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Département Licence
MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES À
L’INFORMATIQUE
Parcours
Licence 1 – Programmation
Enseignants
Equipe pédagogique
MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES À
L’INFORMATIQUE
Objectif général : Cet enseignement vise à apprendre aux étudiants des méthodes mathématiques utilisées en
Informatique.
Objectifs spécifiques : À l’issue de cet enseignement, l’étudiant doit être capable de:
- Expliquer les différentes approches relatives à la logique mathématique ;
- Appliquer les notions d’algèbre de Boole
- Aborder des aspects plus pratiques qui apportent plus de précision sur l’apport des mathématiques en
informatique
- Maitriser les vecteurs, et les matrices
Contenu pédagogique
Mathématiques appliquées à l’informatique
Chapitre 1
LES ENSEMBLES
1.Définitions et notation
1.1. Notions d’ensemble
Un ensemble est un regroupement ou une collection d’objets. Ces objets sont ; des êtres humains, des
nombres, des choses ou encore des concepts.
1.2. Éléments
Un élément d’un ensemble est un des objets appartenant à un ensemble.
On utilise une lettre majuscule comme notation pour l’ensemble et une lettre minuscule pour
l’élément.
Exemple :
𝐴 = {0, 2, 4, 6, 8, … , 16, 18} ; 𝑎 = 0 / 𝐵 = {"𝑎", 𝑒, 𝑖, 𝑜, 𝑢, 𝑦} ;
𝑖 ∈ 𝐵 ;𝑛 ∉ 𝐵
Rappels : Ensemble des nombres
Naturels :
Entiers :
Décimaux :
1 −7 25
Rationnels : { , 3, , ,…}
2 6 4
Irrationnels : ' : Ce sont les nombres qui ne peuvent pas s’écrire sous la forme d’une fraction
Réels : ℝ : Tous les nombres de et de '
𝐵 = {𝑠𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′𝑎𝑛𝑛é𝑒}
2. Diagramme de Venn
On utilise le diagramme de Venn pour représenter les ensembles.
• Pour représenter un ensemble on dessine une ligne fermée appelée diagramme de Venn et
on met les éléments de l’ensemble à l’intérieur de cette ligne, les autres à l’extérieur.
Exemple : E= {c ; t ; r ; p}
• Pour représenter deux ensembles sur un même diagramme de Venn, il faut prévoir un
endroit pour les éléments qui appartiennent aux deux ensembles à la fois, pour les éléments
qui n’appartiennent qu’à un seul des deux ensembles et pour ceux qui n’appartiennent à
aucun des deux ensembles. Chaque élément ne doit en effet figurer qu’une seule fois sur un
diagramme!
Exemple : A= {1 ; 4 ; 6}et B= {2;3; 4; 5}
3.2. Sous-ensemble
Soient A et B, deux sous-ensembles. Si tous les éléments de B se trouvent également dans A, B est
sous-ensemble de A.
On note B⊆ A ; On dit "B est inclus ou égal à A".
3.4. Applications
Donner le lien entre A et B dans chacun des cas ci-dessous :
1) A = {-3, -1, 1,3} , B = {-3,-1, 1, 3}
2) A = {-3, -1, 1,3}, B = { x ∈ ℝ | x est une solution de l’équation 𝑥 2 + 2𝑥 − 3 = 0
3) A = {-3, -1, 1,3}, B = {1, 3, 5}
4) A = {-3, -1, 1,3}, B = {0, 2, 4}
Corrigés
1) A=B
2) B = {-3, 1} ; B ⊆ A
3) B⊄A
4) A et B sont disjoints
A B
A⋂B=B⋂A
B
A
A
B
B
A⋃B=B⋃A
A A
B B
A∆B=B∆A
Soient deux ensembles E et F, l’ensemble des éléments qui appartiennent à E et qui n’appartiennent pas
à F est appelé différence de E et de F et est noté 𝐸\𝐹 = {𝑥/𝑥 ∈ 𝐸 𝑒𝑡 𝑥 ∉ 𝐹}
De même 𝐹\𝐸 = {𝑥/𝑥 ∈ 𝐹 𝑒𝑡 𝑥 ∉ 𝐸}
A⋂B=B⋂A C (A ⋂ B) ⋂ C
A B B B
A A
C C C
B B B
A A A
C C C
A B⋂C A ⋂ (B ⋂C)
Donc, (A ⋂ B) ⋂ C = A ⋂ (B⋂ C)
A A A
B B B
⋂ =
A B⋃C A⋂(B⋃C) C
C C
A
A B
A
B B
⋃ =
C C C
A⋃(B⋂C) = (A⋃B)⋂(A⋃C)
A A
A
B B
B
⋃ =
A C C
B⋂C A⋃(B⋂C) C
A
A
B A B
B
⋂ =
C C C
U U
A = A
⋂
A
A U
U
A
⋃ = A
A
A ∅ A
Donc, A⋂U= U ⋂ A = A et A ⋃ ∅ = ∅ ⋃ A= A
b) Élément neutre pour l’union
Pour l’union, l’élément neutre sera toujours ∅ (ensemble vide).
c) Élément neutre pour la différence symétrique
Pour la différence symétrique, l’élément neutre sera toujours ∅.
∆ A
A =
A
∅
A
Rappels : A ∆ ∅=∅ ∆ A = {x ∈ A ⋃ ∅ | x ∉ A ⋂ ∅ }
De la représentation ci-dessus, on a : A ⋃ ∅ = A et A ⋂ ∅ = ∅
⇒ A ∆ ∅=∅ ∆ A = {x ∈ | x ∉ ∅} = { x ∈ A} = A
Pour les ensembles, on se réfère toujours à U et les éléments absorbants sont eux aussi des ensembles.
Seules les opérations d’intersection et d’union possèdent des éléments absorbants.
4.5.1. Élément absorbant de l’intersection
Pour l’intersection, l’élément absorbant sera toujours ∅
A A =
⋂
0
∅ ∅
A
Donc, A ∩ ∅=∅ ∩ A = ∅
4.5.2. Élément absorbant de l’union
Pour l’union, l’élément absorbant sera toujours U.
U U
A A
⋃ =
A
A U U
Donc, A ⋃ U = U ⋃ A = U
4.6. Idempotence
Lorsqu’une opération peut être appliquée à l’infini sur un élément sans avoir d’effet sur cet élément,
on obtient l’idempotence.
Seules les opérations d’intersection et d’union sont idempotentes.
A
A A
⋂ =
A A A
⇒ A ⋂ A= A
A A A
=
⋃
A A
A
⇒ A ∪ A= A
4.7. Propriétés du complément
4.7.1. Complément du complément
U U
A ⇒
⇒
A A A=A
Donc, A = A
4.7.2. Union avec son complément
U U
U
A ⋃ A = A
A A U
Donc, A ∪ A = A
4.7.3. Intersection avec son complément
U U U
⋂
A A = A
A A ∅
⇒ A ∩ A= ∅
A
⇒ A
∅ ∅=U
Donc, ∅ = A
4.7.5. Complément de U
U U
A ⇒ A
U
U=∅
Par conséquent, U = ∅
4.8. Lois de De Morgan
4.8.1. Complément de l’intersection
A B
U
A B U
A∩B A∩B
A B U A B U A B U
⋃ =
A B A∪B
A B U A B U
A∪B A∪B
A B U A B U A B U
∩ =
A B A∩B
Ayant peu de propriétés sur ces opérations, il peut être utile de simplifier l’écriture à l’aide de
l’intersection ou l’union.
U A U A U
A
∩
=
B B
B
A B A∩B=A\B
Donc, A \ B = A ∩ B
U U A U
A A
\
=
B B B
A∪B A∩B (A ∪ B) \ ( A ∩ B ) = A ∆ B
Par conséquent, A ∆ B = (A ∪ B) / (A ∩ B)
A ∆ B = (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) / Écriture de \ avec ∩
= (A ∪ B) ∩ (A ∩ B) / Loi de De Morgan
= ( ∅ ∪ (B ∩ A )) ∪ (( A ∩ B) ∪ ∅) / Propriétés du complément
= (B ∩ A ) ∪ ( A ∩ B)
A = 1 (Vrai)
b. Notion de proposition
Une proposition est une phrase qui est vraie (1) ou fausse (0)
Table de vérité du ET
A B A∧B
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
P Q P∧Q
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
Entrée Sortie
B
Ici, pour obtenir un signal à la sortie, au moins un des deux commutateurs doit être fermé. En
d’autres mots au moins A OU B doit être « vraie ». C’est ce qu’on appelle le OU logique connu
sous le nom de disjonction également.
On note : A ∨ B
Table de vérité du OU
A B A∨B
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
L’opération du NON logique a pour effet, d’inverser la valeur d’une variable booléenne
On note : A
A 𝐴̅
0 1
1 0
Corrigé
P 𝑃̅
0 1
1 0
Remarque
On note : A ⊻ B ou A ⊕ B
A B A⊻B
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0
Le défaut du OU exclusif est qu’il est plus difficile de représenter avec un vrai circuit électronique. Une
façon de contourner le problème serait d’utiliser une combinaison d’opérations plus simples.
̅ ∧ B) ∨ ( A ∧ 𝑩
Table de vérité de (𝑨 ̅)
A B 𝐴̅ 𝐵̅ 𝐴̅ ∧ B A ∧ 𝐵̅ A⊻B
0 0 1 1 0 0 0
0 1 1 0 1 0 1
1 0 0 1 0 1 1
1 1 0 0 0 1 0
Exemple : P ∧ ( ̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑃 ∨ 𝑞) est une contradiction
P q P∨q ̅̅̅̅̅̅̅
𝑃∨𝑞 P∧( ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑝 ∨ 𝑞)
0 0 0 1 0
0 1 1 0 0
1 0 1 0 0
1 1 1 0 0
P q P∨q ̅̅̅̅̅̅̅
𝑃∧𝑞 (P ∧ q) ∨ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑝 ∧ 𝑞)
0 0 0 1 1
0 1 1 1 1
1 0 1 1 1
1 1 1 0 1
P ∨ ( ̅̅̅̅̅̅̅
𝑞 ∨ 𝑟) ⇔ (P ∨ 𝑞̅ ) ∧ (P ∨ 𝑟̅)
P q r q∨r ̅̅̅̅̅̅̅
𝑞 ∨𝑟 P ∨ ( ̅̅̅̅̅̅̅
𝑞 ∨ 𝑟)
0 0 0 0 1 1
0 0 1 1 0 0
0 1 0 1 0 0
0 1 1 1 0 0
1 0 0 0 1 1
1 0 1 1 0 1
1 1 0 1 0 1
1 1 1 1 0 1
𝑞̅ 𝑟̅ (P ∨ 𝑞̅ ) P ∨ 𝑟̅ (P ∨ 𝑞̅ ) ∧ (P ∨ 𝑟̅)
1 1 1 1 1
1 0 1 0 0
0 1 0 1 0
0 0 0 0 0
1 1 1 1 1
1 0 1 1 1
0 1 0 1 1
0 0 0 1 1
En informatique, il peut être nécessaire de vérifier qu’une condition est satisfaite avant d’effectuer une
action.
En mathématique, c’est ce que l’on appelle un énoncé conditionnel. L’énoncé conditionnel prend la
forme :
« SI p alors q »
(If […] then [… ])
On dit également p implique q
On note : P → q
Exemple
P : « Si mon réveil sonne »
q: « Je me réveille à temps »
Représenter P → q
P q P→q
0 0 1
0 1 1 Si l’hypothèse est vraie et que la
1 0 0 conclusion est fausse, P → q est
fausse
1 1 1
« P si et seulement si q »
On note : P ↔ q
Exemple :
P : « Charles occupe un emploi »
q: « Charles reçoit un salaire »
Donc, P q P→q
P ↔ q : « Charles occupe un emploi si et seulement si Charles reçoit un salaire »
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1
En informatique, les énoncés conditionnelles sont utilisés dans deux types de structures :
Exemple
Vous voulez coder un programme qui lit un nombre et le multiplie par 2 s’il est positif et impair.
Code
LIRE x
SI [ x > 0 ] ET [ x impair ] ALORS,
y=2*x
FINSI
Opération Symbole
ET &
OU |
OU EXCLUSIF ⌃
NON ~
a)
1 0 0 1 1 1 0 1
&
0 0 0 1 0 1 1 0
0 0 0 1 0 1 0 0
b)
1 1 0 1 0 0 0 1
|
0 0 0 0 1 1 1 1
0 0 0 1 0 1 0 0
c)
0 1 1 0 0 1 1 0
⌃
1 1 1 0 1 0 0 1
1 0 0 0 1 1 1 1
d)
~ 1 1 0 0 1 0 1 0
1 0 0 0 1 1 1 1
L’un des avantages du OU exclusif est le fait cette opération est sa propre réciproque. En d’autres termes,
il est possible d’utiliser la même expression à répétition afin d’annuler les effets du OU exclusif. Cette
propriété est très utile en cryptographie.
En effet, grâce au OU exclusif, il est possible d’encrypter et de décrypter un message avec la même clé
de cryptage.
Si M est un message en binaire, et K est une clé de cryptage de la même longueur que M, on peut
obtenir le message crypter C en appliquant un Ou exclusif :
C=M⊻K
C ⊻ K = (M ⊻ K) ⊻ K
= M ⊻ (K ⊻ K )
=M⊻0
=M
En conclusion, C ⊻ K = M
Exemple :
M=1011 0100 1111 0001 et K= 1010 1110 0100 1110
C=M⊻K
1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 1 1 0 0 0 1
⌃
1 0 1 0 1 1 1 0 0 1 0 0 1 1 1 0
0 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1 1 1 1 1
C⊻K =M
0 0 0 1 1 0 1 0 1 0 1 1 1 1 1 1
⌃
1 0 1 0 1 1 1 0 0 1 0 0 1 1 1 0
1 0 1 1 0 1 0 0 1 1 1 1 0 0 0 1
Dans un circuit logique, on trouve des portes logiques qui permettent de bloquer le courant ou de le
laisser passer selon la même logique relative aux opérations logiques.
Note
Afin d’être conforme, à la notation utilisée, en
électronique digitale, nous utiliserons dorénavant
la notation suivante :
A∨B =A+B
A ∧ B = AB
A B C ̅
𝑨 BC ̅ + BC
𝑨
Exemple :
0 0 0 1 0 1
𝐴̅ + BC
0 0 1 1 0 1
0 1 0 1 0 1
0 1 1 1 1 1
1 0 0 0 0 0
1 0 1 0 0 0
1 1 0 1 0 0
1 1 1 1 1 1
Exemple :
(𝐴̅ ⊕ 𝐵) + (𝐴 ⊕ 𝐶̅ )
Rappel : On dit qu’une opération est commutative si on peut l’effectuer dans n’importe quel sens.
On dit que la multiplication dans ℝ est commutative puisque 𝑥. 𝑦 = 𝑦. 𝑥
2e cas : B.A 0 1 0 0
1 0 0 0
1 1 1 1
2e cas : B + A 1 0 1 1
1 1 1 1
A B A⊕B B⊕A
0 0 0 0
0 1 1 1
1 0 1 1
1 1 0 0
Rappel : On dit qu’une opération est associative si on peut déplacer nos parenthèses.
La multiplication dans ℝ est associative puisque (𝑥. 𝑦). 𝑧 = 𝑥. (𝑦. 𝑧).
En effet, (2.3).4 = 2.(3.4) = 24
5.2.1. Associativité pour l’opération ET
L’opération ET logique est associative puisque faire (A.B).C équivaut à A.(B.C). On peut s’en
convaincre à l’aide des tables de vérité :
1er cas : (A.B).C
A B C A.B (A.B).C
0 0 0 0 0
0 0 1 0 0
0 1 0 0 0
0 1 1 0 0
1 0 0 0 0
1 0 1 0 0
1 1 0 1 0
1 1 0 1 1
2e cas : A.(B.C)
A B C B.C A.(B.C)
0 0 0 0 0
0 0 1 0 0
0 1 0 0 0
0 1 1 0 0
1 0 0 0 0
1 0 1 0 0
1 1 0 1 0
1 1 0 1 1
A B C A+B (A + B) + C A B C B+C (A + B) + C
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 1 0 1 0 0 1 1 1
0 1 0 1 1 0 1 0 1 1
0 1 1 1 1 0 1 1 1 1
1 0 0 1 1 1 0 0 0 1
1 0 1 1 1 1 0 1 1 1
1 1 0 1 1 1 1 0 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
A B C A⊕B (A ⊕ B) ⊕ C
0 0 0 0 0
0 0 1 0 1
0 1 0 1 1
0 1 1 1 0
1 0 0 1 1
1 0 1 1 0
1 1 0 0 0
1 1 1 0 1
5.6. Idempotence
Rappel : On dit qu’il y a idempotence lorsqu’une opération effectuée sur elle-même n’a aucun effet.
En effet, 𝐴. 𝐴̅ = 0 et 𝐴 + 𝐴̅ = 1.
Idempotence
Constantes
Complémentation
Distributivité
Associativité
De Morgan
- Les différentes portes logiques et leurs tables de vérités (ET, OU, NON, X-OR, …)
- Propriétés sur les opérations logiques
- Implication des énoncés conditionnelles et biconditionnelles en informatique
- Importance de l’opération logique X-OR e cryptographie
- Propriétés des opérations logiques
- Lois de De Morgan
Chapitre
3
SYSTÈMES DE NUMÉROTATION ET OPÉRATIONS
En quelques lignes …
Le digit est un terme anglais qui désigne tout élément ou toute information comptable du doigt.
Le système décimal est le plus utilisé. Il possède 10 digits (chiffres) allant de 0 à 9 que l’électronique
numérique réduit à 2 (0 et 1).
Dans les systèmes automatisés ou dans les calculateurs numériques, on utilise un système électronique
qui possède deux (2) états stables. On affecte à ces deux états logiques la valeur 0 ou 1. Ces deux valeurs
logiques sont appelées bit (binary digit/ élément binaire). Cependant, un nombre écrit en binaire
occupe trois fois plus d’espace qu’un nombre décimal ; C’est pour cette raison que le système
hexadécimal a été créé.
Dans un système hexadécimal, On regroupe par quatre les bits du système binaire pour obtenir la
nouvelle valeur. Chaque groupe est codé séparément pour obtenir le nombre hexadécimal.
𝑦 = 𝑎10 𝑎9 𝑎8 𝑎7 … … 𝑎1 𝑎0 (2)
Dans (2) a0 étant le chiffre des unités, on a donc 10 chiffres (ou encore 10 digits)
Base 16 : ai ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F}
Base 10 : ai ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9}
Base 8 : ai ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7}
Base 2 : ai ∈ {0, 1}
Le bit d’un chiffre dépend de sa position dans le nombre. Dans un nombre, le bit de poids fort
se situe à l’extrême gauche et le bit de poids faible à l’extrême droit.
Exemple : Pour le nombre 1001 ;
1 à gauche est le bit de poids fort et 1 à droite est le bit de poids faible
Représentation de 3465,3622(10) : 3.103 + 4.102 + 6.101 + 5.100+ 3.10-1 + 6.10-2 + 2.10-3 + 2.10-4
Représentation de 110,101(8) : 1.82 + 1.81 + 0.80+ 1.8-1 + 0.8-2 + 1.8-3
Représentation de 1101,11(2) : 1.23 + 1.22 + 0.21 + 1.20+ 1.2-1 + 1.2-2
Les données numériques sont représentées par des mots formés d’une suite de bits. La taille
d’un mot varie généralement de 4 à 64 bits selon les applications.
Un mot peut comporter plusieurs groupes de bits ayant chacun une fonction (adresse,
instruction, valeur à traiter, …).
Le terme byte (Octets en français) désigne un mot de huit (8) bits.
Le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) permet de coder du texte
(par exemple les caractères des claviers d’ordinateurs). Il code sur 7 bits (27=128 caractères
différents). Un code appelé "Unicode" est un ASCII comportant 16 bits largement utilisé
actuellement.
Les systèmes logiques font partie de l’informatique. Ils interviennent au cœur des systèmes
électroniques de traitement de l’information. Les principales tâches des systèmes numériques sont :
- Acquérir et communiquer des données digitales ;
- Effectuer des opérations sur des nombres et des données ;
- traiter des signaux (par exemple filtrer) ;
- Contrôler, gérer et commander des processus.
Figure 2 : Représentation
simplifiée d’une
Entrée = {P} Sortie = {P}
action d’entrée\sortie
au niveau d’un
ordinateur
1 0 1 0 1
1.24 0.23 1.22 0.21 1.20
16 0 4 0 1
10101(2) = 16 + 4 +1 = 21(10)
1ere Possibilité
92(10) =1011100(2)
2e Possibilité
92/2 = 46 reste 0
46/2 = 23 reste 0
23/2 = 11 reste 1
11/2 = 5 reste 1
5/2 = 2 reste 1
2/2 = 1 reste 0
92(10) =1011100(2)
Cette conversion se fait en regroupant les bits du nombre en paquet de trois bits en partant du bit
de poids le plus faible puis de convertir ces triplets en leur équivalent en octal.
Regroupant en paquet de trois (3) bits en partant du bit de poids le plus faible ; On obtient :
10101101101(2) = 2555(8)
Cette conversion n’est autre que l’opération inverse de la précédente. On convertit séparément chaque
chiffre en groupe de trois bits et tous les bits obtenus constituent le nombre binaire.
7 6 6 1
7661(8)= 111110110001(2)
A F 2 4
AF24(8)= 1010111100100100(2)
7 8 5 B
111100001011011(2) = 785B(16)
Il est possible de convertir un nombre décimal entier en son équivalent octal en employant la
méthode de la répétition de divisions, la même utilisée pour la conversion décimal-binaire, mais
cette fois-ci en divisant plutôt par 8 au lieu de 2.
192/8 = 24 reste 0
24/8 = 3 reste 0
192(10) =300(8)
Il est possible de convertir un nombre décimal entier en son équivalent octal en employant la
méthode de la répétition de divisions, la même utilisée pour la conversion décimal-binaire, mais
cette fois-ci en divisant plutôt par 8 au lieu de 2.
501(8) = 321(10)
Un nombre hexadécimal peut être converti en son équivalent décimal en exploitant le fait qu’à chaque
position d’un chiffre hexadécimal est attribué un poids ; dans ce cas-ci, le nombre 16 élevé à une certaine
puissance. Le chiffre de poids le plus faible a un poids 160 = 1, le chiffre immédiatement à gauche a un
poids de 161= 16, l’autre chiffre immédiatement à gauche, un poids de 162 = 256, et ainsi de suite. Voici
un exemple sur la façon dont fonctionne ce processus de conversion.
D12(16) = 3346(10)
2048(10) = 800(16)
B B 1 5 Base 16
1 3 5 4 2 5
BB15(16) = 135425(8)
7 3 5 6 Base 8
E E E
7356(8) = EEE(16)
Dans cette partie, nous allons comprendre comment les ordinateurs réalisent des opérations
arithmétiques de base. Nous traiterons uniquement les opérations des nombres entiers et fractionnaires.
4.1. Addition binaire
0 1 1 (3) Quelque-soit le rang, il y quatre cas qui peuvent survenir lorsqu’on
+ 1 1 0 (6) additionne deux chiffres deux chiffres binaires :
1 0 0 1 (9)
0 + 0 = 0
0 + 1 = 1
1 + 1 = 10 = 0 + report de 1 sur le rang de gauche
1+1+1 = 11 = 1 + report de 1 sur le rang de gauche
1 1 ,0 1 1 1 0 0 1
+ 1 0 ,1 1 0 +
1 1 1 1
1 1 0 ,0 0 1 1 1 0 0 0
+9 0 1 0 0 1 Cummulande
+4 0 0 1 0 0 Cumulateur
+13 0 1 1 0 1 Somme
Bit de signe
On remarque que les bits de signes du cummulande et du cumulateur sont 0 et que celui de la
somme est aussi à 0, ce qui indique un nombre positif. On fait en sorte que le cummulande et le
cumulateur aient le même nombre de bits. Il faut toujours s’assurer de cela dans la notation en
complément à 2.
+9 0 1 0 0 1
-4 1 1 1 0 0
+5 1 0 0 1 0 1
Report non considéré
Dans ce cas-ci, le bit du signe du cumulateur est 1. Un report est produit au moment de l’addition du
dernier rang. Ce report est rejeté ; D’où la somme finale est 00101, soit le nombre +5.
-9 1 0 1 1 1
+4 0 0 1 0 0
-5 1 1 0 1 1
-9 1 0 1 1 1
-4 1 1 1 0 0
-13 1 1 0 0 1 1
Report non considéré
-9 1 0 1 1 1
+9 0 1 0 0 1
-13 1 0 0 0 0 0
Report non considéré
4.1.2. Indicateurs de résultat (Zéro flag ZF, Cary flag CF, Sign flag SF, Overfolw OF)
a) ZERO FLAG (ZF)
Cet indicateur est mis à 1 lorsque le résultat de la dernière opération est zéro. Lorsque l’on vient
d’effectuer une soustraction (ou une comparaison), ZF=1 indique que les deux opérandes étaient égaux.
Sinon, ZF est positionné à 0.
0 0 1 0 0 0 1 1 0 0
0 0 1 1 0 0 0 1 1 0
0 1 0 1 0 0 1 0 0 1 0
CF=0 CF=1
0 0 1 0 0 0 1 1 0 0
0 0 1 1 0 0 0 1 1 0
0 1 0 1 0 0 1 0 0 1 0
SF=1 SF=0
0 1 0 0 1 1 0 0
0 1 1 0 0 1 1 0
1 0 1 0 0 0 1 0
OF=1 OF=0
1 0 0 0 Multiplicande (9)
x
1 0 0 1 Multiplicateur (11)
1 0 0 0
1 0 0 1 Produits partiels
0 0 0 0
1 0 0 1
1 1 0 0 0 1 1 Produit final
Exemples :
1 0 0 1 11
0 1 1 011
. . .
(9/3=3)
1 0 1, 0 100
1 0 0 10,1
0 0 1 0 0
1 0 0
(10/4=2,5)
À SUIVRE …