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CHAPITRE | GENERALITES - DEFINITIONS ET HYPOTHESES —, 1-1 DEFINITIONS 1 1. Notion d'état solide, de plasticité et d'élasticité, On peut définir un fluide comme étant un corps qui n'a pas de forme propre, ou encore un corps qui Ivadmet pas de contraintes de cisaillament au repos, ‘A contrario, un solide pourra étre défini comme un corps ayant ine forme propre, ou encore pouvant ‘admettre, méme au repos, des contraintes de cisaillement. Considérons un solide soumis a in systéme de forces extérieures, dont les détormations sont supposées ‘ttre stabilisées au bout dun certain temps (équiibre statique) ; lorsque I'action du systéme de forces extérieures esse, plusieurs cas sont envisageables + sila déformation disparait totalement, il s'agit dun corps parfaitement élastique (ex. : un ballon) ; ~ sila déformation persiste partiellement, il s'agit dun corps semi-élastique (ex. : un fl de nylon) ; - sila déformation persiste, on est en présence dun corps plastique (ex. : de la glaise). La frontiére entre les domaines est évidemment difficile définr. Selon TAFNOR (Association Frangaise de NORmallsation), "un corps est élastique lorsque, pour ce corps, des déformations bien définies correspondent & ‘une solicitation bien définie, et réciproquement”. En définitve, ily a élasticité lorsquil existe une relation biunivoque entré sollicitations et déformations. Bien entendu, cette notion délasticité parfaite est toute théorique : dans la pratique, il arrive souvent quiun corps subissant des efforts relativement modestes se comporte comme un solide élastique, male quil conserve lune certaine déformation résiduelle lorsque les efforts deviennent plus importants (plasticits); on est done arene a définir, pour les efforts, une limite aurdela de laquelle un corps ne peut plus étre considéré comme élastique Par exemple, dans des conditions proches de Texpérience décrite au paragraphe cuivant. la. limite Conventionnelle d'étasticité 4 0,2 % est la charge par unité de section intiale qui donne un allongement Permanent (résiduel !) de 0,2 % at bout de 10 secondes application (cf. § 12:33). 1-1.2. Expérience fondamentale d'essai un matériau en traction, Exergons, sur une éprouvette normalisée du matériau étudié, un effort de traction croissant lentement (on sit quion effectue un essai de tirage) : Iéprouvett s‘allonge progressivement, puis fiit par céder, parfols apres striction de la section (étranglement) au futur point de rupture (plus faible). Pour une vitesse dallongement faible Traction Traction prow nomatséo | eartoaeas ras eg | Een bay = Lallongement relatif est ics uso oy ase eee ~ La portion OAA’ correspond au domaine délasticité : si on arréte essai avant datteindre le point A’, "éprouvettereprend sa forme intial, le point représentatfretoume en O sans qujter la courbe OAA. ~ La portion plus restreinte OA correspond au domaine de I'élasticité linéaire, oii fon observe un allongement proportionnel & Metfort ; le coefficient de proportionnalité §, hornogéne a une pression, est appelé module d'Young (module d'élasticité longitudinale) : Pew Sov EG| (ct Loide Hooke). ~ La portion AA’ correspond au domaine délasticité non linéaire, oll fon observe un accroissement —- du rapport > pls faible pour un méme aceroissement de Fallongement. = La portion A'B correspond ait domaine de plasticité: si on aréte Tessal au-dela de A, Féprowvetts ne repped pas sa forme inilale, le point représentatif ne retourne pas en O, montrant ainsi quit subsiste lune déformation résiduelle (permanente). «= La portion BZ correspond aux phénoménes qui précédent immédiatement la rupture : par exemple Taebelscement progress de la section en un point fable (striction), dou baisse de effort de traction & ‘exereer, puis rupture 444.3. Essai d'un matériau en compression. « Llexpérience précédente peut Bie reprise en exergant un effort de compression (essai de poussage) ; [es phénom nes sont sensiblement analogues, la portion de courbe correspondante est OCC": “ta portion élastique OC est généralement symétriqie de la portion OA (méme module @Young ), mals il existe quelques corps pour lesquels la pente nest pas la méme (par ex. le bois). _—~ simples, fléchie par une charge appliquée au milieu ; les essals de dureté : mesure de Pempreinte laisse par une bille trés dure sur la surface de !éprouvetts {Gureté Brine); la dureté Ha = F/S est le rapport enge la force F appliquée labile et la surface S dela (otte sphérique de lempreinte ; si le matériau testé est trés dur, la bille peut tre remplacée par une pointe conique en diamant (machine Rockwell) ou pyramidale& base carrée (machine Vickers); ~ les essats de résilience : mesure de ta résistance aux choes : une machine tr8s courante est le mouton pendulaire de Charpy : le mouton (Jame lourdement chargée, en forme de burin aiguisé) vent frapper tine éprowvette apres une chute pendulaire autour de axe horizontal augue il est suspendu ; au dos. diy point dimpact Feprouvette porte une encoche normalisée de fagon & ce que la rupture soft bien localisée j eR mesure la hauteur de chute du mouton avant,impact et sa hauteur de remontée aprés impact ; le fravail de rupture W estla difference entre "énergie du mouton avant et aprés impact ; la résilience K est Tevapport ene le travail de rupture W et la section S de 'éprouvette au point dimpact: K = W/S. __ = les éssais de fatigue : schématiquement, on peut imaginer une fige d'acier dont une exrémité est encastréerrigidement, et dont fort Tautre est soumise a une succession de flexions oscillatoires = diintensite connue, jusqu’ la rupture : la courbe d'endurance donne, pour chaque charge appliquée (placée en arconnée), le nombre dalternances qui conduisent éprouvette & la rupture inc ce {échelle logarithmique en abscisse) ; cette courbe décroissante nang fend asymptotiquement vers. une horizontale, dont Fordonnée est la limite de fatigue du matétiau : charge limite & pari de faquelle le matéviau supporte un nombre infini de cycles. Courbe ctendurance Log 2 14.7 Amélioration des caractéristiques élastiques - Ecrouissag Lexpériencs montre que les caractristques slastiques peuvent varerfortement selon le traitement “ntigé" au matériau; industri a "appris" & contrler ces variations pour les adapter & des bescins spéciNques eta mis au Point de nombreuses techniques. Citons pour mémoire la trempe, le recuit (taitements thermiques), Nécrout sage, le laminage, le tréfilage, etc... L’éerouiseage d'un matériau consiste a relever sa limite d'élasticté linéaire en lui faisant sul analogue celui-ci : on 'améne tout Pabord largement au-dessus ie de sa limite élastque (au point D): lorsque la contrainte ceste, le = point représentatif n’est plus en O mais'en O' (le matériau a nS conservé une partie de sa déformation) ; si on le soumet de nouveau ‘4 une contrainte, fe point représentatif se déplace selon une courbe ltés volsine de O'DBZ, ati lieu de OAA'BZ : la zone de plasticité est considérablement réduite, la limite d'étasticifé linéaire est fortement: relevée (point D) et plus proche de la limite de rupture ; la limite de tupture elle-méme peut se trouver relevée trés sensiblement. un traitement DB > fe Lema age lel oaenet onan Cette propriété, utilisée dans les techniques de laminage et de tréflage a froid, permet de transformer en aciers & haute résistance des aciers au carbone de qualité intiale courante, 14, Caractiris tiques élastiques de quelques matériaux, AA tite information, on trouvera ci-dessous les caractéristiques élastiques de quelques matériaux pour obtenir un allongement reli de 10°, I faut une action de 200,10" Pa (ancien 2000 atmosphéres 1), soit encore une force de 200 newtons (le polds sur terre dune masse de 20 kg environ). Rappetons que E a les dimensions c'une pression (comme 2), tandls que V est sans dimension, A nnoter que la mesure de E et v pour un méme matériau rfest pas trés précise résultats est grande, etl faut de nombreux essals pour déterminer valeur moyenne et éeart type. De plus, Evvarie énormément dun matériau fattre : 400.10° Pa pour le tungsténe, 200.10? Pa pour racier, 0,02.10° Pa pour le caoutchouc, etc... Au contraire, v varie relativement peu dun matériau a l'autre : tres souvent voisin de 0,3 lest généralement compris entre 0,25 et 0,5 (exceptions remarquables : le Bérylium, qui ne se contracte presque pas latéralement sous la traction, et le caoutchouc, qui se eontracte beaucoup). Par aileurs, pour un méme type de matériau, influence des tatements (mécaniques, thetmiques, -) ef ge ig compositon chimique (aliages) est tele que ce tableau four plutt des ordres de grandeur que sos valeune Précises; on pourra done trouver des valeurs en dehors des fourchetes données, E et v ne donnent aucine information sur les limites du domaine élistique du matériaw : le caoutchoue, par exemple, atteint sa limite élastique pour un allongement retatf dépassant largement runité, mai Pour une traction faible, lors que facier ateint sa limite étastique pour un allongement relat rds faible, mais pour tne traction trés élevée, la dispersion des 3 4-2. HYPOTHESES DE LA MECANIQUE DES MILIEUX DEFORMABLES. 4-24. Objectifs de la mécanique des milieux déformables. La mécanique des milieux déformables a pour objet, entre autres, établir, de calculer, de prévolr le comportement dun matériau ou dune structure & const Pour construire un pont par exemple, on voudra déterminer ses dimensions, prévoir ses déformations, ses limites dufiisation (le plus souvent pour éviter sa destruction accidentelle 1), tout en respectant les. nombreux impératifs du cahier des charges : emplacements possibles, matériaux disponibles, délai et cott de’ construction, ‘charges & supporter, limites de déformation, durée de vie, ec...Bien entendu, au cours de 'étude, on sera amené & effectuer des chokx (site, matériau, dimensions, etc...) en fonction des résultats obtenus. our cela,-on cherche a établir les relations qui existent (ou eadsteront aprés construction) entre les efforts appliqués sur la structure (charges, etc), et leurs effets sur elle (contraintes internes et déformations). Dans ce but, on applique les lois et principes de la mécanique rationnelle et de fa thermodynamique. (On y adjoint des lols de déformation, parfcis complexes, parfois méme mal connues pour les corps réels. ‘On a en outre le plus souvent recours des hypothéses sur état ou le comportement des corps étudiés, souvent par souei de simplicité, mais aussi parfols par méconnaissance des phénoménes mis en jew On construt done généralement det schémas théoriques de comportement des corps réels, dont ta validité reste limitée par les hypothéses faites et quil faut souvent contraler expérimentalement. 4-22 Hypothéses de continuité. 4-2.2.4 Hypothése de continuité du milieu. ; On considére les corps réets comme macroscopiquement continus, malgré la structure discontinue de la matiére (molécules !), ce qui implique que les propriétés physiques varient de fagon continue dun point a un autre, meme loreque fon effectue une decomposition en éléments ts petits (traités mathématiquement comme des irfiniment petits) Lnypothése de confinuité tient encore pour un mortier fait de graviers enrobés, voire méme un béton armé, ou des, assemblages "composites", etc., a condition de traiter le probléme a une échelle macroscopique, en “oubliant”"hétérogénéité réelle lors du traitement des Infiniment petits mathématiques. Noter néanmoins que rhypothése de la continuité de la matiére n'est qu'un procédé de caloul, qui permet de travailler avec un milieu idéal, mais nimplique aucune hypothése sur la constitution physique de la matiére, 4-222. Hypothése de continuité des transformations. Lihypothése de la continuité de la matiére est en général complétée par celle de la continuité des transformations : on admet que deux points matériels infiniment voisins a instant ¢ restent infiniment voisins a tout instant ultérieur, et que les coordonnées (xy,2) & instant t dune particule qui avait pour coordonnées initiales (abc) sont contindiment différentiables (x(a,b,¢,t) est cifférentiable; de méme que y ou 2) ; le Jacobien de la DG, transformation entre état inital et état actuel J = 5a pg) est fn, non nul et constamment posit. 1-223 Conséquences et limites de validité de ces hypothéses. Un ensemble continu de particules reste continu (ligne ou surface fermée) ; il en résulte que la matiére qui forme @ un instant donné la frontiére d'un milieu continu, en formera encore la frontiére & tout instant ultérieur. La matiére située a lintérieur d'une surface matérielle fermée restera toujours a lintérieur de la surface détormée (qui elle-méme restera fermée !). La continuité de la matiére peut étre prise en défaut sur des surfaces de discontinuité, en particulier si le corps se rompt (aille), ou si ses éléments constituiifs glissent les uns par rapport aux autres (clivage), ete. 42.24 Remarque concernant les méthodes numériques de résolution, Les méthodes numériques de résolution des Squations obtenues passent le plus souvent par une discrétisation du domaine étudié en de nombreux pelts “sous-domaines” (mailles ou éléments), dont les proptiétés peuvent étre ifférentes de Tun a lautre (cf. la méthode des éléments finis) ; il y a done la en ‘apparence une contradiction avec les hypothéses de continuit® citées plus haut: en fait, il n’envest rien, car il faut Se rappeler que ces méthodes de résolution sont des arfifices de ealeul, et surtout que l'on applique Figoureusement les hypothéses de continuité a lintérieur de chaque sous-domaine ; en oute on assure la Continuté des principaux paramétres lors cu franchissement des frontiéres des sous-domaines. 4-23 Hypothésés supplément 42.34 Hypothése d'homogénéité. 6 de la mécanique des solides déformabies. Lhypothése chomogénéits compléte souvent ensemble des hypothéses : elle consiste @ supposer la constance des propriétés physiques du milieu dtudié dans tout le domaine considéré ; on travaille alors (généralement avec une valeur moyenne des paramétres physiques dans le domaine. ‘On congoit volontiers que cette propriété (comme celle de fa continuté, avec laquelle il ne faut pas la confondre !), dépende aussi de I'échelle considérée : un alliage tel que de tacier pourra étre considéré comme homogéne selon des critres beaucoup plus sévéres qu'un béton : si un béton a une densité constante, avec une errour relative inférieure 10 %, pour tout échantllon de fa taille de tem de cété, on dira. que ce béton est "homogéne au centimatre au regard de la densité définie au dixiéme prés" ; de méme, un acier ayant une densits constante avec une erreur relative inférieure & 1 % pour tout échantllon de 1 mm de cété, pourra sire ‘considéré comme "homogane au millimétre au regard de la densité définie au centiéme prés’. Surla base de ‘ces demniers critéres, le béton serait évidernment considéré comme hétérogane | 4 1-23.2 Hypothése d'isotropie, oregue les propriétés du corps étudié ne varient pas avec la'diection considérée, alors le corps est dit rope castle cas de certains corps d structure cristaline, quand les estan ont cstibués au hasors core dans de nombreux aciers. Ji conuaire le bois, falt de longues fibres accolées, certains aciers ayant subi des trailements industels comme le laminage & trol, ete, seront anisotropes, leurs propriété dépendant de la direction choia Néanmein, dans toute Ia suite, nous supposarons les corps continus, homogénes et isotropes, 123.3 Hypothése d'élasticité - Limite conventionnelle d'élasticité & 0,2'%. i rent oracle ae fensidérerons les corps comme élasiques, ce qui signif, rappelons-le encore, quils ‘eprennent exactement leur forme primitive aprés disparition des solicitation. Targa Praisue, pour des raisons de sécurité mals aussi do simplcité, les concepteure douages dart Peesicae wate ote) Sefforcenteffectvement le plus souvent de faire aval les matérais dane hearse noe lasts; pour cela, ils recourent méme si nécessaire a des atiices de construction (ex: bso Précontraint). Limite conventionnelle d'élasticité & 0,2 A sere ware de ce aul vient tre dt, on congoft ia nécessité de. définir Ie domaine ol le corps étuelé peut srecenngetg comme lastgue: la limite conventionnelle délaticité 30,2 % (Room) eet la chance ar unité ‘ection rifale qui denne un allengement permanent (résiduel!)de0,2 % au bout de 10 secondes appicater Ber Fa So ‘Limite conventionnelle Rees aéastctsa02% Al : sts > 48 0 tos “t an, Brccision de la definition se justife parle fait que ta limite eétasticté dépend généralement des ‘conditions dexpétience (constance, durée, variablit, péiodiité das efforts appliqués, eto), os te cone egebasse la valeur Roars la déformation résidueledevient supéricure & 0.2% : le comps ne peat pigs fie considéré comme élastique a 0,2 % ; pour considérer le corps comme élastiques f farcrad accepter ciger ane op auPérieure & 0.2 % inverse, pour certains domaines oli une grande précsion ext esting ns peut ‘iger une erreur de olérance beaucoup plus petite (10-4 voire 10), 1-24 Hypothéses supplémentaires de I'élasticité linéaire infinitésimale. ri cone ies ypatndses, le wavall du concepteur west pas encore tr "confortable", car Jes 6quaions Saoteare eomnlexes, Vole insolubles ; dou le recours & Be nouvelles hypothises, encore aux restictves, amélorantnon seulement le confort du calcul, mals aussi son efcacts, comme nous allns le vol ceden roe 1-24.41 Déformations tras faibles, Teo tren cts lc, déformations, infriment pettes, engencrent des dépiacements infniment petits devant les dimensions du corps. ec ageavence imméciate : on peut confondre les variables d'Euler et-de Lagrange dune particule st etre les Equations e'équilibre en utiisanties positions intiales des élaments syste ne Cette hypothése représente assez bien la réalté, saufglans des cas trés partcullers od on doit ten compte des termes du second ordre, ou encore pour certains comportements non linéaives, 4-242 Lol de Hooke généralisée. Sous le nom de "ei de Hooke généralisée", on ajoute rhypothése suivante: "les relations entre les forces Suistiures et les déformations sont linéaires". Cette hypothése, qui est en fait pest un postin ua genes ovpérimentalement, dans un domaine limité appelé domaine élastque proportionnel ou diectette ineape ro care artéauence de cet Io, on déduit le "principe de superposition’, qui permet de décomposer in cree ereigomtlexe en plusieurs problémes plus simples, puis de superposer les resulas (pat aaation weenie ‘u algébrique) : superposition des efforts, superposition des contrainte, superpositon des determeaee Jiaurelement, ce principe rest valable.que ila limite d'astiité linéaire n'est dépassée en aucun Point du corps étudié apras superposition des résultats | 124.3 Principe de Saint-Venant. ear fete ac ecorces appiguses sont souvent difictes & manipuer (mathématiquement paint) et sort ales une cals al volsinage Immédiat de leur zone application: par exemple, si Ten soulste & Pee et eer aa ourde charge, doiton consiérer ta force que la. main exeres str le lever comme ponent on ‘partie, et dans ce cas, quelle en serait la répartion 2 (méme question pour la reaction au cena appl ‘Aussi faitton appel au principe de Saint-Venant, selon lequel “deux systémes de charges statiquement équivalents produisent des effets sensiblement égaux loin de leurs p application". Ce postulat, logique mals évidemment approché, permet détudier les équillbres élastiques, et notamment de déterminer les efforts Intérieurs et’ deformations, dans les régions "éloignées" des points application des forces (la notion d&oigriement faisant appel au bon seris eta esprit ertique du concepteur 1). ar'éxemple, pour étude des contraintes dans une membrane élastique perforée soumise & une traction, on pourra remplacer les efforts ponctuels par des efforts répartis, beaucoup plus “maniables" mathématiquement : Effort ponctuel intent F ‘Membrane élastique Perforation _ ot répati de méme intensté globe F nanan ____ Zone etéquivalence dee dats déformés “~~ 1-25 Confrontation des hypothéses de Iélasticité & la réalité. 1284 Comportement des corps réels. Le comportement des corps réels est en fait beaucoup plus complexe que ne le suppose la théorie de 'élas- ticité linéaire ; cutre la non-linéarité et la plasticité, déJ4 mentionnés, dautres phénoménes peuvent intervenir : = hystérésis : si fon exerce sur une éprouvette des cycles de sollicitations, on constate Géndralement “une cefane “infin tu acs ip TS cycle accommodation So 1, 58 traduisant par une déformation et tin décaloge progressifs du diagramme [allongement - effort]; si le diagramme se fixe ‘aprés un certain nombre de cycles, on dit alors. quil y a:accommodation hystérétique ; e dans le cas trés particulfer ol: le diagramme se réduit 4 une simple-ligne, on parle alors accommodation élastique ; - adaptation des contraintes et des moments de flexion : lorsque Fétat de contrainte d'un corps se situe ‘au voisinage de sa limite élastique, il arrive que cette limite soit dépassée en certains points (plasticité); ences points "chauds’, les contraintes augmentent alors moins rapidement, Pexcédent de contraintes se répartissant sur les points voisins. Ce phénomne est globalement favorable au comportement du ‘matériau, puisquil tend a “coulager" les points les plus solicités, mais il a aussi ses limites, car Texcé- dent de contrainte doit étre "pris en charge” et done supports par les points voisins : sila surcharge est excessive, il peut se produire une sorte de "réaction en chaine" de défallances aboutissant a la rupture. = fluage : certains corps, soumis & un effort constant, subissent une déformation plastique variable avec le temps (exemple : un allongement progressif sous une traction constant = relaxation : certains corps, soumig a une déférmation constante, voient leurs contraintes internes diminuer BEE progressivement en fonction du temps ; ce phiénoméne ‘est évidemment lié au fluage : si un corps soumis & lune traction constante s‘allonge peu a peu, il faut réduire progressivement la traction pour conserver son allongement initial: Outre les matériaux plastiques du genre vinylique par exemple, le cuivre: posséde aussi Cette propriété. - réactivité : certains corps réagissent a "retardement™ a Ietfort auquel ils sont soumi déformation différée ; cest le cas dune éprowvette de laiton soumise’a un effort de traction d'un ixiéme datmosphére qui, au bout de 400 heures environ, est le siage dun allongement différé environ 3% ; on peut aussi observer parfois une réaction instantanée sulvie dune réaction différée : EF AL - Instantané bitters 0 400 Eprouvette de laiton ~on n'oubliera pas non plus les phénoménes liés au vieillissement, qui modifient progressivement les caractéristiques des matériaux (fatigue, oxydation, etc). 8 en 0 t 125.2 Exploitation des résultats de la théorie de V'élasticité: ext apolations, Par Fétude de la répartition des contraintes et des déformations, la théorie de 'élasticité permet de résoudre de nombreux problémes, en particufer des problémes insolubles en Récistance des Matériaux. Neanmoins, I est naturel que Ten cherche a Vexploter au-dela de ses limites théoriques : les résultats obtenus par la théerie de Télastcte linéaire sont parfois extrapolés au-dela du domaine de valcitérigoureuse des hypothaces, ne seraitce que dans le but davoir une idée des phénoménes-mis en jeu, dans le domaine de plasticité, mei voisinage du point de rupture, 1-25.24 Lorsque les résultats de Iélasticité s'avérent insuffisants, on peut avoir recours a autres théories telles que celles de la plasticité ou de la viscoélasticité, beaucoup plus délicates mathématiquement parlant, en particulier A cause de leur non-linéarité. Néanmoins, le recours & ces théories exige en général la résolution préalable du probléme délasticité linéaire correspondant. De plus, on observe que le comportefnentinéastique joue parfois dans le sens de la sécurité, ainsi que nous Favons signalé en parlant de ladaptation des contraintes (ct. § 1-2.5.1). En pratique dene, on préfére souvent accepter une certaine approximation, déterminée si bescin expétimen- talement, et uillser les résultats de la théorie de Félasticit linéaire, 1-25.22 Rupture. En ce qui conceme la rupture, il convient de remarquer que les phénomiénes sont trés complexes. Pour simplifertrés grossiérement, on dira que la rupture peut se produire: ~ par décohésion pour les corps fragiles (ex. crale ou fonte) : rupture suivant une section droite pour tne éprouvette en traction ; ~ par glissement pour les corps ductiles : rupture suivant deé plans & 45 ° sur 'axe dune éprouvette en ‘raction (on verza la justification ultérieurement). La rupture peut dépencre non seulement du mode de solicitation (ex. application progressive ou brutale de ta charge), mais aussi de la forme de la piéce. De plus, les modifications des caractéristques physiques ou cours de la déformation peuvent compliquer considérablement étude de la rupture. Le déctenchement de la rupture dépend aussi du degré chomogénéité réelle du corps : thomogénéité n'est quiune hypothése de travail : il peut y avoir localement une décohésion du matériau lige a son hétérogénéits (x : le béton). Ce phénoméne de décohésion locale peut déclencher une réaction‘en chine de défalllances, {On retrouve daileurs un modéle de ce phénoméne de réaction en chaine une échelle beaucoup plus grande dans les tremblements de terre, en particulier le long des failles : dans les heures qui préeédent une forte secousse, au fur et a mesure que les contraintes croissent sous action dee mouvements tectoniques, la falle est Parcourue de "Yrémissements” pou pereeptibles, manifestations de la rupture des points les plus faibes ou les plus solicités ; & chaque défaillance locale, les points voisins sont solcités davantage et finissent par eéder & leur tour, Jusqu’au moment de la plus forte secousse, ol les détallances se généralisent brutalement (rupture totale) ] Pour ce qui est de exploitation de Teélasticité linéaire pour Fétude des phérioménes de rupture, on se rappellera quavant de se rompre, le matériau "quite" généralement le domaine linéaire et entre dans le domaine de plasticits, ce qui aggrave considérablement lincertitude des extrapolations des résultats, Les extrapolations au voisinage de la rupture restent done sujettes caution. La théorle de" 'élasticité permet néanmoins dintSressantes prévisions qualitatives, donnant en partculer la possibiite de localiser les Points de rupture les plus probables (points ot! les contraintes sont les plus fortes). 2 En définitive done, la théorie de élasticité donne souvent des résultats qualitatifs irs intéressants bien au- det de sa limite de valiitérigoureuse, 125.3 Sécurité. Las résultats de calculs doivent étre explotés avee un esprit trés critique, et = les hypothéses restictives et les procédés de calcul simplitient trop Ia réalte + les caractéristiques mécaniques sont connues avec une certaine dispersion (mesure et hétérogénéits.. ~ les informations sur les limites élastiques sont patois mal eonnues (ex. : contraintes résiduelles liées fa mise en forme, au soudage, et.) ; - les matériaux s‘altgrent (oxydation), vieillissent, ce qui dététiore en général leurs propriétés. Pratiquement, pour étre sGr déviter fa rupture, on recherche une solution qui, a prior, se limite exclusl- vement au domaine élastique : théoriquement, il suffit alors qu‘en aucun point, le corps étucié ne connaisse de contraintes supérieures aux limites élastiques pour que le risque de rupture solt exc, De plus, pour se prémunir contre les "accidents", on fait appel & la notion de coefficient de sécurité : un coefficient de sécurité est un nombre supérieur & Tunité que l'on peut définir de deux fagons équivalentes le coefficient de sécurité a pour valeur k si fouvrage & construire peut supporter des efforts k fois supérieurs au besoin maximal défini dans le projet (ex. : touvrage sera calculé pour pouvoir supporter 2,5 t alors que le besoin maximal nest que de 1 ; ~ les efforts calculés dans les conditions maximales d'utilisation de 'ouvrage sont k fois inférieurs a Ia limite élastique fixée (ex. : lorsque fouvrage sera chargé au maximum prévu, soit 1 t, les ccontraintes calculées resteront 2,5 fois plus faibles que la limite élastique retenue). Pratiquement, on associe un coefficient de sécurité & chaque source d'incertitude (on se reportera aux otmes en vigueur pour le choix de ces coefficients, car ils ne sont évidemment pas arbitraires). &i les sources incertitude se cumulent pour une partie de la piéce & calculer, il eonviendra de prendre un coefficient de séourité Global égal au produit des coefficients de sécurité concemés. On aura ainsi Tassurance de ne pas avoir daccident. 1a pour plusieurs raisons : 7 CHAPITRE I CONTRAINTES 24 NOTION DE PRESSION ET DE CONTRAINTE. Considérons un corps quelconque, consttué dun milieu continu, soumis & des solicitations extéticures et séparons-le en deux parties A et B par une section S. Pour maintenir ta S partie A dans la méme position quand on enléve la partie B, on constate quil faut exercer sur la section S de A un systéme de forces. Sur chaque élément de section dS de A (¢éfini par son cent M et sa normale i), la pate B du corps exerce done des ie forces élémentares, que nous,représenterons par un torseur pels daéments de réduction (d#, da en M. # n Quand dS tend vers 2éro, ¢e forseur tend vers une limite ce conduisant 4 la définiton de la pression ou de la contrainte, selon le cas: 244.1 Notion de pression dans un flu és Sil sagit Gun Mlulde en équilibre, le vectour pression Ben M est, par défiiion, Ia tmite du rapport 2 quand dS tend vers zéro. B est toujours porté par la normale i et ne dépend pas de son orientation. ‘Quand dS est infiniment petit; on a done, dans un fluide’en équilibre, la relation : d# = "B.ds. En outre, ora toujours d= 6. 24.2. Notion de contrainte dans un corps continu quelconque. su continu quelconque, par exemple un solide, la situation est un peu plus complexe. Sil sagit dun mi (On admet que les forces sont réparties de fagon continue sur S (hypothése de continuité) et que Se" tend vers zéro avec dS. Le vecteur-contrainte B en M (tension, chez certains auteurs) est, par défrition, la limite du rapport $= quand dS tend vers 2éro (bien remarquer que Ia contrainte est homogéne a une pression |) En général, Ia contrainte B dépend de Forientation do la facette dS, et n'est pas portée par sa normale fe ude en équllbre du § 2-1.1 rest pls quun cas parfcler de cette hypothése moins resbicve). En gardant présent esprit que la contrainte dépend aussi généralement de la position du point M considéré, on constate que B dépend en définitive de § paramétres géométriques (3 pour les coordonnées du point, 2 pour forientation de la normale, definie par exemple par 2 de ses 3 cosinus directeurs). 24.3 Contrainte normale et contrainte tangentielle. Le vecteur-contrainte peut étre décomposé suivant la girection de fa normale if (contrainte normale &) et suivant la paralléle a la facette, dans le plan [7,p] (contrainte tangentielle 7, appelée encore contrainte de illement ou scission). (On appelle angle de glissement 0 langle entre le ae a vecteurcontainte eta normale R (0< | oxy | ayy | oxy oz] cuz | ye | oe an ee | itainsi un tenseur Z appelé tenseur des contraintes: =| Sxy Sy Sry | : Oe ofa En ce qui conceme les notations, chaque fois quil n'y aura pas dambiguité, nous notefons, les contraintes normales avec un seul indice : oy, Gy, Gp, aliet de Oy, Syy, Gz, Pour alléger les écritures. On défi Nous allons voir maintenant que les composantes du tenseur des contraintes sont liges par un certain nom- bre de relations, du fait de lexistence de Ia loi fondamentale de la dynamique : en particulier, nous allons voir Wen absence de distribution volumique de moments, le tenseur est symétrique, ce qui raméne de neuf & sicle nombre de ses composantes distinctes. 2.3. SYMETRIE DU TENSEUR DES CONTRAINTES - COMPOSANTES DE LAME; Supposons que le parallélépipéde prévédent 0. y By (A) gy soit soumis a un systime de forces excluant toute distribution volumique de moments, et appliquons fa lol fondamentale de Ia dynamique en considérant °,, (8) les moments par rapport & I'axe Mz, M tant le we cenire de gravit8 du parallélépipéde (la figure ce contre est ve depuis lintini de la erection Mz). x A Pour cela, faisons linventaire des contraintes SS ee ayant un moment non nul par rapport & Mz: yy (A) les contraintes des faces de normales paralléles a Oz, passant toutes par Mz, n’interviennent pas ; = pour les faces de normales paralléles a Ox (en A et.A)-et Oy.(en B et &), les contraintes normales oxx et yy, pastant par Mz, et les contrainte tangentielles o,, et oz, paraléles 4 Mz, rVnterviennent pas non plus; + seules agissent les quatre contraintes tangentielles o,y en A, cy, en B, et leurs homologues en A’ et B. 9 Les aires des faces (A) et (B) sont respectivement dy.dz et dx.dz ; leurs distances a Mz sont respectvement du/2 et dyi2 ; doit le moment résuitant par rapport & Mz des contraintes sur ces deux faces : MOA CB) rue * fA). dz cb02 - oy B) tr dz 89/2 = 1 ofA) opAB) Ley. En remarquant, capris le principe de Faction et dela réaction, que les contraintes sur les faces opposées ont de sens contraires, les moments par rapport a Mz des contraintes sur les faces (R) et?) ont méme signe aque leurs homologues str les faces (A) ct (B) respectvement; leur moment résuitant srt done de meme: UR eB p42 = LL fA) - cyl) Heedy. cz. ‘Le moment résultant global par rapport & Mz des efferts de contraintes sur le paallélépipéde vaut done : Hy ype = L-LO%9fA) ~ Syed B) + O5efA') - OypAB') Jc. dy. dz, Diaprés la lol fondamentale de fa dynamique, ce moment résultant est égal au produit du moment einertie 1, du parallélépipade (par rapport & Mz) par son accélération angulaire do fat (en projection sur la direction 2) : A 09fA) - p(B) + ofA) - oyB) Lede dy dz = 198K r, les quantités dx, dy, dz étant considérées comme des infniment petits ordre 1, et les contraintes étant des quantités finies ou nulles, le premier membre est un infiniment petit d’ordre 3. Par ailleurs, le moment dinerte I, produit dune masse (infiniment petit ¢ordre 3) par le carré dune distance (infiniment petit d'ordre 2), est un infiniment petit dordre 5, L'accélération angulaire ¢tant une grandeur finie ou hulle, le second membre est done au moins un infiniment petit ordre 6, négligeable par rapport au premier membre. Qu'il y ait équilibre ou non, on peut donc le considérer comme nul et écriré, aprés simplification : fA) - 5B) + ofA) ~ dB) = 0. Lorsque di, dy, dz tendent vers zéro les points A, A’, B et B!tendent tous vers M, cy(A) et oy(A) tendent Vers GoM), oyx(B) et oyy(B') vers oyx(M). On obtient done a la limite: 2.0y9(M) -2.cy(M) = 0, ou enfin oxy = oyx. Des démonstrations analogues pourraient ate fates pour (oyz, oz) et (Ozx Oc), dol en definitive : Oxy = Oye Oe ox yz" ory Notons que ces relations, établies en dynamique, sont a fortiori valables a I'équilibre (statique, » = 0)! En Tabsence de distribution volumique de moments, le tenseur des contraintes est done toujours symétrique, il ne compte que six composantes distinctes, appelées composantes de Lamé. Ces composantes dépendant du point considéré, il s'agit maintenant détablir comment elles varient. 2-4 EQUATIONS DIFFERENTIELLES GENERALES EN CONTRAINTE. Reprenons le parallélépipéde pré- ceédent et supposéns que le milieu, de masse volumique p, soit soumis a une distibution volumique de forces F(M), de composantes (X.Y,Z). Le centre de gravité étant le point courant M, de coordonnées (xy.2) dans le repére Oxyz, appliquons la lol fondamentale de la dynamique. , Nous ferons le calcul en projection sur Ox. Un travail analogue peut ére fait pour Oy et Oz. contrainte normale sur la face de normale OX: cyy(x#dbd2,y,z).dy.dz 5 ~ contrainte normale sur la face opposée : pode 2,y,2,-O%). dy dz = - o,y(X-cv/2.y,2).dy.62 ; ~ contrainte tangentelle sur la face de normale OY : cxy+4y2,2). bed ~ contrainte tangentielle surla face opposée: —— oys(«y-dyi2,z,-O¥).dxdz = ~ contrainte tangentielle sur la face de normale OZ: cx(«y,ztdz/2).dx.dy ; = contrainte tangentielle surlaface opposée: oxy z-el2 OP) dx dy = - exy 2a) dey. La relation fondamentale de la dynamique s'écrit done (ip tebe2,y.2)- o5(4-e12y.2) dy 82 + [op KYSYI22) - onl XY-dyl2 2). AX.62 + - + [om bxy,z+42!2)~ on ley-dy2.2) ddy + .dy.de X= ped deg Compte tent des hypothéses de continuité, on peut appliquer la formule des accroissements finis au ae ‘membre ; on obtient par exemple pour le premier terme : Bend ef SPUY.Z)~ oy x-du2,y.2) yd 2) did 10 On obtient done, aprés division par dxdy.dz, la -premiére: des trols relations suivantes (les deux autres relations sont obtentes de la méme fagon, en projection sur Oy et Oz) : @-4 En notation tensorielle, avec la convention de sommation Einstein, on éerirait: “as ey aM ae (trois relations, i variant de 1 & 3, avee pour chacune sommaticn en j de 1 a3), ‘ou encore, vectoriellement : dwr+F=pt 2-4 Notons que cette relation, démontrée en dynamique, est vatable a fortiori & réquiibre (statique, 7 =)! En coordonnées cylindriques (r, 8,2), en prenant pour le tenseur des contraintes les notations ian a) are B+ [Be ens0] + SE parece are 42003 2052 Ze] evo %00 02 |, onteratiescautsavec: Eas GE +t [SEs 200], + SY rz Ser zz meet pace |i > ta 4 (reppelons quela vergence dun vecteu Tf queconque srt: avid = St 4. 1 26 CONTRAINTE SUR UNE FACETTE D'ORIENTATION QUELCONQUE - CONDITIONS AUX LIMITES EN ‘SURFACE. 25.1 Contrainte sur une facette d'orientation quelconque. - Considérons, en un point M de coordonnées (xy.2), z lun tétraédre élémentaire dont les trois arétes issues de M, Paralléles atx axes de coordonnées, ont pour longueure ax, ay, dz. 9 ser oe rare Les faces élémentaires de normaies -OX, -O¥ et -Oz cont pour superficies respectives aS, = %dy.dz, dS,=Yedede, dS,= %dedy, cet subissent les efforts respectifs de composantes : i (tec = Oy 43y,-62S;), oye tSp-OyyGSy,- oye), (- dpe 95, = Ory.8Ss,- cK). La quatriéme face (face "hypoténuse"), de normale 7 (My ny. n,), a une superficie dS vétifiant 48, =ncdS ; dS,=mydS ; dS,=np dS, et subfun effort 8.48 od, vecteurcontante associé a a narmale a pour composante (Pp) Appliquons la loi fondamentale de la dynamique en projection sura direction Ox, sachant que le milieu, de masse volumique p, est soumis & une distribution volumique de forees F(M}, de composantes (X.¥-2); & ae DDans cette relation, toutes les surfaces élémentaires dS sont des infiniment petits corde deux, alors que les termes proportionnels au volume dx.dy.dz sont des infiniment petits ordre trols (négligeables); reste done : ~~ 94S +a dy sexe bp yi FydS = oy.48, + ypdS, + op cdSy; Doille théordme de Cauchy: ete “En fout point du milieu continu, les composantes py.d3 de la force élément élémentaire dS sont des fon: ire B.dS qui s‘exerce sur l'aire ions linéaires des coniposantes dS, = nj.dS de dS." 1" Aprés division par dS, on obtient finalement Ia premiére des trois relations : Py Gee Pa Dpetly* Spey Py= Gye Ret yyy * zy @-5) Po Sex Ty Gyehy* Sze ues de la méme fagon, en projection sur Oy et Oz. Les deux demigres tions sont o Bien entendu, ces relations, établies en dynamique, sont valables a fortiori & Méquilibre (statique, 7 = 0)! En notation tensoriele, on Seria : PAG ty] Letivariont de 1.43, ‘ou encore, sous forme de produit matri¢iet: {81 = . fe @-5y # [Blet [7] représentant les matrices-colonnes des vecteurs B et @. application qui associe au vecteur normal f une facette le vecteur-contrainte correspondant est done Uune application linéaire ; il est donc prévisible que fon retrouve les propriétés des applications linéaires, ~ ‘concernant notamment les valeurs et directions principales (cf. valeurs propres et vecteurs propres). 25.2 Conditions aux limites en surface. Il convient de rappeler que la résolution dun probleme en contrainte passe par Tintégration dun certain nombre d’équations aux dérivées particles tees que les relations (2-4) ; cette opération conduit en général a une Infiité de solutions, puisque des constantes d'intégration apparaissent au cours de cette opération. La solution compléte du probiéme (solution unique I) ne peut done étre trouvée que si fen adjoint aux équa- tions précédentes des relations complémentaires, qui fixent les valeurs des constantes d'intégration : nous allons voir que cela stffectue sur les trontiéres du domaine étudié ; c'est la raison pour laquelle ces relations complémentaires constituent ce que fon appelle les conditions aux limites. En résumé done, le probléme n'est correctement posé que si l'on posséde 4 la fois les équations générales (2-4) et les conditions aux limites. ‘Sure plan pratique, exprimer les conditions aux limites, c'est étabirle lien qul existe entre: + dune part, les constantes dintégration a déterminer, qui apparaissent dans les expressions des 6} ~ dauite part, les données effectives des conditions aux limites, qui sont par exemple les valeurs de B sur la frontigre du domaine. Ce len eétabit tout naturellement & patr des relations (2) lorsque la face “hypoténuse” précédente d3 appartent la frontire du domaine; en ee, on peut renverser la situation et consdster les oy de ces relatons comme des inconnises, les calculer sur fa frontiére en fonction des valeurs de B données sur cele frontiére, puis en dédtie les constantes dintégration, Ce sont done les relations (25), éeites sur la frontiére du domaine, qui fournissent les conditions ‘aux limites du probléme. En définitive, les relations (2-4) et (2-5) constituent, ensemble, les équations indéfinies en contrainte ; elles Permettent en principe de résoudre entiérement le probléme ‘studié (en association avee des relations complémentaires que nous verrons ultérieurement). 253° Cale pratquedescomposantes@ ot @ pour et donnée Le calcul des contraintes normale et tangentielle & et % consiste simplement & calculer Jes projections respectives de B surla normale 7 et sur le plan orthogonal & f, ces projections vérifiant: B= ¢ +z. Rappelons d'abord que, si 6 est fangle de glissement, on a: ISI BBleos 9} ; [21 =[Blsine. 25.34 Contrainte normale ¢ : RB ABL= (RI LAR Doll le vecteur ¢ et sa matrice colonne [2] : s=oR (On en obtient ia valeur algébrique c parle produit scalair (lo = Inn" Hf) nn! représentant la matrice (3.x 3), produit de [i] par sa transposée [a7- J repr 25.3.2 Contrainte tangentielle & : ‘Avant dentreprendre des calculs trop complexes, ne pas oublier:| 7 = B-@ |; Le vecteur® peut sobtenir parle double produit veotorel changé de signe: | ? == Ta AB) Si on convient de représenter la matrice antisymét 4e (3 x 3) associée A par con salt que le produit vectorlel peut s'etfetuer par le produit maticiel: (8-1 = [+ m}BI ‘on obtient done: [t] ny. ([+A}{B]), soit finalement 12 25.3.3. Remarqui 2 She Si Ton considére deux normales 7 et 7, quelconques et ies vecteurs-contraintes associés B, et By, on demonize sans dificult régalité des produits sealaires 1. Bet M.B,, Rrolections respectives dep sur R, at de 'B; sur n (cas patticutier évident: si my et fp sont les vectours unitaires T et Tu repére, on retrouve oy = oI). 2.8 DIRECTIONS PRINCIPALES - CONTRAINTES PRINCIPALES. Une fois le probléme résolu, figure, parmi les pales d'intérét de Fingénieut, la détermination des contraintes ‘maximales et minimales du domaine : cette étude passe par la recherche des directions principales, Par définition, lorsque le veoteur-contrainte sur une facette est normal a celle-ci,on dit que:la direction de la normale a cette facette est une direction principale ; la contrainte (normale !) correspondante est appelée contrainte principale ; la scission sur cette facette est évidemment nulle. Si une direction principale est choisie comme axe de coordonnées, les scissions de la'ligne et de la colonne correspondantes sont done nuls : seul le terme diagonal correspondant a cet axe peut étre différent de zéro (il peut étre nul |). Ainsi, si la direction Oy est direction principale, oy est contrainte principale, et on a : oxy = Gy = Oy, = zy = 0. La mattice se présente alors sous la forme : Ox 0 ox Le] 0 oy o Oz 0 Oy On sat que la mattice symétrique représentant le tenseur des contraintes 5, associée & un repére Onyz, change avec celui-ci, et quil existe au moins un repére orthonormé pour lequel la matrice est diagonale. Dans un tel repére, compte fenu de ce que nous venons de dire, les termes de la ciagonale, valeurs Propres de la matrce, sont les contraintes principales (toujours réelles puisque la matrice est symétrique) ; les directions propres, correspondant aux axes de ce repére (repére principal), sont les directions princinaice Siton appelle Mi, Ma, Mu les Girecions principales en M et cy, Gz, Czy les contraintes principales (normales 1), lo tenseur des contraintes en M associé au repére principal s'écrt ima Nous énoncerons : "En tout point d'un milieu déformable, il existe trois directions orthogonalés de facettes pour lesquelles la scission est nulle : ce sont les directions principales". Cee cirectone principales dépendent du point considéré, et éventuellement du temps. in définitive, ta recherche des contraintes et des directions principales consiste done & diagonaliser la matrice du teriseur des containtes, Cest-d-die & déterminer ses valeurs propres, puis ses directions propres Sak Ox Sox Sy Syed “Gay Grebo: gore! Cette Equation a trots racines élles en 2, qu sont es contraintes principales cherciées 6, of Puls on ditamine successiveront, pour chaque valeur pope, le vcour untae = (Uy U,U,) Aireation propre associe, en réscvartlesystime, oes remplace sueceseivement par chayecvarluc Sate x-h Gy ox Ug By yeh oy uy] ={o ez %% oz-2) LuYt Lo (onrésoutlesystéme pour d= o, fodlevecteurpropret, pulgh=o, foU0,, pls oprend Ut, = UU), Remarque : pour un état de contrainte donné et en un méme Point, les matrices représentant les tenseurs de contrainte dans des repéres différents sont semblables ; elles ont donc en particulier méme équation caracté- Fistque : es coefficients du polyndme en 1 sont des invariants, cient de 14) et méme déterminant (exme constant): Tr. = Gy, * Oyy * 6,4 =0,4.0q * Gq + Ano, oq > Cy), tragons les trols demi-cercles de ciamétres AB, AC, BC. Nous allons montrer qu/en fait, lorsque i varie, le point représentatif P se déplace sur ia surface du demi~ plan (c,|e)) délimitée par ces trois demi-cereles (doit le nom de ce mode de représentation). 4 Pour cela, considérons le cercle de diamétre AC, associé au plan principal Mim; son centre a pour coordonnées (= 57H p= 0) et son rayon pour valeur: r= montrons que la puissance du point P par rapport ce cercie est négative : PP)yq=(6- a + (c-PP-P=a2+2-2(a.c +p.) +a2e p22; P(P)xq = MPP - 2,(cuc + Bx) + P(M)aq, oft P (Mg est la puissance de lorigine M ; PPyo 2 MPP- 2.05 + PM)go- Sion travaille dans le repére principal (Mr), oi: fa normale a pour cosinus directeurs my wp2=B2=(E .(AP= (ony? + (gn? + Gyphgl; O=RBHo.n2+oyn2+ Gunes PW ,_= MANE Dot: PP)xe = (opm)? + (6p)? + (Cyr)? ~ (6, + Oy )(G_RZ + 6:2 + Oy! LM po = MPL Og? - Ge(Gy + Og) + Sq] car ny? = 1 =F = Mg? PP pg = My (Fx- 9,)(Cn~ Cx) <0; La puissance de P étant négative quel que soit i, P reste toujours 4 l'intérieur du cercle de diamétre AC, appelé cercle de Mohr associé au plan principal Mim, Py Mg ON: =O, (On démontrerait de la méme fagon que P reste toujours & lextérieur des cercles de Moht de diamétres [AB et BC, les puissances de P par rapport & ces cercles stant positives : PP ya = Ma? O- 81) x)? 0% PP pg = APG - Sy )\(Cy~ S) > 03 D’oil le résultat annoncé : P reste bien sur la surface délimitée par les trois demi-cercles ; '@nsemble de ces trois cercles s'eppelle tricercle des contraintes ou tricercle de Miohr et constive le diagramme de Moh. 2.8.2 Propriétés du tricercle des contraintes - lien entre W et P. En nous rappelant que nous travalllons dans le repére principal Mrmr, et que les cosinus direc- teurs: n,= 008 8, 605 Oy, Nyy = COS Oy sontles cosinus des angles du vecteur# par rapport fx axes ou replre, Eutions le lea de P pout des valeurs remarquables de ces cosinus drecteurs. Par exemple, faisons décrire a ii un cone d'axe Mu: le cosinus directeurs ny étant constant, la puissance de P par rapport au Gercle de Mohr de le point P décrit dono un are de cercle concentrique de ce cerele. Considérons les positions extrémes de cet arc de cercle, correspondant aux valeurs extrémes de ny: (@, = 0: fa normale est dans la direction principale Mu), Tarc se réduit au point B (Evident); + pour, = 0 (8, = 2: Ia normale est dans le plan principal Mim), fare se,confond avec le cercle de diamétre AC j'on vérife alsément que le vecteur-contrainte est contenu dans Ié plan principal Mim. Ceci ost une propriété és impatante: lorsqu'une“tacette a sa normale # contenue dans un plan principal, alors le vectour-contrainta sur cette facets est susel conten dane ce plan principals On montre de méme que P décrit un cercle concentrique 44u cercle de Mohr de diaméize BC quand la normale décrit un cBne daxe Mi (9, cl) et que P est sur ce cercle pour n, = 0; de méme, P déctit un cercle concentrique du cercie de Mohr de diamétre AB quand la normale décrit un céne d'axe Mur {2 €®) et est sur ce cercle pour ny, = 0 En définitive, pour une normale # (Ay Ny, Ma) donnée, P se trouve a intersection de trois ares de cercles, chacun concen trique de fun des cercles de Mohr, et correspondant chacun & fun dos cosinus directeurs ty May Nyy Solent Py, Poy Ps les Intersections de ces arcs de cercles aves-les cercles de Mohr (on choisit les intersections représéntées sur la figure, mais les trois autres conduisent & des résultats analogues), et montrons que les angles 6, 8 Oy correspondant aux cosinus directeurs ny, hy My apparaissent sur a figure : par exemple, montrons que rangle § de la direction AP, sur 'horizontale AC est tangle O,, 15 Pour cela, calculons fa puissance de P, par rapport au cercle de diamatre AB : PUP apg = PA PH 1" Ouq):605) (Sy = Fi )€08b = (5, ~ ) (Sy ~ Gy ).€05% 5 Or, P et Pz, qui.sont sur le cercle-concentrique du cercle de Mohr de diamétre-AB, ont la méme puissance par rapport a celtl-l (calculée au § 2.1, elle vat: (Gig ~ 6). (Gig - Gy Pg = (Cqy~ Oy). (Sq Sy):005°0p,) ; pat identification on a done bien : § = Oy en nous limitant aux angles compris entre O et a2 (voir premiére remarque ciedessous § 28.3). Des démonstrations analogues conduisent la mise en évidence de 0, et 0, ineiqués sur la figure En fat, ainsi que le-montre la figure suivante, chaque angle apparait au moins tois fois, selon fntersection choisie, y compris mesuré par rapport & la direction vertcale fi de la figure (angles complémentaires I.) : fa] En définitive done, les directions principales étant connues, la connaissance de P permet de retrouver la normale f correspondante, et inversement, la connaissance de la normale permet de placer P. 2.8.3 Remarques. 1) convent de rappeler que la.normale est enizrement defile par dew: cosinus lrecteurs, (le troisiéme est donné par: n2 + n2 + nj? = 1), et que lintersection des deux cénes correspondants (de méme somrnet M) donne quatre droites issues de M, soit huit demi-droites : & tout point P intérieur aux trois demi- cercles correspondent done en réalité huit normales, de cosinus directeurs : : ATS NGF Va 2°) La représentation du tricercle de Mohr est indépendante du repére associé au tenseur des contraintes, mais les angles 0,, 8,» Ojq, obtenus par la correspondance entre P et la normale (méthode décrite au § 2.8.2 cidessus), sont mesurés par Fapport aux directions principales | 3+) Si deux contraintes principales sont égales, le cercle de Mohr s'appuyant sur ces deux valeurs égales est réduit & un point et les deux autres cercles sont confondus ; le trcercle de Mohr se réduit done au grand: Cercle, et le domaine du point P se réduit & son pourtour,infiniment mince. Toutes les directions du plan principal correspondant aux valeurs égales sont erections principales (Ly a leotrople dans ce plan principal) De plus, dans le cas particulier oi: une seule des contraintes principales est non nulle (contrainte cite uuniaxiale) fe matériau est soumis a un effort de traction simple (o; > 0, oy ) ou de compression simple (©; * = ©; 6 < 0) dans la direction principale correspondante (ef. les essais de tirage sur une éprouvette) vecteur-contrainte reste constamment paralléle & cette direction, quelle que soit orientation de la facette considérée (mais son module varie !) ; par exemple, dans le cas d'une traction simple o, dans la direction Mr, la relation (2 - 5 montre que le vécteur-contrainte conserve toujours la direction Mi (son module est proportonnel & net s'annule pour n, = 0, c'est-&-dire pour les facettes dont la normale est contenue dans le plan principal Maun) : 007%] [aay (= Lemna (=| 0 0 0 | *| shot ooo Om, o le tricercle de Mohr (réduit au grand. cercle !) est alors tangent a l'axe des [xj, et lellipsoide des contraintes dégénére en un segment de longueur 2.jo) , centré en M et porté par la direction principale Mr (‘hube" infiniment mince porté par la direction principale Mr). 4°) Si les trots contraintes principales sont égales, le tricercle Se trouve réduit A un point La scission est alors constamment null, la contrainte est normale et isotrope ;Felipsoide des contraintes est une sphere, ‘on dit que le tenseur des contraintes est sphérique ; c'est le cas dun fluide au repos, oii la contrainte est normale at isotope dans tout le milieu (et négatve |). 18 5*) Le point de scission maximale est ‘au sommet gale a son rayon, soit : *.du grand cercle de Mohr, et la scission maximale est La normale if eortespondante; de cosinus dretéur mz = 0-(0, = 1/2), est dons le plan principal Miu, contenant les containtes principales extrémes o; ef oy; I sonstution monte que 8, =O © wid ee a correspond aux bissectrices de'Tangle des directions principales Mi et Mur: les facettes de scigbion maximele sont done a 46 ° par rapport aux facettes de contraintes normales extrémales 67) U nexiste des facettes & scission pure (a = 0) que si fe grand-cercle de Mohr coupe I'axe des [tl our que'ces facetes existent, don; il faut etl suffit que les contraintes prifcipales extremes soient de siguec 2pposés. La scission sur ces facettes n'est généralement pas maximale, puisquil s'agit simplement des points situés sur faxe des fe. : Dans le cas particulier ol! ¢, =~ ogy st 6g = 0, le matériau est soumis & un effort de clsaillement pur; la forme du tenseur des contraintes montre que cet état peut étre obtenu par superposition dun état de traction simple dans la direction Mz et un état de compression simple dans la direction orthogonale Mur; la trace et le determinant cont nuls (condition nécessaire et suffisante pour quil s'agisse dun cfsaillement pur) ; le fricercle de Mohr est symétrique par rapport a axe des i, les facettes de scission pure (o = 0) colneldent avec les facettes de scission maximale et sont done placées & 45° par rapport aux directions principales My et Mur Le lecteur tirera grand profit de 'exercice qui con: te a déterminer le tenseur des contraintes dans le 29 DECOMPOSITION DU TENSEUR DES CONTRAINTES : PARTIE SPHERIQUE ET PARTIE DEVIATRICE. En posant ay = («ers de a trace, moyenne arithmétique es containes pina), on peut toujours composer etenseur des contains en fa somme de deuetenseurs:D = on. + By. = un fenseur sphérique, représenté parla matiice éagonale oI prodult de a matics unité par o ~ un tenseur “déviateur’, représenté par la matrce 2g, de mémes directions propres que E (nous admettons), de valeurs propres c,-.00, 6,00, G'-ae, et de trace mulle a0 0.0 0 0 . Par exemple, dans lerepérepincipal : Z = ]0 v0 | +] 0 cy-00 0 nroleel yi heneuor esta, Tout état de contrainte peut done étre considéré comme la superposition de deux états : "| TB] ce, WR)+ Dyer) a savoir: - une contrainte sphérique (moyenne oo des contraintes principales), pour taquellil ny a aucune scission, = une contrainte "déviatrice’, seule responsable de la scission, marquiant Mécart entre ap et chacune des valeurs 6, Cy, Gy (attention : Zy./R] rest pas orthogonal a fen général !). 2.40 CONTRAINTE OCTAEDRALE. 2 Parmi toutes les facettes possibles, il existe huit facettes remarquables; dont les normales is, formant un octaédre, sont es trisectrices des axes formés par le repére principal Muar et ont pour cosinus directeurs > 28 98 8 Bios: ‘Avec ies notations du §2-9, le vecteur-contrainte #9 pour ces normales sécrt: [2] = coffe] + Eyre. En projetant p sur 7s, on constate que la contrainte normale est égale a ia contiainte ‘Bphétique : 93. = or, ‘On en déduit immétdiatement les composantes 9 et 7 3 | B= Zane), Ces contraintes normale et tangenticlle, dites “ootaédrales', constituent des valeurs pariculiéres remarquables, Lecaleul dla contint tangent ociacrae” el condita: of = #5 = a! Dy Dill “ATE Sion explicite co, on obfient finalement Pot [og + Gy- Oy + (6y-5,F] 4 Ue,- 00)? + 6q- co}? + (@q~ 00)? 1=$-1H1E4] On remarque que cette moyenne actaésirale de ta scission zene slannule que si chacun des termes de la somme précédente S'annule, autrement eit uniquement si c, = Gy = Gy = 00 ceskadire si Ie teneoun deo contraintes est sphérique : est ce que nous avions vu au paragraphs précédent (ef. § 2-8). 7 CHAPITRE Ill PROPRIETES DU TENSEUR PLAN DES CONTRAINTES 3-1 HYPOTHESES DE L'ELASTICITE PLANE. Il arrive que certains problmes délasticité se prétent & une importante simplification : il s'agit des cas sticité plane, oli Métat de.contrainte en tout point du milieu est indépendant de Tune des coordonnées de fespace, la direction privilégiée associée a cette coordonnée étant direction principale. Dans tout repére orthonormé adéptant cette direction principale comme trisiéme axe de coordonnées z, toutes les dérivées partielles par rapport & z sont nulles et le tenseur des contraintes, symétrique, rappelons-le, se présente comme ci-dessous (le eas particulier oll cz, = 0 correspond a un état de contrainte plane) : ene ory ts D=| oxy yy 0 0 0 oe (On patte alors de tenseur (pseudo-)plan des contrainte’s et de contraintes (pseudo-)planes. Nous nous propesons donc maintenant d'étudier les’propriétés du vecteur-contrainte dans ces conditions. Néanmoins, remarquons avant de poursuivre que c¢ fe aura en fait un champ dt'application beaucoup incipale pour que le tenseur des con- ‘raintes ait encore la mame forme ; le plan xy est alors évidemment principal et, pour les facettes dont Ia nor- male est contenue dans ce plan xy, Ie vecteur-contrainte reste iui aussi contenu dans ce pian (cf. §2-8.2) ; puisque cela suffit pour notre étude, nous supposerons donc simplement que-la direction z est principale. plus large : en effet il sufit que la direction z soit simplement direction _Dans le cadre de cette étude nous ne retiendrons, pour représenter le tenseur des contrainte, que les ‘compasantes relatives aux deux axes de coordonnées x et y du plan principal xy: z -[ xx Oxy ashes Nous travallerons sur une “tranche” de matériau plane, orthogonale & la direction principale z (z normale au plan de figure) ; une facette en un point M sera représentée par le segment de droite matérlalisant son intersection avec le plan Muy, et sera repérée par langle polaire a de sa normale par rapport & la direction x (mesuré sur la irection 2). Les cosinus directeurs n, et ny de la normale auront donc pour expression : nyseosa ; ny=sina. Nous travaillerons avec le repére direct (M, 7 €) lié & Ja facette, déduit du repére Oxy par rotation dangle a autour de la direction z (& une translation prés), et contenant le vecteur-contrainte B, de composantes (o, 1) ; comme il ny a pas de dificulté paricuiére & orienter le plan, nous Considérerons non plus la valeur absolue de ¢, mais sa valeur algébrique- 3-2. CERCLE DES CONTRAINTES OU CERCLE DE MOHR. x 32.4 Caractérisation du cercle des contraintes, Reprenons le principe de représentation de l'état de contrainte dans le plan (Wi,p), c'est-d-cire dans le repére (M4), ise pour le tlcercle de Mohr; la représentaion est ict naturelement plane, pulsqus les vecteurs Tree St ont toujours dans le plan xy. La teprésentation est done beaucoup plus simple que précédemment et gagne en précision puisquil ny a plus dambiguité sur le signe de x: on porte maintenant la valeur algébrique de « et non plus sa valeur absclue. Dans ce repére, il est prévisible que le point représentatif P,extrémité du vecteur-contrante, se dépiace sur un cercle complet, incluant et complétant le demi-cercle de Mohr associé au plan principal xy :en effet, dans le mode de representation du tcercle de Mohr, le point P se situe Sur ce demi-cercle pour toutes les facettes de rrormales orthogonales & (cf. §2-8.2) Ce-cercle s'appelle cercle des contraintes ou cercie de Mohr; mais précisons davantage. Pour eela, ascosions au vecteur-containte B les nombres complexes o + ix dans le repére (M, #, @) et x + lpy dans le repére Oxy. Le premier repére se dédulsant du second par rotation dangle a, la relation entre ces rambred complexes est: a +in= (py +ipy) eH = (py Lpy). (cos e-isina) (attention : le ealeul des composantes [o, x] en fonction de[py, Py] correspond a une rotation fictive de - 1.) 18 Or, te produit maticiel: (@J=2.t@]—“cenduta: [Pere tty tS Py = Shy Oyy My = oy C08 + Guy. sin En formant e produit + xen fonction de p+ py, on en déduitaprés identification costa, + yy. SiINa.cosa . + ir e = Gg.coe Day sina. yy sna, 1 4 rog.sing.cose + ayy. (com%a-sin’y) + ay tina. cosa Les coordennées de P dans lerepére (Mt, 2) ont done pour expressions » 2, PETS cos 2a + yy. sin 2a = ~ DOW sin26’ 4° oxy. 208 20. 3 (oy = S85. in yf a es = soittraement: Beau = wes kk avec: - surfaxeorienté Mi, fe point C dabscisse MIG =D (rangle plaice du vectour HG est nul, +54 la rection rlentée angle pare 2a, sue do C, le point K dabecisse OR = 225 Ht 3-2 fesve de Kl point? dabscisso™B= oy Le point ¢ est ho tangle CKP, rectangle en Ket ndtomatl, four autour de'G un angle 2a quand @ tourne d'un angle «: dans Oxy ; son hypoténuse OP et son angle de sommet c, & = (GK,GP), vérfient : op 22 [Sw 2, ig Sennen Says cK = sur la direction orientée ctangle polait Dans le repére (M, 1, €), P décrit done un cercle de centre C et de rayon: Ce cercle est le cercie de Mohr ou cercle des contraintes : 32.2 Construction géométrique du carele de Mohr. La recherche des contrantes et cirectons principales rest pas indispensable pour construire le cercie de Mohr: elle peut s'efectuer irestement a parr des trois quanttés st Oy et Gy comme le monte fa figure En effet, si fangle «est nul, le point K est porté par la direction Mi, etfon a MR = 116 + TR =e, dde méme si c= /2: le point K vient en K', symétrique de K par rapport & G, (angle polaire =-2a I) etTon a: ie = 1G + ey? Eh oute, on salt que KP est vertical vite FP = oy Pour construire le cercle de Mohr, sufi done de: ~ porter sur Mil les points K et K' dabscisses oy ot yy et reper le centre ©, milieu de KK’; ~ porter verticalement & partir dé K le point P tel que KP = ogy: 55 (et éventuellement a partir de K;, dans le sens opposé, le point P* tel que KE de rayon CP et de centre C, milieu de KK’; 0u de diamatre PP” = puis au chots, tracer le cercie : 19 Plus généralement,.on peut constnire le-cercie de Mohr a parte de fa connaissance, dans (M, %, 2), de doux vecteurs-contraintes distincts iextrémités P, et Pa ces points étantsur le cercle de Moh, le centre C est sur la médiatrice du segment P,P, (et sur Min !), et Son rayon est tout simplement CP, ou CP. La construction est encore plus simple si P, et P, correspondent & un couple de facettes orthogonales, cat ils sont alors diamétralement opposés sur le Cercle de Mohr : il sufit de tracer le cercle de diamétre P,P. 3-23. Directions principales ot contraintes principales. Ccherchons les valeurs partcullires de «pour lesqueles la normale # eotnede aves fune des directions principales, et appelons cee valeurs parcullves de a. Les eirections principales correspondent évidemment toujours aux valeurs extrémes dec, cesta-cire aun. points diintersection du cercle de Mohr avec Taxe Mii: pour ces positions du point P (appelons-es A et B), les hypoténuses CA_et CB des tiangles CKA et CKB sont portées par la diregtion MH ; les angles polares des directions CK et CK‘ par rapport axe Mf valent alors : -28 = -C et -28=-€+ x (voir la figure ci-dessous). B vérifie done : 623); 2p tant datn a x pres, p ost défi A pris, cod évidernment deux directions principales ortogonales Mi ct ia, représentées parles directions Mii et ME sur la partie droite dela igure: Wo BL Construction géométrique des directions principales. La constuction géométique des drecons principales est simple: en ete (vila fiute ci-dessous), & la fact danermate Ox certespond Tangle plea =O par rapper & Ox; l veceur GK est lors prt par MR, le veseu iP est vereal a pur donde cy) anal au sete = (OKER, vat 2p, ot par conse angle Insert (ut,BP) vat (la mods de Tangle au cenve I): la dretion BP est done paralitle & Tune des sections principales ; la deuxiéme direction principale est évidemment la direction AP, perpenditlae la précédente oO B vu Les contraintes principales c, et c,, sont évidemment les contraintes normales maximales, corres- pondant aux points A et B dela figure. Leurs valeurs sont égales & MIC r (¢ étant le rayon du cercle de Mohr): ~ Rappelons enfin que la contrainte tangentielle maximale (pour des facettes qui font un angle de 46 ° par rapport aux directions principales) est simplement égale au rayon du cercle de Mohr : 324 Cas particulier oil le repare de rétérence Oxy coincide'avee le repére principal Orn. Quand le repére Oxy ‘coincide avec le repére principal, tes résultats précéderts se simplifent considérablement; en effet, la matrice du tenseur des contraintes est dlagonale, ton a: cP. See = % 5 Sy = Oy i By = OFF = oy = 0 = OK K est done confondu aves P sure cere de Mohr; si est Tangle polar de la normal Aa direction principale Or, es expressions de o etx deviennent: : = + + . covet Un examen rapide dea figure montre que P est le symétrique du point A par rapport & faxe Cx paralléle 8 Orou le symétrique du point B par rapport a 'axe Cu paralléle 4 Ou . Autrement dit, la direction du vecteur CP reste symétrique de Ia direction de Ia normale 4 la facette par rapport aux directions principales issues de Cet tourne dans le repére fixe lié au solide de - o quand la normale tourne de-a dans ce méme repre. 3:25 Exploitation du cercle de Mohr. Le cercle de Mohr permet la détermination immédiate du vecteur-contrainte sur une facette de normale «angle polaire © par rapport la direction principale Or : le point P est sur le rayon issu de C dangle polaire -20. Inversement, on obtient immédiatement langle polaire de 7 par rapport A Or: @ % (Mi,CP) quand on connait la position du point P sur ce cercle. “ 3-28 Invariants. Lorsque fon cherche les conzaintes principales, on résoud réquation earacérstgue :aét [Ea] (€quation atx valurs propres 1). Les cosfiiente du pelynsme.obten, erdonné sles ley puree décroissantes de A, ne dépendent pas du repére de référence (aul point considéré) : ce sont des invariants, Le premier coefficient étant toujours égal a 1, le nombre dinvariants indépendants est égal a ia dimension de fespace dans lequel on travaille : deux dans le cas présent (matrice 2x2), trois pour un espace a trois dimensions (matrice 3x3) ; le premier invariant est toujours la trace de la matfce et le demier son déterminant. West toujours possible cfobtenir d'autres invariants, non indépendants, par combinaison des premiers. Les invariants correspondent aussi 4 des constantes géométriques du cercle de Mohr : - Vabscisse du centre du cercle de Mohr, égale a laemoitié de la trace, sorte de "valeur moyenne” de la contrainte normale : le diamétre du cercle de Mohr, sorte de "plage de variation” de la'contrainte normale autour de sa valeur moyenne: NV Goc- yl? toy? = VG ay? = obtenu par combinaison de la trace (Tr.) et du déterminant : a=2 Oy (avec o,20,), A =0,.6; *ogety-oy? &. d= VEE. 3-2.7 Equation différentielle des lignes isostatiques. Par définition, on appele lignes isostatiques les lignes qui, en chaque point, admettent pour tangente une irection principale, En contrainte plane, il-y a donc a priori deux tamilles de ‘courbes orthogonales, Elles présentent un intérét en élasticité expérimentale, car elles fournissent une bonne réprésentation syrthétique de Fétat de contrainte du matériau étudié. Certains procédés expérimentaux permettent de les obtenir, directement ou indirectement (vernis craquelants, photoélasticté,ete..). Déterminons ces courbes en contrainte plane, a Dans un repére Oxy, appelons y= yx) Péquation carésienne (Inconntie) dune isostaique; si est Fangle polaire par rapport & Ox dune direction principale en un point M, la tangente a Tisostatique en M.a pour pente ¥’=tg B. len résulte que Fangle © = 2p du tangle CKA précédemment défini (cf. § 3-2.3) vérifie: 2taB - 2y_ , tp 1-y?" __._Eneportant dans la relation (3-2.2), on en décuit "équation alitgenticte des isostatiques, aprés simpifiction par 2 : tg2B = = YE oat Toecssoy E I convent de rappeler que les dléments od tenseur des contvaintss dependent genéralement ces coordonnes point 3-3 AUTRES REPRESENTATIONS DES CONTRAINTES. 343.1. Diagrammes polaires des contraintes. Dans ces diagrammes, on porte sur fa normale en Mla contrainte normale c ou la contrainte tangentielle {i angle poaire de la normate est o dans le repare principal, ee courbes ont pour équatons potas: 0) 5 954>0 (0) 5 6,0, <0 La forme du diagramme rélatif la contrainte normale o(o) dépend du signe du prodult 6, . Le diagramme relatif & la'scission (0) a toujours allure dun tréfle & quatre feuilles, les feuiles ayant pour “nervures centrales" les bissectices du repére principal ( est maximal & 45 * des directions principales 1). $3.2 Ellipse des contraintes, Considérons le leu de Textrémité du vecteur-contrainte lorsque fangle polare de Ia normale ® vatie en un pat be M rappelons que, dans espace tidimenslonne, ee leu est un ellipsoid (lipsode de Lamé ou ttipsode des contains ef. §2°7.1). a Dans I'espace plan oii nous travailions, le iieu cherché sera I'intersection de ellipsoide de Lamé avec ce plan ee feu est dane une eipse,appelée cipse des contralntes ou elipee de Lams. Ja normale 7 ae Si fon appelle @ tangle polaire Eo maura Natean ur anon easnuae : ena uveaenme terete - 5 6, Ay = %. cos f = : Y= Oy. Ny= Oy, sino. +) f Cercle de Mohr fas meora P), St = affnté paallale & Mi et de rapport & partir du cercle de rayon lo! (8. P). 22 34 APPLICATION DE CES REPRESENTATIONS A DES CAS ELEMENTAIRES. (On trouvera ci-dessous un résumé de situations classiques, sur lesquelles on gagnera a réréchir. En particulier, on cherchera a reconstituer le vectour-contrainte pour civerses orientations de la facette, en ‘3 rappelant que si sa normale tourne d'un angle polare o par rapport & une direction principale (fixe |) le vecteur CP (attention : pas le vecteur-contrainte !) tourne de - 20 dans le repére (M, %, t) lié A la facette, mais aussi de - @ par rapport a la direction principale fixe. Fon | Tenseure des | Tricorcle de Mohr — Exemple de configuration | 'Sortuiries’ | Gselede Mohr Observations By orientation. Tricercle réduit &'un point. Cercle de Mohr réduit & ce méme point. E ae i Contrainte normale, négative et indépendante de Pression > hydrostatique | # Deux cercles du tricercle tangents a faxe des Contrainte . : plane Tay, Le cercle de Mohr est le troisiéme cercle. Cas particulier de contrainte plane. ‘Symitrie par rapport 3 f'axe “des +. Cercle de Mohr centré & Torigine. Cisaillement pur Cas particulier de contrainte plane. Un des cercles du tricercle réduit & un point a rorigine M. Cercle de Mohr confondu avec les deux autres, Traction simple TIT Remarques. Dans le cas de a pression hydrostatique, on sait que relipsolde de Lamé est une sphére de rayon r = p, cet que Telipse de Lamé est par conséquent un cercle de mame rayon. Dans le cas de fa traction simple, lellipsoide et ellipse de Lamé se réduisent tous deux au segment de milieu M et de longueur 2p, parailéle & la direction de fa contrainte : le vecteur-contrainte, de module variable, garde toujours la méme direction, Dans les deux autres cas présentés ci-dessus, Telipsoide de Lamé est rédult & une “galett” infiniment mince, une plaque elliptique, pulsque rune au moins des contraintes principales est nuile ; Felipse de Lamé est cconstituge par le pourtour de Velipsoide infiniment mince, * Pour le cisaillement pur, Pellipse de Lamé devient un cercle de rayon. Notons que ta représentation par lellipse de Lamé fourit une information incompléte : en effet, on observe par exemple que Fellipse de Lamé est un cercle dans deux cas pourtant fondamentalement différents : - le cas de la pression hydrostatique ; = le cas du cisaillement pur ; Tellipse de Lamé indique simplement que, dans les deux cas, le vecteur-contrainte garde un module constant, quelle que scit Forientation de la facette ; en revanche, le cercle de Mohr, lui, montre clairement'ta différence ~ dans le cas de la pression hydrostatique de valeur p, le cercle.de Mohr est réduit & un point & distance p de Torigine M, et ie vecteur-contrainte est immobile dans le repére lié &-la facelte ; la contrainte est constamment normale a la facette. ~ dans le cas du cisaillement pur, le centre C étant confondu avee Forigine M, le cercle de Mohr est contré on M, et le vecteur-contrainte tourne autour de M dun angle - 2c, dans le repére ié a la facette, quand la normale tourne de a dans le repére lié au corps étudié ; la contrainte est alternativement normale, tangentille pure ou combinaison des deux 3 la fois. 23

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