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Karl Barth (1886-1968) disait : « La christologie doit occuper toute la place en théologie ». Il
disait aussi : « La christologie est tout - ou elle n'est rien. C'est pour ça qu'on l'appelle l'homme
de la « concentration christologique », parce qu'il ramenait toujours tout à Christ. On va
apporter des nuances aux affirmations de Barth dans le cadre de ce cours. Malgré certaines
nuances, « cette concentration dans le Christ s'impose comme un phénomène unique. Aucune
autre religion n'a osé tant attribuer à son fondateur, et de loin ! Les prétentions de Mahomet,
l'apôtre d'Allah, ou de Bouddha, l'illuminé, ne se comparent pas à celles de Jésus selon le
christianisme. » La christologie, c'est la doctrine qui traite du Christ de la façon la plus directe,
et elle est donc très importante pour nous qui nous disons chrétiens.
Leçon Titre
01 Introduction
02 L'attente d'Israël - L'orientation du Tanak vers le Christ
12 L'accent de la réforme
13 Les interprétations des modernes
14 La divinité de Jésus-Christ - Preuve biblique
15 La divinité de Jésus-Christ - Deuxième partie
16 L'humanité de Jésus-Christ
17 L'union des natures - L'union sans confusion
18 L'union des natures - Doctrines déviantes et considérations éclairantes
19 Les deux états du Médiateur - Introduction
20 Les deux états du Médiateur - L'humiliation
21 Les deux états du Médiateur - Les deux états du Médiateur
29 Les trois offices du Christ - L'office royal - Le Christ Jésus, Roi et Seigneur
Source : https://ressources.egliseespoir.com/ressources/cours.php?cours=CHRT
1
La Christologie 1
La Christologie 1 ...........................................................................1
Introduction ................................................................................1
Pourquoi étudier la christologie ? ..................................................1
Le lieu ....................................................................................2
La méthode ..............................................................................3
La christologie d’en haut ......................................................3
La Christologie d’en bas .......................................................3
Connaissez-vous les évangiles synoptiques ? .....................................4
Ébionisme ........................................................................5
Docétisme ........................................................................5
Que faut-il donc en plus ? ...........................................................6
Le fonctionnel et l’ontologique ....................................................7
La disposition ............................................................................9
Introduction
Pourquoi étudier la christologie ?
1
Dogmatique, trad. F. Ryser, Genève, Labor et Fides, 1954. I,2, p.114
2
1- Du lieu
2- De méthode
3- Et de disposition
Le lieu
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 7.
3
« L’accent biblique sur la seigneurie du Fils ne doit pas nous faire oublier
la « monarchie » du père. On le voit dans les textes. »1
1 Corinthiens 3.23 Tout est à vous; et vous êtes à Christ, et Christ est à
Dieu.
1 Corinthiens 11.3 Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le
chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu
est le chef de Christ.
La méthode
La christologie d’en haut (a sumo), qui part de fait que Christ est
d’en haut. Elle est descendante et déductive, c'est-à-dire, qu’on déduit
ou on cherche à comprendre qui est le Christ en partant de sa position
dans les cieux, ou dans l’éternité.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 8.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 8.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 10.
4
Parce que chacune des approches nous révèle des aspects différents de
la personne de Christ.
Note sur les synoptiques : (qui permet de voir d’un seul coup d’œil tous les
éléments d’un ensemble)1
Bien que chaque évangile ait son caractère particulier, Mathieu s’adresse aux
Juifs, Marc aux Romains et Luc aux Grecs, alors que Jean s’adresse à tout le
monde, il est plus facile de mettre en parallèle ceux qu’on appelle les
synoptiques pour les comparer. « Dans l’évangile de Jean, le Seigneur est
rejeté dès le premier chapitre, ce qui n’est pas le cas dans les synoptiques.
Ces derniers nous parlent surtout du ministère du Seigneur en Galilée, alors
que Jean nous le présente principalement en Judée »2
Jean demeure constant dans tous ces écrits. Que ce soit dans ces épîtres
ou dans l’apocalypse, il nous présente toujours Jésus comme étant Dieu.
1
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique.
2
Souviens-toi de Jésus-Christ, Jean-Paul Berney, Service d’orientation biblique, Ste Foy,
Québec. p. 15.
5
Dès les premiers siècles, des « chrétiens » qui avaient du mal à réconcilier le
Christ d’en haut et le Christ d’en bas, ont développé des doctrines qui ne
mettaient l’emphase que sur 1 des 2 aspects de la personne du Christ.
Sur la seule base des faits, on ne pourrait pas affirmer que Dieu se
soit incarné.
Même lorsqu’on considère les miracles, ils ne prouvent pas que Christ
soit Dieu (d’autre avant lui et après lui en ont fait et même l’antéchrist
en fera lui aussi).
1
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
2
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 11.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 11.
6
« Entre la conclusion raisonnable que Dieu agit par cet homme plus
puissamment que par un autre, et la reconnaissance que cet homme est
Dieu, il y a un abîme (…) qu’aucun miracle ne permet de franchir. »1
On pourrait dire que comme Christ a accompli les écritures, ce sont les
écritures qui vont nous donner les fondements de notre christologie.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 11.
2
Le Dieu crucifié. La croix du Christ, fondement et critique de la théologie chrétienne, trad. B.
Fraigneau-Julien, Paris, Cerf-Mame, 1974, p. 104 (Pannenberg critiqué), et 107s.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 11.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 11.
7
« Karl Barth fonde tout sur l’événement du Christ (la parole faite chair…) et
non pas sur l’Écriture. Celle-ci (…), pour lui, n’est pas la parole de Dieu (…),
elle n’est que témoignage humain faillible. »1
Ainsi, sans l'Écriture, qui n'a que Jésus-Christ pour objet, nous ne connaissons
rien, et ne voyons qu'obscurité et confusion dans la nature de Dieu et dans la
propre nature.
Le fonctionnel et l’ontologique
Le fonctionnel, a quoi sert le Christ, quel est son rôle, son utilité, son
but, son oeuvre.
Ils prétendent que les questions sur son Être, sa nature, sa personne ne
sont venues qu’après que le christianisme ait été influencé par la
culture et la pensée grecque, plus philosophique.
C’est encore le débat entre les Juifs et les Grecs, chacun prétendant
avoir la meilleure compréhension.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 12.
8
Mais il ne tient pas vraiment. On a qu’a pensé a Jésus qui parle aux
pharisiens sur le fait qu’il est le « je suis » pour comprendre que la
question de la nature du Christ était déjà très présente dans le Nouveau
Testament et très importante aussi.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 13.
9
La disposition
Ça va nous donner une vue d’ensemble des données qu’on doit prendre
en compte.
On devrait être prêt pour faire face à la doctrine proprement dite après
ça.
La divinité de Jésus-Christ
L’humanité de Jésus-Christ
La Christologie 2
La Christologie 2 ...........................................................................1
Introduction ..............................................................................1
Chapitre 1 ...................................................................................4
A. L’attente d’Israël ....................................................................4
I. L’orientation du Tanak vers le Christ ...........................................4
1. l’affirmation par le Nouveau Testament ....................................5
2. Les modalités de la référence ................................................8
2.1- L’insuffisance de l’Ancienne Alliance (la loi vs la foi) ...............8
2.2- La typologie ................................................................9
2.3- Les prédictions........................................................... 11
3. L’objectivité de la disposition .............................................. 13
4. L’enjeu de la thèse .......................................................... 15
Introduction
Le Dieu éternel, n’est pas limité par le temps. Quand Christ s’est incarné, il
s’est volontairement soumis à un temps et une époque.
À nous montrer que Christ n’a pas improvisé sa venue. Il n’a pas juste
décidé qu’un beau jour, ce soit le bon temps…
Elle ne se limite pas au temps qu’il a passé sur terre en tant qu’homme.
C’est pour ça qu’on peut dire que « Christ a commencé d’être révélé
avant de paraître sur terre. »3
C’est pour ça qu’on parle de progrès dans la révélation dans le sens, que
Dieu nous révèle Christ de plus en plus.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 22.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 22.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 22.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 22.
3
Chapitre 1
A. L’attente d’Israël
I. L’orientation du Tanak vers le Christ
C’est un mot que les Juifs utilisent pour désigner l’Ancien Testament.
Ils forment le mot Tanak en combinant les initiales TNK, qui proviennent
de Tora – Nevî’im – Ketûvîm.
Les saintes Écritures juives sont divisées en trois parties, la loi, les
prophètes et les écrits. Et ils le nomment : « Tanak »
Bien sûr, ils donnent des préceptes, des règles de conduites, des
commandements, tant dans le domaine spirituel que social.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 24.
5
Et ce qui était futur pour eux (les Juifs), est advenu en Jésus.
Il est le Christ, « celui qui devait venir »… Matthieu 11.3 Es-tu celui qui
doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? (Jean-Baptiste)
Bien avant que Jésus rencontre les disciples sur le chemin d’Emmaüs
(après sa résurrection), « Jésus avait souligné le témoignage de la loi et
des prophètes. »1
Jean 5.39 Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la
vie éternelle, ce sont elles qui rendent témoignage de moi.
40 Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
41 Je ne tire pas ma gloire des hommes.
42 Mais je sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu.
43 Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un autre
vient en son propre nom, vous le recevrez.
44 Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?
45 Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous
accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit à mon
sujet.
Luc 4.21 Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture,
que vous venez d’entendre, est accomplie.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 24.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 24.
6
Matthieu 5. 7 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les
prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
7
« Les méthodes des apôtres pour évangéliser les Juifs et pour enseigner les
premiers croyants, reflètent la certitude qu’en Jésus-Christ, toutes les
promesses de Dieu »1… Qui ont été faites sous l’Ancienne Alliance, sont
accomplies
2 Corinthiens 1.20 car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu,
c’est en lui qu’est le oui… (…c’est pourquoi encore l’Amen par lui est
prononcé par nous à la gloire de Dieu.)
Dans les manuscrits de la mer Morte, (voir annexe 1), qui datent d’entre
200 avant J.-C. à 70 après J.-C. on retrouve un exemple de ce genre
littéraire.
Les Qûmraniens, (ceux qui ont écrit les manuscrits de la mer Morte),
avaient une façon de lire les écritures qui se rapprochent davantage de
celle des premiers chrétiens.
Dans le sens, qu’ils étaient aussi intéressés par les liens entre les
prophéties et leurs accomplissements par les événements de leur
histoire : le midras pèsèr
F.F. Bruce, a écrit un livre intitulé « This is That ». Son titre est
emprunté au pèsèr Qûmraniens : ceci (dans le texte) est cela
(événement contemporain)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 24.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 25.
8
On peut voir trois façons dont le Christ présenté dans le Tanak peut être
associé à Jésus…
C’est à peu près ce que nous disent Galates 3.21-25 et Hébreux 8.6-10.
Galates 3.21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S’il
avait été donné une loi qui puisse procurer la vie, la justice viendrait
réellement de la loi.
22 Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été
promis soit donné par la foi en Jésus- Christ à ceux qui croient.
23 Avant que la foi vienne, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue
de la foi qui devait être révélée.
24 Ainsi la loi a été comme un précepteur pour nous conduire à Christ, afin que
nous soyons justifiés par la foi.
25 La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce précepteur.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 25.
9
Dans un sens, si la loi avait été suffisante, Israël n’aurait pas eu besoin
de messie.
Personne ne peut prétendre avoir accompli la loi comme Jésus l’a fait.
2.2- La typologie
1 Corinthiens 10.6 Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples
(tupos), afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu.
1 Pierre 3.21 Cette eau était une figure (antitupos) du baptême, qui n’est pas
la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne
conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la
résurrection de Jésus-Christ;
Hébreux 9.24 Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main
d’homme, en imitation (antitupos) du véritable, mais il est entré dans le ciel
même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.
Donc, ce n’est pas une erreur de confondre les deux. Si l’un est le type,
l’autre est l’antitype, ou vice versa.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 25.
10
Hébreux 8.5 ils célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes,
comme Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle :
Aie soin, lui fut-il dit, de tout faire d’après le modèle qui t’a été montré sur la
montagne.
Hébreux 10.1 En effet, la loi qui possède une ombre des biens à venir, et non
l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices
qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la
perfection.
Hébreux 9.9 C’est un symbole pour le temps présent; il signifie que les dons
et sacrifices présentés ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la
conscience celui qui rend ce culte;
Hébreux 11.19 Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les
morts; aussi, dans une sorte de préfiguration, il retrouva son fils.
« L’évangile de Jean propose le même thème dans des termes encore plus
simples…
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 25.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 25.
11
« Qui dit promesse, dit bien plus que prédiction. Mais il n’y a pas de
promesse sans composante de prédiction. »2
Je vais faire ici une petite parenthèse, parce que plusieurs « oracles cités
par le Nouveau Testament ne semblent pas viser Jésus-Christ de façon
directe. »3
Osée 11.1 Quand Israël était jeune, je l’aimais, et j’appelai mon fils hors
d’Égypte.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 26.
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La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 26.
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La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 26.
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La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 26.
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La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 26.
12
(En fait, il s’agit d’un fait historique passé, pas d’une prophétie). Mais
Israël est ici une figure de Christ. Et elle prédisait que le Christ devait
être appelé hors d’Égypte.
Psaumes 16.8 J’ai constamment l’Éternel sous mes yeux; quand il est à ma
droite, je ne chancelle pas.
9 Aussi mon coeur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, et mon corps
repose en sécurité.
10 Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas
que ton bien-aimé voie la corruption.
11 Tu me feras connaître le sentier de la vie; il y a d’abondantes joies devant
ta face, des délices éternelles à ta droite.
Et comparez avec :
Actes 2.23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de
Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies.
24 Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était
pas possible qu’il soit retenu par elle.
25 Car David dit de lui : Je voyais constamment le Seigneur devant moi, parce
qu’il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé.
26 Aussi mon coeur est dans la joie, et ma langue dans l’allégresse; et même
ma chair reposera avec espérance,
27 Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne
permettras pas que ton Saint voit la corruption.
28 Tu m’as fait connaître les sentiers de la vie, tu me rempliras de joie par ta
présence.
13
c) David savait que Dieu lui avait promis de faire asseoir un de ses
descendants sur son trône, il exerçait son don « dans l’attente
consciente du fils promis, ce qui rend encore plus facile à admettre qu’il
a « vu d’avance » ce qui concerne le messie. »1
3. L’objectivité de la disposition
Est-ce que l’Ancien Testament est vraiment rempli de Christ, ou est-ce que
les auteurs du Nouveau Testament ont tout simplement interprété l’Ancien
Testament sur la base de leur foi chrétienne ?
Sommes-nous objectifs ?
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 26.
14
1 Pierre 1.10 Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous
était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs
investigations;
11 ils voulaient sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de
Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la
gloire dont elles seraient suivies.
12 Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils
étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant
ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans
lesquelles les anges désirent plonger leurs regards.
« Pierre, par l’Esprit, n’enseigne pas seulement que Jésus est ressuscité,
mais que David, dans le psaume 16, l’avait prédit, et que le sort de David
mort et enterré exclut qu’on interprète la parole comme accomplie en
lui. »2
Les disciples se sont servis de l’Ancien Testament pour discerner qui est
le Christ et pour comprendre ce qu’il était et ce qu’il faisait.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 27.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 27.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 28.
15
4. L’enjeu de la thèse
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 29.
2
D’après le Père C. Pesch, dans BEAUDE, p. 17 #8
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 29.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 29.
5
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 29.
1
La Christologie 3
La Christologie 3 ................................................................................... 1
Chapitre 1 ........................................................................................... 1
A. L’attente d’Israël ............................................................................ 1
II. Indices repérables......................................................................... 1
1. La place des prédictions ............................................................... 1
2. L’insuffisance de l’externe ........................................................... 4
3. La théologie du Reste .................................................................. 5
4. Les dualités d’inachèvement ......................................................... 9
Conclusion ...................................................................................... 11
Chapitre 1
A. L’attente d’Israël
II. Indices repérables
Personne ne nie la présence de promesses dans la loi et les prophètes, mais tous ne
réalisent pas l’importance de ce fait-là.
Les prédictions ont donc une place très importante dans la Christologie.
Mais le fait qu’Israël attendait avec beaucoup d’ardeur la venue d’un Messie,
ne prouve pas que ce Messie soit Jésus.
1
Encyclopedia of Biblical Prophecy, Londres, Hodder & Stoughton, 1973, p. 681, d’après une recension.
2
Dieu parle de façon très précise des faits devant entourer la venue du
sauveur d’Israël.
Pas toujours bien sûr, il y a des prédictions qui sont moins claires que
d’autres.
Y a-t-il suffisamment de prédictions claires pour qu’on puisse être convaincu que
ces prophéties visaient Jésus ?
Les prophéties font référence à des événements qu’on peut rattacher à des
faits historiques qui ont eu lieu, ce qui rend « invraisemblable un
accomplissement encore à venir. »4
#1 Daniel 9.24 Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville
sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier
l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour
oindre le Saint des saints.
25 Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la parole a annoncé que
Jérusalem sera rebâtie jusqu’au Messie, au Conducteur, il y a sept semaines et
soixante-deux semaines…
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 30.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 30.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 30.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 30.
3
Mais le fait est que le Messie devait paraître 483 ans après ça (69 semaines). (La
70e semaine, sont les 7 ans de l’Apocalypse)
Ce qui correspond au temps où Jésus est venu, mais certainement pas un temps
encore à venir.
Aggée 2.3 Quel est parmi vous le survivant Qui ait vu cette maison dans sa gloire
première? Et comment la voyez-vous maintenant? Telle qu’elle est, ne paraît-elle pas
comme rien à vos yeux?
4 Maintenant fortifie-toi Zorobabel! dit l’Éternel. Fortifie-toi, Josué, fils de Jotsadak,
souverain sacrificateur! Fortifie-toi, peuple entier du pays! dit l’Éternel. Et travaillez!
Car je suis avec vous, dit l’Éternel des armées.
5 Je reste fidèle à l’alliance que j’ai faite avec vous quand vous sortîtes de l’Égypte,
et mon Esprit est au milieu de vous; ne craignez pas !
6 Car ainsi parle l’Éternel des armées: Encore un peu de temps, et j’ébranlerai les
cieux et la terre, la mer et le sec;
7 J’ébranlerai toutes les nations; les trésors de toutes les nations viendront, et je
remplirai de gloire cette maison, dit l’Éternel des armées.
8 L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées.
9 La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première,
dit l’Éternel des armées; et c’est dans ce lieu que je donnerai la paix, dit
l’Éternel des armées.
1
Cette façon de compter des jours pour des années n’est pas inhabituelle. Ezékiel 4:5 Je te compterai
un nombre de jours égal à celui des années de leur iniquité, trois cent quatre-vingt-dix jours; tu
porteras ainsi l’iniquité de la maison d’Israël.
4
Or ce temple, qui avait été agrandi et embellit par Hérode, a été détruit par
les Romains en 70 après Jésus-Christ. C’est le temple qui était là pendant le
ministère de Jésus, mais il n’existe plus.
Alors si Jésus n’est pas le Messie, les prophéties sont fausses puisqu’elles ne
peuvent plus s’accomplir de nos jours.
2. L’insuffisance de l’externe
(Les sacrifices et les rites externes ne suffisent pas)
Ils deviennent plus graves, parce qu’ils sont volontaires ! (Rébellion ouverte,
rejet de l’alliance)
Nombres 15:29 … il y aura pour vous une même loi, quand on péchera
involontairement.
30 Mais l’âme qui aura péché par fierté (à main levée, ou volontairement), tant
l’Israélite de naissance que l’étranger, elle a outragé l’Éternel, cette âme sera
retranchée du milieu de son peuple,
31 car elle a méprisé la parole de l’Éternel, et elle a enfreint son commandement,
cette âme sera certainement retranchée; son iniquité est sur elle.
L’épître aux Hébreux, qui s’adresse à des Juifs, fait justement référence à cette loi
dans Hébreux 10.26 pour les encourager à persévérer dans la foi, et à ne pas
rejeter la nouvelle alliance en Jésus-Christ.
5
En même temps que Dieu donne ses commandements, il dénie la possibilité que
ses commandements puissent vraiment nous sauver.
1 Jean 2.1 Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous
ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès
du Père, Jésus-Christ le juste.
2 Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non
seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.
3. La théologie du Reste
Fait très intéressant : Le Reste est constitué par ceux qui subsistent après le
jugement destiné à purifier le peuple de Dieu.
Zacharie 14:2 Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem;
la ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées; la moitié de la
ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville.
Cette notion « de Reste » a une grande importance, parce qu’elle entre dans la
doctrine du salut.
Pour comprendre l’idée de Reste, il faut comprendre que Dieu a élu Israël comme
son peuple.
Il l’a choisi pour faire alliance avec lui et lui donner le salut. (De 7.6-7)
C’est pourquoi, Moïse lui annonce : "l’Éternel vous disséminera parmi les
peuples et vous ne resterez qu’un petit nombre au milieu des nations où
l’Éternel vous emmènera ". (De 4.27)
Dieu a fait une alliance avec eux, ils ne l’ont pas respecté, ils vont être
châtiés.
Mais Dieu est miséricordieux… Il veut rester fidèle à son alliance avec Israël.
Déjà du temps d’Élie, Dieu s’était réservé 7000 hommes qui n’ont pas fléchi les
genoux devant Baal.
Romains 11:1 Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Loin de là! Car moi aussi je
suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin.
2 Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance. Ne savez-vous pas ce que
l’Écriture rapporte d’Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël:
3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels; moi seul, je suis
resté et ils cherchent à m’ôter la vie ?
4 Mais quelle réponse Dieu lui donne-t-il? Je me suis réservé sept mille hommes qui
n’ont point fléchi le genou devant Baal.
De même aussi dans le temps présent, il y a un reste selon l’élection de la grâce.
Ésaïe 6:13 Et s’il y reste encore un dixième des habitants, ils reviendront pour être
la proie des flammes. Mais, comme le térébinthe et le chêne conservent leur tronc
quand ils sont abattus, une sainte postérité renaîtra de ce peuple.
7
Dans l’Ancien Testament, le message prophétique d’un Reste se rapporte avant tout
au retour de la captivité babylonienne :
Michée, qui prédit aussi le rassemblement du peuple juif après l’Exil, annonce :
Ésaïe 11:1 Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, et un rejeton naîtra de ses
racines.
2 L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de
conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.
Dans le Nouveau Testament, le Reste désigne les Juifs sauvés par l’Évangile. Rom.
11.5
Romains 9:27 Ésaïe, de son côté, s’écrie au sujet d’Israël : Quand le nombre des fils
d’Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé.
Déjà dans les "chants du Serviteur" d’Ésaïe, on trouve amorcée l’idée que le
reste se réduira finalement à un seul homme.
Genèse 17.7 J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi,
selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je
serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.
Et il dit dans :
Galates 3:16 Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il
n’est pas dit : et aux descendances, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant
qu’il s’agit d’une seule : et à ta descendance, c’est-à-dire à Christ.
« Le Reste, (…) est le seul Israël digne de ce nom et c’est lui qui hérite des
promesses. »1
Jésus est le nouvel Israël d’où sortira une nouvelle postérité héritière des
promesses faites à Abraham.
Les croyants juifs et grecs (non-juifs) sont donc le véritable Reste, la vraie
descendance d’Abraham.
Galates 3:28 Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus
ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.
29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon
la promesse.
Déjà, dans Zacharie le prophète laissait voir que le Reste engloberait les
païens…
Zacharie 9.7 J’ôterai le sang de sa bouche, et les abominations d’entre ses dents; lui
aussi restera pour notre Dieu; il sera comme un chef en Juda, et Ekron sera comme
les Jébusiens.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 31.
9
Donc, la théologie du Reste nous montre que malgré les lacunes de l’Ancienne
Alliance (nécessité de châtier puisque tous ont péché), Dieu s’est gardé un Reste
pour le sauver et que c’est en Christ que ce Reste trouve son salut (nouvelle
alliance).
C’est comme si le plan de Dieu n’est pas complet dans l’Ancien Testament,
comme s’il manquait une facette au plan de Dieu…
Moïse était Lévite (prêtre), mais il du partager sa gloire avec Aaron (c’est lui
qui était sacrificateur).
Deux « éditions » des tables de la loi (les premières brisées par la faute du
peuple)
Deux temples
Et avant Jésus-Christ, il n’y avait eu qu’une Alliance… Alors qu’une seconde était
prophétisée.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 31.
10
C’est pour ça qu’on dit que le plan de Dieu n’est pas complet avec l’Ancien
Testament…
Parce que la dualité entre l’office royal et l’office sacerdotal, se devait d’être
réunie.
Ces dualités laissaient entrevoir que la première Alliance n’était pas une fin en soit,
mais un commencement.
En expliquant que son sacrifice à la croix est la Nouvelle Alliance. (Luc 22:20)
Tout s’achève en Christ, c’est lui qui nous réconcilie avec Dieu. (2 Corinthiens
5:19)
Est-ce que cette dualité est réconciliée depuis que Christ est venu ?
Pas tout à fait, lors de sa première venue, Christ a accompli parfaitement son rôle de
sacrificateur, de prêtre. Mais c’est lors de sa deuxième venue que le Christ
accomplira parfaitement son rôle de roi.
Conclusion
… et nous montrent avec de plus en plus d’évidences que Jésus est bien le Christ.
1
La Christologie 4
Chapitre 1 ........................................................................................... 1
A. L’attente d’Israël ............................................................................ 1
III. Les formes principales de la promesse ................................................ 1
1. La semence .............................................................................. 3
2. Le prophète ............................................................................. 4
3. Le fils de David ......................................................................... 7
4. Le serviteur souffrant .................................................................. 9
5. Le fils de l’homme ................................................................... 12
Conclusion ...................................................................................... 15
Chapitre 1
A. L’attente d’Israël
III. Les formes principales de la promesse
Cette promesse a pris différente forme, au fil des époques et des nombreuses
révélations.
1. La semence
2. Le Prophète
3. Le fils de David
4. Le serviteur souffrant
2
5. Le fils de l’homme
3
1. La semence
Jérémie 23:5 Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je susciterai à David un
germe juste; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l’équité dans le
pays.
Zacharie 3:8 Écoute donc, Josué, souverain sacrificateur, toi et tes compagnons qui
sont assis devant toi! Car ce sont des hommes qui serviront de signes. Voici, je ferai
venir mon serviteur, le germe.
Zacharie 6:12 Tu lui diras: Ainsi parle l’Éternel des armées : Voici, un homme, dont
le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Éternel.
Donc :
Jacob annonce la venue d’un roi, descendant de Juda, à qui le sceptre appartient et à
qui les peuples obéiront.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 32.
4
Est-ce que cette prophétie peut s’appliquer à David, roi d’Israël et descendant de
Juda ?
Les prophéties qu’on a vues plus tôt indiquent aussi que le Schilo sera non
seulement descendant de Juda, mais descendant de David lui-même.
Ce qui exclut que la prophétie faite par Jacob trouve son accomplissement
avec la venue de David sur le trône.
Quand Dieu promet une descendance (un germe) à Abraham (Genèse 12.2-3), le côté
universel de la bénédiction qui s’étend à toutes les nations laisse encore entrevoir
que la promesse n’est pas réservée à Israël.
2. Le prophète
Dans Deutéronome 18.15, Moïse dit au peuple que Dieu leur suscitera un prophète
comme lui…
Deutéronome 18.15 L’Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes
frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez !
1
Théologie de l’A.T., p. 264 n. 1. Cf. notre Révélation des Origines, Lausanne, P.B.U., 1988 p. 190 ss.
5
a) Le contexte nous montre clairement qu’il parle de tous les prophètes que Dieu a
suscités par la suite, dans l’Ancien Testament.
Deutéronome 18.10 Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa
fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de
magicien,
11 d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la
bonne aventure, personne qui interroge les morts.
12 Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel; et c’est à cause de
ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi.
13 Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu.
14 Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi,
l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas.
15 L’Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète
comme moi: vous l’écouterez!
16 Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l’Éternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de
l’assemblée, quand tu disais: Que je n’entende plus la voix de l’Éternel, mon Dieu, et
que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir.
17 L’Éternel me dit: Ce qu’ils ont dit est bien.
18 Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes
paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.
19 Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui
en demanderai compte.
Notez que les prophètes sont le moyen par lequel Dieu parle à son peuple.
En opposition avec les autres nations qui elles, écoutaient les astrologues et les
devins.
14 Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi,
l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas.
15 L’Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète
comme moi : vous l’écouterez !
Avec les prophètes, Dieu distingue son peuple des autres nations.
L’expression « comme moi » indique que le prophète attendu doit avoir des
similitudes avec Moïse.
- Libérateur du peuple
- Donateur de la loi
- Médiateur de l’Alliance
Deutéronome 34.10 Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que
l’Éternel connaissait face à face.
Cette attente d’un nouveau Moïse était répandue, non seulement chez les
Juifs, mais aussi chez les Samaritains.
Jean 4.25 La femme lui dit: je sais que le Messie doit venir (celui qu’on appelle
Christ); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
Même dans un horizon plus large, la vie de Moïse est typique de Christ.
Rejeté par ses frères, Moïse reçoit une épouse dans un pays étranger, puis
devient le libérateur et le conducteur de son peuple…
Le Seigneur acquiert aujourd’hui une épouse, alors qu’il est rejeté par la nation
d’Israël, qui le reconnaîtra un jour comme son Messie.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 34.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 34.
7
3. Le fils de David
C’est certainement une des plus grandes espérances d’Israël que celle de voir
le fils de David régner pour toujours.
D’où nous vient donc cette espérance. (Annoncé par Nathan le prophète)
2 Samuel 7.12 Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes
pères, j’élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et
j’affermirai son règne.
13 Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j’affermirai pour toujours le
trône de son royaume.
14 Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils. S’il fait le mal, je le châtierai
avec la verge des hommes et avec les coups des enfants des hommes;
15 mais ma grâce ne se retirera point de lui, comme je l’ai retirée de Saül, que j’ai
rejeté devant toi.
16 Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours
affermi.
C’est intéressant de réaliser que c’est David qui voulait bâtir une maison à
l’Éternel…
« Les psalmistes et les prophètes ont rappelé la promesse faite à David et l’ont
progressivement enrichie de précisions nouvelles. »2
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 34.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 34.
8
Ésaïe 55.3 Prêtez l’oreille, et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra: Je traiterai
avec vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David.
Et qu’il y aurait une longue période sans rois… Après, il régnera à nouveau !
(Nouveau David)
Osée 3.4 Car les enfants d’Israël resteront longtemps sans roi, sans chef, sans
sacrifice, sans statue, sans éphod, et sans théraphim.
5 Après cela, les enfants d’Israël reviendront; ils chercheront l’Éternel, leur Dieu, et
David, leur roi; et ils tressailliront à la vue de l’Éternel et de sa bonté, dans la suite
des temps.
(5-1) Et toi, Bethléem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour
moi celui qui dominera sur Israël, et dont les activités remontent aux temps
anciens, Aux jours de l’éternité.
Psaumes 45-7 Ton trône, ô Dieu, est à toujours; le sceptre de ton règne est un
sceptre d’équité.
David est aussi un beau type de Christ qui comme lui est né à Bethléem.
La différence, c’est que David est un berger élevé à la royauté, alors que Jésus
est le roi abaissé pour être le berger.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 35.
9
Il est dit de Jésus qu’il est « oint d’une huile de joie au dessus de ses
compagnons » (Hébreux 1.9)
4. Le serviteur souffrant
C’est Ésaïe qui a introduit cette nouvelle figure de l’attente d’Israël, celle du
serviteur.
Certains voient en lui, Cyrus, premier instrument de Dieu pour le nouvel exode.
« Je t’établis pour être la lumière des nations, pour porter mon salut
jusqu’aux extrémités de la terre. »
Est-il le Messie ?
Ésaïe 11.1 Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines.
2 L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de
conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.
Ésaïe 42.1 Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend
plaisir. J’ai mis mon Esprit sur lui; Il annoncera la justice aux nations.
1. Il dispense sa loi.
Ésaïe 42.6 Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main,
Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la
lumière des nations
Ésaïe 42.7 Pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif,
et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres.
12
Zacharie 3.8 Écoute donc, Josué, souverain sacrificateur, toi et tes compagnons qui
sont assis devant toi ! Car ce sont des hommes qui serviront de signes. Voici, je ferai
venir mon serviteur, le germe.
5. Le fils de l’homme
« Le livre de Daniel, dans son chapitre central, fait intervenir encore une autre
figure. »3
Daniel 7.13 Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des
cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme; il s’avança vers l’ancien
des jours, et on le fit approcher de lui.
14 On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations,
et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination
éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit.
« Quelqu’un « comme un fils d’homme » s’avance vers l’Ancien des Jours avec les
nuées du ciel et reçoit la domination universelle et sans fin.
On abrège généralement l’expression en parlant du « fils de l’homme » comme
dans les évangiles. »4
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 37.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 37.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 37.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 37.
13
Daniel 7.18 mais les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le
royaume éternellement, d’éternité en éternité.
Daniel 7.22 jusqu’au moment où l’ancien des jours vint donner droit aux saints du
Très-Haut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume.
Daniel 7.27 Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont
sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un
règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront…
Au v. 17, les quatre bêtes sont quatre rois. Chaque royaume représenté en
quelque sorte par son monarque le plus glorieux.
« Il est vraisemblable que le royaume opposé ait lui aussi son roi. »2
La nuée est une représentation de Dieu, comme la nuée qui a rempli le temple.
Le fils de l’homme qui vient sur les nuées est élevé à la dignité de Dieu, ce qui
s’applique mal au peuple, de même que pour les saints ou les anges.
« Une venue avec les nuées peut suggérer une origine céleste. »3
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 37.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 38.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 38.
14
Dans les évangiles, le Seigneur Jésus lui-même se nomme ainsi 78 fois, évoquant
délibérément (Dan. 7.13-14, 27)
1 Corinthiens 15:45 C’est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint
une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un Esprit vivifiant.
Étienne désigne aussi Jésus de cette manière (Actes 7:56) Et il dit: voici, je
vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 38.
15
Conclusion
À travers tout l’Ancien Testament, la promesse d’un Messie a pris différentes formes.
On en a regardé quelques-unes.
Que ce soit :
1. La semence
2. Le prophète
3. Le fils de David
4. Le serviteur souffrant
5. Le fils de l’homme
La Christologie 5
La Christologie 5 ................................................................................... 1
Chapitre 1 ........................................................................................... 1
B. Le témoignage apostolique ................................................................. 1
Notice introductive sur les études critiques de christologie néo-testamentaire.... 1
Le premier groupe ......................................................................... 2
Le deuxième groupe ....................................................................... 3
Premier stade............................................................................ 4
Deuxième stade ......................................................................... 4
Troisième stade ......................................................................... 5
Les failles : ................................................................................. 5
Conclusion ........................................................................................ 8
Chapitre 1
B. Le témoignage apostolique
Mais comme ils ont des points de vue différents, et qu’ils ne s’entendent
même pas entre eux, ce n’est pas inintéressant de regarder ce qu’ils
pensent.
2
Il faut comprendre que ces critiques ne sont pas tous des « chrétiens ».
Plus du genre philosophe, ils n’ont pas de passion pour Dieu, ils
analysent la pensée humaine et l’expérience religieuse froidement.
Ils croient en Dieu, mais ils ne croient pas que Dieu se soit révélé d’une
manière spécifique par les écritures.
Ils ne croient pas à l’inspiration des écritures, mais ils étudient les
écritures comme étant l’évolution de la conception que les hommes
se sont faite de Dieu.
Emmanuel Kant a dit : « si l’homme peut concevoir Dieu, c’est que Dieu existe »
Alors, ils ne cherchent pas la vérité sur Dieu, mais ils cherchent à comprendre ce
que l’homme conçoit de Dieu.
• Et ceux qui croient qu’à l’intérieur même du Nouveau Testament, il y avait des
divergences d’opinions et de croyances en matière de christologie (en ce qui
concerne Christ).
Le premier groupe :
Admet une certaine diversité, mais maintiens que le Nouveau Testament est
homogène, qu’il forme un tout. (On est plus près du premier groupe.)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
3
Le deuxième groupe :
Croient que la christologie a évolué dans le temps, et dès le premier siècle. Ils
croient que les auteurs du Nouveau Testament ne sont même pas d’accord
entre eux sur « qui est Jésus-Christ ».
Trois dessins très simples peuvent résumer les trois stades de la christologie
selon ces critiques.
a) b) c)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
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La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
6
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
7
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
4
Premier stade
Pour ces premiers croyants, « les divers titres ne signifient que la gloire future
de Jésus. »1
Ils se basent sur les discours de Pierre2 dans Actes pour dire que la
christologie, à ces débuts, présentait Christ comme un simple homme élevé à
la seigneurie.
Actes 2.22 Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à
qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes
qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes;
23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous
l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies.
24 Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas
possible qu’il soit retenu par elle.
Deuxième stade
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 41.
2
Bien que Pierre parle de « l’homme Jésus », il ne faut pas perdre de vue que Jésus avait enseigné ses
disciples sur tout ce qui le concernait dans les Écritures (Ancien Testament). Comme l’A.T. enseigne
que Dieu devait venir lui-même les sauver (Ésaïe 35:4-6), comment Pierre pouvait-il ignorer la divinité
de Christ, lui qui a reconnu en Jésus le Saint de Dieu ? (Jean 6:69)
5
Toujours selon ces critiques, ces chrétiens croyaient que Christ avait été exalté
Fils de Dieu à partir de sa résurrection.
Ils se basent sur certains enseignements de Paul pour dire que Christ était
plus qu’un homme, mais pas Dieu. Et qu’il s’est abaissé pour être ensuite élevé
plus haut qu’il n’était auparavant.
Troisième stade
Ils se basent sur les écrits de Jean (écrit plus tard) pour dire que Jésus était
Dieu, qu’il s’est abaissé, et qu’il est retourné à la place qu’il occupait
auparavant.
Jean 1.1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole
était Dieu.
Les failles :
Les épîtres font souvent mention des judaïsants qui voulaient que les
chrétiens retournent à la loi, mais pas de mentions de divergences entre
différentes christologies. Ce n’était donc pas un sujet de discorde.
Actes 11.1 Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens
avaient aussi reçu la parole de Dieu.
2 Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui adressèrent des
reproches,
3 en disant: Tu es entré chez des incirconcis, et tu as mangé avec eux.
4 Pierre se mit à leur exposer d’une manière suivie ce qui s’était passé.
Actes 11.18 Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en
disant : Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu’ils aient la vie.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 43.
7
Actes 15.1 Quelques hommes, venus de Judée, enseignaient les frères, en disant : Si
vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.
2 Paul et Barnabas eurent avec eux un débat et une vive discussion ; et les frères
décidèrent que Paul et Barnabas, et quelques-uns des leurs, monteraient à Jérusalem
vers les apôtres et les anciens, pour traiter cette question.
Actes 15.28 Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre
charge que ce qui est nécessaire,
29 savoir, de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux
étouffés, et de l’impudicité, choses contre lesquelles vous vous trouverez bien de
vous tenir en garde. Adieu.
1 Corinthiens 15.1 Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que
vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré,
2 et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai
annoncé; autrement, vous auriez cru en vain.
1 Corinthiens 15.12 Or, si l’on prêche que Christ est ressuscité des morts, pourquoi
quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ?
13 S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité.
14 Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi
aussi est vaine.
15 Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieu, puisque
nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité Christ, tandis qu’il ne l’aurait pas
ressuscité, si les morts ne ressuscitent point.
Galates 2.1 Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas,
ayant aussi pris Tite avec moi;
2 et ce fut d’après une révélation que j’y montai. Je leur exposai l’Évangile que je
prêche parmi les païens; je l’exposai en particulier à ceux qui sont les plus
considérés, afin de ne pas courir ou avoir couru en vain.
Paul lui-même s’est assuré de prêcher la même chose que les apôtres à
Jérusalem.
8
2 Jean 1. 7 Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, et ne déclarent pas
publiquement que Jésus-Christ est venu en chair. Celui qui est tel, c’est le séducteur
et l’Antéchrist.
8 Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail,
mais que vous receviez une pleine récompense.
9 Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point
Dieu; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils.
« Tous ces faits militent contre les suppositions de divergences internes dans le
Nouveau Testament. »1
Conclusion
Il ne faut pas vous laisser troubler par la haute critique, ils cherchent des
failles dans notre foi, mais leurs raisonnements sont eux-mêmes pleins de
failles.
C’est par la foi qu’on est sauvé, pas par des raisonnements.
2 Corinthiens 10:5 Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève
contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à
l’obéissance de Christ.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 43.
1
Christologie 6
Christologie 6 ....................................................................................... 1
Chapitre 1 ........................................................................................... 1
B. Le témoignage apostolique ................................................................. 1
I. L’énigmatique Yésua de Nazareth....................................................... 1
1. L’énigme de l’enseignement.......................................................... 3
1.1 Il enseignait comme ayant autorité ............................................. 4
1.2 Son enseignement est accompagné de miracle ................................ 5
1.3 Il utilise beaucoup les paraboles ................................................. 6
1.4 Il annonce le Royaume............................................................. 7
2. L’énigme de la « personnalité » ...................................................... 8
2.1 Sa communion avec Dieu ne le pousse pas à se trouver « indigne » ........ 8
2.2 Il prononce des jugements sévères, mais il montre une grande
compassion pour les pécheurs ........................................................ 8
2.3 Jésus semble un modèle d’équilibre et d’humilité, mais en même temps…
............................................................................................ 9
3. L’énigme de la référence à soi ..................................................... 10
3.1 Le titre de Christ ou Messie ..................................................... 10
3.2 Fils de Dieu ........................................................................ 13
Chapitre 1
B. Le témoignage apostolique
1
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
2
« À cette époque, il y avait un homme sage qu’on appelait Jésus. Toute sa conduite
était sans reproche et il était connu pour sa vertu. Et beaucoup de gens parmi les
Juifs et ceux d’autres nations devinrent ses disciples. Pilate le condamna à la
crucifixion et à la mort. Et ceux qui avaient été ses disciples n’abandonnèrent pas son
enseignement. Ils ont raconté qu’il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et
qu’il était alors vivant; donc, c’était peut-être le Messie dont les prophètes ont
raconté les actes miraculeux. »1
Le texte que je viens de vous lire, provient d’un manuscrit arabe du Xe siècle.
Des textes comme celui-là viennent appuyer les évangiles comme étant
authentique…
Mais à l’époque même de Jésus, ceux qui ont été témoins du Jésus historique n’ont
pas tous cru en lui.
C’est évident qu’il n’y avait pas unanimité sur qui était Jésus parmi la foule.
1
Information donnée dans Ichthus no 24, juin 1972, p. 4. Le texte se trouve dans un manuscrit arabe du
e
X siècle. Cf. La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 48. (Note 1)
3
Cette référence à une pierre d’achoppement nous vient d’Ésaïe, dans une
prophétie messianique…
Donc :
On va voir trois aspects de sa vie qui font de lui quelqu’un de difficile à saisir.
Tant pour ceux qui l’ont croisé, que pour ceux qui entendent son
témoignage aujourd’hui.
1. L’énigme de l’enseignement
2. L’énigme de la « personnalité »
3. L’énigme de la référence à soi
1. L’énigme de l’enseignement
Après avoir quitté son métier de charpentier, Jésus a commencé son ministère public
en enseignant.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 49. (Note 1)
4
« Car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes… »
(Matthieu 7.29)
« Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère est passible
de jugement; que celui qui dira à son frère: raca ! Mérite d’être puni par le
sanhédrin; et que celui qui lui dira : insensé ! Mérite d’être puni par le feu de la
géhenne. » (Matthieu 5:22)
« Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà
commis un adultère avec elle dans son coeur. » (Matthieu 5:28)
« Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité,
l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un
adultère. » (Matthieu 5:32)
« Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le
trône de Dieu… » (Matthieu 5:34)
« Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la
joue droite, présente-lui aussi l’autre. » (Matthieu 5:39)
« Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent,
faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui
vous persécutent… » (Matthieu 5:44)
« Mais Jésus leur répondit : N’avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu’il eut
faim, lui et ceux qui étaient avec lui… » (Matthieu 12.3)
« Et Jésus leur dit : comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il
Seigneur, lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : assieds-toi à ma
droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ? Si donc David
l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? » (Matthieu 22.43-45)
Sa façon de commencer une affirmation par « amen, amen » (en vérité, en vérité) est
unique à Jésus.
Ce ne sont pas tous les prophètes qui ont fait des miracles.
« Beaucoup de gens vinrent à lui, et ils disaient : Jean n’a fait aucun miracle;
mais tout ce que Jean a dit de cet homme était vrai. » (Jean 10.41)
« Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés,
les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est
annoncée aux pauvres. »
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 49.
2
MC DONALD, Jesus – Human and Divine (cf. supra p. 19), p. 58. Cf. La doctrine du Christ, EDIFAC,
Henri Blocher, 2002, P. 49. (note 4)
6
« Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des
sourds; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet
éclatera de joie. »
« Jésus dit à la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans
parabole, afin que s’accomplisse ce qui avait été annoncé par le prophète : J’ouvrirai
ma bouche en paraboles, Je publierai des choses cachées depuis la création du
monde. » (Matthieu 13.34-35)
Donc, Jésus par des paraboles, dévoile des mystères et des choses cachées.
Mais ceux dont le cœur est devenu insensible ne peuvent les comprendre.
7
L’emphase est mise sur la miséricorde pour les pécheurs et les pauvres.
« Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves; c’est
pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en
ma faveur… » (Luc 22.28-29)
« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et
que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai
les clefs du royaume des cieux… » (Matthieu 16.18-19)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 50.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 50.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 50.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 50.
8
« Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est
donc venu vers vous. » (Matthieu 12.28)
2. L’énigme de la « personnalité »
Ce qui est si étrange dans la personnalité de Jésus, c’est qu’il combine des traits de
caractère qui semblent contradictoires.
Pour une personne normale, vous et moi, plus on s’approche de Dieu, plus
on a le sentiment d’être indigne de la grâce qu’il nous a faite.
Ce n’est pas le cas de Jésus. (On dirait qu’il est sans péché. )
2.2 Il prononce des jugements sévères, mais il montre une grande compassion
pour les pécheurs
Avec Jean 8.3-4 : Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme
surprise en adultère; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus :
Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
« Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et
qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui
répondit : quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui
boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui
donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie
éternelle. » (Jean 4.12-14)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 51
10
Et dans Jean 8…
« Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? Les prophètes
aussi sont morts. Qui prétends-tu être ? » (Jean 8.53)
« L’attitude » de Jésus face aux différents titres ou désignations qui font référence à
lui est une autre énigme.
Bien que traditionnellement, le titre de « Christ » fait presque parti de son nom
propre, on dit souvent « Jésus-Christ », Jésus est réticent à recevoir ce titre.
Cette thèse ne tient pas du tout, puisque Jésus s’est dit être le Christ.
De loin la plus probable, cette thèse tient compte du fait que Jésus ne
voulait pas être associé au « Messie Roi », du moins pas tout de suite…
1
Cf. La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 52. (note 3)
12
« À Pilate, enfin, il donne une réponse précise : « Mon royaume n’est pas
de ce monde » (Jean 18.36). Il était le Messie attendu, mais non pas tel
qu’on l’attendait. »6
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 53
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 53
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 53
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 53
5
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 53.
6
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 53.
13
« Le grand – prêtre à son tribunal, Pierre (selon Matthieu 16.16), les démons que Jésus
fait taire, accolent au titre de Messie celui de « Fils de Dieu » »1
Dans 2 Samuel, Salomon est appelé « fils de Dieu », il ne s’agit pas là d’un titre
messianique.
« Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j’affermirai pour
toujours le trône de son royaume. Je serai pour lui un père, et il sera
pour moi un fils. S’il fait le mal, je le châtierai avec la verge des
hommes et avec les coups des enfants des hommes… »
(2 Samuel 7.13-14)
Nathanaël fait le parallèle entre le Fils de Dieu et le roi d’Israël, tout comme
pour Salomon.2
« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de
Dieu ! » (Matthieu 5:9)
« Jésus leur répondit : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous
êtes des dieux ? Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été
adressée, et si l’Écriture ne peut être anéantie, celui que le Père a
sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et
cela parce que j’ai dit: Je suis le Fils de Dieu… » (Jean 10.34-37)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 54.
2
Cette référence est cependant moins solide, puisque le messie était aussi considéré comme le roi
d’Israël. De plus, le contexte indique que Nathanaël ait « cru » que Jésus est le Fils de Dieu, cet acte
de foi implique selon moi une reconnaissance messianique.
14
« Il s’est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime. Car
il a dit : Je suis Fils de Dieu. » (Matthieu 27.43)
« Les Juifs lui répondirent : nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit
mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » (Jean 19.7)
« Et une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-
aimé, en toi j’ai mis toute mon affection. » (Marc 1.11)
« Une nuée vint les couvrir, et de la nuée sortit une voix : Celui-ci est
mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » (Marc 9.7)
Jésus a expliqué quel genre de relation le titre de « Fils » impliquait entre lui et
le Père.
« En Marc 13.32, Jésus se range, en tant que Fils, au dessus des anges »1
Dans la parabole des vignerons, le Fils est au dessus de tous les envoyés qui
sont venus avant lui, il est l’héritier.
Le Père et le Fils ont une grande intimité, ils sont en parfaite communion.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 55.
15
C’est l’évangile de Jean qui montre le mieux le sens « divin » du titre « Fils de
Dieu »
Il ne fait aucun doute qu’aux yeux des Juifs, l’unité entre le Père et le Fils,
était synonyme d’égalité.
« Moi et le Père nous sommes un. Alors, les Juifs prirent de nouveau des
pierres pour le lapider. Jésus leur dit : Je vous ai fait voir plusieurs
bonnes oeuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ?
Les Juifs lui répondirent : Ce n’est point pour une bonne oeuvre que
nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un
homme, tu te fais Dieu. » (Jean 10.30-33)
Pour les Juifs, se faire l’égal de Dieu est un blasphème, puisque Dieu est
unique. Ils ne comprenaient pas que Dieu puisse être 3 personnes.
« Les Juifs lui répondirent : nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit
mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » (Jean 19.7)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 56.
1
Christologie 7
Christologie 7 ....................................................................................... 1
Chapitre 1 ........................................................................................... 1
B. Le témoignage apostolique ................................................................. 1
II Le Seigneur justifié par l’esprit .......................................................... 1
1. La portée de la résurrection .......................................................... 2
1.1) On ne peut pas isoler la résurrection des autres faits historiques
entourant Jésus. ........................................................................ 3
1.2) La résurrection est un signe de l’approbation divine ........................ 3
1.3) La résurrection est la victoire sur la mort ..................................... 4
1.4) La résurrection de Christ nous permet d’espérer la nôtre .................. 5
2. La prédication primitive ............................................................... 5
2.1) « Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » ......... 6
2.2) Pourquoi Dieu a-t-il permis et même voulu la mort du Messie ? ........... 7
2.3) Jésus est le nouveau Moïse ...................................................... 8
3. L’approfondissement paulinien....................................................... 9
3.1) Les enseignements de Paul sont en accord avec la prédication primitive
.......................................................................................... 10
3.2) On peut expliquer les différences entre la prédication primitive et la
prédication de Paul ................................................................... 10
Chapitre 1
B. Le témoignage apostolique
II Le Seigneur justifié par l’esprit
Jésus était une énigme pour plusieurs de ses compatriotes, et pour ceux qui n’ont pas
pu résoudre l’énigme, il fallait la faire disparaître.
Mais avec la résurrection, les disciples comprennent que les promesses de l’Ancien
Testament sont en train de s’accomplir.
« Car c’est lui qui est le vrai accomplissement de toutes les annonces et
préfigurations : lui le Messie, le Fils de l’homme, le Serviteur… »1 Etc.
« Cependant, parmi tous les titres que les croyants attribuent au Ressuscité,
celui de « Seigneur » paraît le plus central, au moins pour la première
génération. »2
On va s’arrêter sur ce titre un peu plus loin, mais on va d’abord regarder les
implications de la résurrection.
Qu’est-ce que la résurrection nous révèle sur Christ, et qu’est-ce que ça implique
pour nous ?
1. La portée de la résurrection
1 Corinthiens 15.3-4 : Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu,
que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures; qu’il a été enseveli, et qu’il
est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures;
1 Corinthiens 15.17 : Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes
encore dans vos péchés…
1
Pierre BENOIT, « Préexistence et Incarnation », Revue Biblique 77, 1970, p. 11. Cf. doctrine du Christ,
EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 60.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 60.
3
1.1) On ne peut pas isoler la résurrection des autres faits historiques entourant
Jésus.
Romains 8.9 : Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’Esprit, si du
moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui
appartient pas.
Jésus a été condamné à mort par un tribunal humain, à la suite d’un procès.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 60.
4
Les Juifs l’ont livré pour être crucifié parce qu’il s’est dit le Messie… (Marc
14:62-64)
Il est important de comprendre ici, que Jésus n’a pas été déclaré Fils de Dieu
seulement à la résurrection, comme s’il n’était pas le Fils de Dieu avant sa
résurrection…
Il était le fils de Dieu de toute éternité (1 Jean 1.2, Jean 1.4), mais,
par sa résurrection, Dieu déclare à tous, « avec puissance », qu’il est
son Fils…
Romains 6.9 : sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n’a plus
de pouvoir sur lui.
Avec la résurrection, la mort est morte ! (Pour ceux qui sont en Christ)
Jean 11.25 : Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi
vivra, même s’il meurt.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 61.
5
Romains 8.1 : Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts
habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la
vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
2 Corinthiens 4.14 : sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous
ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera paraître avec vous en sa présence.
2. La prédication primitive
On l’a vu dans une leçon précédente, les discours dans les Actes nous présentent
Christ d’une façon très simple.
2.1) « Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié »
Je l’ai mentionné plus tôt, Jésus n’est pas devenu Seigneur et Christ le matin de
Pâques, après sa résurrection.
Luc 2.10-11 : Mais l’ange leur dit: Ne craignez point; car je vous annonce une bonne
nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est
qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le
Seigneur. (Pas, qui sera…)
Et le fait que ce titre est appliqué à Jésus implique qu’il est le Messie.
Dans Joël 2.32, le mot traduit par Seigneur est YHWH, Pierre l’applique à
Christ.
Il dit plus loin, que c’est Jésus de Nazareth qui est le Seigneur.
C’est une expression en araméen que Paul emploie dans 1 Corinthiens 16.22 et
qui signifie Seigneur vient !
Sachant très bien que Dieu est souverain, il fallait expliquer pourquoi Dieu
avait laissé son Fils mourir sur la croix.
Ainsi donc, une grande partie du message des premiers disciples consistait à
expliquer pourquoi Christ devait souffrir.
Actes 3.17-19 : Et maintenant, frères, je sais que vous avez agi par ignorance,
ainsi que vos chefs. Mais Dieu a accompli de la sorte ce qu’il avait annoncé
d’avance par la bouche de tous ses prophètes, que son Christ devait souffrir.
Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 62.
2
Cf. La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 62. (Note 5)
8
Dans Actes 3.20-22, Pierre dit ouvertement que le prophète dont Moïse a parlé
(le nouveau Moïse) est Jésus-Christ.
Actes 3.26 : C’est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l’a
envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 62.
9
Actes 6.13-14 : Ils produisirent de faux témoins, qui dirent : cet homme (Étienne) ne
cesse de proférer des paroles contre le lieu saint et contre la loi; car nous l’avons
entendu dire que Jésus, ce Nazaréen, détruira ce lieu, et changera les coutumes
que Moïse nous a données.1
3. L’approfondissement paulinien
Il ne faut pas perdre de vue que Paul est avant tout, un juif.
Quand le Seigneur lui dit : « Je suis Jésus que tu persécutes », il savait qui
était Jésus.
Il a enseigné sur une foule de sujets, du mariage, aux viandes sacrifiées aux
idoles.
2 Pierre 3.15-16 : Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme
notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.
C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y
a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies
tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.
1
Le texte ne dit pas clairement qu’Étienne disait ces choses sur Jésus, au contraire, il s’agit d’un faux
témoignage. Mais le faux témoignage devait avoir un fond de vérité (cité hors contexte) qui présume
qu’Étienne a fait un parallèle entre Jésus et Moïse. Comme pour les faux témoignages contre Jésus, les
faux témoins reprennent certaines des paroles de l’accusé pour le faire passer pour hérétique.
10
On en a déjà parlé…
Galates 2.2 : … et ce fut d’après une révélation que j’y montai. Je leur exposai
l’Évangile que je prêche parmi les païens; je l’exposai en particulier à ceux qui sont
les plus considérés, afin de ne pas courir ou avoir couru en vain.
Paul fait référence au Jésus « d’avant la résurrection » (il n’était pas témoin
de ces choses)
1 Corinthiens 11.23 : Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c’est que
le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain…
1 Corinthiens 15.3 : Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que
Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures;
Romains 1.1-3 : Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour
annoncer l’Évangile de Dieu, - Évangile qui avait été promis auparavant de la part de
Dieu par ses prophètes dans les saintes Écritures ; il concerne son Fils né de la
postérité de David, selon la chair…
Philippiens 2.7 : mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur,
en devenant semblable aux hommes
Pierre :
Pierre et les premières prédications en général, s’adressaient à des Juifs.
Paul :
Paul prêchait aussi à des juifs, mais principalement à des incirconcis. (Des
Grecques)
Galates 2.8 : car celui qui a fait de Pierre l’apôtre des circoncis a aussi fait de moi
l’apôtre des païens.
Mais comme il s’adresse à des païens, il est normal qu’il doive aborder des
questions propres aux non-juifs.
La justice par la foi. (Les païens comme les Juifs avaient de nombreux
rituels)
Le repas du seigneur. (Versus les autels païens)
La grâce et non les œuvres. (Pas besoin de se soumettre à la loi de
Moïse)
Les viandes sacrifiées aux idoles. (Pratique païenne)
La philosophie. (Très présente chez les Grecques)
Et bien plus…
La christologie de Paul est la même que celle de Pierre, mais le contexte dans
lequel cette christologie est prêchée est différent.
Paul n’a pas le choix, il ne prêche pas une christologie différente, mais il adapte
son enseignement aux gens qu’il enseigne, de façon à répondre à leurs besoins
spirituels propres.
1
Christologie 8
Christologie 8 ....................................................................................... 1
Chapitre 1 ........................................................................................... 1
B. Le témoignage apostolique ................................................................. 1
III. Le Fils éternel incarné ................................................................... 1
Trois raisons pour l’approfondissement de la doctrine .............................. 2
1. La lutte contre l’hérésie ............................................................ 2
2. Les contacts avec la philosophie .................................................. 3
3. Le mûrissement naturel de la méditation ........................................ 3
La christologie chez les auteurs tardifs ................................................ 4
1. La célébration du Mystère dans les dernières épîtres de Paul ................ 4
2. La christologie raffinée de l’épître aux Hébreux ............................... 6
3. Le témoignage de Jean ............................................................. 8
Le Logos ................................................................................... 10
1. Usages antérieurs dans la philosophie grecque. .............................. 10
2. Ancien Testament ................................................................. 11
3. Nouveau Testament ............................................................... 12
Conclusion ...................................................................................... 14
Chapitre 1
B. Le témoignage apostolique
III. Le Fils éternel incarné
Nous avons déjà écarté l’argument voulant que la christologie ait « évolué » au cours
du premier siècle.
Ce n’est pas tant le contenu de la foi en Christ qui change, Jésus est toujours
l’objet de la foi des chrétiens…
C’est plutôt l’optique, la façon de concevoir qui est Christ qui change.
2
La christologie à ses débuts focalisait sur l’histoire de Jésus, sur son œuvre, sur
son côté humain.
C’est ce qu’on retrouve dans les synoptiques, qui sont les premiers écrits
de l’histoire de Jésus.
On en parler pour expliquer pourquoi Paul avait dû aller plus loin dans la
doctrine quand il s’adressait aux Grecs.
En fait, on peut trouver trois raisons qui ont poussé les auteurs tardifs, ceux qui ont
écrit après les synoptiques, à élaborer davantage sur « qui est Jésus »
Même les juifs, les judaïsants, apportaient avec leur culture, des
conceptions de Christ qui n’étaient pas conformes à la vérité.
Actes 17.26 : Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitent sur toute
la surface de la Terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur
demeure;
27 il a voulu qu’ils cherchent le Seigneur, et qu’ils s’efforcent de le trouver en
tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous,
28 car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. C’est ce qu’ont dit aussi
quelques-uns de vos poètes : de lui nous sommes la race…
29 Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit
semblable à de l’or, à de l’argent, ou à de la pierre, sculptés par l’art et l’industrie
de l’homme.
Au début, c’était suffisant de croire que Jésus était mort pour nos péchés, mais
avec le temps on veut connaître, « qui il est » dans son essence.
C’est à cette question légitime que les apôtres écrivains ont voulu répondre au
cours du premier siècle.
4
Qu’est-ce que Paul est venu ajouter dans ses épîtres pour compléter notre
compréhension de « qui est Christ » ?
Lisons-le ensemble, et relevez toutes les notions qui n’étaient pas dans la
prédication primitive…
5
le premier-né de toute la création (1.15) (il va plus loin que le Jésus homme)
Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la
terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités.
(1.16)
Dieu a voulu par lui tout réconcilier avec lui-même, en faisant la paix par
lui, par le sang de sa croix. (1.20)
Il leur dit que leur foi doit s’appuyer sur Christ et sur rien d’autre… (2.8)
C’est Christ qui est le chef, Il n’y en a pas de plus haut… (Le Père exclut)
(2.10)
Vous n’avez pas à vous faire circoncire selon la loi de Moïse, vous avez été
circoncis en Christ (2.13)
C’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. (2.17)
Ne laissez personne vous raconter des histoires fausses sur Christ. (2.18)
Si vous aviez pensé que Jésus était un simple homme que Dieu a élevé,
vous étiez dans l’erreur, il est beaucoup plus que ça !
Mais c’est cette épître qui « réalise le premier équilibre entre le point de
vue fonctionnel (son œuvre de sacrificateur) (…) et le point de vue
ontologique (son essence divine). »1
2.17 : En conséquence, il a dû2 être rendu semblable en toutes choses à ses frères,
afin qu’il soit un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de
Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple;
18 car, du fait qu’il a souffert lui-même et qu’il a été tenté, il peut secourir ceux qui
sont tentés.
« Les écrits du Nouveau Testament qui insistent le plus fortement sur la divinité
du Christ, sont aussi ceux qui soulignent le plus son humanité »3
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 69.
2
Il a dû… implique clairement sa préexistence.
3
Cullmann, Christologie, p.86. Cf Guthrie, p.314 n. 288.
7
1.7 : De plus, il dit des anges : Il fait de ses anges des esprits, et de ses serviteurs une
flamme de feu.
8 Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel; le sceptre de ton règne est un
sceptre d’équité;
7.23 : De plus, il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les
empêchait d’être permanents.
24 Mais lui, parce qu’il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n’est pas
transmissible.
25 C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu
par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
9.15 : Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la
mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première
alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis.
Ces éléments de l’épître aux Hébreux nous aident à comprendre « qui est
Christ »
8
3. Le témoignage de Jean
Les écrits de Jean sont les plus récents, ils ont été écrits après tous les autres,
vers 90.
On peut dire que la christologie de Jean est la plus complète, dans le sens qu’il
nous présente le Christ depuis la création (dans Jean 1) jusqu'à son retour final à
la fin des temps (dans l’Apocalypse)…
Le titre de « Théos », qui veut dire « Dieu » est attribué trois fois à Jésus, à
la parole ou au Fils, dans l’évangile de Jean.
Jean 1.18 : Personne n’a jamais vu Dieu; Dieu le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, est celui qui l’a fait connaître.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 70.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 70.
9
1 jean 5.20 : Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné
l’intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable en son
Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle.
21 Petits enfants, gardez-vous des idoles.
Alors que dans l’Apocalypse, Jean décrit Jésus comme étant digne d’être adoré…
Apocalypse 5.12 : Ils disaient d’une voix forte: L’Agneau qui a été immolé est digne
de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la
louange.
13 Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer,
et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : À celui qui est assis sur le
trône, et à l’Agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles
des siècles !
14 Et les quatre êtres vivants disaient : Amen ! Et les vieillards se prosternèrent et
adorèrent.
1 Jean 1.1 : Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que
nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché,
concernant la parole de vie.
Apocalypse 19.3 : et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la
Parole de Dieu.
Le Logos1
b) Platon (427-347)
1
Définition tirée du dictionnaire biblique Emmaüs.
11
Mais, restant vague et poétique, il ne précise pas si, pour lui, le Logos
est personnel ou impersonnel.
2. Ancien Testament
Le mot hébreu est « dabhar » (traduit par Logos dans la version des LXX)
La Torah est, elle aussi, la parole révélée de Dieu par l’intermédiaire de Moïse,
qui fait connaître aux hommes, tels les Dix Commandements
Littéralement les « Dix Paroles » les exigences divines. (Ex 20.1; 34.28;
Lev 4.1)
Cette parole est porteuse de salut et de vie nouvelle (Ps 107.20; Éz 37.4) et
elle accomplit le dessein de Dieu. (És 55.10)
1
Édouard Cothenet est prêtre du diocèse de Bourges en France.
12
Ici l’accent est placé sur la sagesse de Dieu dans la création, de même que le
récit de la Genèse souligne sa parole créatrice.
3. Nouveau Testament
Logos est un mot commun (330 fois) qui charrie un grand nombre de sens, et
dont la traduction de base est « parole ».
Parole, opposée à acte, d’où affirmation, mots, propos (Mt 5.37; 12.37;
Mc13.31; 14.39, etc.)
Au sens hébreu de « dâbâr » : chose, affaire, cause, raison (Mt 5.32; Ac 8.21)
Comme titre attribué au Christ, Logos acquiert un sens quasi technique dans les
écrits johanniques.
Nombre de spécialistes ont cru que la pensée de Jean avait été influencée par
Philon, d’où notre souci de résumer ci-dessus la pensée de ce dernier.
Des études récentes sur les manuscrits de la mer Morte amènent plusieurs
savants à la conclusion que l’arrière-plan de Jean est juif plutôt
qu’hellénistique.
Cothenet fait remarquer que, chez Jean, les perspectives cosmologiques sont
évoquées avec la même sobriété que dans Genèse 1.1, et conclut :
Jean présente du Logos une idée plus riche, plus profonde, plus complète que
celle de ses prédécesseurs : pour lui, le Logos n’est pas un principe, mais une
Personne vivante, divine, source de vie... Dieu lui-même !
Le sens théologique du Logos chez Jean peut être résumé par une série de
propositions :
Conclusion
Paul, l’auteur de l’épître aux Hébreux et l’apôtre Jean ont tous apporté leurs
lumières pour nous permettre d’avoir une juste connaissance de Jésus-Christ.
Inspirés par l’Esprit Saint, ces hommes nous aident à comprendre « qui est
Christ »
Stoïcisme : Doctrine de Zénon affirmant que le bonheur réside dans la vertu et qu’on
doit être indifférent à tout ce qui a une influence sur la sensibilité.
Christologie 9
Christologie 9 ....................................................................................... 1
Introduction ...................................................................................... 1
Chapitre 2 ........................................................................................... 5
A. La confession de l’Église .................................................................... 5
I. Les premiers tâtonnements et discernements......................................... 5
Les principales hérésies des premiers siècles ......................................... 6
1. Les ébionites et les aloges ......................................................... 6
2. Les gnostiques et Marcion .......................................................... 7
3. La contre-attaque des orthodoxes ................................................ 9
Annexe 3 .......................................................................................... 10
À la découverte des pères de l'Église... ................................................... 10
Annexe 4 .......................................................................................... 18
Querelles théologiques au concile de Chalcédoine ...................................... 18
Introduction
Quand on considère tous les éléments de doctrine qui se rapportent au Christ dans le
Nouveau Testament…
… on remarque à quel point les auteurs ont cherché à répondre à la question « qui est
Christ ? »
Malgré des textes clairs, les fausses doctrines n’ont pas mis de temps à se
répandre dans la jeune Église.
D’ailleurs, on l’a vu, plusieurs textes ont été écrits justement pour
répondre à ces fausses doctrines.
Même dans l’Église des premiers siècles, la saine doctrine a continué d’être
malmenée.
1
http://peresdeleglise.free.fr/
2
« Le plus souvent des évêques, en tout cas toujours des hommes chargés de
responsabilités pastorales. »
« Qui dans les premiers siècles de l'Église, par leur prédication et par leurs
écrits, ont influencé les développements de la doctrine chrétienne et
contribuée à la formation des chrétiens de leur époque et des siècles à venir. »
« Généralement on parle des « Pères de l'Église » pour les écrivains des cinq ou
six premiers siècles. »
On peut considérer les pères de l’Église comme des prédicateurs qui ont enseigné
les chrétiens de leur époque.
On peut par contre être étonné de voir à quel point l’Église des premiers
siècles a pu s’éloigner de la saine doctrine et de l’enseignement des apôtres.
Tout comme Israël s’est éloigné de la loi peu de temps après être entré
en terre promise.
Vous n’avez qu’à penser aux différences doctrinales qu’il y a entre le temps où
Moïse donna la loi, et le temps des Juges !
Éphésiens 2.20 Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes,
Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire.
Éphésiens 3.5 Il n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres
générations, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et
prophètes de Christ.
Les écrits des pères de l’Église sont comme des prédications : inspiré des
écritures, mais pas inspiré du Saint-Esprit
On peut donc se fier aux écrits des apôtres, mais il faut garder un esprit critique
face aux écrits des pères de l’Église.
Une vieille thèse libérale dit que lors du concile de Chalcédoine, la christologie
a été largement influencée par la culture grecque.
Les orthodoxes ont réussi à préserver la prédication apostolique et ont rejeté les
hérésies comme le docétisme et l’ébionisme dont on va reparler.
Docétisme 3 : Hérésie des premiers siècles qui professait que le corps du Christ
n’avait été que pure apparence, et qui niait sa réalité.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 77.
2
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
3
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
5
Chapitre 2
A. La confession de l’Église
Et ce n’était pas toujours facile. Les hérésies ont vite fait leur
apparition.
De toutes les époques, il y a eu des gens qui ont pris la défense de la saine
doctrine.
Les ébionites se sont éloignés de la doctrine des apôtres de bien des façons :
Vers 190, Théodote de Byzance, dit le Corroyeur, enseigne à Rome une version
« améliorée ».
Mais Jésus n’est toujours qu’un homme, et c’est lors de son baptême,
que le père l’a « adopté » comme Fils. Quand l’Esprit s’est posé sur lui.
Plus tard, les Aloges, vont dans le même sens, mais moins loin.
La plupart sont « docètes » (le corps du Christ n’avait été que pure apparence)
« La mission du salut consiste à initier aux secrets capables d’ouvrir les verrous
de la prison matérielle et de faire remonter l’étincelle divine de l’esprit, à
travers les cieux hiérarchisés, jusqu’au Premier Principe 3 »
On comprend qu’il faut être initié pour comprendre ce qu’ils veulent dire !
Il enseignait à Rome.
Il était docète
1
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 79.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 80.
8
Le fait qu’il était aussi ascète, a fait de lui quelqu’un de très influent. Il avait
une vie très disciplinée avec toutes sortes d’abstinence normale pour
quelqu’un qui ne peut accepter que Christ soit venu en chair, il méprise la
chair.
Il transforme la doctrine de Paul sur la loi et la grâce. Elle devient une doctrine
qui enseigne qu’il y a deux Dieux différents, un juste et un bon. Le Dieu bon
adopte alors les enfants du Dieu juste, par pure grâce. (Quelle folie)
Extrait : http://www.gnosis.org/library/marcion/Gospel1.html
Il croit que Jésus est apparu d’un coup, adulte et dans un corps irréel.
Le plus fascinant, c’est qu’il cite des versets de la Bible pour appuyer ses dires.
Pour affirmer que Jésus est venu dans un corps irréel, il cite :
Romain 8.3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -
Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre
Fils dans une chair semblable à celle du péché,
9
Les orthodoxes sont ceux qui ont eu à défendre la saine doctrine contre les
diverses hérésies.
« Soyez donc sourds quand on vous parle d’autre chose que de Jésus-Christ, de la
race de David, fils de Marie, qui est véritablement né, qui a mangé et qui a bu,… qui a
été véritablement crucifié,… qui est aussi véritablement ressuscité d’entre les
morts. »
Vous avez peut-être entendu parler d’eux. Clément, Justin, Irénée, Hippolyte, etc.
Les textes qu’ils nous ont laissés ne sont pas la parole de Dieu, mais ils témoignent
de leurs préoccupations à défendre la doctrine de notre Seigneur Jésus-Christ.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 80.
10
Annexe 3
À la découverte des pères de l'Église...
" Lettre de Barnabé Écrit anonyme de la fin du 1er siècle ou du début du 2e siècle.
né v. 70-80 -
mort entre Polycarpe Lettre de Polycarpe de Smyrne aux Philippiens
155 et 170
Dates Pères apologistes Commentaires
" Méliton de Sardes surtout pour son Homélie pascale retrouvée il y a une
cinquantaine d'années.
1
http://peresdeleglise.free.fr/chronologie.htm #note2
11
Début de la
Fin 2e
littérature Commentaires
siècle-3e
chrétienne en
siècle
langue latine (1)
? - ? : 2e-3e Apologie : L'Octavius
Minucius Felix
siècles
Apologie : L'Apologeticum, mais aussi très nombreuses
oeuvres : sur le baptême, commentaire du Notre-Père...,
v. 155-220 Tertullien
également : Contre Marcion. Moraliste rigoriste. Il a posé les
fondements de la théologie trinitaire.
v. 200-258 Cyprien de Carthage (2). Parmi ses oeuvres : L'unité de l'Église catholique, Sur le
Notre-Père, lettres...
12
315 - 367 Hilaire de Poitiers Matthieu, un traité sur la Trinité, en douze volumes :
synthèse théologique qui ouvre la voie aux écrits ultérieurs
d'Augustin.
13
Encore quelques
4e - 5e très grands Pères Commentaires
siècles orientaux de langue
grecque
Surnommé "Chrysostome", c'est-à-dire "bouche d'or", en raison
de son talent oratoire, Jean est né à Antioche, où il fut prêtre
après une brève expérience monastique. L'évêque Flavien lui
confie la charge de prédicateur. Sa prédication est imprégnée
de méditations bibliques et Jean s'adresse au peuple par des
exhortations pressantes à la vie chrétienne. Sa renommée est
tellement grande qu'il est intronisé à Constantinople sur le
siège épiscopal qui avait été celui de Grégoire de Nazianze.
En conflit avec une partie du clergé et de la cour du fait de
345-407 Jean Chrysostome ses discours sans compromission, Jean doit affronter des
crises violentes qui se terminent par son exil en Arménie.
C'est là qu'il mourut des suites des très grandes épreuves qu'il
avait connues, ainsi que des mauvais traitements subis. Il
laisse une oeuvre exceptionnelle avec notamment de très
nombreuses homélies (sur la première et la seconde lettre
aux Corinthiens, sur les Actes des Apôtres, sur l'Évangile de
Jean, sur l'Évangile de Matthieu, etc.) et des Catéchèses
baptismales d'une très grande importance, pour ne citer que
quelques-unes parmi ses oeuvres majeures.
5e au 8e
siècle : Commentaires
Orient et
Occident
7e siècle Commentaires
(1) : Jusqu'à ces Pères (africains d'origine), toute la littérature chrétienne (même à Rome, cf.
Hippolyte), toute la vie de l'Église, se déroulent en langue grecque.
(2) : On appelle "lapsi" ceux qui, par peur du martyre, ont renié leur foi. Au 3e siècle le débat fut
vif dans l'Église pour savoir s'il convenait, après pénitence, de les réintégrer dans la communion
ecclésiale.
Annexe 4
8 octobre 451
Plusieurs centaines d'évêques orientaux et deux légats du pape ont été convoqués par
l'empereur de Constantinople, Marcien. C'est le quatrième et dernier des grands
conciles oecuméniques qui mettent en place les structures de la chrétienté.
Ce concile va traiter de querelles théologiques très subtiles, mais qui auront des
conséquences importantes pour les peuples d'Orient.
Cette doctrine va donner naissance à l'église syrienne orientale. Elle sera très active en
Orient et jusqu'en Mongolie et en Chine. Des communautés nestoriennes subsistent en
Irak comme en Inde.
1
http://www.herodote.net/histoire10081.htm
19
Cette doctrine séduit les chrétiens coptes d'Égypte ainsi que les chrétiens d'Arménie et
certaines communautés du Proche-Orient. Aujourd'hui encore, elle a cours dans l'Église
copte d'Éthiopie et l'Église syrienne de l'Inde.
Querelles de préséance
Au concile de Chalcédoine, les évêques orientaux complètent leur travail en mettant à
égalité le patriarcat de Constantinople et le siège papal de Rome : «Les pères en effet
ont accordé avec raison au siège de l'ancienne Rome la préséance, parce que cette
ville était la ville impériale; mus par ce même motif, les cent cinquante évêques aimés
de Dieu ont accordé la même préséance au très Saint-Siège de la nouvelle Rome
[Constantinople], pensant que la ville honorée de la présence de l'empereur et du sénat
et jouissant des mêmes privilèges civils que Rome, l'ancienne ville impériale, devait
aussi avoir le même rang supérieur qu'elle dans les affaires d'Église, tout en étant la
seconde après elle; en sorte que les métropolitains des diocèses du Pont, de l'Asie
(proconsulaire) et de la Thrace, et eux seuls, ainsi que les évêques des parties de ces
diocèses occupés par les barbares, seront sacrés par le Saint-Siège de l'Église de
Constantinople».
Le pape Léon 1er s'empresse de rejeter ce 28e et dernier canon des conclusions du
concile («Vœu pour la primauté du siège de Constantinople»). La rupture entre
l'orthodoxie et le catholicisme romain est déjà dans l'air.
Christologie 10
Christologie 10 ..................................................................................... 1
Chapitre 2 ........................................................................................... 1
A. La confession de l’Église .................................................................... 1
II. Les luttes décisives ....................................................................... 1
1. Les deux tendances : Alexandrie et Antioche ...................................... 2
2. Autour du rapport entre le Fils et le Père (et Nicée) ............................. 3
3. Sur l’union du divin et de l’humain dans le Christ (jusqu'à Chalcédoine) ...... 6
Le credo de Chalcédoine ................................................................. 9
Annexe 5 .......................................................................................... 10
Le concile de Nicée condamne l'arianisme ................................................ 10
Annexe 6 .......................................................................................... 15
Confession de foi de l’Église Baptiste Évangélique de Longueuil ...................... 15
Chapitre 2
A. La confession de l’Église
Avec ce « regroupement d’églises », L’Église est donc mieux équipée pour faire
face aux menaces extérieures.
Des hommes d’Église se mettent à enseigner sur ce qu’ils croient être la vérité
sur le Christ.
Ces hommes pourraient être comparés aux rabbins juifs, aux « docteurs de la
loi » qui étaient sensés « connaître » la vérité et enseignaient le peuple.
À cette époque-là, l’Orient était de culture grecque (à l’est de la Grèce), alors que
l’Occident était de culture latine (à l’ouest de l’Italie)
C’est un peu normal que le débat sur la christologie ait eu lieu en Orient parce que
les Grecs sont plus « théologiens » que les Latins. Ils aiment réfléchir, ce sont de
grands penseurs, de grands philosophes.
Alexandrie :
Le Christ y est adoré comme le Verbe divin entré dans la chair pour la diviniser
L’emphase est mise sur le côté mystique du Christ (Christologie d’en haut)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 88.
3
Antioche :
Certains pourraient dire que « ça veut toute dire la même chose », c’est juste
qui en a un met plus l’emphase sur la divinité, et l’autre sur l’humanité, etc.
Le problème vient du fait que ces doctrines induisent une tendance qui mène
à l’hérésie si elle est poussée à fond.
C’est pour ça que les pères de l’Église ont cru bon de défendre la vraie foi et ont
fini par développer un credo qui était le plus orthodoxe possible. (Voir annexe 5
et 6 : Le credo)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 88.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 88.
4
On va faire un petit survol historique pour voir comment cette question a été traitée
dans les premiers siècles…
Selon lui, c’est en récompense à son obéissance que Christ a été fait
Dieu
En 318 : Arius
Prêtre d’Alexandrie
1
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
5
Il souligne que le verbe n’est pas seulement « entré » dans l’homme Jésus,
mais qu’il s’est fait homme
Et plus…
D’autres grands penseurs sont venus nous faire part de leurs réflexions…
N’est pas un être humain, mais qu’il est semblable à un être humain
… Mais il explique : « Elle est mère de Dieu parce que Dieu était dans l’homme qui fut
formé – non pas circonscrit par lui mais existant en lui selon la disposition de sa
volonté » (De l’incarnation XII, 11)
Note : cette affirmation est typique de ce que certains croient être l’élection des
saints (croyants).
Son sermon contre le titre « mère de Dieu » attira sur lui l’attention de Cyrille
d’Alexandrie qui voulut le reprendre
8
On pense généralement qu’il est mort les jours suivants, des coups
reçus.2
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 94.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 95.
9
« Tirant profit des travaux de l’Orient et de l’Occident, les Pères de Chalcédoine sont
parvenus à une formulation admirable d’équilibre, qui balise le territoire de vérité
accordé par la révélation, et exclut nombre d’erreurs graves sans prétendre enclore
toute la christologie. »1
Le credo de Chalcédoine :
Et ça continue.
Colossiens 2.8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la
philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur
les rudiments du monde, et non sur Christ.
9 Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 95.
10
Annexe 5
http://perso.wanadoo.fr/herodote/histoire05200.htm
20 mai 325
Arius professe que Jésus, fils de Dieu, est subordonné à son créateur, de même
que le Saint Esprit.
Il met ainsi en cause l'un des fondements de la religion chrétienne, à savoir l'union
de trois personnes en une seule au sein de la Trinité: le Père, le Fils et le Saint
Esprit.
L'évêque d'Alexandrie, Athanase, s'élève contre Arius en rappelant que le Fils est
l'égal du Père et partage avec lui et le Saint Esprit l'essence divine.
Arius est excommunié par l'évêque mais n'en continue pas moins sa prédication.
Dans son palais de Nicomédie, sur les bords du Bosphore, l'empereur Constantin
11
1er craint un schisme au sein de la nouvelle religion dominante qui mettrait à mal
l'unité de l'empire.
Pour l'éviter, il convoque un concile (d'un mot grec qui signifie réunion) à Nicée. La
ville est située sur la façade orientale du Bosphore, à 50 km de Bursa et non loin
de la résidence impériale. Elle s'appelle aujourd'hui Iznik).
L'empereur met la poste impériale à la disposition des chefs élus de toutes les
communautés chrétiennes, les évêques.
Avec ce premier concile œcuménique ou universel (d'un mot grec qui désigne
l'ensemble des terres habitées), l'Église commence à se doter d'une organisation
centralisée fondée sur une stricte hiérarchie du clergé.
Dans les trois premiers siècles de son existence et jusqu'au concile de Nicée, l'Église n'a
pas de clergé institutionnel ni d'organisation centralisée. Dans les villes, chaque
communauté se donne un évêque (du mot grec episkopos qui signifie surveillant). Si
l'élu est marié, il conserve sa femme mais vit avec elle «comme avec une sœur».
A mesure que la communauté s'élargit, l'évêque désigne des personnes pour le seconder
auprès des fidèles les plus éloignés. Il choisit ces personnes parmi des chrétiens âgés et
réputés pour leur capacité à commenter les textes sacrés. Les impétrants sont désignés
par le mot grec presbuteros qui signifie vieillard et donnera en français le mot prêtre.
Affermissement du dogme
À partir du 20 mai 325, le concile de Nicée réunit plus de 220 évêques de toute la
chrétienté. Il donne lieu à des affrontements de très haute tenue philosophique
entre Orientaux (Grecs) et Occidentaux (Latins).
Les partisans d'Arius considèrent qu'il ne peut y avoir d'équivalence entre Dieu le
Père et son Fils Jésus-Christ.
Jésus-Christ apparaît à leurs yeux comme un relais existant de toute origine entre
Dieu et l'humanité. C'est une explication philosophique assez rationnelle de
l'Évangile, qui plaît aux théologiens de culture grecque.
Comme les Romains forment la majorité au concile, c'est à eux que l'empereur
accorde la victoire. Il ordonne l'exil d'Arius en Illyrie (d'où il le fera revenir dix ans
plus tard!).
Les Francs de Clovis sont les seuls Barbares qui ont le bon goût de se rallier au
catholicisme. Tardivement christianisés, ils passent directement du paganisme au
catholicisme avec le baptême de leur chef à Reims.
Le Credo
La liturgie catholique conserve le souvenir des luttes entre théologiens. Les fidèles ont
accès indifféremment à deux Credo («Je crois»), qui sont les résumés de leur foi.
Le premier, le plus ancien, est appelé Symbole des Apôtres. Il laisse planer une
équivoque (un doute) sur la nature du Fils de Dieu:
Le second, appelé Symbole de Nicée, est plus explicite. Il souligne à l'envi la nature
consubstantielle du Père et de Fils:
Dans sa version catholique, il précise qu'il «procède du Père et du Fils» et non «du
Père par le Fils». Cet ajout, le Filioque, peu apprécié des évêques d'Orient,
figurera bien plus tard parmi les griefs qui entraîneront la rupture entre l'Église
catholique romaine et le patriarcat orthodoxe de Constantinople!
© droits réservés
15
Annexe 6
LA BIBLE
Nous croyons que la Bible est la Parole de Dieu complète; que les soixante-six (66)
livres, tels qu'ils ont été écrits à l'origine, comprenant l'Ancien et le Nouveau
Testament, furent inspirés verbalement par l'Esprit de Dieu et furent entièrement
libres d'erreurs; que la Bible est l'autorité finale en toute matière de foi et de
pratique, et la vraie base d'unité chrétienne.
DIEU
Nous croyons en un Dieu, Créateur de toutes choses, Saint, Souverain, Éternel,
existant en trois personnes égales : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
CHRIST
Nous croyons à la divinité et à l'humanité absolues de Jésus-Christ dans son être
même, à son existence éternelle avec le Père dans la gloire avant son incarnation, à
sa naissance miraculeuse d'une vierge, sa vie sans péché, sa mort expiatoire, sa
résurrection corporelle, son ascension triomphale, son ministère de médiateur et son
retour personnel.
LE SAINT-ESPRIT
Nous croyons que le Saint-Esprit est une personne, absolument divine dans son être
même et qu'Il convainc de péché, de justice et de jugement; qu'Il régénère, sanctifie,
illumine et réconforte ceux qui croient en Jésus-Christ.
SATAN
Nous croyons que Satan existe comme personnalité mauvaise, qu'il est à l'origine du
péché, le suprême ennemi de Dieu et de l'homme.
16
L'HOMME
Nous croyons que l'homme a été divinement créé à l'image de Dieu; qu'il a péché,
devenant coupable devant Dieu, d'où sa dépravation totale par laquelle il encourt la
mort physique et spirituelle.
LE SALUT
Nous croyons que le salut vient de la grâce de Dieu, que par le décret du Père, Christ
a souffert volontairement une mort sanglante, expiatoire et propitiatoire à notre
place et que la justification est par la foi seule dans le tout-suffisant sacrifice et la
résurrection du Seigneur Jésus-Christ et que tous ceux qui sont nés de l'Esprit de Dieu
seront divinement gardés et finalement rendus parfaits à l'image du Seigneur.
CHOSES FUTURES
Nous croyons au retour personnel, corporel et glorieux du Seigneur Jésus-Christ, en la
résurrection des justes et des injustes, en la félicité éternelle des rachetés, au
jugement et à la punition consciente et éternelle des méchants.
L'EGLISE LOCALE
Nous croyons que l'église est une compagnie de croyants immergés, appelés hors du
monde, mis à part pour le Seigneur Jésus. Volontairement associée pour le ministère
de la Parole, l'édification mutuelle de ses membres, la propagation de la foi et la
célébration des symboles. Nous croyons qu'elle est un corps souverain, indépendant,
mettant en valeur les propres dons, préceptes et privilèges qui lui ont été divinement
accordés, selon la Parole de Dieu, sous la seigneurie de Christ, le grand Chef de
l'Église. Nous croyons que ses serviteurs responsables sont les pasteurs (anciens,
surveillants) et les diacres.
LES SYMBOLES
Nous croyons qu'il y a deux (2) symboles seulement pour l'église, observés
régulièrement dans le Nouveau Testament dans l'ordre suivant:
L'ÉGLISE ET L'ÉTAT
Nous croyons à l'entière séparation de l'église et de l'état.
LIBERTÉ RELIGIEUSE
Nous croyons à la liberté religieuse; que chaque homme a le droit de pratiquer et de
propager ses croyances.
LE JOUR DU SEIGNEUR
Nous croyons que le premier jour de la semaine est le jour du Seigneur et, qu'en un
sens spécial, il est le jour divinement établi pour l'adoration et les devoirs spirituels.
GOUVERNEMENT CIVIL
Nous croyons que le gouvernement civil est divinement établi dans l'intérêt et pour le
bon ordre de la société; qu'on doit prier pour les magistrats, les honorer
consciencieusement et leur obéir, excepté, toutefois, dans les choses opposées à la
volonté de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le Seul Maître de la conscience et le
Prince des rois de la terre.
Christologie 11
Christologie 11 ..................................................................................... 1
Chapitre 2 ........................................................................................... 1
A. La confession de l’Église .................................................................... 1
III. La conservation du dogme .............................................................. 1
1. Précisions ajoutées à le fin de l’antiquité ......................................... 2
2. L’élaboration de la scolastique ...................................................... 3
3. Schéma récapitulatif .................................................................. 5
Tableau 1 ........................................................................................... 7
Chapitre 2
A. La confession de l’Église
Les différents empereurs ont compliqué les choses en y allant de leurs points
de vue, qui faisaient autorité en la matière à cause de leur rang « social ».
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 96.
2
Pour expliquer que Christ peut avoir deux natures, mais une seule
volonté, celle de Dieu.
Luc 22.42 … Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma
volonté ne se fasse pas, mais la tienne.
Jean 5.30 Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j’entends, je juge; et mon
jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui
qui m’a envoyé.
Jean 6.38 car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de
celui qui m’a envoyé.
3
Colossiens 1.16 Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et
sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout
a été créé par lui et pour lui.
2. L’élaboration de la scolastique
Le 14e siècle. (Et enfin une scolastique tardive avec notamment marquée
par la critique des systèmes métaphysiques des anciennes écoles. Déclin
de la scolastique)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 97.
4
« Seul Dieu fait homme est capable de réparer pour nos fautes »
Ce n’est pas l’homme qui va vers Dieu, c’est Dieu qui vient vers l’homme
Il rejette les théologies qui mettent l’emphase plus sur l’humanité ou sur la
divinité de Christ
Il concède que l’union des deux natures de Christ est un mystère, mais en
donne une explication intéressante
3. Schéma récapitulatif
Récapitulons les diverses tendances et extrêmes qui se sont manifestés dans l’histoire
concernant la christologie.
Docétisme* : Hérésie des premiers siècles qui professait que le corps du Christ
n’avait été que pure apparence, et qui niait sa réalité.
Cette doctrine est issue de la croyance que tout ce qui est terrestre est
la création du diable.
Tableau 1
Unité
Foi de Nicée
et de Chalcédoine
Nestorianisme Monothélisme
Adoptianisme Apollinarisme
Ébionisme Docétisme
Humanité Divinité
1
Christologie 12
Christologie 12 ..................................................................................... 1
Chapitre 2 ........................................................................................... 1
B. L’accent de la réforme ..................................................................... 1
Introduction .................................................................................. 1
I. La reprise du dogme ....................................................................... 5
1.1 L’adhésion à l’orthodoxie des conciles ............................................ 8
1.2 La promotion de la christologie ..................................................... 8
II. Le changement de perspective ......................................................... 9
2.1 La méfiance envers la spéculation ................................................. 9
2.2 L’importance de l’aspect « fonctionnel » ......................................... 9
III. Portrait de deux grands réformateurs............................................... 10
Martin Luther ............................................................................. 10
Jean Calvin ............................................................................... 12
Chapitre 2
B. L’accent de la réforme
Introduction 1
1- Abus de l'Église
2- Esprit critique
3- Besoin de piété
1
Source : http://www.publius-historicus.com/reforme.htm
2
Abus de l'Église :
Discrédit jeté sur une papauté qui ne cesse d'afficher depuis des décennies un
train de vie dispendieux, un luxe tapageur et arrogant.
Moeurs scandaleuses des hauts dignitaires de cette cour romaine qualifiée par
Laurent le Magnifique de « rendez-vous de tous les vices ».
« Partout dans le monde, chez les grands comme chez les humbles, une
immense plainte s'est élevée depuis longtemps, à cause de la grande
immoralité et du dérèglement des moeurs parmi les prêtres, incapables
de se contenir dans les bornes de la chasteté. Et vraiment, on avait
atteint le dernier degré de ces vices abominables. Pour éviter tant de
scandales odieux, l'adultère et la fornication, quelques-uns de nos
prêtres sont entrés dans l'état du mariage. »1
C'est assurément cet éloignement de l'Église romaine dans sa forme, dans ses
structures, dans sa doctrine et dans sa vie de l’Église primitive qui constitue la
principale cause de l'irruption d'une volonté réformatrice.
Esprit critique :
1
La Confession d'Augsbourg de 1530, Article 23. — Du Mariage des Prêtres
2
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
3
Les travaux des hébraïsants (personne qui étudie les textes sacrés en hébreu1)
recentrent le christianisme sur la personne même de Jésus-Christ au détriment
du culte des saints, un aspect pourtant capital de l'exercice de la foi au XVIe
siècle.
Besoin de piété :
La peur de la mort
L'obsédante présence de la mort dans le quotidien, que cela soit dans les
faits (menace Turque, peste, guerres...) dans les images ou dans les
écrits (vogue des éditions « Art de bien mourir » destinées aux
moribonds afin qu'ils se convertissent et confessent leurs péchés) suscite
chez un grand nombre d'hommes une hantise de l'au-delà.
Ainsi s'apprécie avec justesse l'analyse livrée par l'historien Jean Delumeau sur la
Réforme : « Ce fut d'abord une réponse religieuse à une grande angoisse
collective ».
1
Définition tirée du logiciel « Antidote » de Druide informatique
4
C'est un nouvel abus perpétré par l'Église romaine qui est à l'origine de l'acte
fondateur de la Réforme : le trafic des indulgences.1
Les indulgences sont des remises de peine pour certains péchés que l'Église
prétend concéder à ceux qui versent leur obole aux bonnes oeuvres et
notamment, à partir de 1514 (décision du pape Léon X), pour la reconstruction
de Saint-Pierre de Rome.
Ça reste un peu étonnant que ces 95 thèses ont pu provoquer une telle réforme parce
que malgré le fait que Luther se soulevait contre la vente d’indulgence, ce
« manifeste » laisse voir de très nombreuses erreurs doctrinales, et on voit à quel
point Luther, du moins à ce moment, est profondément encré dans la tradition
catholique.
1
http://www.publius-historicus.com/
5
I. La reprise du dogme
Les réformateurs n’ont pas rejeté tous les faux enseignements de l’Église
catholique.
« Nous enseignons aussi qu'on doit baptiser les enfants, et que, par ce
Baptême, ils sont offerts à Dieu et lui deviennent agréables. »
Mais, en retournant aux Écritures, ils ont pu corriger certains abus de l’Église
romaine, et ont ouvert la porte à une critique plus large et au rejet graduel de
plusieurs fausses doctrines.
6
Au temps de Luther, voici quelles sont les erreurs qui ont été corrigées :
ARTICLES QUI SONT CONTESTÉS ET OÙ L'ON TRAITE DES ABUS QUI ONT ÉTÉ
CORRIGÉS 1
Dans nos églises on administre aux laïques la Sainte Cène sous les deux
espèces, pour la bonne raison que tel est clairement l'ordre et le
commandement de Christ, Matth. 26, 27 : « Buvez-en tous ».
« Nous avons aussi supprimé la coutume, qui était en usage jusqu'ici, de porter
le Sacrement en procession. »
« Le Sacrement nous rappelle que la grâce et la rémission des péchés nous sont
assurées par Jésus-Christ. »2 (ils semblent comprendre qu’il s’agit d’un
mémorial.)
En se basant sur des textes très clairs, ils autorisent le mariage des prêtres (1
Cor. 7 et 1 Tim. 3)
Ils font cesser les messes payantes (on ne peut plus acheter de messe)
On célèbre la Messe aux jours fériés, et non pas tous les jours
1
http://www.egliselutherienne.org/bibliotheque/CA/AC2iemePartie.html
2
Tiré de l’article 24 — de la Messe
7
… confirme cet enseignement : que la Confession n'a pas été commandée par
l'Écriture, mais instituée par l'Église.
« Autrefois on enseignait, aussi bien en chaire que dans les livres, que la distinction
des aliments et les autres distinctions de ce genre, d'origine humaine, sont utiles pour
mériter la grâce et pour offrir des satisfactions pour le péché. Pour cette raison on
inventait chaque jour de nouveaux jeûnes, de nouveaux exercices de piété, de
nouveaux ordres monastiques, etc. ; on insistait sur ces choses avec beaucoup de
véhémences, comme si ces pratiques étaient des cultes obligés, par l'observance
desquels on pouvait mériter la grâce, et comme si on commettait un gros péché en les
négligeant. De là sont nées beaucoup d'erreurs pernicieuses dans l'Église. »
Ces traditions ont aussi obscurci les commandements de Dieu, puisqu'on les
élevait bien au-dessus des commandements de Dieu.
Ces traditions ont fini par peser lourdement sur les consciences.
« Ainsi donc, nous avons enseigné que l'observation des traditions humaines ne
peut ni mériter la grâce, ni réconcilier Dieu avec nous, ni expier nos péchés ;
et que par conséquent on ne doit pas en faire un culte obligé. »
« En outre, nous enseignons que chacun doit discipliner son corps, par le jeûne
ou par d'autres exercices, pour ne pas donner lieu au péché, mais non pas pour
mériter la grâce par ces oeuvres. »
Ils ont crié haut et fort qu’ils étaient d’accord avec les déclarations des
conciles de Nicée et Chalcédoine concernant la trinité et les deux natures de
Christ
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 100.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 101.
9
Dans le catholicisme, le salut est une ascension vers Dieu, les œuvres
sont au centre du salut et sont nécessaires. (Comme toutes les religions)
Chez les réformistes, le salut est une grâce imméritée. C’est Dieu qui
descend vers les pécheurs pour les sauver.
Une chose qui est notable dans la confession christologique des réformateurs, c’est le
changement de perspective…
Mais ils jugent plus utile à leur foi ce que Christ à fait : son salut
Martin Luther1
Ce jour d'orage d'été où la foudre tombe à quelques pas seulement de lui fait
basculer son destin : ce feu du ciel est interprété par l'esprit torturé de Luther
comme un signe divin
ordonné prêtre dès 1507, mais son âme éprise de certitudes ne trouve pas
l'apaisement
1
Source : http://www.publius-historicus.com/luther.htm
11
Jean Calvin1
La petite ville picarde de Noyon voit la naissance en 1509 de Jean Calvin, fils
d'une mère dévote et d'un père autoritaire, notable au service des chanoines.
Maître ès arts à 18 ans, il révèle déjà son ardeur au travail, l'endurance de son
esprit, les potentialités d'une mémoire fabuleuse.
1
Source : http://www.publius-historicus.com/calvin.htm
13
2— Le proscrit (1534-1541)
Dès son arrivée, il fait adopter des « ordonnances ecclésiastiques » qui règlent
le statut de la ville, donnant à l'approche calviniste une consistance : Genève
sera une Église-Cité et Calvin sera son pasteur-roi.
Les pasteurs ne dépendent plus des magistrats dont la coopération docile est
obtenue par Calvin. La morale et l'ordre règnent.
Christologie 13
Christologie 13 ..................................................................................... 1
Chapitre 2 ........................................................................................... 1
C. Les interprétations des modernes ......................................................... 1
I. L’évacuation du dogme ................................................................... 2
1.1 Le libéralisme moraliste ............................................................. 2
1.2 Le libéralisme piétiste et existentialiste .......................................... 3
1.3 Le libéralisme spéculatif ............................................................. 4
II. L’édulcoration du dogme ................................................................ 4
2.1 Le kénotisme .......................................................................... 5
2.2 l’incarnation progressive............................................................. 6
2.3 La rétroactivité ontologique......................................................... 7
III. L’exaltation — ambiguë— du dogme ................................................... 9
3.1 Le paradoxe modéré .................................................................. 9
3.2 La concentration christologique .................................................. 10
3.3 La croix en Dieu ..................................................................... 11
Chapitre 2
Le dogme a été défini à Chalcédoine et la réforme l’a reprise en mettant l’accent sur
le rôle « unique » de Christ comme médiateur.
Ils ont mis de côté la spéculation et se sont concentrés sur l’aspect fonctionnel du
Christ (rédemption et grâce de Dieu).
On pourrait croire qu’on a fait le tour de la question, mais il y aura toujours de grands
penseurs qui essaieront de percer le mystère des deux natures de Christ…
Ces « théologiens », qui le plus souvent rejettent l’inspiration des écritures, essaient
de trouver une raison d’être à la foi.
I. L’évacuation du dogme
C’est notre sens moral qui nous permet de croire en un Dieu juste et
juge
Nous avons besoin de Christ comme modèle pour notre régénération morale
3
La tendance qui découle de cette « croyance », amène ceux qui adoptent la pensée
de Bultmann à croire que :
G. W. F. Hegel (1770 – 1831), philosophe allemand (luthérien), est celui qui a ouvert
la voie à l’exploitation spéculative du dogme.
Ces théologies du compromis qui ont essayé de « sauver l’essentiel du dogme sans se
lier à l’orthodoxie. » 2
« Souvent, elles s’imaginent y parvenir à l’aide d’une pensée toute nouvelle, qui
n’avait pas été portée à la connaissance des fils d’hommes dans les autres
générations. » 3
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 113.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 115.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 115.
5
2.1 Le kénotisme
« Le Fils s’est « vidé » des attributs divins incompatibles avec une vie humaine
authentique »2 (ékénôsén, Philippiens 2,7)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 115.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 115.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 116.
6
Si l’essence divine est « une », comment peut-on diviser les attributs divins en
deux classes ?
Christ ne s’est pas dépouillé de son omniscience totalement (sauf pour ce qui
est du jour et de l’heure de son retour), ni de son omnipotence… (Jean 1:48
D’où me connais-tu? Lui dit Nathanaël…) (Aussi Jean 2.24-25)
Lors des apparitions de Dieu dans l’Ancien Testament (théophanie), Dieu était
présent à un endroit précis, sans perdre son omniprésence, car Dieu est esprit…
L’omniscience de Christ lui confère une forme d’omniprésence. Pour que l’esprit de
Christ connaisse tout de chacun, ne doit-il pas être omniprésent, au moins en esprit ?
Il ne nie pas une certaine union entre Dieu et Christ dès le début de sa vie
Il ne se base que sur les faits historiques sans tenir compte des écritures ni des
traditions,
Tant que la fin n’est pas arrivée, on ne peut pas savoir ce qu’un événement
veut dire
8
Tant que Christ n’est pas ressuscité, on ne peut pas savoir qui il est
« La divinité de Jésus en tant que Fils est ainsi communiquée et fondée par le
don de lui-même au Père » 1
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 119.
9
« Dans la grande réaction antilibérale des années 1920, les théologiens ont remis la
christologie à l’honneur »1
Mais ce n’est pas parce qu’ils ont « exalté » la doctrine de Christ, qu’ils n’en ont pas
détourné le sens à un certain moment.
Voici ce qu’il dit : « Tous deux représentent un point de vue exact, mais qui, à
l’intérieur de la formulation d’une doctrine des natures, ne peuvent être liés entre
eux que par des impossibilités logiques, … cette doctrine des natures utilise des
attractions qui ne sont pas adaptées au mystère de la personne de l’homme-Dieu. »2
Henri Blocher ajoute : « Démission terne et banale, sous un faux air de prudence.
Brunner attaque assez longuement la naissance virginale, et reste hésitant sur le
concret de la résurrection… Un Christ aux contours estompés lui suffit pour ce qu’il
valorise : la « rencontre » subjective qu’est la foi »3
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 117.
2
Dogmatique II (cf. supra p. 10 n. 2), p. 405
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 121.
10
« Tous les rapports humano-divins passe par ce Jésus-Christ vrai Dieu, vrai
homme, crucifié-ressuscité. » 1
Quels sont les effets négatifs résultant d’une trop grande concentration
christologique ? (Christ est tout)
La création et la réconciliation
La personne et l’œuvre
Christ n’est pas mort pour satisfaire la justice de Dieu, mais plutôt pour
supprimer le vieil homme
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 122.
11
Pour lui, il s’agit de faire assumer le mal par Dieu pour que le mal soit vaincu
en Dieu afin que les hommes puissent espérer
Pour justifier que Jésus est Dieu, il se base uniquement sur le cri du crucifié :
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (ps. 22.1)
Il n’est même pas convaincu que Jésus a vraiment dit ces paroles
Dieu ne l’a pas seulement laissé à son sort, Dieu l’a « quitté », il n’est
plus en lui. (C’est son interprétation)
1
Ibid., p.191 (il s’agit d’interpréter la résurrection). Cf. Les p. suivantes, et 208, 211ss.
12
Elle ne tient pas compte de toutes les indications que Jésus a données de sa
connaissance de plan de Dieu, de sa mort et du sens de cette mort
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 124.
1
Christologie 14
Christologie 14 ....................................................................................... 1
Chapitre 3 ............................................................................................. 1
A. La divinité de Jésus-Christ ................................................................... 1
I. Preuve biblique .............................................................................. 2
1. Les noms divins ........................................................................... 2
a) Dieu ...................................................................................... 3
b) Fils de Dieu ............................................................................. 5
c) Seigneur ................................................................................. 7
d) JE SUIS, et les figures caractéristiques ........................................... 11
Chapitre 3
La constitution de la personne :
Les deux natures de l’unique Fils
Pour les prochaines leçons, on va vérifier dans la Bible pour voir si Jésus-Christ est
vraiment Dieu et vraiment homme
A. La divinité de Jésus-Christ
Dès le début du 2e siècle, les chrétiens étaient reconnus comme ceux qui
confessaient Christ comme étant Dieu
1
(Carmenque Christo quasi deo dicere secrum invicem, Ep. 96, à Trajan)
2
I. Preuve biblique
Certaines sont très claires et directes, d’autres sont moins claires et peuvent
plutôt être déduites.
Mais tous ces témoignages peuvent être reçus. Et mis ensemble, ils forment la
base de la doctrine sur la divinité de Christ.
Notes : En exégèse, les textes les moins clairs doivent être « éclairés » avec les
textes plus clairs, et non l’inverse. Les critiques attaquent les textes clairs en
mettant en lumière les textes moins clairs. Ils commettent ainsi une grossière
erreur d’interprétation.
Plusieurs noms ou titres sont utilisés dans le Nouveau Testament pour désigner
Jésus.
On va en regarder quatre :
a) Dieu
b) Fils de Dieu
c) Seigneur
d) JE SUIS, et les figures caractéristiques
Ce sont des titres qui ont été donnés à Jésus, ou qu’il s’est donnés à lui-même.
3
a) Dieu
Le titre de Dieu (Théos), est habituellement réservé au Père, mais Jésus reçoit
ce titre dans plusieurs passages.
Afin d’être le plus objectif possible dans notre analyse l’utilisation du nom de « Dieu »
pour Jésus, nous ne tiendrons pas compte des citations de l’Ancien Testament
comme Matthieu 1.23 qui cite Ésaïe 7.14 (on l’appellera Emmanuel), ou Hébreux 1.8-9
qui cite le psaume 45 (c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint)
Jean 1.1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole
était Dieu.
La parole (Logos) qui s’est faite chair c’est Jésus-Christ, il est Dieu
L’argument sur l’article manquant (en grec) ne tient pas (Témoins de Jéhovah)
Dans Jean 20.28, Thomas répond « Mon Seigneur et mon Dieu », Jésus ne
le reprend pas, et Thomas a utilisé l’article « ho Théos »
Actes 20.28 Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint-
Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Église de Dieu, qu’il s’est acquise par son
propre sang. (NEG)
Dieu ou Seigneur ne fait pas beaucoup de différences puisque nous verrons plus
loin que Seigneur est également un titre divin.
Romain 9.5 (Les Israélites) … et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le
Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !
Ici, Paul arrêterait sa phrase après le mot Christ. Il ferait ensuite une
doxologie (louange a Dieu) en disant : « Béni (soit) éternellement Dieu, lui
qui est au-dessus de tout ! »
1 Jean 5. 20 Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné
l’intelligence pour connaître le Véritable; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils
Jésus-Christ. (5-21) C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle.
21 petits enfants, gardez-vous des idoles.
On se garde des idoles (faux Dieux) en croyant que c’est lui (Jésus-Christ)
qui est le Dieu véritable
Pour rejeter ce texte, les critiques doivent nier l’inspiration des écritures, et
affirmer que la christologie de Jean était biaisée.
b) Fils de Dieu
Cette expression revient si souvent dans le Nouveau Testament, qu’il n’est pas
question pour nous de les examiner toute.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 128.
6
La question est : est-ce que l’expression Fils de Dieu ne représente que l’aspect
« humain » de Christ, ou bien y a-t-il une référence à sa divinité ?
Le Fils est supérieur à tous les envoyés précédents dans Marc 12.1-12
Le lien entre le Père et le Fils est très étroit et implique une très grande intimité
Matthieu 11.27 Toutes choses m’ont été données par mon Père, et
personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père; personne non plus ne
connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.
Jean 8.39 Ils lui répondirent: notre père, c’est Abraham. Jésus leur dit: si
vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham.
Jean 5.19 le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il
voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait
pareillement.
Pour les Juifs, l’expression « Fils de Dieu » ne faisait aucun doute : le Fils est
l’égal du Père…
Jean 5.18 A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire
mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il
appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu.
Jean 10.36 celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui
dites: Tu blasphèmes! Et cela, parce que j’ai dit: Je suis le Fils de Dieu.
Jean 19.7 Les Juifs lui répondirent: nous avons une loi; et, selon notre
loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu.
7
« (Melchisédek) … est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni
commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au
Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. »
Le lien entre le Père et le Fils nous fait comprendre l’immense sacrifice auquel
Dieu a consenti pour nous sauver. Le Père aime son Fils.
Genèse 22.2 Dieu dit : prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes,
Isaac; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des
montagnes que je te dirai.
Matthieu 3.17 Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-
ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection.
c) Seigneur
Philippiens 2.11 … que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire
de Dieu le Père.
1 Corinthiens 12.3 C’est pourquoi je vous déclare que nul, s’il parle par l’Esprit de
Dieu, ne dit : Jésus est anathème ! Et que nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! Si
ce n’est par le Saint-Esprit.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 132.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 132.
8
Les « maîtres », face à leurs esclaves sont des kurioï (Éph. 6.5-9)
Dans Jean 20.15, Jésus est appelé Seigneur par politesse. « Jésus lui dit:
Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était
le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu
l’as mis, et je le prendrai. »
1 Corinthiens 8.5 Car, s’il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans
le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et
plusieurs seigneurs…
9
Jean 13.13 Vous m’appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis.
Les autres disciples (pas seulement les 12) suivaient surtout Jésus le maître,
l’enseignant.
Il n’est pas devenu Seigneur après avoir été glorifié, sa glorification a mis en
lumière sa véritable nature
Tel que promis, le Saint-esprit a enseigné sur tout ce qui concernait Jésus
Luc 24.27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur
expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.
C’est d’ailleurs là, dans l’Ancien Testament, que le titre de Seigneur (dans le sens
de Dieu) peut pleinement être appliqué à Jésus-Christ.
Marc 1.2-3 Selon ce qui est écrit dans Ésaïe, le prophète : Voici, j’envoie
devant toi mon messager, qui préparera ton chemin; C’est la voix de celui
qui crie dans le désert : préparez-le chemin du Seigneur, aplanissez ses
sentiers.
Actes 2.36 Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que
Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
Par la suite, le nom de kurios était employé régulièrement pour Jésus avec le
sens de Dieu (en référence avec l’Ancien Testament)
« L’Épître aux Hébreux ose attribuer au Fils Seigneur les paroles adressées au
créateur éternel »1
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 135.
11
Quand Dieu s’est révélé à Moïse dans le buisson ardent, Moïse lui a demandé son
nom.
Dieu lui dit qu’il est « Je suis », traduit en grec par « ego eimi » (moi, je suis).
« Or les deux mots « ego eimi » reviennent sur les lèvres de Jésus avec une telle
fréquence et parfois de telles façons, qu’on ne peut pas ignorer l’allusion. »2
Dans Jean 8.58 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant
qu’Abraham fût, je suis.
On ne peut douter que Jésus disait ouvertement dans ce texte qu’il est
lui-même le Dieu de l’Ancien Testament. Les Juifs ont voulu le lapider.
Dans Jean 18.5-6, « ego eimi » est utilisé simplement pour dire : c’est moi !
Mais ceux qui étaient là, ont compris l’allusion (ils ont reculé)
Dans ces sept expressions, Jésus utilise le nom de Dieu « ego eimi »
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 135.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 136.
12
Un autre texte très clair attribue un nom divin à notre Seigneur Jésus-Christ.
Le premier et le dernier
Apocalypse 1.4 Jean aux sept Églises qui sont en Asie : que la grâce et la paix
vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient
Apocalypse 1.8 Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est,
qui était, et qui vient, le Tout-Puissant.
« L’étude des paraboles de Jésus montre que dans vingt d’entre elles, Jésus se
représente lui-même dans le rôle ou sous les images employés pour Dieu dans l’Ancien
Testament »1
1
Philip B. PAYNE, « Jesus’ Implicit Claim to Deity in his parables », Trinity Journal 2NS, 1981, p. 3-23. Cf.
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 137.
1
Christologie 15
Christologie 15 ....................................................................................... 1
Chapitre 3 ............................................................................................. 1
A. La divinité de Jésus-Christ ................................................................... 1
II. Les attributs divins.......................................................................... 1
III. Les œuvres divines ......................................................................... 3
IV. Les honneurs divins ........................................................................ 4
Chapitre 3
La constitution de la personne :
Les deux natures de l’unique Fils
A. La divinité de Jésus-Christ
Les noms et les titres donnés à Jésus sont des preuves suffisantes en elles-mêmes, mais
il y a aussi d’autres preuves qui viennent confirmer la divinité de Jésus-Christ.
Il faut faire une distinction entre les attributs qu’on dit « moraux » et les attributs
qui tiennent de la « nature » de Dieu.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 138.
2
Jean 8.58 : Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant
qu’Abraham fût, je suis.
Jean 1.48 : D’où me connais-tu ? lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit :
avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t‘ai vu.
Matthieu 28.18 : Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : tout pouvoir
m’a été donné dans le ciel et sur la terre.
Éphésiens 4.10 : Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-
dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses.
3
En plus des attributs et des titres, il y a aussi les œuvres divines qui sont attribuées à
Christ.
On ne parle pas des miracles et des signes qui rendent témoignage de lui. Ils sont là
pour authentifier ses dires, et ne prouvent pas sa divinité. Moïse et certains
prophètes ont fait aussi des miracles, et ils ne sont pas Dieu.
Jean 5.36 : Moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean; car les oeuvres que
le Père m’a donné d’accomplir, ces oeuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que
c’est le Père qui m’a envoyé.
On parle plutôt des œuvres qui sont des œuvres que Dieu seul peut faire.
Marc 2.7 : Comment cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui peut
pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ?
Jésus fait ensuite un miracle pour prouver que ce qu’il vient de dire est
vrai, qu’il peut vraiment pardonner les péchés, ce que Dieu seul peut
faire…
Colossiens 1.16 : Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans
les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités,
dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.
Hébreux 1.2 : (le Père) dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils,
qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde
Dieu est un Dieu « jaloux », il ne veut pas partager sa gloire, il condamne tout culte
offert à un autre.
« Il est d’autant plus significatif que Jésus soit jugé digne des honneurs divins »1
Jean 5.22 : Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils,
23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le
Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé.
Lorsqu’il est enfant : Matthieu 2.2 : et dirent : Où est le roi des Juifs qui
vient de naître ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes
venu pour l’adorer.
Et dans les cieux : Apocalypse 5.8 : Quand il eut pris le livre, les quatre
êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant
l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de
parfums, qui sont les prières des saints.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 139.
2
Vous ne trouverez probablement pas cette référence dans l’A.T.. L’auteur aux Hébreux cite ici Deut.
32.43 « Nations, chantez les louanges de son peuple ! Car l’Éternel venge le sang de ses serviteurs, Il se
venge de ses adversaires, et il fait l’expiation pour son pays, pour son peuple. » Vous ne retrouvez pas
cette référence « aux anges » dans votre version parce que cette référence ne se trouve que dans la
traduction grecque de l’A.T. (LXX). La septante dit dans Deut. 32.43 : « Cieux, réjouissez-vous avec lui,
et que tous les anges de Dieu l’adorent. » La septante était la version la plus répandue à cette époque
puisque la langue dominante était le grec, et il n’est pas rare que les auteurs du Nouveau Testament
citent cette version. Paul le fait notamment dans Romain 15.10. Vous remarquerez souvent une
différence notable entre un passage de l’A.T. cité par le N.T. et celui que vous avez lu dans votre Bible.
La raison vient du fait que notre A.T. est traduit de l’hébreu et de l’araméen, alors que l’A.T. cité par le
N.T. est tiré de la traduction grecque.
5
Actes 7.59 : Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait: Seigneur Jésus,
reçois mon esprit !
Tous ces faits démontrent avec force que Jésus est « vrai Dieu »
Jean 1.18 : Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le
sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 139.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 139.
1
Christologie 16
Christologie 16 ....................................................................................... 1
B. L’humanité de Jésus-Christ .................................................................. 1
I. Preuve biblique .............................................................................. 1
1. Les déclarations expresses .............................................................. 2
2. Les traits spécifiquement humains .................................................... 5
a) Jésus est issu d’une lignée humaine ................................................ 5
b) Jésus enfant, a grandi pour devenir un homme ................................... 5
c) Jésus a agi et subi en homme ........................................................ 5
II. Précisions dogmatiques .................................................................... 9
L’humanité sans péché ..................................................................... 9
Chapitre 3
La constitution de la personne :
Les deux natures de l’unique Fils
B. L’humanité de Jésus-Christ
Jean 19.5 : Jésus sortit donc, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre.
Et Pilate leur dit : voici l’homme.
Pilate, qui était représentant de l’autorité, a-t-il prophétisé en proclamant que Jésus
était « l’homme » ?
« En tout cas, c’est bien la seconde vérité à confesser sur la personne de Jésus-Christ »1
I. Preuve biblique
Il existe bien sûr, plusieurs références bibliques sur l’humanité de Jésus-Christ. Nous
allons nous attarder sur quelques-unes.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 145.
2
Dans le Nouveau Testament, Jésus est appelé « un homme » dans plusieurs passages :
Jean 10.33 : Les Juifs lui répondirent : Ce n’est point pour une bonne oeuvre que nous
te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais
Dieu.
Jean 7.46 : Les huissiers répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme.
Jean 9.11 : Il répondit : L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes
yeux, et m’a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J’y suis allé, je me suis lavé, et
j’ai recouvré la vue.
Ces témoignages, qui viennent de la part de gens qui ne connaissaient pas vraiment
Jésus, ne sont pas encore la preuve qu’ils avaient discerné la vérité.
Jean 1.30 : C’est celui dont j’ai dit : après moi vient un homme qui m’a
précédé, car il était avant moi.
Jean 8.40 : mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme
(anthropos) qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu, Abraham n’a pas fait
cela. (Version Darby)
Actes 2.22 : Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet
homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges
et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-
mêmes; (Pierre)
3
Actes 17.31 : parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice,
par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le
ressuscitant des morts… (Paul)
1 Timothée 2.5 : Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et
les hommes, Jésus-Christ homme, (Paul)
Paul développe aussi le parallèle entre les deux « hommes » que sont Adam et
Jésus, montrant par là la nécessité que Jésus soit un homme.
1 Corinthiens 15.21 Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi
par un homme qu’est venue la résurrection des morts.
On peut aussi ajouter toutes les références de Jésus au fait qu’il est le « Fils de
l’homme », qui signifie « humain »
« Il serait étonnant que Jésus ait effacé le sens ordinaire, quotidien, de l’expression »1
Une analyse plus poussée des liens entre Hébreux 2.5ss et le Psaume 8, nous
montre également un aspect très intéressant de l’humanité de Jésus-Christ.
Psaumes 8.3 (8-4) : Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les
étoiles que tu as créées:
4 (8-5) qu'est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme,
pour que tu prennes garde à lui ?
5 (8-6) Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de
magnificence.
6 (8-7) Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de tes mains, tu as tout mis sous
ses pieds,
7 (8-8) Les brebis comme les boeufs, et les animaux des champs,
8 (8-9) Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers
des mers.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 145.
4
Hébreux 2.5 : En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir
dont nous parlons.
6 Or quelqu’un a rendu quelque part ce témoignage : Qu’est-ce que l’homme, pour que
tu te souviennes de lui, ou le fils de l’homme, pour que tu prennes soin de lui ?
7 Tu l’as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, tu l’as couronné de gloire
et d’honneur,
8 Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses,
Dieu n’a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore
maintenant que toutes choses lui soient soumises.
9 Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous
le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin
que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
Dans ce texte, l’auteur comprend bien que le psaume parle de ce que Dieu voulait
dès la création pour l’humanité… (Que l’homme domine sur la création)
Hébreux 2.8 : … Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes
choses lui soient soumises.
Le plan de Dieu doit s’accomplir, et le psalmiste (David) qui est inspiré de Dieu nous
permet d’espérer son accomplissement…
Hébreux 2.9 : Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des
anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort
qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
« C’est bien en lui que se manifeste l’humanité réalisée, entière, selon Dieu : il est
l’Homme »1
(Nous reviendrons sur ce concept quand nous parlerons de l’humanité sans péché de
Jésus, plus loin dans cette leçon)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 146.
5
Parmi les preuves bibliques, il faut bien sûr considérer tous les traits de Jésus qui sont
typiques aux humains.
Il est né de femme
Les textes déclarent que Joseph descendait de David. Ils ne le disent pas
explicitement de Marie, mais de nombreux commentateurs croient qu’elle
était aussi de descendance davidique. En effet, il lui fut annoncé que son
fils recevrait « le trône de David, son père ». En outre, Rom. 1.3; 2
Timothée 2.8; et Actes 2.30 affirment qu’il est, selon la chair, de la race
de David. D’autre part, beaucoup d’exégètes estiment que Luc. 3.23-38
donne la généalogie de Christ par sa mère, auquel cas le père de Marie
serait Héli.1
Il a connu la fatigue
1
La Bible Online, Dictionnaire biblique Emmaüs, Marie.
6
La faim
Matthieu 4.2 : Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut
faim.
La soif
Jean 4.7 : Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit:
donne-moi à boire.
Le sommeil
Matthieu 8.24 : Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que
la barque était couverte par les flots. Et lui, il dormait.
Les émotions
Jean 11.33 : Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus
avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.
Les angoisses
Matthieu 26.37 : Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il
commença à éprouver de la tristesse et des angoisses.
Il a pleuré
Il a été étonné
Il a été tenté
Matthieu 4.1 : Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour
être tenté par le diable.
Hébreux 2.18 : car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il
peut secourir ceux qui sont tentés.
Il a souffert
Actes 1.3 : Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en
donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et
parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu.
1 Pierre 2.21 : Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ
aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez
ses traces…
Une question se pose tout de même, concernant la foi et l’espérance que nous, les
humains, devons placer en Dieu…
• Jésus a-t-il usé de ces deux vertus que sont la foi et l’espérance ?
1
Somme Théologique IIIa, Q.7, art.3 et 4
8
Il est vrai que les évangiles n’attribuent nulle part la foi et l’espérance à Jésus
Jésus se disait « Fils de Dieu », et cela semblait signifier pour ses adversaires
qu’il se confiait en Dieu.
L’épître aux Hébreux cite Ésaïe 8.17, et fait dire à Jésus : « je me confierai en
toi »
Hébreux 2.11 : Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous
issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12 lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au
milieu de l’assemblée.
13 Et encore : Je me confierai en toi.
On peut se demander si Jésus n’avait pas justement besoin d’une foi et d’une
espérance parfaite pour faire la volonté du père.
On peut aussi ajouter que la foi et l’espérance, tout comme l’amour, demeure
éternellement, même quand ce qui est parfait sera venu (1 Corinthiens 13.10)
Jésus « le parfait », pouvait bien posséder ces deux vertus.
1
La Bible Online, Lexique Français - Grec, 5051 teleiotes (tel-i-o-tace’)
9
Jésus est homme, mais il y a une différence énorme entre lui et le reste des hommes.
Romains 3.10 : selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, pas même un seul;
Il faut comprendre que ce n’est pas le péché qui nous rend « humains ».
Quels sont donc les textes qui attestent que Jésus est sans péché ?
Ésaïe 53.9 : On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec
le riche, quoiqu’il n’eût point commis de violence et qu’il n’y eût point de
fraude dans sa bouche.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 153.
10
Jean 14.30 : Je ne parlerai plus guère avec vous; car le prince du monde
vient. Il n’a rien en moi;
Jean 18.38 : Pilate lui dit: qu'est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il
sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit: je ne trouve
aucun crime en lui.
Jean 19.4 : Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs : voici, je vous
l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun
crime.
Actes 3.14 : Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé
qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier. (Pierre)
Actes 7.52 : Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils
ont tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, que vous avez
livré maintenant, et dont vous avez été les meurtriers, (Étienne)
1 Pierre 3.18 : Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste
pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant
à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit,
1 Jean 2.1 : Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne
péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du
Père, Jésus-Christ le juste.
2 Corinthiens 5.21 : Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir
péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.
11
1 Pierre 1.19 : mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau
sans défaut et sans tache,
1 Jean 3.5 : Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y
a point en lui de péché.
S’il avait été coupable de la moindre faute, il aurait mérité la mort pour lui-
même
Christologie 17
Christologie 17 ....................................................................................... 1
C. L’union des natures ........................................................................... 1
I. L’union sans confusion ...................................................................... 2
1. Une seule hypostase ..................................................................... 2
a) La notion de personne (ou hypostase) .............................................. 2
b) l’attestation de l’unipersonnalité du Christ ....................................... 3
c) La communication des idiomes ...................................................... 4
2. Deux natures distinctes .................................................................. 5
3. Activité, science et conscience du Christ ............................................. 6
Chapitre 3
La constitution de la personne :
Les deux natures de l’unique Fils
Ceux qui nient la divinité de Jésus, veulent en général, défendre son humanité.
Ceux qui nient l’humanité de Jésus, veulent en général, défendre la dignité céleste du
Seigneur…
C’est qu’il n’est pas facile de confesser Jésus-Christ comme étant à la fois Dieu et
homme. Les deux natures semblent « par nature », irréconciliables !
Rejet du nestorianisme :
Rejet du monophysisme :
L’union des natures n’est ni morale, ni physique. Il s’agit plutôt d’une union
« personnelle » ou « hypostatique »
Une façon simple de le comprendre, serait de dire : l’humanité et la divinité sont dans
la personne de Jésus-Christ
La substance individuelle
Il dit « Je » et non pas « Nous » pour se désigner (sauf dans Jean 3.11)
Jean 3.11 : En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous
rendons témoignage de ce que nous avons vu; et vous ne recevez pas notre témoignage.
Marc 4.30 : Il dit encore: A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle
parabole le représenterons-nous?
Luc 13.18 : Il dit encore: A quoi le royaume de Dieu est-il semblable, et à quoi le
comparerai-je?
La communication des idiomes est, en fait, une règle de langage, et tend à confirmer
l’unité des deux natures.
Selon cette règle, « il est permis de construire des phrases où on lui attribue (Jésus) ce
qui relève d’une des natures en le nommant d’une façon qui évoque l’autre » 2
Actes 20.28 : Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau, au milieu duquel
l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a
acquise par son propre sang.
3
« L’Église est acquise par le propre sang de Dieu »
1 Corinthiens 2.8 : sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils
l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.
La crucifixion fait référence à son humanité (on ne peut crucifier Dieu), Seigneur
de gloire, à sa divinité
Luc 1.43 : Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de
moi ?
Les prophéties de l’Ancien Testament qui visent Jésus, suivent la même règle de
communication des idiomes.
Ésaïe 9.6 (9-5) : Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination
reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père
éternel, Prince de la paix.
Jérémie 23.5 : Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je susciterai à David un
germe juste; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l’équité dans le
pays.
6 En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; Et voici le
nom dont on l’appellera: L’Éternel notre justice.
L’ancienne Église a utilisé la communication des idiomes pour deux expressions très
connues : « Marie mère de Dieu » et « Dieu est mort ».
« Chalcédoine précise que les deux natures subsistent dans l’union « sans confusion » et
« sans changement » » 1
En plus des textes séparés, certains textes reflètent les deux natures
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 162.
6
« Paul écrivant aux Romains, balance avec précision « selon la chair » et « selon l’esprit
de sainteté » » 1
Romains 1.3 : et qui concerne son Fils né de la postérité de David, selon la chair,
4 et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection
d’entre les morts, Jésus-Christ notre Seigneur,
Romains 9.5 : (les Israélites) et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le
Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen!
Philippiens 2.6 : lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie
à arracher d’être égal avec Dieu,
7 mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant
semblable aux hommes;
On sait déjà qu’il y a deux volontés en Jésus (la sienne et celle du Père)
Matthieu 26.39
Y a-t-il d’autres aspects de la vie de Jésus qui sont « affectés » par ses deux
natures ?
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 163.
7
Un vieil adage dit : « les actes sont de la personne par la nature : le sujet agit en
mettant en œuvre ce qu’il est » 1
Il agit :
Parfois selon sa nature humaine : Il a probablement pleuré quand il avait faim étant
bébé, il s’est approcher pour « voir » s’il y avait des fruits dans le figuier, il a souffert
physiquement…
Parfois selon sa nature divine : Il pardonne les péchés, il nous rachète, (note : les
miracles ne sont pas une preuve de la divinité)
La plupart du temps en harmonie avec ses deux natures : il enseigne, il guérit les
malades, il prit, et tout ce qui a trait à l’office de « médiateur »
Pour ce qui est de la science de Christ, il n’est pas facile de distinguer entre la
science humaine de Jésus et la science de Dieu (omniscience).
Marc 11.13 : Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y
trouverait quelque chose; et, s’en étant approché, il ne trouva que des feuilles,
car ce n’était pas la saison des figues.
Marc 13.32 : Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les
anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.
« Le plus sobre, c’est d’admettre une science humaine du Christ, dans les jours de sa
chair, limitée, avec des modalités comparables à celles de l’expérience prophétique »2
1
Thomas d’Aquin, IIIa, Q. 19, art. 1 (sol. 3)
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 166.
8
Ce n’est pas facile à comprendre, cependant, deux pensées peuvent nous aider à
concevoir ce mystère.
Comme les natures sont « séparées et distinctes », le savoir divin n’envahit pas
l’âme humaine de Jésus. Il y puise quand il veut
(Pour les plus vieux), on se souviendra de Minifée, qui voulait vivre comme
une humaine et qui refusait d’utiliser la magie pour faire son ménage
Il est clair que Jésus avait accès au Père et était en communion parfaite
avec lui
Jean 5.20 : Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait; et il lui montrera
des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement.
Jean 14.9 : Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas
connu, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père?
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 166.
1
Christologie 18
Christologie 18 ....................................................................................... 1
C. L’union des natures ........................................................................... 1
II. Doctrines déviantes et considérations éclairantes ..................................... 1
1. La communication réelle des luthériens .............................................. 2
2. La théologie dite « kénotiste » ......................................................... 4
a) Le plaidoyer du kénotisme ........................................................... 4
b) Premières objections.................................................................. 5
c) Examen des textes clés ............................................................... 7
3. Le mystère et l’intelligence ............................................................ 9
Chapitre 3
La constitution de la personne :
Les deux natures de l’unique Fils
Ce qu’on va voir aujourd’hui, ce sont les efforts théologiques que certains ont faits
pour essayer de concilier les deux natures de Christ professées dans les écritures.
Après avoir démontré les failles de ces deux doctrines, « nous indiquerons quelques
pistes qui paraissent plus sûres ».2
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 167.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 167.
2
Elle reçoit plutôt des attributs qui restent divins par l’union et dans
l’union
1
Définitions tirées du logiciel « Antidote » de Druide informatique
3
« Aucun des textes bibliques allégués (par les luthériens) n’attribue à la nature
humaine de Jésus les qualités divines » 1
Comment dire que la nature humaine de Christ ne change pas si elle possède
désormais tous les attributs de Dieu (infini, tout puissant, omniprésent)
« C’est déjà assez difficile de penser que la même « personne » possède à la fois
deux facultés inégales : ce mystère éblouit notre pauvre entendement ! Mais poser
que la même faculté (ou nature) soit rendue infinie (par communication) tout en
restant finie, c’est versé dans la pure et plate contradiction, dans l’absurdité sans
remède » 3
Elle pose que, le Logos divin s’est « vidé » de ses attributs divins (de sa nature)
pour devenir homme
a) Le plaidoyer du kénotisme
Quels sont les arguments apportés par les adeptes de cette théologie ?
Elle croit pouvoir s’appuyer fermement sur des textes bibliques favorables à sa
thèse
Jean 1.14 : Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce
et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils
unique venu du Père.
Jean 17.5 : Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que
j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
Ce texte laisse à penser que Jésus ne possède plus cette gloire dans sa forme
humaine
5
Philippiens 2.6 : lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie
à arracher d’être égal avec Dieu,
7 mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant
semblable aux hommes;
8 (2-7) et ayant paru comme un simple homme, (2-8) il s’est humilié lui-même, se
rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.
Jésus aurait renoncé à la forme divine qu’il possédait pour « l’échanger » contre
la forme humaine
En passant de l’état divin à l’état humain, Jésus n’a conservé que « la pure
identité du moi » (il n’a pas perdu son identité propre de Fils de Dieu)
2 Corinthiens 8.9 : Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui
pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez
enrichis.
Confirme une nouvelle fois que le Fils de Dieu s’est dépouillé effectivement de la
nature divine
b) Premières objections
Bien qu’à première vue, le kénotisme semble une doctrine qui apporte une solution
élégante aux problèmes des deux natures, le fait est que le kénotisme soulève en lui-
même bien d’autres questions qui ne sont pas résolues.
Il est facile pour eux de dire que l’immutabilité est un préjugé, mais la
bible ne l’affirme pas moins
6
Les kénotiste n’ont plus le droit de l’appeler Dieu (alors qu’ils le font)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 178.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 172.
7
Actes 17.31 : parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice,
par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le
ressuscitant des morts…
Si la nature humaine et la nature divine peuvent exister après que Christ soit
glorifié, les kénotiste se retrouvent avec le même problème des deux natures.
Pour pouvoir affirmer une telle doctrine, il faudrait l’appui solide des textes bibliques
« Or l’examen des passages allégués montre que le sens kénotiste n’est nulle part
nécessaire, ni même probable » 1
Jean 1.14 : Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce
et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils
unique venu du Père.
Genèse 6.3 : Alors l’Éternel dit : mon esprit ne restera pas à toujours
dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent
vingt ans.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 172.
8
Jean 3.6 : Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit
est esprit.
Jean 17.5 : Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que
j’avais auprès de toi avant que le monde fût.
La gloire ne se résume pas comme étant la possession des attributs divins que
Jésus aurait abandonnée
La gloire de Christ sur terre n’est pas la même que celle qu’il a auprès du Père,
mais il ne s’agit pas de l’abandon puis du recouvrement de la « nature » divine
Philippiens 2.6 : lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie
à arracher d’être égal avec Dieu,
7 mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant
semblable aux hommes;
8 (2-7) et ayant paru comme un simple homme, (2-8) il s’est humilié lui-même, se
rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.
Il n’a pas voulu considérer son égalité avec Dieu « comme une aubaine
dont on profite pour soi seul » 1
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 177.
9
2 Corinthiens 8.9 : Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui
pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez
enrichis.
3. Le mystère et l’intelligence
Ce n’est pas parce qu’une chose est mystérieuse, qu’elle est forcément absurde et non
fondée.
Nous ne pouvons pas l’imaginer parfaitement, mais les justifications bibliques et les
raisons théologiques ont été démontrées.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 177.
1
Christologie 19
Christologie 19 ....................................................................................... 1
Chapitre 4 ............................................................................................. 1
Les deux états du Médiateur .................................................................... 1
Introduction ........................................................................................ 1
Complément : la descente « ad inferos » (aux enfers) ................................... 7
Chapitre 4
Les deux états du Médiateur
Introduction
Jusqu'à présent, on a démontré que le Christ a bel et bien deux natures, et que ses
deux natures, divine et humaine, sont unies dans sa personne. Même si notre
imagination à du mal à se représenter ces deux réalités, l’étude des textes et des
témoignages a donné raison à cette doctrine des deux natures.
Les deux prochains chapitres traiteront donc de cet aspect de la doctrine de Christ.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 184.
2
Et qu’il devait ensuite être exalté, pour manifester sa victoire sur la mort,
conséquence du péché, et nous donner accès au salut.
Ésaïe 53.9 : On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche,
quoiqu’il n’eût point commis de violence et qu’il n’y eût point de fraude dans sa
bouche.
10 Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en
sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; et l’oeuvre de
l’Éternel prospérera entre ses mains.
11 À cause travail de son âme, il rassasiera ses regards; par sa connaissance mon
serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs iniquités.
12 C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les
puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des
malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé
pour les coupables.
3
Philippiens 2.6 : lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie
à arracher d’être égal avec Dieu,
7 mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant
semblable aux hommes;
8 (2-7) et ayant paru comme un simple homme, (2-8) il s’est humilié lui-même, se
rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.
9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-
dessus de tout nom,
10 afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la
terre,
11 et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le
Père.
Hébreux 12.2 : ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui,
en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est
assis à la droite du trône de Dieu.
Luc 24.26 : Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu’il entrât dans sa
gloire ?
Les deux états du Médiateur sont clairs, mais il est moins évident de déterminer où
l’un finit et où l’autre commence.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 185.
4
Christ a été humilié et il a été exalté, mais « dans l’humiliation même, des rayons de la
gloire du Fils traversent le voile de la chair. »1
Jean 2.11 : Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit
Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
Jean 1.14 : Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous,
pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire
comme la gloire du Fils unique venu du Père.
Si on pousse un peu plus loin la réflexion sur les deux états, on peut « discerner la
gloire non pas « malgré » l’humiliation, mais la gloire « dans » l’humiliation. »3
Dans Philippiens 2.9, quand il est dit « C’est pourquoi aussi Dieu l’a
souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout
nom… » l’expression « c’est pourquoi » exprime le lien de cause à effet
entre les deux états.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 185.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 185.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 185.
4
Je dis « en partie » puisque Jésus possédait déjà la gloire avant la fondation du monde (Jean 17.5)
5
Jean 12.23 : Jésus leur répondit: L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être
glorifié.
24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne
meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruits.
25 Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera
pour la vie éternelle.
26 Si quelqu’un me sert, qu’il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si
quelqu’un me sert, le Père l’honorera.
27 Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, délivre-moi de cette
heure?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure.
28 Père, glorifie ton nom ! Et une voix vint du ciel: Je l’ai glorifié, et je le glorifierai
encore.
29 La foule qui était là, et qui avait entendu, disait que c’était un tonnerre. D’autres
disaient: Un ange lui a parlé.
30 Jésus dit: Ce n’est pas à cause de moi que cette voix s’est fait entendre; c’est à
cause de vous.
31 Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera
jeté dehors.
32 Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes (de toutes
races, de toute sorte) à moi.
33 En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. –
3. « Parce que la gloire du grain de blé est de mourir pour porter beaucoup de
fruit »3 (v. 24)
Ce paradoxe de gloire dans l’humilité est aussi présent dans les Évangiles
synoptiques.
Il sait qu’il doit mourir pour pouvoir entrer dans son règne de gloire
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 185.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 185.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 185.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 185, note 3.
6
Apocalypse 5.5 : Et l’un des vieillards me dit: ne pleure point; voici, le lion de la tribu
de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
6 Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un
agneau qui était là comme immolé.
1 Pierre 1.11 : voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de
Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire
dont elles seraient suivies.
Jean 7.39 : Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car
l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.
7
Amen.
Mais l’enfer n’est pas ce que la majorité des gens croit de nos jours.
La croyance que Jésus est descendu aux enfers est assez répandue dans l’antiquité
chrétienne, mais la compréhension que les croyants ont de cette descente aux
enfers diffère passablement.
4. Thomas d’Aquin privilégiait « la délivrance des croyants, purifié déjà des péchés
actuels par la foi et les sacrifices, mais retenus encore pas le péché originel dans
les « limbes des Pères » (région en bordure de l’enfer des damnés) »4
5. Calvin, lui, comprend la descente aux enfers dans son sens le plus négatif et
dur : Jésus sur la croix a souffert la peine des damnés, de l’enfer.
Quels sont donc les textes qui nous parlent de cette descente aux enfers ?
Éphésiens 4.9 : Or, que signifie : Il est monté, sinon qu’il est aussi descendu
dans les régions inférieures de la terre ?
1 Pierre 3.18 : Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des
injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais
ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, 19 dans lequel aussi il est allé prêcher
aux esprits en prison, 20 qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la
patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de
l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent
sauvées à travers l’eau.
1 Pierre 4.6 : Car l’Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que,
après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon
Dieu quant à l’Esprit.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 204.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 204.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 204.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 204.
9
Actes 2.27 : Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu
ne permettras pas que ton Saint voit la corruption.
Romains 10.6 : Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi: Ne dis pas
en ton coeur: Qui montera au ciel ? c’est en faire descendre Christ; 7 ou : Qui
descendra dans l’abîme ? C’est faire remonter Christ d’entre les morts.
De ces textes, deux se réfère clairement au séjour des morts (Actes 2.31 et
Romains 10.7).
Christ est bien descendu dans le séjour des morts, mais celui-ci ne pouvait pas le
retenir.
Puisque deux textes font une référence claire au séjour des morts, ça ne fait
aucune différence qu’il s’agisse de la terre ou du séjour des morts.
« L’Évangile a été annoncé même à des gens qui, depuis qu’ils l’ont
entendu, sont morts. »1
2. « Les morts eux-mêmes seront jugés, car l’évangile leur a été annoncé : ils ont
été mis en demeure d’accepter ou de refuser le salut. »2
1
Bible annotée N.T. 4, Ed. Emmaüs, Suisse 1983, p. 208, note 1.
2
Bible annotée N.T. 4, Ed. Emmaüs, Suisse 1983, p. 208, note 1.
10
Concernant les hypothèses au sujet de 1 Pi 3.19, nous allons exposer deux façons
de paraphraser le texte, pour tenter de l’expliquer :
1. « Mis à mort quant à la chair, le Christ a été rendu à la vie dans le mode glorieux
d’existence, dans lequel, en remontant au ciel ( v.22), il a proclamé sa victoire
aux démons, les « Fils de Dieu » de Ge 6.1-8, emprisonnés dans l’attente de leur
jugement ».1
2. « Mis à mort quant à la chair, le Christ a été rendu à la vie par l’Esprit, dans
lequel, en la personne de Noé, il a prêché aux hommes désobéissants de
l’époque antédiluvienne, qui sont maintenant comme esprits dans la prison de
l’état intermédiaire ». 2
Par contre, « esprits » se comprend moins bien pour les âmes des
hommes.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 205.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 206.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 206.
11
La foi, par avance, au Christ, justifiait de tous les péchés (y compris originel).
Les croyants de l’Ancienne Alliance avaient l’espoir d’être reçus par Dieu dans la
gloire même (Ps 73.23-26).
Pour ce qui est des autres hypothèses, elles ont certains mérites. Henri Blocher estime
que chacun peut comprendre le texte comme il le croit préférable.
« Il s’agit de la mort comme état confirmé, pour le corps et pour l’âme. Jésus-
Christ est pleinement mort; son corps gisait au tombeau, son âme était dans
« l’Hadès », c.-à-d. cette partie qui est le sein d’Abraham (Luc 16.22), le paradis
(Luc 23.43), la gloire, en attendant la résurrection. »2
Cette dernière hypothèse s’en tient à ce qui est certain, mais n’explique pas le
texte de 1 Pierre.
Le nouveau dictionnaire biblique Emmaüs nous donne un bel aperçu du séjour des
morts. Et des textes bibliques qui y font référence.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 206.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 206.
12
Séjour des morts1 , Hadès, Géhenne. De l’hébreu : che’ol, et du grec : Hads (Ps 16.10;
Ac 2.27) L’étymologie des 2 mots est douteuse. che’ol peut signifié « insatiable ». (Pr
27.20; 30.15-16) Hads veut dire : « invisible ».
Les Juifs appelaient che’ol lieu où se rendaient tous les morts, heureux ou
malheureux. (Ec 9.3, 10)
David, pleurant son fils, dit qu’il ira bientôt vers lui (2Sa 12.23) en
mourant, le roi « se coucha avec ses pères » (1 Rois 2.10)
Le séjour des morts était considéré par l’A.T. comme le lieu de l’oubli et du
repos, surtout pour le croyant. (Job 3.13-19)
1
Nouveau dictionnaire Biblique Ed. Emmaüs, version Bible online.
13
l’une réservée aux impies, tourmentés dès leur départ ici-bas; l’autre,
réservée aux bienheureux, et appelée « paradis » ou « sein d’Abraham ».
Un grand changement fut produit par la descente du Christ dans le séjour des
morts bienheureux.
Selon la prophétie, le Seigneur n’y fut pas abandonné (Ps 16.8-11) car il
était impossible qu’il fût retenu par les liens de la mort. (Ac 2.24)
Le fait est que désormais, tous ceux qui meurent dans la foi, au lieu de
descendre dans le séjour des morts, s’en vont directement auprès du
Seigneur.
Paul préfère ainsi s’en aller, pour être avec Christ (Phil 1.21-24) et nous
aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur. (2 Co 5.6-
8)
La mort est ainsi « un gain », elle n’est même plus la mort. (Jn 11.25)
14
La géhenne tire son nom de l’expression hébr. ge-hinnom, vallée de Hinnom (Mt
5.22, 29, 30; 10.28; 18.9; 23.15, 33; Mr 9.47; Lc 12.5; Ja 3.6)
En raison des crimes qui s’y commirent (Jer 32.35) de sa profanation par
le roi Josias (2 Rois 23.10) peut-être aussi à cause des immondices qu’on y
brûlait, la vallée d’Hinnom devint un symbole de péché, d’affliction; son
nom finit par désigner un lieu d’éternel châtiment. (Mt 18.8-9; Mr 9.43)
La géhenne est donc plus proche de l’enfer définitif que du séjour des
morts provisoire décrit ci-dessus.
C’est aux scènes horribles vues dans cette vallée qu’on emprunta les
images représentant la géhenne de l’autre monde (Mt 5.22) (cf. 13.42;
Mc. 9.48).
1
Christologie 20
Christologie 20 ....................................................................................... 1
Chapitre 4 ............................................................................................. 1
Les deux états du Médiateur .................................................................... 1
I. L’humiliation ................................................................................. 1
1. La naissance ............................................................................... 3
1.1 Naissance humiliée ................................................................... 3
1.2 Naissance miraculeuse............................................................... 4
2. le service .................................................................................. 7
2.1 La soumission ......................................................................... 7
2.2 La souffrance (dans le service) ..................................................... 7
2.3 Les œuvres ............................................................................ 8
3. La passion.................................................................................. 8
3.1 Passion totale ......................................................................... 8
3.2 Passion pénale ........................................................................ 9
3.3 Passion volontaire .................................................................. 10
Chapitre 4
Les deux états du Médiateur
I. L’humiliation
On ne peut pas dire que « l’incarnation » comme telle, fasse partie de l’humiliation.
Les deux natures du médiateur, sous-entendent qu’il ait pris corps pour devenir comme
l’un de nous. Et même l’état d’exaltation, ne supprime pas l’état « corporel » de Jésus.
Son corps glorifié est ressuscité, et le tombeau est vide. Il a été transformé, mais
le Fils de l’homme est tout de même corporellement dans les cieux.
Par contre, la façon dont cette incarnation s’est opérée, constitue elle, une forme
d’humiliation.
Il s’agissait pour Christ d’un « abaissement », il était égal à Dieu, (Phil 2.6) et il
s’est fait un petit enfant vulnérable.
2
Pas seulement obéissant au Père auquel il était soumis, mais obéissant aux
lois des hommes auxquels il s’est soumis volontairement.
L’état d’humiliation ne se limite pas au fait qu’il a été humilié de la part des
hommes, mais trouve toute sa valeur dans le fait qu’il s’est humilié lui-même.
Plusieurs théologiens ont tenté de distinguer les divers moments ou degrés de l’état
d’humiliation de Christ.
Conception
Naissance
Circoncision
Éducation
Vie éprouvée
Passion
Mort
Ensevelissement
On peut comprendre les subdivisions, mais on préfère rester simple quand c’est
possible.
Nous nous contenterons de trois stades qui englobent de façon plus générale
l’état d’humiliation.
Naissance
Service
Passion
3
Matthieu 20.28 : Le fils de l’homme est venu (1) pour servir (2) et donner sa vie en
rançon (3).
Galates 4.4-5 : Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme (1), né sous la loi (2), pour
racheter (3).
Philippiens 2.7-8 : Jésus-Christ s’est dépouillé, paru comme un simple homme (1),
prenant forme de serviteur (2), obéissant jusqu'à la mort (3).
On peut subdiviser comme on veut, mais ses trois aspects de l’humiliation sont très
présents dans les écritures.
1. La naissance
La naissance de Jésus inclut des traits d’humiliations, mais inclut aussi un miracle.
Il naît dans la pauvreté du peuple, aucune richesse particulière. (pas dans une
pauvreté totale, Joseph travaillait, ils auraient pu payer l’hôtel s’ils en avaient
trouvé un)
La fuite en Égypte prolonge l’état de détresse. (Même dans la foi en Dieu qui les
protège, la famille doit se cacher de la face d’Hérode.)
Il passe son enfance à Nazareth, une ville méprisée des chefs religieux.
Jean 1.46 : Nathanaël lui dit : Peut-il venir de Nazareth quelque chose de
bon ? Philippe lui répondit : viens, et vois.
Michée 5.1 : Et toi, Bethléhem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, de toi sortira
pour moi Celui qui dominera sur Israël, et dont l’origine remonte aux temps anciens,
Aux jours de l’éternité.
Ésaïe 53.2 : Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui
sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son
aspect n’avait rien pour nous plaire.
Ils mettent en contraste, ce que Christ « est » et ce qu’il mérite, avec l’état
d’humiliation dans lequel il se trouve.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 187.
5
Ceux qui nient la naissance virginale, s’appuient souvent sur ce verset. Ils invoquent le
fait que le texte hébreu ne parle pas d’une « vierge », mais d’une « jeune fille »…
La LXX l’a cependant traduit « vierge » (conférant au mot son sens entendu)
Car quel signe y a-t-il dans le fait qu’une jeune fille devienne enceinte, si
elle n’est pas vierge ?
La croyance selon laquelle Marie serait restée vierge même après la naissance de Jésus
remonte aux textes apocryphes du 2e siècle sur « l’enfance de Jésus ».
Ces textes sont de tendances docète. (Jésus n’a pas de corps réel)
Ils tentent d’expliquer les passages qui parlent des frères et des sœurs de Jésus
en les considérant comme des cousins et cousines.
Ils associent le fait que Jésus soit sorti du tombeau alors que la pierre fermait
encore la porte avec la sortie de Jésus du sein maternel « sans altérer » la
virginité de Marie.
C’est sans considérer le fait que le corps glorifié n’avait pas les mêmes
propriétés que le corps physique de Jésus.
Si Jésus était un prophète comme les autres, il aurait pu naître d’un homme et d’une
femme, comme les autres prophètes…
Ésaïe 9.5 : Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la
domination reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller,
Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.
Il est intéressant de considérer les différentes manières dont Dieu Créé l’être humain…
Il n’est toutefois pas certain que Jésus ait eu quelques gènes que se soit en
commun avec Marie. (il aurait fallu que le Saint-Esprit les régénère à l’état
originel, avant la chute)
La conclusion de ces arguments serait que la naissance virginale est attestée par les
écritures du prophète Ésaïe, et est confirmée par le témoignage de Marie (comment
cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?)
2. le service
Jésus a dit à ses disciples (Lc 22.27) : « je suis au milieu de vous comme celui qui
sert. »
2.1 La soumission
La réponse se trouve dans le fait qu’il s’agit d’une humiliation volontaire. En ce sens,
on pourrait davantage parler d’humilité que d’humiliation. Mais dans les faits,
l’humilité EST une humiliation.
3. La passion
Les Évangiles consacrent plusieurs chapitres aux derniers jours de Jésus, à sa Passion.
La Passion de Christ n’a pas été que la fin de sa vie, elle en a été le but : « c’est
précisément pour cette heure que je suis venu. » (Jn 12.27)
On parle de passion totale pour dire que Christ n’a pas souffert uniquement d’être sur
la croix.
Les souffrances qu’il a subies ont affecté sa personne entière, physique, morale
et spirituelle.
Frappé, moqué, flagellé, épuisé à tout point de vue, Jésus n’a pas eu la
force de porter sa croix jusqu’au sommet de Golgotha.
La mort aurait dû être lente, il aurait dû mourir par asphyxie, mais il était
déjà trop affaibli par ce qu’il avait enduré, il n’a pas survécu pour qu’on
lui brise les jambes.
Il est mort comme les hommes meurent, le corps dans la tombe, l’âme
dans le séjour des morts.
L’écriture dit qu’il est devenu malédiction pour nous (Ga 3.13)
Elle s’exprime par le cri « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ? »
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 200.
10
Ils ont voulu faire condamner Jésus pour un crime politique afin d’impliquer les
romains. (En se disant le Messie, Jésus se disait Roi, et menaçait César)
L’écriteau même que Pilate fit mettre disait « Roi des Juifs »
Au-delà de la Passion que les hommes ont fait subir à Jésus, la Passion est aussi une
« œuvre ». C’est par obéissance qu’il s’est soumis à ce jugement d’homme et qu’il a
accomplie de ce fait « la volonté de son Père »
Jésus affirme que personne ne lui ôte la vie, il la donne de lui-même (Jn 10.18)
Luc 9.51 : Lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus
prit la résolution de se rendre à Jérusalem.
C’est le caractère volontaire de la mort de Jésus qui nous en révèle le sens véritable
Il subit une condamnation injuste pour lui, mais juste pour nous.
Christologie 21
Christologie 21 ....................................................................................... 1
Chapitre 4 ............................................................................................. 1
Les deux états du Médiateur .................................................................... 1
II. L’exaltation .................................................................................. 1
1. La résurrection............................................................................ 2
1.1 Les contours de l’événement ....................................................... 2
1.2 La portée de l’Événement .......................................................... 7
1.21 La résurrection et la personne de Jésus ...................................... 8
1.22 La résurrection et l’œuvre de la croix ........................................ 8
Chapitre 4
Les deux états du Médiateur
II. L’exaltation
Pendant les trois jours où Christ est « mort », il connaissait l’étape finale de son
humiliation, alors que son âme était séparée de son corps. Cette ultime humiliation
sera suivie de la gloire, de l’exaltation.
1- La résurrection
2- L’ascension ou la session
3- Le retour ou Manifestation
Colossiens 4.1 : Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en
haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2 Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3 Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4 Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
2
1. La résurrection
La résurrection est le pivot central de l’Évangile. Si la résurrection n’a pas eu lieu, tout
l’Évangile tombe, comme le dit si bien 1 Corinthiens 15.
1 Corinthiens 15.14 : Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc
vaine, et votre foi aussi est vaine.
1 Corinthiens 15.17 : Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes
encore dans vos péchés.
Quelles sont donc les circonstances qui ont entouré cet événement ?
Paul dit :
1 Corinthiens 15.3 : Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que
Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures;
4 qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures;
5 et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze.
6 Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore
vivants, et dont quelques-uns sont morts.
7 Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres.
8 Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton…
C’est pour cela que les chrétiens considéraient le dimanche comme étant « le
jour du Seigneur », et qu’ils se rassemblaient le premier jour de la semaine, soit
le dimanche. (Actes 20.7; 1 Corinthiens 16:2; Apocalypse 1:10)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 208.
3
Jésus est mort le vendredi, et il fut mis au tombeau… il ressuscitât le dimanche dès le
matin…
Jésus a dit lui-même : « Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits
dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours
et trois nuits dans le sein de la terre. » (Matthieu 12.40)
On pourrait penser que « les trois jours et trois nuits » ne se sont pas accomplis
tout à fait de façon littérale, mais il n’en est rien.
Les juifs ne « voyaient » pas les jours et les nuits comme nous les voyons…
Pour nous, trois jours et trois nuits dans « le sud » par exemple, signifierait
vendredi dans le jour plus la nuit de vendredi, le jour du samedi plus la nuit du
samedi, plus le jour du dimanche et la nuit de dimanche (troisième nuit).
Pour les juifs, la nuit (pour un jour) commence après minuit (le matin) et se
poursuit après le coucher du soleil jusqu'au minuit suivant, alors que la nuit du
deuxième jour commence…
Jésus fut donc « mort » pendant trois jours : le vendredi avant le couché du
soleil, le samedi et le dimanche après le levé du soleil…
Il fut aussi dans le tombeau trois nuits : la nuit du vendredi avant minuit, la nuit
du samedi, et la nuit du dimanche de minuit au lever du soleil…
Luc 24.13 : Et voici, ce même jour (jour de la résurrection), deux disciples allaient à
un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades…
Luc 24.21 : Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël; mais avec tout cela,
voici le troisième jour que ces choses se sont passées.1
Matthieu 27.52 : les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient
morts ressuscitèrent.
53 Étant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville
sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes.
1
Dans notre culture, nous aurions dit : voici 2 jours que ces choses se sont passés.
4
Apparition d’anges
Luc 24.23 : et n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur
sont apparus et ont annoncé qu’il est vivant.
Un tremblement de terre
C’est sur des rencontres personnelles avec Jésus ressuscité que les disciples ont
fondé leur certitude absolue de la résurrection.
Selon tous les évangélistes, ils reçurent la même mission, « allez faire des
disciples. » (Mt 28.19 ; Mc 16.15; Lc 24.47-48; Jn 20.21)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 209.
5
Les linges funèbres étaient dans un tel état, qu’ils ne laissaient place à aucune
autre interprétation.
Ils étaient encore roulés sur eux-mêmes, comme si le corps était passé au
travers.1
Jean cru lorsqu’il vit les bandes par terre (Jn 20.8)
Les autorités romaines avait fait surveillé le tombeau pour éviter qu le corps ne
soit dérobé par ses disciples, et ils ont été témoins de la résurrection
« Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père » (Rom 6.4), on peut y voir
le Saint-Esprit, comme la Gloire-nuée qui remplissait le temple.
Pour les disciples, il n’y a aucun doute : c’est la même « personne », et il était
reconnaissable.
C’est avec le « même corps » que Christ est ressuscité, (quoique avec des
propriétés différentes et « améliorées ».)
Luc 24.39 : Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi; touchez-moi
et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai.
C’est plutôt le fait qu’il ne pouvait plus mourir et son ascension dans le
ciel qui rend impossible qu’on retrouve son squelette !
Le nouveau corps ne meurt plus : « sachant que Christ ressuscité des morts ne
meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. » (Rom 6.9)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 210.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 210.
7
Actes 17.31 : parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par
l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le
ressuscitant des morts…
1
C.S.Lewis, dans Miracles, New York, MacMillan, 1947, p.156, apporte une belle image pour comprendre
l’identité dans la forme. Il dit : « Je suis une courbe dans une cascade ». (L’identité est dans la forme qui
perdure, non dans la matière qui se renouvelle constamment.) Cf. La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri
Blocher, 2002, P. 210, note 4.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 210.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 217.
8
Il est « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par
sa résurrection d’entre les morts » (Rom1.4)
La mort de Jésus, même si elle fut atroce, ne peut pas être considérée comme
un accident désastreux.
Elle démontre que Jésus n’était pas un blasphémateur, mais bien qu’il
accomplissait une œuvre rédemptrice pour notre salut.
Il nous révèle qu’il a remporté la victoire sur la mort. (La mort a été engloutie
dans la victoire. 1 Corinthiens 15.54)
Tout pouvoir lui est donné dans le ciel et sur la terre (Mt 28.18)
Le Christ vivant intercède pour nous et nous sauve parfaitement (Héb 7.23-25;
1Pi 3.21)
Christ, le dernier Adam, crée une nouvelle humanité, dont nous devenons
membres. (1Co 15.45-49)
Il est les prémices de ceux qui sont morts, et sa résurrection garantit la nôtre. Il
est la résurrection et la vie; il est vraiment ressuscité (1Co 15.20-23; Jn 11.25-
26)
1
Tiré du Dictionnaire Biblique Emmaüs, version La Bible Online
1
Christologie 22
Christologie 22 ....................................................................................... 1
Chapitre 4 ............................................................................................. 1
Les deux états du Médiateur .................................................................... 1
II. L’exaltation .................................................................................. 1
2. La session .................................................................................. 1
2.1 L’ascension au Père .................................................................. 2
2.2 L’autorité exercée du ciel .......................................................... 8
Chapitre 4
Les deux états du Médiateur
II. L’exaltation
2. La session
« Jésus-Christ est MONTÉ AU CIEL pour S’ASSEOIR À LA DROITE DU PÈRE : il nous est
permis d’en parler comme d’un seul événement. »1
Le mot session signifie autant « l’action » de monter et de s’asseoir, que « l’état » qui
en résulte.
Il a recouvré sa gloire originelle, (mais dans ses deux natures) (Jn 17.5)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 220.
2
Jésus est descendu du ciel, et il a toujours laissé comprendre qu’il devait y remonter.
Jean 14.12 : En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi
les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au
Père;
Jean 16.5 : Maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé, et aucun de vous
ne me demande : où vas-tu ?
Jean 16.28 : Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je
quitte le monde, et je vais au Père.
Paul développe l’idée plus à fond dans son épître aux Éphésiens.
Éphésiens 4.8 : C’est pourquoi il est dit : étant monté en haut, il a emmené des
captifs, et il a fait des dons aux hommes.
9 Or, que signifie: Il est monté, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions
inférieures de la terre ?
10 Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux,
afin de remplir toutes choses.
L’auteur de l’Épître aux hébreux fait aussi référence au fait que Christ est au ciel.
Hébreux 4.14 : Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a
traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous
professons.
Hébreux 9.24 : Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main
d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de
comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.
3
Les premiers chrétiens croyaient certainement que Christ était monté au ciel après sa
résurrection, et les apôtres et les Évangiles l’enseignent comme une vérité.
1 Pierre 3.22 : (Christ) qui est à la droite de Dieu, depuis qu’il est allé au ciel,
et que les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis.
1 Timothée 3.16 : … celui qui a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu
des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire.
Marc 16.19 : Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à
la droite de Dieu.
Son ascension vers le Père ne s’est pas faite tout de suite après sa résurrection.
Jean 20.17 : Jésus (à Marie-Madelaine) lui dit : ne me touche pas; car je ne suis
pas encore monté vers mon Père.
Luc est le plus précis en rapport avec l’intervalle de temps entre la résurrection et
l’ascension.
Luc 24.51 : Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel.
Actes 1.1 : Théophile, j’ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a
commencé de faire et d’enseigner dès le commencement
2 jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel…
Actes 1.3 : Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna
plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des
choses qui concernent le royaume de Dieu…
Actes 1.9 : Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une
nuée le déroba à leurs yeux.
Même l’Évangile de Jean, (qui semble placer l’effusion du Saint-Esprit dès le premier
soir de sa résurrection), reconnaît que le Seigneur ait demeuré sur terre un temps avant
d’être enlevé au ciel.
Jean 20.26 : Huit jours après (sa résurrection), les disciples de Jésus étaient de
nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes
étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : la paix soit avec vous !
Jean 21.1 : Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la
mer de Tibériade. Et voici de quelle manière il se montra.
Petite parenthèse, revenons sur le texte de Jean qui « semble placer l’effusion du
Saint-Esprit dès le premier soir de sa résurrection »…
Jean 20.19 : Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu
où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des
Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous !
20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent
dans la joie en voyant le Seigneur.
21 Jésus leur dit de nouveau : la paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi
aussi je vous envoie.
22 Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.
23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui
vous les retiendrez, ils leur seront retenus.
24 Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint.
25 Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : si
je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la
marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.
Il est intéressant de noter que Thomas « l’incrédule » ait demandé à voir les
marques dans les mains de Jésus et sur son côté…
Mais, Jésus avait lui-même montré ses mains et son côté à ses disciples
pour qu’ils croient…
Il n’est pas possible que les disciples aient reçu le Saint-Esprit, la Puissance d’en
haut, lors de cette première rencontre avec Jésus après sa résurrection…
Luc 24.49 : Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous,
restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut.
50 Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit.
51 Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel.
5
3. Après cet événement relaté dans Jean, les disciples sont retournés vaquer à leurs
occupations habituelles. Ils n’ont pas commencé leur ministère avant la Pentecôte.
Jean 21.3 : Simon Pierre leur dit : je vais pêcher. Ils lui dirent : nous allons aussi
avec toi…
Que signifie donc cette affirmation de Jean, « il souffla sur eux, et leur
dit : recevez le Saint-Esprit. »
2. Une meilleure explication veut que le Seigneur leur ait « ouvert l’esprit » pour qu’ils
comprennent les Écritures, en attendant la venue du Saint-Esprit, la puissance d’en
haut.
Luc 24.45 : Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprissent les Écritures.
Il s’agit du même événement relaté par Jean 20.19, « le soir de ce jour, qui
était le premier de la semaine »…
(Revenons à l’ascension)
Avant son ascension, Jésus a donc passé 40 jours à se montrer à ses disciples.
Le chiffre 40, dans la symbolique biblique des nombres, évoque l’épreuve. (40
jours dans le désert)
Actes 1.9 : Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée
le déroba à leurs yeux.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 221.
6
Au ciel !
Il ne faut pas confondre le ciel des oiseaux, ou le ciel des étoiles, avec l’endroit où se
trouve maintenant Christ.
Éphésiens 4.10 : Celui qui est descendu, c’est le même qui est monté au-dessus
de tous les cieux, afin de remplir toutes choses.
Il ne faut pas non plus s’imaginer le ciel comme un « état », comme une béatitude, qui
ne pourrait pas être « localisée ».
Christ est dans un endroit « céleste », qui n’est pas de ce monde, mais qui existe
réellement.
Même si Christ est avec nous jusqu'à la fin des temps, c’est en esprit qu’il est
avec nous. Physiquement, Christ nous a quittés.
Jésus avait averti ses disciples qu’il ne serait pas toujours avec eux.
Matthieu 26.11 : car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous
ne m’avez pas toujours.
Jésus, avec son corps glorifié, appartient déjà à la nouvelle création. Nous le
rejoindrons à la résurrection des morts pour vivre éternellement dans la nouvelle
création que Dieu fera.
7
Au ciel, Christ a repris la place qu’il avait avant sa venue parmi nous.
« Jésus est le premier homme à participer dans son humanité totale, avec le
corps, à la gloire céleste. »1
Énoch et Élie ont été enlevés sans connaître la mort, mais il est
inconcevable qu’ils soient au ciel avec leur corps corruptible, et il est
aussi inconcevable qu’ils aient reçu leur corps glorieux avant la
résurrection finale, puisque c’est Christ qui est « les prémices » de la
nouvelle création.
Nous ne pouvons pas expliquer comment cela se fait, mais nous pouvons
remarquer qu’a la transfiguration, on ne voit aucune différence
« physique » entre Moïse qui est mort et pas encore ressuscité, et Élie qui
est monté au ciel avec son corps.
Mentionnons aussi que le fait qu’Élie et Énoch ne soient pas morts, leur
corps n’est pas un corps de ressuscité, dont Christ est prémices. Mais ceux
qui seront enlevés à la fin des temps, ne seront pas ressuscités non plus.
Lors de l’ascension, Christ a donné une mission à ses disciples : allez, faites de
toutes les nations des disciples…
L’ascension met donc un point final à la mission terrestre du Fils, venu non pour
juger le monde, mais pour que le monde puisse être sauvé par lui.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 222.
8
Ça ne veut pas dire qu’il est toujours assis ! Étienne voit Jésus debout à la droite
de Dieu.
C’est l’Épître aux Hébreux qui nous présente Jésus comme le grand-prêtre
céleste, alors que les rôles de roi et de sacrificateur ne sont jamais attribués à la
même personne dans l’Ancien Testament.
9
Le premier geste que le Seigneur Jésus a posé une fois monté au ciel, c’est l’envoi du
Saint-Esprit.
Jean 7.9 : Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient
en lui; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore
été glorifié.
C’est par son esprit que Jésus-Christ est présent parmi les siens.
Cette union est si intime que Paul dit dans 1 Corinthien 6.17 « … celui qui
s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. »
Il va même jusqu’à présenter le croyant comme étant « assis dans les lieux
célestes » (Éphésien 2.6) en Christ.
C’est un règne suprême, tant sur le monde, les puissances spirituelles, que
l’Église (Éphésien 1.20ss)
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 222.
10
En même temps, on voit clairement que Christ glorifié intercède en faveur des siens
(Romain 8.34; 1 Jean 2.1). Il s’agit là d’une œuvre de « médiation sacerdotale ».
Cette œuvre « empêche que rien ne les sépare de l’amour de Dieu manifesté en
Jésus-Christ, et leur assure le pardon et la purification chaque jour. » 1
« Comme grand-prêtre dans les cieux, Jésus-Christ fait valoir son sacrifice »2
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 224.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 224.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 224.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 224.
1
Christologie 23
Christologie 23 ....................................................................................... 1
Chapitre 4 ............................................................................................. 1
Les deux états du Médiateur .................................................................... 1
III. L’exaltation ................................................................................. 1
3. La manifestation .......................................................................... 1
3.1 Les noms de l’événement ........................................................... 2
3.2 Les caractères de l’événement .................................................... 5
3.3 Les suites de l’événement .......................................................... 7
Chapitre 4
Les deux états du Médiateur
III. L’exaltation
3. La manifestation
Cette manifestation de gloire doit pourtant être révélée à tous les hommes !
Apocalypse 1.7 : Voici, il vient avec les nuées. Et tout oeil le verra, même ceux qui
l’ont percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen !
On ne fera pas ici un cours sur l’eschatologie1, nous nous contenterons de faire un
survol de l’événement.
1
Doctrines de la fin des temps, qui s’intéressent au sort ultime de l’homme et du monde.
2
— Un mot souvent utilisé pour parler du retour de Christ est le mot « parousie ».
J’ai longtemps cru que la parousie faisait référence au temps où Christ allait
« paraître », mais en fait, le mot parousie signifie « présence ».
2 Corinthiens 10.10 : Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes; mais, présent
(parousia) en personne, il est faible, et sa parole est méprisable.
2 Corinthiens 7.6 : Mais Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par
l’arrivée (parousia) de Tite…
Il a été traduit en latin par le mot « adventus » d’où on tire le mot français
« avènement », dans le sens de venue.
Même si le mot « retour » n’est pas explicitement utilisé, des textes comme ceux
d’Hébreux 9.28, ne laisse pas de doute sur le fait qu’il s’agit bien d’une
deuxième venue, d’un « retour ».
Hébreux 9.28 : de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés
de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur
salut.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 225.
3
Ésaïe 35.4 : Dites à ceux qui ont le coeur troublé : Prenez courage, ne craignez point;
voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu; Il viendra lui-même, et
vous sauvera.
— Un autre mot utilisé pour parler de la venue du Seigneur, les le mot « apparition ».
2 Timothée 4.1 : Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les
vivants et les morts, et au nom de son apparition (épiphanéia) et de son royaume…
2 Thessaloniciens 2.8 : Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le
souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat (épiphanéia) de son avènement
(parousia).
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 225.
4
1 Corinthiens 1.7 : de sorte qu’il ne vous manque aucun don, dans l’attente où vous
êtes de la manifestation (apocalupsis) de notre Seigneur Jésus-Christ.
2 Thessaloniciens 1.7 : et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous,
lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra (apocalupsis) du ciel avec les anges de sa
puissance,
1 Pierre 1.7 : afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable qui
cependant est éprouvé par le feu, ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur,
lorsque Jésus-Christ apparaîtra (apocalupsis)…
Apocalypse 1.1 : Révélation (apocalupsis) de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour
montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt…
Si les Grecs avaient des références culturelles à l’épiphanie, les Juifs, eux, ont
des références culturelles à l’apocalypse…
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 225.
2
http://www.egliselutherienne.org/bibliotheque/bible/apocalypse/Apoc_2.htm
5
Ézéchiel 39.8 : Voici, ces choses viennent, elles arrivent, Dit le Seigneur, l’Éternel;
C’est le jour dont j’ai parlé.
Joël 3.14 : C’est une multitude, une multitude, dans la vallée du jugement; car le jour
de l’Éternel est proche, dans la vallée du jugement.
Zacharie 14.1 : Voici, le jour de l’Éternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au
milieu de toi.
Les contextes nous parlent d’un jour final, d’un « dernier jugement »
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 225.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 226.
6
Les mots utilisés pour parler de son retour marquent avec force la manifestation
visible de cet événement.
Matthieu 24.44 : C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme
viendra à l’heure où vous n’y penserez pas.
Jacques 5.8 : Vous aussi, soyez patients, affermissez vos coeurs, car l’avènement du
Seigneur est proche.
Lorsqu’on dit que le retour est proche, c’est toujours dans le but de nous
exhorter à être vigilants, à être prêts.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 227.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 228.
7
2 Pierre 3.12 : tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause
duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront !
Comment peut-on dire que le Seigneur est proche quand ça fait plus de 19 siècles
qu’on l’attend ?
Jean 5.22 : Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils…
Romain 2.16 : C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par
Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 230.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 230.
8
2 Thessaloniciens 2.8 : Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le
souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement.
C’est en temps que roi, « assis sur son trône de gloire », que Christ vient établir
son règne.
Mathieu 25.31 : Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges,
il s’assiéra sur le trône de sa gloire.
Dans la prière du Notre Père, « Que Ton règne vienne » implique naturellement
que le règne est à venir. C’est Christ qui viendra régner.
Éphésiens 5.5 : Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c’est-à-
dire, idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu.
Mathieu 25.34 : Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : venez, vous qui êtes
bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la
fondation du monde.
2 Timothée 2.12 : si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le
renions, lui aussi nous reniera…
Apocalypse 5.10 : tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et
ils régneront sur la terre.
Puisque les croyants doivent régner avec lui sur la Terre et qu’on constate que
ce n’est pas le cas aujourd’hui, on peut supposer que la parousie établira ce
règne.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 230.
9
On ne réglera pas la question à savoir s’il s’agit du règne de mille ans ou du règne
éternel, mais il est clair que les croyants régneront avec Christ.
Même si sa venue nous procurera des avantages certains, ces récompenses ne doivent
pas nous distraire de notre espérance.
« Il est lui-même notre espérance; c’est sa présence (parousia) qui nous importe
surtout et avant tout. Nous n’attendons pas quelque chose, mais Quelqu’un ! » 2
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 231.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 231.
1
Christologie 24
Christologie 24 ....................................................................................... 1
Chapitre 5 ............................................................................................. 1
Les trois offices du Christ ....................................................................... 1
I. L’office prophétique ........................................................................ 3
Introduction .................................................................................. 3
A) Les prodiges ............................................................................ 8
B) Les prières .............................................................................. 8
C) Les persécutions ....................................................................... 8
Chapitre 5
Les trois offices du Christ
C’est depuis Calvin que les protestants exposent l’œuvre de Jésus-Christ en parlant des
« trois offices du Christ ». Il faut dire que presque personne ne conteste cette manière
d’exposer la matière, et même des catholiques approuvent cette approche.
Les trois offices, prophète, prêtre et roi, ne sont jamais attribués clairement à une
seule personne dans les Écritures.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 232. (Et toute la description des avantages.)
2
Même si on ne trouve pas de textes présentant les trois offices attribués clairement à la
même personne, on trouve par contre des textes qui nous indiquent un lien entre les
trois offices.
Ésaïe 42.1 : Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend
plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui; Il annoncera la justice aux nations.
Ésaïe 50.10 : Quiconque parmi vous craint l’Éternel, qu’il écoute la voix de son
serviteur !
Ésaïe 61.1 : L’esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a oint pour
porter de bonnes nouvelles aux malheureux…
Ésaïe ajoute aussi la fonction sacerdotale (prêtrise), en lui faisant porter le poids
de nos péchés.
Ésaïe 53.10 : Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie
en sacrifice pour le péché…
3
Ésaïe 53.12 : C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le
butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort…
Pour notre étude, nous suivrons l’ordre habituel : l’office prophétique, l’office
sacerdotal et l’office royal.
I. L’office prophétique
Introduction
L’office prophétique est marqué par l’onction, elle indique une mise à part pour
le service.
1 Roi 19.16 : Tu oindras aussi Jéhu, fils de Nimschi, pour roi d’Israël; et tu oindras
Élisée, fils de Schaphath, d’Abel-Mehola, pour prophète à ta place.
« Ceux qui avaient reçu l’onction étaient appelés "oints" (en hébr. Messie, dont
l’équivalent gr. est Christ »1
1
Tiré du dictionnaire biblique Emmaüs, version online bible
4
Psaume 105.15 : Ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes !
Dans Ésaïe 61.1, il est clair que l’onction est un symbole de l’Esprit.
Ésaïe 61.1 : L’esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a oint pour
porter de bonnes nouvelles aux malheureux
C’est Dieu lui-même, par son Esprit, qui parle à travers ses prophètes.
« Le cas de Aaron illustre admirablement le sens : il est dit prophète, non pas de
Dieu, mais de Moïse, parce qu’il lui servira de bouche, de porte-parole ; Moïse
étant à son égard comme Dieu pour le prophète courant »1
Exode 4.16 : Il parlera pour toi au peuple; il te servira de bouche, et tu tiendras pour
lui la place de Dieu.
Exode 7.1 : L’Éternel dit à Moïse: Vois, je te fais Dieu pour Pharaon: et Aaron, ton
frère, sera ton prophète.
Le sens même du terme hébreu et du terme grec utilisé pour prophète suggère le
rapport à la parole.
« Si l’on s’en tient à cette signification principale, on peut faire entrer dans une
vaste catégorie « prophétique » presque tous les hommes de Dieu dans la Bible,
bénéficiaires et porteurs de cette révélation, capables de parler en son nom. »1
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 234.
5
Genèse 20.7 : Maintenant, rends la femme de cet homme; car il est prophète, il priera
pour toi, et tu vivras. Mais, si tu ne la rends pas, sache que tu mourras, toi et tout ce
qui t’appartient.
2 Samuel 23.1 : Voici les dernières paroles de David. Parole de David, fils d’Isaï, Parole
de l’homme haut placé, de l’oint du Dieu de Jacob, du chantre agréable d’Israël.
2 L’esprit de l’Éternel parle par moi, et sa parole est sur ma langue.
Actes 2.30 : Comme il (David) était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis
avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône…
Deutéronome 34.10 : Il n’a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que
l’Éternel connaissait face à face.
Osée 12.14 : Par un prophète l’Éternel fit monter Israël hors d’Égypte, et par un
prophète Israël fut gardé.
Éphésiens 2.20 : Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes,
Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire.
Éphésien 3.5 : Il n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres
générations, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et
prophètes de Christ.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 235.
6
À la limite, on pourrait considérer comme des prophètes, tous les chrétiens qui
ont reçu l’Esprit.
Nombres 11.29 : Moïse lui répondit : es-tu jaloux pour moi ? Puisse tout le peuple de
l’Éternel être composé de prophètes; et veuille l’Éternel mettre son esprit sur eux !
Joël 2.28 : Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair; vos fils et vos filles
prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions.
Cette prophétie de Joël s’est accomplie dans Actes 2.16 lorsque le Saint-Esprit
fut répandu à la Pentecôte.
1 Jean 2.20 : Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui
est saint, et vous avez tous de la connaissance.
Ces prophètes se distinguent des prêtres, des sages, des rois, ou de Moïse dans le
sens qu’ils délivrent un message lié au déroulement de l’histoire; et mettent
en cause leurs auditeurs en les censurant, les exhortant ou les encourageant.
« Ils sont spécialement appelés par Dieu : librement suscités, envoyés par le
Seigneur. »1
2 Chroniques 36.15 : L’Éternel, le Dieu de leurs pères, donna de bonne heure à ses
envoyés la mission de les avertir, car il voulait épargner son peuple et sa propre
demeure.
16 mais ils se moquèrent des envoyés de Dieu, ils méprisèrent ses paroles, et ils se
raillèrent de ses prophètes, jusqu’à ce que la colère de l’Éternel contre son peuple
devînt sans remède.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 235.
7
Romain 12.6 : Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été
accordée, que celui qui a le don de prophétie l’exerce selon l’analogie de la foi…
1 Corinthiens 12.8 : En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à
un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit
Nous n’avons que peu d’information sur le rôle des prophètes dans l’Église, « et
dans l’Église encore, les divers ministères de la Parole se chevauchent. »2
Actes 13.1 : Il y avait dans l’Église d’Antioche des prophètes et des docteurs…
Actes 11.28 : L’un d’eux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l’Esprit qu’il y aurait
une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude.
Mais, il est clair que le don de prophétie avait pour but l’édification et
l’exhortation.
1 Corinthiens 14.3 : Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie,
les exhorte, les console.
L’office prophétique, est caractérisé par une triple association. On pourrait parler
de prodiges, prières et de persécutions, liées à la prophétie.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 236.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 236.
8
A) Les prodiges
Ces miracles ajoutent à leurs crédibilités et donne du poids à leur ministère, à leur
mission et à leur personne. (Exode 4.1-9)
B) Les prières
Le prophète est le porte-parole du Seigneur auprès des hommes, mais il est aussi le
porte-parole des hommes auprès du Seigneur : il est intercesseur.
Jérémie 27.18 : S’ils sont prophètes et si la parole de l’Éternel est avec eux, qu’ils
intercèdent auprès de l’Éternel des armées…
Genèse 20.7 : Maintenant, rends la femme de cet homme; car il est prophète, il priera
pour toi, et tu vivras…
Exode 32.31 : Moïse retourna vers l’Éternel et dit : Ah ! Ce peuple a commis un grand
péché. Ils se sont fait un dieu d’or.
32 Pardonne maintenant leur péché !...
C) Les persécutions
Actes 7.52 : Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont tué ceux
qui annonçaient d’avance la venue du Juste, que vous avez livré maintenant, et dont
vous avez été les meurtriers…
C’est vrai que la vérité choque, et de tout temps, les prophètes ont choqué leurs
auditoires.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 236.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 237.
1
Christologie 25
Christologie 25 ....................................................................................... 1
Chapitre 5 ............................................................................................. 1
Les trois offices du Christ ....................................................................... 1
I. L’office prophétique ........................................................................ 1
1. Le Christ Jésus, prophète ............................................................... 1
A) L’attribution de l’office prophétique à Jésus ..................................... 1
B) Les temps de l’œuvre prophétique du Christ...................................... 5
C) Traits saillants de l’œuvre prophétique du Christ ................................ 6
2. Le Christ Jésus, plus que prophète .................................................... 8
A) Le Fils ................................................................................... 8
B) Le Verbe ................................................................................ 9
Chapitre 5
Les trois offices du Christ
I. L’office prophétique
Maintenant que nous avons vu quelles étaient les fonctions du prophète, pouvons-nous
dire que Jésus-Christ remplit ces fonctions ?
Luc 7.16 : Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : un grand
prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple.
Matthieu 16.14 : Ils répondirent : les uns disent que tu es Jean-Baptiste; les autres,
Élie; les autres, Jérémie, ou l’un des prophètes.
Marc 6.15 : D’autres disaient : c’est Élie. Et d’autres disaient : c’est un prophète
comme l’un des prophètes.
Luc 7.39 : Le pharisien qui l’avait invité, voyant cela, dit en lui-même : Si cet homme
était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il
connaîtrait que c’est une pécheresse.
Marc 14.65 : Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui voiler le visage et à le
frapper à coups de poing, en lui disant : devine ! Et les serviteurs le reçurent en lui
donnant des soufflets.
Luc 24.19 : Quoi ? Leur dit-il. Et ils lui répondirent : ce qui est arrivé au sujet de Jésus
de Nazareth, qui était un prophète puissant en oeuvres et en paroles devant Dieu et
devant tout le peuple…
Matthieu 13.57 : Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit : un
prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison.
Luc 13.33 : Mais il faut que je marche aujourd’hui, demain, et le jour suivant; car il ne
convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem.
Luc 4.18 : L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une
bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour
proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour
renvoyer libres les opprimés,
19 pour publier une année de grâce du Seigneur.
20 Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se
trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.
21 Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous
venez d’entendre, est accomplie.
Jean 14.11 : Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à
cause de ces oeuvres. (Miracles)
Luc 22.32 : Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu
seras converti, affermis tes frères. (Intercession)
Matthieu 13.57 : Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit : un
prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison.
Luc 13.33 : Mais il faut que je marche aujourd’hui, demain, et le jour suivant; car il ne
convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem.
Jésus a rempli son rôle de prophète, mais il ne s’est pas « limité » à ce rôle…
On sait évidemment qu’il remplit également l’office royal et l’office sacerdotal, qu’on
verra dans les prochaines leçons.
Mais Jésus se présente aussi en tant que « docteur » (rabbin itinérant à la mode
du temps1)
Jean 13.13 : Vous m’appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis.
Matthieu 23.8 : Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre
Maître, et vous êtes tous frères.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 237.
4
Jean 6.14 : Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est
vraiment le prophète qui doit venir dans le monde.
Deutéronome 18.15 : L’Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes
frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez !
Matthieu 17.5 : Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une
voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai
mis toute mon affection : écoutez-le !
L’expression « écoutez-le » ne laisse aucun doute sur le fait que Jésus est LE
prophète qui devait venir.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 237.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 237.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 238.
5
« Nous avons mis l’accent jusqu’ici sur l’œuvre de prédication accomplie par le Christ
pendant « les jours de sa chair », essentiellement en Galilée et en Judée. »1
C’est bien sûr le « temps » de son ministère prophétique, alors qu’il était parmi
nous.
Jésus envoie ses disciples pour continuer son œuvre de par le monde…
Jean 20.21 : Jésus leur dit de nouveau : la paix soit avec vous ! Comme le Père m’a
envoyé, moi aussi je vous envoie.
Luc laisse sous-entendre que les actes des apôtres sont la continuité de l’œuvre
de Jésus…
Actes 1.1 : Théophile, j’ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a
commencé de faire et d’enseigner dès le commencement
2 jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-
Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis.
2 Corinthiens 13.2-3 : « …je n’userai d’aucun ménagement, puisque vous cherchez une
preuve que Christ parle en moi… »
1 Corinthiens 14.37 : Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré, qu’il reconnaisse que
ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.
2 Corinthiens 12.7 : Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence
de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me
souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 238.
6
Les prophètes de l’Ancien Testament, étaient inspirés par l’esprit de Christ lui-
même.
1 Pierre 3.18 : Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des
injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant
été rendu vivant quant à l’Esprit,
19 dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison,
20 qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux
jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de
personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau.
On voit donc des traces de son ministère prophétique tant avant sa venue, qu’après
son départ.
Pendant son ministère terrestre, Jésus a parlé à la façon typique des prophètes.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 239.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 239.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 239.
7
Luc 10.24 : Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que
vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.
Matthieu 7.28 : Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa
doctrine;
29 car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.
Marc 4.33 : C’est par beaucoup de paraboles de ce genre qu’il leur annonçait la parole,
selon qu’ils étaient capables de l’entendre.
Il fait plus de miracles qu’aucun autre prophète, et les « motifs » sont différents.
Ces traits particuliers à Jésus nous démontrent que Jésus dépasse le cadre de
l’office prophétique de l’Ancienne Alliance.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 239.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 240.
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La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 241.
8
Si Jésus a pu dire de Jean Baptiste qu’il était « plus qu’un prophète » (Matthieu 11.9),
à plus forte raison pouvons-nous dire que Jésus est plus qu’un prophète…
A) Le Fils
La parabole des vignerons (Matthieu 21.33ss), nous fait comprendre qu’il y a une
différence entre « les serviteurs » et « le Fils ».
Hébreux 3.1 : C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste,
considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons,
2 Jésus, qui a été fidèle à celui qui l’a établi, comme le fut Moïse dans toute sa
maison.
3 Car il a été jugé digne d’une gloire d’autant supérieure à celle de Moïse que celui qui
a construit une maison a plus d’honneur que la maison même.
4 Chaque maison est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses,
c’est Dieu.
5 Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour
rendre témoignage de ce qui devait être annoncé;
6 mais Christ l’est comme Fils sur sa maison; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous
retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions.
« Le Fils, en effet, comme Fils, reçoit tout du Père, et possède dès lors
tout en lui-même. »1
Moïse avait une relation spéciale avec Dieu, il n’avait pas de songe ni de vision. Il
parlait avec Dieu face à face.
Exode 33.11 : L’Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son
ami…
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 242.
9
Jésus est supérieur à Moïse parce qu’en tant que Fils, il est constamment dans la
présence du Père.
Jean 3.34 : car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui
donne pas l’Esprit avec mesure.
Jean 5.19 : Jésus reprit donc la parole, et leur dit : en vérité, en vérité, je vous le dis,
le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout
ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.
Jean 3.31 : Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous; celui qui est de la terre est
de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de
tous,
B) Le Verbe
« Que le prophète soit le Fils et Verbe divin nous confirme dans la certitude : seul
Dieu peut nous faire connaître Dieu. »4
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 242.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 242.
3
Remarque de César MALAN, Le Dieu de la conscience révélé dans la Sainte Écriture. Manuel
d’instruction religieuse, Paris, Fischbacher, 1888, p. 219. cf. La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri
Blocher, 2002, P. 242.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 243.
1
Christologie 26
Christologie 26 ....................................................................................... 1
Chapitre 5 ............................................................................................. 1
Les trois offices du Christ ....................................................................... 1
II. L’office sacerdotal .......................................................................... 1
Introduction .................................................................................. 1
Petites difficultés............................................................................ 5
Chapitre 5
Les trois offices du Christ
Introduction
Comme pour l’office prophétique, l’office sacerdotal est, lui aussi, marqué par
l’onction. C’est pourquoi on parle d’office christique, car oint = Christ.
Aaron et ces fils ont été oints pour marquer leur « mise à part » pour le service
du sacerdoce.
On ne sait pas si tous les prêtres étaient oints par la suite, ou si cette première
onction d’Aaron et de ses fils suffisait à établir cette famille comme prêtre à
perpétuité…
Exode 40.14 : Tu feras approcher ses fils (d’Aaron), tu les revêtiras des tuniques,
15 et tu les oindras comme tu auras oint leur père, pour qu’ils soient à mon service
dans le sacerdoce. Cette onction leur assurera à perpétuité le sacerdoce parmi leurs
descendants.
Lévitique 21.10 : Et le grand sacrificateur d’entre ses frères, sur la tête duquel l’huile
de l’onction aura été versée et qui aura été consacré pour revêtir les saints vêtements,
ne découvrira pas sa tête et ne déchirera pas ses vêtements. (Version Darby)
Lévitique 4.3 : …Si c’est le sacrificateur ayant reçu l’onction qui a péché…
Esdras 2.63 : et le gouverneur leur dit de ne pas manger des choses très saintes jusqu’à
ce qu’un sacrificateur ait consulté l’urim et le thummim.
Malachie 2.7 : Car les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, et c’est à sa
bouche qu’on demande la loi, parce qu’il est un envoyé de l’Éternel des armées.
Exode 13.2 : Consacre-moi tout premier-né, tout premier-né parmi les enfants d’Israël,
tant des hommes que des animaux : il m’appartient.
1
Dictionnaire Biblique Emmaüs, version online bible, premier-né.
4
Nombres 3.40 : L’Éternel dit à Moïse : Fais le dénombrement de tous les premiers-nés
mâles parmi les enfants d’Israël, depuis l’âge d’un mois et au-dessus, et compte-les
d’après leurs noms.
41 Tu prendras les Lévites pour moi, l’Éternel, à la place de tous les premiers-nés des
enfants d’Israël, et le bétail des Lévites à la place de tous les premiers-nés du bétail
des enfants d’Israël.
42 Moïse fit le dénombrement de tous les premiers-nés parmi les enfants d’Israël,
selon l’ordre que l’Éternel lui avait donné.
43 Tous les premiers-nés mâles, dont on fit le dénombrement, en comptant les noms,
depuis l’âge d’un mois et au-dessus, furent vingt-deux mille deux cent soixante-treize.
44 L’Éternel parla à Moïse, et dit :
45 Prends les Lévites à la place de tous les premiers-nés des enfants d’Israël, et le
bétail des Lévites à la place de leur bétail; et les Lévites m’appartiendront. Je suis
l’Éternel.
Hébreux 5.1 : En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est
établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des
sacrifices pour les péchés.
Les sacrifices d’animaux avec le sang versé, faisaient l’expiation des péchés, mais pas
de façon permanente.
Zacharie 3.9 : Car voici, pour ce qui est de la pierre que j’ai placée devant Josué, il y
a sept yeux sur cette seule pierre; voici, je graverai moi-même ce qui doit y être gravé,
dit l’Éternel des armées; et j’enlèverai l’iniquité de ce pays, en un jour.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 245.
5
Petites difficultés
Certains textes sont parfois troublants en ce qui concerne les deux offices.
2 Samuel 6.17 : Après qu’on eut amené l’arche de l’Éternel, on la mit à sa place au
milieu de la tente que David avait dressée pour elle; et David offrit devant l’Éternel des
holocaustes et des sacrifices d’Actions de grâces.
18 Quand David eut achevé d’offrir les holocaustes et les sacrifices d’Actions de
grâces, il bénit le peuple au nom de l’Éternel des armées.
Il faut comprendre que le rôle des prêtres n’est pas de tuer la bête, mais plutôt de
manipuler le sang…
Le texte qui parle des sacrifices de Salomon et du peuple, nous montre que les
sacrificateurs étaient présents lors de ces sacrifices.
1 Rois 8.5 : Le roi Salomon et toute l’assemblée d’Israël convoquée auprès de lui se
tinrent devant l’arche. Ils sacrifièrent des brebis et des boeufs, qui ne purent être ni
comptés, ni nombrés, à cause de leur multitude.
6 Les sacrificateurs portèrent l’arche de l’alliance de l’Éternel à sa place, dans le
sanctuaire de la maison, dans le lieu très saint, sous les ailes des chérubins.
L’union des deux offices est pourtant annoncée dans le psaume 110.
« Melchisédech est le seul personnage de l’Ancien Testament qui ait cumulé les
deux offices avec l’approbation divine, et cette singularité lui vaut de donner son
nom à l’ordre du sacerdoce messianique. »1 (Genèse 14.18-20)
Zacharie traite aussi du sujet, même si le texte est quelque peu controversé…
Zacharie 6.12 : Tu lui diras : ainsi parle l’Éternel des armées : Voici, un homme, dont
le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Éternel.
13 Il bâtira le temple de l’Éternel; il portera les insignes de la majesté; il s’assiéra et
dominera sur son trône, il sera sacrificateur sur son trône, et une parfaite union
régnera entre l’un et l’autre.
Le texte semble, ici, très clair, mais la LXX traduit le texte autrement…
Zacharie 6.13 Oui, c’est lui qui le reconstruira. Il portera les insignes royaux et, de son
trône royal, il gouvernera le peuple. Près de lui se trouvera un prêtre : entre les deux
hommes existera une entente parfaite. (Version BFC)
Mais le judaïsme ne l’a pas compris, certain attendant deux Messie, l’un Prêtre, l’un
Roi. Cela explique aussi la traduction « non littérale » de la septante.3
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 246.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 246.
3
La version Darby, traduite des textes hébreux, traduit « il sera sacrificateur sur son trône ».
1
Christologie 27
Christologie 27 ....................................................................................... 1
Chapitre 5 ............................................................................................. 1
Les trois offices du Christ ....................................................................... 1
II. L’office sacerdotal .......................................................................... 1
1. Le Christ Jésus, grand-prêtre ........................................................... 1
A) L’attribution de l’office sacerdotal à Jésus ....................................... 1
B) Le sacrifice offert par Jésus ......................................................... 4
C) L’intercession sacerdotale de Jésus-Christ ........................................ 5
2. Le Christ Jésus, grand-prêtre selon l’ordre de Melchisédech ...................... 7
A) Sacerdoce royal ........................................................................ 8
B) Sacerdoce éternel ..................................................................... 9
Chapitre 5
Les trois offices du Christ
Comme nous avons vu en quoi consiste le rôle de prêtre, voyons maintenant si Jésus
correspond au modèle (ou type) de l’Ancien Testament.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 247.
2
Quels sont les indices externes (en dehors de l’Épître aux Hébreux) qui tendent à
démontrer que Jésus est bien le grand-prêtre ?
Jésus s’applique à lui-même le psaume 110 (dans Matthieu 22.43-45), qui est le
psaume qui relie la royauté au sacerdoce (Melchisédech)
Dans Jean 17, Jésus prie pour ses disciples… « Sanctifie-les par ta vérité : ta
parole est la vérité. »… « Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux
aussi soient sanctifiés par la vérité. »…
On cite parfois la longue robe du Christ, avec la ceinture d’or sur la poitrine (Ap.
1.13), qui rappellerait le vêtement sacerdotal d’Aaron.
Ces indices ont un certain d’intérêt, mais n’ont pas un très grand poids.
« C’est l’Épître aux Hébreux qui fait du sacerdoce de Jésus-Christ son thème, sinon
unique, du moins principal. »2
Pour faire une étude complète du sujet, il faudrait étudier l’Épître aux Hébreux en
entier. En effet, toute l’Épître expose l’office sacerdotal de Jésus.
Nous nous limiterons à relever les grandes lignes de cette merveilleuse Épître.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 247.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 248.
3
Dans son premier chapitre, l’Épître aux Hébreux cite de nombreux psaumes pour
montrer la supériorité de Christ sur les anges, dont le psaume 110…
Dans sa partie centrale, il reprend le psaume 110 et explique le lien entre Christ
et Melchisédech…
Hébreux 5.4 : Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut
Aaron.
5 Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur,
mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui !
Hébreux 5.9 : … après avoir été élevé à la perfection1, est devenu pour tous ceux qui
lui obéissent l’auteur d’un salut éternel…
Hébreux 2.11 : Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un
seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères…
Hébreux 10.10 : C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par
l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes.
1
Il n’est pas devenu parfait comme s’il ne l’était pas déjà dès le commencement. Le mot grec, teleiow,
signifie : avoir fini, accomplir, avoir achevé, parfaitement…
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 248.
4
Le perfectionnement…
Hébreux 10.1 : En effet, la loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non
l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on
offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection.
Hébreux 10.14 : Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours
ceux qui sont sanctifiés.
« Jésus, enfin, comme tout grand-prêtre, est pris d’entre les hommes et, par
l’expérience de la faiblesse et de la tentation, peut compatir avec ceux qu’il
représente. »1
Hébreux 2.17 : … il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il
fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour
faire l’expiation des péchés du peuple…
Hébreux 4.15 : Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir
à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans
commettre de péché.
« Rien ne manque à Jésus-Christ pour qu’il réalise ce dont Aaron était la figure. »2
Hébreux 8.3 : Tout souverain sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et
des sacrifices; d’où il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à présenter.
Jésus devait donc avoir quelque chose à offrir, il s’est offert lui-même en
sacrifice.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 249.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 249.
5
Hébreux 8.5 : … lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon
que Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle : aie soin, lui
fut-il dit, de faire tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne.
On peut aussi remarquer le lien qui existe entre le fait que le corps des animaux
était brûlé « hors du camp » et le fait que Jésus ait souffert « en dehors de la
porte ».
Hébreux 13.11 : Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par
le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.
12 C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a
souffert hors de la porte.
13 Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.
14 Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui
est à venir.
« L’immolation de la victime (pour Jésus, le moment de la Croix) n’est pas le seul acte,
ni même le plus caractéristique, du prêtre. »2
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 249.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 250.
6
On l’a vu, le rôle du prêtre n’est pas d’immoler, mais de présenter le sang dans
le sanctuaire. (Lévitique 1.5)
C’est le sang qui, versé sur l’autel (le propitiatoire), rendait « propice ou
favorable » celui qui avait offert le sacrifice.
Hébreux 9.22 : Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans
effusion de sang il n’y a pas de pardon.
Hébreux 9.12 : … et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le
sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption
éternelle.
Hébreux 8.1 : Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel
souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les
cieux,
2 comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le
Seigneur et non par un homme.
1
SPICQ, cols. 1071s. cf. La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 250.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 250.
7
Hébreux 7.25 C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui
s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
Hébreux 8.4 : S’il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur…
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 251.
8
A) Sacerdoce royal
Ce qui distingue le sacerdoce (prêtrise) de Jésus, c’est qu’il est en même temps
le Messie Davidique (roi).
On pourrait ajouter qu’il existait un réel danger d’unir les deux offices sous l’Ancienne
Alliance.
Seul Jésus-Christ, dans sa perfection peut réunir les deux offices sans risque de
corruption.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 252.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 252.
9
B) Sacerdoce éternel
Hébreux 7.3 : (Melchisédech) qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni
commencement de jours ni fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, -
ce Melchisédech demeure sacrificateur à perpétuité.
Hébreux 7.8 : Et ici, ceux qui perçoivent la dîme sont des hommes mortels; mais là,
c’est celui dont il est attesté qu’il est vivant.
Même si l’Épître aux Hébreux parle de Melchisédech comme de quelqu’un qui est
toujours vivant, il ne faudrait pas conclure qu’il est toujours vivant de façon
charnelle. Rappelons-nous la parole du Seigneur concernant Abraham, Isaac et
Jacob…
Le fait que l’auteur aux Hébreux parle d’un Melchisédech vivant, nous indique le
caractère « spirituelle et éternel » de son sacerdoce versus le caractère
« charnel et temporel » du sacerdoce d’Aaron.
Jésus-Christ n’est pas sacrificateur selon l’ordre d’Aaron, il est sacrificateur selon
l’ordre de Melchisédech.
Christologie 28
Christologie 28 ....................................................................................... 1
Chapitre 5 ............................................................................................. 1
Les trois offices du Christ ....................................................................... 1
III. L’office royal................................................................................ 1
Introduction .................................................................................. 1
Chapitre 5
Les trois offices du Christ
Introduction
Dans tout l’Ancien Testament, « l’office d’onction par excellence, c’est l’office
royal. »1
Le mot « oint » (Messie, la LXX traduit christos)) se retrouve 39 fois dans l’Ancien
Testament.
29 fois sur 39, c’est d’un Messie royal qu’il est question. (75 % du temps). Pas
étonnant que la majorité des juifs attendissent un Messie roi.
Une seule fois, Dieu désigne le roi païen Cyrus comme l’homme qu’il a choisi en
l’appelant « mon oint ».
Ésaïe 44.28 : Je dis de Cyrus : Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté; Il
dira de Jérusalem : qu’elle soit rebâtie ! Et du temple : qu’il soit fondé !
Ésaïe 45.1 : Ainsi parle l’Éternel à son oint, à Cyrus, qu’il tient par la main…
Les 9 autres « oints » sont répartis entre les prophètes et les prêtres…
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 255.
2
Quand la bible parle de « l’oint de YHVH », c’est d’un Messie roi qu’elle parle.
2 Samuel 5.3 : Ainsi tous les anciens d’Israël vinrent auprès du roi à Hébron, et le roi
David fit alliance avec eux à Hébron, devant l’Éternel. Ils oignirent David pour roi sur
Israël.
La période des rois succède à celle des juges et il y a une certaine similitude
entre les deux.
Les juges étaient suscités dans des périodes de détresse pour Israël afin
qu’ils les délivrent de leurs ennemis…
1 Samuel 8.20 :… notre roi nous jugera il marchera à notre tête et conduira nos
guerres.
Quand le pays était en paix, le rôle des rois était de juger le peuple et de faire
régner la justice.
1 Roi 3.9 : Accorde donc à ton serviteur un coeur intelligent pour juger ton peuple,
pour discerner le bien du mal ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si
nombreux ?
2 Samuel 15.6 : Absalom agissait ainsi à l’égard de tous ceux d’Israël, qui se rendaient
vers le roi pour demander justice.
1
K.H. RENGSTORF, « Jesus-Christ/Christos », NIDNTT II, p. 336. Cf. La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri
Blocher, 2002, P. 255.
3
Les juges (ceux qui entendent les causes devant les tribunaux) portent déjà
le nom de « dieux » (élohïm), « parce qu’ils représentent Dieu, qu’ils
mettent en œuvre une prérogative (don, avantage particulier, privilège dû à
une fonction, à un état)1 divine reçue pas délégation. »2
Deutéronome 1.16 : Je donnai, dans le même temps, cet ordre à vos juges : écoutez
vos frères, et jugez selon la justice les différends de chacun avec son frère ou avec
l’étranger.
17 Vous n’aurez point égard à l’apparence des personnes dans vos jugements; vous
écouterez le petit comme le grand; vous ne craindrez aucun homme, car c’est Dieu qui
rend la justice…
Romains 13.1 : Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a
point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées
de Dieu.
Exode 21.6 : alors son maître le conduira devant Dieu, et le fera approcher de la porte
ou du poteau, et son maître lui percera l’oreille avec un poinçon, et l’esclave sera pour
toujours à son service.
Vous vous souviendrez que Jésus l’a cité lorsqu’il se disait fils de Dieu…
Psaumes 82.1 : Psaume d’Asaph. Dieu se tient dans l’assemblée de Dieu; Il juge au
milieu des dieux.
2 Jusques à quand jugerez-vous avec iniquité, et aurez-vous égard à la personne des
méchants ? Pause.
3 Rendez justice au faible et à l’orphelin, fait droit au malheureux et au pauvre,
4 Sauvez le misérable et l’indigent, délivrez-les de la main des méchants.
5 Ils n’ont ni savoir ni intelligence, ils marchent dans les ténèbres; tous les fondements
de la terre sont ébranlés.
6 J’avais dit : vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut
1
Définition tirée du dictionnaire « antidote », Druide informatique, 2004.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 255.
4
2 Samuel 5.2 : Autrefois déjà, lorsque Saül était notre roi, c’était toi qui conduisais et
qui ramenais Israël. L’Éternel t’a dit : tu paîtras mon peuple d’Israël, et tu seras le
chef d’Israël.
Psaumes 78.71 : Il le prit derrière les brebis qui allaitent, pour lui faire paître Jacob,
son peuple, et Israël, son héritage.
Psaumes 80.1 : … Prête l’oreille, berger d’Israël, Toi qui conduis Joseph comme un
troupeau ! Parais dans ta splendeur, Toi qui es assis sur les chérubins !
Nombres 23.21 : … L’Éternel, son Dieu, est avec lui, Il est son roi, l’objet de son
allégresse.
2 Samuel 7.14 : Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils…
Malgré sa position, le roi n’est pas au dessus des lois, il doit plutôt faire respecter la
loi.
L’histoire de Naboth (et de sa vigne) (1 Rois 21) et celle de Urie le Hittite (époux de
Bath-Shéba) (2 Samuel 11), nous montrent bien que le roi pèche s’il désobéit à la
loi.
Deutéronome 17.14 : Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te
donne, lorsque tu le posséderas, que tu y auras établi ta demeure, et que tu diras : Je
veux mettre un roi sur moi, comme toutes les nations qui m’entourent,
15 tu mettras sur toi un roi que choisira l’Éternel, ton Dieu, tu prendras un roi du
milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger, qui ne soit pas ton frère.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 255.
5
Et même bien avant, lorsque Jacob bénit ses enfants avant de mourir.
Le problème d’Israël, c’est qu’il avait des motifs impurs pour vouloir un roi.
1 Samuel 8.7 : L’Éternel dit à Samuel : écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te
dira; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne
règne plus sur eux.
Pourtant, les psaumes royaux évoquent un roi « Messie » bien avant l’exil.
Psaumes 2.2 : Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils
avec eux contre l’Éternel et contre son oint ?
Psaumes 45.6 : (45-7) Ton trône, ô Dieu, est à toujours; le sceptre de ton règne est un
sceptre d’équité.
7 (45-8) Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté : c’est pourquoi, ô Dieu, ton
Dieu t’a oint d’une huile de joie, par privilège sur tes collègues.
Les mêmes critiques estiment que ces textes parlaient des rois alors sur le
trône, sans que les auditeurs ne comprennent qu’il s’agit de psaumes
messianiques.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 256.
6
Le Nouveau Testament nous parle plutôt d’un David qui connaissait très bien la
promesse « messianique » que Dieu lui avait faite…
Actes 2.30 : Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec
serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône,
31 c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait
pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption. (En
référence au psaume 16.)
Pierre nous dit que c’est avec la pensée de ce que Dieu lui a promis, (… il
savait…) que David a prophétisé.
Les promesses messianiques ne datent pas de l’époque des rois. Dès la genèse, le
Messie était annoncé.
Nombres 24.17 : Je le vois, mais non maintenant, je le contemple, mais non de près.
Un astre sort de Jacob, un sceptre s’élève d’Israël.
La promesse engendre l’espérance. On peut croire que de tout temps, même avant
la fondation d’Israël, ceux qui ont cru en la promesse ont espéré son avènement.
1
Christologie 29
Christologie 29 ....................................................................................... 1
Chapitre 5 ............................................................................................. 1
Les trois offices du Christ ....................................................................... 1
III. L’office royal................................................................................ 1
Le Christ Jésus, Roi et Seigneur ........................................................... 1
A) L’attribution de l’office royal à Jésus .............................................. 1
B) Les droits de Jésus d’accéder à la royauté ........................................ 4
C) Caractères de la royauté de Jésus .................................................. 6
Chapitre 5
Les trois offices du Christ
Nous sommes tous prêts à admettre que Christ est Roi, mais comment cela se fait-il ?
Pendant son ministère terrestre, Jésus a été plutôt discret sur « sa » royauté.
Jean 6.15 : Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira
de nouveau sur la montagne, lui seul.
Luc 1.32 : Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David, son père.
2
« Les foules l’ont devinée très tôt, malgré les déformations de leur optique, et
ont salué en Jésus le Fils de David attendu. »1
Matthieu 9.27 : Étant parti de là, Jésus fut suivi par deux aveugles, qui criaient : aie
pitié de nous, Fils de David !
Matthieu 12.23 : Toute la foule étonnée disait : N’est-ce point là le Fils de David ?
Matthieu 15.22 : Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria :
Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David !
Matthieu 16.28 : Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne
mourront point, qu’ils n’aient vu le Fils de l’homme venir dans son règne.
Jean 1.49 : Nathanaël répondit et lui dit : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi
d’Israël.
50 Jésus lui répondit : parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu crois; tu
verras de plus grandes choses que celles-ci.
Pendant la cène, il dit aux disciples qu’il « dispose du royaume comme il veut.
Luc 22.28 : Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves;
29 c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a
disposé en ma faveur,
30 afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez
assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 258.
3
Luc 23.2 : (devant Pilate) Ils se mirent à l’accuser, disant : Nous avons trouvé cet
homme excitant notre nation à la révolte, empêchant de payer le tribut à César, et se
disant lui-même Christ, roi.
Jean 19.19 : Pilate fit une inscription, qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi
conçue : Jésus de Nazareth, roi des Juifs.
Matthieu 27.42 : Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même ! S’il est roi
d’Israël, qu’il descende de la croix, et nous croirons en lui.
Actes 2.36 : Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait
Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
Avant son ascension, Jésus déclare lui-même qu’il a reçu toute autorité.
Matthieu 28.18 : Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi : tout pouvoir m’a été donné
dans le ciel et sur la terre.
Plus tard, les Juifs accuseront les chrétiens d’avoir Jésus pour roi.
Actes 17.7 : Ils (les chrétiens) agissent tous contre les édits de César, disant qu’il y a
un autre roi, Jésus.
Les Épîtres nous parlent aussi du royaume dont Jésus est le roi.
Éphésiens 5.5 : Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c’est-à-
dire, idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu.
2 Timothée 4.1 : Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui doit juger les
vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume…
2 Pierre 1.11 : C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre
Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée.<
4
Apocalypse 17.14 : Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce
qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les
fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi.
Ne devient pas roi qui veut ! Jésus ne s’est pas déclaré roi sans démontrer qu’il en avait
le droit.
Luc 1.32 : Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David, son père.
Romains 1.3 : … et qui concerne son Fils né de la postérité de David, selon la chair…
Philippiens 2.8 : il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même
jusqu’à la mort de la croix.
9 C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-
dessus de tout nom…
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 260.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 260.
5
Apocalypse 5.12 : Ils disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé est digne de
recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la
louange.
Apocalypse 3.21 : Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme
moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
Luc 23.42 : Et il (le brigand) dit à Jésus : souviens-toi de moi, quand tu viendras dans
ton règne.
Luc 23.43 : Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi
dans le paradis.
Colossiens 1.20 : il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la
terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.
Colossiens 2.14 : il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui
subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix;
15 il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en
spectacle, en triomphant d’elles par la croix.
Hébreux 2.8 : … En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui ne
lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui
soient soumises.
« La royauté de Jésus est conforme sur bien des points à l’attente d’Israël.1 »
Psaumes 2.9 : Tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un
potier.
Apocalypse 12.5 : Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge
de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.
Zacharie 9.9 : Voici, ton roi vient à toi; Il est juste et victorieux, Il est humble et
monté sur un âne, sur un âne, le petit d’une ânesse.
Zacharie 4.9 : Les mains de Zorobabel ont fondé cette maison, et ses mains
l’achèveront; et tu sauras que l’Éternel des armées m’a envoyé vers vous…
Zacharie 6.12 : Tu lui diras : ainsi parle l’Éternel des armées : Voici, un homme, dont
le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Éternel.
13 Il bâtira le temple de l’Éternel; il portera les insignes de la majesté; il s’assiéra et
dominera sur son trône, il sera sacrificateur sur son trône, et une parfaite union
régnera entre l’un et l’autre.
Jean 2.19 : Jésus leur répondit : détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 261.
7
Daniel 7.14 : … Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et
son règne ne sera jamais détruit.
Luc 1.33 : Il (Jésus) régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura
point de fin.
Même si son royaume n’est pas de ce monde, le fait qu’il a « tout pouvoir » lui
donne aussi autorité sur notre monde !
Et même si nos yeux ne voient pas toujours le règne de notre Dieu, nous pouvons
affirmer avec l’apôtre Paul comme preuve de sa toute-puissance.
Romains 8.28 : Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux
qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
Oui, Il règne !
1
Christologie 30
Christologie 30 ....................................................................................... 1
Chapitre 5 ............................................................................................. 1
Les trois offices du Christ ....................................................................... 1
IV. Réflexion : les trois offices ensembles .................................................. 1
1. Déséquilibres repérables dans l’histoire .............................................. 1
2. Disposition différenciée et compénétration .......................................... 3
3. Notre assimilation au Christ ............................................................ 5
Chapitre 5
Les trois offices du Christ
« … L’accent unilatéral sur un office, l’oubli d’un autre, détruit l’harmonie et altère
ce qu’on en retient. »1
Une trop grande emphase sur l’office prophétique (parole), et on tombe dans le
moralisme ou le rationalisme.
Une trop grande emphase sur l’office sacerdotal (prêtrise), nous fait basculer
dans le piétisme et le mysticisme.
Une trop grande emphase sur l’office royal (royaume), nous entraîne dans
l’utopie (vision politique et sociale idéale, très éloignée de la réalité.2) ou
l’erreur apocalyptique.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 267.
2
Définitions tirées du logiciel « Antidote » de Druide informatique.
2
Un bon exemple est le libéralisme : ils ont isolé l’office prophétique, de sorte que
Jésus n’est qu’un prophète sans plus.
La royauté de Christ sur le monde présent est souvent délaissée au profit de son
règne futur, puisque l’office royal est moins important.
« Le Roi s’impose par Sa Majesté aux rebelles »4, rendant ainsi l’office
sacerdotal presque inutile.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 268.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 268.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 268.
4
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 268.
5
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 268.
3
Les trois offices sont-ils semblables à trois facettes d’un même ministère ?
Un peu comme pour la trinité (les trois personnes en Dieu), on pourrait dire que les
trois offices sont différents les uns des autres et en même temps liés les uns aux autres.
« Le sacerdoce et la royauté nous semblent plus proches l’un de l’autre que l’office
prophétique. »1
L’image de l’Agneau employé par Jean combine à la fois les symboles royaux et
sacerdotaux. (L’Agneau est royal dans l’apocalyptique juive et c’est l’Agneau qui
est sacrifié)
Jean 6.63 : C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai
dites sont esprit et vie.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 269.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 269.
4
Prenons le thème de la sagesse par exemple : Jésus Christ est la sagesse en personne.
Proverbe 1.23 : Tournez-vous pour écouter mes réprimandes ! Voici, je répandrai sur
vous mon esprit, Je vous ferai connaître mes paroles…
La sagesse a aussi des affinités avec la royauté, Salomon étant le sage par
excellence.
Nous ne voyons pas de textes qui associent le sacrifice et la sagesse, mais nous
pouvons considérer ceci :
Deutéronome 4.6 : Vous les observerez et vous les mettrez en pratique; car ce sera là
votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de
toutes ces lois et qui diront : cette grande nation est un peuple absolument sage et
intelligent !
1 Corinthiens 1.23 : nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et
folie pour les païens,
24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs
que Grecs.
On voit donc dans le thème de la sagesse, les trois offices y être représentés.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 270.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 270.
3
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 270.
5
Sans vouloir imposer ce dernier point de vue, il est néanmoins possible de faire un lien
entre les trois offices et la trinité.
La royauté au Père.
Dans la trinité, c’est le Père qui est l’autorité suprême, Christ lui est
soumis.
Le sacerdoce au Fils.
Jean 3.34 : car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui
donne pas l’Esprit avec mesure.
Ne perdons cependant pas de vue que le Fils, Jésus, a accompli les trois offices
parfaitement et que toute analogie a ces limites.
1
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 270.
2
La doctrine du Christ, EDIFAC, Henri Blocher, 2002, P. 271.
1
Annexe 1
I. Les découvertes
• Manuscrits (mss)
• Entre 1947 et 1956 – près de 300 grottes ont été explorées, dont les onze
"cachettes à manuscrits".
• Samuel (4 mss);
• Au IIIe siècle av. J.-C., une communauté juive s'établit dans le désert de
Juda. Trois siècles d'existence.
• Les habitants de Qumrân ont caché les manuscrits dans des cruches
allongées en terre cuite, à l'intérieur desquelles ils glissaient les
rouleaux enveloppés d'une toile de lin imprégnée de bitume et de cire,
selon un vieux mode de conservation (Jérémie 32:14).
Plus de 1000 ans plus vieux que les manuscrits de l'A.T. connus
avant : ceux du IXe ou du Xe siècle : un manuscrit de la
synagogue caraïte du Caire (895), et le Codex Babylonicus
Petropolitanus (916). On connaît bien le travail des Massorètes
de cette époque.
• Les copistes ont transcrit les mêmes mots dans le même ordre avec les
mêmes sens
b. Les faits : Le livre d'Ésaïe est écrit sur un seul manuscrit sans
aucune indication qu'il s'agissait de trois livres distincts écrits à
trois époques par trois auteurs.
1. Les découvertes
2. Quelques hypothèses
3. Les faits
IV. Ressources
D’après certains écrivains, une erreur d’une seule lettre rendait le ms.
inutilisable.
Ceux-ci (des points ou de petits traits), furent placés dans les consonnes,
ou sous les consonnes, de manière à préserver l’intégrité du texte
consonnal traditionnel.
1
Online Bible, le Nouveau Dictionnaire Biblique
1
Annexe 2
La Bible hébraïque (TaNaK) (prononcer TaNaR)
La Torah (la Loi) Les Nebi'îmou (les Prophètes) Les Ketûbîmou (les Écrits)
Beréshit (Genèse) Les prophètes antérieurs Les trois livres poétiques
Shemôt (Exode) Josué Psaumes
Wayyiqra' (Lévitique) Juges Job
Bamidbar (Nombres) Samuel Proverbes
Debarîm (Deutéronome) Rois
Les cinq megillôt (rouleaux)
Les prophètes postérieurs Ruth
Isaïe Cantique des Cantiques
Jérémie Qohelet (Ecclésiaste)
Ezéchiel Lamentations
Esther
Les douze petits prophètes Daniel
Osée Esdras-Néhémie
Joël Les Actes des Jours
Amos (Chroniques)
Abdias
Jonas
Michée
Nahum
Habaquq
Sophonie
Aggée
Zacharie
Malachie
1
Annexe 3
À la découverte des pères de l'Église...
Petite chronologie des Pères1
" Lettre de Barnabé Écrit anonyme de la fin du 1er siècle ou du début du 2e siècle.
né v. 70-80 -
mort entre Polycarpe Lettre de Polycarpe de Smyrne aux Philippiens
155 et 170
Dates Pères apologistes Commentaires
" Méliton de Sardes surtout pour son Homélie pascale retrouvée il y a une
cinquantaine d'années.
1
http://peresdeleglise.free.fr/chronologie.htm#note2
2
Début de la
Fin 2e
littérature Commentaires
siècle-3e
chrétienne en
siècle
langue latine(1)
? - ? : 2e-3e Apologie : L'Octavius
Minucius Felix
siècles
Apologie : L'Apologeticum, mais aussi très nombreuses
oeuvres : sur le baptême, commentaire du Notre-Père...,
v. 155-220 Tertullien
également : Contre Marcion. Moraliste rigoriste. Il a posé les
fondements de la théologie trinitaire.
v. 200-258 Cyprien de Carthage (2). Parmi ses oeuvres : L'unité de l'Église catholique, Sur le
Notre-Père, lettres...
3
315 - 367 Hilaire de Poitiers Matthieu, un traité sur la Trinité, en douze volumes :
synthèse théologique qui ouvre la voie aux écrits ultérieurs
d'Augustin.
4
Encore quelques
4e - 5e très grands Pères Commentaires
siècles orientaux de langue
grecque
Surnommé "Chrysostome", c'est-à-dire "bouche d'or", en raison
de son talent oratoire, Jean est né à Antioche, où il fut prêtre
après une brève expérience monastique. L'évêque Flavien lui
confie la charge de prédicateur. Sa prédication est imprégnée
de méditations bibliques et Jean s'adresse au peuple par des
exhortations pressantes à la vie chrétienne. Sa renommée est
tellement grande qu'il est intronisé à Constantinople sur le
siège épiscopal qui avait été celui de Grégoire de Nazianze.
En conflit avec une partie du clergé et de la cour du fait de
345-407 Jean Chrysostome ses discours sans compromission, Jean doit affronter des
crises violentes qui se terminent par son exil en Arménie.
C'est là qu'il mourut des suites des très grandes épreuves qu'il
avait connues, ainsi que des mauvais traitements subis. Il
laisse une oeuvre exceptionnelle avec notamment de très
nombreuses homélies (sur la première et la seconde lettre
aux Corinthiens, sur les Actes des Apôtres, sur l'Évangile de
Jean, sur l'Évangile de Matthieu, etc.) et des Catéchèses
baptismales d'une très grande importance, pour ne citer que
quelques-unes parmi ses oeuvres majeures.
5e au 8e
siècle : Commentaires
Orient et
Occident
7e siècle Commentaires
(1) : Jusqu'à ces Pères (africains d'origine), toute la littérature chrétienne (même à Rome, cf.
Hippolyte), toute la vie de l'Église, se déroulent en langue grecque.
(2) : On appelle "lapsi" ceux qui, par peur du martyre, ont renié leur foi. Au 3e siècle le débat fut
vif dans l'Église pour savoir s'il convenait, après pénitence, de les réintégrer dans la communion
ecclésiale.
8 octobre 451
Ce concile va traiter de querelles théologiques très subtiles, mais qui auront des
conséquences importantes pour les peuples d'Orient.
Cette doctrine va donner naissance à l'église syrienne orientale. Elle sera très
active en Orient et jusqu'en Mongolie et en Chine. Des communautés
nestoriennes subsistent en Irak comme en Inde.
1
http://www.herodote.net/histoire10081.htm
– Le monophysisme, doctrine inspirée par le moine Eutychès, ne veut voir dans
le Christ que la nature divine.
Cette doctrine séduit les chrétiens coptes d'Égypte ainsi que les chrétiens
d'Arménie et certaines communautés du Proche-Orient. Aujourd'hui encore, elle
a cours dans l'Église copte d'Éthiopie et l'Église syrienne de l'Inde.
Querelles de préséance
Au concile de Chalcédoine, les évêques orientaux complètent leur travail en
mettant à égalité le patriarcat de Constantinople et le siège papal de Rome :
«Les pères en effet ont accordé avec raison au siège de l'ancienne Rome la
préséance, parce que cette ville était la ville impériale; mus par ce même motif,
les cent cinquante évêques aimés de Dieu ont accordé la même préséance au
très Saint-Siège de la nouvelle Rome [Constantinople], pensant que la ville
honorée de la présence de l'empereur et du sénat et jouissant des mêmes
privilèges civils que Rome, l'ancienne ville impériale, devait aussi avoir le même
rang supérieur qu'elle dans les affaires d'Église, tout en étant la seconde après
elle; en sorte que les métropolitains des diocèses du Pont, de l'Asie
(proconsulaire) et de la Thrace, et eux seuls, ainsi que les évêques des parties
de ces diocèses occupés par les barbares, seront sacrés par le Saint-Siège de
l'Église de Constantinople».
Le pape Léon 1er s'empresse de rejeter ce 28e et dernier canon des conclusions
du concile («Vœu pour la primauté du siège de Constantinople»). La rupture
entre l'orthodoxie et le catholicisme romain est déjà dans l'air.
Annexe 5
http://perso.wanadoo.fr/herodote/histoire05200.htm
20 mai 325
Arius professe que Jésus, fils de Dieu, est subordonné à son créateur, de même
que le Saint Esprit.
Il met ainsi en cause l'un des fondements de la religion chrétienne, à savoir l'union
de trois personnes en une seule au sein de la Trinité: le Père, le Fils et le Saint
Esprit.
L'évêque d'Alexandrie, Athanase, s'élève contre Arius en rappelant que le Fils est
l'égal du Père et partage avec lui et le Saint Esprit l'essence divine.
Arius est excommunié par l'évêque mais n'en continue pas moins sa prédication.
Dans son palais de Nicomédie, sur les bords du Bosphore, l'empereur Constantin
1er craint un schisme au sein de la nouvelle religion dominante qui mettrait à mal
l'unité de l'empire.
Pour l'éviter, il convoque un concile (d'un mot grec qui signifie réunion) à Nicée. La
ville est située sur la façade orientale du Bosphore, à 50 km de Bursa et non loin
de la résidence impériale. Elle s'appelle aujourd'hui Iznik).
L'empereur met la poste impériale à la disposition des chefs élus de toutes les
communautés chrétiennes, les évêques.
2
Avec ce premier concile œcuménique ou universel (d'un mot grec qui désigne
l'ensemble des terres habitées), l'Église commence à se doter d'une organisation
centralisée fondée sur une stricte hiérarchie du clergé.
Dans les trois premiers siècles de son existence et jusqu'au concile de Nicée, l'Église n'a
pas de clergé institutionnel ni d'organisation centralisée. Dans les villes, chaque
communauté se donne un évêque (du mot grec episkopos qui signifie surveillant). Si
l'élu est marié, il conserve sa femme mais vit avec elle «comme avec une sœur».
A mesure que la communauté s'élargit, l'évêque désigne des personnes pour le seconder
auprès des fidèles les plus éloignés. Il choisit ces personnes parmi des chrétiens âgés et
réputés pour leur capacité à commenter les textes sacrés. Les impétrants sont désignés
par le mot grec presbuteros qui signifie vieillard et donnera en français le mot prêtre.
Affermissement du dogme
À partir du 20 mai 325, le concile de Nicée réunit plus de 220 évêques de toute la
chrétienté. Il donne lieu à des affrontements de très haute tenue philosophique
entre Orientaux (Grecs) et Occidentaux (Latins).
Les partisans d'Arius considèrent qu'il ne peut y avoir d'équivalence entre Dieu le
Père et son Fils Jésus-Christ.
3
Jésus-Christ apparaît à leurs yeux comme un relais existant de toute origine entre
Dieu et l'humanité. C'est une explication philosophique assez rationnelle de
l'Évangile, qui plaît aux théologiens de culture grecque.
Comme les Romains forment la majorité au concile, c'est à eux que l'empereur
accorde la victoire. Il ordonne l'exil d'Arius en Illyrie (d'où il le fera revenir dix ans
plus tard!).
Les Francs de Clovis sont les seuls Barbares qui ont le bon goût de se rallier au
catholicisme. Tardivement christianisés, ils passent directement du paganisme au
catholicisme avec le baptême de leur chef à Reims.
Le Credo
La liturgie catholique conserve le souvenir des luttes entre théologiens. Les fidèles ont
accès indifféremment à deux Credo («Je crois»), qui sont les résumés de leur foi.
Le premier, le plus ancien, est appelé Symbole des Apôtres. Il laisse planer une
équivoque (un doute) sur la nature du Fils de Dieu:
Le second, appelé Symbole de Nicée, est plus explicite. Il souligne à l'envi la nature
consubstantielle du Père et de Fils:
Dans sa version catholique, il précise qu'il «procède du Père et du Fils» et non «du
Père par le Fils». Cet ajout, le Filioque, peu apprécié des évêques d'Orient,
figurera bien plus tard parmi les griefs qui entraîneront la rupture entre l'Église
catholique romaine et le patriarcat orthodoxe de Constantinople!
© droits réservés
1
Annexe 6
Confession de foi
LA BIBLE
Nous croyons que la Bible est la Parole de Dieu complète; que les soixante-six (66)
livres, tels qu'ils ont été écrits à l'origine, comprenant l'Ancien et le Nouveau
Testament, furent inspirés verbalement par l'Esprit de Dieu et furent entièrement
libres d'erreurs; que la Bible est l'autorité finale en toute matière de foi et de pratique,
et la vraie base d'unité chrétienne.
DIEU
Nous croyons en un Dieu, Créateur de toutes choses, Saint, Souverain, Éternel, existant
en trois personnes égales : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
CHRIST
Nous croyons à la divinité et à l'humanité absolues de Jésus-Christ dans son être même,
à son existence éternelle avec le Père dans la gloire avant son incarnation, à sa
naissance miraculeuse d'une vierge, sa vie sans péché, sa mort expiatoire, sa
résurrection corporelle, son ascension triomphale, son ministère de médiateur et son
retour personnel.
LE SAINT-ESPRIT
Nous croyons que le Saint-Esprit est une personne, absolument divine dans son être
même et qu'Il convainc de péché, de justice et de jugement; qu'Il régénère, sanctifie,
illumine et réconforte ceux qui croient en Jésus-Christ.
SATAN
Nous croyons que Satan existe comme personnalité mauvaise, qu'il est à l'origine du
péché, le suprême ennemi de Dieu et de l'homme.
2
L'HOMME
Nous croyons que l'homme a été divinement créé à l'image de Dieu; qu'il a péché,
devenant coupable devant Dieu, d'où sa dépravation totale par laquelle il encourt la
mort physique et spirituelle.
LE SALUT
Nous croyons que le salut vient de la grâce de Dieu, que par le décret du Père, Christ a
souffert volontairement une mort sanglante, expiatoire et propitiatoire à notre place
et que la justification est par la foi seule dans le tout-suffisant sacrifice et la
résurrection du Seigneur Jésus-Christ et que tous ceux qui sont nés de l'Esprit de Dieu
seront divinement gardés et finalement rendus parfaits à l'image du Seigneur.
CHOSES FUTURES
Nous croyons au retour personnel, corporel et glorieux du Seigneur Jésus-Christ, en la
résurrection des justes et des injustes, en la félicité éternelle des rachetés, au
jugement et à la punition consciente et éternelle des méchants.
L'EGLISE LOCALE
Nous croyons que l'église est une compagnie de croyants immergés, appelés hors du
monde, mis à part pour le Seigneur Jésus. Volontairement associée pour le ministère de
la Parole, l'édification mutuelle de ses membres, la propagation de la foi et la
célébration des symboles. Nous croyons qu'elle est un corps souverain, indépendant,
mettant en valeur les propres dons, préceptes et privilèges qui lui ont été divinement
accordés, selon la Parole de Dieu, sous la seigneurie de Christ, le grand Chef de l'Église.
Nous croyons que ses serviteurs responsables sont les pasteurs (anciens, surveillants) et
les diacres.
LES SYMBOLES
Nous croyons qu'il y a deux (2) symboles seulement pour l'église, observés
régulièrement dans le Nouveau Testament dans l'ordre suivant:
L'ÉGLISE ET L'ÉTAT
Nous croyons à l'entière séparation de l'église et de l'état.
LIBERTÉ RELIGIEUSE
Nous croyons à la liberté religieuse; que chaque homme a le droit de pratiquer et de
propager ses croyances.
LE JOUR DU SEIGNEUR
Nous croyons que le premier jour de la semaine est le jour du Seigneur et, qu'en un
sens spécial, il est le jour divinement établi pour l'adoration et les devoirs spirituels.
GOUVERNEMENT CIVIL
Nous croyons que le gouvernement civil est divinement établi dans l'intérêt et pour le
bon ordre de la société; qu'on doit prier pour les magistrats, les honorer
consciencieusement et leur obéir, excepté, toutefois, dans les choses opposées à la
volonté de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le Seul Maître de la conscience et le
Prince des rois de la terre.
Tableau 1
Unité
Foi de Nicée
et de Chalcédoine
Nestorianisme Monothélisme
Adoptianisme Apollinarisme
Ébionisme Docétisme
Humanité Divinité