations, l’observation et
l’expérimentation de l’objet étudié afin de découvrir ses qualités et ses
caractéristiques en vu de l’acquisition d’une connaissance nouvelle ;
 Dégager les lois et principes scientifiques grâce à l’investigation de
l’objet analysé, ceci élève le raisonnement à un certain niveau
d’abstraction (processus par lequel la raison connaît le réel). Cela
signifie que le chercheur en sciences sociales part dans son analyse du
concret figuré (de la réalité) à l’abstrait où il théorise cette réalité pour
revenir de l’abstrait au concret pensé. Cette méthode d’investigation a
une nature inductive-déductive, son utilisation nous permet d’arriver à
des idées ou à des catégories relatives à l’objet de recherche scientifique
à condition de l’analyser dans son environnement ;
 La construction des hypothèses sur la base de ses catégories afin
d’expliquer les caractères du phénomène envisagé, ainsi que la relation
entre ses éléments dans leur totalité. On peut ainsi déduire les autres
caractères qui n’étaient pas l’objet de la première observation. Ces
hypothèses se fondent sur l’observation et/ou l’expérimentation. Elles ne
doivent pas contredire les vérités déjà établies et les lois scientifiques
vérifiées. Le chercheur peut construire des hypothèses en faisant recours
à l’intuition à condition qu’il soit possible de vérifier la validité de ces
hypothèses par l’observation, l’expérimentation et le raisonnement ;
 La vérification des résultats issus du processus de la formation de la
connaissance, càd la vérification autant que possible des théories
formulées avant qu’elles ne soient prises comme base qui guide l’action.
Cette vérification se fait d’abord théoriquement en s’assurant de
l’absence de contradictions entre les différentes parties de la théorie et
en suite en confrontant la théorie à la réalité.

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3. Il faut que la connaissance dégagée acquière une certaine précision qui
relève de la connaissance des aspects qualitatifs et quantitatifs du
phénomène envisagé. En effet, la qualité et la quantité, bien qu’elles
soient opposées, sont inséparables. Si les conditions 1, 2 et 3 sont réunies,
on peut dire que la connaissance a une nature scientifique.
b- Pour parler de science, il faut que la discipline étudiée présente un objet
déterminé. La connaissance économique s’intéresse aux faits sociaux càd aux
faits humains qui sont des faits déterminés. Cependant, le sujet (celui qui
cherche à savoir) est l’homme, dans ce cas, on parle de l’unité de sujet et de
l’objet.
c- Pour parler de science, il faut disposer d’un lot minimum de certitude
élémentaire pour pouvoir expliquer les phénomènes envisagés et prévoir leur
tendance générale. Ceci permet de passer à l’action afin de changer la réalité ;
car c’est là où réside la fonction essentielle de la science.

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Chapitre 1 - La pensée logique

Pour atteindre la vérité, l’homme a besoin de définir une méthode de pensée


pour éviter l’erreur. La discipline qui détermine les règles à respecter pour
atteindre la vérité s’appelle la logique.

I- Définition et principe

A- Définition

Traditionnellement, la logique vient du mot grec « logos » qui signifie


« raison ». Elle est conçue comme la partie de la philosophie qui a pour objet la
vérité ou la fausseté d’un jugement ou d’un raisonnement d’une méthode
scientifique. On peut la considérer comme l’ensemble des règles q’il faut suivre
pour penser correctement ou scientifiquement. En d’autres termes c’est
l’ensemble des lois démontrées de la pensée correcte.
La logique présente plusieurs caractéristiques :
 Elle repose sur la distinction du vrai (bien) et du faux (mal) ;
 C’est une science qui fonde et crée les idées ;
 C’est une science de la preuve, une discipline qui établit des règles du
raisonnement concret ou abstrait.
Parmi les formes de la logique, on trouve la logique formelle ou la logique
pure qui est basée sur l’étendue des concepts, des jugements et des
raisonnements considérés dans les formes où ils sont annoncés sans prendre
compte de leur essence.

B- Définition de la logique formelle

La logique formelle fait partie de l’analyse du langage ; c’est la parole ou le


discours par les phrases. En effet, toute la connaissance s’exprime par le
langage : celui-ci est réglé par les lois de grammaire et de linguistique.

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Exemple :

Les hommes sont immortels

Phrase correcte Fausse si on considère les


grammaticalement propriétés qui définissent le
terme « homme »
La logique formelle est la science de l’accord à la pensée avec elle-même.
La pensée se réduit à des relations établies entre des concepts. On distingue :
 La logique des termes (concepts) ;
 La logique des jugements ou des propositions ;
 La logique du raisonnement.

C- Les principes de la logique

Généralement, on distingue trois principes considérés comme étant la


condition la plus générale de toute pensée.
1- Principe d’identité
Ce principe signifie que « toute proposition A est A ». C’est le type idéal
d’une vérité logique. Par exemple, un être est identique à lui-même. Il présent
ainsi une tautologie, il s’agit du fait de dire les mêmes choses.
2- Principe de contradiction (ou de non contradiction)
Deux propositions contradictoires ne peuvent être vraies ou fausses à la
fois.
Exemple : Soit P une proposition
P = 0 quand elle est fausse ;
P = 1 quand elle est vraie ;

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P = 0 et P = 1 ces deux propositions ne peuvent pas être vraies et fausses à
la fois.
3- Principe du tiers exclu
Deux propositions sont contradictoires si l’une est vraie et l’autre est
fausse et réciproquement. Une troisième situation n’est pas possible càd qu’elle
est exclue, d’où le nom du principe du tiers exclu.
Remarque : il ne faut pas confondre contraire et contradictoire. « pair et
impair » sont contraires mais non contradictoires.

II- Notion de concept

A- Définition

Le concept est un instrument d’analyse scientifique, c’est un rassemblement


de connaissances concertes. Il est le fait d’une enquête scientifique. Il s’agit
donc d’une abstraction, d’une pensée ou d’un moyen de connaissance.
Le concept représente une activité pratique, de contact avec le monde sous
la forme des êtres singuliers (objet, animal, …). Il s’écarte des aspects
particuliers pour atteindre, par abstraction, l’universel (exemple : le concept
d’homme, d’animal, …).

B- Les caractéristiques d’un concept

Le concept est caractérisé par son extension et par sa compréhension :


1- L’extension
Elle désigne l’ensemble des êtres compris sous le terme exprimant le
concept. Elle peut être infinie (nombre entier), indéfinie (arbre), multiple et finie
(planète) ou singulière (Platon, Einstein). Le concept est une représentation
générale de ce qui est commun à plusieurs sujets ou objets.
Exemple : Le concept « chien » recouvre un certain nombre d’animaux (basset,
griffon, cocker, …) sans se préoccuper de leurs qualités particulières.

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2- La compréhension
C’est l’ensemble des caractères communs à tous les individus appartenant à
la classe désignée par le terme. Exemple le concept « Homo-économicus »
Dans la réalité, les concepts se créent, s’enrichissent et disparaissent. Le
concept n’est pas un savoir figé, mais un instrument actif d’analyse et
d’intervention.

Remarque :

La constitution des concepts et leur élaboration a donné lieu à un


affrontement entre les empiristes et les rationalistes. Pour les empiristes, la
généralisation du concept résulte de la somme des expériences des situations
observées. Au contraire, pour les rationalistes, le concept résulte de sa définition
c’est à dire, de l’existence d’une propriété essentielle, abstraite commune à
toutes les situations qui relèvent du concept.
En économie, chaque concept utilisé se traduit par un langage commun à
tous les économistes et donne lieu à des jugements.
Exemple : Le concept « sous-développement » suppose plusieurs jugements tels
que : déséquilibres macro-économiques, insuffisance de la croissance
économique, ….

III- Le raisonnement

Le point de départ de la science réside dans la volonté de l’homme de se


servir de sa raison pour comprendre et contrôler la nature.

A- Définition

Raisonner c’est énoncer une proposition nouvelle à partir d’une ou de


plusieurs propositions données (les prémisses). Le passage des prémisses à la
conclusion doit se faire en respectant les règles fondamentales de la logique
formelle. Ainsi, la connaissance nécessite un raisonnement logique, celui-ci
possède certaines particularités :

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 Il implique une relation entre le sujet et l’objet. La logique déterminera
les opérations intellectuelles ;
 C’est un raisonnement convainquant. Si on n’arrive pas à convaincre, le
raisonnement n’est plus logique et devient personnel ;
 C’est fait social puisqu’il est lié à l’existence de la société. Celle-ci à
une influence sur la pensée logique dans la mesure où, au niveau d’une
société donnée, la pensée logique se traduit par la démonstration, la
discussion, le rejet, la critique, …. La pensée logique engendre la
recherche d’une vérité universelle, et l’intermédiaire entre la logique et
la recherche est nommé problématique.

B- Les divers types du raisonnement

L’utilisation des divers types de raisonnement permet d’arriver à des idées


ou à des catégories relatives à l’objet de la recherche scientifique. Généralement,
on distingue le raisonnement inductif et le raisonnement déductif.
1- Le raisonnement inductif :
L’induction consiste à remonter d’un certain nombre de propositions
données, à une proposition ou à un nombre réduit de propositions plus générales
inductrices. C’est la passage du particulier au général. On parle d’induction,
lorsque la recherche de plusieurs choses particulières nous mène à la
connaissance d’une vérité générale.
Pour qu’un raisonnement soit inductif, trois conditions doivent être
remplies :
 Il faut que le nombre d’énoncés des observations formant la base de la
généralisation soit élevé ;
 Il faut que les observations soient répétées dans une grande variété de
conditions (plusieurs fois) ;
 Il ne faut qu’aucun énoncé d’observation accepté entre en conflit avec la
loi universelle qui en est dérivée.

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Exemple 1 : Lorsqu’on éprouve, sur plusieurs rivières, que l’eau est douce, on
conclut que l’eau des rivières est douce.
Exemple 2 : Pour la dilation des métaux :
1- Une seule observation de dilatation ne permet pas de généraliser, il faut
donc que le nombre d’observations soit élevé ;
2- Il est nécessaire de chauffer divers métaux de dimensions différentes et
dans des températures variées ;
3- Si on constate qu’un échantillon ne se dilate pas lorsqu’il est exposé à une
température, alors dans ce cas la généralisation universelle n’est plus
justifiée.

2- Le raisonnement déductif :

Lorsqu’un scientifique est en possession des lois et des théories


universelles, il pourra en tirer des conséquences qui seront des explications. En
effet, la déduction est avant tout un moyen de démonstration. On part donc des
postulats supposées assurées càd du quelles les conséquences déduites tirent
leurs certitudes. Exemple, le raisonnement mathématique est un raisonnement
déductif.
Il s’agit donc de l’opération par laquelle on conclut rigoureusement d’une
ou de plusieurs propositions prises pour prémisses à une proposition qui en est la
conséquence nécessaire, en vertu des règles logiques.
Exemple 1 : Tous les métaux se délattent avec la chaleur ; les rails du chemin de
fer sont constitués de métaux ; donc les rails du chemin de fer se délattent.
Cependant, si la déduction démontre un phénomène ou un raisonnement,
elle ne découvre pas toujours la vérité concrète.
Exemple 2 : tous les livres qui traite la philosophie sont ennuyeux ; le livre
traite la philosophie, donc le livre est ennuyeux (contradiction).

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L’opposition classique de l’induction et la déduction est un débat entre les
empiristes et les rationalistes. C’est ainsi que les empiristes ont une attitude
nominaliste (observation + expérience) alors que les rationalistes disposent
d’une attitude réaliste (du général au particulier). Mais l’importance des deux
types de raisonnement est de décerner l’essentiel, de le généraliser et de créer
des concepts.

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Chapitre 2
La place de la méthodologie dans la science économique
La science enseignée se présente comme un ensemble cohérent de résultats
voir même comme un ensemble de certitudes définitives. On ne voit donc pas
l’utilité d’une réflexion sur la science. Dans la réalité, la science fait l’objet de
décisions de débats entre les savants. Pour ces derniers, il n’existe pas de
théories dont les principes sont parfaitement absolus ; il n’y a pas de théories
dont les résultats sont acceptés par tous. D’où la nécessité d’une réflexion
épistémologique.
Ceci fait appel à deux précisions :
 L’étude critique ne veut pas dire dénigrer la science (dire du mal sur la
science), mais cette étude veut dire réfléchir sur la manière dont le
savant construit ses théories, élabore ses concepts et choisi ses
méthodes ;
 La réflexion épistémologique concerne obligatoirement le choix des
méthodes utilisées.
Lorsqu’on aborde les problèmes de méthode, la question qui se pose au
savant et qui détermine son choix de méthode est « peut-on accéder à la
connaissance ? et comment y accéder ? ».
On voit donc, que derrière tout travail scientifique, le savant adopte (de
manière explicite ou implicite) une attitude philosophique pour accéder à la
connaissance. Certains savants privilégient le rôle de la raison. D’où l’intérêt,
avant d’étudier les différentes méthodes, de s’interroger sur les soubassements
philosophiques des différentes méthodes utilisées.

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Dès que l’on réfléchit sur la science, on ne peut éviter de réfléchir sur la
nature même de la connaissance scientifique. Est-ce que la science nous donne
uniquement quelques formules pratiques ou bien qu’est ce que la réalité des
choses ?
On voit donc que le problème ontologique se pose en même temps que le
problème épistémologique. Ce problème ontologique a divisé les philosophes en
deux courants :
1- Ceux pour qui, seule l’expérience ou l’observation est source de
connaissance : c’est le courant empiriste ;
2- Ceux pour qui, on ne peut accéder à la connaissance que par la pensée
ou par la raison : c’est le courant réaliste.

I- La conception idéaliste de la connaissance


A- L’idéalisme chez Platon

Pour Platon, l’axe de la réalité profonde des choses ne peut être fourni par
nos cinq sens. Le monde de l’expérience est un monde d’apparences
trompeuses. Le monde de la réalité vraie des choses est le monde des idées
auxquelles on ne peut accéder que par un effort de la pensée.

1- Le monde de l’expérience sensible est un monde d’apparence


La connaissance que nous avons du monde qui nous entoure, nous est
fournie par nos sens. Les informations sur ce monde extérieur nous arrivent en
tant que telles que par sensation et perception. Or, nos sens peuvent nous
tromper.
Exemple 1 : Un bâton dans l’eau apparaît comme si elle est brisée.
Exemple 2 : Lorsque nous rêvons, nous avons l’impression de voir et de toucher
des choses et portant il n’y a aucune réalité.

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La question qui se pose donc « est ce que la représentation que nous avons
du monde extérieur est bien réelle ? » ; en d’autres termes « Est ce que le réel
existe vraiment ? ».
Pour Platon, il ne faut pas nier l’existence d’une réalité extérieure ; mais la
réalité fournie par nos sens ne cesse pas de changer. Or, pour dire qu’une chose
existe, il faut qu’elle reste identique à elle-même ; et il faut que cette propriété
soit bien définie. Or, les choses que nous observons par nos cinq sens, ne
remplissent pas ces conditions. Elles peuvent nous apparaître plus ou moins
froides, chaudes, belles, …etc selon les individus. La réalité est donc
changeante, c’est pour cela qu’il faut dépasser le monde des sensations qui est
un monde relatif aux illusions pour atteindre, au-delà de l’objet perceptible, un
objet intelligible dans le monde des idées.

2- Le monde des idées est le monde de la connaissance vraie

La réalité dans laquelle nous vivons n’est que le reflet de la véritable réalité
qui est la monde des idées. Pour Platon, l’idée représente ce qu’il y a d’éternel et
d’universel dans les choses. L’idée c’est l’essence des choses, c’est le monde
parfait dont les choses ne sont que des reproductions imparfaites.
En fait, les idées sont éternelles et universelles. Elles ne peuvent pas résider
dans les choses elles-mêmes. Elles sont séparées et forment un monde où notre
âme a transité, ou elle a été en contact avec les modèles parfaits et elle en a
gardé le souvenir que l’on peut remémorer par la pensée.

B- L’idéalisme rationnel

Pour les rationalistes, c’est la raison et non l’expérience qui est


principalement source de toute connaissance. Par exemple, puisque nos sens
nous trompent, il est nécessaire de mettre en doute la totalité de nos
connaissances. Mais, ayant doute de tout, je ne peux pas douter de mon doute, je
suis donc assuré de ma pensée ; car douter c’est panser, mais pour penser il être ;

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d’où l’idée « je pense donc je suis ». Descartes opère une hiérarchie entre trois
catégories d’idées :
1- Les idées qui nous viennent de l’expérience et qui ne dépendent pas de
notre volonté, exemple : idée de montagne, d’arbre, … ;
2- Les idées factices qui sont fabriquées par notre imagination, exemple :
sirène, .. ;
3- Les idées innées : ce sont les idées que Dieu nous a mises dès notre
naissance, exemple : idée de l’infini,
A partir de ces idées innées, que l’on peut connaître par intuition sans
recours au raisonnement, il est possible d’acquérir des idées simples, claires qui
permettent, par déduction, le développement de la connaissance. La
connaissance devient possible par le raisonnement et la démonstration et non pas
par l’expérience. Descartes cite comme exemple le cas de l’algèbre qui est saisie
sans expérience par des intuitions et par la raison. La raison connaît à priori des
idées élémentaires à partir du quelles le mathématicien fera progresser nos
connaissances en algèbre.

II- La conception empiriste de la connaissance

L’empirisme trouve son origine dans le rejet du rationalisme et de ses excès


pour qui, à la limite, la connaissance se fonde uniquement sur le raisonnement
logique. L’empirisme peut être défini comme une doctrine philosophique selon
laquelle toutes nos connaissances ne sont données par l’expérience sensible.
Autrement dit, la seule source de nos connaissances se trouve dans nos
sensations et perceptions. Il n’y a, en particulier, dans la raison humaine aucune
idée innée qui soit antérieure à l’expérience. Ainsi, pour J. LOCKE, notre esprit
à la naissance est comme une page blanche sur laquelle s’inscrivent petit à petit
les informations venant de l’extérieur et nos connaissances sont donc
entièrement le résultat de nos expériences.

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Cependant, on adresse plusieurs objections à l’empirisme :
1ère objection : Lorsqu’on fait confiance aux sensations et aux perceptions, on
prend le risque d’être tromper par nos sens (un bâton dans l’eau paraît brisé).
Par ailleurs, deux individus différents observant le même phénomène ne voient
pas la même chose.
2ème objection : Si la raison ne possède pas des idées innés, comment expliquer
alors que notre esprit soit capable de faire des anticipations sans l’aide d’aucune
expérience et ce en vertu du principe de causalité.
Illustration : Lorsque j’affirme la proposition « le lait sur le feu va bouillir »,
cela dépasse le cadre de l’expérience. L’expérience me donne le droit d’affirmer
que le lait bout au moment où je le vois bouillir. Mais elle ne me donne pas le
droit d’anticiper ; si j’anticipe c’est en faisant appel à un principe qui m’est
donné par ma raison : c’est le principe de causalité. D. HUME reprend, en
expliquant, la causalité par l’habitude, si j’affirme que le lait sur le feu va
bouillir, c’est parce que j’ai vu plusieurs fois le phénomène se reproduire. On
reproche à HUME que d’un part, l’habitude n’est pas un argument suffisant car
rien ne prouve que l’expérience de demain va confirmer l’expérience
d’aujourd’hui. D’autre part, l’expérience en elle-même montre l’action entrain
de se dérouler, mais elle ne me dit rien sur le pourquoi, càd sur la relation
nécessaire entre l’échauffement de la température et l’ébullition des molécules
du lait.
3ème objection : L’empirisme pur débouche, à la limite, sur la négation de toute
théorie. En effet, si seule l’expérience est source de connaissance, la science
risque de n’être qu’une collection d’expériences sans aucune possibilité de
théorisation. Si l’expérience peut être un point de départ de la connaissance, on
ne peut oublier les opérations intellectuelles qui s’appuient sur les faits pour les
dépasser. En effet, lorsqu’on passe du particulier au général ou lorsqu’on
propose une loi, cela dépasse le cadre de l’expérience.

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III- La synthèse Kantienne
E. KANT propose de dépasser l’opposition entre les empiristes et les
rationalistes en affirmant que la connaissance découle d’une collaboration entre
le sensible et la raison. Pour Kant, sans nos sens aucune réalité ne sera donnée,
l’exercice de nos sens est la condition même du développement de notre activité
intellectuelle. Ce sont nos sens qui provoquent cette activité. Toute activité
débute donc avec l’expérience, il y a des conditions de la connaissance qui ne
proviennent pas de l’expérience, car notre perception se fait à travers des cadres
à priori qui sont : le temps, l’espace et le cadre des catégories de l’entendement.
- Le cadre du temps : le temps est une donnée à priori, càd en dehors de
l’expérience. On peut imaginer le « maintenant » de « l’avant » ou de
« l’après », mais on ne peut pas imaginer que le temps s’est arrêté.
- Le cadre de l’espace : c’est un cadre à priori antérieur à toute expérience.
On peut imaginer qu’une chose devant moi, derrière moi, on peut même
imaginer que cette chose n’existe pas, mais on ne peut pas imaginer que
l’espace n’existe pas.
- Les catégories d’entendement : ce sont des principes qui permettent
d’ordonner ou de juger les objets. Ce principe nous dit que les phénomènes
que nous percevons de manière discontinue gardent leurs mouvements et
leur être quelle que soit la perception que nous en avons. (exemple : la
trajectoire du soleil). L’expérience se déroule donc dans les cadres à priori
du temps et de l’espace (c’est ce qu’on appel : les phénomènes). Les
« choses en soi » nous échappent car elles sont par définition ce qui
n’apparaît pas dans le temps et dans l’espace.

De même, affirme Kant, la raison seule sans expérience ne peut être source
de connaissance. Car, en dehors de l’expérience, la raison est comme « folle »
parce qu’elle peut démontrer avec la même logique des propositions contraires
(exemple : démonstration du commencement du monde).

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IV- La dialectique Hégélienne
Hegel donne raison à Kant lorsqu’il critique les philosophes traditionnels,
mais il s’en sépare en affirmant qu’il est possible d’accéder au « savoir absolu ».
Pour Hegel, le savoir absolu est la vérité qu’il y a dans les choses. Or, la vérité
d’une chose n’est pas un état figé, mais un résultat de ce qui est vrai, c’est ce qui
est advenu, ce qui est le résultat de ce qui a été.
Pour comprendre le réel, il faut le comprendre du dedans (à travers le
mouvement qui est en toute chose) et non en dehors. Pour cela, Hegel rejette la
logique rationnelle et propose de la remplacer par la logique dialectique.
- La logique rationnelle : c’est un ensemble de principes appelés « loi
générale de la pensée » et qui ont servi à la construction de toutes les
sciences que nous connaissons. Cette logique est basée sur trois principes
fondamentaux : principe d’identité, de contradiction et du tiers exclu (voir
chapitre précédent).
- La logique dialectique : Pour Hegel, on ne peut pas saisir le réel avec les
principes de la logique rationnelle, car le réel est mouvant et contradictoire.
Ainsi, ces principes sont infirmés par le « devenir », puisqu’une réalité qui
devient « A » après avoir été « non A » semble à la fois « A » et « non A ».
Prenons l’exemple d’un enfant qui grandit, il est à la fois petit et grand
puisqu’il a grandi. Il n’est pas encor grand et portant, il l’est déjà en partie.
Conséquence : Pour comprendre le réel, il faut dépasser l’immédiat pour
dégager les potentialités qu’il renferme (l’enfant est un adulte en puissance).
- Définition de la méthode dialectique : la méthode dialectique permet de
dépasser l’immédiat, elle consiste à ne pas considérer les choses comme
étant achevées et stables, mais comme étant des processus dont il faudra
déterminer leur devenir.

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En conclusion : l’être, étant pour Hegel, en perpétuelle transformation, il se
réalise au fur et à mesure que l’histoire se déroule et ne pourra le connaître en
tant q’absolu que lorsqu’on arrivera à la fin de l’histoire.

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