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Université Ibn Tofail

Faculté des Sciences de Kénitra


Département de Géologie
Faculté des Sciences Kénitra

Cours : Les ressources en eau


« Fonctionnement, gestion et protection »

Master spécialisé :
Techniques d’Exploration et d’ Exploitation des Géoressources

Chapitre III 1
Chapitre III :
Notions de base en
hydrogéologie

2
Introduction

Définition
L’Hydrogéologie est la science des eaux qui se trouvent à
l’intérieur du sol, avec en particulier un accent mis sur sa
chimie, son mode de migration et ses relation avec
l’environnement géologique.
(Davis & DeWiest, 1966)

But
L’hydrogéologie, science de l’eau souterraine, a pour but d’en
déterminer la situation, autrement dit les gîtes du minerai
d’hydrogène, la quantité disponible, les qualités, en indiquant
en même temps les moyens appropriés pour faire servir ces
eaux aux besoins de l’humanité. On pourrait aussi adopter le
nom d’Hydrologie souterraine.

3
Introduction

Disponibilité mondiale des ressources en eau

4
Introduction
Disponibilité mondiale des ressources en eau

5
Introduction
Disponibilité mondiale des ressources en eau

❑ La ressource doit être >1500 m3/hab/an pour considérer qu'il n’y a


pas de problème.

❑ Là où la ressource en eau est insuffisante, l’eau est à l’origine de


30% des décès (20 millions d’hommes) et 80% des maladies.

❑ L’irrigation représente une part de 70% des ressources en eaux


utilisées, alors que les terres irriguées ne représentent que 17% des
terres arables et 1/3 des récoltes.

6
Introduction
Programme d’acquisition de connaissances sur les eaux
souterraines (Ingénierie et Recherches académiques)

7
Introduction

Produits (bases données, cartes, rapport)

• Description de la région
• Contexte géologique
• Contexte hydrogéologique
• Bilan hydrologique (recharge et
exploitation)
• Qualité de l’eau souterraine
• Vulnérabilité et activités polluantes
• Pérennité de la ressource
• Recommandations sur la gestion et le
suivi de la ressource
8
Introduction
Exemple : Basses-Laurentides
Niveaux d’eau et écoulement Qualité de l’eau souterraine Zones de recharge préférentielle

Zones favorables à l’exploration Vulnérabilité DRASTIC

9
PARTIE 1 : SYSTÈMES
HYDROGÉOLOGIQUES/
PIÉZOMÉTRIE ET RÉSEAU
D’ÉCOULEMENT

10
Cycle de l’eau et bilan hydrogéologique

11
Cycle de l’eau et bilan hydrogéologique

➢Le cycle de l’eau


Le cycle de l’eau ou cycle hydrologique décrit le constant
mouvement de l’eau sur et sous la Terre. L’eau passe des états
solides, liquides et gazeux dans ce cycle.
➢Le moteur
➢Le cycle à une échelle réduite
-l’énergie solaire
-la gravité

Atmosphère Surface
Précipitations ( pluie, grêle,
neige)
Surface Atmosphère
Évaporation, sublimation,
transpiration
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Cycle de l’eau et bilan hydrogéologique

Les abréviations courantes


-P : précipitations,
-PE : précipitation efficace (I),
-E : évaporation,
-T : transpiration,
-ETR : évapo-transpiration,
-R : ruissellement

P = ETR + R + PE ± ΔL ± ΔRU

Bilan hydrique (débit en hm3/an) dans le bassin de l’Hallue


(Somme) 13
Cycle de l’eau et bilan hydrogéologique

Cycle de l’eau : temps de résidence

Sous systèmes et échanges Temps de résidence 14


Cycle de l’eau et bilan hydrogéologique

Échanges entre les eaux superficielles et souterraines

Variation spatiale du sens des Variation temporelle du sens des


échanges échanges
-Contribution des eaux sout. durant les crues ( )
-Contribution des eaux sup. durant les étiages ( )
Vulnérabilité à la pollution 15
Bassin hydrologique et hydrogéologique

16
Bassin hydrologique et hydrogéologique

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L’eau dans le sol

Eau de
surface

Humidité
du sol

Eau
souterraine

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L’eau dans le sol

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L’eau dans le sol

20
L’eau dans le sol

21
L’eau dans le sol

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L’eau dans le sol

23
L’eau dans le sol

24
Systèmes hydrogéologiques

25
Systèmes hydrogéologiques

Conditions Géologiques & stockage des eaux souterraines

▪ La prospection hydrogéologique se base sur une maîtrise et parfaite


connaissance de la géologie du site

▪ Les eaux souterraines se stockent dans


les pores des sédiments et des roches, ou
encore dans les fractures de la roche. 26
Systèmes hydrogéologiques
Structures géologiques vs Eau souterraines

Structures en:
Synclinaux: Favorables pour le stockage de l’eau.
Anticlinaux: défavorables pour le stockage de l’eau et
constituent des lignes de partage d’eau (limite de bassins
hydrogéologiques.

Les Failles et Fractures:


Drainage des eaux
souterraines. Parfois
colmatage du milieu 27
Systèmes hydrogéologiques

Aquifère :

réservoir d’eau souterrain,

suffisamment poreux et suffisamment perméable pour être


considéré comme une réserve exploitable par l’homme.

Il contient une nappe d’eau (douce) : l’aquifère est le contenant


et la nappe le contenu.

une formation hydro-géologique, caractérisé par une certaine


unité litho-stratigraphique et par une certaine unité de
fonctionnement vis à vis du stockage et de la circulation des
eaux souterraines,

Exemple : sables albiens du bassin parisien, alluvions de la Crau


28
Systèmes hydrogéologiques

Définitions
Nappe :
Une nappe est l'ensemble des eaux comprises dans la zone
saturée dans une roche réservoir (aquifère), dont toutes les
parties sont en liaison hydraulique (Margat et Castany).

Aquifère:
réservoir d’eau souterrain, suffisamment poreux et
suffisamment perméable pour être considéré comme
une réserve exploitable par l’homme.

Il contient une nappe d’eau (douce) : l’aquifère est le


contenant et la nappe le contenu.

une formation hydro-géologique, caractérisé par une


certaine unité litho-stratigraphique et par une certaine
unité de fonctionnement vis à vis du stockage et de la
circulation des eaux souterraines, 29
Systèmes hydrogéologiques

Aquifères schématisation

30
Systèmes hydrogéologiques

Comportements des roches Vis-à-vis de l’Eau :Types d’aquifères

Aquifère :
Unité géologique saturée pouvant transmettre des quantités significatives
d'eau sous des gradients hydrauliques ordinaires (ou faibles) ou unité
géologique capable de fournir des quantités d'eau économiquement
avantageuses.

Aquitard
Unité géologique peu perméable du point de vue de l'utilisation économique de
l'eau, mais suffisamment perméables pour qu'on les considère dans des
études hydrogéologiques.

Aquiclude:
Unité géologique saturée incapable de fournir ou transmettre des quantités
significatives d'eau sous des gradients hydrauliques ordinaires.

31
Systèmes hydrogéologiques

Comportements des roches Vis-à-vis de l’Eau :Types d’aquifères

32
Systèmes hydrogéologiques
Comportements des roches Vis-à-vis de l’Eau :Types d’aquifères

Aquifère à nappe libre:


Fluctuation libre de la surface Piézométrique

Aquifère à nappe confinée:

Aquifère à nappe Confinée:


Limité par deux assises
imperméables
Nappe sous pressions

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Systèmes hydrogéologiques

Nappe libre

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Systèmes hydrogéologiques

Nappe captive

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Systèmes hydrogéologiques

Différences nappe libre / nappe captive

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Systèmes hydrogéologiques

37
Systèmes hydrogéologiques

Où trouvent-on des aquifères ?

1 - Nappes alluviales
2 - Bassins sédimentaires
3 - Systèmes karstiques
4 - Socles fissurés
5 - Sources hydrothermales

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Systèmes hydrogéologiques

1 - Nappes alluviales : La Seine (haute normandie)

Bonnes caractéristiques hydrodynamiques, qualité des eaux


permettant l'alimentation en eau potable
mais : exploitation des alluvions (gravières), pompage pour
irrigation (sols fins et grande disponibilité de l'eau)
39
Systèmes hydrogéologiques

1 - Nappes alluviales :

Plaine du Rhin
Fossé d'effondrement

Comblé d'alluvions récentes :


(puissance du comblement  100m)

Matériaux saturés jusqu'à la surface

Une des nappes les plus importantes


d'Europe

Horst Graben

40
Systèmes hydrogéologiques
2 - Bassins sédimentaires
Diversité de formations en strates ; Ex : Bassin de paris = 140 000 km²
10 aquifères séparés par formations semi-perméables

Contrainte économique (sondage + équipement)


+
qualité de l'eau (ex. sels dissous f(profondeur))

41
Systèmes hydrogéologiques
2 - Bassins sédimentaires
Bassin du Gharb: Bassin hydrogéologique Complexe:

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Systèmes hydrogéologiques
2 - Bassins sédimentaires
Bassin du Gharb: Bassin hydrogéologique Complexe:

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Systèmes hydrogéologiques
3 - Systèmes karstiques

- Dissolution des roches


carbonatées

- Variations saisonnières
importantes (10aine de m)

- (Capacité limitée +
transmissivité élevée)
;

- Problèmes d'intrusion
d'eau salée

- Vulnérabilité à la pollution
(sol limité + infiltration
rapide + avens)

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Systèmes hydrogéologiques
3 - Systèmes karstiques
Pourquoi les vides karstiques existent-ils? Dissolution / Précipitation

45
Systèmes hydrogéologiques
3 - Systèmes karstiques

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Systèmes hydrogéologiques

47
Systèmes hydrogéologiques
4 - Socles fissurés - Aquifères des massifs anciens
(roche plutonique : granite ou métamorphique :
gneiss ou plus rarement volcanique : basalte)

1: Formations superficielles perméables :


Arènes granitiques
Couches d'altération
Alluvions

2: Zones de fractures et de
broyage de socle
sans argiles ni filons de minéraux

3: Roches compactes fissurées du


D'après Castany, 1982 socles

Intérêts de la prospection géophysique électrique ou sismique 48


Systèmes hydrogéologiques
5 - Sources hydrothermales

49
Propriétés et processus d’écoulement souterrain
Propriétés de l'aquifère :
Granulométrie
Porosité
Perméabilité
Conductivité hydraulique ?
Transmissivité
Emmagasinement

Lien entre propriétés et processus internes :


= hydrodynamiques (FONCTION de STOCKAGE et de CONDUITE)
= hydrochimique (FONCTION d'échange géochimique)
= hydrobiologique

Variabilité spatiale de ces propriétés


50
Propriétés et processus d’écoulement souterrain
Propriétés du milieu poreux :
Confère le caractère de stockage à une roche

51
Propriétés et processus d’écoulement souterrain
Facteurs de la porosité :

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain
Différentes porosités

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain
Différentes porosités

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

Loi de DARCY (1803 – 1858)

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Propriétés et processus d’écoulement souterrain
Avec :
T : transmissivité [L3 T-1L-1]
Ks : conductivité hydraulique
à saturation[LT-1]
b : épaisseur de l'aquifère,
ou également appelé puissance
Produit de la conductivité hydraulique par son épaisseur de l'aquifère [L]

66
Propriétés et processus d’écoulement souterrain
Coefficient d'emmagasinement spécifique (Ss) :
- représente le rapport du volume d'eau libéré ou
emmagasiné [L3] par un volume unitaire d'un matériau [L-3]
pour une variation de charge hydraulique [L-1]
("rendement de l'aquifère")
- [L3 L-3L-1] ou [L-1]
S = Ss . b Eq 1.5

Avec :
S : coefficient d'emmagasinement [adim.]
Ss : coefficient d'emmagasinement
spécifique [L3 L-3L-1]
b : épaisseur de l'aquifère,
ou également appelé puissance
de l'aquifère [L]
V
S= Eq 1.6
A . H
D'après Mermoud, 2005

67
Propriétés et processus d’écoulement souterrain

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)
Elaboration de cartes piézométriques

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)
Nature des Conditions aux Limites:

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Hauteur piézométrique (H)

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Hauteur piézométrique (H)

86
Hauteur piézométrique (H)

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PARTIE 2 : TECHNIQUES DE
CAPTAGE, ESSAIS DE POMPAGE ET
VULNÉRABILITÉ DE L’EAU
SOUTERRAINE

88
Captage des eaux souterraines

Les ouvrages permettant de capter les eaux souterraines (points


d’eau) sont généralement des forages, des puits ou des sources.

89
Captage des eaux souterraines

❑ Les puits
Les puits sont des ouvrages verticaux peu profonds à parois
maçonnées et réalisés en gros diamètre.

Traditionnellement, ils traversent les niveaux d’altération des formations


du socle sur quelques mètres de profondeur (altérites et partie
supérieure de l’horizon fissuré)

90
Captage des eaux souterraines
❑ Les puits
Ce sont des ouvrages : Adaptés à contexte rurale, régions isolées, à faible pouvoir
économique
➢ Avantages
- Coût d’exhaure faible
- Grand diamètre : Q exploitation important possible (forte capacité stockage)
- facilité de réhabilitation : surcreusement possible, curage facile…

➢ Inconvénients
- Coût de creusement élevé
- Creusement long : pas adapté aux urgences
- Nécessité d’aménagement en surface pour protéger des infiltrations (Sensibilité à la pollution )

91
Captage des eaux souterraines
❑ Les forages
Il consiste à percer un trou de diamètre très réduit (moins de 20cm) à grande profondeur.
Cet ouvrage est adapté à contexte urbain , régions groupées, à forte pouvoir économique
➢ Avantages
- Rapidité d’exécution (selon milieu et matériel)
- Grande profondeur possible
- Captage sélectif de nappes superposées (cas des aquifères multicouches)
- Bonne étanchéité en surface, protection des nappes

➢ Inconvénients
- Coût total très important : foration, équipement, développement
- Disponibilité et accessibilité des engins
- Difficulté de réhabilitation

92
Captage des eaux souterraines
❑ Le choix de type de captage (Identifier les besoins)
➢ Quel usage ?
- Exploitation eau souterraine pour AEP
- Exploitation eau souterraine pour autre usage
- Industriel (chauffage, climatisation, géothermie)
- Agricole (élevage, irrigation)
- Loisirs (piscine)

➢ Combien d’eau faut-il extraire ?


- Débit d’exploitation nécessaire ?
- Niveau idéal de la nappe pour la gestion du suivi (rabattement ou injection) ?
- Suivi du niveau de la nappe par des piézomètres
- Mesures de rabattement la nappe pour travaux
- Besoin de contrôler les écoulements souterrains (pollution…)

➢ Proposer des solutions techniques pour répondre aux besoins


- Profondeur du forage
- Equipement du forage / niveau capté ?
- Essais par pompage / interprétation en terme de propriétés hydrogéologiques
- Proposition d’un débit d’exploitation 93
Captage des eaux souterraines
❑ Implantation du forage
1- Identifier le milieu géologique
Etude préalable : Étude de cartes géologiques et hydrogéologiques Inventaire des
sondages existant à proximité des fiches IRE
- Nappe alluviale ou milieu poreux : extension, épaisseur, caractéristiques hydrogéologiques
de la nappe
- Milieu fracturé ou fissuré : limites du système aquifère, degré de fracturation, propriétés
hydro
- Milieu karstifié
- Aquifère multicouche
- Milieux imperméables : argiles, marnes

2- Prévoir les impacts potentiels d’un forage ou d’un pompage sur le milieu naturel :
immédiats ou à long terme

Aide de forages de prospection : diamètre 43mm à 100 mm Utilisation ultérieure


en piézomètres
94
Captage des eaux souterraines
❑ Implantation du forage
3- Choix du site d’implantation du forage
➢ Synthèse des informations Géologiques, Géomorphologique,
hydrogéologiques et Hydrologique
➢ Localisation/besoins, accessibilité du site, propriétaire du site,
➢ Facilité de mise en œuvre (techniques de foration, équipement forage)

4 - Critères de choix de la méthode de forage


Le choix de la méthode de forage est fonction :

➢ De la géologie des terrains à traverser


- Formations sédimentaires + ou – consolidée
- Zones de socle + ou - fracturées,
➢ De la profondeur à atteindre,
➢ De l’accessibilité et de l’emprise disponible sur le site,
➢ Des moyens humains et matériels de l’entreprise.
95
Captage des eaux souterraines

96
Captage des eaux souterraines
❑ Techniques de Forage
Foreuse :
Machine semi-automatique qui permet la progression d'un train de tiges vissées au bout
duquel figure un trépan.

Fixée au sol, la foreuse imprime au train de tige un couple de forces


complémentaires:
¤ Une force verticale qui pousse sur le train de tige et trépan
¤ Une force de rotation qui fait tourner le trépan

assure la progression du trépan qui concasse la matière du sol


Evacuation des débris (cuttings) par un fluide de forage
: air comprimé

L'air propulsé descend par le conduit central


des tiges, se charge de sédiments produits par
le travail du trépan
et remonte par l'espace annulaire situé entre le
train de tige et la galerie de foration. 97
Captage des eaux souterraines
❑ Techniques de Forage
Méthodes les plus couramment employées en forage domestique :
A- Forage au battage,
B- Forage au rotary,
C- Forage au marteau fond de trou.

98
Captage des eaux souterraines
A- Forage au battage

La technique consiste à soulever avec un câble un trépan lourd et à


le laisser retomber sur le terrain à traverser.

➢ La hauteur et la fréquence de chute varient avec la dureté des


formations.

➢ Le nettoyage du trou se fait au fur et


à mesure de l’avancement par la
descente d’une soupape permettant
de remonter les cuttings.
➢ Dans les formations non consolidées,
les parois sont maintenues par un
tube de travail lisse , épais, assemblé
par filetage à mi-épaisseur et mis en
place par louvoiement à l’avancement.
99
Captage des eaux souterraines
A- Forage au battage
Avantages :
▪ Simple et peu couteux en matériel et énergie,
▪ Pas de fluide de forage,
▪ Pas de développement à prévoir,
▪ Les résultats sont très bons dans les terrains fissurés (pas de pertes).

Inconvénient :
▪ Faible vitesse d’avancement dans les terrains consolidés,
▪ Contrôle difficile des venues d’eau artésiennes,
▪ Absence d´information sur les niveaux producteurs (qualité - production) sinon par
mise en place de dispositif de pompage en parallèle à la foration.

Préconisation :
▪ Procédé adapté à la réalisation de forages de moins de 50m de profondeur,
dans les formations sédimentaires meubles et compactes, notamment
alluvionnaires sans éléments grossiers (galets), où ses avancements rapides et sa
facilité de mise en œuvre la rendent compétitive.
100
Captage des eaux souterraines
B- Forage au rotary

▪ La technique consiste à animer d’un mouvement


de rotation un outil monté au bout d’une ligne de
sonde et à le faire pénétrer dans le terrain, sans
chocs, par abrasion et broyage sous l’effet d’une
charge (poids de la garniture ou pression
hydraulique).

▪ Le choix de l’outil est fonction de la nature des


formations géologiques.
- Outil à lame pour les formations
sédimentaires compactes à structure fine
et peu dures,
- Tricône à dents pour les formations pas ou
moyennement consolidées.
- Tricône à picots et outils diamantés pour
les terrains durs.
101
Captage des eaux souterraines
B- Forage au rotary
▪ Le nettoyage du trou se fait au moyen d’un
fluide (boue à base bentounite, eau , air …) de
forage injecté en continu, sous pression, dans
la ligne de sonde (en circulation directe), et
remontant les
déblais (cuttings) dans l’espace annulaire.

▪ Les fonctions de fluide sont :


- Remonter les déblais à la surface grâce à sa
viscosité,
- Maintenir les parois des terrains non consolidés
traversés (boue
bentonitique)
- Rrefroidir l’outil,
- S’opposer par sa densité à l’artésianisme des
aquifères rencontrés (boue bentonitique)
102
Captage des eaux souterraines
B- Forage au rotary
Avantages :
▪Vitesse d’avancement rapide dans les formations sédimentaires,
▪Maintient des parois boulantes par la boue bentonitique et le « cake » (pas de tubage des
parois),
▪ Bon contrôle des arrivées d’eau,
▪ Profondeurs atteintes élevées,
▪ Diamètre de forage important.

Inconvénients :
▪ Nécessité d’un fluide de forage,
▪ Envahissement possible des aquifères par la boue,
▪ Développement de l’aquifère à prévoir,
▪ Matériel important (pompe à boue, bacs, tamis, dessableur)
▪ Amené – repli et emprise chantier conséquents

Préconisation :
▪Procédé adapté à la réalisation de forages dans les formations sédimentaires, consolidées
ou non, en présence de venues d’eau ou d’artésianisme.
▪ Procédé déconseillé dans les terrains durs et fracturés. 103
Captage des eaux souterraines
C- Forage au marteau fond de trou

▪ La technique consiste à animer d’un mouvement


de rotation un outil, un marteau perforateur
pneumatique équipé d’un taillant, monté au bout
d’une ligne de sonde, et à le faire pénétrer dans le
terrain, par percussion sous l’effet d’une charge

▪ Le nettoyage du trou se fait en remontant les


cuttings (poussières et éclats) dans l’espace
annulaire avec l’air d’échappement du marteau..

▪En présence de formations boulantes ou


incohérentes le trou doit être tubé au fur et à mesure
de sa foration et impose l’usage du tubage à
l’avancement avec taillant excentrique.

104
Captage des eaux souterraines
C- Forage au marteau fond de trou
Avantages :
▪ Vitesse d’avancement rapide dans les formations dures,
▪ Bonne observation des cuttings et des zones productrices d’eau à l’avancement,
▪ Pas d’envahissement des formations traversées,
▪ Pas d’unité de traitement du fluide de forage,

Inconvénients :
▪ Peu adapté au terrains non consolidés ou plastiques,
▪ Profondeur limitée sous d’importantes hauteur d’eau,
▪Risque de coincements par des bouchons de cuttings ou en zone très fracturée
instable,
▪ Nécessité d’avoir un puissant compresseur d’air,
▪ Consommation d’énergie (combustible) importante.

Préconisation :
▪Procédé adapté à la réalisation de forages de profondeur moyenne, dans les terrains
durs et fissurés, avec une vitesse d’avancement rapide et ne nécessitant pas d’eau ni
d’unité de traitement de fluide de forage.
▪ Procédé déconseillé dans les terrains meubles, peu consolidés ou plastiques. 105
Captage des eaux souterraines
Exemple de la lithologie d’un forage à
grand débit au la région de Mechraa
Belkssiri (ONEP, 2014)

forage rotary à la boue en circulation normale.

106
Captage des eaux souterraines
❑ Dimensionnement d’un forage

A- Aquifère à capter

Le dimensionnement d’un forage est lié aux caractéristiques de la ressource à


capter :
- Type de formation aquifère,
- Profondeur du toit de l’aquifère,
- Puissance (épaisseur) de la formation ciblée,
- caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère (nappe libre, nappe
captive, productivité,…)

Ces informations peuvent être obtenues :


- par consultation des banques de données géologiques
- par consultation des dossiers d’ouvrages proches réalisés dans la région,
- à partir de l’expérience et de la connaissance terrain du foreur,
107
Captage des eaux souterraines
2. Diamètre de foration

Une fois l’équipement du forage dimensionné, le


diamètre de foration doit être défini de façon à

- Faciliter la descente des équipements de forage


dans le trou,
- Permettre la mise en place si nécessaire
autour de la crépine d’un massif de
gravier filtrant,
- Pouvoir cimenter à l’extrados, la colonne
d’exploitation du sommet des crépines jusqu’au
sol afin :
▪ d’ empêcher toute infiltration des eaux
de surface dans le forage,
▪ isoler les nappes captives
intermédiaires
▪ solidariser le tubage avec le terrain
.
108
Captage des eaux souterraines
❑ Equipement du forage
L’équipement du forage se compose :

- d’une colonne d’exploitation, masquant la partie supérieure non captée de l’ouvrage,


- d’une crépine, au droit de la formation aquifère à capter,

Il doit :
- protéger de toute contamination la ressource en eau au droit du forage,
- éviter l’entrainement d’éléments solides,
- permettre d’obtenir le débit le plus élevé possible.

Il est constitué :
- en PVC à raccords à visser,
- en acier noir fileté manchonné,
- en acier inox à souder ou fileté manchonné

Dans le cas des forages domestiques, cet équipement est souvent monolithique et en PVC
(occasionnellement à fil enroulé en inox, ou à nervures repoussées en acier) 109
Captage des eaux souterraines

110
Captage des eaux souterraines
A- TUBAGE
La colonne d’exploitation doit :
- Etre étanche,
- Résister aux contraintes :( - de traction,- d’écrasement,- thermiques,- de corrosion.)
▪ Sa longueur doit correspondre à la profondeur de l’aquifère cible, majorée d’une
rehausse de 0,50m pour sa mise hors sol.
▪Son diamètre intérieur est fonction :
- du débit d’exploitation escompté,
- du diamètre de la pompe immergée prévue (4¨,6¨) et de la vitesse de
circulation d’eau requise autour de son moteur.

111
Captage des eaux souterraines
B- LA CREPINE
La crépine constitue l’élément principal de l’équipement du forage et doit :
- Permettre la production d’eau claire sans particules fines,
- Induire des pertes de charges minimales,
-Résister aux contraintes :( - de traction,- d’écrasement,- thermiques,- de corrosion )
▪ Sa longueur correspond à la hauteur d’aquifère à capter pour obtenir le débit souhaité.
▪ Comme pour la colonne d’exploitation, son diamètre est fonction du débit
escompté.
▪ Le choix de l’ouverture des crépines est fonction :
- de la granulométrie de la formation aquifère,
- du débit admissible par mètre de crépine,
- du rabattement induit par les pertes de charges dans les ouvertures.

112
Captage des eaux souterraines
C- MASSIF FILTRANT

Massif de gravier de granulométrie élevée entre la crépine et l'aquifère


-Fonction :
limiter les pertes de charge au niveau du forage + assurer une filtration efficace.
- permet l’augmentation de la taille des ouvertures des crépines
-augmente la porosité autour du forage = réduit la vitesse de l'eau à l'entrée de la crépine =
augmenter le débit de production + longévité de l'ensemble.
- filtre les éléments fins
la cote supérieure du massif de gravier doit recouvrir en
partie le tube plein pour disposer d'une réserve
de gravier et jouer pleinement son rôle de filtre.

113
Captage des eaux souterraines
D- CIMENTATION

Indispensable pour protéger l’aquifère des pollutions extérieures


-Fonction :
▪ Ancrer les tubages dans le terrain,
▪ Rendre l'espace annulaire étanche et empêcher la pollution par les eaux de surface,
▪ Protéger le tubage de l'action corrosive de certains fluides ou terrain.

114
Captage des eaux souterraines
❑ Développement du forage
- Fonction :
- Elimine les particules fines + cake de boue = améliore la perméabilité de la
formation aquifère située autour de la crépine,
- Stabilise cette formation,
- Augmente le débit d’exploitation.
Cette opération s'effectue le plus souvent lorsque la colonne de captage est en
place avant la mise en production du forage.
-Types de développement :
1. . le développement à l'air lift
stimulation du forage alternativement par injection d'air filtré créant un
phénomène, de flux et de reflux dans le réservoir
2. . le développement par pompage alterné, et surpompage,
3. . les développements par fracturation hydraulique,
4. . le développement par adjonction de produit chimique:
Le plus fréquent étant l'acide chlorhydrique utilisé dans les terrains carbonatés. Il est
utilisé des polyphosphates pour des réservoirs à tendance argileuse...
115
Captage des eaux souterraines
Développement air-lift

116
Captage des eaux souterraines
❑ Pompe

117
Captage des eaux souterraines
Diminuer les pertes de charges

Origine

- frottement du liquide contre les parois plus ou moins lisses de la tuyauterie,


- changements de diamètres, aux courbes,
- aux accessoires tels que : tés, vannes coudes...

Les pertes de charge dans une conduite sont donc :


¤ Proportionnelles à sa longueur,
¤ Indépendantes de la pression intérieure,
¤ En relation avec la nature et l'état de la paroi de la canalisation,
¤ Fonction de la vitesse d'écoulement (approximativement
proportionnelle
au carré de cette vitesse),
¤ Inversement proportionnelles au diamètre de la conduite.

On cherchera toujours à diminuer les pertes de charges 118


Captage des eaux souterraines
❑ Suivi du forage et rapport

119
Les essais de pompage
❑ Objectif de l’essai de pompage

120
Les essais de pompage
❑ Objectif de l’essai de pompage
Essais de pompage
Les expérimentations d’essais de puits et pompages d’essai
sont exécutées par des essais sur le terrain (puits /Piézomètre).
Elles consistent à mesurer l’accroissement des rabattements
du niveau piézométrique en relation avec le temps de pompage
et leur remontée après l’arrêt de l’opération.

121
Les essais de pompage
❑ Types de l’essai de pompage

ESSAI DE PUITS

L’essai de puits par paliers de débit de courtes durées


sert à évaluer les caractéristiques du complexe
aquifère/ouvrage de captage.
Calcul des pertes de charge, débit d’exploitation

ESSAI DE NAPPE
L’essai de nappe (pompage de longue durée à débit
constant) permet de calculer les caractéristiques
hydrodynamiques (T et S) du système aquifère.

122
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits
▪ Objectifs:

Evaluation du:
❑ Débit critique,
❑ Débit & rabattements spécifiques,
❑ Pertes de charge dans l’ouvrage,
❑ Débit maximum d’exploitation et productivité du Forage.
▪ Hypothèse de base :
❑ Validation de la loi de Darcy: Écoulement laminaire,
milieu homogène,
❑ Puits complet càd: captant toute l’épaisseur de l’aquifère
atteignant le substratum,
❑ Puits correctement développé et équipé,
❑ Surface piézométrique subhorizontale,
❑ Rayon de puits le plus petit possible. 123
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

124
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

125
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits
Modalités pratiques de mise en œuvre

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Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits
Modalités pratiques de mise en œuvre

127
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits
Modalités pratiques de mise en œuvre

128
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

129
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

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Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

131
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

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Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

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Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

134
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

135
Les essais de pompage
❑ Essai de courte durée avec paliers de débits

136
Les essais de pompage

Example d’une fiche technique de mesures


Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant
▪ Objectifs:

138
Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant

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Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant

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Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant

141
Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant

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Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant

Méthodes d’interprétation

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Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant
Dispositif expérimental:

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Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant

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Les essais de pompage
❑ Essais de pompage de longue durée à débit constant

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

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Vulnérabilité des eaux à la pollution

155
Vulnérabilité des eaux à la pollution

156
Vulnérabilité des eaux à la pollution

157
Vulnérabilité des eaux à la pollution

158
Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité

159
Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité

160
Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité

161
Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité

162
Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité

163
Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité
Exemple d’application sous ArcGis

164
Méthodes d’évaluation de la vulnérabilité

165
Fin: 3 ème partie

166

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