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CHAPITRE II : LES ACTES JURIDIQUES CONVENTIONNELS

(LES CONTRATS INFORMATIQUES)

Dans l’optique de mieux comprendre les arcanes des contrats informatiques, il est capital de cerner
le cadre général du contrat. Car ceux-ci s’en inspirent.

I- GENERALITE SUR LE CONTRAT


Un acte juridique est une manifestation de volonté destinée à créer des effets de droit. Il fait naître
des obligations, transfère les droits réels. Le prototype des actes juridiques est le contrat. Aux termes de
l'article 1101 du Code Civil, le contrat se définit comme une convention par laquelle une ou plusieurs
personnes, s'engagent envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. Il
existe plusieurs types de contrat:

- Contrat synallagmatique et contrat unilatéral ;


- Contrat nommé et contrat innommé ;
- Contrat instantané et contrat successif ;
- Contrat d'adhésion et contrat de gré a gré
- Contrat à titre onéreux et contrat à titre gratuit

SECTION I : LA FORMATION DU CONTRAT

Le contrat, pour produire les effets de droit, doit respecter certaines conditions dont l’inobservation
entraîne des sanctions.

PARAGRAPHE I : LES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT

L'article 1108 du Code Civil pose quatre conditions essentielles pour la validité d'un contrat. Les
parties doivent avoir la capacité de contracter, elles doivent exprimer leur consentement, l’objet et la cause
de l’acte doivent être conforme à l’ordre public et aux bonnes mœurs.

A- LA CAPACITE DE CONTRACTER

Les parties doivent juridiquement être capables de contracter. Conformément à l’article 1123 du
Code Civil, toute personne peut contracter si elle n’est pas déclarée incapable par la loi. Pour conclure
librement leur contrat, les parties doivent être âgées de 21 ans révolus ou être mineures émancipées.

B- LE CONSENTEMENT

C'est l'élément essentiel du contrat. Il désigne la manifestation de l'accord de volonté des parties. Il
est régi par le principe de l'autonomie de la volonté qui postule que seule la volonté librement exprimée a le
pouvoir de créer les obligations. Le consentement doit être protégé contre les vices de consentement que
sont :

- L’erreur

Elle consiste à se tromper, à croire qu’est vrai ce qui est faux et inversement. L’erreur est le fait de se
représenter l’objet de l’obligation de manière inexacte.
De manière générale, l’erreur n’est susceptible d’entrainer la nullité du contrat que si elle est
substantielle. C’est ainsi que l’acheteur commet une erreur si il achète une statuette en bronze argenté alors
qu’il croyait qu’elle était en argent.

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- Le dol

Il y a dol lorsque l’une des parties use de manœuvres frauduleuses pour tromper l’autre. Exemple :
production de faux documents ou de documents falsifiés.

- La violence

C’est une contrainte physique ou morale inspirant la crainte. Celle-ci pousse la victime à donner son
consentement à un acte auquel elle n'aurait pas consenti s'il n'y avait pas eu violence. La violence ne porte
pas uniquement sur le cocontractant. Elle concerne aussi ses proches.

NB : On peut aussi considérer la lésion comme vice de consentement. C’est un déséquilibre entre les
prestations des parties liées par un contrat à titre onéreux. (Elle ne vise que certains contrats et concerne les
mineurs et les majeurs incapables).

C- L’OBJET DU CONTRAT

C'est la prestation ou la chose sur laquelle porte le contrat (immeuble, véhicule). L'objet de
l’obligation doit revêtir certains caractères. Il doit être :

- Certain : Ceci implique que l’objet doit être déterminé ou que l’obligation doit avoir pour objet une
chose déterminable.
- Possible : C'est-à-dire qu’il doit porter sur les choses qui sont dans le commerce.
- Licite : C'est-à-dire conforme à l’ordre public et aux bonnes mœurs.

D- LA CAUSE DU CONTRAT

C'est la raison qui conduit le débiteur à s'engager et le décide à contracter. Dans la vente, la cause de
l’obligation du vendeur c’est le prix alors que la cause de l’obligation de l’acheteur c’est la chose. La cause
doit être licite et ne doit pas être contraire aux bonnes mœurs et à l'ordre public.

PARAGRAPHE II : LA SANCTION DES ACTES JURIDIQUES

Il faut distinguer les sanctions des conditions de validité des actes juridiques des sanctions
applicables en cas d’inexécution de ces actes.

A- LA SANCTION DE L'INOBSERVATION DES CONDITIONS DE FORMATION DU


CONTRAT : LA NULLITE

1- Définition nullité

La nullité est la sanction de l'inobservation des conditions de formation du contrat, elle entraine son
effacement rétroactif. Elle peut être relative ou absolue.

- La nullité relative

Elle est relative lorsqu'elle sanctionne une règle destinée à protéger une partie au contrat. Il en est
ainsi en cas d’incapacité. Seule la personne que la loi à voulu protéger peut invoquer la nullité. Le délai de
prescription de l’action en nullité relative est de 10 ans.

- La nullité absolue

La nullité absolue est celle qui frappe les actes juridiques établies en violation de l’ordre public et les
bonnes mœurs. Exemple : elle peut être invoquée lorsque l’acte est illicite. Elle se prescrit par 30 ans et peut
être demandée par toute personne intéressée.
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2- Les effets de la nullité

Le principe en matière de nullité est qu'elle efface pour l'avenir et rétroactivement tous les effets que
le contrat, a produit. Mais ce principe comporte quelques exceptions.

- Le principe de l’annulation rétroactive

L'annulation du contrat entraîne comme conséquence sa destruction rétroactive. Le contrat annulé


n'est censé n'avoir jamais existé, et chacun doit, dans la mesure du possible, restituer ce qu'il a reçu.

- Les exceptions au principe

Les restitutions consécutives à l'annulation du contrat se heurtent à des obstacles : l'impossibilité de


restitution liée à la nature des prestations ; la perte de la chose (dans ce cas la restitution se fait en valeur) ;
en cas d'annulation du contrat, le mineur ne peut restituer que dans la mesure de ce qui a tourné à son profit ;
l'immoralité de la prestation (car nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude).

B- LA SANCTION DE L’INEXECUTION DE SES OBLIGATIONS PAR L’UNE DES


PARTIES AU CONTRAT

L'inexécution d'une obligation donne lieu à une sanction. Elle résulte d'une faute qui peut être la
mauvaise exécution, l'inexécution partielle ou totale, le retard dans l'exécution. La loi met sur pied un certain
nombre de mesures protégeant le créancier.

1- l'exception d'inexécution

Elle permet à l'une des parties au contrat de refuser d'exécuter son obligation tant que l'autre partie
n'accomplit pas la sienne. Elle est désignée par l'expression latine «Exceptio non adimpleti contratus».
Pour être valable, l'obligation doit résulter d'un même contrat. Il faut aussi que l'autre partie
n'exécute pas ses obligations par sa faute ou par suite d'un cas de force majeur.
L'exception d'inexécution entraine la suspension de l'exécution de l’obligation de l'autre partie et non
la rupture du contrat. L'exécution du contrat est reprise lorsque cesse l'obstacle qui empêchait son exécution.

2- L'exécution forcée ou en nature

En principe toute obligation est susceptible d'exécution forcée, si le débiteur ne s'acquitte pas
volontairement. Il faut distinguer selon que l'obligation est de donner, de faire ou de ne pas faire.
Pour les obligations de donner, le créancier peut faire saisir les biens du débiteur pour les faire
vendre et se payer sur le prix de la vente.
Pour les obligations de faire ou de ne pas faire, le débiteur peut être condamné à verser des
dommages et intérêts au créancier. Cette condamnation peut s'accompagner des astreintes (condamnation à
une somme d'argent par jour de retard dans l'exécution de l'obligation), ou même d'une expulsion du lieu
qu'il occupe (locataire).

3- La résolution et la résiliation pour inexécution

- La résolution : C’est l’anéantissement rétroactif des effets d’un contrat synallagmatique pour
inexécution de ses obligations, par l’une des parties. Les effets passés et à venir du contrat sont
anéantis.
- La résiliation : C’est l’effacement des effets à venir d’un contrat successif dont l’une partie
n’exécute pas ses obligations. Exemple : la résiliation d’un contrat de bail.

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SECTION II : LES EFFETS DU CONTRAT

En principe, le contrat ne produit d'effets qu'entre les parties contractantes : C’est le principe de
l'effet relatif du contrat. Ce principe comporte quelques exceptions.

PARAGRAPHE I : LE PRINCIPE DE L'EFFET RELATIF DES CONTRATS

Ce principe signifie que seules les parties au contrat sont liées par leur accord, car les conventions
conclues entre les parties ne doivent pas nuire aux tiers. En vertu de l'article 1134 du Code Civil, « Les
conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites ». C'est la force obligatoire du
contrat qui a plusieurs conséquences :

- Le contrat est la loi des parties, il s'impose à ceux qui l'ont conclu ;
- Le contrat s'exécute de bonne foi. C'est-à-dire conformément aux termes de l'accord ;
- Le juge ne peut modifier le contrat. En cas de litige, il doit se prononcer selon les termes du contrat.
Il ne peut l'interpréter librement, suivant son sens de l'équité, que si ce contrat comporte des termes
flous sujets à interprétation.

Cependant, il faut assimiler aux parties au contrat les personnes qui se substituent aux parties
principales en cas de décès, notamment les ayants cause (personne qui tient son droit d'un autre appelée
auteur).

PARAGRAPHE II : LES EXCEPTIONS AU PRINCIPE DE L’EFFET RELATIF DES


CONTRATS

Il existe deux exceptions au principe de l'effet relatif du contrat : la stipulation pour autrui et la
promesse du « porte fort ».

A- LA STIPULATION POUR AUTRUI

C'est un contrat par lequel une personne appelée stipulant obtient d'une autre, le promettant, qu'elle
exécute une prestation au profit d'une troisième appelée bénéficiaire. Exemple: assurance décès. Le stipulant
(l'assuré) demande au promettant (l'assureur) de verser une somme d'argent à une personne nommément
désignée (le bénéficiaire) au cas où il viendrait à décéder.

B- LA PROMESSE DE « PORTE FORT »

La promesse de « porte fort » est l’engagement pris par une personne, d’obtenir d’un tiers,
l’exécution d’une obligation résultant d’un acte auquel elle n’est pas parties. Se porter fort pour autrui c'est
s'engager personnellement à ce qu'un tiers effectue une prestation.

SECTION III : LA RESPONSABILITE CIVILE CONTRACTUELLE

La question essentielle de la responsabilité contractuelle est celle de savoir ce que peut faire une
personne à laquelle un acte juridique a causé un préjudice. Plus précisément, ce que peut faire un créancier
face à un débiteur qui n’accomplit pas sa prestation.

Plusieurs solutions s’offrent au créancier. Il peut forcer l’exécution directe de l’obligation ou alors
demander la résolution du contrat. Mais cette seconde solution peut avoir causé un préjudice au créancier. Il
faudra alors réparer, mettre en jeu la responsabilité contractuelle.

Engager la responsabilité contractuelle d’un cocontractant suppose qu’à la base il y ait :


 D’abord un contrat (deux partenaires au moins sont en relation) ;
 Ensuite une obligation inexécutée ou mal exécutée ;
 Enfin un dommage précis résultant de l’inexécution.
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Lorsque ces préalables sont réunis, le créancier ne peut plus obtenir directement la satisfaction
attendue, il faudra donc lui procurer une somme d’argent destinée à réparer le dommage : ce sont les
dommages et intérêts.

La responsabilité contractuelle est donc l’obligation de réparer le dommage causé au cocontractant


par l’inexécution ou la mauvaise exécution d’une obligation contractuelle.

PARAGRAPHE I : LES ELEMENTS DE LA RESPONSABILITE CONTRACTUELLE

La responsabilité contractuelle trouve sa source dans la faute contractuelle. Celle-ci doit avoir causé
un dommage au cocontractant.

A- LA FAUTE CONTRACTUELLE

La faute est caractérisée par l’inexécution totale ou partielle d’une obligation contractuelle. En effet,
le débiteur est condamné au paiement des dommages et intérêts soit en raison de l’inexécution de
l’obligation soit en raison de la mauvaise exécution. L’obligation inexécutée peut être une obligation de
moyen ou une obligation de résultat.

B- LE DOMMAGE

Pour obtenir le paiement des dommages et intérêts, le créancier doit avoir subi un préjudice du fait de
l’inexécution (totale ou partielle) du contrat. Le préjudice peut être une perte éprouvée ou un gain manqué.
L’exécution tardive de l’obligation peut aussi avoir causé un dommage au créancier. Il pourra alors
demander des dommages et intérêts moratoires.

C- LE LIEN DE CAUSALITE

La faute constituée par une inexécution totale ou partielle doit être la cause directe du dommage subi
par le créancier.

PARAGRAPHE II : LA MISE EN ŒUVRE DE LA RESPONSABILITE CONTRACTUELLE

Avant d’engager la responsabilité civile de son débiteur, le créancier doit le mettre en demeure
d’exécuter son obligation. Mais le débiteur peut aussi écarter sa responsabilité s’il justifie des causes
d’exonération.

A- LA MISE EN DEMEURE

Avant de saisir le tribunal, le créancier doit sommer le débiteur d’exécuter son obligation. Par
l’intermédiaire d’un huissier de justice, il adresse au débiteur une sommation ou un commandement : c’est la
mise en demeure. En matière commerciale, une simple lettre suffit pour faire la mise en demeure du
débiteur.
La mise en demeure constate officiellement le retard du débiteur et fait courir contre lui des
dommages et intérêt moratoires.

B- LES CAUSES D’EXONERATION DE LA RESPONSABILITE

Le débiteur est condamné toutes les fois qu’il ne justifie pas que l’inexécution provient d’une cause
étrangère qui ne peut lui être imputée.
Pour échapper à l’obligation de réparer le dommage causé au cocontractant par un manquement à
l’obligation contractuelle, le débiteur doit invoquer le fait d’une cause étrangère : ce peut être la force
majeure, le fait du créancier ou le fait d’un tiers.

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1- La force majeure
C’est un évènement imprévisible, irrésistible, extérieur au débiteur qui l’empêche d’exécuter son
obligation : en effet, « il n’y a lieu à aucuns dommages et intérêts lorsque, par suite d’une force majeure ou
d’un cas fortuit, le débiteur a été empêché de faire ce à quoi il était obligé, ou a fait ce qui lui était interdit »
(Article 1148 du code civil).
L’évènement constitutif de force majeur doit présenter certaines caractéristiques pour exonérer le
débiteur de sa responsabilité. Il doit :

- Etre extérieur au débiteur : c’est-à-dire avoir une origine externe en dehors de ce dont le débiteur
doit répondre.
- Etre imprévisible : le débiteur ne doit pas pouvoir le prévoir à l'avance.
- Etre irrésistible : l'événement doit avoir réellement empêché le débiteur d'exécuter son obligation (à
l'impossible nul n'est tenu).

Ces trois caractères sont cumulatifs. L'obligation impossible à exécuter est éteinte. Constituent une
force majeure un tremblement de terre, une guerre, inondation...

2- Le fait du créancier

Le débiteur est exonéré de sa responsabilité s'il n'a pas pu exécuter son obligation par la faute du
créancier. En effet, le créancier victime du dommage ne peut demander réparation si l'inexécution trouve son
origine dans un fait dont il est l'auteur. Le débiteur est totalement exonéré lorsqu'il apporte la preuve que le
fait ou la faute du créancier a revêtu les caractères de la force majeure.

3- Le fait d'un tiers


Le débiteur est exonéré de sa responsabilité s'il n'a pas pu exécuter son obligation à cause du fait d'un
tiers. Mais pour être invoqué, le fait d'un tiers doit revêtir les caractères de la force majeure.
Lorsque l'inexécution du débiteur est due à la faute d'un tiers, le créancier peut se retourner contre
celui-ci pour obtenir réparation sur la base de la responsabilité délictuelle. A défaut, le débiteur, après avoir
réparé le dommage, dispose d'une action récursoire contre le tiers.

PARAGRAPHE III : LA REPARATION


Si l'exécution est encore possible, le tribunal peut utiliser les moyens de contrainte pour obliger le
débiteur à exécuter son obligation. Il s'agit le plus souvent des astreintes.

La réparation du dommage se fait rarement en nature. Elle se fait le plus souvent par équivalence,
une somme d'argent appelée dommages et intérêts est attribuée au créancier. Elle a un caractère
compensatoire.

Le montant des dommages et intérêts est fonction de l'importance du préjudice subi. La gravité de la
faute n'est pas prise en considération. Dans cette optique, l'indemnité allouée doit couvrir la totalité du
préjudice subi par le créancier. En effet, les dommages et intérêts doivent replacer la victime, autant que
possible, dans la situation où elle se serait trouvée si le préjudice n'avait pas eu lieu.

Les parties peuvent aménager la responsabilité éventuelle du débiteur lors de la conclusion du


contrat. Elles peuvent ainsi déterminer à l'avance le montant des dommages et intérêts à allouer en cas
d'inexécution. Elles peuvent soit exclure la responsabilité en cas de dommage, soit la limiter. Cependant, ces
clauses sont interdites dans les contrats conclus entre professionnels et consommateurs. Elles sont sans effet,
si le dommage résulte d'une faute intentionnelle du débiteur. Elles ne doivent pas, porter sur les atteintes à
l'intégrité physique parce qu'elles relèvent de la responsabilité civile délictuelle.

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II- LA DIVERSITE DES CONTRATS INFORMATIQUES
Il existe plusieurs types de contrat informatique, dont les principaux sont :

 Contrat d’hébergement de site web

L'hébergement consiste à stocker sur le serveur (Un système d'ordinateurs qui gère et délivre des
informations. IL fournit également des services à d'autres ordinateurs par l'intermédiaire d'un réseau.) d'un
prestataire extérieur des pages web conçues et réalisées par l'éditeur du site en vue de les rendre disponibles
vers le terminal (ordinateur ou mobile par exemple) à tout utilisateur qui en fait la demande par voie
électronique.
L'hébergement est donc une prestation essentielle car, excepté dans le cas où l'entreprise dispose de
ressources financières et de capacités techniques suffisantes pour devenir son propre hébergeur, elle
représente le plus souvent un point de passage obligé. Ce contrat combine un ensemble de prestations qui
vont permettre, via un site web, un accès ouvert ou restreint aux données mises en ligne par l'entreprise.

 Contrat de conseil

Avant ou pendant l’informatisation, le client peut vouloir s’entourer de l’aide d’un expert. Il a alors
recours à un conseil en informatique. Par exemple, pour le cahier des charges. Ces services sont fournis par
les sociétés d’informatique ou conseil en entreprise. Le conseil fournira ses services à divers stades :
rédaction du cahier des charges, pilotage de l’opération, assumer la responsabilité d’un maître d’œuvre
distinct des différents prestataires. Sa prestation présente un caractère intellectuel, son obligation sera de
moyen et sa responsabilité ne sera retenue que sur le fondement d’une faute prouvée.

 Contrat d’audit

C’est l’étude des conditions de fonctionnement d’une entreprise, il s’applique aux besoins d’un client
déjà informatisé.

 Contrat d’infogérance

L’infogérance est le fait de confier tout ou partie de ses moyens informatiques à quelqu’un qui
traitera le système d’information à votre place. L’infogérance correspond à la prise en charge complète d’un
système L’infogérant qui a en charge ce système d’information se substitue donc à son client pour assurer le
bon fonctionnement des applications qui le composent, selon des modalités qui ont été définies et consignées
dans un contrat.

 Contrat de maintenance

La maintenance a pour objet d’assurer la pérennité de l’équipement acquis. Cet équipement doit
fonctionner convenablement, ce que garantie le fournisseur, mais avec le temps cette garantie contre les
vices cachés s’avère insuffisante. Une maintenance, un entretien de l’équipement devient nécessaire, les
matériels doivent être révisés, les consommables remplacés, les logiciels mis à jour, les erreurs corrigées …
Certains parlent de « suivi ». Il y a débat aussi, sur le point de savoir à partir de quand doit démarrer la
maintenance et il est vrai, que lorsque la maintenance est fournie par celui qui aura fabriqué le système, on
fait démarrer la maintenance à l’issue de la période pendant laquelle est due la garantie.

Le contrat de maintenance prévoit deux sortes d’interventions en général :


- une intervention préventive, le prestataire venant à intervalles réguliers pour vérifier le bon
fonctionnement
- une intervention curative, en cas d’incident.

Il est souhaitable de détailler dans le contrat avec précision ce qui entre ou non dans la maintenance,
ce qui fait l’objet d’une facturation complémentaire, la procédure de signalisation des pannes, le temps

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maximal d’immobilisation de l’équipement … car en face de ces prestations, il y a un coût, qui est
l’abonnement à la maintenance, qui est un forfait. Il faut donc savoir ce qui y est inclus, ce que le client peut
attendre en terme d’interventions de son fournisseur. On prévoira éventuellement des pénalités en cas de
retard ou d’immobilisation

 Contrat de vente

Dans ce contrat, une partie s’engage à remettre à une autre une chose moyennant un prix. Dans le
cadre de la vente de matériel, le fournisseur est soumis à l’exécution d’une démonstration préalable
satisfaisante, établissant la compatibilité du matériel vendu avec l’environnement de son client.

 Contrat de location

Ce contrat lie un bailleur et un locataire pour la mise à disposition du matériel informatique. Les
clauses sont : la désignation du matériel, la durée, les montants de la location et les conditions d’utilisation
du matériel. Le locataire est obligé de maintenir le matériel en l’état.

 Contrat de crédit bail

C’est la location d’un bien assortie d’une promesse unilatérale de vente. L’un des avantages du crédit
bail est de devenir propriétaire du matériel pour une infime somme à la fin de la période de location. Or dans
le domaine de l’informatique caractérisé par une évolution des technologies, le client se retrouve souvent en
fin de contrat en possession d’un matériel déjà dépassé.

 Contrat de développement de logiciels

Le développement de logiciels spécifiques est un travail exécuté sur commande pour satisfaire les
besoins d’un client. Elle constitue à l’évidence un louage d’ouvrage ou contrat d’entreprise. Il faudra définir
les besoins à satisfaire, un calendrier de réalisation, l’obligation du fournisseur relève de l’obligation de
moyen, même s’il est tenu à garantie quant au bon fonctionnement des programmes réalisés et à l’issue du
travail de développement une réception du travail doit être assurée.

 Contrat de fourniture d’une solution clef en main

Le maître d’ouvrage (client) fera appel aux services d’un maître d’œuvre (spécialiste), capable de lui
fournir une solution.

 Contrat de distribution des produits informatiques ou de franchise

Moyennant une contribution financière, une entreprise (le franchisé) acquiert auprès d'une autre
entreprise (le franchiseur), le droit d'utiliser son enseigne et/ou sa marque, son savoir faire et de
commercialiser ses produits ou services, conformément aux directives prévues dans le contrat, tout en
bénéficiant d'une assistance commerciale ou technique.

 Contrat de formation

Le processus d’informatisation sera souvent incomplet s’il n’y a pas formation des utilisateurs à
l’intérieur de l’entreprise. C’est pourquoi généralement, en même temps que le contrat de fourniture, est
conclu un contrat de formation, dont l’objectif est de familiariser à son maniement ceux qui vont se servir de
l’équipement acquis. Elle s’ajoute à l’assistance technique lors de la mise en route, due en tout état de cause
par le fournisseur. Il faut y définir l’étendue de la prestation. Le contrat s’apparente à un contrat
d’enseignement et l’on peut dire que l’obligation du fournisseur est une obligation de moyen.

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