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1/ Distinction phonétique / phonologie

La phonologie est une branche de la linguistique qui étudie l'organisation des


sons d'une langue afin de former un énoncé. Il ne faut pas confondre phonologie
et phonétique qui, elle, s'intéresse aux sons eux-mêmes, indépendamment de leur
fonctionnement les uns avec les autres. La phonétique s'intéresse aux sons en tant
qu'unités physiologiques, la phonologie aux sons en tant que parties d'une structure
(distinction venant du structuralisme F. de Saussure).

La transcription phonologique se place entre barres obliques : /kaet/ est la


transcription phonologique du mot anglais « cat ». Chaque symbole utilisé doit ne
renvoyer qu'à un seul phonème (son) et chaque phonème ne doit être codé que par
un seul symbole. Les symboles utilisés sont proches de ceux de l'API (Alphabet
Phonétique International), mais on trouve de nombreuses méthodes de
transcription, selon les langues, les auteurs, les époques.
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La phonétique (du grec phô nê signifie la voix, le son) est une branche de la
linguistique qui étudie les sons des langues et de la communication. À la différence
de la phonologie qui étudie comment sont agencés les phonèmes d'un langage
pour former des énoncés, elle concerne les sons eux mêmes plutôt que leur
contexte. La sémantique ne fait donc pas partie de cette analyse linguistique. La
phonétique se divise en trois branches :

* phonétique articulatoire ; concerne les positions et les mouvements des organes


utilisés pour la parole.
* phonétique acoustique ; a pour but de classer les sons selon la perception du
locuteur.
* phonétique auditive; se préoccupe de la façon dont les sons sont perçus et décodés.

Il y a en tout 118 caractères de phonétique reconnus et utilisés par l'Association


phonétique internationale dans son alphabet phonétique international, la plus
fréquente dans les ouvrages français. La transcription phonétique s'écrit entre
crochets droits.

On parle aussi de la phonétique comme d'un alphabet de prononciation naturelle des


mots d'une langue.
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Cours Besançon L2 1er semestre 2014/2015:
CM de phonologie. E. Baumer

Introduction : L’année dernière, si mes renseignements sont corrects, vous avez vu


avec M. Laplace au premier semestre En 1ere année, semestre 1: 3 CM d'intro à la
phonétique que je faisais en anglais: la valeur phonétique des voyelles et des
consonnes, l’opposition voiced/voiceless, l’articulation des sons, et au second
semestre les voyelles et les règles d'accentuation des mots notamment les préfixes,
suffixes, mots composés / consonnes syllabiques / les formes pleines et réduites, etc.

Bon, c’est déjà pas mal pour une introduction à la phonétique, phonologie. Au fait,
est-ce que vous savez tous quelles sont les différences entre phonétique et
phonologie ? Voilà  :

La phonologie est une branche de la linguistique qui étudie l'organisation des


sons d'une langue afin de former un énoncé. Il ne faut pas confondre phonologie
et phonétique qui, elle, s'intéresse aux sons eux-mêmes, indépendamment de leur
fonctionnement les uns avec les autres. La phonétique s'intéresse aux sons en tant
qu'unités physiologiques, la phonologie aux sons en tant que parties d'une structure
(distinction venant du structuralisme F. de Saussure).

La transcription phonologique se place entre barres obliques : /kaet/ est la


transcription phonologique du mot anglais « cat ».
La transcription phonétique se met entre crochets droits kaet

En résumé :

Phonétique
Étude des sons de la parole en eux-mêmes (phonétique articulatoire, (étude
des organes de la parole et de la production des sons)

Phonologie
Étude des sons à valeur linguistique, phonèmes en relation avec un signifié.
Les traits phoniques sont appréhendés par rapport à leur valeur distinctive.

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Cette année, nous avons un peu de temps (12 CM), on pourra revoir certains points
de l’accent de mots si vous en avez besoin : je ne sais pas si en 6 CM vous avez eu le
temps d’aborder toutes les règles de placement de l’accent de mot. Néanmoins, vous
pouvez trouver des manuels très bien faits à ce sujet. De même pour la
prononciation des voyelles et consonnes, à vous de me dire.

Bibliographie sommaire :

Ginésy, Michel : Memento de phonétique anglaise


Watbled, Jean-Philippe : La prononciation de l’anglais
Duchet, Jean-Louis : code de l’anglais oral
Fournier, Jean-Michel : Manuel d’anglais oral
Manuel de phonologie de l’anglais, Alain Deschamps et al, Didier Erudition.

Et pour la prononciation : O’Connor JD : Better english pronunciation

Programme du semestre :

En ce qui me concerne, nous allons traiter en priorité cette année l’accent de


phrase, la mélodie de l’anglais, l’intonation. Tout ce qui est d’ordre
suprasegmental, c’est-à -dire tout ce qui n’est pas segmenté en éléments comme
phonèmes : consonnes, voyelles.

Nous allons essayer d’aborder conjointement forme (son) et sens, d’établir une
« grammaire orale » de l’anglais selon l’approche préconisée par le professeur Ruth
Huart de l’université Paris 7 Diderot. Travaillant moi–même dans le cadre de
l’approche énonciative culiolienne (TOE), je trouve très intéressant de repérer les
opérations énonciatives de l’oral, pour montrer qu’il n y a pas que des séries de
règles et d’exceptions à apprendre par cœur en phonologie (ce dont on ne saurait se
dispenser bien sû r), mais on rajoute là une dimension explicative supplémentaire,
un peu comme la différence entre la grammaire descriptive et l’approche
linguistique des faits de langue. L’approche de Ruth Huart assez originale, mais très
convaincante.

Particulièrement les concepts de sélection notionnelle, de désaccentuation et de


préconstruit.

Nous allons aujourd’hui parler de la sélection notionnelle.

Tout d’abord, on va tenter de remettre en cause un lieu commun : la différence


souvent faite entre mots à sémantisme plein, mots lexicaux (noms communs,
verbes, adjectifs, adverbes, etc.) qui sont normalement accentués et les « mots

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outils », ou mots grammaticaux, qui, normalement, restent inaccentués. Or, ce
n’est pas toujours le cas. Le sémantisme de THIS, ou de WHAT, presque toujours
accentués, peut sembler inférieur à celui de CAN ou de AFTER, normalement
inaccentués. Question : comment repérer les battements rythmiques ? Pourquoi
certains termes sont distingués ?
Il faut dès que possible travailler sur le rythme et les accents mélodiques.
Formules toutes simples : What’s your name ? Where does he come from ? How
old are you ? What time is it ?

En première approche, on peut placer l’accent assez facilement, sur les éléments
porteurs de sens et les marqueurs grammaticaux :
Les mots interrogatifs : what where
Les substantifs : name, time
Les verbes lexicaux : come
Les adjectifs : old
Correspondent à des battements rythmiques, à la différence des :
Pronoms personnels (he, you, it), des déterminants, des auxiliaires (is does), des
prépositions (from)

Mais ce n’est qu’une première approche et il faut réellement affiner les critères :
Il ne s’agit pas de faire seulement des listes de règles et d’exceptions. Ce ne sont pas
uniquement les catégories du discours qui comptent mais aussi les relations qui sont
construites.

Par exemple, si on dit que la copule be (is, am, etc) et les pronoms personnels ne
sont pas accentués, comment expliquer des énoncés aussi simples que :How are
you ? et la réponse : Very well, thanks. How are you ?
Yes I am.

De même dans les titres de presse :

Killer whale moves to meet mate = a killer whale moves to meet his mate
Society to change schedule for sustaining membership appeals = the society is to
change its schedule for sustaining membership appeals.

Les articles, le verbe be, sont omis sans que le message devienne incompréhensible.
Mais les prépositions to et for, indispensables à la bonne formation des énoncés mais
pas accentués à l’oral.

Nous allons essayer le principe fondamental qui régit l’accentuation des différents
termes, qu’ils soient lexicaux ou grammaticaux.

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Un énoncé n’est pas une phrase.

Une phrase = niveau de la grammaire. Pure abstraction, peut être bien bien formée
sur le plan grammatical, sans pour autant avoir de sens : colorless green ideas sleep
furiously. Noam Chomsky, linguiste principal de la grammaire générative
transformationnelle qui dit en gros que la syntaxe est indépendante du sens.

Un énoncé, en revanche, est une phrase dont on prend en compte les conditions de
production, c.a.d la situation d’énonciation (le temps et le lieu, par ex : ici et
maintenant) et l’énonciateur = la personne autour de laquelle le discours s’organise,
qui produit l’énoncé. Ce n’est pas nécessairement la personne qui parle (le locuteur),
puisqu’un texte peut être écrit ou pensé. Ce n’est pas non plus une personne
physique (avec des émotions une psychologie, etc…), mais un concept technique:
le point de départ, l’origine du dicours.

Colorless ideas sleep furiously. C’est une construction de l’énonciateur (à ne pas


confondre avec le simple locuteur, origine du calcul des repères) dans une situation
d’énonciation (Sit 0) dans un lieu, à un moment précis (coordonnées spatio-
temporelles).

Enonciateur :

Repère subjectif origine, l’énonciateur dans la TOE est l’une des deux coordonnées
de la SITUATION D'É NONCIATION, REPÈ RE ORIGINE ABSOLU. Il fait partie
intégrante du SYSTÈ ME DE REPÉ RAGE qui est au centre de la théorie. Construit à
partir du {LOCUTEUR}, avec lequel il ne doit pas être confondu, il incarne la position
énonciative à partir de laquelle une représentation linguistique est envisagée. Il
entre dans une première RELATION DE REPÉ RAGE avec le locuteur, et dans une
seconde avec le CO-É NONCIATEUR, qui se construit aussi par rapport au locuteur. La
nature variable de ces deux relations permet de représenter les différentes positions
énonciatives du locuteur par rapport à son énoncé.

Les énoncés ne sont pas constitués par des éléments juxtaposés et isolés.
Un énoncé se construit. Sa mise en forme est l ‘aboutissement de processus mentaux
que personne ne saurait décrire dans le détail, mais à propos desquels on peut faire
certaines hypothèses. Une des étapes essentielles de la construction consiste en la
sélection de matières « premières », les notions (expliquer notions :

Notion : Système complexe de représentation structurant des propriétés physico-


culturelles d’ordre cognitif. La notion, antérieure à la catégorisation en mots, est un
générateur d’unités lexicales. Généralement représentée entre deux barres de Scheffer
(slashes), par exemple /chat/, la notion est un prédicable (“être chat”, “avoir la propriété
chat”) uniquement défini en intension. Au-delà d’une certaine stabilité indispensable à la

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communication, les notions ne sont pas totalement figées, mais sont au contraire
dynamiques et varient d’individu à individu, mais aussi de situation à situation. Une notion
n’est appréhendable qu’au travers de ses OCCURRENCES, phénoménales et énonciatives.
Expliquer domaine notionnel

Pour construire un énoncé, il faut donc d’abord choisir les « matières premières » aptes à
transmettre le message préconisé  : pour décrire ce que l’on perçoit ou que l’on ressent on
doit utiliser des termes susceptibles d’évoquer chez le co-énonciateur le contenu voulu

Un énoncé n’est donc pas une phrase isolée, mais un enchaînement d’opérations de
repérage dues à des choix énonciatifs.

Donc, un énoncé se construit. Sa mise en forme est l’aboutissement de processus de


repérages successifs :

Moi, mon frère, son vélo, il est super !


*A book is on the chair. = il manque le repérage par rapport à la situation d’énonciation :
there « présentatif », existentiel.

Exemple : imaginons que quelqu’un veuille décrire une image à un interlocuteur qui ne la
voit pas :Il va sélectionner des aspects du tableau qui attirent son attention :

There’s a vase on the table. There are flowers in the vase.

Les mots accentués représentent les éléments que l’énonciateur a sélectionnés (un autre
locuteau aurait peut-être commencé par parler d’un autre aspect du tableau). En revanche,
les préposition on et in, qui permettent de localiser les objets les uns par rapport aux
autres, et sont donc indispensables pour faire visualiser l’image au co-énonciateur, ne
relèvent pas d’un choix de S0.
A partir du moment où il a choisi de parler du vase et de la table, en relation avec la sit d’E
(représentée par there), il n’est plus libre d’ « inventer » le rapport spatial entre les deux.

De même, à un niveau un peu plus complexe, si je veux commenter le fait que mon chien
vient de déterrer un os, je peux varier les manières de le dire, mais je ne pourrais guère
faire l’économie d’un mot pour désigner le chien, d’un autre pour l’os et le troisième pour le
processus. C’est ce qu’on appelle un schéma de lexis : ArB.

a) Oh, look ! The dog has found a bone again.


b) That damn mutt has dug up another bone
c)

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