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Analyse III L2-(ABF, CCA, MG)

Institut Burkinabè des Arts et Metiers (IBAM)


UNIVERSITE JOSEPH KI-ZERBO

Désiré Ouédraogo
ii
Sommaire

Sommaire v
1 Séries numériques 3
2 Équations diérentielles et systèmes d'équations diérentielles 7
3 Suites et Séries de fonctions 11
4 Calcul intégral 17

iii
iv
Table des matières

Sommaire v
1 Séries numériques 3
1.0.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.0.2 Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.0.3 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.0.4 Séries à termes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Équations diérentielles et systèmes d'équations diérentielles 7
2.1 Équations diérentielles linéaires du premier ordre + a(x)y = b(x) . . . y0 . . . . 7
2.1.1 dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.1.2 Résolution de l'équation homogène (E0 ) : y 0 + a(x)y = 0 . . . . . . . . . . 7
2.1.3 Résolution de l'équation complète (E) : y 0 + a(x)y = b(x) . . . . . . . . . 7
2.2 Équations diérentielles linéaires du second ordre à coecients constants (E) :
ay 00 + by 0 + cy = d(x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.1 denitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.2 Résolution de l'équation homogène (E0 ) : ay 00 + by 0 + cy = 0 . . . . . . . . 8
2.2.3 Résolution de l'équation complète (E) : ay 00 + by 0 + cy = d(x) . . . . . . . 9
2.3 Equations du premier ordre à variables séparées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.4 Équation de Bernoulli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5 Équations de Riccati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3 Suites et Séries de fonctions 11
3.1 Suites de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2 Séries de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3 Séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.4 Fonctions développables en séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4 Calcul intégral 17
4.1 Intégrale d'une fonction continue sur un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.2 Valeur moyenne d'une fonction sur un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.3 Intégration des fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.4 Intégrales impropres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Table des matières

v
vi
1
2
Chapitre 1

Séries numériques
1.0.1 Généralités
Dénition 1.0.1. On appelle série numérique et on note Un la donnée de deux suites numé-
X

riques (U ) et (S ) telles que S = X U , ∀n ∈ N. U est le terme général et (S ) est la suite


k=n
n n n k n n

des sommes partielles de la série. k=0

Proposition 1.0.2.
U0 = S0 , et U n = Sn − Sn−1 , ∀n ∈ N∗
.
Remarque 1.0.3. Si U est le premier terme de la suite, alors
1

, et U
k=n
X
Sn = Uk , ∀n ∈ N∗ ; U1 = S1 n = Sn − Sn−1 , ∀n ≥ 2

.
k=1

Exercice 1.0.4. Déterminer le terme général de la série X U sachant que la suite de ses
sommes (S ) partielles est dénie par :
n
n

1. S = n +2 1 .
n

2. S = n1 .
n

3. S = n2n+ 1 .
n

Dénition 1.0.5. Si (S ) converge alors on dit que la série U converge et on appelle somme
X
n n

de X U , la limite de (S ). X
n n

Sinon alors on dit que la série U diverge. n

Remarque 1.0.6. Si lim S = S ∈ R, alors on dit que S est la somme de la série U et on


X
n n

note X U = S.
n=+∞
n
n=0

Exercice 1.0.7. Déterminer la nature de la série X U sachant que la suite de ses sommes
(S ) partielles est dénie par :
n
n

3
CHAPITRE 1. SÉRIES NUMÉRIQUES

1. S n =
n+1
2
.
2. S n =
1
n
.
3. S n =
2n
n+1
.
Proposition 1.0.8. On ne change pas la nature d'une série lorsqu'on modie un nombre ni de
ses termes.
Proposition 1.0.9. Si X U converge alors lim U = 0.
n
n→+∞
n

Remarque 1.0.10. la proposition donne seulement une condition nécessaire mais non susante,
i.e une série peut diverger bien que son terme général U tende vers zéro. Mais si U ne tend
pas vers zéro, alors on peut conclure que la série X U ne converge pas.
n n
n

Exemple 1.0.11. La série harmonique .


X1
n

Proposition 1.0.12. La série harmonique diverge.


X1
n

Exemple 1.0.13. Les séries géométriques a , a ∈ R.


X
n

Proposition 1.0.14. La série géométrique a converge si et seulement si |a| < 1,


X
n

et X a = 1 −1 a si |a| < 1.
n=+∞
n

n=0

Soit X U et X V deux séries numériques et α ∈ R.


Proposition 1.0.15. n n

1. si X U et X V convergent alors, X (U + V ) converge et


n n n n

V .
Xn=+∞ X X n=+∞ n=+∞
(U + V ) = n U + n n n
n=0 n=0 n=0

2. si X U converge alors, X αU converge et


n n

U .
Xn=+∞ X n=+∞
αU = α n n
n=0 n=0

3. si X U converge et X V diverge alors, X (U + V ) diverge.


n n n n

4. si X U diverge et α 6= 0 alors, X αU diverge.


n n

Remarque 1.0.16. Si α 6= 0 alors U et αU sont de même nature.


X X
n n

1.0.2 Séries à termes positifs


Dénition 1.0.17. On dit que Un est une série à termes positifs lorsque Un ≥ 0, ∀n ∈ N.
X

On dit que X U est une série à termes strictement positifs lorsque U


n n > 0, ∀n ∈ N .
Proposition 1.0.18. Si X U est une série à termes positifs, alors X U converge si et seule-
ment si (S ) est majorée.
n n
n

4
Preuve. En eet ∀n ∈ N, Sn − Sn−1 = Un ≥ 0. Par conséquent (Sn ) est croissante. Donc il sut
que (Sn ) soit majorée pour être convergente.

Proposition 1.0.19. Soit X U et X V deux séries à termes positifs tels que U ≤ V à


partir d'unXcertain rang.
n n n n

1. Si V converge alors X U converge.


n n

Si de plus U ≤ V , ∀n ∈ N alors X U ≤ X V .
n=+∞ n=+∞
n n n n
n=0 n=0

2. Si X U diverge alors X V diverge.


n n

Proposition 1.0.20. Soit U et V deux séries à termes positifs.


X X
n n

Si tels que lim UV = l ∈]0; +∞[ alors X U et X V sont de même nature.


n→+∞
n
n
n n

Proposition 1.0.21 (Critère de d'Alembert). Soit U une série à termes positifs tels que
X
n

= l.
U n+1
lim
n→+∞ U n

1. si l < 1, alors X U converge.n

2. si l > 1, alors X U diverge. n

3. si l = 1, alors on ne peut pas conclure.


Proposition 1.0.22 (Critère de Cauchy). Soit U une série à termes positifs tels que
X
n

U = l.
n
p
lim n
n→+∞

1. si l < 1, alors X U converge.n

2. si l > 1, alors X U diverge. n

3. si l = 1, alors on ne peut pas conclure.


Exercice 1.0.23. Déterminer la nature de U dans chacun des cas suivants;
X
n

1. U = n + 2 .
  n
3n + 5
n

2. U = 2n + 1 13 .
   n
4n + 3
n

Dénition 1.0.24. On appelle série de Riemann toute série de la forme X n1 avec α ∈ R. α

Proposition 1.0.25. la série de Riemann converge si et seulement si α > 1.


X 1
n α

Proposition 1.0.26 (Critère de Riemann). Soit U une série à termes positifs.


X
n

1. s'il existe α > 1 tel que lim n U = l < +∞, alors X U converge.
n→+∞
α
n n

2. s'il existe α ≤ 1 tel que lim n U = l > 0, alors X U diverge.


n→+∞
α
n n

Exercice 1.0.27. Déterminer la nature de U dans chacun des suivants :


X
n

5
CHAPITRE 1. SÉRIES NUMÉRIQUES

1. U n =
3n + 3
n2 + 4n + 5
.
2. U n =
n4
n+7
+ 2n + 1
.
3. U n =
n2 + 3
n4 + 1
.
1.0.3 Séries alternées
Dénition 1.0.28. On appelle série alternée toute série de la forme (−1)n Vn ou (−1)n+1 Vn
X X

avec Vn ≥ 0, ∀n ∈ N .
Proposition 1.0.29. Si (Vn ) est décroissante et n→+∞
lim Vn = 0 alors la série alternée
X
(−1)n Vn
(resp. X (−1) ) converge.
n+1
Vn

Exemple 1.0.30. La série harmonique alternée converge car la suite est dé-
n
X (−1)  
1
n n
croissante et lim n1 = 0.
n→+∞

1.0.4 Séries à termes quelconques


Dénition 1.0.31. Soit Un une série numérique. On dit que X U converge absolument
X
n

lorsque la série converge.


X
|Un |

Proposition 1.0.32. Si U converge absolument alors U converge.


X X
n n

Remarque 1.0.33. La réciproque de cette propriété n'est pas vraie.

6
Chapitre 2

Équations diérentielles et systèmes


d'équations diérentielles
2.1 Équations diérentielles linéaires du premier ordre y0 +a(x)y =
b(x)
2.1.1 dénitions
Dénition 2.1.1. Soit un intervalle, on appelle Équation diérentielle linéaires du premier
I
ordre sur I toute équation de la forme y + a(x)y = b(x). Où a(x) et b(x) sont deux fonctions
0

(connues) continues sur I , y (l'inconnue) désigne une fonction dérivable sur I .


On dit que l'équation diérentielle est homogène ou sans second membre lorsque le b(x) = 0.
Dénition 2.1.2. Résoudre l'équation diérentielle y + a(x)y = b(x), c'est trouver l'ensemble
0

des fonctions f dérivables sur I telles que f (x) + a(x)f (x) = b(x), ∀x ∈ I .
0

2.1.2 Résolution de l'équation homogène (E0 ) : y0 + a(x)y = 0


Proposition 2.1.3. Soit a une fonction continue sur un intervalle I et A une primitive de a
sur I . La solution générale sur I de l'équation homogène (E ) : y + a(x)y = 0 est
0

, k ∈ R.
0
−A(x)
y : x 7−→ ke
0

Exercice 2.1.4. Resoudre sur R les équations diérentielles suivantes :


1. (E ) : y + (2x − 1)y = 0
0
0

2. (F ) : (x + 1)y + xy = 0
0
2 0

2.1.3 Résolution de l'équation complète (E) : y0 + a(x)y = b(x)


Proposition 2.1.5. Si yp est une solution particulière de (E) : y0 + a(x)y = b(x), alors la
solution générale de (E) est y : x 7−→ y (x) + y (x) où y est la solution générale de l'équation
homogène (E ) : y + a(x)y = 0.
0 p 0
0
0

Proposition 2.1.6. Si B(x) est une primitive de b(x)e , alors y (x) = B(x)e
A(x)
est une
−A(x)

solution particulière de (E) : y + a(x)y = b(x).


p
0

Remarque 2.1.7.
y(x) = y0 (x) + yp (x) = ke−A(x) + B(x)e−A(x) = (B(x) + k)e−A(x)

7
CHAPITRE 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ET SYSTÈMES D'ÉQUATIONS
DIFFÉRENTIELLES
Exercice 2.1.8. Résoudre sur R l'équation diérentielle
(E) : y 0 + (2x + 1)y = xe−x
Solution : Posons a(x) = 2x + 1 et b(x) = xe . A(x) = x + x est une primitive de a(x) sur R.
−x 2

Donc la solution générale de l'équation homogène (E ) : y + (2x + 1)y = 0 est 1 0


0

y : x 7−→ ke
0 = ke −A(x)
, k ∈ R. On a b(x)e
−x2 −x
= xe e = xe . B(x) = e est une
A(x) −x x2 +x x2 x2
2
primitive de b(x)e , donc y (x) = B(x)e = 2 e est une solution particulière de (E).
A(x) 1
p
−A(x) −x

La solution générale de (E) est y : x 7−→ y (x) + y (x) = ke + 12 e . 0 p


−x2 −x −x

2.2 Équations diérentielles linéaires du second ordre à coe-


cients constants (E) : ay00 + by0 + cy = d(x)
2.2.1 denitions
Dénition 2.2.1. Soit I un intervalle, on appelle équation diérentielle linéaire du second ordre
à coecients constants sur I toute équation de la forme ay +by +cy = d(x) où a, b, c ∈ R, a 6= 0 00 0

et d est une fonction continue sur I . On dit que l'équation diérentielle est homogène où sans
second membre lorsque d(x) = 0.
Dénition 2.2.2. Soit (E ) : ay + by + cy = 0 une équation diérentielle linéaire homogène
00 0

du second ordre à coecients constants. On appelle équation caractéristique de (E ) l'équation


0

(e) : ar + br + c = 0.
0
2

Proposition 2.2.3. Soit (e) = ax + bx + c = 0 un équation du second degré. et ∆ = b − 4ac


2 2

son discriminant. √ √
 Si ∆ > alors (e) admet deux solutions distinctes réelles x = 2a et x = 2a .
−b − ∆ −b + ∆
1 2

 Si ∆ = 0 alors (e) admet une solution réelle double x = −b 2a


. 0

 Si ∆ < alors (e)p admet deux solutions complexes conjuguées z = 2a


p
−b − i |∆|
1

et z = −b +2ai |∆| .
2

2.2.2 Résolution de l'équation homogène (E0 ) : ay00 + by0 + cy = 0


Proposition 2.2.4. Soit (E0 ) : ay00 + by0 + cy = 0 une équation diérentielle linéaire homogène
du second ordre à coecients constants et (e) : ar + br + c = 0 son équation caractéristique.
2

1. Si (e) admet deux solutions réelles distinctes r , r alors la solution générale de (E ) est
y : x 7−→ Ae + Be , A, B ∈ R.
1 2 0
r1 x r2 x

2. Si (e) admet une solution réelle double r alors la solution générale de (E ) est
0

y : x 7−→ (Ax + B)e , A, B ∈ R.


0 0
r0 x

3. Si (e) admet deux solutions complexes conjuguées z = α +iβ, z = α −iβ alors la solution
0

générale de (E ) est y : x 7−→ (Acos(βx) + Bsin(βx))e , A, B ∈ R.


1 2
αx
0 0

Exercice 2.2.5. Résoudre sur R chacune des équations diérentielles suivantes :


1. (E ) : y + 3y + 2y = 0
00 0

Solution : L'équation caractéristique (e) : r + 3r + 2 = 0 admet deux solutions réelles


0
2

distinctes r = −1 et r = −2. Donc la solution générale de l'équation homogène (E ) est


y : x 7−→ Ae + Be ; A, B ∈ R.
1 2 0
−x −2x
0

8
2.3. EQUATIONS DU PREMIER ORDRE À VARIABLES SÉPARÉES

2. (F ) : y − 4y + 4y = 0
00 0

Solution : L'équation caractéristique (e) : r − 4r + 4 = 0 admet une solution réelle


0
2

double r = 2. Donc la solution générale de l'équation homogène (E ) est y : x 7−→


(Ax + B)e ; A, B ∈ R.
0 0 0
2x

3. (G ) : y − y + 25 y = 0 Solution : L'équation caractéristique (e) : r − r + 52 = 0 admet


0
00 0 2

deux solutions complexes conjuguées z = 21 − 32 i etz =12 + 32 i. Donc la solution générale


1 2

de l'équation homogène (E ) est y : x 7−→ Acos 32 x + Bsin 23 x ; A, B ∈ R.


 
0 0

2.2.3 Résolution de l'équation complète (E) : ay00 + by0 + cy = d(x)


Proposition 2.2.6. Si yp est une solution particulière de (E) : ay00 + by0 + cy = d(x), alors la
solution générale de (E) est y : x 7−→ y (x) + y (x) où y est la solution générale de l'équation
homogène (E ) : ay + by + cy = 0.
0 p 0
00 0
0

Remarque 2.2.7. Lorsque d(x) = P (x)e avec P (x) un polynôme et s ∈ R, on peut poser
sx

 Q(x)e , si s n'est pas solution de (e)


sx

y (x) = xQ(x)e , si s est une solution simple de (e) ;


sx

x Q(x)e , si s est une solution double de (e)


p
 2 sx

avec Q(x) un polynôme tel que d (Q) = d (P ). o o

Exercice 2.2.8. Résoudre sur R chacune des équations diérentielles suivantes :


1. y + 3y + 2y = xe
00 0 x

2. y − 4y + 4y = 3e
00 0 2x

3. y − y + 25 y = 2x − 3x − 4
00 0 2

Proposition 2.2.9 (Superposition des solutions). Soit (E) : ay + by + cy = d(x) une équation 00 0

diérentielle linéaire.
Si y est une solution de (E) lorsque d(x) = d (x) et y est une solution de (E) lorsque d(x) =
d (x) et α, β ∈ R alors y = αy + βy est une solution de (E) lorsque d(x) = αd (x) + βd (x).
1 1 2
2 p 1 2 1 2

Exercice 2.2.10. Résoudre sur R chacune des équations diérentielles suivantes :


1. y + 3y + 2y = xe + e
00 0 x −x

2. y − 4y + 4y = 3e + 2x − 3
00 0 2x

3. y − y + 25 y = e + 2x − 3x − 4
00 x 2

2.3 Equations du premier ordre à variables séparées


Dénition 2.3.1. On appelle équation diérentielle du premier ordre à variables séparées toute
équation diérentielle de la forme
f (y)y 0 = g(x) (2.1)
où f est une fonction continue sur un intervalle ouvert I de R et g une fonction continue sur un
intervalle ouvert J de R.
Proposition 2.3.2. Soit F une primitive de f sur I et G une primitive de g sur J . Pour qu'une
fonction y soit solution de (2.1), il faut et il sut que F (y(x)) = G(x) + C, C ∈ R
9
CHAPITRE 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ET SYSTÈMES D'ÉQUATIONS
DIFFÉRENTIELLES
Exercice 2.3.3. Résoudre l'équation diérentielle
y 0 = y 2 , y(0) = 1

Exercice 2.3.4. Résoudre l'équation diérentielle


y 0 + xy 2 = 0, y(0) = 2

2.4 Équation de Bernoulli


Dénition 2.4.1. On appelle équation de Bernoulli toute équation diérentielle de la forme
y 0 = p(x)y 2 + b(x)y α , α 6= 1 (2.2)
Remarque 2.4.2. En posant z = y on obtient une équation linéaire.
1−α

Exercice 2.4.3. Résoudre


y 0 = y + xy 2 , y(0) = 2

2.5 Équations de Riccati


Ce sont les équations diérentielles de la forme y 0 = a(x)y 2 + b(x)y + c(x). On sait résoudre cette
équation dés que l'on connaît une solution particulière u. On pose alors y = u + z . On obtient
une équation de Bernoulli pour z .
Exercice 2.5.1. Résoudre
y 0 = 2xy + y 2 + x2 − 1, y(0) = 1

10
Chapitre 3

Suites et Séries de fonctions


3.1 Suites de fonctions
Dénition 3.1.1. On appelle suite de fonctions sur I et on note (f ) l'application qui associe à
tout entier naturel n une fonction f dénie sur I .
n
n

Dans la suite nous considérons une suite de fonctions (fn ) et f une fonction, dénies sur un
intervalle I .
Dénition 3.1.2. On dit que la suite de fonctions (fn ) converge simplement vers f sur I lorsque
lim fn (x) = f (x), ∀x ∈ I
n→+∞
.
Remarque 3.1.3.
lim fn (x) = f (x) ⇐⇒ lim |fn (x) − f (x)| = 0
n→+∞ n→+∞

Exemple 3.1.4.
2n + 1 n+2
fn (x) = x+ , ∀x ∈ R,
n+4 3n + 4

On a 1
lim fn (x) = 2x + , ∀x ∈ R.
n→+∞ 3
Donc la suite (f ) converge simplement vers la fonction
n

f : x 7−→ 2x +
1
3
sur .R

Exercice 3.1.5. Etudier la convergence simple de (f ) sur I . n

1. f (x) = 2nx
n
+ 4 2n − 5
3n + 7
+
n +1
; I = R.
2

2. f (x) = x ; I =] − 1; 1[.
n
n

3. f (x) = x ; I =] − 1; 1].
n
n

4. f (x) = x ; I = [−1; 1[.


n
n

Dénition 3.1.6. On dit que la suite de fonctions (f ) converge uniformément vers f sur I
lorsque lim sup |f (x) − f (x)| = 0.
n
n
n→+∞ x∈I

Proposition 3.1.7. Si (f ) converge uniformément vers f sur I , alors (f ) converge simplement


vers f sur I .
n n

Remarque 3.1.8. La réciproque de cette propriété n'est pas vraie.


11
CHAPITRE 3. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS

Exemple 3.1.9.  
n 1
gn (x) = x , g(x) = 0, I =] − 1; 1[, J = 0; .
2
lim gn (x) = 0 = g(x), ∀x ∈ I , donc (g ) converge simplement vers g sur I . Mais sup |g (x) − g(x)| =
n n

1, par suite lim sup |g (x) − g(x)| = 1 6= 0. Donc (g ) ne converge pas uniformément vers f
n→+∞ x∈I
n n

sur I . Par contre g converge uniformément vers g sur J .


n→+∞ x∈I
n

Proposition 3.1.10. Soit (f ) une suite de fonctions continues sur un intervalle I . Si (f )


converge uniformément vers f sur I , alors f est continue sur I et
n n

∀a, b ∈ I , lim f (x)dx.


Z b Z b
f (x)dx = n
n→+∞ a a
Remarque 3.1.11. Z b Z b 
f (x)dx = lim fn (x) dx.
a a n→+∞

Proposition 3.1.12. Soit I un intervalle et (f ) une suite de fonctions dérivables sur I . Si :


 la suite (f ) converge uniformément sur I vers une fonction g,
n
0

 il existe x ∈ I tel que la suite numérique (f (x )) converge;


n

alors (f ) converge uniformément vers une fonction f dérivable sur I et f = g.


0 n 0
0
n

3.2 Séries de fonctions


Dénition 3.2.1. On appelle série de fonctions et on note X f la donnée de deux suites de n

fonctions (f ) et (S ) telles que S = X f , ∀n ∈ N. f est le terme général et (S ) est la suite


k=n
n n n k n n

des sommes partielles de la série e fonctions. k=0

Dénition 3.2.2. On dit que la série de fonctions f converge simplement (resp. uniformé-
X

ment) lorsque la suites de fonctions (S ) converge simplement (resp. uniformément).


n
n

Dénition 3.2.3. Si (S ) converge vers une fonction S alors on dit que S est la somme de la
n

série de fonctions X f et on note X f = S.


n=+∞
n n
n=0

Remarque 3.2.4. Si S est la somme de X f alors n

n=+∞
X
fn (x) = S(x), ∀x ∈ I.
n=0

Exemple 3.2.5. Posons f (x) = x , ∀x ∈ I =] − 1; 1[. On a


n
n

, donc lim S (x) =


k=n n+1
X 1−x k 1
S (x) =
n x = , ∀x ∈ I. n
1−x 1−x
k=0

Proposition 3.2.6. Soit X f une série de fonctions continues sur I .


n

Si X
fn converge uniformément sur I alors sa somme S est continue sur I et
n=+∞
X Z b Z b
∀a, b ∈ I, fn (x)dx = S(x)dx.
n=0 a a

12
3.3. SÉRIES ENTIÈRES

Remarque 3.2.7.
n=+∞
!
Z b Z b X
S(x)dx = fn (x) dx
a a n=0

Proposition 3.2.8. Soit I un intervalle et f une série de fonctions dérivables sur I . Si :


X
n

 la série converge uniformément sur X


X
fn0 I,
 il existe x ∈ I tel que la série numérique f (x ) converge;
0 n 0

alors X f converge uniformément sur tout intervalle borné de I , de plus X f est dérivable
n=+∞
n n
n=0
!0
et .
n=+∞
X n=+∞
X
fn = fn0
n=0 n=0

3.3 Séries entières


Dénition 3.3.1. On appelle série entière toute série de fonctions de la forme X a x où (a ) n

est une suite numérique.


n n

Proposition 3.3.2. Soit a x une série entière. Il existe R ∈ R ∪ {+∞} tel que.
X
n +
n

1. X a x converge si |x| < R.


n
n

2. X a x diverge si |x| > R.


n
n

Dénition 3.3.3. R est appelé le rayon de convergence de la série entière a x .


X
n
n

Proposition 3.3.4 (Règle de d'Alembert). Soit a x une série entière de rayon de conver-
X
n
n

gence R tel que lim a = l.



a n+1
n→+∞ n

 Si l ∈]0; +∞[ alors R = 1l .


 Si l = 0 alors R = +∞.
 Si l = +∞ alors R = 0.
Proposition 3.3.5 (Règle de Cauchy). Soit a x une série entière de rayon de convergence
X
n
n

R tel que lim |a | = l.


p n
n
n→+∞

 Si l ∈]0; +∞[ alors R = 1l .


 Si l = 0 alors R = +∞.
 Si l = +∞ alors R = 0.
Exercice 3.3.6. Déterminer le rayon de convergence de chacune des séries entières suivantes.
X X X 1 X 2n X  2n + 5 2n
n n n n
(n + 1)x , n!x , x , x , xn
n! 4n + 5 7n + 1

Dénition 3.3.7. Soit X a x une série entière de rayon de convergence R > 0. On appelle
n
n

somme de la fonction S dénie sur ] − R; R[ par S(x) = X a x


X n=+∞
n n
an x n
n=0

13
CHAPITRE 3. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS

Exemple 3.3.8. La série entière X x a pour rayon de convergence R = 1 et sa somme est


n

S(x) =
1
1−x
.

La série entière X xn! a pour rayon de convergence +∞ et sa somme est


n
Exemple 3.3.9.
= e , ∀x ∈ R.
n=+∞ n
X x x
n!
n=0

Proposition 3.3.10. Soit X a x et X b x deux n


n
séries entières de rayon de convergence
n
n

respectifs R et R . On considère la série somme (a + b )x et la série produit X c x


a b
X
n n
n
n
n

avec c = X a b de rayon de convergence respectifs R et R . On a alors R ≥ inf (R , R )


k=n
n k n−k s p s a b

, R ≥ inf (R , R ) et pour tout x tel que |x| < inf (R , R ),


p
k=0
a b a b

n=+∞
X n=+∞
X n=+∞
X
(an + bn )xn = an xn + bn xn
n=0 n=0 n=0

n=+∞ n=+∞ n=+∞


! !
X X X
n n n
cn x = an x bn x .
n=0 n=0 n=0

3.4 Fonctions développables en séries entières

Dénition 3.4.1. Soit f une fonction dénie sur un intervalle I telXque 0 ∈ I . On dit que f est
développable en série entière sur I lorsqu'il existe une série entière a x telle que n
n

a x = f (x), ∀x ∈ I .
n=+∞
X
n
n
n=0

Proposition 3.4.2. Si f est une fonction développable en série entière sur I et X a x est son n
n

développement en série entière alors f est indéniment dérivable en 0 et f (0) = n!a , ∀n ∈ N. (n)
n

Dénition 3.4.3. Soit X


f une fonction indéniment dérivable en 0. On appelle série de Taylor
de f en 0 de f la série f n!(0) x
(n)
n

14
3.4. FONCTIONS DÉVELOPPABLES EN SÉRIES ENTIÈRES

Proposition 3.4.4.
n=+∞
x
X xn
e = ∀x ∈ R
n!
n=0
n=+∞
1 X
= xn , ∀x ∈] − 1; 1[
1−x
n=0
n=+∞
1 X
= (−1)n xn , ∀x ∈] − 1; 1[
1+x
n=0
n=+∞
1 X
= (−1)n x2n , ∀x ∈] − 1; 1[
1 + x2
n=0
n=+∞
1 X
= (n + 1)xn , ∀x ∈] − 1; 1[
(1 − x)2
n=0
n=+∞
X 1 n
ln|1 − x| = x , ∀x ∈] − 1; 1[
n
n=1

15
CHAPITRE 3. SUITES ET SÉRIES DE FONCTIONS

16
Chapitre 4

Calcul intégral
4.1 Intégrale d'une fonction continue sur un intervalle
Dénition 4.1.1. Soit f une fonction continue sur un intervalle I . Pour tous a, b ∈ I , on appelle
intégrale de a à b de f et on note , le réel F (b) − F (a) où F désigne une primitive de
Z b
f (x)dx
f.
a

On note
Z b
Remarque 4.1.2. f (x)dx = [F (x)]ba = F (b) − F (a)
a

4.2 Valeur moyenne d'une fonction sur un intervalle


Dénition 4.2.1. Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b]. On appelle valeur moyenne
de f sur [a; b] le réel b −1 a f (x)dx
Z b

Proposition 4.2.2. Soit f, g deux fonctions continues sur un intervalle I et a, b ∈ Iα ∈ R.


1. (f + g)(x)dx = f (x)dx + g(x)dx.
Z b Z Z b b

a a a

2. .
Z b Z b
αf (x)dx = α f (x)dx
a a

4.3 Intégration des fractions rationnelles


Exercice 4.3.1. Calculer les primitives suivantes :
Z
4x + 5
dx
x2
+x−2
6−x
Z
2
dx
x − 4x + 4
Z
2x + 4
dx
(x + 2)2 + 1
Z
1
dx.
(x + 2)2 + 1

17
CHAPITRE 4. CALCUL INTÉGRAL

4.4 Intégrales impropres


Dénition 4.4.1. Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b[ si la fonction
f (t)dt admet une limite nie en b , alors on dit que l'intégrale impropre ou généralisée
Z x

x 7→
a

f (t)dt converge et on pose f (t)dt. Sinon, alors on dit que l'intégrale


Z b Z Z b x
f (t)dt = lim
a a x→b− a

impropre ou généralisée f (t)dt diverge.


Z b

Remarque 4.4.2. ZOn a une dénition analogue lorsque f une fonction continue sur un intervalle
]a; b]. Dans ce cas f (t)dt, lorsque cette limite existe.
Z b b
f (t)dt = lim
a x→a+ x

Exemple 4.4.3. sur [1; +∞[ et sur ]0; 1]


f (x) =
1
x2
DénitionZ 4.4.4. Soit fZ une fonction continue sur un intervalle ]a; b[ et c ∈]a; b[ si les intégrales
impropres f (t)dt et f (t)dt convergent, alors on dit que l'intégrale impropre ou générali-
c b

a c

sée f (t)dt converge et on pose f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt. Sinon, alors on dit que
Z b Z Z Z b c b

a a a c

l'intégrale impropre ou généralisée f (t)dt diverge.


Z b

Exemple 4.4.5. sur ] − 1; 1[ f (x) = √


1
1 − x2
Exercice 4.4.6. Étudier la nature des intégrales impropres suivantes :
Z +∞
1
dx
0 x2
Proposition 4.4.7. Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b[, a, b ∈ R.
Si f admet en b une limite nie alors l'intégrale impropre f (x)dx converge.
Z b

a

Proposition 4.4.8. Soit f, g deux fonctions continues sur un intervalle [a; b[ et α ∈ R.


1. Si f (x)dx et g(x)dx convergent alors (f + g)(x)dx converge et (f + g)(x)dx =
Z Z b Z b Z b b

a a a a

g(x)dx.
Z bZ b
f (x)dx +
a a

2. Si f (x)dx converge alors αf (x)dx converge et αf (x)dx = α f (x)dx.


Z b Z Z Z b b b

a a a a

3. Si f (x)dx converge et g(x)dx diverge alors (f + g)(x)dx diverge.


Z b Z Z b b

a a a

4. Si Si f (x)dx diverge et α 6= 0 alors αf (x)dx diverge.


Z b Z b

a a

Proposition 4.4.9. Soit f, g deux fonctions positives et continues sur un intervalle [a; b[ telles
que f (x) ≤Z g(x)∀x ∈ [a; b[.
1. Si g(x)dx converge alors f (x)dx converge et f (x)dx ≤ g(x)dx.
b Z Z Z b b b

a a a a

18
4.4. INTÉGRALES IMPROPRES

2. Si diverge alorsdiverge.
Z b Z b
f (x)dx g(x)dx
a a

Dénition 4.4.10 (Intégrales de Riemann). On appelle intégrale de Riemann toute intégrale de


la forme x dx ou dx.
Z 1 Z +∞
1 1
α x α
0 1

1. L'intégrale de Riemann x1 dx converge si et seulement si α < 1.


Z 1
Proposition 4.4.11. α
0

2. L'intégrale de Riemann dx converge si et seulement si α > 1.


Z +∞
1
x α
1

L'intégrale de Riemann diverge ∀α ∈ R


Z +∞
1
Remarque 4.4.12. dx
0 xα

, L'intégrale converge si et seulement si a > 0.


Z +∞
Proposition 4.4.13. ∀a ∈ R e−ax dx
0

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