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La phonétique (du grec phô nê signifie la voix, le son) est une branche de la
linguistique qui étudie les sons des langues et de la communication. À la différence
de la phonologie qui étudie comment sont agencés les phonèmes d'un langage
pour former des énoncés, elle concerne les sons eux mêmes plutôt que leur
contexte. La sémantique ne fait donc pas partie de cette analyse linguistique. La
phonétique se divise en trois branches :
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Cours Besançon L2 1er semestre 2014/2015:
CM de phonologie. E. Baumer
Bon, c’est déjà pas mal pour une introduction à la phonétique, phonologie. Au fait,
est-ce que vous savez tous quelles sont les différences entre phonétique et
phonologie ? Voilà :
En résumé :
Phonétique
Étude des sons de la parole en eux-mêmes (phonétique articulatoire, (étude
des organes de la parole et de la production des sons)
Phonologie
Étude des sons à valeur linguistique, phonèmes en relation avec un signifié.
Les traits phoniques sont appréhendés par rapport à leur valeur distinctive.
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Cette année, nous avons un peu de temps (12 CM), on pourra revoir certains points
de l’accent de mots si vous en avez besoin : je ne sais pas si en 6 CM vous avez eu le
temps d’aborder toutes les règles de placement de l’accent de mot. Néanmoins, vous
pouvez trouver des manuels très bien faits à ce sujet. De même pour la
prononciation des voyelles et consonnes, à vous de me dire.
Bibliographie sommaire :
Programme du semestre :
Nous allons essayer d’aborder conjointement forme (son) et sens, d’établir une
« grammaire orale » de l’anglais selon l’approche préconisée par le professeur Ruth
Huart de l’université Paris 7 Diderot. Travaillant moi–même dans le cadre de
l’approche énonciative culiolienne (TOE), je trouve très intéressant de repérer les
opérations énonciatives de l’oral, pour montrer qu’il n y a pas que des séries de
règles et d’exceptions à apprendre par cœur en phonologie (ce dont on ne saurait se
dispenser bien sû r), mais on rajoute là une dimension explicative supplémentaire,
un peu comme la différence entre la grammaire descriptive et l’approche
linguistique des faits de langue. L’approche de Ruth Huart assez originale, mais très
convaincante.
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outils », ou mots grammaticaux, qui, normalement, restent inaccentués. Or, ce
n’est pas toujours le cas. Le sémantisme de THIS, ou de WHAT, presque toujours
accentués, peut sembler inférieur à celui de CAN ou de AFTER, normalement
inaccentués. Question : comment repérer les battements rythmiques ? Pourquoi
certains termes sont distingués ?
Il faut dès que possible travailler sur le rythme et les accents mélodiques.
Formules toutes simples : What’s your name ? Where does he come from ? How
old are you ? What time is it ?
En première approche, on peut placer l’accent assez facilement, sur les éléments
porteurs de sens et les marqueurs grammaticaux :
Les mots interrogatifs : what where
Les substantifs : name, time
Les verbes lexicaux : come
Les adjectifs : old
Correspondent à des battements rythmiques, à la différence des :
Pronoms personnels (he, you, it), des déterminants, des auxiliaires (is does), des
prépositions (from)
Mais ce n’est qu’une première approche et il faut réellement affiner les critères :
Il ne s’agit pas de faire seulement des listes de règles et d’exceptions. Ce ne sont pas
uniquement les catégories du discours qui comptent mais aussi les relations qui sont
construites.
Par exemple, si on dit que la copule be (is, am, etc) et les pronoms personnels ne
sont pas accentués, comment expliquer des énoncés aussi simples que :How are
you ? et la réponse : Very well, thanks. How are you ?
Yes I am.
Killer whale moves to meet mate = a killer whale moves to meet his mate
Society to change schedule for sustaining membership appeals = the society is to
change its schedule for sustaining membership appeals.
Les articles, le verbe be, sont omis sans que le message devienne incompréhensible.
Mais les prépositions to et for, indispensables à la bonne formation des énoncés mais
pas accentués à l’oral.
Nous allons essayer le principe fondamental qui régit l’accentuation des différents
termes, qu’ils soient lexicaux ou grammaticaux.
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Un énoncé n’est pas une phrase.
Une phrase = niveau de la grammaire. Pure abstraction, peut être bien bien formée
sur le plan grammatical, sans pour autant avoir de sens : colorless green ideas sleep
furiously. Noam Chomsky, linguiste principal de la grammaire générative
transformationnelle qui dit en gros que la syntaxe est indépendante du sens.
Un énoncé, en revanche, est une phrase dont on prend en compte les conditions de
production, c.a.d la situation d’énonciation (le temps et le lieu, par ex : ici et
maintenant) et l’énonciateur = la personne autour de laquelle le discours s’organise,
qui produit l’énoncé. Ce n’est pas nécessairement la personne qui parle (le locuteur),
puisqu’un texte peut être écrit ou pensé. Ce n’est pas non plus une personne
physique (avec des émotions une psychologie, etc…), mais un concept technique:
le point de départ, l’origine du dicours.
Enonciateur :
Repère subjectif origine, l’énonciateur dans la TOE est l’une des deux coordonnées
de la SITUATION D'É NONCIATION, REPÈ RE ORIGINE ABSOLU. Il fait partie
intégrante du SYSTÈ ME DE REPÉ RAGE qui est au centre de la théorie. Construit à
partir du {LOCUTEUR}, avec lequel il ne doit pas être confondu, il incarne la position
énonciative à partir de laquelle une représentation linguistique est envisagée. Il
entre dans une première RELATION DE REPÉ RAGE avec le locuteur, et dans une
seconde avec le CO-É NONCIATEUR, qui se construit aussi par rapport au locuteur. La
nature variable de ces deux relations permet de représenter les différentes positions
énonciatives du locuteur par rapport à son énoncé.
Les énoncés ne sont pas constitués par des éléments juxtaposés et isolés.
Un énoncé se construit. Sa mise en forme est l ‘aboutissement de processus mentaux
que personne ne saurait décrire dans le détail, mais à propos desquels on peut faire
certaines hypothèses. Une des étapes essentielles de la construction consiste en la
sélection de matières « premières », les notions (expliquer notions :
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communication, les notions ne sont pas totalement figées, mais sont au contraire
dynamiques et varient d’individu à individu, mais aussi de situation à situation. Une notion
n’est appréhendable qu’au travers de ses OCCURRENCES, phénoménales et énonciatives.
Expliquer domaine notionnel
Pour construire un énoncé, il faut donc d’abord choisir les « matières premières » aptes à
transmettre le message préconisé : pour décrire ce que l’on perçoit ou que l’on ressent on
doit utiliser des termes susceptibles d’évoquer chez le co-énonciateur le contenu voulu
Un énoncé n’est donc pas une phrase isolée, mais un enchaînement d’opérations de
repérage dues à des choix énonciatifs.
Exemple : imaginons que quelqu’un veuille décrire une image à un interlocuteur qui ne la
voit pas :Il va sélectionner des aspects du tableau qui attirent son attention :
Les mots accentués représentent les éléments que l’énonciateur a sélectionnés (un autre
locuteau aurait peut-être commencé par parler d’un autre aspect du tableau). En revanche,
les préposition on et in, qui permettent de localiser les objets les uns par rapport aux
autres, et sont donc indispensables pour faire visualiser l’image au co-énonciateur, ne
relèvent pas d’un choix de S0.
A partir du moment où il a choisi de parler du vase et de la table, en relation avec la sit d’E
(représentée par there), il n’est plus libre d’ « inventer » le rapport spatial entre les deux.
De même, à un niveau un peu plus complexe, si je veux commenter le fait que mon chien
vient de déterrer un os, je peux varier les manières de le dire, mais je ne pourrais guère
faire l’économie d’un mot pour désigner le chien, d’un autre pour l’os et le troisième pour le
processus. C’est ce qu’on appelle un schéma de lexis : ArB.