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INTRODUCTION

On appelle hydrostatique une branche de l’hydraulique qui s’occupe de l’équilibre des liquides et son
interaction avec les corps solides.
L’effet de la pression hydrostatique a une grande importance dans de nombreux domaines, notamment
dans la construction navale, lors de la construction de digues, barrages, écluses ou également dans la
technique sanitaire et dans le bâtiment.
L’appareil de pression hydrostatique permet d’étudier expérimentalement les sujets suivants:
 Répartition de pression dans un liquide sous l’effet de la pesanteur.
 « Force latérale » de la pression hydrostatique.
 Centre de poussée de la force latérale.
L’appareil de pression hydrostatique permet d’étudier la relation entre la hauteur d’eau et la pression
latérale.
A l’aide des équations d’équilibre qui vont nous permettre de déterminé la pression en n’importe quel
point du volume du liquide qui est en contact avec une paroi quelconque sous l’action des forces
extérieures (pesanteur, inertie).
Et pour ce TP on va déterminer les forces hydrostatiques sur une surface plane partiellement immergée
et totalement immergée.
But du TP
Le but de ce T.P est de calculer les forces hydrostatiques sur une paroi partiellement et totalement
immergée, puis vérifier les valeurs théoriques et expérimentales.

Appareillage et équipement
La figure suivante illustre le montage expérimental utilisé pour cette expérience.

1. Réservoir. 2.Niveau à eau. 3.Plateau Masse.


4.Indicateur. 5.Cadrant. 6.Fixation du cadrant.
7.Bras de balance. 8.Pivot. 9.Contre poids.
10.Graduations. 11.Surface plane du cadrant. 12.Robinet de vidange.
13.Patte réglable.
En faisant varier le niveau d'eau dans le bac d'essai, la force exercée sur la partie immergée du volume
(un quart de cylindre) varie. La force sur la surface plane verticale crée un moment par Rapport au pivot.
On ramène le volume à sa position initiale en ajoutant des poids sur le plateau. Prévu à cet effet, le
plateau crée ainsi un moment sur le pivot égal à celui de la force sur la surface.
Mode d’utilisation
1. Vider le bac si ce dernier ne pas l’est pas déjà.
2. Ajustez les pattes du montage pour que ce dernier soit bien au niveau.
3. Ajustez le contre poids de la poutre afin que cette dernière soit bien au niveau sans le plateau des
poids.
4. Mettre de l’eau dans la cuve à certain niveau,régler le centre poids de sort que le bras de la balance
soit horizontal, vidanger de l’eau de la cuve jusqu’à ce que le niveau d’eau atteigne son minimum, placer
une masse sur la balance.
5. Ajouter de l’eau dans la cuve jusqu’à ce le bras de la balance redevient horizontal, cette opération
peut se faire à l’aide d’un robinet de vidange.
6. Noter le niveau de l’eau d’après l’échelle de mesure.
7. Recommencer la procédure en rajoutant les masses une après une et en notant à chaque fois le
niveau d’eau.
8. Exécuter les mêmes mesures mais cette fois ci, en réduisant les masses une après une.
9. Dresser sur un tableau les différentes valeurs trouvées et effectuer la valeur moyenne () en fonction
de la masse correspondante.
Théorie

G t

C1
c

C2

 La force de poussée théorique :


La mécanique des fluides vise à étudier les fluides au repos (statique des fluides) ou en mouvement
(dynamique des fluides).
Dans cette discipline on applique fondamentalement la loi de Newton
Σ𝑭⃗= (𝒎𝒗⃗)/dt (ou Σ𝑭⃗ = 𝒎𝒂⃗)
On considère trois forces principales: 𝑭⃗𝒈ravité, 𝑭⃗𝒑ression et 𝑭⃗cisaillement .
On débute l’étude par l’hydrostatique. Il n’y a pas donc de mouvement (l’accélération 𝒂 est nulle) ni des
forces de cisaillement. Seulement les forces de pression et les forces massiques sont présentes.
La deuxième loi de Newton

Devient ainsi

Un fluide est en équilibre hydrostatique si les conditions suivantes sont satisfaites:


 La vitesse du fluide est constante ou nulle (pas d’accélération).
 La variation de pression est due uniquement au poids du fluide.
F
Pression: grandeur de la force normale par unité de surface P= .
S
Force de pression élémentaire :
𝑑⃗𝐹= −𝑝 𝑑⃗S = −𝑝n⃗𝑑S ⇒
La force de pression est toujours perpendiculaire à une surface.

Dans un fluide au repos, la pression p sur un point est la


même dans toutes les directions! Évidemment, puisqu’elle
est un scalaire.
En générale, la pression est une fonction de l’espace et du
temps, soit: p = p(x, y, z, t). Évidemment, le temps est
absent en hydrostatique.
On considère un volume élémentaire
dV = dx dy dz
On suppose :
❶ Les faces sont infinitésimales.
❷La pression est constante sur chaque face. La force résultante exercée sur dV dans la direction x est:

De la même manière on peut obtenir des


expressions similaires dans les deux autres
directions, notamment :

La force totale de pression


sur dV peut donc
S’écrire :
On note que le gradient de pression apparaît comme une force par unité de
volume (N/m3).
On en déduit alors que c’est le gradient de pression et non la pression, qui doit équilibrer la force
massique.
Nous nous intéressons au cas d’un fluide au repos. Au repos, le poids n’est équilibré que par la force de
pression :

Sachant que 𝑔⃗ = − 𝑔k⃗ :

⇒ Équation à résoudre pour


trouver la pression pour
différents niveaux z
F dp
⇒ On a P= S et dz =¿ ρ𝑔⃗ ⇒ Donc la force de pression hydrostatique exercée par le liquide sur la
surface plane immergée du cadrant est donnée par l’expression : Fp=ρ.g.h.S .
ρ : Masse volumique du fluide.
g : Accélération de la pesanteur.
S : Surface plane immergée.
h : Profondeur de milieu de la surface plane immergée par rapport à la surface libre du fluide.
d
 Surface plane partiellement immergée : h= .
2
D
 Surface plane totalement immergée : h=d− .
2
 La force de poussée expérimentale :
Six forces sont en jeu sur ce montage. La force gravitationnelle qui agit sur les masses déposées sur le
plateau F⃗G, le poids du quart de cylindre P⃗C, celui de la poutre P⃗t et les trois forces qui agissent sur le
volume immergé. Ces trois forces sont celles qui agissent respectivement sur la surface courbée
supérieure du volume F⃗C1, sur la surface courbée inférieure du volume F⃗C2 et sur la surface plane F⃗P.
Regardons l'équilibre des forces par rapport au pivot. En ajustant le centre de gravité de la poutre avec
l'aide du poids d'ajustement, on peut s'assurer que les moments créés par P⃗C et P⃗t s'annulent. Les
forces F⃗C1 et F⃗C2 passent directement par le pivot et ne créent donc aucun moment. Les deux seules
forces créant un moment sont donc F⃗G et F⃗P. À l’équilibre, on peut donc écrire:
F G* L G = F p * H p
Démonstration : A l’équilibre ΣM/o(𝑭⃗ext)=0⃗ (Le point O est le centre du pivot)
⇒M /o(FG)+M/o(P⃗C)+M/o(P⃗t)+M/o(F⃗C1)+M/o(F⃗C2)+M/o(F⃗P)=0⃗
⇒ F⃗ G ˄OG⃗+ P⃗C ˄OC⃗+ P⃗t ˄Ot⃗+ F⃗C1˄OC⃗1+ F⃗C2 ˄OC⃗2+ F⃗P ˄OP⃗=0⃗
⇒ F⃗ G ˄OG⃗+ F⃗P ˄OP⃗=0⃗ ⇒ F *L *Sin(F⃗ ;OG⃗)+ F
G G G p *HP* Sin(F⃗P ˄OP⃗)=0
Sin(F⃗G;OG⃗)= Sin(-90°)=-1 ;Sin(F⃗P ˄OP⃗)= Sin(90°)=1 ⇒ -F *L + F
G G p *HP=0

⇒ FG* LG = Fp * Hp

En ajustant la masse m créant la force F⃗G et en ramenant la poutre à son état initial on peut donc
trouver directement la force de poussée hydrostatique sur la surface verticale.
Résultats
LG =27,5cm ; H=20cm ; D=10cm ; B=7,5cm ; d1=2,2cm
1) Relever pour chaque masse le niveau d’eau marqué sur le cadrant et compléter les tableaux [1] et
[2] :
Tableau [1]: Surface plane partiellement immergée
Remplissage Vidange
M(g) dr(mm) M(g) dv(mm) dmoy(mm) Hp (m) Fexp Fthéo Erreur
0,132280287
10 19 10 19 19 0.193666667 0,139298623 5 0,048912707
20 27 20 28 27.5 0.190833333 0,282733624 0,278205469 0,016276300
30 32 30 33 32.5 0.189166667 0,427837004 0,388567969 0,101060918
50 44 50 45 44.5 0.185666667 0,728465347 0,728484469 0,000026249
70 52 70 52 52 0.182666667 1,033809307 0,994734000 0,039282166
100 64 100 65 64.5 0.178500000 1,511344538 1,530451969 0,012484829
150 79 150 80 79.5 0.173500000 2,332348703 2,325061969 0.003133996
200 93 200 93 93 0.169000000 3,192603550 3,181750875 0,003410913
220 97 220 98 97.5 0.167500000 3,543313433 3,497111719 0,013211392
230 100 230 100 100 0.166666667 3,722895000 3,678750000 0,012000000
Pour la surface plane partiellement immergée :

(d ¿ ¿ Remplissage+d Vidange )
d moy = ¿
2

dmoy FG∗LG M∗g∗LG d


Hp=H − ; Fexp= = ; Fthéo= ρ. g . h . S=ρ . g . moy . d moy . B
3 Hp Hp 2

|Fthéo −F exp|
Erreur=
F théo

Exemple (M=10g) :

19+19
d moy= =19mm ;
2

0,22 10∗( 1 0−3 )∗9.81∗2,75


H p=20− =0.193666667 m; F exp= =0,139298623 ;
3 0.193666667

1000∗9.81∗19∗( 10−3 )
∗19∗( 10 )∗75∗(10 )=0,1322802875 ;
−3 −2
Fthéo=
2
|0,1322802875−0,139298623|
Erreur= =0,048912707
0,1322802875

Tableau [2]: Surface plane totalement immergée

Remplissage Vidange
M(g) dr(mm) M(g) dv(mm) dmoy(mm) Hp Fexp Fthéo Erreur
230 100 230 100 100 0,166666667 3,722895000 3,678750000 0,012000000
240 103 240 103 103 0,166666667 3,884760000 3,899475000 0,003773585
250 105 250 105 105 0,166666667 4,046625000 4,046625000 0,000000000
270 110 270 110 110 0,166666667 4,370355000 4,414500000 0,010000000
300 117 300 117 117 0,166666667 4,855950000 4,929525000 0,014925373
350 129 350 129 129 0,166666667 5,665275000 5,812425000 0,025316456
400 141 400 141 141 0,166666667 6,474600000 6,695325000 0,032967033
430 149 430 149 149 0,166666667 6,960195000 7,283925000 0,044444444
450 154 450 154 154 0,166666667 7,283925000 7,651800000 0,048076923
Pour la surface plane totalement immergée :

(d ¿ ¿ Remplissage+d Vidange )
d moy = ¿ ;
2

D FG∗LG M∗g∗LG D
Hp=H − ; Fexp= = ; Fthéo=ρ . g . h . S=ρ . g .(d moy − ). D . B
3 Hp Hp 2

|Fthéo −F exp|
Erreur=
F théo

Exemple (M=230g) 

100+100
dmoy= =100 mm ;
2
10∗( 10 )∗9.81∗2,75
−3
0.1
Hp=0.2− =0,166666667 m; ; Fexp= =3,722895000 ;
3 0,166666667

(
Fthéo=1000∗9.81∗ ( 19∗( 10 ) ) −
−3 ( 10∗( 10−2 ) )
2 )∗19∗( 10 )∗75∗(10 )=0,1322802875;
−3 −3

|0,13228028753−722895000|
Erreur= =0,012000000
0,1322802875

2) Tracer la courbe de variation de l’intensité de la force de poussée théorique en fonction de la


force expérimentale et déterminer la courbe de tendance :
Fthéo
4.000000000

3.500000000 f(x) = 0.993917788329298 x − 0.0076371926161769

3.000000000

2.500000000 Fthéo Surface plane


Linear (Fthéo)
2.000000000 Linear (Fthéo) partiellement
Linear (Fthéo) immergée
1.500000000

1.000000000

0.500000000

0.000000000
0.000000000 1.000000000 2.000000000 3.000000000 4.000000000

La courbe représente la variation de l’intensité de la force de poussée théorique en fonction de la force


expérimentale quand la surface plane est partiellement immergée, et d’après la courbe de tendance on a
Fthéo=0.9939Fexp -0.0076 :

 La dérive systématique : -0.0076.


 La dérive de sensibilité :1-0.9939=0.0061 « Le pourcentage de l’erreur est 0.61% ».
⇒On peut négliger l’erreur dans ce cas Fthéo= Fexp .

Fthéo
9.000000000

8.000000000
f(x) = 1.10524222829282 x − 0.425162190947128
7.000000000
Surface plane
6.000000000 Fthéo totalement
5.000000000 Linear immergée
(Fthéo)
4.000000000 Linear
(Fthéo)
3.000000000

2.000000000

1.000000000

0.000000000
2.000000000 4.000000000 6.000000000 8.000000000

La courbe représente la variation de l’intensité de la force de poussée théorique en fonction de la force


expérimentale quand la surface plane est totalement immergée, et d’après la courbe de tendance on a
Fthéo= 1,1052Fexp -0.4252:

 La dérive systématique : - 0,4252.


 La dérive de sensibilité : 1,052-1= 0,052« Le pourcentage de l’erreur est 5.2% ».

Conclusion
Ce TP a le but de savoir mesurer la pression hydrostatique et de savoir qu’est ce qu’une pression
hydrostatique ; nous avons été en mesure de connaitre que cette dernière est la force exercée par une
masse liquidienne sur la surface d'un corps immergé.
Expérimentalement, on constate que la pression dans l'eau ne dépend que de la profondeur et pas de la
direction. En effet, si l'on prend un petit disque rigide ouvert d'un côté et que l'on tend une membrane
élastique, ce disque enfermant de l'air à pression atmosphérique, et que l'on plonge ce disque dans
l'eau, la déformation de la membrane permet de visualiser la différence de pression entre l'air et l'eau,
et celle-ci ne dépend que de la profondeur, pas de l'orientation du disque ni de sa position dans le plan
horizontal.

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