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Comptes rendus des séances de

l'Académie des Inscriptions et


Belles-Lettres

L'emplacement du hiéron de Cécrops à l'Acropole d'Athènes


Maxime Collignon

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Collignon Maxime. L'emplacement du hiéron de Cécrops à l'Acropole d'Athènes. In: Comptes rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 59ᵉ année, N. 7, 1915. pp. 498-499 ;

doi : https://doi.org/10.3406/crai.1915.73631

https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1915_num_59_7_73631

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498 SÉANCE DU 3 DÉCEMBRE 1915
ment un temple de Carthage; elle fournit un renseignement
précieux en nous faisant connaître l'existence d'un édifice dont
nous ignorions jusqu'ici l'existence. Peut-être la basilique avait-
elle été construite sur l'emplacement de ce temple?
L'épigraphie ne nous a livré que de rares documents sur
cette divinité. Cependant on a trouvé à Préneste deux
piédestaux de marbre, élégamment décorés et destinés à se faire
pendant : chacun d'eux porte une dédicace, l'un Securit(ali) A ugus-
tae et l'autre Paci Augustae * ; sans doute, ils servaient de
supports à deux statues de marbre, aujourd'hui détruites. Ce qui,
dans le cas présent, est plus intéressant, c'est que l'Afrique a déjà
fourni un texte où la Sécurité est mentionnée.
En Tannée 210, à l'occasion de son élévation à la quinquen-
nalité, un habitant de Girta, et non des moindres, M. Gaecilius
Natalis, fit construire dans cette ville, à ses frais, un arc de
triomphe. Dans l'inscription, quatre fois répétée sur le
monument, il prend soin de rappeler les libéralités déjà faites par
lui lorsqu'il fut honoré de l'édilité et du triumvirat, statuant
aeream Securitatis saeculi, et aediculam tetrastylam cum statua
aerea Indulgentiae domini nostri, quas in honore aedililatis et
triumviratus posuit2. Malheureusement les statues de bronze
ont disparu comme les statues de marbre : il serait donc assez
difficile de se faire une idée de la façon dont les Romains
représentaient la Sécurité, si on ne possédait pas des monnaies
impériales dont certaines portent au revers la figure de cette déesse
accompagnée des légendes Securilas Augusti, Securitas populi
romani ou Securitas publica. Elle est ordinairement représentée
assise devant un autel, soutenant sa tête de la main droite et
portant soit une haste, soit un sceptre ou bien une couronne et
une palme.

M. Gollignon donne lecture d'un travail sur l'emplacement du


hiéron de Gécrops à l'Acropole d'Athènes. Les inscriptions
relatives aux travaux de l'Érechtheion le signalent dans le voisinage
immédiat du portique des Gorés. Les travaux accomplis par les
soins de la Société archéologique d'Athènes pour la restaura-

1. Corp. intcr. ht., XIV, 2898-28»».


2. Corp. inscr. ht., VIII, 7094 à 7098. ,
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tion de rÉrechtheion ont permis d'arriver à plus de précision.
Certaines particularités de conslruction dans le mur ouest
témoignent que l'architecte du temple avait subi la nécessité de
respecter un petit monument qu'il ne pouvait ni détruire ni
déplacer. C'était, suivant toute vraisemblance, un tombeau
ancien, datant de l'époque mycénienne, et que la tradition iden-
difiait avec la sépulture de Cécrops, le premier roi légendaire
d'Athènes. Le nom de Cécropion désignait à la fois le tombeau
et une enceinte consacrée, limitée d'un côté par le Pandroseion,
et de l'autre par le soubassement de l'Hécatompédon.

M. George Foucart, directeur de l'Institut français


d'archéologie orientale du Caire, lit une note sur les travaux et
publications de cet Institut durant l'année 1915 et sur les projets que
l'on essaiera de réaliser pour 1916, dans la mesure où le
permettront les événements.

LIVRES OFFERTS

Le Secrétaire perpétuel offre, au nom de notre confrère M. le


chanoine Ulysse Chevalier :
1° Les tomes III et IV de son Regeste Dauphinois ou Répertoire
chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits
relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année
1349 (Valence, 1915, in-4°);
2° Un petit opuscule intitulé : La guerre au cours des siècles
(Valence, 1915, in-12).
Il présente ensuite, delà part de M. Toutain, le n° 1 (15 août 1914)
de la nouvelle série de Pro Alesia, revue trimestrielle des fouilles
d'Alise et des questions relatives à Alesia. •

}(L. Collignon offre à l'Académie, au nom de M. G. Fougères,


directeur de l'École française d'Athènes, le fascicule VII-XII du volume
XXXVIII (1914) du Bulletinde correspondance hellénique :
« Bien que, depuis le début de la guerre, l'École française d'Athènes
soit vide de ses pensionnaires qui remplissent brillamment sous les
drapeaux leurs devoirs militaires, M. Fougères a su réunir les maté-

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