Vous êtes sur la page 1sur 12

L’identité

territoriale

Créé par : Ben chergui Nohaila 5894


Belhajji Asmae 6210
Aidi Nadia 6110
Encadré par : Mme Saida MARSO

1
Introduction générale :
Le concept d’identité territoriale demeure, à ce jour, peu ou mal connu, voire ignoré par
nombre de chercheurs ou professionnels, acteurs du développement territorial. Plusieurs
raisons peuvent être avancées pour expliquer cet état de fait : sa définition est relativement
complexe, son appréhension parfois difficile, la « mesure » des variables qui la composent et
leurs poids relatifs demandant d’adopter une approche singulière mobilisant différentes
méthodes d’enquêtes et d’analyses. Aujourd’hui, nombre de développeurs se rendent compte
que, loin d’être neutre, l’identité territoriale peut fortement influer sur le développent des
territoires.
La mise en évidence d’une différenciation des espaces terrestres conduit à la définition
d’ensembles régionaux, ou locaux, que l’on est vite tenté de lier avec des caractéristiques de la
population. L’affirmation d’une «identité territoriale », qui en découle souvent, est un peu le
fonds de commerce des géographes. La méthode géographique participe pourtant bien à une
instrumentalisation de l’identité, qui conduit à s’interroger sur la pertinence de notre
approche, et surtout des conclusions qui peuvent en être tirées. L’analyse de l’extension
spatiale de certains phénomènes sociaux, et leur mise en relation avec d’autres éléments
localisés, qui est la base même de la géographie régionale, conduit à mettre en évidence les
caractères spécifiques de certains espaces, ce qui peut facilement déboucher sur une
accentuation du caractère identitaire d’un espace, et par là même à une exploitation politique
insidieuse du travail géographique. Le territoire envisagé comme support identitaire ou
comme producteur d’identité est un a priori de beaucoup d’analyses géographiques. On
évoque l’identité du territoire quand on cherche à mettre en évidence les données concrètes
d’un espace géographique, son site, son patrimoine, les caractéristiques culturelles partagées
de ses habitants. Parler d’identité par le territoire revient à évoquer la contribution d’un lieu
érigé en territoire à la formation d’une identité personnelle : « le lien spirituel avec le sol se
crée dans l’habitude héréditaire de la cohabitation » écrivait F. Ratzel (1897).
Or, il faut distinguer l’identité d’une entité géographique et le caractère géographique des
identités individuelles. Si les géographes réfléchissent au lien qui existe entre identité et
territoire, c’est presque exclusivement à l’échelle des territoires et très rarement à l’échelle
des individus. C’est pourquoi le concept d’identité est ambivalent en géographie et son
utilisation parfois abusive, voire même sujette à des dérives.

2
Plan : 
I. Introduction :
I. L’identité et l’identité territoriale :
II. Distinction entre l’identité territoriale et l’identité
du territoire :
III. L’identité, aide-t-elle ou frein-t-elle le
développement territorial :
IV. Un territoire identitaire pour et par le
développement :
V. Pourquoi le Marketing territoriale ?
VI. L’importance de l’identité :
VII. L’identité territorial et attractivité :
VIII. Branding territorial :
IX. L’identité compétitive :
X. Conclusion 
XI. Bibliographie

3
I. L’identité et l’identité territoriale :
Évoquer l’identité semble aujourd’hui relever d’un discours parfaitement banal, tant la notion est d’un
emploi courant. Pourtant, si l’on se réfère volontiers à cette notion, la cerner s’avère être une
entreprise malaisée. Le sens commun tend à considérer l’identité comme une donnée existant en elle-
même, essentielle. Mais cette orientation est loin d’être unanimement partagée. Pour clarifier le
propos, un détour par un dictionnaire de la langue française semble nécessaire. En ouvrant l’un d’eux,
on constate qu’« identité » recouvre cinq sens ou nuances de sens : ils expriment la similitude, l’unité,
l’identité personnelle, l’identité culturelle et la propension à l’identification.
On considère l’identité comme « le processus de construction de sens à partir d’un attribut culturel, ou
d’un ensemble cohérent d’attributs culturels, qui reçoit priorité sur toutes les autres sources »
(Castells, 1997). Dans l’identité territoriale, c’est le territoire en tant qu’objet spatial porteur de signes
culturels et doté de sens qui alimente la construction du sens, du sujet ou de la collectivité. La
référence à un espace fonde la conscience d’une singularité collective ; la singularité sociale et
culturelle s’alimentant de la singularité de l’espace qu’elle conduit à produire. S’il y a indissociabilité
des deux termes du système, pour des raisons méthodologiques de compréhension du processus,
cette relation peut être abordée à partir du sujet social, soit à partir de l’objet spatial. Ces deux
entrées peuvent être définies comme l’identité territoriale pour la première, l’identité de territoire
pour la seconde (Lévy, 2003).
L’identité territoriale a pour objet l’individu ou le groupe dans la manière dont ils construisent leur
propre identité sociale ou personnelle à partir du territoire. Elle considère les procédures de
l’attachement, de la définition d’un « soi » ou d’un « nous » à travers la dimension territoriale. Ces
procédures sont celles de la symbolisation, de l’inscription dans l’espace des structures fondatrices de
la vie collective : mythes et histoire, autant que centre et limites (Segaud, 1983 ; Bonnemaison, 2000).
L’identité de territoires constitue une forme d’objectivation. Elle rend compte d’une caractérisation
par laquelle le territoire est défini dans une singularité qui lui confère un statut d’objet propre et
d’objet spatial. En tant que telle, elle relève d’abord d’un acte de catégorisation sociale (Dubar, 1998),
permettant de distinguer et de différencier et qui aboutit à une désignation qui est reconnaissance et
octroi d’identité. Mais elle marque également une séparation entre le sujet qui désigne et l’objet qui
se voit affecté de caractères propres. Si la spécificité territoriale devient le signifiant et le signifié de
l’existence du collectif, le territoire acquiert donc là un statut d’objet indépendant de ce collectif.

II. Distinction entre l’identité territoriale


et l’identité du territoire :
Cette distinction entre identité territoriale et identité de territoire a d’abord une valeur heuristique.
Elle permet de ne pas faire l’amalgame entre un discours aménagiste qui vise à caractériser un
territoire et une intention politique d’intervention sur la culture par instrumentalisation de l’identité.
4
Le premier peut être levier du second mais l’analyse de l’un ne permet pas de rendre nécessairement
compte du second. Ce qui est en jeu dans le discours aménagiste est un discours sur l’identité de
territoire, qui autonomise ce dernier en le substantialisant. L’analyse de ses effets dans la construction
identitaire personnelle demanderait pour le moins une analyse sur le long terme. A court terme, il fait
état d’une production de référents d’identification. Une production publique, parfois élaborée de
manière collective, dont on attend une reconnaissance et une diffusion. Ces référents à la fois fédèrent
autour d’une figure et indexent cette fédération à un territoire L’analyse des référents d’identification
proposés par l’aménagement permet de ne pas réduire le discours à une production d’images qui
ressortirait de la communication publicitaire. Elle permettre d’atteindre le fonctionnement d’un
processus de construction identitaire et de le montrer sous son aspect dynamique. L’identification
représente cette activité « toujours incomplète, inachevée et interminable dans laquelle nous sommes
engagés par nécessité » (Bauman, 2002). Elle ne s’effectue pas par acquisition, et incorporation de
traits déjà définis, comme dans les entreprises de diffusion du sentiment national, mais aussi par
sélection et redéfinition de critères et indicateurs discriminants. Or les recompositions territoriales
nous semblent tout particulièrement remettre en jeu les identifications. Dans la mesure où elles
modifient les relations entre territoires, elles demandent de revoir la présentation de soi, et d’affirmer
une distinction, mais une distinction qui soit attractive et fédératrice dans une politique d’alliance. Ce
jeu de distinction et d’ouverture que rendent nécessaire les donnes économiques et politiques nous
semblent tout particulièrement susceptibles de montrer une transformation profonde des logiques
d’identification, car il est peu compatible avec la fermeture et le repli. Dans les recompositions se joue
ainsi la production de références identitaires modernes, ajustées à un contexte global.

III. L’identité, aide-t-elle ou frein-t-elle le


développement territorial :
Le concept d’identité territoriale demeure, à ce jour, peu ou mal connu, voire ignoré par nombre de
chercheurs ou professionnels, acteurs du développement territorial. Plusieurs raisons peuvent être
avancées pour expliquer cet état de fait : sa définition est relativement complexe, son appréhension
parfois difficile, la « mesure » des variables qui la composent et leurs poids relatifs demandant
d’adopter une approche singulière mobilisant différentes méthodes d’enquêtes et d’analyses.
Aujourd’hui, nombre de développeurs se rendent compte que, loin d’être neutre, l’identité territoriale
peut fortement influer sur le développent des territoires. L’objet de cet article n’est pas de débattre de
l’identité territoriale, mais bien de comprendre comment il est possible de l’analyser et d’étudier en
quoi elle peut être un levier ou un frein du développement d’un territoire.

L’Identité territoriale conçue comme l’une des composantes d’un développement territorial viable –,
capital social, territoire.

5
Au-delà de sa dimension matérielle et visible, le territoire est le résultat d’une construction sociale
interactive et complexe, de pratiques socioculturelles concrètes et symboliques spatialement
organisées et dynamiques. Il est aussi le fruit d’une histoire, d’un imaginaire, de traditions ancrées
culturellement, mais également de contraintes exogènes ou endogènes. Le territoire peut alors être
envisagé sous l’angle, d’une part, de support identitaire pour les pratiques d’acteurs et, d’autre part,
comme un producteur d’identité par le biais de celles-ci. Il cristallise des configurations spatiales, plus
ou moins emboîtées, donnant lieu à des modes de gouvernance singuliers et multiples, tels les comités
de villages kabyles. Le territoire fait système et génère une identité territoriale; il ne coïncide pas
forcément avec des frontières administratives, mais correspond à un espace vécu. Les enjeux et les
luttes, menées par des acteurs aux pouvoirs asymétriques, y engendrent une différenciation sociale.
Le marketing territorial se développe et sa mise en pratique transforme les façons dont les territoires
mettent en œuvre leurs politiques d’attractivité.

Subjective & individuelle Objective & collective


SENTIMENT
CULTURE
D’APPARTEMENT
MOBILISATION
COLLECTIVE

L’identité territoriale est donc, au-delà d’un concept, une réalité qui est singulière, propre à chaque
territoire. Elle sera parfois forte, d’autres fois, quasi inexistante. Dès lors, ses implications et
incidences sur les territoires seront extrêmement diverses… L’identité territoriale peut avoir «
naturellement » un effet positif ou négatif, jouant un rôle de frein ou de levier de développement
territorial. Pour autant, cela n’est pas rédhibitoire, car l’étude et l’analyse de cette identité territoriale
peut permettre d’abord d’en comprendre les mécanismes et effets potentiels, mais aussi d’en jouer,
afin de maximiser les effets de leviers potentiels et de minimiser les effets de frein.

6
IV. Un territoire identitaire pour et par le
développement :
Le territoire se construit sans cesse par la rencontre de l’identité et du projet avec la valeur ajoutée de
la connaissance et de l’innovation. Cette reconstruction (ou construction dans le cas des régions
françaises à l’origine récente et sans histoire partagée) peut être favorisée par de nouveaux usages de
l’information et de la communication (TIC). Elle relève, à des niveaux divers selon les territoires, de
l’économie de l’immatériel dans le cadre de la société de la connaissance et des réseaux, les acteurs
du territoire étant de plus en plus des travailleurs du savoir selon l’expression lancée dès 1959 par P.
Drucker.
Le marketing territorial se développe et sa mise en pratique transforme les façons dont les territoires
mettent en œuvre leurs politiques d’attractivité.
Pour autant, dans la communauté des professionnels en charge du développement économique et
touristique des territoires, on constate de nombreuses interrogations qui portent tant sur les
méthodes que les exemples de bonnes pratiques.

V. Pourquoi le Marketing territorial ?


Le marketing territorial est l'effort collectif de valorisation et d’adaptation des territoires à des
marchés concurrentiels, pour influencer, en leur faveur, le comportement des publics visés par une
offre différente et attractive dont la valeur perçue est durablement supérieure à celles des
concurrents. Cette approche cherche à trouver le meilleur équilibre entre le marketing de l’offre de la
Destination promue et le marketing de la demande fondée sur une excellente connaissance des
clients. Enfin, le Marketing Territorial constitue une boîte à outils basée sur des méthodes, techniques,
outils et analyses de pratiques menées à travers le monde ».

Le Marketing territorial permet de passer de la volonté à la réalisation Le marketing territorial est une
démarche méthodologique permettant de construire progressivement une stratégie partagée et un
plan d’actions performant. De l’idée à la réalisation
Le Marketing Territorial facilite l’action collective
• La démarche de marketing territorial part du constat que l’attractivité d’un territoire n’est pas le
résultat d’un acteur, mais d’une chaîne d’acteurs.
• L’implication de ces acteurs est donc essentielle.
• Le marketing territorial comporte un ensemble de techniques permettant de rassembler les acteurs,
faciliter la prise de décisions collectives et co-construire un plan d’actions.
• Les techniques marketings permettent également de construire des argumentaires territoriaux
partagés.
EXEMPLE du MRC :
Pour stimuler le développement économique et touristique de l’ensemble de son territoire, la MRC de
Memphrémagog lance officiellement une démarche de développement d’une identité territoriale pour
sa région.

7
« L’un des enjeux clairement identifiés était la création d’une identité compétitive pour la région, afin
de nous permettre d’atteindre plusieurs objectifs porteurs de richesse pour le territoire et la
population. Lors de ce sommet, nous avons pu sentir une volonté ferme de se distinguer et d’avoir
notre propre identité, afin que Memphrémagog soit reconnue comme lieu privilégié pour vivre,
investir et travailler », mentionne Jacques Demers, préfet de la MRC de Memphrémagog.
« Comment peut-on ressortir du lot et convaincre de futurs vacanciers, résidents ou entrepreneurs
que Memphrémagog est LA région à choisir? La démarche de personnalité territoriale nous donnera
les outils pour mieux nous positionner. Les étapes qui seront franchies lors de cette démarche nous
permettront de faire ressortir ce qui nous distingue et de le mettre en valeur par la suite », selon Jean
Hogue, directeur du développement économique de la MRC.
Concrètement, ce que peut apporter l’utilisation d’une identité unique à la région :
 Stimuler l’attraction de touristes;
 Contribuer à renforcer la notoriété économique et à attirer de nouvelles entreprises;
 Favoriser l’attraction de résidents (jeunes familles, retraités et autres);
 Favoriser le ralliement de toutes les régions autour d’un même concept pour éviter l’isolement
des plus petits villages;
 Consolider le sentiment de fierté des résidents et de la population en général;
 Faire mieux connaître la culture, l’histoire et le patrimoine;
 Avoir une carte de visite pour mieux se faire connaître, tout simplement!

VI. L’Importance de l’identité :


L’identité territoriale est un ensemble de représentations symboliques et de références culturelles qui
contribuent à développer et consolider la notion d’identité des occupants du territoire et le sentiment
d’appartenance.
C’est une construction intellectuelle, sociale, politique et culturelle authentique qui permet de
différencier le territoire. Elle est un argument orienté vers un objectif. L’identité liée au pouvoir
politique et à la promotion économique contribue à forger une image territoriale identitaire.
Malgré les menaces de la mondialisation, le territoire conserve toujours son importance grâce au
renforcement de l’identité territoriale .Cette identité est le garant d’un certain consensus à l’intérieur
du territoire.
L’identité territoriale reflète le regard porté depuis l’extérieur du territoire. Ce regard est très
important, il permet d’avoir un point de vue dépourvu d’affect et de se développer.
L’identité territoriale est un élément très significatif de développement et d’attractivité.

VII. L’identité territorial et attractivité :


Le territoire est au centre des stratégies d’attractivité pour le développement économiques .Face aux
impératifs et enjeux de la globalisation, il est actuellement appelé à s’inscrire dans des démarches
innovantes d’attractivité, afin de pouvoir attirer et retenir toutes formes d’implantations susceptibles
d’apporter de la valeur au territoire.

8
Le territoire doit investir dans une politique d’image, de différenciation et de spécialisation, et
valoriser ses qualités.
L’attractivité territoriale peut être définit comme la capacité ́ pour un territoire d’offrir aux acteurs des
conditions qui les convainquent de localiser leurs projets sur leur territoire plutôt que sur un autre.
L’offre territoriale vend une idée du territoire, une image, un mélange de passé et de futur, La
question de l’identité́ est donc primordiale.
L’identité́ comprend plusieurs facteurs des cultures différentes dans un mélange local et global des
temporalités diverses (de la ville, des politiques, des opérations d’aménagement...) et la nature même
du territoire (ses caractéristiques physiques).
L’identité territoriale représente un facteur d’attractivité, de différenciation et de positionnement par
rapport aux concurrents. Elle permet de booster l’image du territoire.
La notion d’attractivité ne se limite pas aux richesses naturelles du territoire mais aussi des dépenses
(les impôts..), la qualité de vie, la culture et l’identité.
L’identité territoriale est un élément gratifiant dans le processus de différenciation des territoires. Elle
permet de booster l’image du territoire. C’est un construit commun et une réalité qui est unique à
chaque territoire. L’authenticité de l’identité territoriale reste un facteur essentiel de l’attractivité.
Il existe deux grandes stratégies de mise en valeur de l’identité territoriale pour des objectifs
d’attractivité : le branding territorial et l’identité compétitive ou concurrentielle.

VIII. Branding territorial :


Le branding territorial est défini comme « le développement de marques pour des sites
géographiques, comme des régions, des villes ou des communautés, dans le but généralement de
déclencher des associations positives et de distinguer le territoire des autres. Le branding territorial
est un élément du marketing territorial, qui consiste à influencer les idées des gens, en créant dans
leur esprit des associations émotionnelles et psychologiques bien définies avec l’endroit » (Eshuis,
Klijn, & Braun, 2014)
A travers le branding territorial, les experts en marketing territorial peuvent déployer le marketing et
l'image de marque pour influencer le processus de prise de décision des résidents concernant leur lieu
de vie et des investisseurs concernant le lieu d’investir.
Cette décision est complexe, elle dépend à la fois de l’attraction du territoire, liée à ses attributs réels
(économiques, urbanistiques...), et de son identité perçue.
Le branding territorial doit prendre en considération les aspects multiples tels que l’histoire et la
culture, les caractéristiques morphologiques d’un site et tout ce qui constitue l’originalité ́ et la
spécificité́ du territoire afin d’améliorer la réalité des territoires en amorçant des projets d’envergure,
et surtout de rendre leurs offres de valeur visibles et crédibles aux yeux des cibles en capitalisant
principalement sur l’identité territoriale.
Le branding territorial se constitue de la création et la gestion d’une stratégie de marque : marque
territoriale qui reflète à la fois l’histoire, aspirations et réalisations du territoire. Cette marque est une
construction symbolique de l’identité.

9
Le branding territorial s’appuie sur deux enjeux pour faire de l’identité un facteur de différenciation et
d’attractivité : La mise en place des projets et le storytelling.
Les projets :
Les élus territoriaux accordent aux projets une place importante. L’aménagement du territoire,
création de nouveaux espaces d’activité et renforcer la communication territoriale dynamise le
territoire.
L’organisation de grands évènements sportifs ou culturelles comme la coupe du monde de foot,
festival de musique ou de cinéma profite doublement au territoire : D’abord par l’attraction
d’investissements, création d’emplois et de valeur ajoutée, et puis valorisation de l’image du territoire,
des territoires voisines et parfois tout un pays.
La valorisation de l’identité territoriale présente dans ces projets occupe une place centrale dans les
politiques pour l’attractivité du territoire.
Le storytelling
L’identité territoriale est le point de départ de chaque stratégie de communication territoriale .Le
storytelling est une technique utilisée pour consolider l’identité .Ce mode de communication consiste
à raconter une histoire, une anecdote, un mythe qui véhicule des messages et valeurs. Le storytelling
permet de capter l’attention des touristes, crée des émotions comme la curiosité et la fascination et
favorise la mémorisation.

IX. L’identité compétitive :


Les facteurs identitaires spécifiques permettent aux nations de gagner énormément dans la quête de
l’attractivité.
L’hexagone de l’identité compétitive se compose de plusieurs éléments qui permettent de contribuer
à l’attractivité du territoire : le tourisme, les marques à l’export, la culture, la population, la politique
et l’investissement.
Le tourisme joue un rôle primordial dans l’attractivité du territoire, il est le premier élément à
promouvoir le territoire autant que destination. C’est le premier point de contact avec le territoire, Il
permet de le tester en réalité. Dans un contexte expérientiel favorable, cette expérience suscite une
envie de revenir pour résider ou investir.
Les marques à l’export : c’est un élément d’identification à l’étranger. Les marques à l’export renforce
l’image du pays .La qualité et l’image de produit peuvent impacter le tourisme du pays. L’identité est
un avantage concurrentiel pour les marques à l’export puisqu’elles bénéficient de l’image qu’on a d’un
pays donné à travers un effet country of origine or made in.
La culture : c’est un facteur authentique unique au territoire. La culture fait partie de l’identité
territoriale. Les produits immatériels : l’art, la musique, le cinéma, la cuisine ajoutent un charme au
territoire et le rendent plus attractif.
La population : les habitants d’un territoire sont ses ambassadeurs. Il faut créer un sentiment de fierté
et d’appartenance à son territoire. L’hospitalité de la population est un vecteur essentiel d’attractivité.
La politique : c’est la diplomatie publique qui véhicule les valeurs et l’identité du territoire au-delà des
frontières.

10
L’investissement : il se manifeste dans la facilite et la simplicité des procédures pour s’installer et
investir dans la région pour les étrangers. C’est une des variables les plus essentiels pour attirer de
nouveaux investissements vers les territoires.
L’éducation et le sport sont d’autres facteurs qui contribuent à bâtir une identité concurrentielle.
Pour implémenter une identité compétitive, il faut commencer par élaborer une stratégie qui s’appuie
sur la collaboration et l’innovation, l’exécuter puis la communiquer.
La réussite de cette stratégie se manifestera par le nombre de touristes et d’investissement dont va
bénéficier le territoire.
L’identité compétitive valorise l’authenticité du territoire et renforce son identité.

X. Conclusion
L’identité territoriale est un « élément constitutif »d’un territoire qui, loin d’être négligeable, peut
même apparaître comme un facteur clé et explicatif de son développement. L’ignorer et sous-estimer
ses implications, c’est parfois condamner à l’échec des actions de développement, voire mener un
projet dans l’impasse.
A l’inverse, l’appréhender, c’est décoder des leviers ou freins potentiels de développement et se
donner l’opportunité d’en jouer ou de chercher à les minimiser. Dès lors, le développeur se doit de
cerner au plus près cette identité territoriale et de tenir compte de ses nombreuses incidences, à
chaque étape de la mise en place de son projet. Aujourd’hui, de plus en plus de collectivités
territoriales, se posent la question de leur identité et cherche à mieux la comprendre. L’identité
territoriale, largement recherchée et vantée par les géographes, peut être la meilleure ou la pire des
choses. Sympathique à faible dose (le neighborhood, les écoles diwan, l’identité montagnarde), elle
peut avoir des conséquences dramatiques, en fonction de deux déviations extrêmes et opposées: la
survalorisation des liens identité territoire mène aux conflits que l’on sait (les Sudètes, la Serbie,
l’Abkhasie), de même que la négation de la territorialité comme attribut nécessaire de l’identité (la
Palestine, ou, à un niveau micro, la condamnation des vieillards pauvres à finir leur vie dans des
chambres communes, puisqu’ils perdent le droit à l’allocation logement s’ils veulent une chambre
particulière…). Parler d’identité territoriale n’est pas un jeu intellectuel gratuit, et analyser
géographiquement un espace n’implique pas qu’on lui affecte une identité sociale. Le travail du
géographe ne serait-il pas de permettre une mesure de l’adéquation du sentiment perçu d’identité
territoriale avec des critères géographiques qui permettraient d’en évaluer la véritable portée, et donc
les chances de pérennisation. L’identité territoriale, écrit B. Debarbieux dans ce numéro, ne peut pas
être définie « par les seuls artefacts que sont les langues régionales, les paysages ou les lieux de
mémoire ». Sans critères de validation, l’identité territoriale relève plus de l’incantation que de
l’argumentation.

11
XI. Bibliographie :

 https://www.pantheonsorbonne.fr/fileadmin/IREST/CONFERENCES_DE_l_IREST/
Cycle_2018-2019/CR_Conf_Dubai_28.11..pdf

 https://vysual.org/duba%C3%AF-la-ville-de-la-folie-76c800dda5f5

 http://flashydubai.com/the-story-of-stunning-transformation-of-dubai/

 https://www.visitonsdubai.com/histoire

 https://www.diploweb.com/Emirats-arabes-unis-Dubai-l-espace-mondialise-par-
excellence.html

 https://www.tourmag.com/Dubai-lance-sa-marque-pour-attirer-les-
touristes_a66921.html

 http://www.marketing-territorial.org/article-dubai-is-back-120975018.html

 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/
de-villes-en-metropoles/corpus-documentaire/dubai-territoire-dun-nouveau-type-
dans-le-monde-arabe

 http://journal.coherences.com/article349.html

 http://www.sciencespo-toulouse.fr/medias/fichier/production-colloque-lurcat-
perpignan_1491828208122-pdf

 https://matheo.uliege.be/bitstream/2268.2/5419/5/PDF%20LECARTE%20LH%20TFE
%20Science%20de%20gestion%20HD.pdf

 https://www.definitions-marketing.com/definition/storytelling/

 http://www.urbanisme-puca.gouv.fr/IMG/pdf/actes_attr_territoires.pdf

 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00606949/file/TH2010PEST1114_complete.pdf

12

Vous aimerez peut-être aussi