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Le cycle supérieur

« Finance, Comptabilité, Audit et Contrôle »

La comptabilité coopérative

Réalisé par :
SOUFIANE CHERAI

Encadré par :
Mr ABDELMAJID KCHIRI

Année universitaire : 2021/2022

1
SOMMAIRE

INTRODUCTION……………………………………………………………… 3
Chapitre 1 : Généralité sur la notion de Coopérative……………………………4
1. Définition de la coopérative……………………………………….4
2. L’historique des Coopératives au Maroc………………………….5
3. Les objets et les buts de la Coopérative…………………………...7
4. Différents intérêts liés à la création d’une coopérative……………8
5. Différents types des coopératives………………………………….9
Chapitre 2 : les spécificités comptables de la coopérative……………………..11
1. La théorie du mandat et les obligations comptables……………..11
a. La théorie du mandat………………………………………11
b. Les obligations comptables………………………………..11
2. Le plan comptable……………………………………………….11
a. Le capital…………………………………………………..12
b. Les réserves………………………………………………..12
c. Les reports à nouveau……………………………………..14
d. L’affectation du résultat………………………………...…14
e. Les comptes des coopérateurs et des tiers…………………15
f. Les provisions……………………………………………..16
g. Les comptes de produits et charges……………………….16
3. Opérations réalisées avec les associés coopérateurs……………..17
a. Les comptes des coopérateurs adhérents………………….17
b. Les comptes de non adhérents…………………………….18
c. Etats de synthèse…………………………………………. 18
4. Les opérations courantes de coopérative………………………...19

CONCLUSION…………………………………………………………...……21
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………….…22

2
INTRODUCTION

Le secteur de coopérative est un secteur économique qui a connu développement


comme d’autres secteurs, ce qui exige une spécificité comptable nécessaire pour
gérer l’activité de coopérative.
La gestion comptable de coopérative au Maroc sont régies par la loi 112.12
relative aux coopératives qui est entré en vigueur en 2016 et modifié par loi
74.17 publié le 2 août 2018.
La coopérative doit tenir une comptabilité et un enregistrement de tous les flux
entrants et sortants qui doivent être conforme aux dispositions du plan
comptable des coopératives.
Le compte comptable de la coopérative est un document qui donne la
nomenclature des comptes à utiliser, définit leur contenu et déterminer le cas
échéant leurs règles particulières de fonctionnement par référence au plan
comptable spécifique des coopératives sous réserve de dispositions particulières
par activité, tel que l’habitat, susceptibles d’être fixées par voie règlementaire.

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Chapitre1 : Généralité sur la notion de Coopérative

1. Définition de la coopérative

La coopérative est l’application particulière d’une notion très ancienne :


la coopération. La coopération peut être définie comme un processus social
dans lequel des individus œuvrent ensemble à la réalisation d’un objectif ou
d’un but commun (extrait de la loi 12.112/2016 sur les coopératives au
Maroc).

Les coopératives sont des entreprises dont l’objectif premier n’est pas
la recherche du profit, mais la satisfaction des besoins et aspirations des
membres. Les membres des coopératives détiennent leur entreprise au travers
des actions de la coopérative, ils la contrôlent par l’intermédiaire de
mécanismes démocratiques et, enfin, ils sont les principaux usagers des
services fournis par la coopérative. Les coopératives peuvent facilement se
retrouver tiraillées entre les intérêts de leurs membres, les possibilités
commerciales et les considérations sociales (extrait de la loi 12.112/2016 sur
les coopératives au Maroc).

Cette définition met en évidence les points suivants :

 La coopérative est une organisation économique collective dont la


propriété est celle de ses membres. Ils ont plein droit de décision au
niveau de l’organisation, des activités et de la répartition des intérêts
de la coopérative en conformité avec les réglementations de la Loi sur
les coopératives et d’autres textes concernés.
 La coopérative peut être créée lorsqu’elle regroupe au moins 5
membres, fonctionne dans tous les secteurs et professions qui ne sont
pas interdits par la Loi des coopératives.

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 La coopérative bénéficie d’une personnalité morale et fonctionne
comme une entreprise. Autonome, elle est responsable
financièrement dans la limite de son capital statutaire, de son capital
cumulé et d’autres sources de financement en conformité avec les
réglementations légales.
 La coopérative est une organisation à caractère social qui est ouverte
à la participation volontaire. Elle fonctionne et se développe sur le
principe de coopération et de volontariat des membres dans l’esprit
de créer une synergie en vue de résoudre les questions qui sont
difficiles ou impossibles à régler individuellement par chaque
membre.
 Le fonctionnement et le développement de la coopérative se basent
sur les principes de démocratie, d’égalité, de transparence et de
coopération où chaque membre dispose d’une voix.  La coopérative
a pour objectif d’apporter des bénéfices matériels et moraux aux
coopérateurs et à l’ensemble de la coopérative ainsi qu’à la
communauté.
 Les coopérateurs ont la responsabilité et l’obligation d’observer les
statuts avec une spirit de collaboration en vue de contribuer au
développement de la coopérative (extrait de la loi 12.112/2016 sur les
coopératives au Maroc).

2. L’historique des Coopératives au Maroc

Les Coopératives ont été implantées parmi les producteurs marocains à


partir de 1937 par les autorités du protectorat pour des raisons politiques.
Plusieurs coopératives ont été fonctionnelles à l’Etat dont la majorité est des
coopératives agricoles et artisanales, des coopératives céréalières et oléicoles
dont certaines existent encore de nos jours. Après l’Indépendance (1956-1983),

5
un certain nombre de mesures ont été prises par l’Etat pour encourager le
développement des coopératives dont :

 La promulgation de plusieurs textes juridiques, tels que le texte autorisant


la constitution de coopératives minières, de coopératives d’habitations, de
coopératives agricoles de réformes agraires etc.…
 La création de l’Office de Développement des Coopératives en 1962 pour
appuyer les coopératives en terme de formation ; d’information ; de
coordination…
 L’octroi de subventions aux coopératives.
 La mise à la disposition des coopératives des agents d’encadrement
technique, par conséquence, les départements ministériels concernés.
Le nombre de coopératives a connu un accroissement rapide
passant de 62 coopératives en 1957 à environ 2000 en 1983. Les
subventions octroyées par l’Etat ont contribué à l’apparition de
coopératives dépendantes présentant ainsi l’image de structures
paraétatiques avec des coopérateurs incapables de développer un
véritable projet coopératif. La mauvaise utilisation de la subvention a tué
l’esprit d’entreprise et de créativité chez les coopérateurs.
L’orientation de l’Etat à partir de 1983 vers le désengagement de
certains secteurs s’est répercutée sur les coopératives : suppressions de
certains avantages préférentiels octroyés aux coopératives, politique de
désengagement des coopératives. Cette politique constitue une ébauche
vers la création de coopératives autonomes qui comptent sur elles-mêmes
mais qui nécessitent des efforts colossaux au niveau de la valorisation de
l’élément humain par la formation et la sensibilisation. Pour renforcer
cette orientation, un cadre juridique unique pour les coopératives
abrogeant les textes antérieurs a été adopté en 1983, mais n’est entré en
application dans sa totalité qu’en 1993. Ce cadre juridique, la Loi n°

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24.83, portant statut général des coopératives et missions de l’Office de
Développement des Coopératives prône en faveur de l’autonomie des
coopératives, de la formation de l’élément humain des coopératives, de la
création des unions de coopératives. Cette loi, mise à l’épreuve, s’est
avérée en décalage avec son environnement avec les lacunes et des
défauts, d’où la nécessité d’une réforme qui a poussé les ministres de
tutelle de l’Office de Développement des Coopératives à proposer des
amendements dont le dernier a été approuvée par le Conseil du
Gouvernement du 7 Septembre 2011.

L’utilisation des coopératives comme instrument de création de l’emploi,


Intégration de la femme dans la vie active, organisation du secteur informel a été
commencé à partir de l’an 2000 est caractérisée par l’intérêt, de plus en plus
important, porté aux coopératives par plusieurs bailleurs de fonds et des
programmes tels que l’Initiative National pour le Développement Humain,
Maroc Vert. Grâce aux appuis financiers et formations dispensées au profit des
coopératives dans des programmes de plusieurs instances concernées par le
développement des motifs organisées dans des coopératives, en plus des efforts
déployés par l’Office de Développement des Coopératives dans la vulgarisation
de la formule coopérative, le nombre de coopératives a atteint 15.735
coopératives en fin 2015. Chaque mois, 120 coopératives en moyennes depuis
2010 sont constituées contribuant à la valorisation des produits de terroir et à la
création d’emplois.

3. Les objets et les buts de la Coopérative

Les coopératives exercent leurs actions dans toutes les branches de


l'activité humaine en cherchant essentiellement à:

1. améliorer la situation socio-économique de leurs membres.

2. promouvoir l'esprit coopératif parmi les membres

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3. réduire, au bénéfice de leurs membres et par l'effort commun de ceux-ci, le
prix de revient et, le cas échéant, le prix de vente de certains produits ou de
certains services.

4. améliorer la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou de


ceux produits par ces derniers et livrés aux consommateurs.

5. développer et valoriser, au maximum, la production de leurs membres.

4. Différents intérêts liées à la création d’une coopérative

4.1 Les avantages du travail collectif

La caractéristique principale d’une coopérative est que les membres


cherchent collectivement, et non individuellement, à résoudre un problème
commun ou à tirer profit d’une opportunité. Les motifs pour démarrer une
coopérative agricole sont variés :

 Mobiliser plus de ressources qu’il n’est possible individuellement.


 Créer des alternatives intéressantes pour acheter des biens et des services.
 Mener une activité plus efficacement qu’il n’est possible de le faire seul.
 Les agriculteurs sont conscients que les bénéfices de l’adhésion sont plus
importants que les contraintes.
 Les agriculteurs comprennent qu’en tant que membres de la coopérative,
ils ne sont pas uniquement clients mais également propriétaires.

4.2 Avantages économiques

Pour être intéressante, la coopérative doit offrir des avantages


supplémentaires par rapport aux autres alternatives dont dispose l’agriculteur.
Les avantages économiques qu’une société coopérative peut offrir aux
producteurs sont très variés.

Les membres peuvent obtenir des moyens de production et des fournitures


à un prix plus bas car ceux-ci sont achetés en gros, ce qui permet à la

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coopérative de négocier des prix plus faibles que les agriculteurs ne paieraient
individuellement.

Par le biais de la coopérative, les membres vendent leur production à des


prix fort intéressants, ce qui leur permet d’augmenter leurs revenus.

Les membres disposent plus facilement de moyens de production de bonne


qualité et en quantité suffisante car la coopérative négocie la garantie de
l’approvisionnement et la qualité des intrants.

Les membres peuvent entreprendre collectivement de nouvelles activités


en ajoutant de la valeur à leurs produits à une étape ou une autre de la chaîne de.
Ce faisant, ils accroissent leur productivité et génèrent des revenus qui seraient
allés à d’autres entreprises.

Les membres peuvent profiter de nouveaux services qui ne sont pas encore
disponibles localement ou qui donnent accès à des moyens et services extérieurs.

Les membres peuvent éviter l’interdépendance des marchés, par exemple


lorsque la fourniture de prêts est associée à l’achat d’intrants ou la
commercialisation de produits.

5. Différents types des coopératives

Une coopérative peut opérer dans pratiquement n’importe quel domaine où


il existe un groupe présentant des besoins relativement homogènes et communs.
Ainsi :

• Quand les membres sont des agriculteurs, ils bénéficient de la possibilité


d’avoir recours à des intrants agricoles à prix équitables qui leur permettent
d’améliorer la qualité de leurs produits. Ce faisant, ils font des économies
d’échelles tout en augmentant la valeur ajoutée de leurs produits.

• Quand les membres sont des consommateurs, ils bénéficient de biens de


qualités aux meilleures conditions possibles.

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• Quand les membres sont des détaillants indépendants, ils bénéficient des
ristournes dues à une économie d’échelle lors de l’achat des produits auprès des
fournisseurs grossistes, ainsi que d’un accroissement de leur pouvoir d’achat
commun.

• Quand les membres sont des travailleurs, ils participent à la gestion de


l’entreprise et bénéficient d’un emploi et d’une rémunération juste et équitable
de leur travail.

• Quand les membres sont des producteurs directs, ils bénéficient d’un plus
grand accès aux marchés pour leurs produits et d’une meilleure maîtrise de la
valeur ajoutée.

• Quand les membres sont des épargnants ou des emprunteurs, ils bénéficient
d’une rémunération juste (équitable) de l’épargne et d’accès au crédit à un taux
d’intérêt le plus bas possible (Source : Commission des Communautés
Européenne (Bruxelles, 2001)).

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Chapitre 2 : les spécificités comptables de la coopérative

1. La théorie du mandat et les obligations comptables


a- La théorie du mandat
La théorie du mandat est un contrat par lequel les agriculteurs mettent en
commun l’ensemble ou une partie de leur activité professionnelle afin de
faciliter l’amélioration du rendement économique de leurs exploitations. Ils
mandatent alors un organe de direction afin de bien gérer les biens de la
coopérative. Donc la coopérative doit tenir une comptabilité et un
enregistrement de tous les flux entrants et sortants qui doivent être conforme aux
dispositions du plan comptable des coopératives.

b- Les obligations comptables


Un compte de profit et perte est établit à la fin de chaque exercice par le conseil
d’administration. Il doit refléter une image fidèle du patrimoine de la
coopérative. Les obligations comptables alors sont :
- L’image fidèle
- Les opérations comptables doivent se baser du plan comptable spécifique
des coopératives
- Les états de synthèses sont obligés de refléter l’image fidèle de la situation
financière, du résultat et du patrimoine de la coopérative
- L’état des informations complémentaires (ETIC) doit être obligatoirement
fourni si les états de synthèse ne suffissent pas à obtenir une image fidèle de
la coopérative.
- L’application stricte des principes fondamentaux retenus par le C.G.N.C

2. Le plan comptable
Il s’agit d’un plan comptable unique commun à toutes les coopératives de

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différentes activités dans tous les secteurs.
a- Le capital
Le compte capital de la coopérative est mouvementé lors d’une admission de
nouveaux coopérateurs par l’assemblée générale ou une démission ou exclusion
d’un adhérent.
 On débite les enregistrements de la démission ou le retrait d’un
coopérateur, en contre partie on inscrit au compte « 4461 : coopérateurs
capital à rembourser » la dette de la coopérative vis-à-vis de l’adhérent

 On crédite l’enregistrement de l’adhésion d’un nouveau coopérateur

b- Les réserves
Seuls les associés coopérateurs peuvent partager les réserves, on distingue alors :
La réserve légale qui ne doit pas dépasser 10% du capital, selon l’article 69 de
la loi 112.12, on crédite le compte « 1140 réserve légale » ce montant est débité
du montant des déficits total ou partiel.

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La réserve « Fonds d’éducation et de formation coopérative des membres »,
2% des excédents doit être affectée obligatoirement au fonds de réserve pour
financer la formation des membres. On crédite le compte « 1153 fonds
d’éducation et de formation coopérative des membres ».
Il est débité à la fin d’exercice par le crédit du compte « 7592 Reprises sur fonds
d’éducation et de formation coopérative des membres » soit au montant des
dépenses de formation coopérative des membres, ou des dotations aux
amortissements comptabilisées à des immobilisation acquises pour ce genre de
formation.

La réserve « le compte 1154 Provisions spéciales pour absorption des déficits
éventuels », on enregistre à son crédit la fraction des excédents décidée par
l’assemblée générale. Afin de constituer une provision spécialement pour
absorber les déficits éventuels. Il est débité au cours de l’exercice qui vient après
le déficitaire après la décision de l’assemblée générale, on crédite « 1189 déficits
nets en instance d’affectation ».

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Bénéfice :

Déficit :

c- Les reports à nouveau

Une partie du résultat net s’affecte au report à nouveau après la décision de


l’assemblée générale ordinaire annuelle. Il est constitué aussi en cas
exceptionnel, des pertes des exercices antérieurs non affectés, mais elles sont
souvent absorbées par la provision constituée spécialement à cet effet, par autres
réserves ou les reports à nouveau excédentaires et au pire par la réserve légale.

d- L’affectation du résultat 
A l'ouverture des comptes au début de l'exercice comptable suivant, le résultat
de l'exercice précédent est inscrit dans le solde du compte : « 119 - résultat net
de l'exercice (N) » et doit faire l’objet d’une affectation.

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 C’est l’AGO des coopérateurs, réunissent dans les 6 mois qui suivent la
clôture de l’exercice, qui décide de l’affectation du résultat de l’exercice
comptable N.
 Le choix entre ces deux affectations est soumis à des règles légales et
statutaires.

e- Les comptes des coopérateurs et des tiers


Afin de permette à l’établissement des états des créances, états des dettes de
l’ETIC, à partir de la balance les coopératives doivent répartir les opérations en
« opérations adhérents » « opérations organisme coopératifs » « opérations
regroupement » et « opérations non adhérents ». Cette répartition est au niveau
des comptes principaux concernés en utilisant les codes suivants :
Le code « 1 » pour les opérations adhérents,
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Le code « 2 » pour les opérations avec les organismes coopératifs.
Le code « 3 » pour les opérations avec les tiers.
Le code « 0 » pour le regroupement.

f- Les provisions
Les provisions dans les coopératives agricoles sont comme les autre forme de
société sauf que deux comptes sont créés :
Compte n°1353 : « provisions spéciales pour absorption de déficits éventuels »
Compte n°1357 : « fonds d’éducation et de formation coopérative des
membres »
Ils ont le caractère de provision réglementées parce qu’ils sont comptabilisés par
l’application des dispositions légales.

g- Les comptes de produits et charges


Le plan comptable spécifique aux coopératives (PCSC) ses différences
principales face au C.G.N.C, se basent sur l’obligation de détailler les comptes
afin de ressortir les résultats par activités. Elle ouvre donc toutes subdivisions
nécessaires : apport des coopérateurs, ventes aux tiers, les achats auprès des
tiers, les cessions aux coopérateurs, les achats auprès d’organismes coopératifs,
ventes aux organismes coopératifs.
Les subventions d’exploitation sont inscrites dans le compte des subventions
acquises par la coopérative. Les primes de stockages octroyées aux coopératives
agricoles afin de régulariser le marché et les cotisations prévues par voie
réglementaire que l’adhérent ou les organismes coopératives doivent verser afin
de couvrir les charges d’exploitation.
Seuls les frais de déplacement du personnel sont enregistrés dans le compte «
6143 » des frais de déplacement et de mission. Le remboursement aux
administrateurs est fait par le conseil d’administration, frais de déplacement,
frais occasionnels de missions. Elles sont enregistrées dans le compte

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« 6184 frais de déplacement et de missions des administrateurs (courant)» dans
le cas où son caractère est courant, ou bien dans le compte « 6584 Frais de
déplacement et de mission des administrateurs (non courants) » dans le cas
contraire.

3. Opérations réalisées avec les associés coopérateurs


a- Les comptes des coopérateurs adhérents
Les comptes se diffèrent par apport à l’activité de la coopérative. Si c’est une
coopérative d’apport, le compte de type fournisseur « coopérateur » se
mouvemente comme suit :
- On crédite la valeur des apports de matières ou prestations.
- On crédite la valeur des compléments des prix.
- On crédite les intérêts aux parts sociales.
- On crédite la valeur des ristournes.
- On débite les règlements des sommes dues.
Les soldes sont toujours nuls ou créditeurs.
La coopérative d’approvisionnement est compte de type « client ».
- On débite les factures de vente d’approvisionnement.
- On débite les intérêts correspondant au crédit accordé à l’adhérent.
- On crédite les ristournes sur les prix de vente des produits.
- On crédite les intérêts des parts sociales.
- On crédite Les règlements reçus de l’adhérent.
Les comptes sont soit débiteur ou nul. Mais la situation devient plus complexe
quand il s’agit d’une coopérative polyvalente qui reçoit des apports et rétrocède
des approvisionnements aux mêmes adhérents surtout dans le cas des
coopératives agricoles. Les coopératives alors procèdent à une compensation
automatique entre les sommes dues à un coopérateur et les sommes qu’il doit à
la coopérative. Ce compte fonctionne comme un compte courant, les intérêts
statutaires et les ristournes sur les excédents sont enregistrés séparément afin de

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faciliter le contrôle.

b- Les comptes de non adhérents


Les opérations avec les non adhérents ont le même principe avec celui des
adhérents.
L’activité collecte vente les apports doivent s’inscrire aux compte « 6111 achat
de marchandise » sauf les ristournes décidées par l’assemblée générale. Elles
sont affectées à l’excédent.
Les ventes sont enregistrées au compte « 7111ventes de marchandises au
Maroc ».
L’activité d’approvisionnement les achats sont enregistrés au compte « 6121
Achats de matières premières », les cessions aux associés coopérateurs sont
constatées « 7121 ventes de biens produits au Maroc ».
En cas d’inexécution totale ou partielle de ses engagements par un associé
coopérateur, le conseil d’administration peut décider de mettre à la charge de
celui-ci une participation aux frais fixes restent à la charge de la collectivité des
producteurs, en outre, de lui appliquer une ou plusieurs des sanctions prévues
dans les statuts.
L’activité de prestations de services la coopérative enregistre au compte « 7124
ventes de services produits au Maroc » les prestations réalisées sur les
productions restant la propriété des associés coopérateurs.

c- Etats de synthèse
Les états de synthèse de la coopérative sont issues de CGNC avec des
modifications comme l’état « détail de CPC » est plus exhaustif que celui de
CGNC, l’inclusion des états B6 et B7 du modèle normal « tableau des
créances » et « tableau des dettes ». Les états de synthèses se font selon deux
modèles normal et simplifié. Le modèle simplifié pour les petites coopératives
qui ont soit un seuil fixé par la loi ou le nombre d’adhérents, chiffre d’affaire,

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total d’actif… Ils ont le droit de choisir entre les deux modèles.

4. Les opérations courantes de coopérative

Toute opération comptable de la coopérative est traduite par écriture affectant au


moins deux comptes dont l’un est débité et l’autre est crédité d’une somme
identique comme suivant :
 Le journal des ventes

34211
Client x

712111 Ventes de produit x

 Le journal des achats


61211 Achat de matière première x

4011 Fournisseur X
FACT N°

6082
Achat d’emballage perdus x

40102
Fournisseur d’emballage x
FACT N°

 Le journal de banque

19
401(02 Fournisseur d’emballage x
) 5541 Banque x
Cheque N°

5541 Banque x

34211 Client x
Chèque N°

 La balance
La balance constitue un instrument indispensable du contrôle comptable.

Mouvement soldes

N° de Libellés Débit Crédit Débit Crédit


comptes
4 Fournisseur
d’exploitation
3 Clients

5 Banque
6 Achat de
matière
première
6 Achats
d’emballage

7 Vente

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Totaux x x x x

CONCLUSION

En conclusion, La comptabilité coopérative est l’un de comptabilité sectorielle


qui vise à adopter des techniques comptables spécifiques pour gérer l’activité
d’une coopérative. Donc on peut dire que dans le secteur coopératif la
comptabilité coopérative est destinée à garantir la fiabilité des informations
fournies.

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BIBLIOGRAPHIE

https://psaembio.files.wordpress.com/
https://www.academia.edu/31024548/Rapport
https://www.occe13.fr/files/comptabilite-cooperatives/dossier-l-argent-et-la-
comptabilite-de-la-cooperative.pdf
https://revues.imist.ma/index.php/REK/article/download/23612/12579
https://fr.wikipedia.org/

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