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Dans le souci de nous parfaire juridiquement et conformément aux


exigences universitaires nous avinons été soumis dans l’évolution de notre cours de
l’organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire à un
travail pratique pour l’assimilation et la bonne maitrise de la théorie déjà acquise avec
monsieur l’assistant Pierre NKASEWU MUTANADA dans le dit cours. Pour s’y faire
plusieurs groupes ont été formés et à chacun était attribué un sujet approprié, cela étant le
notre a porté sur « la cour constitutionnelle en République Démocratique du Congo et ses
compétences » ; lequel sera détaillé dans les suivants paragraphes de notre théorie.

En effet avant de pouvoir nous atteler au cœur de notre sujet nous


tacherons toute fois de donner la quintessence du mot cour constitutionnelle, son origine, sa
composition ainsi que tous les autres éléments y afférents.

Définitions :

 Une cour constitutionnelle est un organe chargé d’assurer la primauté effective de la


constitution qui est selon la théorie de la hiérarchie des normes, la norme suprême.
 Elle aussi une juridiction pénale du chef de l’Etat et du premier ministre dans le cas
et conditions prévues par la constitution, cette définition est un résumé de l’article 164 de la
constitution.

Au sein de cette cour nous avons un conseil constitutionnel chargé d’assurer la primauté de
la constitution et un tribunal constitutionnel lequel est une institution judiciaire chargée de
protéger l’application de la constitution.

Origine :

Le modèle de la cour constitutionnelle s’est rependu au XXème siècle dans le


mode entier avec une organisation et des contre-pouvoirs d’une grande diversité. Ce modèle
diffère de celui employé dans les pays de tradition juridique anglo-saxonne où le contrôle
de constitutionnalité se faisait devant les juges des droits communs, à l’occasion d’une
instance ordinaire.
A l’inverse, dans certains pays, une cour constitutionnelle peut disposer d’attributs de la
cour suprême ; ce qui n’est plus le cas au Congo.
De ce fait le président de la République, Joseph Kabila nomma lundi 07 juillet 2011 les
neufs membres de la cour constitutionnelle de la RDC dans une ordonnance présidentielle.
C’est la première fois dans son histoire que le pays dispose de cet instrument juridique qui a
la compétence de juger le président de la République et le premier ministre.
De ce fait l’article 157 de la constitution de la RDC dispose : « il est institué une cour
constitutionnelle  en RDC», il convient d’esquiver brièvement la composition et les
compétences de la dite cour.
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A. COMPOSITION

Les articles 1er au 41ème de la loi organique No 13/026 du 15 octobre 2013


portant organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle donne en détail la
composition de la cour constitutionnelle.
In briefing retenons que la cour constitutionnelle comporte neufs membres
nommés par le président de la République, dont :
 Trois membres nommés sous sa propre initiative ;
 Trois désignés par le parlement réuni en congrès ;
 Et trois autres désignés par le conseil supérieur de la magistrature.
Ces personnalités nommées sont soit professeurs de droit, soit anciens magistrats ; leur
mandat est de neuf ans non renouvelable.
Le président de la cour constitutionnelle est élu par ses pairs pour une durée de trois ans
renouvelable une fois.
Avant d’achever avec les compétences de la cour constitutionnelle, parlons en peu de mots
de son fonctionnement.

B. FONCTIONNEMENT 
Le troisième titre de la loi susvisée présente le fonctionnement de la cour
constitutionnelle :
 Le président de cette cour est chargé de l’administration de la cour, il est
l’ordonnateur de son budget (article 38).
 Elle prépare l’avant projet de son budget (art.39).
 Le membre le plus ancien assume l’intérim du président en cas d’empêchement
(art.40).
Clôturons ainsi avec ses compétences, lesquelles font en soi l’objet de notre travail.

C. COMPETENCES
L’article 168 de la constitution dispose : «les arrêts de la cour
constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours et sont immédiatement exécutoires.
Ils sont obligatoires et s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les
autorités administratives et juridictionnelles, civiles et militaires et aux particuliers.
Tout acte déclaré non conforme à la constitution est nul de plein droit. »
Ses compétences résultent des dispositions des articles 74, 76, 99, 128, 139, 145, 160, 161  ,
162,163, 164 ; 167 de la constitution.
Elles sont prévues aussi au IVème titre de la loi ci-haut citée.
L’article 43 de cette loi dispose que : « la cour connait des traités et accords internationaux,
des lois, des actes ayant force de loi, des édits, des règlements intérieurs des chambres
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parlementaires, du congrès et des institutions d’appui à la démocratie ainsi que des actes
règlementaires des autorités administratives.

I. LES NORMES DONT LA CONSTITUTIONNALITÉ EST CONTRÔLÉE PAR LA COUR


CONSTITUTIONNELLE

a) COMPETENCES A PRIORI : le contrôle de la constitutionnalité d’actes avant leur


adoption.
La cour statue par voie de décision sur chaque projet de consultation
populaire que les régions peuvent organiser dans la plupart des matières relevant de leurs
compétences. La cour est chargée de vérifier avant l’organisation de la consultation
populaire, si celle-ci est conforme aux dispositions organiques réglant les consultations
populaires régionales et aux autres dispositions constitutionnelles et légales que la cour est
habilitée à faire respecter.
La consultation populaire ne peut être organisée tant que la cour n’a pas rendu de décision
favorable. Les suivants actes relèvent du contrôle de constitutionnalité par la cour
constitutionnelle avant leur adoption qui s’exerce pour :
 Toutes les lois organiques : d’office avant leur promulgation ;
 Les règlements intérieurs des chambres parlementaires et du congrès de la
commission électorale nationale indépendante et du conseil supérieur de l’audiovisuel et des
communications : avant leurs mises en applications ;
 Les lois : uniquement sur l’initiative du président de la République, de premier
ministre, du président de l’assemblée nationale, du président du sénat ou du deuxième des
députés ou des sénateurs avant leurs promulgations ;
 Les traités ou accords internationaux : uniquement sur l’initiative du président de la
République, du gouvernement, du deuxième des députés ou des sénateurs, avant la
ratification ou l’approbation de ces traités ou accords ;
 Les déclarations portant sur le caractère règlementaire d’une matière « dans laquelle
un texte à caractère législatif est intervenu » permettant une modification par décret : à la
demande du gouvernement.

b) COMPETENCES A POSTERIORI :
Il s’agit du contrôle de constitutionnalité d’actes après leur adoption :
 Les recours en interprétations de la constitution à l’initiative du président de la
République, du gouvernement, du président de sénat, du président de l’assemblée nationale,
d’un dixième des membres de chacune des chambres parlementaires, des gouverneurs
provinciaux et des présidents des assemblées provinciales ;
 Les recours d’inconstitutionnalité de tout acte législatif ou réglementaire par toute
personne ;
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 Juge de l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par ou devant une juridiction à la


demande de toute personne qui invoque dans une affaire qui la concerne devant cette
juridiction ;
 Les conflits de compétences entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif (art.57-
60 de la loi organique), entre l’Etat et les provinces (art. 61-64 de loi organique.), entre les
ordres de juridictions (65-71 de la même loi) ;
 Déclaration, toutes les affaires cessantes, si les ordonnances délibérées en conseil des
ministres et prises par le président de la République, en cas d’état d’urgence ou d’état ou
d’état de siège, dérogeant ou non à la constitution : dès leur signature.

NB : ces contrôles se font soit par voit d’action soit par voie d’exception (article 52 de loi
organique de 2013 ci-haut citée)
 Par voie d’action (article 44 de la dite loi) : lorsque la cour est saisie par le président
de la République, elle statue dans le délai de quinze jours dès sa saisine. Passé de ce délai la
loi est réputée conforme. C’es dans le cadre des lois aux quelles la loi confère le caractère
organique et qui ne peuvent être promulguées qu’après leur déclaration conforme à la
constitution par la cour constitutionnelle ;
 Par voie d’exception (art.52 de la même loi) : lorsque toute personne peut invoquer
l’inconstitutionnalité des actes cités à l’article 43 de la loi organique dans une affaire qui la
concerne devant une juridiction ; ce droit est reconnu aussi à la juridiction saisie et au
ministère public. Dans ce cas la juridiction sursoit à statuer et saisit la cour dans toute
affaire cessante.

II. NORMES DE CONTROLE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE


La cour constitutionnelle a aussi le pouvoir de se prononcer sur la violence,
par une norme ayant force de loi, des droits et libertés fondamentaux garantis par le titre
IIème de la constitution (articles 8 à 32) ainsi que par les articles 143 (principe de la loyauté
fédérale) ; 170 (principe de légalité en matière fiscale) ; 172 (en matière fiscale et 191
protection des étrangers) de la constitution.

III. AUTRES COMPETENCES


 compétence pénale (72-80 de la loi organique) : elle est une juridiction pénale du
président de la République et du premier ministre pour les infractions prévues à l’article
165 et 167 de la constitution (ainsi que leurs co-auteurs et complices);
 Elle le Juge d’attribution des litiges aux juridictions de l’odore judiciaire ou
administratif soulevés par ou devant la cour de cassation ou le conseil d’Etat,
 Juge des contentieux électoraux (art. 81 de la loi organique) : des élections
présidentielles, des élections législatives, du référendum ;
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 Déclaration de vacance de la présidence de la République (pour cause de décès, de


démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif) et prolongation du délai (de
soixante jours au moins et quatre vingt deux jours au plus) à cent vingt jours au plus pour
la convocation de l’élection du nouveau président de la République par la commission
électorale nationale indépendante ;
 Juge du serment du président de la République (art 82 de la loi organique) ;
 Déclaration du patrimoine familial (art 83 de la loi organique).

NB : la cour constitutionnelle n’est plus à confondre à la cour suprême de justice qui est
récemment éclatée en trois cours : la cour cassation, la cour constitutionnelle et le conseil
d’Etat, en date du 11 juin 2018.

Tout compte fait rappelons que la cour constitutionnelle est une institution
juridique créée pour maintenir l’équilibre entre diverses institutions et est dotées des
diverses compétences dans ces attributions pour y parvenir, elle veille à la conformité
constitutionnelle des textes légaux et instrumentent les conflits entre les pouvoirs exécutif et
législatif. Elle est indépendante du chef de l’Etat dans l’exercice de son pouvoir et permet de
situer si un pays est un Etat des droits ou pas.
Pour l’élaboration de ce présent travail, nous avons consulté différents
adresses sur internet ci-dessous donnés :

 www.congoforum.be/fr/cogodetail.asp?subitem=19&id=24148&Congofiche=selected

 https://www.radiookapi.net/actualite/2014/07/08/rdc-les-9-membres-de-la-cour-
constitutionnelle-sont-connus

 www.const-court.be/fr/presentation/presentation_competences.htm

 leganet.cd/Legislation/Droit%20Judiciaire/LO.13.026.15.10.2013.CC.htm

 https://popus.uliege.be/1374-3864/index.php?id=537

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