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CONTRIBUTION AUX CAHIERS D’ESPERANCES
Première Partie : Nous nous indignons
Cette partie a pour objectif de poser le constat partagé de la
manière la plus objective et synthétique possible.
Notre indignation :
- Indignons-nous sur la notion d'intérêt même, qui est l’ADN du système, qui est l'élément
du systeme qui le perverti.
La création monétaire est l’acte de créer une unité de compte, de mesure, de
thésaurisation et d'échanges ex-nihilo. Dès sa création, elle est soumise à l'intérêt (ce qui
était pourtant refusé par Aristote et les principales religions). L'intérêt pourrait à la limite
être acceptable s’il était payé au service de l'intérêt général.
Aujourd’hui, l'accaparement par le privé (Banques, finance internationale, particuliers, … )
de cet intérêt est "injuste".
Il est nécessaire de se poser la question si d'un point de vue "écologique", l'intérêt n'est-il
pas destructeur ?
L'intérêt composé engendre une courbe exponentielle. Poser la question du poids
grandissant de la dette dans les budgets publics.
- Indignons-nous sur l’absence de transparence concernant " l'état réel " de la situation:
une nouvelle étape de la crise financière est proche et il faut le dire à tous.
La banqueroute du dollar est en train de se préparer. L'hyperinflation guette (cf baisse
envisagée de la notation de la dette américaine).
- Indignons-nous sur le manque d’information : à qui appartient l'argent ?
Les banques le créent virtuellement, pour autant leur appartient-il? contre la création d'une
ligne de crédit peuvent exiger un remboursement même en biens réels.
Indignons nous sur l'absence de culture générale et de connaissances par la grande
majorité de gens sur le processus de la création monétaire et de l'argent : qui aujourd'hui a
le droit de créer de la monnaie, de l'argent ? Ces connaissances devraient être
enseignées par le système scolaire ou autre.Et poutant l' enseignement des SES est
réduit ou supprimé.
- Indignons nous devant l’abondance pour quelques uns et la pénurie pour la grande
majorité : indignation face à l'abondance d'argent pour certains déconnectés de la réalité
(les flux réels ne représentent pas plus de 3% des flux globaux, le reste n’étant que
spéculation) et de l’absence de projets reliants, ce qui génère des "guerres économiques"
entre les pays, de la maltraitance entre humains et entre les organisations.
- Indignons nous sur les monnaies consuméristes à seule fin capitalistiques qui
engendrent des inégalites croissantes et l’épuisement des ressources de la planète, tandis
que le mythe de la croissance illimitée prévaut encore puisque le bien-être se mesure au
bien avoir-beaucoup-dépensé de type Produit Intérieur Brut, installant des inégalités
croissantes.
- Indignons nous sur la privation d'un droit régalien, qui est de créer la monnaie.
Aujourd'hui abandonné aux banques centrales et privées : un Etat paye un intérêt pour
répondre à ses besoins, dès la première unité. Sans pouvoir sur la création et contrôle de
la monnaie, 'y a-t-il encore pouvoir politique ?
- Indignons nous sur les exclus bancaires (en France cela concerne 6 millions de
personnes selon le rapport "Endettement et surendettement des ménages", présenté par
J.C. Le Duigou au Conseil économique et social en 2000)
Chapeau ou titre Indignation :
« Il est temps de déterminer où nous voulons aller et concevoir un système
monétaire pour nous y emmener» Bernard Lietaer. Il est temps de Fair(e) et de le
faire savoir.
CONTRIBUTION AUX CAHIERS D’ESPERANCES
Deuxième partie : nous faisons la
preuve, nous proposons
Présentation de l’initiative (Pourquoi et Quoi ?)
1. Dans le monde
Toujours selon Alternatives Economiques, « depuis une dizaine d'années, les monnaies
locales réapparaissent en Europe, en Asie et en Amérique. Avec une pluralité d'objectifs :
favoriser une économie et une production régionale, rendre plus visibles des secteurs
d'activité (agriculture bio, commerce équitable, coopératives, etc). Les nouvelles monnaies
locales, celles qui réussissent, proviennent d'initiatives citoyennes. »
« Depuis les années 1980, se sont développés dans le monde des dispositifs locaux
d’échange basés sur la mise en oeuvre de monnaies spécifiques. On ne dispose que
d’estimations discutables sur leur étendue, et leur diversité est méconnue ; mais il semble
que 4000 à 5000 dispositifs de ce type existent aujourd’hui dans plus de 50 pays, autour
d’un nombre de plus en plus important de modèles : LETS, banques de temps, réseaux de
trueque sur le modèle argentin, monnaies Hour sur le modèle d’Ithaca, monnaies de type
Regio sur le modèle allemand, monnaies et banques communautaires sur le modèle de
Fortaleza, monnaie à projets multiples comme la monnaie SOL en France, monnaies
locales de « villes en transition », systèmes de type RES, etc. Cette vague de monnaies
est inédite à l’échelle mondiale depuis les débuts de l’industrialisation au tournant du XIXe
siècle. Ces dispositifs sont qualifiés de « monnaies sociales », « monnaies
complémentaires », « monnaies communautaires », « monnaies locales » ou encore «
monnaies libres ». Ces diverses dénominations ne renvoient pas exactement aux mêmes
objectifs ni aux mêmes réalités. Jusqu’ici, ces dispositifs n’ont généralement pas franchi
deux frontières : celle de la soumission à de purs objectifs politiques, et celle de
l’intégration dans la logique lucrative d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprises. »
(extrait du colloque de Lyon CC-CONF février 2011 : http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?
article1588)
A lire aussi : le document de Jérôme Blanc Extrait de Exclusion et liens financiers :
Monnaies sociales, rapport 2005-2006, Paris, Economica.(voir document
BlancIntroGRappex.pdf)
Ainsi, nous présentons ici plusieurs initiatives ayant chacune leurs propres
caractéristiques liées au contexte de mise en place :
- Le Palmas émis par la Banque Palmas à Fortaleza (Brésil) : monnaie locale imprimée, à
parité sur le Real, avec un couplage microcrédit-monnaie sociale, car rare dans les
dispositifs de monnaie locale. Ce projet, démarré entièrement par une association de
quartier, a été le premier mis en place au Brésil, en 1998, et est considéré aujourd’hui
comme une réussite dans la lutte contre l’exclusion et la pauvreté.
- Les systèmes Accorderie (Canada/Québéc): « En opération depuis 2002, L’Accorderie
de Québec a été fondée par la Caisse d’économie solidaire Desjardins et la Fondation St-
Roch de Québec. Ces deux organismes souhaitaient répondre aux besoins des personnes
en situation de pauvreté ou d’exclusion sociale tout en favorisant l’organisation de
nouvelles formes de solidarité.
L’Accorderie de Québec a donc mis en place un système d’échange de services, ainsi que
deux activités collectives d’échange, soit un service d’achat regroupé de nourriture et un
projet de crédit solidaire afin d’accorder de petits prêts à ses membres n’ayant pas accès
au crédit. » (extrait du site : http://www.accorderie.ca/)
« L’Accorderie, c’est à la fois un système d’échange de services basé sur le temps, un
dispositif de crédit solidaire et un groupement d’achat. Ce dispositif a pour vocation de
tisser des liens dans la communauté et de permettre aux personnes à faibles revenus
d’améliorer leurs conditions socioéconomiques en favorisant l’organisation de nouvelles
formes de solidarité (…) Un Système d’échange à trois niveaux : individuel (type
LETS/SEL), un niveau d’échange collectif (groupement d’achat et crédit solidaire), et un
niveau d’échange associatif. (NDLR : voir le détail dans l’article en ligne)
Avec plus de 1 000 « Accordeurs » et 700 services proposés, on ne peut que constater la
réussite du dispositif de l’Accorderie et l’engouement qu’il suscite au vu de la croissance
rapide du nombre de ses membres. Un des facteurs de ce succès consiste dans sa
capacité à combiner intégration sociale et échange de services ainsi qu’une vie «
associative » très forte, favorisant sentiment communautaire et échanges. La stratégie de
développement de l’Accorderie, axée sur l’essaimage de son modèle, a induit la création
d’un réseau composé actuellement de trois Accorderies, celle de Québec (l’originelle),
celle des Trois-Rivières et celle de Montréal. » (extrait d’un article d’Alpes Solidaires, écrit
par Marie Fare, doctorante)
Voir aussi le document comparant Accorderies/SEL et LETS rédigé par Marie Fare,
doctorante à l’Université Lyon II (document : Art Accorderie-Eco et solidarité V2.pdf)
- Le Berkshare (USA)
Dans le Massachussets, les Berkshares offrent 10 % de discount à leurs détenteurs dans
les
commerces acceptant la monnaie. Avec 2 millions de billets en circulation, 350
commerces
et cinq banques participantes, celle-ci est la plus importante monnaie locale au monde.
Des comptes bancaires en Berkshare, des distributeurs de billets distribuant des
Berkshare, des prêts en Berkshare devraient bientôt débarquer !
- Le Chiemgauer
En Allemagne, le Chiemgauer de Bavière, est la plus populaire de ces monnaies dont la
vocation n’est pas de remplacer l’euro, mais d’encourager le commerce régional tout en
finançant des projets associatifs (crèches, orchestres, complexes sportifs). Lors du
lancement du Chiemgauer, en 2003, 20 entreprises participaient au système. Elles sont
aujourd’hui 600 et comptent 180 associations partenaires.
- A Ithaca, dans l’Etat de New York, le « hour » circule depuis 1991. L’objectif social de
cette monnaie est simple, raconte le site internet : encourager les habitants à acheter local
et réduire la facture énergétique liée à l’importation de produits. Le nom de la monnaie –
“hour” pour “heure” en français - en dit déjà long sur sa mission : « Si la monnaie est un
vecteur d’échange de produits et services, elle représente aussi le travail de quelqu’un, le
temps pris pour exprimer un talent ou rendre un service », souligne le site. Aussi la valeur
d’un hour correspond-elle au tarif horaire du travail lors de la création de la monnaie en
1991, soit 10 dollars.
- Au Canada, le dollar de Toronto, créé en 1998, joue la carte sociale. A chaque échange
de dollars canadiens en dollars de Toronto, 10% de l’argent échangé est versé dans un
fonds communautaire local.
- En Suisse, le BonNetzBon (BNB) en circulation à Basel est aussi un instrument de
microcrédit. Le réseau coopératif à l’origine de sa création promet en effet d’offrir des prêts
en BNB aux organisations et associations sociales qu’elle jugera éthique.
- En Suisse les PME ont mis en place un système monétaire d'échange entre elles, le Wir,
depuis 70 ans. Il leur permet un effet de résilience en temps de crise économique.
- En Belgique, la monnaie complémentaire RES (comme « la chose » ou « la cause » en
latin), est née autour de 1995 en Belgique, portée par un entrepreneur, Walter Smith,
connaissant notamment des difficultés d'accès au système bancaire. (il s’était fait plumé
par les banques !)
Son objectif est le développement de l'activité de petites entreprises de l'artisanat et du
commerce (non franchisés) via un système de cartes de paiement et de fidélisations
électroniques (types cartes Smiles).
Les entreprises payent 500€ d'adhésion et bénéficient en échange de deux avantages :
des clients captifs et fidélisés puisqu'ils payent en RES (qui est convertible en €) ; des
prêts à taux zéro en RES. Cette monnaie inter-entreprise est utilisée par 5000 PME en
Belgique qui ont vu augmenter leur chiffre d'affaire de manière mécanique.
Les consommateurs bénéficient de deux avantages : une première remise de 10%, car
l'achat initial de RES s'effectue avec un taux de change avantageux (100€ = 110RES) les
incitant à consommer davantage en RES ; des remises effectuées par chaque
commerçant, contribuant à fidéliser la clientèle. Grâce au fond de trésorerie généré, entre
autres, par les adhésions, des TPE telles que des librairies de quartier ont pu être sauvées
de la faillite via l'injection de fonds RES. (extrait du site de
http://vertsregion.org/article.php?article_id=802)
- Le mouvement Villes en transition est la branche francophone des Transition Towns,
lancées en Angleterre par Rob Hopkins dans les villes de Totness, Brixton, ...
(www.villesentransition.net)
Ce modèle des villes en transition est très utile et important, car il aborde des lacunes
importantes du système monétaire existant, qui est conçu pour être à la fois prédateur et
spéculatif, et créé ainsi une économie mondiale qui manque de résilience en termes de ce
qui est nécessaire pour les deux à court terme et à long terme la survie de l'homme, à
savoir l'énergie, l'eau et de nourriture. La priorité pour une monnaie complémentaire en
termes de développement économique local doit être porté sur ces aspects importants,
sinon il n'existe aucune base immédiate pour résister à l'oppression destructrice du
système actuel, ni la capacité à long terme pour créer un monde meilleur pour l'humanité.
2. En France
- Des monnaies fictives, créations éphémères et gratuites ont déjà sauvé des économies
malades, avec pour seule posologie leur circulation à tout prix, pour rétablir et vivifier les
échanges vitaux. Dans les années 1950, le village français de Lignières en Berry en a fait
l'extraordinaire expérience. Voir le texte Expérience de Lignières.doc, complet sur :
http://www.silesfemmescomptaient.com/fr/bibliographie/silence_lignieres-...
- Les SEL (Systèmes d’Echanges Locaux) : système de crédit mutuel basé sur le temps. Il
y a 432 SEL référencés en 2011 (voir http://selidaire.org/)
- Le SOL : Utilisation d’une carte magnétique. Nombreuses initiatives en France à
différents niveaux d’avancement (selon le magazine Territoires février 2011) : Bretagne,
Ile-de-France, Rhône Alpes (Sol Alpin), Nord Pas de Calais, Alsace, Toulouse (Sol-Violette
pour avril 2011)
- L’Abeille : Monnaie locale (billets) mis en circulation à Villeneuve Sur Lot (Lot et Garonne
) par l’association Agir pour le Vivant : voir agirpourlevivant.org.
- L’occitan : lancé en février 2011. Voir : http://www.deviseoccitan.org/
Autres projets en cours :
- L’écho (Maine et Loire), premiers billets prévus en juin 2011
- Le Bogue, en Ardèche (billets en circulation)
- La Luciole (Sud Ardèche) : billets imprimés, démarrage printemps 2011
- La Mesure (Romans sur Isère (Drôme) : billets prévue pour mai 2011
- Projet d’Open Money (développés par The Transitionner / JF Noubel)
- Projet d’Accorderie (Chambéry, Paris) :
3. En PACA
Émergence de dynamiques autour des monnaies locales en Paca
Du côté du Vaucluse (84), un travail de réflexion se construit autour de l’association SEVE
(Système d’échanges pour vitaliser l’économie) située à Carpentras dont le but est de
favoriser la production, la circulation de biens et de services au niveau local et de jeter les
bases d’une économie réelle (non spéculative) grâce à une Monnaie Complémentaire ou
tout autre moyen approprié dans le respect des personnes et de la dignité humaine. Cette
monnaie complémentaire a une valeur adossée à l’euro. Une première réunion
d’information a été organisée à Apt, le 14 janvier 2011 autour de la projection de La double
face de la monnaie. Une soixantaine de personnes a participé. Une soirée de lancement
de leur monnaie intitulée la « roue » est prévue le 20 mai à l’Isle-sur-Sorgue avec la
présence de Philippe Derruder.
Contact : mlcpacaouest@free.fr
Du côté du Var (83) et Alpes Maritimes (06), plusieurs conférences de Philippe Derruder et
projections-débats autour de l’Argent d’Isaac Isitan ont été organisées en novembre 2010
dans différents lieux du département (Correns, Mouans Sartoux, Draguignan, Puget sur
Argens et Saint Raphael). L’objectif était de « comprendre la nature profonde des
dysfonctionnements financiers actuels. Nous libérer du conditionnement mental qui nous
tient prisonniers d’une logique contraire à notre propre bien-être et aux intérêts de
l’humanité entière. Concevoir ce que nous pouvons faire dès maintenant pour relever le
défi écologique et humain propre à notre temps et lancer les bases d’un monde réconcilié
et durable. »
Contact : Joëlle Taillefer luciole9@gmail.com
Dans les Bouches du Rhône (13) et particulièrement à Marseille
Depuis 2 ans, dans le réseau d'économie sociale et solidaire de PACA, l'APEAS (Agence
Provençale pour une économie alternative et solidaire) avec l'aide d'autres structures (Les
Sels, fokus 21, l'Equitable Café, des personnes en liens avec le Marché Paysan...) mène
une campagne d'information et de réflexion sur les systèmes d'échange alternatifs. Ont
été organisés plusieurs conférences, des ateliers-débats (intervention de JF Noubel, de
Célina Whittaker, de Patrick Viveret, de Philippe Derruder, de JM Cornu de la FING, ...),
des projections de films, et d'autres événements (pièce de théâtre le radeau de la
Monnaie, BLE, interventions en milieu scolaire, co-organisation avec l’Equitable Café de la
Semaine « La bourse ou la vie » autour de la question de l’argent qui a eu fin février 2011
à Marseille. sur la finance solidaire, les monnaies sociales et complémentaires, ...).
En juin 2010, nous avons d'ailleurs battu monnaie lors de Festi'Sol, polyforum des
initiatives citoyennes en région PACA, et pu en tirer une première expérience (voir le
rapport bilan sur le site de www.festisol.org). A l'issue de ce festival, se dégageait alors un
besoin d'aller plus loin sur ces expériences d' "autres" échanges. Pascal Hennequin,
coordinateur de festisol et fondateur de fokus 21 a participé en "éclaireur" et en tant que
photographe-réalisateur, aux rencontres de Brest sur les usages coopératifs, à celles
d'Autrans et au colloque CC-CONF organisé à Lyon par l'équipe menée par Jérôme Blanc
et Marie Fare.
Plusieurs pistes sont évoquées actuellement :
- Volonté de développement d’un système d’échanges entre structures ESS de l’aire
marseillaise élargie,
- Volonté aussi de développement d’une Monnaie Locale (sous forme imprimée) en
s’appuyant par exemple sur les commerçants liés au Marché Paysan du Cours Julien et
l’ADEAR dans le même esprit que celle de Villeneuve-sur-Lot (monnaie locale a parité
avec l’euro émise par une association et utilisable dans un réseau de commerçants) ou de
celle de Pézénas (outil de fidélisation basé sur l’euro, monnaie achetée et distribuée par
les commerçants, artisans, paysans) : voir http://www.deviseoccitan.org/index1_1.html,
- Réflexion autour du système Accorderie basé sur le temps et permettant des échanges à
plusieurs niveaux (interpersonnels, interstructures, bénévoles-structures).
Une étude de faisabilité pourrait être lancée par l’APEAS, fokus 21 et d’autres personnes
ou structures avec le soutien de fonds européens (FEDER) et de la Région, afin de
travailler sur les systèmes d'échanges possibles et d'oeuvrer dans un troisième temps à
sa mise en place, avec l'aide d'outils pédagogiques (film et expositions photographiques)
mais plus génériques. Cela pourrait se faire en partenariat très certainement avec d'autres
expériences (Paris, Chambéry)
Contacts : Raymond Nebot / Sel de Mars - nebot.raymond@neuf.fr ou Pascal
Hennequin/fokus 21 / contact @fokus21.org
Dans les Alpes de Haute Provence (04) , Raymond Aitken ainsi que plusieurs autres
personnes de la coopérative Longo Maï proposent de travailler sur le système C3, c’est à
dire cette « méthodologie de développement économique décentralisé appelé la C3
(Circuit de Crédit Commercial), qui utilise un logiciel open source appelé Cyclos
(http://project.cyclos.org/ ). Le système de C3 peut transformer les flux d'argent classiques
(par exemple d'euros) dans une monnaie régionale complémentaire, d'une manière tout à
fait légale, de sorte que les régions peuvent atteindre une autonomie économique
génératrice d'emplois et de gérer le développement de leur économie locale (y compris les
zones rurales), en fonction de leurs valeurs, objectifs et conditions.
Dans le contexte de Paca, le C3 pourrait être mis en œuvre un projet pilote au sein du
nouvelle pôle économique désigné, le "Val de Durance", où il pourrait être utilisé pour
contrer les effets destructeurs d'un système financier mondialisé qui exige une croissance
exponentielle économique, ce qui signifie la transformation exponentielle en argent du
capital social et de la richesse naturelle.
Le système de C3 a déjà été mis en œuvre avec succès dans plusieurs pays d'Amérique
du Sud (notamment au Brésil et au Honduras), et est actuellement mis en place au niveau
national en Uruguay, en partenariat avec le gouvernement national et la banque centrale.
Le système de C3 est également encouragée pour la mise en œuvre en Europe par
Bernard Lietaer (http://www.lietaer.com/other-languages/francais/), un ancien banquier
central et d'experts de monnaies complémentaires. »
Voir à ce sujet l’interview réalisé dans CC-Mag, le magazine international sur les monnaies
complémentaires de février 2011. (ccmag_feb_2011.pdf)
Raymond Aitken est en communication par courriel avec le Social Trade Organisation
(http://www.socialtrade.org/ ) (STRO), qui sont des créateurs du système C3 et du logiciel
Cyclos.
Les acteurs (Qui ?)
Troisième Partie : nous développons
Conditions et facteurs de développement
Démontrer en quoi (ou comment) le changement d’échelle est possible
En juillet 2009, au Brésil, l’Institut Palmas a aidé à l’émergence de 46 banques
communautaires… et près de 3 600 au Venezuela, toutes créées sur le modèle de Banco
Palmas. Ce qui explique certainement le slogan de la banque : « Banco Palmas, un
système intégré de crédit, production, commerce, consommation et bonheur humain. » (cf
www.bancopalmas.org)
Conditions du développement
– Par des témoignages, par des études de chercheurs, par des outils pédagogiques
(livres, films, expositions, jeux, …), par des accompagnateurs-tuteurs, par des
rencontres, par des plateformes communes, etc…
- Pour peser dans le débat et l’opinion public, les expériences de MSC ont besoin
de faire mouvement et pour cela d’échanger de manière plus régulière et plus
construite.
- Diffuser les outils existants et/ou à développer
Quelles alliances positives ?
Message à ceux qui font l’ESS
Soyons curieux, soyons créatifs, ouvrons les yeux et les oreilles et passons à la pratique
pour expérimenter.
Nos espèrances et nos rêves :
-> que l’on reconsidère les richesses de notre territoire par la mise en place des nouveaux
indicateurs,
-> que les échanges et la coopération autour de ces « nouvelles » richesses entre les
personnes et les organisations soient connus et encouragés,
-> que ces monnaies d’échanges deviennent variées et abondantes, réensemençant de la
(bio)diversité et de la coopération.
C’est ainsi qu’on développera la vraie richesse d’un territoire et de ses habitants.