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CHAPITRE I 2ème SM 2017-2018 Eng NEBBATI.

Chapitre I : Généralité
1. La mécanique des fluides : Est un domaine de la physique dédié à l’étude du
comportement des fluides (liquides, gaz et plasmas) et des contraintes et forces internes
associées. C’est une branche de la mécanique des milieu continus qui modélise la matière à
l’aide de particules assez petites pour relever de l’analyse mathématique (Elle inclut
également des notions comme la continuité, la dérivation et l'intégration) mais assez grandes
par rapport aux molécules pour être décrites par des fonctions continues.

Elle se divise en trois parties, la statique des fluides qui est l’étude des fluides au repos, la
cinématique des fluides qui s’intéresse à l’étude du mouvement de fluide sans donner de
l’intérêt aux forces qui le provoque et la dynamique des fluides, qui est l’étude des fluides en
mouvement.

Une large liste d’applications de la mécanique des fluides peut être citée dans ce domaine :

 L’aérodynamique (domaine des avions)


 Hydrodynamique
 Les turbomachines
 La météorologie et la pollution…ect

Aujourd’hui, la dynamique des fluides est un domaine actif de la recherche avec de nombreux
problèmes non résolus ou partiellement résolus. Elle utilise systématiquement des méthodes
numériques appelées « mécanique des fluides numérique » (MFN), ou en anglais
computational fluid dynamics (CFD.

2. Le fluide : Un fluide peut être considéré comme étant une substance formé d'un grand
nombre de particules matérielles (un ensemble de molécules petit à l'échelle macroscopique
mais grand à l'échelle microscopique), très petites et libres de se déplacer les unes par rapport
aux autres. C’est donc un milieu matériel continu, déformable, sans rigidité et qui peut
s'écouler. Les forces de cohésion entres particules élémentaires sont très faibles de sorte que
le fluide est un corps sans forme propre qui prend la forme du récipient qui le contient, par
exemple: les métaux en fusion sont des fluides qui permettent par moulage d'obtenir des
pièces brutes de formes complexes (Contrairement aux matériaux révèle que les corps solide
ont des molécules très rapprochées et des grandes forces cohésives intermoléculaires).

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Les fluides peuvent être classés en deux grande familles : La famille des fluides "newtoniens"
(comme l'eau, l'air et la plupart des gaz) et celle des fluides "non newtoniens" (quasiment tout
le reste... le sang, les gels, les boues, les pâtes, les suspensions, les émulsions...). Les fluides
"newtoniens" ont une viscosité constante (La viscosité est une de leur caractéristique physico-
chimique) ou qui ne peut varier qu'en fonction de la température. La deuxième famille est
constituée par les fluides "non newtoniens" qui ont la particularité d'avoir leur viscosité qui
varie en fonction de la vitesse et des contraintes qu'ils subissent lorsque ceux-ci s'écoulent. Ce
cours est limité uniquement à des fluides newtoniens qui seront classés comme suit :

2.1. Fluide parfait : Soit un système fluide, c'est-à-dire un volume délimité par une
surface fermée Σ fictive ou non.

Considérons 𝑑F⃗ la force d’interaction au niveau de la surface élémentaire dS de normale n⃗


entre le fluide et le milieu extérieur.

On peut toujours décomposer 𝑑F⃗ en deux composantes:

- une composante T⃗ tangentielle à dS.

- une composante 𝑑F ⃗ normale à dS.

En mécanique des fluides, un fluide est dit parfait s'il est possible de décrire son mouvement
sans prendre en compte les effets de frottement. C’est à dire quand la composante T⃗ est nulle.
Autrement dit, la force 𝑑F⃗ est normale à l'élément de surface dS.

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2.2. Fluide Visqueux (réel) : Contrairement à un fluide parfait, qui n’est qu’un modèle
pour simplifier les calculs, pratiquement inexistant dans la nature, dans un fluide réel les
forces tangentielles de frottement interne qui s’opposent au glissement relatif des couches
fluides sont prises en considération. Ce phénomène de frottement visqueux apparaît lors du
mouvement du fluide. C’est uniquement au repos, qu’on admettra que le fluide réel se
comporte comme un fluide parfait, et on suppose que les forces de contact sont
perpendiculaires aux éléments de surface sur lesquels elles s’exercent. La statique des fluides
réels se confond avec la statique des fluides parfaits. Il est important de rappeler que le terme
fluide inclut les liquides et les gaz.

2.3. Les Liquides : (Eau, Huiles, ect.) sont caractérisés par des forces cohésives
intermoléculaires faibles ils sont par conséquent facilement déformables (bien qu’ils sont très
peu compressibles dans un réservoir ou dans un pipe).

2.4. Les Gaz : (Air, Origène, ect.) sont caractérisés par des espaces intermoléculaires
plus larges avec des forces cohésives intermoléculaires négligeables. Ils sont donc facilement
déformables et considérablement compressibles.

3. Milieu continu : Si l'on regarde la matière de « très près » (échelle nano-scopique), la


matière est granulaire, faite de molécules. Mais à l'œil nu (donc en se plaçant à notre échelle),

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un objet solide semble continu, c'est-à-dire que ses propriétés semblent varier
progressivement, sans à-coups.

L'hypothèse des milieux continus consiste à considérer des milieux dont les propriétés
caractéristiques, c'est-à-dire celles qui nous intéressent — telles que la masse volumique, la
température, la pression, etc. — on doit pouvoir les représenter par des fonctions continues
des variables d'espace (x, y, z) et du temps t. Une telle hypothèse permet d'avoir recours aux
outils mathématiques reposant sur les fonctions continues et/ou dérivables. En pratique, cela
revient à considérer que le volume élémentaire de matière 𝑑𝑉 , bien que de taille très réduite à
l'échelle usuelle (macroscopique) demeure important devant les "volumes" atomiques ou
moléculaires, plus précisément possède une taille telle que l'on puisse négliger à tout instant
les fluctuations du nombre de particules (atomes ou molécules) contenues. Tout passage à la
limite 𝑑𝑉 → 0 , auquel on procède pour définir les grandeurs mécaniques locales, sera sous-
entendu en respectant ce critère: on définit donc des grandeurs "nivelées". À noter que l'on
procède de même en électromagnétisme classique pour définir les notions de densité de
charge ou de courant, de façon à s'abstraire du caractère granulaire de la matière à l'échelle
(nano-scopique).

Des hypothèses supplémentaires peuvent éventuellement être faites ; ainsi un milieu continu
peut être :

 homogène : ses propriétés sont les mêmes en tout point ;


 isotrope : ses propriétés ne dépendent pas du repère dans lequel elles sont observées ou
mesurées.

De nombreux matériaux utilisés dans l'industrie sont à la fois homogènes et isotropes


(métaux usinés ou bruts de fonderie). Cependant, de nombreux matériaux ne sont pas
isotropes (tôles laminées, pièces forgées, pièces tréfilées…) ; par ailleurs, l'utilisation de plus
en plus fréquentes des matériaux composites a amené à étudier les milieux qui ne sont ni
homogènes (sandwiches), ni isotropes (fibres de verre, de carbone ou de kevlar maintenues
dans une résine) mais pour lesquels l'hypothèse de continuité (tout au moins par morceaux)
reste valable.

EXEMPLE : Dans le cas de la masse volumique :

-plus de vide que de matière 𝜌 = lim → Diminuée

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-plus de matière que de vide 𝜌 = lim → Augmente

On suppose que le milieu est continu et que la masse est repartie uniformément ou dépasse

pas le volume élémentaire représentatif, donc 𝜌 = lim → =𝐶 .

4. Caractéristiques du milieu fluide : Les fluides sont caractérisés par les propriétés
suivantes: la viscosité, la masse volumique, le poids volumique et la densité…ect

a). Viscosité : L’expérience montre que, lors d’un écoulement d’un fluide, la pression (force
normale) ne suffit pas à expliquer les phénomènes et qu’il convient d’introduire des forces
tangentielles qui s’opposent au mouvement du fluide. Ces forces, de type frottement, dues aux
interactions entre molécules du fluide, sont appelées forces de viscosité.

Expérience de Newton (1687) avec de la mélasse

Soit une couche mince d’épaisseur h entre deux plaques planes parallèles ; animées à des
vitesses uniformes U1, U2 figure1 :

Figures 1, 2 : Expérience de Newton

Avec son expérience (1687), Newton observe deux choses :

 il se produit une force de résistance du fluide contre cette action de cisaillement ;


 cette force est proportionnelle au taux de cisaillement, ici 𝑈/ℎ [1/𝑠] .

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La contrainte de cisaillement s’écrit 𝜏 = 𝜇. = 𝜇. 𝛾̇ , avec 𝛾̇ le taux de cisaillement

(ici 𝛾̇ = = )

A retenir que l’unité de la viscosité dynamique est le Pa·s. Auparavant on employait


le poiseuille (1 Po = 1 Pa·s ) ou le poise (le plus souvent le centipoise) : 1 Pa·s =
= 10 Poise = 100 cPo.
- La viscosité dynamique exprime la « rigidité » d’un fluide à une vitesse de
déformation en cisaillement.
L’inverse de la viscosité dynamique est la fluidité.

Pour la viscosité cinématique 𝜈 = , on emploie le 𝑚 ⁄𝑠 dans le système (SI) ;

certains ont recours au stokes (St) 1 𝑆𝑡 = 1 cm ⁄s = 10 m ⁄s et 1 𝑐𝑆𝑡 =


1 𝑚𝑚 ⁄𝑠 = 10 𝑚 ⁄𝑠 dans le système (cgs).
-La viscosité cinématique caractérise le temps d'écoulement d’un liquide.

Quelques valeurs de viscosité à T = 20−30 ◦C

Quelques valeurs de viscosité de matériaux familiers à température ordinaire T =


20−30 ◦C.

Lorsque la température augmente la viscosité dynamique des liquides diminue


beaucoup par contre la viscosité dynamique des gaz augmente.

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b). Masse volumique : Nous avons mentionné ci-dessus le caractère “granulaire” des
fluides : ils sont constitués d’entités élémentaires, atomes ou molécules ( nano-
scopique ou microscopique ). On conçoit qu’il serait difficile de prendre en compte
les mouvements individuels de toutes ces entités, pour étudier le mouvement d’un
liquide dans un tuyau ou de l’air autour d’une aile d’avion... échelle (dite
macroscopique).
L’intermédiaire entre ces deux points de vue, c’est la (méso-scopique).
C’est ce type d’approche que l’on utilise pour décrire un fluide par un milieu continu.

Figure 3 : De gauche à droite : échelle macro-scopique, méso-scopique, micro-


scopique (ou nano-scopique).

On définira donc la masse volumique locale par :


∑𝒊 𝒎 𝒊 𝒅𝑴
𝝆(𝒙, 𝒚, 𝒛, 𝒕) = = 𝐥𝐢𝐦
𝒅𝑽 𝒅𝑽→𝟎 𝒅𝑽

Dont l’unité en (S.I) est le 𝑘𝑔⁄𝑚 . Notons que 𝜌 dépend a priori du temps puisque
des molécules peuvent entrer et sortir du volume 𝑑𝑉 .
Dans les liquides peut être considérée constante à la fois dans l’espace et le temps. On
parle alors de fluide incompressible. Dans ce cas la masse d’un volume 𝑉 est
simplement donnée par 𝑀 = 𝜌𝑉 , et la masse volumique des liquides est plus
importante que celle des gaz à pression atmosphérique. Le liquide le plus lourd est le
mercure et le gaz le plus léger est l’hydrogène.
Dans les cas des gaz est grandement affectée par la pression et la température. On
parle alors de fluides compressibles.

Quelques valeurs de la masse volumique de fluides familiers à 20°C et 1 atm:

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Ces valeurs sont prises à titre indicatif dans les conditions normales de pression et de
température.

c). Densité :

𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒖 𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆 𝝆


𝒅= =
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅 𝒖𝒏 𝒇𝒍𝒖𝒊𝒅𝒆𝒅𝒆 𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 𝝆𝒓𝒆𝒇

Dans le cas des liquides en prendra l’eau comme fluide de référence. Dans le cas des gaz on
prendra l’air comme fluide de référence.

d). Poids volumique :


𝒎. 𝐠
𝜸= = 𝝆. 𝐠
𝑽

γ: Poids volumique en 𝑁⁄𝑚 , m : masse en (kg), g : accélération de la pesanteur en 𝑚⁄𝑠 , V


: volume en (𝑚 ).

e). Compressibilité : Le coefficient de compressibilité est une caractéristique d'un corps,


définissant sa variation relative de volume sous l'effet d'une pression appliquée. C'est une
valeur très grande pour les gaz, faible pour les liquides et très faible pour les solides usuels.

Elle se définit comme :

𝟏 𝝏𝑽
𝑲=−
𝑽 𝝏𝒑

Son unité est 𝑚 ⁄𝑁 ou Pa

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La variation de volume avec la pression étant le plus souvent négative, cette définition rend
alors la compressibilité 𝑲 positive.

Mais cette définition ne prend pas en compte la thermodynamique : sous l'effet d'une
compression, les corps ont tendance à s'échauffer. On définit donc une compressibilité
isotherme pour un corps restant à température 𝑻 constante :

𝟏 𝝏𝑽 𝟏 𝝏𝝆
𝑲=− ≡ .
𝑽 𝝏𝒑 𝑻
𝝆 𝝏𝒑 𝑻

f). Dilatation : Le coefficient de dilatation isobare donne l'augmentation relative de volume


en fonction de l'augmentation de la température lorsque la pression reste constante ; et il se
définit par la relation :

𝟏 𝝏𝑽
𝜶=
𝑽 𝝏𝑻 𝒑

Son unité est 𝐾


𝟏
Notons que pour un gaz parfait, on a : 𝜶 = 𝑻

Coefficient de dilatation isochore :


Ce coefficient de dilatation isochore donne l'augmentation relative de la pression en fonction
de l'augmentation de la température lorsque le volume reste constant. Mais cette
dénomination n'est pas appropriée et doit être évitée au profit de coefficient d'augmentation de
pression isochore. Se définit par la relation :

𝟏 𝝏𝒑
𝜷=
𝒑 𝝏𝑻 𝑽

f). Tension superficielle : Est un phénomène physico-chimique lié aux interactions


moléculaires d'un fluide. Elle résulte de l'augmentation de l'énergie à l'interface entre deux
fluides. Le système tend vers un équilibre qui correspond à la configuration de plus basse
énergie, il modifie donc sa géométrie pour diminuer l'aire de cette interface. La force qui
maintient le système dans cette configuration est la tension superficielle.

Figure 4 : Tension superficielle

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g). Capillarité : Est le phénomène d'interaction qui se produit aux interfaces entre deux
liquides non miscibles, entre un liquide et l'air ou entre un liquide et une surface. Elle est due
aux forces de tension superficielle entre les différentes phases en présence. Pour expliquer ce
phénomène simplement, on prend un exemple de la Loi de JURIN.

Figure 5, 6 : Capillarité de JURIN

Il y aune tension qu’on appelle 𝜎 = ∆𝐹 ⁄∆𝐿 , elle dépende du gaz, de liquide,

𝜎 (15°𝐶) = 0.076 𝑁⁄𝑚

𝜎 (50°𝐶) = 0.068 𝑁⁄𝑚

𝜎 = 0.45 𝑁⁄𝑚

Loi de JURIN : Lorsqu'un fin tube en verre est plongé dans de l'eau, les molécules d'eau sont
plus attirées par le verre que par l'air : l'eau adhère aux surfaces du tube pour augmenter sa
surface de contact avec le verre (et l'eau se bombe) et diminuer sa surface de contact avec
l'air, puis ses molécules sont attirées sur la partie de la surface du tube immédiatement au-
delà, et par répétition de ce phénomène l'eau monte ainsi le long du tube comme représenté
sur la figure (H2O), jusqu'à ce que la gravité qui s'exerce sur la colonne d'eau compense
exactement l'effet d'attirance vers le haut. À l'inverse, le mercure (Hg) évite le contact avec le
verre et descend dans le tube pour minimiser sa surface de contact avec lui. En effet, la force

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d'adhésion entre le verre et le mercure est plus faible que la force de cohésion entre les
molécules de mercure. L’article tension superficielle décrit comment calculer la hauteur à
laquelle monte ou descend le liquide dans un tube capillaire, grâce à la loi de Jurin

2𝜎 cos 𝜃
ℎ=
𝜌𝑔𝑟

Pour observer la montée de la capillaire, il faut que le rayon r soit petit figure 5, 6.

𝜃=0 Parfaitement mouillant (fluide) ℎ > 0 𝑐𝑎𝑟 cos 𝜃 > 0

0 < 𝜃 < 𝜋⁄2 Mouillant (fluide) ℎ > 0 𝑐𝑎𝑟 cos 𝜃 > 0

𝜃 > 𝜋⁄2 Non mouillant ℎ < 0 𝑐𝑎𝑟 cos 𝜃 < 0 𝜃 = 135 𝐻𝑔

𝜃 = 𝜋⁄2 Tube propre

𝜃 dépend de la nature de la paroi et du liquide.

h). Notion de pression en un point d’un fluide : La pression est une grandeur scalaire. C’est
l’intensité de la composante normale de la force qu’exerce le fluide sur l’unité de surface. Elle
est définie en un point A d’un fluide par l’expression suivante :

𝒅𝑭𝑵⃗
𝒑𝑨 = 𝐥𝐢𝐦
𝒅𝑺→𝟎 𝒅𝑺

Où : dS : Surface élémentaire de la facette de centre A (en mètre carré).

𝑛⃗: Vecteur unitaire en A de la normale extérieure à la surface.

𝑑𝐹 ⃗ : Composante normale de la force élémentaire de pression qui s’exerce sur la surface


(en Newton).

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𝑝 : Pression en A (en Pascal et égale à 1 𝑁 ⁄𝑚 ). On a aussi le bar où 1 bar = 10 Pa, autre


unité est l’atmosphère telle que : 1 atm = 1.01325 × 10 Pa = 1.01325 bar

Sur la surface de centre A, d’aire 𝑑𝑆 , orientée par sa normale extérieure 𝑛⃗ , la force de


pression élémentaire 𝑑𝐹⃗ s’exprime par :

𝑑𝐹⃗ = −𝑝 𝑑𝑆. 𝑛⃗

Généralement la pression absolue n’est mesurée directement. Les instruments de mesure de


pression indiquent la différence 𝑝 entre la pression du fluide considérée et la pression de
l’atmosphère qui l’entoure 𝑝 . Elle est appelée pression effective ou relative.

 La pression absolue est un scalaire toujours positif. Elle est donnée par :
𝒑𝒂𝒃𝒔 = 𝒑𝒆𝒇𝒇 + 𝒑𝒂𝒕𝒎

5. Notion de particule fluide : Une particule fluide est un "petit élément de fluide, objet
ponctuel de masse m", suffisamment petit pour que l'on puisse considérer que ses propriétés
sont homogènes (pression, masse volumique, vitesse... identiques en tout point de la particule
fluide), mais elle contient un nombre suffisamment grand de molécules pour que l'on
puisse oublier leur individualité.

Remarque:

 Comme tous les "volumes élémentaires" classiques (terme ici abusif, car le volume
d'une particule fluide peut varier), elle subit des mouvements de translation et rotation.
Mais puisqu'elle est "fluide", elle est en outre susceptible de se déformer. Par
conséquent, sa masse est constante, mais son volume et sa forme peuvent
éventuellement varier le long de l'écoulement et/ou en fonction du temps.
 Le volume considéré est large par rapport à l’échelle moléculaire et beaucoup plus
petit que les dimensions physiques du système étudié.
 Un fluide est donc composé d’un grand nombre des particules matérielles libres de se
déplacer les unes par rapport aux autres. Il est un milieu continu, déformables sans
rigidité et que peut s’écouler.

EXEMPLE : On prend un exemple de l'hélium à pression et température standard, le nombre


de molécules doivent avoir un volume 𝑉 = 𝑎 dont la dimension 𝑎 vérifie les hypothèses de
milieu continu:

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1. 𝑎 est très petite devant les échelles caractéristiques 𝐿 de l'écoulement (diamètre du


canal, taille de l'obstacle,..).
2. 𝑎 est très grand devant le libre parcours moyen 𝑙 des molécules (échelle
microscopique).

Le libre parcours moyen vaut: 𝑙 = 2,6 10 𝑚

Et dans un volume molaire: υ = 22 10 𝑚

Il y a Ŋ = 6,02 10 atomes d'hélium. Donc une particule fluide de taille a = 0,1 𝑚𝑚 ≫ 𝑙,


il y a n = 27 10 ≈ 30 10 atomes.

Pour une particule fluide, on peut alors définir:

1. sa masse m (somme des masses des molécules),


2. son volume, V
3. sa vitesse U⃗ (vitesse moyenne des molécules),
4. sa température T (qui mesure l'agitation moléculaire),
5. sa pression p (échange de quantité de mouvement des molécules à travers la surface
de la particule fluide).

On peut ensuite en déduire pour la particule:

1. la masse volumique 𝜌 =
2. la quantité de mouvement 𝑚 𝑈⃗
3. la quantité de mouvement par unité de volume 𝜌 𝑈⃗
4. l'énergie interne 𝐸
5. l'énergie interne par unité de masse 𝑒 =
6. l'énergie interne par unité de volume 𝜌𝑒

Remarque:
On utilise aussi par abus de langage, le terme densité pour masse volumique. Ce n'est
pas exacte, car la densité est par définition un nombre sans dimension, qui est le
rapport entre la masse volumique 𝜌 et la masse volumique de l'eau pure à
𝜌 = 1000 𝑘𝑔𝑚 à 3,98 °𝐶 .

6. Forces appliquées à un domaine fluide: On distingue deux types de forces


agissant sur une particule fluide :

 les forces volumiques, qui agissent sur le centre d'inertie (barycentre) de la particule
fluide. On peut citer comme exemple le poids de la particule fluide dans le champ de
pesanteur, la force électrique agissant sur une particule fluide chargée dans un champ
électrique, la force magnétique dans un champ ou encore la force d'inertie dans un

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repère non galiléen (tournant par exemple) ; les forces surfaciques (ou forces de
contact ) s'exercent sur la surface de la particule fluide. En mécanique des fluides, on
rencontre essentiellement :

 La force de pression, perpendiculaire à la surface, est toujours présente, que le fluide


soit au repos ou non ;
 La contrainte visqueuse, liée aux frottements lors d'un mouvement, est tangentielle à
ce mouvement

7. Unité de mesure du système international : La mécanique des fluides utilise


les propriétés physiques pour caractériser l’état dans lequel se trouve le fluide étudié.
Un système d’unité est donc nécessaire pour quantifier ces propriétés avec des valeurs
numériques.

Entre autres, le système international d’unité (SI) est le système d’unité le plus
largement employé au monde. Il s’agit d’un système décimal (on passe d’une unité à
ses multiples ou sous multiples à l’aide de puissances de 10) sauf pour la mesure du
temps. Les dimensions mécaniques fondamentales sont : La longueur (Mètre (m)), la
masse (Kilogramme (kg)), et le temps (Seconde (s)). Tandis que La dimension
thermique fondamentale est la température (Degré kelvin (°K)).

Ces unités de base servent à exprimer les unités pour d’autres grandeurs physiques
utilisées en mécaniques sur les bases du système MLT (voir Tableau 1)

8. Equations aux dimensions : Il s’agit de relations traduisant de façons


symboliques la nature des grandeurs physiques à partir des unités fondamentales. Elles
s’avèrent utiles pour vérifier l’homogénéité des relations ou pour effectuer des
changements d’unités.

Supposons que l’on ait établi une relation, qui se traduise par une égalité entre une
grandeur G et un certain nombre d4autre grandeurs par exemple la masse M, la vitesse
V et le temps T d’où 𝐺 = 𝑀 𝑉 𝑇 . Cette relation ne peut être vraie que si les deux
termes de l’égalité doivent avoir la même dimension donc [𝐺] = [𝑀] [𝑉] [𝑇] . S’il
en est ainsi, on dit que la relation est homogène.

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Grandeur Symbole Unité (IS) Dimensions


Longueur L m L
Vitesse v m⁄s LT
Accélération a m. s LT
Volume V m L
Fréquence f Hertz (Hz) T
Force F Newton (N) MLT
Masse volumique p 𝑘𝑔⁄𝑚 ML
Energie, travail W Joule (J) ML T
Puissance P Watt (w) ML T
Moment d’une force M N. m ML T
Pression p Pascal (Pa) ML T
Viscosité dynamique η Pa.s ML T
Viscosité ν m ⁄s L T
cinématique
Tension superficielle A kg. s MT
Débit masse q kg⁄s MT
Débit volumique q m ⁄s L T
Chaleur, Enthalpie Q, H J 𝐌 𝐋𝟐 𝐓 𝟐
Enthropie S 𝐉⁄𝐊 𝐌 𝐋𝟐 𝐓 𝟐 ķ 𝟏
Conductivité λ 𝐖. 𝐦 𝟏 . 𝐊 𝟏
𝐌𝐋𝐓 𝟑ķ 𝟏
thermique
Coefficient global K 𝐖. 𝐦 𝟐 . 𝐊 𝟏
𝐌𝐓 𝟑
ķ 𝟏

d’échange therq
Capacité thermique C 𝐉⁄𝐊 𝐌 𝐋𝟐 𝐓 𝟐
ķ 𝟏

Tableau 1 : Grandeur physique dimensions et unités

. × éé .
EXEMPLE : La puissance P = = = d’où

[ ] × .
[P] = []
= = ML T .T =ML T = 𝐰𝐚𝐭𝐭 selon le Tableau 1.

[W] = ([𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒] × [𝑎𝑐𝑐é𝑙é𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ]). [𝑑𝑒𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡] alors :

[W] = [𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒] × 𝑚. 𝑠 . 𝑚 = M × L. T ×L =ML T

Dans le sens contraire : W = F. l d’ou [W] = [F]. [l] = MLT . L = ML T

Fin du CHAPITRE I

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