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-1-
Je tiens à remercier toutes les personnes ayant contribué de près ou de loin au
bon déroulement de mon stage au sein de la Société Nouvelle de Volailles et à la
réalisation du présent mémoire. Je les invite donc à trouver ici l’expression de ma
grande gratitude et considération.
J’ai été accueilli avec gentillesse par une équipe sympathique tout au long de
ma mission.
Je tiens à exprimer ma sincère reconnaissance à mon encadrant, Monsieur K.
MOUNTASSIR, qui a bien voulu diriger mon travail de fin d’études. Je lui
présente mes vifs remerciements pour sa disponibilité et ses conseils.
-2-
Introduction……………………………………………………………………4
-3-
2ème Partie : Amélioration du système des tableaux de bord de la
SNV : Conception d’un Balanced ScoreCard……………………46
2.2.1.1. La mission…………………………………………………60
2.2.1.2. La vision…………………………………………………...60
2.2.1.3. La carte stratégique………………………………………..60
Conclusion…………………………………………………………………….70
Bibliographie…………………………………………………………………..71
Annexes………………………………………………………………………..73
-4-
Le contrôle de gestion est un processus destiné à motiver les responsables et à
les inciter à exécuter des activités contribuant à l’atteinte des objectifs de
l’organisation. (R.N. Anthony, 1965). Cette définition insiste sur trois
caractéristiques du contrôle de gestion, en tant que maîtrise de la gestion par les
opérationnels :
1. elle souligne que le contrôle de gestion n’est pas une action isolée mais
qu’il s’agit d’un processus ;
2. elle rappelle le caractère finalisé de ce processus en mentionnant
explicitement la notion d’objectifs ;
3. elle met en valeur la dimension incitative du contrôle de gestion, sa
relation étroite avec la motivation des responsables.
-5-
explicatif de l’information ainsi que l’orientation vers l’action, dans la proximité
des besoins des opérationnels et de leurs plans d’action.
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les tableaux de bord. Les caractéristiques
distinctives de ces outils résident dans une information obtenue dans des délais
rapides, une information proche de l’action, capable d’identifier les causes des
dérapages, une information non seulement financières mais aussi opérationnelle,
quantitative ou qualitative et fait le lien entre les indicateurs retenus à chaque
niveau opérationnel et les objectifs stratégiques de l’organisation.
Le thème qui m’a été confié par les responsables de l’entreprise est
l’amélioration des tableaux de bord de la société. J’ai proposé la mise en place d’un
Balanced ScoreCard (tableau de bord prospectif ou équilibré). Ce tableau de bord
est conçu et destiné au pilotage, à la gestion et au suivi de l’évolution des activités
et des performances de toute l’entreprise.
J’ai opté pour un plan à deux parties. La première est un aperçu théorique sur
les tableaux de bord. La deuxième partie portera sur la conception du tableau de
bord prospectif de la SNV.
-6-
-7-
" La prise de température n'a jamais guéri qui que ce
soit. Elle reste cependant indispensable pour établir un
diagnostic et conduire à la guérison. »
-8-
j+10), il peut même recourir à l’estimation des résultats pour sauvegarder cette
caractéristique de rapidité de génération ou d’édition.
Cependant, il faut préciser que même si le tableau de bord est un outil dédié
au suivi des réalisations, il reste ouvert au suivi des prévisions. En effet, en utilisant
les objectifs comme référentiel de contrôle et en mettant en exergue l’écart par
rapport à ces mêmes objectifs, il participe au suivi des prévisions et à la déclinaison
1
M.Leroy, op. cit., p.17
-9-
des objectifs stratégiques en objectifs opérationnels. D’autre part, le tableau de bord
est aussi ouvert aux autres outils de suivi des réalisations, dans la mesure où il fait
souvent appel à des informations provenant de ces outils, notamment la
comptabilité de gestion ou encore la comptabilité générale2.
2
Mémoire sur le thème « Mise en place du tableau de bord de gestion de la facturation-recouvrement : Méditel »,
M. OUASS Mohamed, Mastère contrôle de gestion, ISCAE, 2005.
3
Mémoire sur le thème « Elaboration d’un système de tableaux de bord, LG Electronics», Mastère contrôle de
gestion, M. Radouane MAJDOULI, ISCAE, 2005.
- 10 -
alertés, les responsables cherchent les causes des dérives et imaginent les
actions correctives possibles en simulant leur impact sur les résultats. Le
tableau de bord est, en général, un excellent révélateur des points faibles dans
l’organisation.
• Le tableau de bord est un outil de motivation des responsables dans la mesure
où il est utilisé comme un miroir qui reflète les performances des managers et
des défis permanents relevés par ceux-ci. Cette volonté s’inscrit dans une
approche globale qui commence au moment de la négociation d’objectifs
ambitieux et réalistes.
• Le tableau de bord est un outil pédagogique de perfectionnement des cadres:
la sensibilisation permanentes aux points clefs de leur gestion, la mise en
œuvre de l’imagination pour trouver de meilleures solutions, la connaissance
des problèmes des autres, enrichissent progressivement la formation
économique des dirigeants, leur attitude à la décision et à communiquer avec
leurs collaborateurs pour les motiver.
4
Mémoire de fin d’études Cycle normal de l’ISCAE « Conception des tableaux de bord des fonctions: Gestion des
approvisionnements et import : Société FENIE-BROSSETTE », Marfouk Meriem, 2004.
- 11 -
• changera l’état d’esprit : outil de motivation (réunions périodiques) ;
• améliorera de ce fait le niveau de performance de l’entreprise.
- 12 -
1.3. Caractéristiques des Tableaux de Bord
Tout d’abord, il est évident que le tableau de bord ne saurait être identique pour
toutes les entreprises. L’architecture générale peut en être conservée, mais les
éléments composants différent :
- Selon la nature de l’activité.
- Selon ce qu’on gère et son importance pour l’entreprise
- Selon la hiérarchie des objectifs
- Selon le système mis en place lui même, qui est à même de fournir, de
façon plus ou moins régulière, les informations souhaitées.
- Selon le nombre des fonctions concernées.
Il s’ensuit que les tableaux de bord sont dissemblables par le contenu des
éléments choisis et par la périodicité souhaitée d’obtention de ces éléments.
- 13 -
• Le marketing a des objectifs de chiffre d’affaires, parts de marché…,
• La production doit minimiser les coûts de fabrication,
• L’entrepôt doit assurer une logistique efficace et au moindre coût des
mouvements de marchandises (manutention, livraison, réception…),
• La fonction finance-comptabilité est responsable des équilibres de trésorerie et de
l’analyse des coûts,
• L’approvisionnement doit assurer au moindre coût les qualités de service
demandées,
• La direction veille au respect des choix stratégiques adoptés.
L’ensemble d’un tableau de bord s’inscrit donc dans le cadre d’une direction par
objectifs.
- 14 -
• Présentation dynamique et pertinente : Chaque tableau de bord présente
au responsable les indicateurs pertinents par rapport à son champ d’action et
ses objectifs, mais en additionnant les tableaux de bord d’un niveau
hiérarchique donné, on peut agréger des indicateurs des niveaux
hiérarchiques supérieurs.
Ainsi, en s’emboîtant successivement suivant les lignes hiérarchiques, les
tableaux de bord traversent tous les niveaux de contrôle : stratégique,
managérial et opérationnel.
De plus, au niveau de la présentation physique, le tableau de bord adopte un
ton pertinent, en se limitant à l’information strictement nécessaire pour
permettre une lecture rapide de la part des destinataires, ce qui constitue un
avantage par rapport à une comptabilité très détaillée et peu compréhensible.
- 15 -
Les indicateurs physiques ont l’avantage d’anticiper les futurs résultats
financiers tout en indiquant où agir. Ceci permet d’appréhender la
performance sous ses aspects autres que financier et d’être ainsi beaucoup
plus proche de l’activité et donc plus réactif.
- 16 -
Le tableau de bord stratégique regroupe les données essentielles au contrôle
de la mise en œuvre de la stratégie. Son horizon est à relativement long terme. Il est
utilisé par la direction générale.
- 17 -
4.2) Tableaux de bord classiques/ Nouveaux tableaux de bord
A. La perte de précision :
Dans l’entreprise classique à structure pyramidale, les centres de décision
sont placés dans la partie haute. Avant d’atteindre le centre de décision,
l’information de terrain (coûts de production, rapports d’activité, prévision de
5
Mémoire de fin d’études Cycle normal de l’ISCAE, « Conception d’un tableau de bord prospectif Cas de la
société LESIEUR CRISTAL », Benseddiq Mohamed Fawzy, 2006.
- 18 -
ventes) subit une série d’agrégations successives effectuée par chaque niveau de la
pyramide. Le décideur dispose donc d’une information globale présentant par
exemple, l’activité d’une division sous forme de ratio. Bien entendu, qui dit
information globale dit perte du détail.
Il est plus important de noter qu’à force de globalisation, l’information est
dénaturée et ne porte pas toujours un sens significatif suffisamment riche pour
susciter une prise de décision dépassant le simple constat. Dans l’autre sens, en
redescendant la pyramide, les décisions stratégiques risquent d’être déformées ou
mal interprétées.
C. L’incomplétude de la mesure :
Bâti à partir des systèmes comptables et financiers, le système de tableau de
bord ne peut produire qu’une vision partielle de la réalité de l’entreprise. De
nombreuses informations essentielles pour le pilotage ne sont pas traitées par les
systèmes comptables et financiers.
- 19 -
D. La recherche d’une présentation standardisée et universelle de
l’information :
- 20 -
Les résultats financiers, la satisfaction des clients, les processus internes et
l’apprentissage organisationnel. Ces quatre axes constituent l’ossature du Tableau
de Bord de la Performance.
- 21 -
Le tableau de bord bien conçu répond aux trois questions essentielles du décideur
en situation:
• Quoi ?
• Pourquoi ?
• Comment ?
Les indicateurs qu’il est censé contenir peuvent être regroupées en 5 grandes
natures :
-Les indicateurs d’activité
-Les indicateurs de coût/rentabilité
-Les indicateurs d’efficacité
-Les indicateurs sur la qualité
-Les indicateurs sociaux
6
www.nodesway.com
7
Mémoire de fin d’études Cycle normal de l’ISCAE « Conception des tableaux de bord des fonctions: Gestion des
approvisionnements et import : Société FENIE-BROSSETTE », Marfouk Meriem, 2004.
- 22 -
Elles sont de trois de trois ordres :
- 23 -
1.6. Les indicateurs8
• Des indicateurs fiables : une information fiable est une information issue
d’une procédure appliquée avec rigueur sans omission. Les modes de calcul
doivent être stables d’une période à l’autre. Doivent toujours être intégrés
dans l’indicateur les mêmes éléments.
8
Mémoire de fin d’études Cycle normal de l’ISCAE « Conception des tableaux de bord des fonctions: Gestion des
approvisionnements et import : Société FENIE-BROSSETTE », Marfouk Meriem, 2004.
- 24 -
va s’efforcer de prendre des décisions à même de faire changer les chiffres
dans le ses désiré. Mais ce faisant, il trouvera peut-être ds moyens de faire
bouger les chiffres qui sont des effets pervers au sens où l’action sert
l’indicateur mais non la santé globale de l’entreprise.
• Des indicateurs mesurant au plus tôt : Un des objectifs des tableaux de bord
est d’aider les responsables à anticiper sur les résultats à venir. Il faut donc
choisir les indicateurs les plus « en amont » possible par rapport au résultat.
* Ecarts :
- 25 -
de rendement d’un atelier alors qu’il désire des informations sur des écarts sur les
ventes (par famille de produits). En règle générale, un tableau de bord doit
uniquement présenter les informations indispensables au niveau hiérarchique
auquel il est destiné et seulement celles sur lesquelles le responsable peut
intervenir.
* Ratios :
* Graphiques :
* Clignotants :
- 26 -
Toute la difficulté de l’utilisation de tels indicateurs réside dans leur
définition, puisqu’il faut choisir l’information pertinente parmi la masse des
informations disponibles.
- 27 -
e- Comment Tester un indicateur ?
• Analyse de sa signification
• Étude des actions qu’il induit
• Étude de son équité
• Étude de sa fiabilité
- 28 -
Section 2 : Démarches et méthodes d’élaboration des tableaux de
bord :
Une mise en œuvre réussie d’un système de tableaux de bord nécessite quatre
préalables :
9
Mémoire sur le thème « Mise en place du tableau de bord de gestion de la facturation-recouvrement : Méditel »,
M. OUASS Mohamed, Mastère contrôle de gestion, ISCAE, 2005.
- 29 -
• Une structure organisationnelle adaptée : La structure organisationnelle d’une
entreprise conditionne, à plus d’un égard, la réussite de la mise en œuvre des
tableaux de bord. Une organisation pyramidale où la délégation des
responsabilités est absente ne pourrait pas tirer profit du système des tableaux
de bord tel que nous l’avons présenté. Par contre, une entreprise dont la
structure organisationnelle est orientée processus et centre de responsabilité
serait bien adaptée à l’éclosion d’un système de tableau de bord, dont elle
pourra tirer pleinement profit, d’autant plus qu’elle pourra faire jouer des
complémentarités avec les autres outils du contrôle de gestion, tels que le
contrôle budgétaire ou la comptabilité de gestion. La délégation des
responsabilités et des pouvoirs est déterminante pour que les tableaux de bord
puissent concrétiser leur finalité de stimuler la réactivité au sein de
l’entreprise. Cependant, pour prévenir les dérapages, l’entreprise doit
absolument disposer d’un système de contrôle des finalités et de la cohérence
des actions.
- 30 -
- Réaliste : La « méthode » d’accès (de réalisation) est réaliste ;
- Fédérateur : L’objectif recueille l’adhésion des responsables ;
- Constructif : L’objectif local contribue aux objectifs globaux.
"La principale difficulté n'est pas de concevoir la stratégie mais bien de la déployer
concrètement"
10
www.nodesway.com
- 31 -
En partant de ce constat, Robert Kaplan et David Norton (un universitaire et
un consultant américains) ont conçu (en 1992) le désormais fameux Balanced
Scorecard (tableau de bord prospectif ou tableau de bord équilibré) pour faciliter la
conception d'
une stratégie concrète et en assurer le déploiement au niveau
opérationnel.
- 32 -
4. Apprentissage organisationnel : Comment piloter le changement et
l'
organisation ?
- 33 -
Si les objectifs financiers ne sont pas atteints, le tableau permet d’identifier celui
des quatre domaines où se situe la défaillance.
11
« Le contrôle de gestion, Organisation et mise en œuvre », Hélène Löning, Véronique Malleret, Jérôme Méric,
Yvon Pesqueux, Eve Chiapello, Daniel Michel, Andreù Solé, DUNOD, 2e édition, 2003.
- 34 -
1. Analyse stratégique au niveau DG
- 35 -
* La Grille objectifs/ variables d’action :
L'
implication et l'
appropriation sont au cœur de la méthode.
- 36 -
La méthode GIMSI comporte 4 phases principales découpées en 10 étapes :
- 37 -
Intranet, Groupware), formation, le changement
Pour des projets plus légers de mise en œuvre de tableaux de bord, il existe aussi
une version plus simple, un Gimsi "Lite" en quelque sorte. Gimsi lite est
particulièrement adaptée aux PME. Ceci dit, les structures indépendantes de
grandes organisations et les démarches de projets type "pilote" profiteront aussi de
cette version légère. Quitte à franchir le pas, une fois les schémas validés, et passer
ensuite à la démarche Gimsi lorsque le projet prend de l'
ampleur.
- 38 -
(Image extraite du livre « L'essentiel du tableau de bord » Editions Organisation)
C’est une méthode proposée par Caroline SELMER (consultante) dans son
ouvrage, Concevoir le tableau de bord. Notre choix se justifie par la simplicité de
la démarche et la distinction, très utile, que la méthode opère entre les indicateurs
de performance et les indicateurs de pilotage.
- 39 -
Cette méthode se décline comme suit :
1. Jalonner toutes les étapes d’un projet : Déterminer les grandes orientations du
projet conception des tableaux de bord et mettre en place une gestion du projet.
3. Analyser les besoins des utilisateurs : Recenser les besoins des utilisateurs et
inventorier les informations existantes.
- 40 -
7. Unifier les modes de représentation du tableau de bord : Unifier les modes de
représentation de l’information afin que tous les intervenants utilisent le même
langage.
D’après Caroline SELMER, les huit facteurs clés de succès d’un tableau de
bord sont les suivants :
- 41 -
2. Choisir des indicateurs de précision en commençant par recueillir et définir
avec soin les besoins des utilisateurs. Attention à ne pas occulter de données
ou d’axes d’analyse importants.
3. Avoir une définition précise et commune de l’information.
4. Impliquer fortement la DG : définition et respect de la règle du jeu,
information aux utilisateurs, exploitation active de l’outil tableau de bord.
5. Avoir une approche organisationnelle par le système de management et une
approche informatique par le système d’information décisionnel.
6. Favoriser dès le départ l’appropriation par les utilisateurs du système.
7. Le pragmatisme et la diplomatie du contrôleur de gestion.
8. S’adapter facilement aux nouvelles orientations stratégiques et aux nouveaux
projets.
Selon toujours le même auteur, les 15 moyens pour aboutir à un tableau de bord
inutile sont les suivant :
1. N’utiliser que des indicateurs financiers puisque de toute façon, tout finit par
se traduire en euros.
2. Détailler à l’extrême car on risque de vous demander le détail par la suite.
3. Si vous ne pouvez pas travailler en centimes, travaillez en euros.
4. Publier le tableau de bord le plus tard possible pour avoir des chiffres
certains, contrôlés par la comptabilité.
5. Ne pas faire de commentaires car ils sont toujours subjectifs et les chiffres
parlent d’eux-mêmes.
6. Diffuser le tableau de bord à tout le monde en pensant que cela intéressera
toujours quelqu’un.
- 42 -
7. Si vous en faites un nouveau, ne supprimez pas l’ancien sous prétexte qu’on
n’est jamais assez informé.
8. Lors des réunions, inviter les responsables des écarts à justifier leurs erreurs.
9. Ne pas définir les termes utilisés puisque tout le monde les connaît.
10. Faire apparaître beaucoup d’historique car cela permet de voir d’où l’on
vient.
11. Ne pas dire qui est responsable de sa conception car il serait ensuite
constamment dérangé.
12. Ne mettre aucun graphique car ce sont des gadgets peu sérieux.
13. Faire faire le tableau en priorité sur le système central par les informaticiens.
14. Ne pas faire redescendre l’information car le tableau de bord est d’abord un
outil de direction.
15. Et surtout, n’en parler à personne avant, et jamais aux opérationnels car on
pourrait vous prendre l’idée.
- 43 -
En deux mots, le navigateur Skandia propose un "tableau de bord" composé de 5
axes regroupés dans une dimension temporelle : Hier, aujourd'
hui, demain.
- 44 -
composé de deux éléments : le capital humain et le capital structurel. Le capital
humain englobe bien sûr la valeur des connaissances, expériences, compétences et
autres tours de main. Le capital structurel couvre lui justement les structures mises
en place, indispensables au support et développement du capital humain. En fait
comme écrivait Michael Malone, le capital structurel correspond à tout ce que l'
on
n'
emmène pas chez soi le soir après la journée de travail.
Ce modèle particulièrement innovant (il le reste aujourd'
hui) place au premier plan
l'
importance des réseaux de relations, autant à l'
intérieur même de l'
entreprise
qu'
avec les partenaires et les clients (Capital client). D'
autres auteurs ont par la
suite développé ces aspects notamment en définissant la notion de capital social.
Le Navigateur Skandia est quelque part le précurseur d'
une nouvelle génération de
système de pilotage de la performance.
Il n'
existe pas que les désormais célèbres Balanced Scorecard. Nous
avons d'
ailleurs déjà parlé de la méthode Gimsi ainsi que du navigateur Skandia. Il
faut reconnaître que les BSC occupent une part du marché particulièrement
significative. Le succès de la méthode est bien plus liée à la non remise en cause de
la conception traditionnelle de la chaîne de décision et donc de commandement des
organisations. Quelques auteurs ont tenté de glisser un tant soit peu d'
humain dans
la célèbre méthode. On peut citer le Total Performance Scorecard de Hubert
Rampersad. Son ouvrage a été traduit en Français sous le titre Total Performance
- 45 -
Scorecard, Réconcilier l'
homme et l'
entreprise. C'
est une approche particulièrement
intéressante selon les spécialistes.
b) Performance Prism
- 46 -
!" #
$ % & $
- 47 -
Section 1 : Etat des lieux :
Le marché d’aliments pour animaux est très disputé. Mais son expérience, la
qualité reconnue de ses produits et les efforts investis de la S.N.V. lui permettent de
se placer en challenger.
Cicalim S.N.V.
8% 13%
Alf Tansift
8% Alf Fès Atlas
8% 11%
- 48 -
Malgré leur acharnement à vouloir gagner des parts de marché, La S.N.V. et
ses concurrents font preuve d’une certaine solidarité dans certaines situations. C’est
le cas pour l’achat de céréales : le coût d’acheminement de ses produits étant trop
cher, l’entreprise et quelques-uns uns de ses concurrents (au nombre de 7) ont
décidé de couvrir ensemble les coûts d’acheminement des céréales. En outre, ces
entreprises n’hésitent pas, entre elles à prêter et à emprunter des matières
premières.
• Evolution du secteur :
• Avec un taux d' accroissement moyen durant les trois dernières décennies de
7,5% des productions de viandes de volailles et de 6,4% des productions
d'œufs de consommation, le secteur avicole constitue l' une des activités
agricoles les plus dynamiques au Maroc.
• Compte tenu de ses prix relativement bas par rapport aux autres denrées
animales, les produits avicoles sont consommés par l’ensemble de la
population et constituent le seul recours pour l’amélioration de la sécurité
alimentaire de notre pays en terme de protéines d’origine animale. Avec une
production en 2004 de 337 000 tonnes de viandes de volailles et 3,3
milliards d’œufs de consommation, ce secteur couvre actuellement :
o 100% des besoins en viandes de volailles représentant 52% de la
consommation totale toutes viandes confondues.
o 100% des besoins en œufs de consommation.
- 49 -
o 40 usines de fabrications d’aliments composés,
o 42 couvoirs de production de poussins de type chair,
o 5 couvoirs de production de poussins de type ponte,
o 5000 élevages de volailles de type chair,
o 500 élevages de poules pondeuses,
o 18 abattoirs industriels avicoles agréés.
15,3
15 12,7
12,1
11,3
10,7 10,9
9,8
8,9
10
5
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2010
• Réglementation :
- 50 -
• Les principales difficultés que connaît le secteur :
- 51 -
1.1.3. Historique
1.1.4. Activités
La SNV produit des aliments pour animal principalement pour volailles (90%
de la production)
- 52 -
Pour faire face à la concurrence, se développer d’avantage tout en conservant
une certaine qualité, la S.N.V. à dû faire de lourds investissements qu’elle tente de
couvrir encore actuellement. L’année 95 à été lé début d’une métamorphose pour
la société avec de nouvelles infrastructures (laboratoire, 8 silos des stockages, de
nouveaux magasins), et une automatisation et informatisation des services
(fabrication…).
- 53 -
K29/2 Poulette Repro Chair 7-22 sem
Mini
K29/3 Pré-Ponte Repro Chair 18 sem.-10%ponte
Lourde
K28 Pondeuse Repro Mini 23 sem.-Réforme
Unique
K26 Repro Chair Lourde 10% Ponte-Réforme
Ponte Unique
6. Reproductrices Ponte K67 Poussin 1er Age FR 0-3 sem
Ponte Phase 1
K70 Poussin 1er Age FR 4-10 sem
Ponte Phase 2
K69 poulette 2ème Age Future 10-16 sem
Repro Ponte
K65 PREPONTE FP PONTE 16 sem.-2% ponte
K71 REPRO PONTE FP PIC 2% ponte-28 sem
DE PONTE
K68 REPRO PONTE FP 29-50 sem
PHASE 1
K66 REPRO PONTE FP 51 sem-réforme
PHASE 2
7. Ruminants et Lapins K48 Aliment Sauvegarde Du
Cheptel
K40 Bovin Engrais 16
K41 Vache Laitière 16
K43 Vache Laitière 20
K42 Brebis Gestante et
Nourrice
K47 Agneau Démarrage
K46 Agneau Croissance-
Finition
K59 Lapin
Maternité/Engraissement
Les matières premières qui rentrent dans la fabrication de l’alimentation pour animal sont
regroupées en cinq familles :
- 54 -
Famille Matières Premières Importée/ Origine Informations
Locale utiles
• Maïs Import USA-Brésil-Argentine
• Glutène de maïs Local
Céréales et dérivés
• Tourteaux de soja
végétale
Tantan
Il y a une forte corrélation entre les aléas climatiques et le prix des matières premières.
Dans les conditions parfaites, le Maroc, peut produire 40.000 tonnes de maïs ; ceci ne
représente que le besoin mensuel du secteur de la provende.
- 55 -
1.2. Analyse et critique des tableaux de bord existant au sein de la SNV
Lorsque j’ai demandé aux responsables de voir les tableaux de bord déjà
existants, les seuls qui m’ont été fournis sont les suivants :
- 56 -
Etiquettes Espace 4320 100000 10000 90000
Emballage
- 57 -
Dinde 1,13 35 000 105 000 3,00 114 000 352 000
Reproductrices 150 000 261 000
Œufs (U) 108 3 300 000 450 000 150 5 700 000 777 000
000 000
Sous-total 1 905 000 3 480 000
Ruminants 150 000 1 800 000
Total 2 055 000 5 280 000
Poussins chair 5.800.000 U / Semaine 10.000.000 U / Semaine
Dindonneaux 120.000 U / Semaine 400.000 U / Semaine
Orge 6 1 6
Pulpe d’agrume 30 1 30
Glutène de maïs 32 0
Farine de poisson 30 1 30
Lysine 15 0,30 50
Huile de soja 6 5 1
Mélasse 19 3 6
- 58 -
Ce nombre de tableaux ne permet pas de faire une analyse rigoureuse du
système, mais il est clair que les tableaux de bord de la SNV regroupent des
indicateurs :
Purement quantitatifs
A caractère rétrospectif, à postériori, qui dénoncent souvent des problèmes
déjà anciens, mais se traduisent tardivement.
Qui ont tendance à privilégier le court terme, et à négliger ou dévaloriser les
investissements ou projets de long terme.
Les tableaux de bord sont mal reliés entre eux et avec la stratégie
Informations produites en interne exclusivement.
Lenteur d’obtention de l’information
J’ai opté pour le balanced scorecard parce qu’il représente les avantages
suivants :
• C’est un instrument de gestion qui procure une valeur ajoutée certaine ;
• Il ne va pas remplacer les anciens tableaux de bord mais les compléter ;
• C’est un instrument qui est un catalyseur de performance ;
• C’est la nouvelle conception des tableaux de bord, qui est devenue dans
les dix dernières années un outil de plus en plus diffusé dans les
entreprises ;
- 59 -
• C’est un outil équilibré entre le court et le long terme ;
• C’est un moyen de communication ;
• Il englobe aussi bien des indicateurs quantitatifs que qualitatifs,
financiers que non financiers ;
• Il recherche la cohérence avec la stratégie de l’entreprise et porte en
priorité sur ses processus-clés ;
• cet outil a une vraie place à côté du budget et des tableaux de bord de
suivi pour : synthétiser les critères de pilotage majeurs, avoir un tableau
de bord de PROGRES, servir de consensus sur ce à quoi l'
entreprise
doit ressembler dans 5 ans, dans 10 ans ;
• C’est un moyen permettant la différenciation.
- 60 -
Toute démarche de carte stratégique commence par la clarification de la
mission et de la vision de l’entité.
2.2.1.1. La mission
La mission identifie la raison d’être de l’entité. La mission de la SNV : Offrir
à ses clients des aliments composés pour volailles et bétail ayant la qualité exigée,
dans les délais voulus et les quantités voulues.
La vision exprime l’image d’un futur que les managers veulent créer pour
leur Société.
Pour la SNV, elle doit devenir leader dans son secteur d’activité. Ses
objectifs stratégiques sont :
- 61 -
Offrir à ses clients des aliments
Mission composés pour volailles et
bétail ayant la qualité exigée,
dans les délais voulus et les
quantités voulues.
Objectifs
Diminuer les coûts Augmentation du Améliorer la rentabilité Augmentation de la
Stratégiques de production CA par produit part de marché
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2.2.2. Les axes stratégiques :
2.2.2.1. Axe financier :
Indicateurs de performance :
Pour la SNV, nous avons opté pour l’EVA (Economic Value Added) :
Une entreprise qui gagne plus que le coût du capital, modulé par la prise en
compte des risques, crée de la valeur pour ces actionnaires, celles qui en gagnent
moins en détruisent.
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Optimiser l’utilisation des actifs :
Il s’agit de réduire les coûts indirects et de mieux maîtriser les coûts directs.
Améliorer la croissance du CA
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RCE
N N-1
EVA 170 160 165
RCE 60 49 90
Tx de 2% 2,5% 4%
croissance du
CA
ROI 198 165 200
10%
40 10% Pondeuse
30 Consommation
20 Reproductrices
10% 50%
10 Chair
0 Ruminants et
20%
1 2 3 4 5 6 7 8 Lapins
Années
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L'
amélioration de la rentabilité client est un passage obligé à toutes formes de
croissance. Que ce soit par une augmentation du chiffre d'
affaires généré par
chaque client et par segment, ou par un accroissement de la clientèle, il faut
rechercher toutes les pistes.
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2.2.2.3. Axe Processus Internes :
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Coût de la distribution
Pour atteindre les objectifs à long terme, il est indispensable de rénover les
infrastructures. Cet axe concerne trois chapitres : les hommes, les systèmes et les
procédures. Le progrès à mesurer porte essentiellement sur la formation des
hommes pour accéder à de nouvelles compétences, l'
amélioration du système
d'
information et la mise en adéquation des procédures et des pratiques.
• Taux d’absentéisme
• Actions sociales
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• Le taux de croissance de la valeur ajoutée par rapport à l’effectif CL.
Il est à signaler que pour chaque indicateur de mesure, des valeurs cibles sont
définies en concertation avec les différents centres de responsabilité concernés.
Elles traduisent les objectifs tracés et permettent de mettre en place des
programmes d’action et d’amélioration.
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Modèle BSC pour la SNV
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& '
Mémoire de fin d’études Cycle normal de l’ISCAE, « Conception d’un tableau de bord
prospectif Cas de la société LESIEUR CRISTAL », Benseddiq Mohamed Fawzy, 2006.
Mémoire de fin d’études Cycle normal de l’ISCAE « Conception des tableaux de bord des
fonctions: Gestion des approvisionnements et import : Société FENIE-BROSSETTE »,
Marfouk Meriem, 2004.
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Mémoire sur le thème « Mise en place du tableau de bord de gestion de la facturation-
recouvrement : Méditel », M. OUASS Mohamed, Mastère contrôle de gestion, ISCAE,
2005.
Sites Web :
www.alphacen.fr
www.nodesway.com
www.memoireonline.com
www.fisa.org.ma
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Président
M. B. ZNIBER
Direction
M. J. BERRIANE
Laboratoire Préparation-Pont
bascule
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