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Marie-Thérèse L a c r o ix -S o n r ie r
Professeur à l'Université de Franche-Comté
Agrégée de Mathématiques
lliD s e
Dans la même collection Mathématiques pour le 2e cycle
ISBN 2-7298-6823-2
© ellipses / édition marketing S.A., 1998
32 rue Bargue, Paris (15e).
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’Article 41, d’une part, que les
« copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une
utilisation collective », et d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but
d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans
le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». (Alinéa 1er de
l'Article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de
l'éditeur ou du Centre français d'Exploitation du Droit de Copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris),
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code pénal.
À
Philippe
Jean-Marc et Anne-Juliette
pour qui les espaces de Sobolev
et les problèmes de traces
n’ont plus de mystère
Présentation de la Collection
Marie-Thérèse Lacroix-Sonrier
Table des matières
10 Théorèmes de structure 21
11 Énoncés d’exercices................................................................................................23
4 Transformation de Fourier.................................................................................... 39
6 Énoncés d’exercices 48
5 Énoncés d’exercices 75
Table des matières_________________________________________________ ix
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................ 146
INDEX 148
Principales notations
L’espace vectoriel des distributions sur un ouvert de Rn présente entre autres la propriété
de rendre indéfiniment dérivable au “sens des distributions” les fonctions continues sur le
même ouvert. Cette propriété est utilisée dans tout l’ouvrage. L’espace des distributions
est construit comme le dual topologique d’un espace vectoriel topologique non métrisable.
On ne détaille pas les topologies, on se contente d’introduire la convergence des suites et
des séries de distributions, convergence pour laquelle on montre que la dérivée de la limite
d’une suite ou d’une série convergente est la limite de la suite ou de la série des dérivées.
H = ( î > 2) ! -
2=1
On montre que u et toutes ses dérivées sont continues sur Rn , son support appartient bien
à la boule unité fermée de Rn . Comme u est continue, de support compact, positive, et non
identiquement nulle, elle est intégrable sur Rn , d’intégrale positive . On choisit 7 positif
tel que / 7 u(x) dx = 1 , alors la fonction <p = 'yu vérifie les propriétés de la proposition
JRn
1 . 1.2 . *
Corollaire 1.1.3.— Quel que soit l ’ouvert Q de Rn , il existe une fonction définie
sur R71 vérifiant :
1. =É0,
2. eC °°(R n ),
3. supp(^) C fi. *
Démonstration : Comme fi est un ouvert non vide, il existe un élément xo de fi, et un réel
positif r, tels que la boule fermée B (x 0, r) = {x G R" | ||x —xo|| < r} soit incluse dans
fi. Alors quelle que soit une fonction <p vérifiant les hypothèses de la proposition 1.1.2, la
fonction ip définie par :
Définition 1.1.4 [Suites régularisantes].— Soit (p une fonction vérifiant les hypothèses
de la proposition 1. 1 .2 ; on appelle suite régularisante ( 1) associée à <p, la suite de
fonctions (<Pk)keN" définie par :
(1 ) On peut introduire une notion plus générale de famille régularisante [1] p. 29, [20] p. 55.
§ 2. Espace vectoriel D r-(fi) 3
Notations :
Soit fi un ouvert non vide de Rn , K désigne un sous-ensemble compact de Rn , d’intérieur
O
non vide, inclus dans Ci : 0 ^ K C K c Ci.
Soit a — ( a i , . . . , a n) un élément de N ". On appelle ordre de a et on note |a | l’entier :
H = X/*<-
t=i
Soit u une fonction de R" dans C, a un élément de N71. On note D au la dérivée d’ordre
j u soit
a de • :Dr>a u = -------------------
9 “ îl .
d a ' X i . . . d a ” Xn
Démonstration :
1. Du corollaire 1.1.3 on déduit que VK(Ci) n’est pas réduit à la fonction nulle.
2. L’ensemble T>k (Ci) est un espace vectoriel sur C, le produit de deux éléments de 2?*- (fi)
appartenant encore à cet ensemble, et :
(2) Compléments sur la topologie de V k (ÇÏ) [11] chap. 2, [22] p. 33, [27] t. 1. Précisons :
1. Pour tout k de N la fonction p* : T>k (ÇI) —>-R, ii h p n (ti) = su p su p \Da u(x)\, définit une
|a|<fc 2
norme sur V k (Œ), mais une seule de ces normes ne suffit pas pour définir la topologie de V k (Œ). On appellera
voisinage de u tout ensemble V qui vérifie :
2. On peut montrer qu’il existe sur V K W une distance qui définit une topologie équivalente à celle décrite
en 1.
Définition 1.2.2 [Convergence des suites de V K (O)]. — On dit qu’une suite (up)p€n
de T>k (^) converge vers un élément u de T>k (0 ), et on note :
u = T^k {0) - lim (u p),
p—
fOO
Définition 1.2.3 [Borné de T>k {0)]. — Un sous-ensemble A de T>k (0) est dit borné
si :
VA; 6 N, 3Mk > 0 , Vit € A , sup sup \Dau(x)\ < Mk- *
|a|<fc * € î î
Définition 1.3.1 [Espace V (fï) des fonctions “test”]. — Soit fl un ouvert non vide de
Rn ; on appelle espace des fonctions test et on note T)(fl) l ’ensemble :
T>(fl) = { u € C°°(fl) | 3K compact, K C fl, u € T>fc(fl) }. *
Proposition 1.3.2.— Soit fi un ouvert non vide de R" ; V{fï) est un espace vectoriel
sur C, non réduit à 0, et une algèbre pour le produit des fonctions. *
Construction de V (fl) :
1. V (fï) = \JK D/c(fi) où K parcourt l’ensemble des compacts inclus dans fl.
2. Une étude plus fine montre que V(fl) = U Pe N ^ P(^ ) où ( ^ p )pgn est une suite
O
croissante de compacts de fi vérifiant K p c K p+1 C fi et fi = (Jp€H K p. Alors î>(fi)
est muni d’une topologie dite "limite inductive stricte" de celle des T>k p {fl) ([15] p. 160,
[28] p. 332, [31] p. 126, [32] p. 55.). De nombreuses propriétés que nous énoncerons par
la suite seront une conséquence de cette construction.
3. Compléments (3).
La construction de V (fl) à partir des espaces T>K{fl) conduit à introduire la définition
suivante :
Définition 1.3.3 [Convergence des suites de V(fï)]. — Soit (up)pÇN une suite d ’élé
ments de T>(fl) ; on dit qu’elle converge vers u élément de U (fl) et on note :
u = V(fl) - lim (u p),
p —>oo*23
(3 ) 1. Il n’existe pas de distance qui définisse sur 'D (ft) une topologie équivalente à la topologie limite inductive
stricte [15] p. 170.
2. Dans T>(Cl) on a équivalence entre compact et sous-ensemble fermé et borné [12] p. 59, [25] chap. 5.
Définition 1.3.4 [Borné de X>(fi)]. — Un sous-ensemble A de D(fi) est dit borné s ’il
vérifie les deux propriétés suivantes :
1. Il existe un compact K inclus dans fi, tel que A soit contenu dans T>k (fi),
2. L ’ensemble A est borné dans T>k (fî). *
Interprétation de la définition :
1 . Il existe un compact K de fi tel que pour tout u élément de A, u appartient à V k {U),
2. VA; G N, 3Mk G M+ , VuG A, sup sup |jD“ «(a;)| < M*. *
|a|<fc xÇQ
"“"p= (X ■
On a la propriété de densité suivante :
On est ainsi amené à montrer que pour tout w de C(ü), de support compact dans O, w est
limite dans Lp(ü) d’une suite d’éléments de V(Çl). Soit (<£fc)fceN* une suite régularisante
(Def. 1.1.4), on note pour tout k de N* Wk = w * <pk soit :
Il existe ko de N, K ' un compact de Q, tels que pour tout k > ko supp(u>fc) c K ',
pour tout a de N71 D aWk = w * D aipk, d’où Wk appartient à et on montre que :
w = Lp(Q) - limfc>fc0 wk- *
V(ÇÏ) est dense dans d’autres espaces de fonctions. (5)
( 4 ) Théorème de Lusin. On considère il muni de la mesure de Lebesgue p. Soit v une application de Q dans C, de
support de mesure finie, alors :
où Cc (f l) désigne l’ensemble des fonctions scalaires de support compact dans SI. [14] p. 243, [26] p. 53, [32] p.
97.
(5) V(Sl) est dense dans Ck{Sl) pour 0 < k< + o o [31 ] p. 158-159.
§ 5. Espace des distributions P '(fî), exemples de distributions 7
Alors pour une application linéaire T de P (fi) dans C, les deux assertions suivantes
sont équivalentes :
1. L ’application T appartient à P '(fi).
2. Pour tout p de N la restriction de T a T>k p(fi) est continue. *
Pour tout compact K de Cl d’intérieur non vide, il existe un élément p de N tel que K soit
inclus dans K p. De plus la restriction de la topologie de V k p{CÏ) à V k {CÏ) est celle de
V k (fî), ce qui permet de donner le corollaire suivant :
Comme on travaille sur des espaces vectoriels pour avoir la continuité d’une application
linéaire il suffit d’en montrer la continuité à l’origine. L’espace P ^ ( f i) étant métrisable
la continuité peut s’étudier au moyen de suites. Le corollaire suivant est alors immédiat et
sera souvent utilisé pour caractériser les distributions :
Soit fi un ouvert de
Corollaire 1.5.4 [Première caractérisation des distributions]. —
Rn et T une application linéaire de P (fi) dans C; les deux assertions suivantes
sont équivalentes :
1. L ’application T appartient à P '(fî).
O
2 . Pour tout compact K , < è ^ K c K c C l , V(up )p €m, up G V k {CÏ), Vp Ç N,
Afin de pouvoir définir une propriété utilisée ultérieurement on va donner une autre
caractérisation des distributions. On utilise la continuité des applications au moyen des
voisinages (complément (2)).
8 Chapitre premier. LES DISTRIBUTIONS
V
(T, i^ | ( T , „ ) | < i = i |< r,,,)| < ’- p M ,
Pm(tt)
inégalité encore vérifiée pour u = 0, d’où on a :
1
3 m e N, 3 M = - > 0 : Vu G V K (Ü),
V
Définition 1.5.6 [Distribution d’ordre fini]. — ([15] p. 337, [32] p. 164) Soit fi un
ouvert de Rn ; on appelle distribution d ’ordre fini toute distribution T de D '(fi)
pour laquelle il existe m de N, tel que pour tout compact K d ’intérieur non vide
inclus dans fi on ait :
3CK > 0 , Vu G V k (Q), 1(2X1 < CKPm(u).
L ’entier m, qui ne dépend pas de K , est appelé ordre de la distribution T.
Propriété : On obtient (ôa , u) = u(a), on peut montrer que c’est une mesure(6).
Exemple 2. Soit T l’application définie par :
3M G R, Vm G N, M < m, m ^ K ==>
M
Vu€Z>*(R), ^ ( m + l) u (m)(m) < (M + 1)(M + 2)p m (u).
|( T ,u )| =
m=0
D’où pour tout compact i f de R, T vérifie la deuxième caractérisation des distributions.
(Corollaire 1.5.5). Mais T n’est pas d’ordre fini, l’entier M dépend du compact K. *
f e L j oc(Cl),3CK , f \ f XK ( x ) \ d x < C K
Jn
= ï Vu € V k (CI),
/ f (x)u( x)dx < C k Po{u),
\Jn
et cette application est linéaire sur V k {CÏ). Ainsi l’application définie dans le théorème
en 1 est bien une distribution, elle est d’ordre fini, d’ordre 0.6
(6 ) Pour en savoir plus sur les distributions et les mesures on peut consulter : [30] p. 25, [15] p. 338, [32] p. 164.
10 Chapitre premier. LES DISTRIBUTIONS
Pour tout k de N* la fonction appartient à Z,1(R), ainsi on peut lui associer sa distribution
régulière [a*] :
/ TU
ku(x) dx.
"à
Exemple 4. La distribution, ou mesure de Dirac Æo, n’est pas une distribution régulière
associée à une fonction. En effet il n’existe pas de fonction / de Ljoc(R) telle que pour
*upp(x‘)=
Soit à présent u de X>(R), dont le support appartient à : R - alors ([7Tfc], u) = 0.
Ainsi, bien que les distributions soient définies sur D (fî), en s’inspirant de ce qui précède
on va définir des ouverts de il sur lesquels elles s’annulent.
Ceci va permettre de trouver le plus grand sous-ensemble ouvert de fl sur lequel une
distribution s’annule, puis de définir le support d’une distribution. On établit au préalable
le théorème suivant :
Vî G / , T = Ti sur Oi. *
Théorème 1.6.4 [Partition de l’unité]. — Soit fl un ouvert de R". Quelle que soit
m i ç i une famille d ’ouverts de fi recouvrant fl, il existe une famille de fonctions
(ai)içi vériSant :
1 . Pour tout i de I, ai appartient à C°°(fl), supp(a,) est un sous-ensemble de
fi, et 0 < a , < 1 .
2. ^ 2 a i(x ) = 1 Vx € fl.
i
3. Pour tout compact K de 0 , il existe un nombre fini d ’indices i pour lesquels
ai n ’est pas identique à 0 sur K .
La famille de fonctions est dite partition de l’unité associée au recouvrement
0Oi)i€l. (7) *
1. Définition de T :
Vu G V(fï), 3 K, compact, supp(u) c K, u — aj)u,
iei
où un nombre fini de fonctions ai sont non nulles sur K. On en déduit :
u = ^ a j U , «jU appartient à T>(Oi)\ on pose (T, u) = ^ (T , aiu).
i fini i fini
(7) Pour avoir une démonstration du théorème 1.6.4. on peut consulter : [1] p. 51, [15] p. 168, [30] p. 22, [31] p.
164, [32] p. 155.
Pour une famille (a *)içj vérifiant la propriété 3 on dit qu’elle est localement finie (mêmes références).
12 Chapitre premier. LES DISTRIBUTIONS
3. Il reste à montrer que pour tout k de I, la restriction de T à V(Ok) est égale à Tfc. En
effet on a :
Vu € V(Ok), u = Y 2 a iu et «*« € T>(Ok H O»)
i fini
H :B-K,
§ 6. Support des distributions, distributions de support compact 13
L’espace vectoriel C°°(fl) est métrisable pour cette topologie. On note £'(fï) son dual
topologique, on a le résultat suivant :
Remarque :
Soit fi un ouvert de Rn , pour tout (u, T) de C°°(fl) x V'(£ï) vérifiant :
supp(T) nsupp(u) = K compact de fi, on peut définir (T, u). En effet, soit <pun élément
de V(fl) vérifiant <p = 1 dans un voisinage compact de K inclus dans fi. On définit
(T, u) = (T, (pu) , la définition étant indépendante du choix de <pvérifiant les hypothèses
données. Si p et ip vérifient ces hypothèses on a : (<p - ip)u = 0 dans un voisinage de K ,
d’où:
supp(T) fl supp ({(p —xj))u) = 0 => (T, (<p —i>)u) = 0. *
si
Vu G P (fi), (T, u) = lim (Tp, u).
p-»oo
Exemple : Dans F ' (IR) on introduit la distribution vp ( ~ ) comme limite d’une suite de
(9) Soit X et Y deux espaces vectoriels topologiques, X étant un espace de Baire. Soit (Tn ) n € j^ une suite
d’applications linéaires continues de X dans Y qui converge simplement vers une limite T
(Væ e X , ( T , x) = lim (Tn ,æ>). Alors T est linéaire et continue. De plus les applications Tn sont
n —►oo
équicontinues et forment une suite qui converge vers T uniformément sur tout compact de X.
Un espace métrique complet est un espace de Baire. [15] p. 216, [25] p. 43 et 146, [28] p. 327, [31] p. 348, [34]
p. 148.
16 Chapitre premier. LES DISTRIBUTIONS
De la formule de Taylor on déduit l’existence de réels : (6\ , 62) € (]0,1[)2, tels que :
d’où limp-^+oo Ip - 0. ( 1)
D’autre part lafonction logarithme appartient à L 1(0, A), pour tout A > 0, d’où l’existence
de la limite :
Vu € D ( E ) , < v p ( i ) , « ) = U +^ ~ d x ).
Comme V'(ÇÏ) est un espace vectoriel on peut introduire la limite d’une série (Tp)pepj.
p
Pour tout p de N on note Sp = ^ ï 1*.
fc=i
§ 8. Dérivation des distributions 17
Définition 1.7.3 [ Limite d’une série de distributions]. — On dit que la série de terme
P
général T„, p dans N, converge si la suite (S p = } ïfe) converge. Si la suite
V f-r. ' pGN
(Sp) admet S pour limite on note :
A. Définition de la dérivation
On va définir une dérivation qui rendra toute distribution indéfiniment dérivable; qui
coïncidera de plus, par isomorphisme, à la dérivée des fonctions de classe Cl et C°°. Ceci
permettra, entre-autres, de dériver les éléments de Ljoc(fl). Comme on cherche à étendre
la dérivée des éléments de Cx(îî), on considère un exemple en dimension un. Soit :
Exemples de dérivation :
1. On considère Q = R et / la fonction de E dans f ( x) = |a;| + 1. Alors pour
tout u de Î>(E) on a :
18 Chapitre premier. LES DISTRIBUTIONS
a€A
Corollaire 1.8.6. — Soit (Tk)ken une série convergente de V' (ü) de somme
-f OO
Alors pour tout a de N72 on a Yégalïté :
k=o
oo oo
D aS = Y , D aTk = D a ( Y / Tk). *
o o
C. Primitive d’une distribution
W = { v e i >(/) | j \ ( t ) d t = o } .
3. La forme linéaire de V{I) dans C : « 4 / u(t) dt, est continue, alors V{I) est la
Ja
somme directe de W et de la droite D = | <p € V(I) J <p(t) dt = 1j,
Vu € V(I), 3A = f
u(x) dx = ([1], u),
Ja
3v € W, v = w', w € V(I), u = Xip + w'
=► (T,n) = A ( 7 » + (T, w') = C ([l],u) - (S,w),
ce qui permet de conclure. *
ÙvT =
/ 9T 9 v rr \
{vd ï + d i T -u)-1
u ( z i , . . . , x n) = f ... f D aiu(t)dt,
J —oo J —oo
etPo(u) < \\Da iu\\LHK), de même :
3C, Pr(u )< C \\D a^ u \ \ LHK).
3. On introduit l’espace vectoriel X :
X = { v G L \ K ) | 3u G V(Cl), v = D ar+1u }.
Soit L l’application de X dans C :tn -> L(v) = (T, u), alors
\L(v)\ < Cpr {u) < C i||u ||L1(if). (1)
On déduit de (1) et du théorème de Hahn-Banach analytique (13), que L admet un12
B. Structure globale
On a vu au paragraphe 1.6. que toute distribution de support compact est d’ordre fini.
supp(pQ) CU, T =
telles que :
L( v ) = £ (^a, D au) = ( D apa>u) = (T,u).
|a|<m |a|<m
Exercice 1.3. Avec les notations de l’exercice 1.1, montrer que la suite (<pp)PeN* n’est
pas bornée dans F [_ iii](K).
Exercice 1.4. Quelle que soit la suite (« p )pçn admettant une limite dans V k {ÇI),
montrer que la suite (up)pepj est bornée.
Exercice 1.5. Soit u un élément non nul de F(K) , pour tout p de N, on note up
l’application :
up : M.—ï C, up(x) = u(x —p).
24 Chapitre premier. LES DISTRIBUTIONS
est une distribution. Montrer qu’elle est d’ordre fini, en préciser l’ordre.
Exercice 1.11. Montrer que l’application qui à « de 2?(R) associe u"( 3) est une
distribution, en donner l’ordre et le support.
Exercice 1.12. Soit p un réel, 1 < p < +oo, et (fk)ke Nune suite de fonctions de Lp(ü)
admettant / pour limite dans Lp(ü).
1. Montrer que [/] = V' ( d) - limfc_,oo[/fc].
2. A-t-on le même résultat si on se place dans Lploc(Çl)l
Exercice 1.13. Soit p un réel, 1 < p < +oo, {fk)k&N une suite de fonctions de Lp{0)
vérifiant :
1 . 3 0 0, VA: G N, ||/ fe||LP(fi) < C,
2. 3T € V ( ü ) , T = T>'(ty - lim ^ o o [/*].
Montrer que T est la distribution régulière associée à un élément de Lp(ü).
Exercice 1.14. Soit u un élément non nul de £>(R). On considère la suite de fonctions
(ufc)fceN :
Uk : R -> C : x Uk(x) = u(x - k)).
Exercice 1.15. Soit / la fonction définie pour x ^ 0 par : x i-> f ( x) = ln |x|. Montrer
i/r= v p (i).
x , y > 0,
(* ,» > -» /(* ,» > = { f +x+y' ailleurs.
ô Ôf
Montrer l’égalité ■3- [/] = f-T-l + T, où T est une distribution que l’on explicitera et dont
ox ox
on précisera le support.
Exercice 1.17. Soit / la fonction de R dans R, périodique, de période 27r, paire , dont
la restriction à [0, 7r] vaut n — x.
1. Pour p > 0 on considère la fonction f p :
cos((2A: + l)x)
x h* f p(x) = ^ +
2
(2k + l )2 ‘
1. Montrer que :
1. Rappeler pourquoi à / on peut associer une distribution régulière notée [/]. Quel est
l’ordre de cette distribution?
2. On note pour tout n de PT, gn l’application :
Exercice 1.20.
Pour un entier p de N* ,on note (pp l’application de : R -> R, {pp — xp. On considère une
distribution G de la forme :
n
G = J 2 a^ k), ak e C, an £ 0.
fc= 0
V«€2>(R), 3 A € C , 3v € X : u = \<p + v,
exprimer A en fonction de u.
iiii. Déduire de ce qui précède que <p\G = 0 si et seulement si il existe une constant C de
C , telle que : G = Cô.
3. On admet que toute distribution de support 0, est de la forme G. Utiliser les résultats de
l’exercice 1.19, pour résoudre dans P '(R ) l’équation :
<PiT = [1],
§11. Énoncés d’exercices 27
Exercice 1.21.
1. Préliminaire. Soit E un espace vectoriel topologique sur C et u i . .. up, p formes
linéaires continues sur E, u une forme linéaire continue sur E vérifiant :
p
ker(u) D Q ker(ufc).
fc=i
p
T — y CaD aS.
\a\<N
Chapitre II
CONVOLUTION. FOURIER. APPLICATIONS
Pour généraliser aux distributions les égalités obtenues en (2) on montre la proposition
suivante :
(3)
y + h) - w ( . , y )
(4)
hi )•
Q r\
on en déduit: — (T,w(.>y)) = ( T ,- ^ -(..y )). (5)
oy i oyi
On montre alors facilement que pour tout a de N** l’égalité suivante :
4. Pseudo-produit :
f*g: Mn - > C ,
J R"
f{x-y)g(y)dy.
X I f * g(x) = f
On peut montrer que f*g appartient à L 1(Rn ) (2). Alors on peut considérer les distributions
[/]. bl>
(3) Théorème de Fubini ([35] p. 152, on peut aussi consulter d’autres ouvrages, [14], [26]).
Soit ( X , m ) et (Y, n) deux espaces mesurés cr-finis. On se donne h une fonction de X x Y dans C, intégrable
pour la mesure p = m ® n. Alors pour presque tout x de X, la fonction h( x, .) est n-intégrable, de plus la
fonction :
q : X —y C, x y p(îc) h(x, y) dn(y)}
- L
est ra-intégrable, et on a :
Exemples : 1. Si tous les (Aj)i<i<p sont compacts sauf un, alors ils sont convolutifs.
2. Si la famille (A i,. . . , Ap) est convolutive, alors toute famille extraite l’est.
3. Si les ensembles A i , .. ., A p sont compacts, si les ensembles B \ , . . . , B q sont
convolutifs, alors les ensembles A i,. . . , Ap, B\, . . . , B q sont convolutifs. *
2. Comme l’application de î>(Rn ) dans C°°(R2n) qui à u associe uA, est linéaire et
continue, alors l’application :
£>(Rn ) - > C , ( S ® T , ua ),
définit une distribution. *
Si on considère trois distributions R, S, T, de V (Rn ) de supports convolutifs, pour u de
X>(Rn ) on notera uA l’application :
uA : (Rn )3) —> C, u h-» uA (x,y, z) = u(x + y + z),
alors on définira le produit de convoiution :
{R * S *T, u) = (R® S ® T, uA ),
une bonne utilisation de la propriété des supports convolutifs permet de montrer :
P( D) E * T = ô * T = T ,
ce qui prouve que E * T est solution de l’équation (cf. chapitre II paragraphe 5).
T : D(Rn ) C, u ( T » = (T,ü). *
Vu e D ( R n ), f *u(x) = f
*'Rn
f (y)u(x + y) dy — [
J R»
ü(y)f(x + y)dy,
on déduit :
(T * [/],«> = ( T ® [ /] , uA) = (T, ([/], uA)) = (T, f *u) = (T* [ ü ] ,/A)
= (M (T ,r_ æ/) ) = (( T,Txf Y, ü ) = (( T, r xf ) , u ) ,
ce qui exprime que T * [/] = [(T, r x/)], où la fonction de R" dans C : x < ( T , rxf ) est
de classe C°° (ex. 1.18). *
Corollaire II.2.10. — L ’espace C°°(Rn ) est séquentiellement dense dans 2>'(Rn ).*
( 6 ) Il existe d ’autres théorèmes de densité. Voir [15] p. 397 et 405, [32] T. 1 p. 224.
(7) L’étude de problèmes non linéaires a conduit à donner des définitions du produit de certaines distributions [20],
36 Chapitre II. CONVOLUTION. FOURIER. APPLICATIONS
B. Algèbre de convolution
On montre facilement les résultats suivants, dont certains sont des classiques des
résolutions d’équations différentielles linéaires.
Propriétés : 1. Soit A un élément de l’algèbre A admettant une solution élémentaire E.
Alors toute solution élémentaire de A est de la forme E i — E + Y, où Y est solution de
l’équation, dite homogène associée, soit A * Y = 0.
2. Si A admet une solution élémentaire E dans X, si B appartient à A, alors toute solution
de l’équation A * X = B est de la forme X = E * B + Y, où Y est solution de l’équation
homogène A * Y = 0. *
Proposition II.3.6. —
1. Pour tout a dans C, la distribution ô' - aô est inversible dans V'+(M) et on a
(S' - c**)” 1 = [Hea].
2. La distribution
P(ô') = (ô' - cnô) * ... * (S1 - a kô), a* e C,
admet pour inverse dans V'+(R), la distribution E définie par :
[Hea' ] * . . . * [ H e ak] = [He],
où e est la solution du problème de Cauchy sur R+ :
P(D)e = 0, e(0) = . .. = e(fe- 2)(0) = 0, e<fc_1>(0) = 1. *
[H^] + [He-*]
Avec cette notation S + s’écrit :
1 - i- 1 ( 1 + 1 "i = P2 +P + 1
2 \p - i p + i) p2 + 1 ’
on en déduit l’inverse sous une autre forme :
p2 + 1 1 + iy/3 1 —1 + i \ / 3
= 1- = 1-
p2 + p + 1 p2 + p + l ‘ p +i ± *s J 2iy/3 p- 2
/p [Hen
.« «> . +
t j..i*
H^e ^ }1^. 1 tc , r iHi _΄ /VOn
/ V 5v r /3 ^
/V^xi
=►(* + *-----L_J------ i) 1 = « + [-==wn(- 5-) ] - [ - ^ c o f l ( - r - ) ]
v 's r lv ^
=> X = [Hg] + { { ^ e * s i n ( ^ ) ] - [ J le T c o s ( ^ ) ] ) . [HgJ.
4. Transformation de Fourier
A. Introduction
A tout élément / de L l (Rn ) on associe sa transformée de Fourier notée F U ) définie par :
H f ) ■ rcn -><C, x » F ( f ) { x ) = f e - 2^ x^ f ( y ) d y .
J R"
L’application , appelée transformation de Fourier, qui à / associe T ( f ) est linéaire et
continue de L 1 (Rn ) dans I/°°(Rn ), T( f ) appartient même à C(Rn ), et présente l’avantage,
lorsque / est assez régulière, d’échanger la dérivation et le produit par un monôme.
Afin d’étendre cette transformation aux distributions, il faut s’intéresser à l’image de
D(Rn ) par la transformation de Fourier. Or l’image par T d’un élément de î>(Rn ) n’est
pas de support compact, aussi introduit-on un nouvel espace de fonctions, noté <S(Rn ),
qui présente l’avantage d’être invariant par la transformation de Fourier, et pour lequel
P (R n ) est un sous-espace dense. Ainsi le dual de «S(Rn ), noté <S'(Rn ), s’identifie à un
sous-espace vectoriel de I>'(Rn ). (9)
Propriétés : 1. L’espace vectoriel <S(R") contient £>(Rn ) et ces deux espaces sont
différents. En effet l’application : x — > appartient à S (Rn ) et pas à £>(Rn ).
2. Pour tout réel p, 1 < p < oo, <S(R") est un sous- espace de Lp(Rn ).
alors pour tout ( a , /?) de (N” )2 la suite (x^ D aum(x))men est de Cauchy dans C(Rn )
muni de la topologie de la convergence uniforme, d’où :
Démonstration : Indication pour 3. Pour tout (u, v) de (S(Rn ))2, a de N", on montre :
" “ (« * «> = £
7< a
est continue. *
Proposition II.4.5.— L ’espace vectoriel (9m (R") est une sous-algèbre multiplica
tive de C°°(Rn ); et pour un élément u de C°°(R” ), les assertions suivantes sont
équivalentes :
1. la fonction u appartient à (9m (Rn ) ,
D au(x) *
2. pour tout a € N 1, 3k € N, su p ,cKn -------- < oo.
1618 (1 + W2)fc
Démonstration : Exercice II. 11.
Notation : On appelle fonction à croissance lente toute fonction de C°° (Rn ) qui vérifie
la propriété 2 de la proposition II.4.5. Alors (9m (Rn ) est l’ensemble des fonctions à
croissance lente. Tout polynôme appartient à (9m (Rn ). *
À la proposition II.4.2 on a montré qu’il existait une injection continue de I>(Rn ) dans
<S(Rn ) pour laquelle X>(Rn ) est dense dans <S(Rn ), aussi <S'(Rn ) s’identifie-t-il à un sous-
espace vectoriel de £>'(Rn ) (référence (9)), et on peut introduire la définition suivante :
2. Quel que soit p de [1, +oo], Lp(Rn ) s’identifie à un sous-espace vectoriel de<S'(Rn ).
En effet à » on associe q : - + - = 1 ,
P Q
7. Le produit de convolution n’est pas défini sur <S'(Rn ) x <S'(Rn ) mais il l’est sur
£'(R n ) x 5 '(R n ) ([15] p.419). *
On reprend le théorème II.2.7 et on cherche un sous-espace vectoriel Y de <S'(Rn ) tel
que pour tout u de <S(Rn ), pour tout T de Y, l’application de Rn dans C : x h-* (T, t x ü )
soit un élément de <S(Rn ), ainsi la convolution par T est une application de <S(R") dans
<S(Rn ).
(10) On peut trouver des détails dans les références suivantes: [15] p. 419, [30] T .II p. 100, [32] T. II p. 18.
§ 4. Transformation de Fourier 43
x >->• F( f ) ( x) = f
J r»
e - x( y ) f ( y ) d y = f
J R"
e~2™(x'y)f{y) dy.
x >->■f ( f ) ( x ) = f
J R"
ex (y)f(y)dy. *
On conseille de revoir dans les ouvrages de référence les propriétés que l’on énonce par
la suite ([4] p. 120, [26] p. 180, [32] p. 23).
Propriétés : 1. La transformation de Fourier est une application linéaire et continue
de L l (Rn ) dans L°°(Rn ), et même de L 1 (Rn ) dans C0(R” ), ensemble des fonctions
continues nulles à l’infini.
on en déduit : ^ M l3D aF {u)^Loo < (27r)la l- l/3l||L>/3(M c*u)||i l , ce qui entraînera que
F(u) appartient à<S(Rn ). On en déduit la continuité de l’application T après avoir montré
la double inégalité suivante :
Vfc G N, 3c, C > 0, telles que c(l + |a;|2)fc < sup (la^l2) < C( 1 + |æ|2)fc.
l/3|<fc
En reprenant les propriétés énoncées plus haut, on montre facilement les propriétés
d’échange suivantes :
( H 6a), «) = (Sa, H u ) ) = f
J Rn
e - 2**<a*>f(y) dy = <[e_0], u>,
( H S * T), «) = (T * S , H * ) ) = (S, T * H * ) ) = ( 7 ( H S ) ) , t * H * ) )
= ( f ( S ) , ? ( T ) u ) = {(F(S),(F(T)u) = ( ? { S ) HT ) , u ) .
3. Soit / dans CW(Kn )> T = H f ) appartient à S ' (R” ), on veut montrer que T appartient
à 0'c (Rn ). Or l’application définie sur <S(Rn ) par :
u ^ u * T = (F((F(u)f),
est la composée de trois applications linéaires continues de <S(Rn ) dans lui-même, d’où
T appartient à 0 ^ (R n ). Pour tout S de <S'(Rn ) on a :
(11) Le théorème de Paley-Wiener-Schwartz donne une caractérisation de la transformée de Fourier des éléments de
£ '(R n ) [30] T. II p. 128, [31] p. 311, [32] T. II p. 43.
§ 5. Solutions élémentaires du Laplacien 47
de la sphère unité de R” .
Pour n > 3 T ( - ^ ) = ^ i - g r d - i ) i
r(i) \m \n —2 *
C. Compléments
En ce qui concerne une étude plus poussée de l’existence de solutions élémentaires
d’opérateurs différentiels linéaires, on trouve des résultats pour l’opérateur des ondes
([30], [32]), pour l’opérateur de Helmoltz, celui de l’élasticité,. . . ([9] T. 6). L’utilisation
de ces solutions élémentaires afin de résoudre des problèmes différentiels peut conduire à
la théorie du potentiel classique ([9] T. 2), ou à la résolution dans des espaces de Sobolev
([9] T. 6). Ces méthodes permettent de résoudre des problèmes avec conditions au bord,
dits intérieurs dans fi, ou extérieurs dans fi' = Rn —fi. *
6. Énoncés d ’exercices
Exercice II.3. Étant donné (aj)i<i<„ € C” , on définit les deux applications suivantes
de R" dans C :
n
3. A-t-on résolu dans V (R) les équations X " = <5x -+- 202, X " = [g]l
Exercice II. 6. Soit L une application linéaire et continue de Z?(R" ) dans C°°(Rn ) qui
commute avec les translations :
Wi € Rn , Vu € P (R n ), rhL(u ) = L(rhu).
Exercice II.7. Peut-on multiplier des distributions? On se place dans R. À tout couple
de réels positifs a et 9 on associe les fonctions de R dans R :
1. Montrer que l’on a : S = V'{ R) - lim ^ o tw ]- En déduire une suite de fonctions dont
6' est la limite au sens des distributions.
2. Si v p ( d é s i g n e la distribution :
'x /
u € Î>(R), supp(u) C [—A, A]
- I * ' = <Svp ( i ) .
50 Chapitre IL CONVOLUTION. FOURIER. APPLICATIONS
/ 5 " * X + S '* Y = S,
\ S' * X + 5" * Y — T,
Exercice 11.10. Soit g dans Z(1oc(R+ ), existe- t-il / dans L/oc(R+ ) vérifiant :
Exercice 11.11. 1. Soit u un élément de C°°(Rn ), non à croissance lente, montrer qu’il
existe une suite (ak)heM de Rn , vérifiant :
v )* aPPartientà^ Rn)'
(12) A.Gonzalez Dominguez, R. Scarfiello. Nota sobre la formula = —~<5'. Rev. Un. Mat. Argentina. 1.
(1956) p. 53-67.
§ 6. Énoncés d’exercices 51
Exercice 11.12. Soit (fp)pç n. une suite d’éléments de Lj0C(Rn ) vérifiant : il existe un
polynôme P tel que :
Exercice 11.13. 1. Montrer que toute distribution de S ' (Rn ) est d’ordre fini.
2 . Les distributions suivantes appartiennent-elles à <S'(R) :
ln(|a;|), v p f i ) , ?
X k€N
Exercice 11.14. On se place sur R. Donner la transformée de Fourier de la fonction de
R dans R :
1, si |æ| < 1 ,
x H-
0, si jxj > 1.
Exercice 11.15. On se place sur R. Préciser pour quelles valeurs de a, la fonction réelle
f a ■x f a{x) = admet une transformée de Fourier que l’on calculera.
2
Exercice 11.16. On considère la fonction de R dans R : x •-» f ( x) = e~*x .
1. Déterminer une équation différentielle linéaire d’ordre un vérifiée par f.
2. En déduire une équation différentielle vérifiée par JF(/).
3. Expliciter.?^/).
x2
4.Soit a > 0 et 7 <, la fonction : 7 <T(x ) = — = e 2a 2 . Expliciter
(TV27T
5. Déduire de 4, la relation 7 ^ * yT = 7 ^ 5+72.
6. Déterminer T{g) où g désigne la fonction de Rn dans Rn :
Exercice 11.17. On se place sur Rn , n > 1 . Soit k un réel, 0 < k < n, on cherche à
Hf k ) { y ) = avec ck = nk S ^ f y ^ .
H f k ) = Kk- ï
r(|) 1
Exercice 11.18.
1. Pour tout T de ^ ( R ” ), montrer les égalités :
7 { t ) = f {t ), (Jr(T)y= 7 {t ).
R -> R, x ^ h ( x ) = & ^ - H ( z - a ) .
p\
2. Soit / la fonction :
3 sin(27rx) —67ra: cos(27ra;) —(27tæ)3
/ : R* -* R, X H» f ( x) =
(27tæ)5
Les espaces de Sobolev sont des espaces vectoriels normés qui sont bien adaptés à la
résolution de nombreux problèmes d’équations différentielles aux dérivées partielles.
Pour des ouverts de R" “assez réguliers” on montre la densité d’espaces de fonctions
C°° dans certains espaces de Sobolev. Par ailleurs les problèmes concrets rencontrés en
physique, mécanique,... comportent en général des conditions au bord du domaine, ce
qui nécessite l’introduction des espaces dit de “traces” des espaces de Sobolev.
Pour tout réel p dans ]1, +oo[, le bidual de Lp(fï), ou encore le dual de son dual Lq(ft),
s’identifie algébriquement et topologiquement à Lp(Cl). On dit que l’espace Lp(fî) est
réflexif.
d) Théorème de densité. Séparabilité. — Pour p dans [1 , +oo[, on a démontré à la
proposition 1.4.1, que V(fi) est dense dans Lp(fï). De plus, LP(Q) est séparable. Pour
s i p € [l,+oo[,
lp
( I » ,
l<i<nl si p = +oo.
i IL °° '
(«, ®) « («|») = J u v d x +
i=l
3. Pour 1 < p < +oo, l ’espace lV 1,p(fî) est réflexif.
4. Pour 1 < p < +oo, l ’espace W 1,p(fi) est séparable.
Démonstration : 1. On montre facilement que l’application ||.|| est une norme. L’espace
W l,p(fî) est complet pour cette norme. En effet : soit (ufc)fceN. une suite de Cauchy de
( duk\
—— 1 , sont de
OX<i / fcGN
Cauchy dans Lp(fi). Par suite, il existe (u, v i , . . . , vn) dans (Z/P(fi))n+1, vérifiant :
( 1 ) [3] p. 77, [30] p. 278.
§ 2. Espaces de Sobolev d’ordre 1 55
/ duk \
u = Lp(il) - limfe^oo wfc, et = Lp(iï) - limfc_,oo J 1 < i < n, ce qui entraîne :
Comme dans V ( il) la dérivée de la limite d’une suite qui converge est la limite de la
du
suite des dérivées, on en déduit pour tout i, 1 < i < n, Vi = D’où u appartient à
T : « ^ ( 0) - , i W « , « « * ■ («) = (
/ 9 9 \
Notation : On note V l’opérateur gradient, soit V = • • •, )■
Théorème III.2.3. — Soit p un réel, 1 < p < -l-oo. Pour tout u de W 1,p(0 ), il
existe une suite (uk)ke n de T>(Rn ), vérifiant :
1. u = - limfc_,oo(ufcXn),
2. Pour tout u>, ouvert d ’adhérence compacte dans Cl (w C C Cl), on a :
(2) Les résultats sur la réflexivité des espaces de Banach sont établis dans l’ouvrage de H. Brézis [3]. On peut
également s ’intéresser à la réflexivité d’espaces vectoriels topologiques plus généraux. On peut consulter entre
autres les ouvrages de J. Horvath [15] et F. Treves [31] sur ce sujet.
56 Chapitre III. ESPACES DE SOBOLEV
Pour approcher par des éléments de X>(Rn ), on effectue une “troncature” régulière. On
considère une fonction 9 de î>(Rn ) vérifiant les propriétés :
0 < 9(x) < 1 pour tout x e Rn ,
{ 0(x) = 1
9(x) = 0
pour tout x € B ( 0,1),
Comme pour tout sous-ensemble ouvert u>, d’adhérence compacte dans Cl, pour tout h de
Rn , |/i| < dist(u>, Rn —f2), il existe un ouvert u>i, d’adhérence compacte dans O, tel que
pour tout t de [0,1] on ait : u - th c u>i, on peut en déduire :
Pour tout réel p, 1 < p < oo, on obtient le résultat pour tout u de W 1,p(fî), en utilisant le
théorème III.2.3.
Pour p = -l-oo, on applique le résultat précédent pour r < oo et on fait tendre r vers -l-oo.
4. 3 1. On déduit le résultat du fait que l’opérateur de dérivation est la limite d’un
opérateur qui utilise un opérateur de translation, plus précisément :
Vip € V{Cl), supp(v?) C u, u C C fi, V/i € Rn , |/i| < dist(u>,Rn —Cl),
I [ u (x )ï < £ ± R z Æ W dx
\Jn \h\
En prenant h — tet, ( e \,...,e n) étant une base de R ", on obtient par passage à la limite :
/ u(xî ivXi
IJn Ê r dx
(3) On donne une forme du théorème de convergence de Lebesgue. Soit ( / n ) n gN une suite de fonctions de L 1 (fl),
et f une fonction, vérifiant :
1. / = lim f n, p.p. a: € fl,
n-*oo
2. il e x is te u n e fo n c tio n g d e L 1 (Q ) te lle q u e :
A lo r s / appartient à L 1 ^ ) et / = L 1 (Q ) - lim f n.
71-400
[3 5 ].
58 Chapitre III. ESPACES DE SOBOLEV
théorème III.2.3. Pour uk on a quel que soit de 2?(Rn ) pour tout i, 1 < i < n :
f n d(p
/ G o u k- —a f a
dx = - I G o u * - — <pdx, duk
Jn dxi Jq oxi
d’où on déduit grâce au théorème de convergence dominée de Lebesgue le résultat :
d , du
f c |c ,,) = C l “f c '
3. Si p = oo, la restriction de u à tout compact de fi appartient à un espace de Sobolev
W 1,<J(fi) avec 1 < q < oo, et on utilise 2 pour avoir la dérivation. *
La proposition suivante tient un rôle capital dans l’obtention des théorèmes de densité et
de traces.
d’où on déduit :
3C > 0, \\uo H\\w l,p(0) < C\\u\\w l,p(Sîy (1)
Comme l’application qui à u associe u o H est linéaire, on déduit de l’inégalité (1), la
continuité de cette application de W 1,p(fi) dans W l 'p{0). On obtient l’isomorphisme en
montrant la même propriété au moyen de la composition par H - 1 (4). *
Définition III.2.7 [1 -prolongement], — Soit un réel p, 1 < p < oo. On dit que
l ’ouvert fi de R" vérifie la propriété de 1-prolongement, s ’il existe une application
P linéaire et continue de W 1,p(fi) dans ïV 1,p(Rn ), vérifiant :
1 . Si Xfi désigne la fonction caractéristique de fi, P (u)xn = u, Vit G W 1,p(fi).
2. Il existe C > 0, Vu G TV1)p(fi), ||P (u )||tP(Rn) < C,||u||LP(n).
3. Il existe C > 0, Vu G TV1,p(fi), ||^>(w)||lvi,p^Rnj < C|lu llw 1'P(îî)- *
Exemples : 1. Pour tout réel p 1 < p < oo, 2>(Rn ) est dense dans PP1,p(Rri).
2. Pour un intervalle / borné de R, V (I) n’est pas dense dans W 1,P(I) (Ex. III.4.).
Soit p un réel, 1 < p < oo. Quel que soit Cl ouvert de R” , V(Cl) est un sous-ensemble
de PT1,p(fi). On peut facilement montrer que pour I =]a, 6[ (—oo < a < b < + 00),
intervalle de R, V{I) n’est pas dense dans W 1,P(I). Pour de nombreux ouverts V(CÏ)
n’est pas dense dans W^1,p(îî), aussi introduit-on de nouveaux espaces de Sobolev (6).
Définition III.2.9. — Quel que soit le réel p, 1 < p < 00, on appelle espace de
Sobolev, et on note : VP01,p(Q), l ’adhérence de V{CÏ) dans W^,p(fî) (resp. H q(CI) si
p = V-
(5) Pour en savoir plus sur les ouverts vérifiant la définition III.2.7. il est conseillé de consulter les ouvrages de R.
A. Adams [1], H. Brezis [3], ou I. Necas [19].
( 6 ) Il existe des hypothèses précises sur î î qui permettent de montrer que T>(fl) est dense dans W 1,p( î î) [1].
60 Chapitre III. ESPACES DE SOBOLEV
Propriétés : Comme PV01,p(f2) est fermé dans W 1,p(îî), muni de la topologie induite c’est
un espace de Banach séparable; il est de plus réflexif pour tout réel p vérifiant 1 < p < oo.
*
Une propriété analogue n’est pas vraie pour tout ouvert ü de R" (7).
Le résultat suivant fournit des applications intéressantes :
Notation : Soit h de Rn vérifiant |/i| = 1 , a et b réels vérifiant —oo < a < b < +oo. On
appelle bande de Mn d’épaisseur b —a, dans la direction h, et on note :
Bd(h) = { j e R" | a < (x, h) < b }.
Corollaire III.2.13. — Soit p un réel, 1 < p < oo, Q un ouvert de Rn inclus dans
une bande; alors l ’application de :
( b - a )<+1
L p (ü ) ^
< 1 + £ ■||Vu| (Lp(n)) », 1 < p < oo,
(7) Pour fi assez régulier, on peut montrer l’analogue de la proposition III.2.10, soit :
u £ W q ,p (CI) <=> u = 0 sur le bord de fi, en utilisant la régularité du bord de fi et le lemme de du
Bois-Reymond aux prolongements nuis à W1 des fonctions définies sur Rn + [3] p. 171, [19] p. 87.
62 Chapitre III. ESPACES DE SOBOLEV
- t ( i / ( f i ) ) ”+1, u ^ T(u) = ( “ . • • •. J ^ ) .
Lx(T(«)) = L(u), Vu G W ^ iQ ).
De l’isométrie entre W et W 1,p(fi), on déduit que Li est une forme linéaire continue sur
W, et qu’elle vérifie ||Lx||w , = ||L||. Le théorème de Hahn-Banach prouve l’existence
d’une forme linéaire continue £ définie sur (Lp(îî))n+1, vérifiant de plus ||£|| = ||Li||.
2. Comme p appartient à [l,oo[, le dual de (Lp(îî ))n+1 est isomorphe à (Lq(ü ))n+1,
algébriquement et topologiquement, d’où à £ on associe V — (vq, . . . , vn) dans
(L«(fi))n+1, et :
Li(T(u)) = L(u) = [ f
voudx + V* V i ^ - d x .
JU fz"(Jçi C’x i
Théorème III.2.16. — Soit q un réel, 1 < q < oo, et p tel que — I— = 1 ; les
P Q
assertions suivantes sont équivalentes :
1. L ’élément f appartient à W - 1,9(f2).
2. L ’élément f appartient à D'(fl), et il existe (vq, . . . , vn) de (L 9(fl ))n+1 tel que
/ = î>o - .
i = î ox%
Vu € W01,p(ft), (f, u) =
Ju
f v0u dx + fzY“{J' fn Vi°Xi dx. *
est le produit scalaire dans H 1 (Cl). De plus si u appartient à H q(CI), on a ||u|| = ||L||.
2. On montre que l’application est surjective. Soit L une forme linéaire continue sur
H q(Cl), du théorème de Frechet-Riesz on déduit l’existence de u dans H q(CI) tel que :
Vu G H^(Cl), L(v) = (vtV)Hè(a) =>■ G V(Cl), L(<p) = (f,<p),
avec ft = — 2‘
*
*=i OXt
Corollaire III.2.18. — L ’espace V(Cl) est dense dans H *
Démonstration : L’espace V(CÏ) est dense dans H q(CI), alors l’image de V(CÏ) par
n ^ q2u
l’application : u i-> - S ' - —r + u, est à valeurs dans V(Cl), d’où la densité de
t-^OXi 2
i=l
V(CÏ) dans H - 1 (Cl).
F. Théorèmes d’injection
Au lemme III.2.11, on a montré que l’identité définissait une injection de W 1,P(I) dans
C(I), ou encore que tout élément de W l'p(I) avait un représentant continu sur I. De
nombreux théorèmes dits “d’injection” continue, ou compacte, peuvent être établis pour
les espaces de Sobolev définis sur un ouvert Cl de Rn (8). On se contente ici d’établir un
théorème d’injection compacte que l’on utilisera dans les chapitres suivants.
Notation : On dit que l’on a une injection compacte de W 1,p(fi) dans Lp(Cl).
Démonstration : 1. Soit P l’opérateur de 1-prolongement à Rn (III.2.7), B la boule unité
fermée de W 1,p(f2), alors il existe r > 0 tel que P(B) soit un sous-ensemble de la boule
fermée de lV 1,p(Rn ) de rayon r.
2. Pour 1 < p < oo, au cours de la démonstration de la partie 3 de la proposition III.2.4,
on a montré la propriété que l’on note ( 1) :
Vu, C C R ” , Wi G Rn , Vu G W 1,p(Rn ) =*► ||r/,u —u\\LPçw) < ||V u||(iP(]R„))n \h\.
Le théorème de Fréchet-Kolmogorov donne une caractérisation des sous-ensembles
relativement compacts dans un espace de Lebesgue. On l’applique en considérant :u = Cl,
F = P (B ), et on utilise la dernière propriété énoncée (1) pour conclure.
(8 ) De nombreux résultats sont explicités dans l’ouvrage de H. Brezis [3], avec des hypothèses de régularité un peu
forte, et aussi dans les ouvrages de R. Adams [I] et de I. Neças [19].
§ 3. Les espaces de Sobolev d’ordre m 65
Propriétés : 1. Norme :
1 < p < oo, «ll = ( S I P a «llLP(n ))'*
< 0<|a|<7n
Définition III.3.2. — Soit p un réel, 1 < p < oo, m un entier m > 2 ; on appelle
espace de Sobolev, et on note l ’adhérence de V{fï) dans W m’p(fl) ( resp.
H p (fl) s ip — 2 ). *
66 Chapitre III. ESPACES DE SOBOLEV
et l’application :
A. Introduction.
Si Q désigne un ouvert borné de Rn , vérifiant la propriété de 1-prolongement, on a
montré (III.2.8) la densité de V(Mn ) dans W 1,p(fi). Par ailleurs pour tout u de X>(Rn ),
on peut considérer la restriction de u à T bord de f 2, qui définit une application linéaire
p continue de T>(Rn ) muni de la topologie de W 1,p(f2) dans un espace de Banach X .
Alors p admettra un unique prolongement linéaire et continu, appelé opérateur de trace,
et noté Tr, de fF 1,p(f2) dans X . On cherche également à caractériser l’espace vectoriel
Y = T r(W 1,p(f2)), à montrer que l’application trace est linéaire continue surjective de
W 1,p(fi) sur Y, et admet au moins une application relèvement, notée Re, linéaire et
continue de Y dans W 1,p(f2), vérifiant pour tout « de F Tr o Re(«) = u.
On ne détaille que le cas des espaces de Hilbert i f 1 (fi) et H m(ü), pour un demi-espace.
On verra que les résultats obtenus servent de support pour travailler dans des ouverts
“réguliers” de Rn .
(9) Pour en savoir plus sur les espaces H a(Rn ), on peut consulter le tome 2 de Vo-Khac Khoan [32].
§ 4. Traces et formule de Green 69
n{u){z)= f - — 1 2 ( l + \(z,y)\ 2) * u ( z ,y ) d y ,
J k (i + K2»y)\ ) T
d’où, pour tout 2,
l_____/ dt
/ -------- 1 ( 2)
JR (1 4- |(z, y)\2)mdy (1 + m JttR ( l+ < 2)m
Comme m > 1 , on a
dt
/
./R ( i + t 2)r
< 7
T (3).
1 U{z) = [
jRn
e2^ z^ f ( y ' , yn) dy = f
J R”- 1
e 2™ < ^ V ( /( î/) ) V = ^ (M /)) -
Soit p un réel
Définition III.4.9 [Espace de Sobolev de coefficient non entier]. —
1 < p < 00, s un réel 0 < s < 1 , et fî un ouvert de R". On appelle espace
de Sobolev, et on note :
\u (x )-u (y )\p
i v s’p(ft) = { u e Lp(ü) dxdy < 00 *
| x - 2/ r +ps }•
On énonce quelques propriétés (10) :
Propriétés : 1. est un espace de Banach pour la norme :
t* \WS’P
(1 0 ) On peut consulter différents ouvrages, en particulier [ 1], [7] t. 3, [ 18], où on trouve également des résultats pour
s supérieur à 1.
§ 4. Traces et formule de Green 71
alors l’application :
dérivées partielles premières de ar existent presque partout sur A r , et sont bornées sur
A r . On définit une mesure sur T par :
Théorème III.4.13.— Soit fi un ouvert borné de Rn , dont le bord T est une variété
lipschitzienne de dimension n —1. Pour tout p, 1 < p < 00, on a :
1. Il existe une application trace, notée Tr, linéaire continue de W 1,p(fi) sur
lV 1- p,p(r), unique prolongement de l ’application de restriction à T des
éléments de V(Rn ).
2. Il existe une application relèvement, notée Re, linéaire continue de W1 -p’p(r)
dans W 1,p(fi), vérifiant : Tr o Re = I identité de W1-p,p(r). *
§ 4. TYaces et formule de Green 73
(1 1 ) Pour 1 < p < oo on peut se reporter aux ouvrages de R. A. Adams [1], ou I. Neças [19].
74 Chapitre III. ESPACES DE SOBOLEV
Comme l’application trace est linéaire continue de W 1,p(f2) dans W 1 p ’p(r) et admet
un relèvement linéaire continu, tel que Tr o Re = I, identité de W 1- p,p(r), alors le
noyau de l’application trace admet un supplémentaire topologique ( 12), d’où l’intérêt du
théorème suivant :
Théorème III.4.16. — Soit p un réel, 1 < p < oo, Fl un ouvert borné de Rn , dont
le bord T est une variété lipschitzienne de dimension n —1 ; alors on a :
1. = w 01,p(ft) © t ^ - p ’^ r ) ,
2. = ( W - 1* ^ ) ) X ( i v 1_ p’p( r ) y , avec ^ i = 1. *
2. Le dual d’une somme directe étant isomorphe au produit des duaux, on en déduit la
deuxième propriété (13). *
( 1 2 ) On a le résultat suivant entre autres dans [15] p. 122. Soit X et Y deux espaces vectoriels topologiques, et /
une application linéaire continue de X dans Y. Alors il existe une application linéaire continue g de Y dans X
telle que f o g soit l’identité de y , si et seulement si / est un “isomorphisme surjectif*, et le noyau de f admet
un supplémentaire topologique dans X.
( 1 3 ) On a les résultats dans [1], et [19], on signale de plus que pourp = 1 on a T r (V y 1,1( 0 ) ) = L i(O ).
§ 5. Énoncés d’exercices 75
(Z>(Rn ))2.
2. On obtient le résultat en utilisant la densité de D(Mn ) dans W 1,p(lî) et W 1,9(îî). *
5. Énoncés d’exercices
Exercice III.l. On se place dans RSoit a < oi < &i < b, I =]a, b[, I\ =]oi, 6i[, et
p un réel de [1 , +oo].
1. On considère l’application u de / dans E :
' 0, x < ai, x > b\,
Oi + b\
X !-)• u ( x ) = <
affine,
v appartient-elle à W l'v(I)r).
Exercice III.3. Soit a et b deux réels, -o o < a < b < -l-oo, et I l’intervalle ]o, b[, u un
élément de ü ' 1 (7). Le prolongement nul à E de u appartient-il à H l (E)?
76 Chapitre III. ESPACES DE SOBOLEV
Montrer que P(u) appartient à W 1,P(R), que P est linéaire et continue de W l,p{I) dans
W 1,P(R), et que P{u) = u sur I.
b. Soit I =]a, 6[, -o o < a < b < -foo. Soit p un élément de C°°(R), vérifiant :
3o + 6
1, x <
0 < t? < 1 , et r)(x) — 4 ’
36 + o
0, X >
4 '
a. Montrer que P(u) appartient à Xp(Rn ), et comparer la norme de P(u) à celle de u dans
Lp(Ü).
§ 5. Énoncés d’exercices 77
t<
t > 1,
Établir l’égalité :
Établir l’égalité :
Montrer que :
V<*> e £*(Rn ), 3 C > 0 , \x (x ',x n)\ < C\xn \ V (x',xn) € fi. (6)
xn'(x) — p\v{x)^~lv'{x). ( 1)
78 Chapitre III. ESPACES DE SOBOLEV
En déduire la majoration :
V * € R : \v{x)\p ^ p M l^ W v 'W ^ . ( 2)
2. Montrer que pour tout réel p, 1 < p < oo, l’identité définit une injection continue de
W 1,P(R) dans L°°(R).
3. Le résultat de 2 est-il vérifié pour tout intervalle I de R?
Exercice III. 8. Soit a un réel, I =]a, +oo[, et p un élément de [1, +oo[. Montrer que
pour tout u de W 1,p(7) on a lim u(x) = 0.
vq(x ) = x, wo(x) = sin(æ). Trouver tous les éléments de Lq(0,1) tels que :
f = v0 + fa = Wo + w',
Ix l Ji
En déduire :
On aborde la résolution des problèmes elliptiques linéaires dans des ouverts fi de K". Après
avoir rappelé le théorème de Lax-Milgram, on introduit la notion générale d’opérateur
elliptique. Puis on montre comment l’utilisation des espaces de Sobolev permet d’obtenir
des théorèmes d’existence et de traduire les conditions au bord de fi des problèmes
envisagés. On complète en montrant des théorèmes de régularité et de principe du
maximum.
Introduction
Si fi désigne un ouvert borné de Rn , de bord T, variété lipschitzienne de dimension
n - 1 , si u est un élément de i f 1 (fi), on peut parler de la trace de u sur T, encore
notée u. On note A l’opérateur de Laplace. Étant donné un élément uq de (r),
un élément / de i ï - 1 (fî), le problème : trouver un élément u de H 1 {fl), vérifiant
—A u + u = f dans X>r(fi), u = uq sur T, a un sens. Après avoir mis en évidence
des théorèmes abstraits d’existence au paragraphe 1, on verra au paragraphe 2 comment
résoudre un tel problème. Puis on donnera des prolongements.
On note K le corps R ou C quand on ne précise pas celui choisi.
1. Théorème de Lax-Milgram
II existe (3 > 0, tel que 0 < 1 - 2a0 + /?2M = k < 1, ( s i 0 < / 3 < | ^ ) , d’où T est
une contraction stricte. D’après le théorème de point fixe de Picard, T admet un unique
point fixe. Ceci montre la première partie du théorème. La méthode proposée est de plus
§ 1. Théorème de Lax-Milgram 81
constructive, en effet la suite définie par :uo € C, un+\ = T{un) n e N, converge vers
l’unique point fixe de T.
2. Si de plus a est hermitienne, elle définit un nouveau produit scalaire sur H, et
l’application de :
if - » ] R + , u i-> (a(u, u ))5 ,
est une norme équivalente à la norme de H. Soit à présent H muni de ce nouveau produit
scalaire, alors :
On montre facilement que les assertions (1), (4), (5), et (6) sont équivalentes :
( 1 ) on peut consulter les ouvrages [2], [10], et [21] pour l’étude de problèmes plus concrets, ainsi que l’ouvrage de
D. A zé [33].
82 Chapitre IV. PROBLÈMES ELLIPTIQUES LINÉAIRES
2. Problèmes elliptiques
D =( — ... JL)
' dxn ) '
D f = ( ± X l . . . ( ± X m xp = x p' . . . x p".
V ^ l/ \à x n J ’ 1 n
V£ € R” —{0}, Po( O * 0 . *
d d
Remarques : 1. Soit A = — + i — , A est un opérateur elliptique d’ordre 1 .
2. On peut montrer ([ 18]), que si les coefficients ap sont réels et si la dimension n vérifie
n > 2, tout opérateur elliptique est pair, ou encore son ordre est égal à l = 2m avec m
dans N*. *
d2u , A . du
M u) = - Y “ «(*) dxi dx. eu ,
+ £ > & : +
t>i=i i=l
B. Problème de Dirichlet
On présente la théorie dans le cas d’espaces vectoriels sur R (2). On s’intéresse plus
particulièrement aux opérateurs différentiels d’ordre 2, elliptiques.
On désigne par fî un ouvert borné de Rn , de bord T, variété de dimension n - 1 dont on
précisera la régularité. Soit :
dans Cl,
I :
u= 0, surT.
Définition IV.2.4.—
1. On appelle solution classique du problème de Dirichlet homogène, toute
fonction u de classe C2 sur Cl, solution de I.
2. Si f est un élément de H -1 (Cl), on appelle solution faible toute fonction u de
H q(Cl) vérifiant :
(2) Pour en savoir plus dans le cas complexe on peut se référer aux ouvrages suivants : [7] t.4, [18], [19].
84 Chapitre IV. PROBLÈMES ELLIPTIQUES LINÉAIRES
Remarque : Si T est lipschitzienne, on vérifie facilement que toute solution classique est
solution faible (3), en effet pour tout <p de D(fi) on a :
iyj—1 itj —1
On a le théorème suivant :
2. Si de plus aij = V(i, j) G [1,n ]2, u vérifie : J(u) = min J(v), avec
=ü (è +a<'”2) <ij’“ ^
Démonstration : 1. Des hypothèses on déduit que a est une forme bilinéaire continue sur
i/o1 (fi) de plus l’inégalité :
a ||V u ||2 < a(u, u),
dans *
i>j=1 3 %
(3) Pour en savoir plus sur les solutions classiques on peut se reporter aux ouvrages de Dautray-Lions [7] t. 2, ou
Gilbarg et Trudinger [13].
§ 2. Problèmes elliptiques 85
On traduit le fait que u vérifie u = 0 sur I \ en cherchant u dans H q(fi), d’où u est solution
du problème I. *
Démonstration : Le résultat est obtenu car u est solution du problème du théorème IV.2.5.
*
Jq
f (Vu. Vu + uv) dx = (/, v ), Vu €
Remarque : Si üq n’est pas positif ou nul, ou si l’opérateur s’écrit sous la forme la plus
générale :
, , f v , . Ou ÔV , f 'r—\ Ou , f ,
a(u,v) = / > - — dx+ / / ûouvdx,
J t i i j —i O XiO X j Jq OXi Jçi
dans fl,
■i,j=1
£ ^ J( 0 « w â ; ) +0““ = /,
{ u = g, sur T.
Démonstration : 1. On transforme le problème II en un problème d’inéquation. En
effet, soit g un élément H%(r ) , il existe G = Re(^) dans H 1(fi) (Tr(G) = g ), alors
u = g sur T <*=*> u - G appartient à H^(fl).
86 Chapitre IV. PROBLÈMES ELLIPTIQUES LINÉAIRES
C. Problème de Neumann
f
Jn
Vu.Vvdx +
Ja
f u v d x = J a[ (—A u + u ) v d x + J rf dn^ vd'y , Vv G
Su
d’où on déduit B(u) = — .
on
Remarques : 1. On peut s’intéresser au problème “non homogène” :
- A (u) + u = f, sur ü,
du
à Z =9 , surT,
dn
2. Certains problèmes physiques mêlent le problème de Dirichlet sur une partie du bord,
celui de Neumann sur le reste du bord.
3. On peut aussi s’intéresser à des opérateurs linéaires plus généraux, comme ceux
envisagés au théorème IV.2.5 et à la proposition IV.2.7. (4)
3. Régularité
Si f l est un sous-ensemble borné de Rn , dont le bord T est une variété de dimension n —1,
et si u est la solution faible du problème de Dirichlet :
f - A (u) + u = / , sur ü,
\ u = g, sur T,
to m e 4 , L io n s -M a g e n e se [1 8 ] to m e 1 , 1. N e ç a s [1 9 ].
88 Chapitre IV. PROBLÈMES ELLIPTIQUES LINÉAIRES
/ V u .V v d x + uvdx = / f v d x , Vu G H q(£1),
JÇl «/fi </fi
Corollaire IV.3.2.— ([19] p. 201) Avec les mêmes hypothèses sur fl, si f appartient
à L 2(fl) et g à H§ (r), alors l ’élément u de H 1(fl), solution de :
Corollaire IV.3.4. — ([3] p. 181) Avec les hypothèses du théorème IV.3.1, pour
tout f de L 2(fl) l ’élément u de H 1(fl) solution du problème :
I Vu.Vvdx + I uvdx= I f v d x Vu € ^ ( f ï ) ,
«/fi Vfi «/fi
appartient à H 2(fl).
On utilise le fait qu’une dérivée première est la limite d’opérateurs associés à des
translations. Plus précisément, pour tout u de H 1(Cl), pour tout h de Rn - {0} si on
d. De a, b, c, on déduit :
[
JRn
\VDh(u)\2dx + f
JRn
\Dhu\2d x < \ \ f \ \ L4 D - hDhu \ \ = *
df du
Remarque : Si - — appartient à L 2(Rn ), comme - — vérifie :
OXi OXi
f
JRn
V (--)V vdx +
OXi
f
J
^-vdx=
OXi J
f ^ - - v d x , Vu € i f 1 (Rn ),
OXi
du
on en déduit que - — appartient à H 2(Rn ), d’où :
OXi
2. Cas Rn+
On ne peut plus effectuer des dérivées dans toutes les directions et avoir l’appartenance de
DhU dans H q(Rn+ ), ceci n’est vrai que pour h parallèle à Rn_ 1 <g>{0}. Pour de tels h, pour
tout u de H q(Rn+ ), DhU appartient à H q(Rn+ ). Comme en 1 on a \\Dhu\\Hi < II/IIl -
Soit ( e i , . .. ,e „ _ i) une base de R” - 1 ,
Vi, 1 < i < n, Vk, 1 < k < n - 1, V/i = lek , V<p e D(Rn + ),
on a f Dh(jr—)‘p dx = \ f uD ~ OX
^i < MM,
J R"+ OXi \J R n+
lim f
l->0 yR„+
u D .h^ dx = 1 /f
dxi
J
u - —— dx <
\J^n+ d x i d x (1)
90 Chapitre IV. PROBLÈMES ELLIPTIQUES LINÉAIRES
j V u .V v d x + / uvdx = fvdx,
J R»+
R J R»+ J Rn+
on déduit :
Soit (<pr)o<r<R, une partition de l’unité associée au recouvrement (K)o<r<ft> alors mpT
appartient à ) pour tout r, 1 < r < R, et mpr vérifie une équation de la forme :
3v € H q(V+), [ V v .V w d x + f
vwdx= f
gw dx , Vw € H(j(V+). (3)
Jv+ Jv+ Jv+
On se ramène au cas Rn+ par un changement de variable. En effet, pour v dans H q( V + ),
la fonction v\ — v o A r appartient à H q(17+), par souci de simplification de l’écriture on
supprime l’indice r ( chapitre III paragraphe 4, C ). On introduit le lemme suivant :
On est ainsi conduit à se placer dans Rn+, avec la forme bilinéaire a au lieu de la forme
bilinéaire associée à —A u + u, et l’hypothèse :
n
On reprend alors la démarche utilisée en 2 pour prouver que v\ appartient à H 2(U+), puis
on déduit du théorème d’isomorphisme entre espaces de Sobolev (Prop. III.2.6.), que v
appartient à H 2(V +) (5). *
, dBj dB k ,
av« = < £ 9 ii 9x )|Jac(A )|. Du théorème d’isomorphisme entre espaces de
i=l
Sobolev on déduit l’existence d’une constante a > 0, telle que :
V t» i G H£(U+), a | | v i | | H i (l/+ ) < ô ( t /i,t /i) .
4. Principe du maximum
T r (u) = g, I V u . V v d x + I u v d x = I f v d x , Vv € H q(Q), (1 )
JSI JSI Ju
vérifie
min ( inf g, inf / J < u(x) < max ( sup g, sup / ) p.p. x € fl,
' r n / V r n '
Démonstration : 1. Si une des valeurs est infinie, l’inégalité concernée est triviale.
2. Méthodes des troncatures de Stampacchia (selon Brézis). Soit une fonction G de C1(R),
r 3M |<j'(t)| < M Vf G R,
vérifiant : < G strictement croissante sur [0, +oo[,
G(t) = 0 pour t < 0.
On a l’inégalité : tG(t) > 0 pour tout t de R.
3. Soit K = max(sup<7, su p /) < +oo. Alors v = G(u — K) appartient à B[q(Q,). En
r u
effet on déduit de la proposition III.2.5, que v appartient à H 1(fl), de plus v est nulle sur
T, d’où on déduit de la régularité de fl que v appartient à Hçj(fl).
4. Avec ce choix de fonction v dans l’égalité (1) on déduit :
Jçi
f \Vu\2G ' ( u - K ) d x + f (u -
Jn
K)G(u - K) dx = f (f -
Jsi
K ) G ( u - K )d x ,
{ 2.
3.
/ = 0sur Cl
g = 0sur T
=> IM b <
= » IM L < li/Hoo-
5. Énoncés d ’exercices
Exercice IV .l. On ne considère que des espaces vectoriels à valeurs réelles. Soit fi un
sous-ensemble borné de Rn , de bord T, dont on demande de préciser la régularité pour
justifier les écritures suivantes.
1. Étant donné ip dans H 1(Cl), tj) < 0 sur T on définit l’ensemble C :
C = {v £ H q (fi) | v > ip p.p. Cl }.
Montrer que C est un sous-ensemble convexe fermé de H 1(Cl).
2. Soit a la forme bilinéaire sur iTo(^) :
Exercice IV.2. On ne considère que des espaces vectoriels sur K. Soit Cl un ouvert
borné de Kn .
1. Montrer que l’espace vectoriel :
v ={ V G H^(Cl) I Au € h £(CI) },
3. Soitwi (resp. « 2). la solution de (1) pour /1 (resp./2>. Montrer qu’il existe une constante
(3 > 0 telle que :
llu l — u 2 ^ \r — ~ / 2 lljî- i-
Exercice IV.3. Étude d’un cas où les coefficients sont complexes. Soit
f ^ du dû
Uij G L (Cl)> (i>j) € [ljîi] , o,ij(x) G C, a(u,v) — I ^ ] flij (%) 0 dx,
J ci itj =i ®Xi oxi
vérifiant :
3Ao > 0 , 3a: > 0, 9ie(a(u, u)) -I- AoM^2 > a||u||jjfi-
Exercice IV.4. Exemple d’un opérateur elliptique non coercif du à Seeley, cité dans
l’ouvrage de J.L. Lions-E. Magenes [18] tome 1 p. 218. On se place dans K2, et on note
(r, 6) les coordonnées polaires.
est elliptique.
2. Soit Cl = { (r, 9) \ n < r < 2-n, 0 < 0 < 2n }. On cherche à résoudre le problème :
où T désigne le bord de f l
94 Chapitre IV. PROBLÈMES ELLIPTIQUES LINÉAIRES
a. Soit A un élément non nul de R —{0}, montrer qu’il existe deux valeurs n de C telles
que :
u = sin(r) sm(g,e~t6), v = sin(r) cos
soient solutions de ( 1).
b. Existe-t-il une forme sesquilinéaire a coercive sur H^((l), au sens :
/, ( / „ ) „ €N € f = H - ' M - lim /„ ,
n —¥oo
Soit :
9i (5n)nÇN € H* (T), g = H k2 ( T ) - lim gn.
Montrer que les solutions respectives (un)neN, u, du problème II (prop. IV.2.7.) vérifient :
u = H l (C2) — lim un.
n —►oo
12 = { (r, 6) / 0 < r < 1 , 0 < 9 < ^ }, u : (r,0) i-> u(r, 0) = r% sin (^ 0).
1. Montrer que la fonction u est harmonique, que u appartient à H 1(Cl), mais pas a H 2(Ci),
(u harmonique équivaut à A u — 0)
2. Montrer que la forme bilinéaire : a(u, v) = / Vu.Vvdx, est coercive sur l’espace
Jn
vectoriel :
v = { U G H 1 (Ci) I u (r,0 ) = u (r, — ) = 0 }.
Î2 = { (r, 0) | 0 < r < 1 , 0 < 0 < n }, u : (r, 0) i-> u(r, 0) = r% sin (^ 0).
Z
§ 5. Énoncés d’exercices 95
du
1. Montrer que u vérifie Au = 0 dans fi, u(r, 0) = 0, — (r, 7r) = 0. ( problème mixte )
on
2. Soit à présent ao = 0.
a. Montrer : / > 0 sur fi = > u > infu.
r -
. J - A pu = f, V'{Ü),
\ u = o, r.
1. Préliminaire
Les résultats suivants sont énoncés et certains démontrés dans l’ouvrage de
M. A. Krasnolsel’skii-Y. B. Rutickii [16], au chapitre III paragraphe 17.
Proposition V.1 .2. — (Th. 17.1. [16]) Soit / une fonction de Caratheodory, F
applique l ’ensemble des fonctions numériques mesurables sur fi dans lui-même. *
deux réels, 1 < p < +oo et ^ ^ = 1. Alors l ’application définie sur Lp(Cî) par :
| |P—2
U *-» |U\ U)
A. Définition de l’opérateur - A p
Quel que soit u de Wq,p(0), pour tout i, 1 < i < n, on déduit de la proposition V. 1.4 que
du P- 2 Qu
- — appartient à Lq(Cl), d’où on peut définir l’application numérique suivante
ÔXi OXi
sur (W0llP(fi))2 :
f Xn A du p 2 du dv
(u,v) 1-4 a(u,v ) = / 5 2
dx{ ÔXidXi
est une forme linéaire continue, d ’où il existe un unique élément, noté A(u) de
(W0llP(f2))', tel que :
du p- 2 du
dxi dx%;)■
2=1
d’où elle est continue et il existe un unique / de W - 1,9(0), tel que a(u , v) = (/, v). De
l’unicité de / on déduit l’existence d’une application A de Wq,p(0) dans W - 1>9(f 2), telle
que A(u) - f .
2. Expression de l’application A, pour tout tp de T>(ü) on a :
f 71 ^ p -2
du du dtp
a{u,(p)= / V dx
dx% dxi dxt
— / V ' d A du ^ 2 du \ .
2=1
_d_ du v 2 du \
»=1
dxi dxi dxt J ’
Définition V.2.2. — Soit A une application d ’un espace vectoriel normé V dans
un espace vectoriel normé Vi, A est dite bornée si l ’image par A de tout borné de
V est un borné de V *
pour tout v de on a :
n
du dv du
K - A p W ,» )l< Ê dxi dxi dxi wllw0l,p(n)>
2=1 2=1
du
-Ap(u)|| < £ < c \\u \\ ^ .P. (1)
i=l dxi
Définition V.2.4. — Soit A une application d ’un espace vectoriel normé V dans
son dual V ‘, A est dite hémicontinue si pour tout (u,v,w) de F 3, l ’application :
K —y K, A i—^ {A{u Au), ru),
est continue.
Proposition V.2.5. — L ’opérateur —A p est hémicontinu de W01,p(fi) dans son
dual *
Démonstration : On déduit du théorème de convergence dominée de Lebesgue ( note (3)
du chapitre III), que pour tout (u, v, w) de (Wo1,p(fi)) , l’application de K dans R :
r n du ^ du v 2 / du du \ i
A t- ^ (—A p(u + Au) ’ w) = /Ë dxi dxi \d xi d x J dxi X'
est continue. *
Définition V.2.6. — Soit A une application d ’un espace vectoriel normé V dans
son dual V ‘, A est dite monotone si :
V(u, v ) € V 2 = > (^4(rt) —A(v),u —v) > 0. *
du p- 2 du I dv p- 2 dv
■IM dxi dxi I dxi dxi'^dxi dxi
Définition V.2.8. — Soit A une application d ’un espace vectoriel normé V dans
son dual V ‘, A est dite coercive si :
Um = +oc.
3. Théorème d’existence
V / € V , 3u e V => A(u) = f. *
Corollaire V.3.2. — Soit Q un ouvert borné de Rn , p un réel vérifiant 1 < p < oo;
alors l’opérateur - A p est surjectif de W^01,P(Q) sur où - + - = 1 .
P Q
De plus pour tout f de W - 1,9(f2) il existe un unique u de W01,p(O) tel que :
- A P(u) = f .
R
Soit C > ll/ll pour k > —, on déduit de ce qui précède que pour tout A de Rm |A| > k,
on a F{ A).A > 0.
iii. De ii. on déduit que la fonction F ne peut s’annuler que sur la boule Bk :
B k = { A G Rm | |A| < k }. Supposons que F ne s’annule pas. Soit jF\ l’application :
F(X)k
Bk Bk, A Fi(A) — —
3 0 0, Vm € N = H | t i > m || < C.
3lu e F, 3 * € F
H w v —* w,
A(wp) - ^ x ,
Où la flèche —1 désigne la convergence au sens d’une topologie de dualité.
3. De la monotonie et de l’hémicontinuité on déduit x = A(w)
a. En effet on a :
(X,v) = (f,v) Vu G V. ( 6)
b. Mais pour tout l’indice p on a : (A(wp), wp) = (/, wp), d’où on déduit :
Soit X un espace de Banach de dual topologique X f. On dit qu’une suite (^ n )n eN X (resp. (fn)neN
X') converge vers u (resp. / ) pour la topologie de dualité ou topologie faible, notée <r(X, X ') (resp. dualité
faible cr(X ', X ) ) , si on a :
Toute suite qui converge pour la topologie de X (resp. de X '). converge pour la topologie de dualité (resp.
dualité faible).
On utilise des résultats concernant les topologies de dualité. Si X est un espace de Banach réflexif séparable, la
topologie de dualité est métrisable sur les boules fermées de X (resp. de X')» de plus celles-ci sont compactes
pour la topologie de dualité (resp. dualité faible). Ainsi de toute suite bornée de X (resp. de X ') , on peut extraire
une sous-suite qui converge pour la topologie de dualité (resp. de dualité faible). [3], [15].
§ 3. Théorème d’existence 103
En particulier on a pour :
v = w - au, Va > 0, Vu € V =J> (x —A(w —au), u) > 0,
d’où x — A(w).
4. Conclusion
Si A est borné, hémicontinu, monotone, coercif de V, espace de Banach réflexif, séparable,
dans V', pour tout / de V', il existe w dans V solution de A(w) = f . *
Corollaire V.3.5. — Soit ü un ouvert borné de W1, p un réel de ]l,+ o o [, pour
tout f de (W 1,p(îî)) , il existe un unique élément u de W 1,p(fî) tel que :
“<“■»> = X ( Ê £ £ £ + ^ w 6 *
L’unicité est conséquence du fait que l’on a p > 1 ainsi que de l’égalité :
V(u,v) € W llP(ft) : (A(u)~ A ( v ) , u - v ) = ||u - v ||^ i,p(n). *
Le théorème de décomposition des espaces de Sobolev (th. III.4.16.) permet de faire le
lien entre l’opérateur A et —Ap. Plus précisément :
f I du |p 2 du dv
dx
n 1dxi \ dXi dxi
p-2
f d A du du ' p-2 du
| v dx + f 1 - — UivdT
ICO
1
p-2 p-2
du du ' f i du du
- [ — ( | V\ dx + niV2dT ,
J cî dxi V dxi dxi / J r | dXi dxi
4. Énoncés d ’exercices
a. On note Pm l’application de projection sur le convexe K m. Montrer que (2) <*=*> (3) :
b. Conclure.
3. On suppose de plus qu’il existe uo de K tel que :
Um = +oo. (4)
!M |-* o o u £ K ||î / ||
vérifiant :
a(u, v - u) > (/, u —u) Vu G K. (1)
Propriétés : 1. Pour tout p élément de [1 , 00], ||/ ||p est une norme sur Lp(0T, V).
2. L’espace Lp(0T, V ) est un espace de Banach pour cette norme.
3. Si l’espace V est de plus réflexif, pour 1 < p < 00, si q vérifie - + - = 1, alors le
p q
dual de Lp(0T, V) s’identifie algébriquement et topologiquement à Lq(0T, V ') (1).
4. Si V et W désignent deux espaces de Banach, V inclus dans W, avec injection continue,
alors il existe une injection continue de Lp(0T, V) dans Lp(0T, W).
( 1 ) Pour plus de détails consulter l’ouvrage de R.E.Edwards [11] chapitre 8, p. 590 à 607.
§ 1. Fonctions à valeurs vectorielles 107
On s’intéresse à l’espace vectoriels des éléments de Lp(0T, V) dont la dérivée, prise dans
T>'(0T, F ) s’identifie à un élément de Lp(0T, W), où W désigne un espace de Banach.
Notation : Soit V et W deux espaces de Banach, p un réel de [1 , +oo] on note :
Wp(0T, V,W) = { f 6 Lp(0T, V) | / ' € Lp(0T, W) }.
Proposition VI.1.3. — Soit p un réel, 1 < p < oo, pour tout f de Wp(0T, V,V), f
admet un représentant continu sur [0,T], ou encore f appartient à C([0, T], V). *
Proposition VI.1.4. — Soit V et H deux espaces de Hilbert séparables, V inclus
dans H avec injection continue et densité, le dual de V est noté V ' ; alors on a
l ’injection canonique continue des espaces suivants :
W2(0T,V,V') cC([0,T],H).
108 Chapitre VI. PROBLÈMES D’ÉVOLUTION
On en déduit que pour tout / de L 2(0T, V) tel que / ' appartienne à L2(0T, V'), alors /
admet un représentant continu sur [0, T] à valeurs dans H. *
Remarque : Les propositions VI. 1.3, et VI. 1.4 permettent de définir /(O) et f{T). *
Pour avoir plus de précisions sur les dernières propositions on peut consulter, entre-autres,
l’ouvrage de R.Dautrey-J.L.Lions [7], tome 7 chapitre XVI et tome 8 chapitre XVIII. *
Ces équations modélisent, au cours du temps, la température u d’un milieu fï, homogène,
isotrope, soumis à une source de chaleur / , la température étant supposée nulle sur le bord
T de fi et de valeur initiale uq. ([23] p. 155.)(2)
On dit que l’on a un problème de Cauchy, car on impose la valeur initiale de la fonction
u en t = 0. Dans l’exemple proposé le problème est de Cauchy-Dirichlet car la fonction
doit être nulle sur le bord T du domaine, ceci pour t dans ]0, T[. *
Théorème VI.2.1. — Soit fi un ouvert borné de Rn , dont le bord T est une variété
de dimension n —1, alors pour tout f de L 2(0T, H ~ l {fi)), pour tout uq de L 2(fi),
il existe un unique u de L2(0T , H q(ü )), tel que u' appartienne à L 2(0T, i / _ 1 (fi)),
vérifiant :
o ù a ( u , v ) = I Vu.V vdx. *
Jn
(2) Dans l’ouvrage de G. Duvaut-J. L. Lions [9], on peut trouver des problèmes de même nature, de climatisation,
u € W2( 0 T , = ï u € C([0,T],L2(n)),
Corollaire VI.2.2. — Soit fi un ouvert borné de Rn , dont le bord T est une variété
lipschitzienne de dimension n — 1. Pour tout f de L 2(0T, H - 1 (fî)), pour tout uo
de L 2(fi) il existe un unique u de L 2(0T , H q(ü )) P|C([0T],L 2(fî)), solution de :
' .? = 0, su r T,
. u( 0 ,0 = Uo-
Démonstration du théorème VI.2.1:
Notation : On note |.| la norme dans L 2(fi).
1. Unicité de la solution
Soit u , ui deux solutions w = u - u\ vérifie :
i ( ^ , u ) + a(vj,v ) = 0, Vu 6 -Ho(fi),
1 w(0) = 0.
En particulier :
m
V?i G L (^) î V772 G
0 ^ G V , î/o —
772 —L (f2) lim 1/0771j 1/Otti = ^ ^d i m ' V i *
m—>00 *
z=l
7
71
Pour tout m dans N* on note Pm le problème suivant : trouver um (t) = y~]ÿjm (t)vi dans
i=l
Vm, vérifiant :
. d/Ufi
pm ; J + o(«m.Wj) = Vj, 1 < j < m , (l,j)
l tim(O) = U0m-
Le problème Pm équivaut à un système différentiel linéaire d’ordre un sur M771. On définit
les vecteurs gm = (ÿim, • • • , 9mm), fm = ((/, « i ) , t / m)),
et les matrices B m = A m = (û(uj,Uj))i<j<m)i< j< m.
Les vecteurs v* étant linéairement indépendants, la matrice B m est inversible, alors gm
est solution de : P' \ 9m + B rn A m(grn) — Bm (f m),
t 9 m {0 ) = ( 0 !im ) l< î< m = 90 m -
Comme uq = il existe une constante C > 0 telle que l’on ait pour
a 2 h2
tout m de N* \uom\ < C , en utilisant l’inégalité \ab\ < — + on en déduit :
2 2
c. Passage à la limite
Comme / appartient à Lp{0T, L 2{Q)) de (2) on déduit les résultats suivants sur les suites :
Les espaces L 2(OT, L2(Ü))t L 2(0T, H q(Q)) etL2(0T, H ~ l (Ü)) sont réflexifs séparables,
de plus L°°(0T, L 2(ü)) est le dual de L 1 (0T, L 2(ü)), espace de Banach séparable. De la
théorie de la dualité ( note ( 1) du chapitre V), ainsi que de la propriété de toute suite bornée
de L°°(0T, L 2(ü)) de posséder une sous-suite qui converge pour la topologie de dualité
<
t (L°°(0T, L 2{n)), L'iOT, L2{Q))), on déduit qu’il existe une suite (up)pejj* extraite
de u un élément de L 2(0T, H q(Q)) f) L°°(0T, L2(Çl)) et x un élément de
L 2(0T, / f - 1 (fj)) tels que:
[ up ^ u , L°°(0T,L2(ÇI)) dual faible,
^ up ^ t i , L 2(0T,L2(Ü)) faible,
[ —Au p —1 Xi L 2(0T, faible.
Puis comme H q(Q) = IJmgN* K», on a pour tout v de H q(ü ), tout ip de V(0T) :
J1 rj-1 /*T>
~ Jo + J a(u{t),v)<p(t)dt = {f{t)fV) ^ t ) d t ,
du .
= > Qï - A u = f dans V'(0 T, i T ^ O ) ,
Alors pour tout v de H q(ü ), ipv appartient à L2(0T, H q(Q), ce qui permet d’écrire :
Comme on a :
lim j
p -fo o J
Remarque : De l’unicité de la limite on déduit que toute suite extraite qui converge
faiblement admet u pour limite.
On a le résultat suivant :
§ 2. Problème d’évolution du premier ordre 113
Indications de démonstration :
On utilise la méthode dite de Galerkin et on indique les deux difficultés supplémentaires
qui apparaissent.
1. On définit des solutions approchées comme au paragraphe 2.A de la démonstration
précédente, et on trouve :
où Fm n’est plus une fonction lipschitzienne, elle est seulement localement lipschitzienne,
d’où on en déduit :
Il faut montrer que pour tout m de N* tm = T, ou que |uTO(f)| est bornée pour tout t de
[0, T\. Pour cela on utilise la coercivité de —A p, plus précisément ap(v, v) = IM|PW qliP.
’ (il)
pour tout v de Wo’p(ft). On multiplie l’équation (l,j) par gjm(t) et on ajoute les égalités
obtenues pour en déduire :
(jP
Comme on a l’inégalité pour tout (a,b) de R+2 : ab < ----- 1---- , on obtient :
p q
\\Um{t)\2 + -n f h m i s W d s K ^ f w m r d s + h u o m l 2. (1 )
1 Q Jo 9 Jo 1
Pour p, 1 < p < 2 on n’a pas forcément l’inclusion de dans L2(Ct). On doit poser :
V = W 01,p(ft) D L2(ü ). On cherche alors u dans L P (0T , V) et u' dans L «(0T , V') et le théorème VI.2.3
reste valable [17] p. 166.
114 Chapitre VI. PROBLÈMES D’ÉVOLUTION
on en déduit l’existence d’une constante C > 0 telle que |um(f)|2 < C pour tout t de
[0, T], ce qui permet d’affirmer que um est définie sur [0, T].
2. La deuxième difficulté est de montrer la convergence du terme non linéaire.
De ( 1) on déduit les propriétés suivantes pour les suites :
Des propriétés de compacité pour les topologies de dualité, on déduit l’existence d’une
suite (ur)rçN' extraite de (um)me^ -, de :
u dans L°°(0T,L2(Ü)) D Lp(0T, W01>p(ft)), * dans ^ ( O r , ^ - 1- ^ ) ) , et de /? dans
L 2{Çl) tels que :
ur —1 u, L°°(0T,L2(ü )) dual faible,
ur u, LP(OT,Wo’p{Ü)) faible,
- A p(ur ) x, Lq(0T ,W~l’q(Q)) faible,
ur (T) - (3, L 2(Cl) faible.
o r:
J0
f ( - A (ur (t)),ur(t))dt= f
./ o
(f( t), ur (t))dt + J |u 0r|2 - l \ u r (T)\2.
2 2i
On en déduit :
/»T rj-t
Xr = (f ( t ) ,u r(t))dt+-\uor\2 - ^ \ u r (T)\2 - J { - A p(ur),v)dt
+ [ (&p(v),ur - v)dt.
J0
La norme étant semi-continue inférieurement pour la topologie faible on a :
\u{T)\2 < limmfr^oo |ur (T )|2 . Soit :
§ 3. Problème d’évolution du deuxième ordre 115
0<
Jo
f {x + Ap(ü), u - v)dt.
vérifiant :
f ^ - A u = f, ]0,T [x fi,
u = 0, ]0 ,T [x r,
, u( 0, .) = «o, « '( 0,.) = «î-
Lorsque / = 0, les équations décrivent la propagation, au cours du temps de petites
perturbations u de la pression, dans un milieu fi, celles-ci étant nulles sur T, de perturbation
initiale uo, de vitesse de perturbation u \ , souvent appelé problème des ondes ([23] p. 185).
On dit que l’on a un problème de Cauchy, car on impose u et u' au temps initial t = 0.
n
du dv
116 Chapitre VI. PROBLÈMES D’ÉVOLUTION
ce qui justifie l’existence de u(0) et u '( 0), dont on verra qu’ils vérifient u(0) = uo et
u '( 0) = ui. *
Comme wf(t) n’appartient pas à H q(fî) , on ne peut pas remplacer v par wf(t) dans (1).
Il faut introduire une fonction auxiliaire :
w(a)da, t < 5,
Vs €] 0, T[, soit 0 : ]0, T[—►M, t 1—^ 0 (£) =
t > s,
0 '(f) = w(t), Vt < s 0(£) = Wi(t) —wi(s) avec wi(t) = / w(a) da,
Jo
§ 3. Problème d’évolution du deuxième ordre 117
dt = 0 =>
[ * 4 '\™(t)\2d t + l
2 JQ dt
[ 4 la(w
2 J 0 dt
f 4-a(w1(t),w 1(s))dt = 0,
J o ai
ce qui donne, comme tu(0) = 0 et u>i(0) = 0 :
U\ G — v 3 (^ im )m G N * > ^ i m € V ^ , u \ = L f2 ) — ^ lim ^ ( u x m ) ,
m m
i=l i=l
m
On cherche um(i) = solution du problème Pm :
i=l
Alors /im vérifie un système différentiel linéaire du premier ordre, ou encore il existe une
fonction f m de ]0, T[ dans M2m, et une matrice A m, tels que :
: f d t^ m^ =
\ hm(0) = ((Xim, (3im)l<i<m-
Le problème P"m admet une unique solution hm dans C([0, J 1]) de plus um, u'm, u!^
appartiennent à L 2(0T, Vm).
b. Majorations des solutions um
On multiplie l’équation (1 ,j) par g'jm et on somme sur j dans [1, m], ce qui donne :
118 Chapitre VI. PROBLÈMES D’ÉVOLUTION
On intègre sur l’intervalle (0, t), et on utilise l’inégalité pour (a, b) dans R+2 :
a2 b2
ab < — + — pour obtenir, après avoir multiplié par 2 :
Z Z
Soit :
Pour tout (p dans V(Çï), pour tout j de N*, quel que soit p > j on a pour tout Wj de
l’espace V3 :
4. Énoncés d’exercices
Exercice V I.l. Soit p un réel de [1, +oo[, T un réel positif, V un espace de Banach de
dual V ' . Montrer que pour tout / de Wp(0T, V, V') on a l’égalité dans V'(0T), pour tout
v d eV , (/(.), v)' = </'(.), u).
1. Montrer que pour tout t de ]0,T[ il existe A(t) de C, (H 1(fl), (H 1(Cl))'), tel que l’on
ait :
V(tt, v) € ( f f x(îî))2 =$• (A(t)u,v) = a (t,u ,v ),
et il existe une constante M telle que ||A(t)|| < M pour tout t.
2. Montrer qu’il existe A de R tel que la forme bilinéaire a(t, u, v) + A / uv dx, soit
Ju
coercive sur H 1(Cl).
3. Soit / un élément de L 2 (OT, ( i f 1(fî))'), uo de L 2(CÏ).
a. Soit k un élément de R, montrer que le problème P équivaut au problème Pfc :
existe —t —il u G H 1(Cl) tel que :
p '■ < ( ^ , v ) + a ( t , u , v ) = (f(t),v), Vu e F 1(fi),
§ 4. Énoncés d’exercices 121
H^{Ü) c V c H 1(ü),
/ \ f , f ,
a(u, v ) = I y —— - — dx + I uv dx.
J si dxi dxi Ja
1. Rappeler pourquoi, pour tout / de L 2(0T, F '), u0 de L 2(U), le problème P admet une
unique solution :
3. Soit (uo, /o), (vo) ffo) deux couples de L 2(Q) x L 2(0T, V'), u c t v les solutions des
problèmes P respectifs. Montrer que l’on a :
(or) x fi,
P :
u = 0, [o,r] xr,
ti(0) = uq, tt'(0) = ui.
1. Exercices du chapitre I
Exercice 1.1. K = [-1,1], Si (</?p)peN. avait une limite <p on aurait <p = 0. Or pour
e = 1 il existe P de N tel que pour tout p > P on ait : sup |<pp(a;)| > 1.
[-i.i]
Exercice 1.2.
1) Remarquer que lim pqe~p = 0 Vg G N.
p -> + o o
Exercice 1.5. Non, car il n’existe pas de compact P ' de K tel que l’on ait pour tout p de
N, supp(up) c K.
Exercice 1.6. On a supp(u) = K compact de Cl, dist(/iT, dû) = a > 0 ( resp. +oo)
1 Gt
pourp > P avec — < — (resp. Vp), supp(u * ipp) c K \ compact de Cl.
1 Z
Pour tout a de I f , D a (u * pp) = Dau * ipp et Dau est la limite uniforme de
(Dau* ipp)p>p sur Ki.
Exercice 1.7. Oui, car si K désigne un compact de M, K HZ est un ensemble fini. D’où
(T, u ) = ^ u(m) existe. La continuité se montre en utilisant le corollaire 1.5.4.
m€Z
Exercice 1.8. Non. Soit K = [-1,1], u dans T>k (R), u'( 0) ^ 0, supposons
m j
u'(0) > 0, 3/? > 0, 3 a > 0, u'{x) > /?, Vx € [ - a , a] =4> lim «'(m ) = + ° ° ,
Exercice 1.12.
2) Oui, car pour tout u de V(Cl), le support de u est compact, et on a l’inégalité précédente
sur L pk (ü ), avec K = supp(u).
Vu G V{Ü) = > |(T ,u)| = lhn |([/P],u)| < C ||« ||L, (n).
Soit ip l’application : V{Q) —> C, u h ip(u) = (T, u), <pest linéaire, continue sur V(Q,)
muni de la topologie de L q(ü), comme q vérifie 1 < q < +oo, V{Q) est dense dans
Lq(Cl) (cf. 1.4) d’où <p admet un unique prolongement linéaire et continu de Lq(Q) dans
C, ou encore, il existe :
Exercice 1.15. On déduit le résultat des égalités suivantes : ([/]', u) = —([/], u')
pOO
On en déduit que l’application T s’écrit : (T,u) — / y 2u( 0, y)dy,
Jo
elle vérifie supp(T) = {0} x [0, oo[.
Exercice 1.17.
1) Le calcul de la série de Fourier de / donne :
cos((2p+ l)x)
(2p + l ) 2
§ 1. Exercices du chapitre I 125
la série étant uniformément convergente, alors ( /p)p€N converge vers / dans L}0C(R)
d’où:
[/] = IV(R) - lim [/,].
[/]" = [/"] +
k
Comme f " est nulle sur les intervalles ]kn, ( k + 1)tt[, A: € Z, si on note cr(kn) le saut de
/ ' en &7r, cr((2n + l)7r) = - 2 , <r((2n + 2)w) = 2, on en déduit :
2J A
^ ^(^ (2 n + 2 )ff ^ (2 n + l)7 r) - ^ [ c o s c ^ p + i) .) ] .
nez p= 0
Exercice 1.18.
1) On a les égalités :
(Da (rhT),u) = ( - l ) l “ l (rhT ,D au)
= ( - l) W (T ,D a (T.hu)} = (Th(DaT ) ,u ).
. , D iv . ,. T h U - u
mais , - — = T>(Mr ) - lim ——,-----,
dxi h i- + o -h i
O r\rp
d’où on déduit de (1) : - ( T , - — ) = ( - — , u).
UX1 UX1
O1?
3) On obtient la dérivée partielle première - — de la façon suivante :
OXi
Exercice 1.19.
1) Comme / appartient à Ljoc(R), on peut définir [/], de plus
4) On a
Exercice 1.20.
1) On rappelle le calcul de M (*)> ^ pour ^ u de P(R) on a .
et
(<?Ptz)(*)(o) = ^ c ^ p(r)(0)w(fc-r)(0).
r=0
a. V(f, k ) , r < k < p = = ^ <pp(r) (0) = 0 = » pp5(k) = 0.
2 iii) L’application : u G P(R) > u(Q) e R ou C, est une forme linéaire continue
d’où X est un hyperplan de P(R). Soit D l’espace vectoriel engendré par <p, alors
£>(R) = X 0 D, u = u(0)<p + v.
Si <piG = 0, d’après 1, comme p = 1, alors :
P < N =$■ (piG ± 0 alors ip^G = 0 = ^ /V = 0 = M 3 = C<5.
T = v p ( x ) +C<5 C £ R ou C.
Exercice 1.21.
1) On note Hk = ker(ufc). On propose un raisonnement par récurrence :
(i)
! _ ( « = (), u = 0ult
\ u ^ 0, ker(u) = ker(ui) =>• 3A, u = Xui.
(ii) Pour p G N* soit Pp la propriété :
p
Pp = {ker(u) D p |k e r ( u fc) = » 3 ( A fc)1<fc<p, u =
1 0<k<p
montrons Vp G N* Pp = > Pp + i, soit : ker(u) d f | i +1 ker(ufe), alors :
P+l P
sur Hp+1 , ker(u) D Q ker(ufc) = > ker(w) D P |k er(u fc).
i i
p
d’où il existe (\k)i<k<p tels que sur i / p+1 on ait u(x) — kUk(x) = 0,
k=i
p
alors d’après P i 3Ap+i u{x) - J ^ A kuk(x) = \ p+1up+1(x).
k= l
2. Exercices du chapitre II
Exercice II.l.
1) On a : T = 6 q 0 [y2H].
2) De la dérivation des distributions on déduit :
a2 at2
dp
[/] = 2<5qP—3) 0 [H] + * < r 2) ® [H] + 4 p- :) 0 [y2H ] .
dxP
Exercice II.2.
1) On a : —— ([1] 0 S) = 0 0 S = 0.
OX1
2) Pour tout v de V(Ü 2) on définit F de V { I ) par :
u M- (F , u) = (T, u 0 v)
dT
(F',u) = ~{F,u') = ~(T,u' ®v) = ( - — , u 0 v ) = 0.
OX J
Comme F' = 0 il existe une constante C de C, telle que F = [C] = C[ 1]. Mais C dépend
donc il existe S de V '( ü 2) telle que C(v) = (S, v), ainsi T = [1] 0 S.
Exercice II.3.
1) Comme eA(*+î,) = eA(œ)eA(ÿ\ on obtient :
{(p(S * T), u) = (S 0 T , (<pu)A) = (<pS 0 <pT, ua ) = (ipS * <pT, u).
1) On obtient C = ^ ^ = [ 2 ^ ] '
* 33
-6 x + —, x < -1 ,
* S38
—>• K, x 1-4 /i(x) = < 6 x --g -, 2 < æ,
x4 „ x 2 x 47
i2 + 3y 83 + T ' a,IIeure'
§ 2. Exercices du chapitre II 129
3) Oui car les supports de E , 6", + 202 et ceux de E, S", [5 ], sont convolutifs.
Exercice II.5.
1) Soit A = supp(<2 <8>S), B = supp(iü ® T). Pour tout K compact de Rm x Rn il
existe L, M, compacts de Rm et de Rn vérifiant K c L x M. L’application :
Exercice II.6.
1) L’application T est la composée des applications linéaires continues définies sur P (R n )
et C°° (Rn ) :
u *-> n, ü h» L(ü), v n-» (J, v) = v(0).
2) Pour tout u de P (R n ), T * [ü ] ( æ ) = {T, t x u ) d’où :
Exercice II.7.
1) On a pour tout ip de P (R) :
(1 )
4 f°° a
K K W - ( M l < -sup(M x)|) / - y - —^dæ + g. ( 2)
TT J & X ~r u
De plus on a :
( 3)
7T ( X 2 + <72) 2 '
130 CORRIGÉS DES EXERCICES
/ («(®) - X~7iï------Jcte|
i)tfa | << SUp|î/(x)| f - Â - Q 2 dx-
\ J—A \ X Z + Vl X/ | X£R J - A x +V
3) Considérons le produit :
, \ \ 1 (TX -1 / 2 GX \
vAz) x M x) = = t ( -
limite, on trouve une suite de fonctions qui converge vers S, (resp. vers vp (~))> telle que
le produit des deux suites converge vers —-ô'. Ceci pourrait être une idée de départ pour
k “
étudier le produit de deux distributions.
Exercice II.8.
1) Pour tout k, k > 1, on a : [ # / ] {fc) = [H fk] + YLp=laP5k~v *>
m k —1 m —1 ra
[H sin] 1 = S" + ô, [Hf] = (S" + S) * [Hg]. Pour que f appartienne à Llocf â +) ^aut
que [Hg]" soit la distribution régulière associée à un élément de L(1oc(R+ ).
Exercice 11.11.
1) Pour tout k de N, sup —■—H— = +oo, alors il existe une suite (ofc)fceN ®"»
xeR" (1 + |x |2)fc
ieRn
'« (« * )!_
que l’on peut choisir vérifiant : |ofc| + 2 < |ofc+i|, et telle q u e ----------- - fc > 1.
(1 + |afc| )
2) Se montre facilement.
|(T, u)| < Cpk,r {u) = C sup sup (1 + |x |2)r |£>a u(a:)| Væ G 5(R n ).
|a|<fea:G R n
OT
Mais pour tout K compact de Rn il existe une constante C telle que : sup (1 + \x\ ) < C,
xeK
d’où l’existence de Ci telle que l’on ait :
G 2?/c(Rn ), \(T ,'p )\< C 1pk('p).
Exercice 11.16.
1) La fonction / vérifie l’équation différentielle : f ( x ) + 2irxf(x) = 0.
2) Des propriétés de la transformée de Fourier on déduit :
H f ) + P (2 n xf) = 0 = (27rx ) P ( f) + iP{(-2Trix)f),
d’où P ( f Y + 2irx f { f ) = 0.
132 CORRIGÉS DES EXERCICES
I
J R"
fXB(o,i)(x)dx =
J s„ J 0
I I
rn~k~l drdcr, qui est intégrable en 0 car n - A: > 0 (Sn
désigne la sphère unité). La fonction /*.(1 - x b (o,i >) est à croissance lente à l’infini d’où
[fk] appartient à <S'(Rn ). ’
/
rn~2k~ldr existe, d’où on déduit le résultat.
\z \
on a F (T) = T (T) = —F (T) = - J7(T). Comme T{T) est impaire, pour x > 0 on a :
f ( T ) ( x ) = - 2 n i + c, F (T )(-x) = 2 v i - c .
^ ^ (v p Q )(y ) = { -" •
y > 0,
y < 0,
'(x —a)p~n
n <p+l, if(x -a )],
[h}n = ■ (p -n )l
n = p + 1, Ôai
n > p + 1, 4 n‘ P_1).
3) On obtient :
3 37t
H \g]) = ^ ( e i “ e-i) - y ^ ( z ( e i + e _ i)) - (27r)3^ ( a ; 3)
D’où on déduit :
r m = - 1( (* - n - + 1 )] )
3 /r(æ - l)3 (x + l ) 2
- 2( 3! v - !)' + g, + 1)] ) + [xH(x)\ ,
Exercice III.l.
1) La distribution régulière [u]' est associée à la fonction :
< ai, x > bi,
f °' , ^ . oi + 6i
I 2{bx - a x), i < x <
2 ’
11+61 _
( - 2 ( 6 ! - a x),
x €]0,1[,
R —^ R, x i—^ v(^x^ X €]1,4[,
ailleurs.
Exercice III.3. En général pas. En effet, soit u = 1 sur ]a, 6[, alors ü H 1(R.).
Exercice III.4.
1) Calcul simple, mais fastidieux; on a :
r 1 2
<Pn(x) = n x — 1 - < x < —,
J n n
* 2 1
<pn(x) = —nx + n —1, 1 ---- < 2: < 1 ------ ,
t. n n
n’est pas la limite de la suite {utpn)n>4 dans W 1,1^ ) , ce qui empêche de poursuivre la
démonstration du théorème 111.2.6. Ceci incite à répondre non.
Exercice III.5.
1) On a :
7T
3
fa € LP(Q) f f
2) On a :
d fa , sin (fl)
/« € « ^ ( f t ) <=► /« , -
-2
Soit (a —1)p + 1 > —1 =>■ a > ------h 1.
,
P
Exercice III.6.
1 a) On sait que u admet un représentant continu sur [0, oo[, ainsi P(u) n’aura pas de saut
en 0. Soit v l’application :x
x > 0,
x < 0.
i
passage à la limite sur k et changement de variable :
2 b ii) L’égalité (5) s’obtient au moyen d’un changement de variable. Comme <p appartient
à X>(Rn ), et que x (x ', 0) = 0, on obtient (6). De plus :
= * f u ^ r (î}kx)dx'dxn = - f r)kxdx'dx n ,
J a oxn oxn
d’où on déduit :
/
X
p |v(t)|p_:V (<)dt. Si v
-oo
appartient à LP(R), on montre facilement que l’application :
Exercice III.8. On utilise la densité des restrictions à 7 des éléments de £>(R), puis le
résultat de l’exercice III.7.
Exercice III.9. De la densité de T>(uj) dans H q(fl) on déduit les équivalences suivantes :
soit —Au + u = 0.
Exercice III.10.
Z'1 1 1
1) Pour q g ]1, +oo[, il faut 0 < / —^~dx < oo, soit a < - . Pour q = oo, il faut que / a
7o x a q Q
soit bornée soit a < 0.
2) On doit avoir dans V '(0 , 1), l’égalité :
x2 1
w' = Vo + f a - VJo =>■ 3C G w(x) = y + ^ + cos(æ) +
Exercice III.11.
-2 /'*'
1) Pour tout (x, y) de 7 , on a : u(x) — u(y) = / u'(t) dt, de l’inégalité de Jensen on
JX
déduit :
|u(x) - u(y) |2 < mes(7) J |u, (f)|2df.
En intégrant cette inégalité sur / x /, on obtient l’inégalité (1). En développant cette
inégalité on obtient :
La fonction logarithme est intégrable sur ]0 ,1]; les trois autres fonctions étant continues,
4. Exercices du chapitre IV
Exercice IV .l. Si le bord de Q. est une variété lipschitzienne tout ce que l’on écrit a un
sens.
1) Soit u G C, u = H 1(fî) — lim (u„), un G H i(ü ) ==> u G Hi(Çl), de plus il existe
T l —►OO
Exercice IV.2.
1) On identifie V à un sous-espace vectoriel de (Hq(ü ))2 par l’application v t-> (v, Av).
L’espace V est fermé dans (H q(Q))2, en effet : Si u appartient à V, il existe une suite
(«n)n<EN de V vérifiant :
u — H q(Ü) — lim (u n), Au = H q(Q) - lim A (un) = > (u, Au) G (H q(ü ))2.
n —yoo n —¥oo
De l’inégalité de Poincaré on déduit que V est un espace de Hilbert pour la norme proposée.
De plus C est un convexe fermé.
2) La forme a est coercive sur V, en effet o(u,u) = ||u||Hi + ||A u ||h i , ce qui entraîne
l’existence et l’unicité de la solution u.
3) Soit ui (resp. U2)la solution pour / i (resp. / 2) on obtient :
V tfi.fc) ï (0 , 0 ) P f o .f c ) = -e2i6{i\ + 1 + e 2) + 0 .
d
2) P = e~2t6(I + i — + ~Q02 + a*ors -^(n) = - M2u> P(v) = d’où on a
deux solutions distinctes si g2 = A.
3) Non. Si a existait pour tout A, $Re(A) > Ao, on devrait avoir pour seule solution dans
H è m : w = 0, or on a trouvé deux solutions non nulles.
Exercice IV.5. Soit :
Gn = Re(gn), G = Re(g), G = - lim (G„) =►
n —>oo
si x, y sont > 0,
si x < 0 et y > 0 ,
si x < 0 et y < 0,
d’où on déduit l’existence de C > 0, tel que ||<^||i2 < C'||Vv?||La, ce qui entraîne la
coercivité de a sur V.
donc H(u) est constante sur fi et nulle sur T. Par suite, H(u) = 0.
1 c) D’où on déduit u(x) < 0 p.p.
1 d) On raisonne sur la fonction —u, on en déduit - u < 0, d’où 0 < u.
§ 5. Exercices du chapitre V 141
2) On a ao = 0, K = infu.
2 a) La fonction w = u - K vérifie :
, 7 v û*i
lu
dw dv
l 'E 'v & à ? = safvdxw€^
/ > 0 sur fi, u; > 0 sur T ==> w > 0 sur fi = > u(x) > inf(u) p.p.
2 b) Si / = 0, on a :
/ > 0 =*■■ inf(u) < u(x), f < 0 u(x ) < suptt(æ).
r
5. Exercices du chapitre V
Exercice V .l.
1) On a : (A(uk ), U k ~ u ) > {A(u),Uk - u), d’où :
limsup(A(?ifc), Uk - u) > 0.
fc—»oo
et de l’hémicontinuité de A, on déduit :
liminfL4(ufc),it —v) > lim (j4(u/),u —v) = (A(u),u — v).
k.-*oo 6-y 0
Exercice V.2.
1) L’application :
Fm ^ R , to i-> (/,iu ),
est linéaire et continue, d’où il existe un unique ir(f) de Vm vérifiant :
(/, w) = (7r(/), w). On montre facilement la linéarité et la continuité de 7r.
2 a) On montre les équivalences :
(2) <=$■ (n(A(um)),v - um) > (7xf,v - um) Vu € K m (2')
'î r* ( U jji “I- 7TA ( U jji ) 7Ty U-jyi, V Ujyi ) ^ 0
est continue. Soit (up)p6fü C K m, u G K m, v = lim up, alors (vp)PeN est un sous
p —too
Exercice V.3.
1) L’opérateur A associé à a, est borné, hémicontinu, monotone et vérifie l’hypothèse (4)
de l’exercice V.2 avec uo = 0, on déduit :
3u G K, a(u , u —u) > (/, u —u) Vu G K.
L’unicité provient du fait que si u et u sont deux solutions, on a :
0 < (A(u) - A{v),v - u) = —||u - v|IÎVi,p(n)-
= » a(u, u) > (/, u), a(u, - u) > (f, - u) => a(u, u) = (f, u).
2 b) ( 2) => ( 1 ) est évident.
3) On a la propriété :
G V(Cl) u ± i p e K = ^ (i4 (u ), <p) = ( / , <p),
soit A(u) = / . De la formule de Green on déduit :
Comme f fv d x < a(u , v ) et f fu d x = a(u, u), on obtient [ ■^-vd'y > 0 pour tout
J si J si J r ° nv
du
v de K, ce qui s’écrit > 0 au sens de la dualité entre (IV 1- p’p( r))' et JV1_ p,p(r),
/' du „ . du
et / - — u d j = 0, soit - — u = 0.
Jçi dnp onp
6. Exercices du chapitre VI
soit P fc.
3 b) D’après a, on peut considérer qu’il existe 7 > 0 tel que : a(t,u,u) >
L’unicité provient de ce que, si u\, U2 désignent deux solutions w = ui - U2 vérifie :
1 2
-|w>(f)| + a(t, w, w) = 0 et w(O) = 0 entraîne w(t) = 0. Pour l’existence on reprend la
£
méthode de Galerkin.
Exercice VI.3.
1) L’application
(H q(CÏ))2 —ï R, (u , v ) i-> a(t,u,v),
144 CORRIGÉS DES EXERCICES
- a(t,u~,u~) = ( f ( t ) , u ~)
Exercice VI.4.
1) Il suffit de reprendre le cours.
2) Dans P on choisit v = u(t), et on intègre sur l’intervalle (0,t).
3) La fonction w = u — v est solution de :
= </o(<) -g o (t),l) VI € V,
a2 b2
et w(0) = u q - vq. De 2 on déduit, en utilisant l’inégalité |a&| < ---- 1---- :
2 2
K O I2+ f
JO
lk ( s ) ||2ds < K - Vol2 + / ||(/o - 9o)(s)\\2ds,
J0
ce qui donne les majorations demandées en majorant chaque terme de gauche par :
K - v0|2 + f
J0
||(/o -ffo )(s )||2d«-
-^ ( w { t) ,v ) + a(w(t),v) = ( ( f o - 9o){t),v) Vv G
Exercice VI.6.
1) On a l’équivalence : u = 0 sur [OT] x F <=> u(t,.) G H q(Çî ). La formulation
variationnelle donne si on pose : a(u, v ) = f Q Vu. Vu dx :
<=* ^ - Au' - Au = / Z ^ O T . f r 1^ ) ) .
\ j t Wm{t)\2 + |K ( f ) | | 2 + \ j t b r a ( t ) f = ( /( * ) .< ( * ) )
D’où on déduit du lemme de Gronwall que la suite ( u m ) m <=N* appartient à des bornés :
[1] ADAMS, Robert A., Sobolev Spaces. Academie Press, New York San Francisco
London, 1975.
[2] BERGER, Melvyn S., Nonlinearity and Functional Analysis. Academie Press, New
York San Francisco London, 1977.
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[4] BUCHWALTER, Henri, Le calcul intégral. Ellipses, Paris, 1991.
[5] BUTZER, Paul L., BERENS, Hubert, Semi-groups ofOperators and Approximation.
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[6] CHOQUET-BRUHAT, Yvonne, Géométrie différentielle et systèmes extérieurs.
Dunod, Paris, 1968.
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rique, (pour les sciences et les techniques), 9 tomes, Masson, Paris, 1987-1988.
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Dunod, Paris, 1972.
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1963.
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Second Order. Springer Verlag, Berlin Heidelberg New York, 1977.
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Melbourne Princeton, New Jersey, 1968.
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Wesley Publishng Company, Reading, Massachusets. Palo Alto. London. Don Mills,
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[18] LIONS, Jacques-Louis, MAGENES, E., Problèmes aux limites non homogènes et
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et Cie, Editeurs, Paris, 1967.
BIBLIOGRAPHIE 147
Viennent de paraître :
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[34] CHRISTOL, Gilles, COT, Anne, MARLE, Charles-Michel, Topologie, Ellipses, Paris,
1997.
[35] KRÉE, Paul, Intégration et théorie de la mesure. Une approche géométrique, Ellipses,
Paris, 1997.
Index
s
Algèbre de convolution, 36
Dirac (distribution de —),
Dirichlet (problème de —),
8
83
— S'(Si),
— de Lesbegue,
14
5, 53
0
Laplace (opérateur de —), 46
— de Lebesgue avec poids, 67 Lax-Milgram (théorème de —), 81
— de Lebesgue Lp(r), 72 Lebesgue (espaces de —), 5, 53
— de Lebesgue à valeurs vectorielles, 106 — (espace^ de — avec poids), 67
— de Sobolev au bord, 72 — (espace de — Lp(r)), 72
— de Sobolev d’ordre 1, 54 — (espace de — à valeurs vectorielles),
— de Sobolev d’ordre m, 65 106
Leibniz (formule de —), 20
— de Sobolev d’indice s, 68
Lemme de Du Bois-Reymond, 22
— de Sobolev de coef. nonentier, 70
— deGronwall, 118
Euler (équation d’ —), 81
Limite (d’une suite de distributions), 14
0
Faible (solution —), 83
Lipschitzienne (variété—),
M
71
Formule de Green, 74 N
— de Leibniz, 20 Neumann (problème de —), 86
Fourier (transformation de —), 39
O
Fréchet-Kolmogorov (théorème de —), 65
Ondes (problème des —), 115
G Opérateur borné, 98
Galerkin (méthode de —), 109, 117 — coercif, 99
Green (formule de —), 74 — elliptique, 82
Gronwall (lemme de —), 118 — fortement elliptique, 82
— hémicontinu, 99
H
— de Laplace, 46
Heaviside (fonction de —), 12 — monotone, 99
Hémicontinu (opérateur —), 99 — de translation, 25
Hôlder (inégalité de —), 53 Ordre de a, 3
□ — d’une distribution,
— d’un opérateur,
8
82
Inégalité de Hôlder,
- de Poincaré,
53
61
0
Partition de l’unité, 11
Inéquation variationnelle, 80
Poi ncaré (i négal ité de —), 61
150 Index
Aubin Imprimeur
9
N" d’impression L 57409
I.IGUGÊ. POITIERS Dépôt légal décembre 1998