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SOMMAIRE

A-Introduction............................................................................1
B-Toponymie.............................................................................2
C-Histoire...................................................................................2
a)Les Amérindiens et les Européens.....................................2
b)Esclavage et tentative de peuplement................................3
c)La ruée vers l’or.................................................................3
d)Le bagne.............................................................................4
e)La base spatiale européenne...............................................4
D-Géographie.............................................................................4
a)Situation.............................................................................4
b)Frontières...........................................................................5
c)Topographie........................................................................5
d)Climat.................................................................................5
e)Hydrographie......................................................................5
f)Géologie..............................................................................6
g)Éléments géographiques....................................................6
A- INTRODUCTION
La Guyane est une région et un département d'outre-mer (DOM ou DROM) français
d'Amérique du Sud. Son code Insee est le 973. Avec une superficie1 de 73 846 km2, la
Guyane est le plus grand département français. C'est également le plus boisé, 96 % du
territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les
moins écologiquement fragmentées du monde.

Le territoire guyanais fait partie des neuf régions ultrapériphériques (RUP) de l'Union
européenne. C'est la plus grande région de France et d'Europe. C'est en outre le plus
grand territoire continental de l'Union européenne en Amérique du Sud. D'autres
territoires (îles) de l'Union européenne – les Antilles Néerlandaises, Malouines et
Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud – se situent également en Amérique du sud.

Son nom officiel est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les
dénominations courantes est une commodité de langage issue de la période coloniale. Il
existe plusieurs Guyanes : le Guyana (ancienne Guyane britannique ou anglaise), le
Surinam (ancienne Guyane néerlandaise ou hollandaise) et la Guyane. Elles s'intègrent
au sein du Plateau des Guyanes avec une partie du Venezuela, délimité par le fleuve
Orénoque, et le nord du Brésil, délimité par l'Amazone.

B- TOPONYMIE
Comme de nombreux lieux communs de Guyane, le nom Guyane est d'origine amérindienne. Il
signifie « terre d'eaux abondantes » en amérindien.

Une variante désuète du nom en français s'écrivait avec deux n : « Guyanne ».

C- HISTOIRE

a) Les Amérindiens et les Européens


Les premières traces archéologiques (poteries, gravures rupestres, polissoirs…) de
peuples amérindiens entre l’Oyapock et le Maroni remontent au Ve millénaire avant notre
ère. Nombre de leurs successeurs dans la même zone géographique appartiennent
principalement au groupe linguistique des Tupi-Guarani.

On estime qu’à la fin du IIIe siècle, des Indiens Arawak et Palikur, originaires des
rives de l’Amazone, s’installent sur le littoral guyanais. Ils sont suivis au VIIIe
siècle par les Indiens dits Caraïbes ou Karibes, les Kali’na (Galibis) et Wayana.

La côte de Guyane fut reconnue par Christophe Colomb en 1498. Malgré le partage du
Nouveau Monde organisé en 1494 par le traité de Tordesillas entre le Portugal et
l'Espagne, les nations européennes sont à l’origine de nombreuses tentatives de
colonisation en Guyane dès le XVIe siècle.

Dès 1503 commencent les premières implantations françaises dans la zone de Cayenne.
Notons notamment celle des Français avec le voyage de Nicolas Guimestre en 1539, suivi
par celle de l’Anglais Robert Baker (1562) et celle de Gaspard de Sotelle (1568-1573)
qui implante plus de 120 familles espagnoles dans l’île de Cayenne.

1 La Guyane est le plus grand département français


De 1596 à 1598, les Anglais John Ley et Lawrence Keymis, et le Hollandais Adrian
Cabeliau, effectuent des reconnaissances géographiques précises des côtes de la Guyane.
Les vraies implantations humaines apparaissent surtout au XVIIe siècle, par des
occupations ponctuelles (quelques années) d’embouchures fluviales, et sont l’œuvre de
la France, de l’Angleterre et des Pays-Bas.

En 1604, la colonie de Guyane prend le nom de France équinoxiale.

b) Esclavage et tentative de peuplement


Si les premières tentatives importantes de colonisations françaises datent des années
1620, elles sont souvent mises à mal par les dissensions internes des colons, les
rapports humains médiocres avec les Amérindiens, voire la dureté des conditions de vie,
notamment avec la fièvre jaune. De leur côté, les nations amérindiennes doivent faire
face à un important taux de mortalité, dû non aux guerres menées face aux
colonisateurs, mais à l’action d’épidémies nouvellement importées d’Afrique et
d’Europe.

Longtemps, la tutelle du roi de France sur la Guyane est régulièrement contestée ; ce


n’est qu’avec la reprise de Cayenne en décembre 1676 par l’amiral Jean d’Estrée que les
Français s’implantent définitivement. Et encore ne contrôlent-ils que l’île de Cayenne
et, par intermittence, quelques postes militaires aux estuaires fluviaux. Cette
présence humaine et militaire assez lâche explique en grande partie l’extrême facilité
avec laquelle les Portugais du Brésil se sont emparés de l’île de Cayenne pendant les
guerres napoléoniennes, île qu’ils ont occupée de 1809 à 1817.

La colonisation humaine de la Guyane est d’abord le fait de travailleurs européens, les


"engagés", également appelés les "trente-six-mois" parce que liés par un contrat de
trois années à leur maître. Ce quasi-esclavage européen, faute de volontaires, est très
vite remplacé par une servitude d’origine africaine, qui est employée dans les
habitations (exploitations agricoles) à la culture des produits coloniaux : sucre,
épices, chocolat et café. Comme dans les autres colonies française, l’esclavage est en
grande partie régi par les textes du Code noir (1685). Cette société d’habitation reste
le modèle économique dominant en Guyane jusqu’à la deuxième abolition de l’esclavage en
1848. Elle n’a toutefois pas réussi à apporter un vrai développement à la Guyane, qui
reste la région pauvre et sous-peuplée, voire maudite, de l’ensemble colonial français
en Amérique.

L’expédition de Kourou, menée à partir de 1763, mais très mal préparée, pour établir
une vraie colonie européenne d’agriculteurs dans les savanes de l’Ouest guyanais, est
un échec retentissant : presque tous les colons "survivants" s’enfuient de Guyane pour
rejoindre la métropole. Seuls restent en Guyane des colons allemands et canadiens, qui
s’implantent durablement à Kourou, Sinnamary, Malmanoury, Corossony et Iracoubo, et y
fondent une société originale (et métissée) d’agriculteurs exploitants en Guyane.

Pendant la Révolution (1798), la Guyane est une première fois le lieu de déportation
d’opposants politiques (les "déportés de fructidor") et de prêtres réfractaires :
Counamama et Sinnamary seront le cimetière de la plus grande partie d’entre eux.

Aboli en 1794 dans toutes les colonies, Napoléon Ier se laisse convaincre de poursuivre
l’esclavage en 1804. Il n’est définitivement supprimé par décret que le 27 avril 1848,
sous l’impulsion du grand abolitionniste Victor Schoelcher. La disparition de la main
d’œuvre servile met un point d’arrêt à l’économie coloniale traditionnelle.

Pour pallier ce manque de main-d’œuvre, développer la Guyane, mais surtout débarrasser


la métropole d’opposants politiques républicains et de délinquants de droit commun, le
Second Empire crée des bagnes en Guyane. Ils accueillent des transportés, des déportés
puis également des relégués jusqu’en 1946. Dans les années 1930, les Établissements
Pénitentiaires Spéciaux, dits aussi "bagnes des Annamites", sont implantés dans le
Territoire de l’Inini. Peuplés d’opposants politiques et d’intellectuels indochinois,
mais aussi de petits délinquants, voleurs et proxénètes, ces bagnes seront un échec
cuisant.

Les essais de peuplement de la Guyane par des ouvriers "libres" issus de l’immigration
(Afrique, Inde, États-Unis, Madère...) ne seront pas plus durables

c) La ruée vers l’or


En 1855, un site aurifère est découvert dans l’Est guyanais sur l’Arataye, un affluent
de l’Approuague. Dans l’Ouest, de l’or est extrait de la rivière Inini (haut-Maroni).
Le début du XXe siècle est marqué par une ruée vers l’or, avec 10 000 chercheurs en
activité, entraînant une croissance du commerce local souvent artificielle, et l’arrêt
des dernières activités agricoles par manque de main d’œuvre.

A l’instar de la Réunion, de la Guadeloupe et de la Martinique, la Guyane devient


département français d’outre-mer en 1946. Mais le décollage économique peine à se
réaliser en raison des coûts de production élevés, de la faiblesse numérique de la
population, de la dépendance commerciale (importations) vis-à-vis de l’hexagone et du
manque criant d’infrastructures les plus élémentaires : voies de communication, écoles,
système de santé etc.

d) Le bagne
La Guyane restera alors une colonie française jusqu'au 19 mars 1946, où elle obtient le
statut de département d'outre-mer. Elle reste célèbre pour le bagne de Cayenne qui fit
sa réputation car seul 3 % des prisonniers y ont survécu. La France attendait des
détenus qu'ils fussent aussi des colons. Mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a
été obtenue, après la Seconde Guerre mondiale, suite à la publication de 27 articles
d'Albert Londres et sous l'impulsion de Gaston Monnerville. C'est en 1938 que le
dernier convoi de bagnards a fait route vers la Guyane mais ce n'est qu'en 1945 que
l'Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants qui le souhaitaient (très
peu sont restés). L'opération prit huit ans.

e) La base spatiale européenne


En 1964, le général de Gaulle prend la décision de construire une base spatiale en
Guyane, destinée à remplacer la base saharienne située en Algérie, et à développer
l’économie guyanaise. La position du département est privilégiée, proche de l’équateur
avec une large ouverture sur l’océan. Le Centre Spatial Guyanais, depuis les premières
fusées ’Véronique’, s’est largement développé au fil des années. Port spatial de
l’Europe avec des lanceurs comme Ariane 4 et Ariane 5, qui se révèlent un véritable
succès commercial dans le monde, le Centre Spatial Guyanais développe aussi le
programme Véga, et une base de lancement Soyuz en fin de construction à Malmanoury.

En 1982, les lois de décentralisation entrent en vigueur et un transfert de compétences


s’opère vers les collectivités territoriales qui vont devenir acteurs du développement
de la Guyane.
D- GÉOGRAPHIE

a) Situation
La Guyane se situe sur le continent sud-américain sur le plateau des Guyanes, près de
l'équateur, par 53 ° de longitude Ouest et par 4 ° de latitude Nord.

Le plateau des Guyanes constitue la frontière Nord de la région géographique, botanique


et zoologique que constitue l'Amazonie. La Guyane française est ainsi recouverte à 97%
de son territoire par la forêt amazonienne, et jouit donc d'une biodiversité que l'on
ne retrouve dans nulle autre région française.

b) Frontières
Ses frontières sont délimitées à l'est par l’Oyapock, à l'Ouest par le fleuve Maroni,
au sud par les monts Tumuc-Humac et au nord par l'océan Atlantique. La Guyane est
entourée par le Suriname à l'ouest et le Brésil à l'est et au sud.

c) Topographie
Le relief de la Guyane s'est modelé à partir d'un socle ancien bordé par une plaine
littorale. L'essentiel de la région se trouve à une altitude comprise entre 100 et 200
mètres, signe d'une très ancienne évolution morphologique et géomorphologique dont
résulte la faiblesse des contrastes topographiques.

Deux grandes régions topographiques peuvent être distinguées :

la plaine côtière ou "terres basses" qui s'étend sur quelques dizaines de kilomètres
depuis la frontière maritime. Elle représente environ 450 000 ha recouverts de
marécages et de savanes. C'est une plaine alluviale, plus ou moins inondable d'une
altitude le plus souvent inférieure à 30 mètres;

les terres hautes qui se développent sur le bouclier guyanais et représentent près de
95% du territoire. L'absence de mouvement tectonique depuis l'ère primaire et l'érosion
importante qu'il a subie ont sculpté des formes de relief diverses dont la plus
importante et caractéristique est une colline convexe qualifiée de demi-orange,
grossièrement circulaire, haute de plusieurs dizaines de mètres pour un diamètre
supérieur au kilomètre. Ces demi-oranges, présentes en grand nombre, donnent aux terres
hautes l'aspect d'une mer de collines.

d) Climat
La Guyane bénéficie d'un climat équatorial humide. Ses variations sont liées aux
oscillations de la zone de convergence intertropicale (longue zone de dépression), qui
résultent du contact entre les anticyclones des Açores et de Sainte Hélène. Sa position
proche de l’équateur et sa façade océanique lui confèrent une bonne stabilité
climatique. La température annuelle moyenne est de 26 °C. Elle ne diffère en général
que de 2 ° C du mois le plus chaud au mois le plus froid. Les amplitudes sont faibles
sur la zone côtière et un peu plus marquées à l'intérieur.

On distingue quatre saisons :

la grande saison des pluies, d'avril/mai à mi-août;

la grande saison sèche, de mi-août à novembre;

la petite saison des pluies, de novembre/décembre à janvier/février;

la petite saison sèche appelée aussi « petit été de mars » en février/mars.

Les mois les plus pluvieux sont mai et juin.


Au niveau mondial la Guyane est l'une des régions les plus humides au monde variant de
2 000 mm à 4 000 mm par an et au niveau de la disponiblité d'eau par rapport au réserve
d'eau elle est la troisième au monde après le Groenland et l'Alaska.

e) Hydrographie
L'hydrographie de la région est caractérisée par un réseau dense. Les précipitations
abondantes, la structure des terrains et l'imperméabilité du sol expliquent la densité
du réseau.

Les grands fleuves que sont le Maroni, l'Oyapock, l'Approuague et le Mana sont les axes
de pénétration à l'intérieur du pays. Cependant, la navigation moderne est rendue
difficile par la présence de sauts et de rapides infranchissables, en basses eaux, sans
transbordement.

f) Géologie
La Guyane se situe sur le bouclier guyanais qui s'est constitué dans des terrains
encaissés qui ont disparu sous l'action de l'érosion, ne laissant que quelques lambeaux
métamorphisés au contact des plutons granitiques. On trouve aujourd'hui deux ensembles
géologiques : des formations sédimentaires récentes et des formations précambriennes.

L'absence de couverture sédimentaire, érodée au cours du temps, laisse affleurer les


formations précambriennes qui ont chacune leur forme de relief caractéristiques:
"collines en amandes" pour les schistes de l'Orapu, semis de collines identiques de
même hauteur et à pentes convexes pour le granite guyanais. Outre une influence sur
l'exploitation forestière (peuplements, accessibilités, ...), la géologie explique la
richesse en divers minerais (or, bauxite, tantalite, ...) à la base des activités
minières de Guyane, comme l'orpaillage.

g) Éléments géographiques
Montagnes

-Sommet Tabulaire (830 m)

-Massif du Mitaraka (690 m)

-Mont Saint-Marcel (635 m)

Fleuves et rivières

-Maroni, frontière naturelle avec le Suriname, est aussi un lieu de passage et


d'échanges entre les populations d'origines amérindiennes ou africaines, les
Bushinegues — littéralement, les noirs des forêts — installés sur l'une ou l'autre des
rives du fleuve.

-Oyapock, frontière naturelle avec le Brésil.

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