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FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE
SOCIOLOGIE
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DEPARTEMENT : ECONOMIE
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Troisième Cycle
2011-2012
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer mes vifs remerciements à l’endroit de tous ceux qui apporté leurs
concours à la réalisation du présent mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme
d’Etudes Supérieures Spécialisées, option : DLGP.
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION ......................................................................................................................... - 1 -
PREMIERE PARTIE : CADRAGE DE L’ETUDE .............................................................. - 3 -
Chapitre I : TOURISME DE NOSY BE .................................................................................................... - 7 -
Section 1 : Présentation de la zone ................................................................................................................. - 7 -
Section 2 : Tendances actuelles .................................................................................................................... - 11 -
Chapitre II : SITE AUX POTENTIALITES REELLES ......................................................................... - 14 -
Section 1 : Culture préservée aux portes d’une capitale régionale ............................................................... - 15 -
Section 2 : Milieu naturel ............................................................................................................................. - 17 -
Section 3 : Artisanat riche et original ........................................................................................................... - 19 -
Chapitre III : OBJETS DE L’ETUDE ..................................................................................................... - 21 -
Section 1 : Centre d’interprétation pour attirer la curiosité des touristes ...................................................... - 21 -
Section 2 : Circuits touristiques et artisanat .................................................................................................. - 24 -
Section 3 : Aménagement du village et gites ................................................................................................ - 27 -
DEUXIEME PARTIE : IDENTIFICATION DES FACTEURS COMME ETANT DES
CONTRAINTES ......................................................................................................................... - 32 -
Chapitre I : OBSTACLES REELS AU DEVELOPPEMENT DE L’ACTIVITE TOURISTIQUE A NOSY
BE.............................................................................................................................................................. - 32 -
Section 1 : Absence d’aménagement urbain et du littoral ............................................................................ - 33 -
Section 2 : Communauté dont l’identité repose sur la mer et la pêche ......................................................... - 34 -
Section 3 : Environnement ingrat ................................................................................................................. - 36 -
Chapitre II : PROBLEMES D’ORDRE EXTERNE LIES AU DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE DE
NOSY BE .................................................................................................................................................. - 40 -
Section 1 : Communauté insuffisamment préparée ...................................................................................... - 41 -
Section 2 : Contexte de développement touristique incertain ....................................................................... - 43 -
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DES SOLUTIONS ........................................ - 46 -
Chapitre I : DYNAMIQUES PORTEUSES ............................................................................................. - 46 -
Section 1 : Théorie du développement ......................................................................................................... - 46 -
Section 2 : Mobilisation au niveau de la communauté ................................................................................. - 49 -
Section 3 : Concept touristique ..................................................................................................................... - 51 -
Chapitre II : APPUI SOCIO ORGANISATIONNEL.............................................................................. - 53 -
Section 1 : Gestion de l’activité de développement et fixation des règles .................................................... - 54 -
Section 2 : Formation des ressources humaines ........................................................................................... - 55 -
Section 3: Partenariats et sécurité des piroguiers .......................................................................................... - 57 -
Chapitre III : Exécution et gestion de l’etude .......................................................................................... - 58 -
Section 1 : Effets de l’étude .......................................................................................................................... - 59 -
Section 2 : Démarche du suivi ...................................................................................................................... - 61 -
Section 3 : Démarche de l’évaluation ........................................................................................................... - 62 -
CONCLUSION…………………………………………………………………………………. - 66 -
ANNEXES
LISTES DES ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
II
LISTE DES FIGURES
III
LISTE DES TABLEAUX
IV
LISTE DES ABREVIATIONS
AG : Assemblée Générale
ANDEA : Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement
CCIA : Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat
CITE : Centre d’Information Technique et Economique
DRDR : Direction Régionale du Développement Rural
GOTO : Groupement des Opérateurs Touristique
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PCD : Plan Communal de Développement
PRD : Plan Régional de Développement
SIRAMA : Siramamy Malagasy
TO : Tour Operator
V
INTRODUCTION
Madagascar est reconnu, au niveau mondial, comme un sanctuaire de la nature, car 80% des
espèces végétales y sont endémiques. Le secteur tourisme occupe ainsi une place importante
dans le développement économique de Madagascar. La création et la mise en place
d’infrastructures hôtelières servent ainsi de support de développement inéluctable.
Madagascar est l’un des pays à vocation touristique, ce secteur est encore en retard par
rapport aux autres pays comme Maurice et La Réunion. Donc, il mérite d’être amélioré.
L’exploitation touristique nécessite une ample étude sur les destinations les plus fréquentées
comme le cas de Nosy Be.
Nosy Be est une zone côtière, située au Nord de Madagascar. Cette zone regorge de
potentialités touristiques liées à son paysage, son histoire, à la richesse de sa biodiversité et à
cette plage. Nosy Be, est dans un état de délabrement avancé. L’état du réseau routier est
déplorable, l’évacuation des eaux usées et des eaux de pluies n’est plus assurée, l’urbanisation
est « anarchique » et la ville et ses réceptifs touristiques sont menacés par l’érosion marine.
La commune urbaine de Nosy Be et ses fokontany s’inscrivent dans ce contexte.
Face à cette situation, comment serait-il la possibilité d’améliorer la filière tourisme à Nosy
Be pour que celle-ci contribue au développement local ?
En tant que natif de cette commune, et pour pouvoir participer au développement local,
régional et national, nous avons intitulé notre étude comme «la filière tourisme dans la
Commune Urbaine Nosy-Be, état de lieu et possibilité d’amélioration». Nous avons choisi
Nosy Be car elle possède d’énormes potentialités. Cette étude consiste à améliorer le secteur
tourisme pour créer un emploi productif et analyser les liens entre ce secteur et le
développement local.
-1-
L’objectif de cette recherche est d’améliorer l’image du site touristique à aménager et mieux
développer la communauté environnante, afin de contribuer au développement socio-
économique de la localité. L’acquisition du diplôme ne s’arrête pas seulement des acquis
théoriques, mais nécessite également des pratiques qui peuvent se présenter sous forme de
stage ou d’un emploi effectué au sein des entreprises privées ou publiques.
Nous avons consulté des documents techniques sur le tourisme et l’hôtellerie, auprès des
diverses institutions ou centres de documentation : Ministère chargé du tourisme, CITE, …
Pour le faire, nous avons structuré ce document en trois grandes parties indépendantes mais
complémentaires.
La deuxième partie identifiera les facteurs comme étant des contraintes de développement du
tourisme à Nosy Be Hell-Ville.
La troisième et dernière partie de notre travail concerne les recommandations qui essayeront
de proposer des solutions face à ces problèmes.
Cependant, nous allons analyser les principaux enjeux actuels de développement du tourisme
dans la commune urbaine de Nosy Be Hell-Ville, vus sous l’angle de l’évolution de la
demande, de l’adaptation de l’offre mais aussi sous l’angle des politiques envisagées pour
stimuler la contribution de ce secteur dans le développement de l’économie nationale,
régionale et locale. Ce cadrage est particulièrement utile pour mieux préciser en quoi ce
programme peut à la fois constituer une opportunité pour la communauté locale et un atout
supplémentaire pour le développement de la commune urbaine de Nosy Be Hell-Ville, notre
zone d’étude. Il s’agit sur cette base de définir un concept touristique et de développement
local suffisamment attractif pour stimuler l’investissement et les retombées économiques
appréciables.
-2-
Première PARTIE : CADRAGE DE L’ETUDE
L’objectif visé par notre étude est de créer et d’améliorer une destination touristique où l’on
pourra découvrir, en grandeur de la nature, la culture régionale au sein de du village de
pêcheur de Nosy Be Hell-Ville, qui pourra être présenté comme clés en main à des
promoteurs ou à des guichets de financement privés et/ou public du secteur du tourisme.
Les termes de référence reflètent une triple préoccupation de réaliser une étude de faisabilité
(technique, sociale, organisationnelle et économique) des services touristiques pré identifiés,
définir les responsabilités institutionnelles, dans la préparation, la négociation, la mise en
œuvre et la gestion du programme, promouvoir le développement local pour améliorer les
conditions de vie de la population et leurs revenus, en valorisant la culture locale, tout en
préservant la ressource halieutique.
le descriptif des services conçus incluant en particulier les réceptifs, les constructions
secondaires et annexes, la préservation du cadre traditionnel incluant l’activité pêche
et l’animation culturelle qui en s’appuyant la valorisation de l’organisation sociale et
des modes de vie traditionnels ;
des propositions d’animation touristique, en particulier autour de l’identification de
circuits touristiques qui mettent en valeur les savoirs et les pratiques sociales ;
la mise en place d’un centre d’interprétation qui favorise les échanges et l’animation
culturelle, mais également la promotion et la valorisation des productions locales ;
l’organisation d’un certain nombre de services connexes : promotion du site
touristique, guidage et interprétation, transport, hébergement alternatif, …
un plan d’action validé par toutes les parties prenantes : choix techniques, échéanciers,
partage des rôles, assistance technique nécessaire ;
Ces termes de référence mettent l’accent sur l’analyse des champs importants du dispositif à
proposer : la viabilité technique et financière de l’étude et son montage institutionnel
(appropriation, respect du cadre juridique et des règles traditionnelles, respect des normes et
définition des conventions nécessaires, synergies inter-acteurs), la préoccupation d’un
développement local harmonieux tirant parti des potentialités tout en respectant les valeurs et
usages locaux, un dispositif opérationnel de la mise en œuvre du programme, pragmatique,
qui considère sa pérennité, en respectant les rythmes d’appropriation.
-3-
L’activité quotidienne de la population de Nosy Be Hell-Ville est généralement tournée vers
la mer et s’organise selon la saison, selon la marée, selon les vents et selon la houle. L’activité
des familles est simultanée et dans des grands villages, offre des scènes grandioses et colorées
sur la plage au moment du retour des pirogues. Ce spectacle est certainement un moment
privilégié du périple touristique de la localité. Les pratiques ancestrales de l’activité pêche,
soucieuse du respect des équilibres de la ressource et social, figurent à la fois des attraits et
des limites à respecter pour le développement de l’activité touristique à Nosy Be Hell-Ville.
Ils caractérisent bien la place que peut occuper cette nouvelle activité dans le quotidien des
pêcheurs, mais aussi les règles à respecter pour s’immerger dans cette vie.
-4-
Figure 1 : CARTE DE NOSY BE
-5-
Figure 2 : Carte de localisation de la Région DIANA
-6-
CHAPITRE I : TOURISME DE NOSY BE
Antsiranana I 41 0,2
Antsiranana II 7 012 33,5
Ambilobe 8 139 38,9
Ambanja 5 433 25,9
Nosy-Be 317 1,5
La région est en grande partie tournée vers la mer. Quatre de ses cinq districts se trouvent sur la côte
occidentale sur le Canal de Mozambique où les mouvements de la mer sont moindres permettant la
pratique de diverses activités telles que le transport maritime, la pêche et le tourisme balnéaire. Le
district d’Antsiranana I, quant à elle jouit de toutes les conditions favorables des eaux chaudes de
l’Océan Indien.
La liste des communes et des ex-Firaisana du District de Nosy Be est donnée dans le tableau ci-après :
-7-
La région est dans l’ensemble constituée des communes rurales ; seules Antsiranana I et Nosy Be sont
classées comme étant des vraies villes ayant un statut urbain. Ce qui explique d’ailleurs
l’omniprésence des deux communes urbaines dans la région.
Dans la montagne d’Ambre, les sols ferralitiques sur vieux basaltes sont épais et ce sont
essentiellement des sols bruns rouges à bruns jaunes constituant de bons terrains de culture. Les sols
minéraux bruts qu’on rencontre sur le sédimentaires et les terrains volcaniques sont inaptes à la
culture.
Du fait d’un relief tourmenté et très sensible au ravinement, la construction d’une route ou même
d’une piste serait une entreprise onéreuse.
La sinuosité des bords, l’existence des îles et la présence des baies et presqu’îles, font que le littoral de
la région est classé parmi les plus longs, avec 1 200 km de côtes. Le relief du littoral oppose l’Ouest,
qui se compose de grands deltas et de la côte rocheuse de la montagne d’Ambre, et l’Est, formé
essentiellement par un bourrelet dunaire plus ou moins large. Deux ensembles deltaïques occupent le
littoral de l’ouest : au Sud, le delta du Sambirano (250 km²), au Nord, le delta de la Mahavavy (500
km²) et son annexe le delta de l’Ifasy (70 km²).
Une bande étroite et discontinue de mangrove va de l’estuaire de la Loky, en passant par le Cap
d’Ambre, au cap St Sébastien. Des formations très larges occupent la côte allant du Cap St Sébastien à
la frontière. Ces forêts de palétuviers servent à la fois d’habitation pour des millions d’êtres vivants
marins et barrière contre les effets néfastes des vagues. Malgré la rareté de cette espèce de végétation,
les gens l’exploitent irrationnellement pour l’utiliser dans les ménages comme bois de chauffe et dans
la construction des maisons et des clôtures.
-9-
Figure 3 : Nosy Komba
- 10 -
1.5.1. Système “ Côte Est ”
Cette direction est parallèle à la Côte Est de Madagascar, dont le tracé, rectiligne sur 1.100 km, est
attribué à une fracture majeure de l’écorce qui se traduit notamment par un fort gradient
gravimétrique. A ce système appartiennent la zone de fracture du contact socle - sédimentaire, la faille
d’Ambilobe et enfin les failles de l’Ankarana, dont la plus remarquable est celle de l’Ankarana qui
effondre le bathonien avec un rejet de plus de 200 m et qui se prolonge peut-être vers le sud par les
failles de Jangoa, Ankaramy et Maromandia.
Il s’agit de fractures NNW-SSE dont les plus remarquables sont constituées par le graben de
Sambirano et les fractures transversales du plateau de l’Ankarana.
Les failles du système “ Côte Est ” contribuent à une descente en gradins vers le Canal du
Mozambique, l’ensemble formant une zone flexure opposant la zone côtière, en voie de subsidence, au
massif du Tsaratanana, en voie de soulèvement.
La commune urbaine de Nosy Be Hell-Ville avec ses îles environnantes disposent d’un
certain nombre d’atouts : la mer, la culture de produits de rentes comme l’ylang-ylang, le
girofle, la pêche, un cadre exceptionnel aux portes d’une capitale régionale. L’enjeu
écotouristique est triple : développer des compétences professionnelles et organisationnelles
afin d’offrir des ressources de revenus complémentaires aux familles de pêcheurs, structurer
une démarche communautaire en agissant sur des fonctions communes ‘aménagement,
hygiène, propreté, sécurité, définition de règles, gestion du capital commun), offrir un produit
touristique qui maintient les voyageurs sur une période plus longue dans la commune urbaine
de Nosy Be Hell-Ville.
- 11 -
Si l’on considère que Nosy Be, capitale touristique de la région Nord de la Grande Ile
constitue un lieu privilégié de passage, le taux annuel actuel de remplissage des hôtels
avoisinerait 30% (en considérant que les touristes passent en moyenne 3 jours à Nosy Be).
Néanmoins, en période pointe, certains jours la capacité d’accueil est insuffisante. La
principale contradiction repose effectivement sur la nécessité pour une ville étape d’avoir un
nombre de lits suffisants en période de pointe, tout en sécurisant les investissements par des
taux de remplissages acceptables pendant la basse saison.
Le chef lieu de commune, lieu d’étape et de point de départ vers des sites réputés, dispose
pourtant d’atouts touristiques non négligeables. Il est situé sur un site lagunaire et de
mangrove, point de départ d’excursions de chasse et de pêche et dispose aussi d’un
ensoleillement exceptionnel. Cette ville possède également un patrimoine historique et
culturel important (art, instruments et danses traditionnelles).
La demande touristique évolue fortement à Madagascar depuis quelques années mais la zone
de Nosy Be ne profite que très marginalement de cette croissance. Face à des touristes de plus
en plus exigeantes, les agences de tourisme évitent les destinations où la qualité du service est
aléatoire.
Les axes forts de la stratégie de la région reposent sur l’amélioration des infrastructures
(liaisons aériennes régionales, infrastructures d’accueil,…), le désenclavement, la promotion
de la destination vers le Nord (en particulier par l’organisation d’un festival et d’un
- 12 -
événement culturel) la formation aux métiers du tourisme, le développement de l’artisanat
local et l’élargissement de l’offre touristique. Un des objectifs principal de la localité est de
promouvoir l’ecotourisme et le tourisme balnéaire. En chiffre nous projetons les données sur
le tableau suivant.
o Lokobe Réserve
o Les 12 lacs de Nosy Be
o Mont Passot
o Nosy Tany kely
o Nosy Sakatia
o Nosy Komba
o Est et Nord ouest de Nosy Bé
o Baie d’Ambaro
o Les plages de Nosy Be
- 13 -
CHAPITRE II : SITE AUX POTENTIALITES REELLES
La première question que l’on peut se poser est de définir quels sont les atouts réels de Nosy
Be Hell-Ville et ses îles, quels sont les produits que la communauté peut offrir à différentes
formes de tourisme et quels impacts économiques peuvent en être déduits considérant les
différentes formes d’investissements nécessaires (financiers, humain, social). Il conviendra
plus tard d’analyser les risques liés au succès possible de cette image, tant pour la
communauté que pour l’activité touristique elle-même (dérives identitaires, spéculation,
fragilisation du tissu social).
Une Assemblée Générale des chefs de ménage de Nosy Be Hell-Ville se réunit régulièrement
pour les grandes décisions communes à prendre. Elle est généralement convoquée par le
président du Fokontany. Un crieur annonce simultanément l’objet de la réunion. Les « Ray
aman-dReny » dirigent les réunions et les litiges sociaux au sein de son quartier. Si le litige
n’est pas réglé à ce niveau, on envoie l’affaire au niveau supérieur qui essayera de trouver
une solution à l’amiable. Si les parties ou les contrevenants n’arrivent pas à un accord,
l’affaire est portée soit au commissariat, soit à la gendarmerie, soit une plainte est déposée au
tribunal.
L’ensemble des familles pratique la pêche. Le parc de pirogues regrouperait environ 180
pirogues à balancier et 100 pirogues simples. Quelques chefs de ménage ont une activité
salariée dans la ville (employés des pêcheries) mais disposent néanmoins de leurs propres
pirogues. Les revenus des familles sont erratiques. Elles ne pratiquent pas d’épargne. Les
surplus de recette sont généralement investis directement dans la construction d’habitations
ou d’embarcations ou d’acquisition d’équipements ménagers.
- 14 -
Section 1 : Culture préservée aux portes d’une capitale régionale
Les Sakalava constituent un groupe social particulier à Madagascar, souvent incompris, en
particulier de part une relation au temps et au monde qui leur est propre. Qui sont les
Sakalava ? En quoi leur culture et leur mode de vie peuvent attirer la curiosité ? En quoi le
vécu de cette identité peut-il favoriser l’échange humain et de culture ?
Les sakalava se définissent par leur rapport organique à la mer (nous verrons plus loin que la
morphologie des fonds marins et celle du corps sont très liées). Les Sakalava vivent sur la
côte, vivent avec la mer et vivent de la mer. La mer est leur espace et les Sakalava s’adaptent
aux transformations saisonnières de ce milieu. Ils migrent avec les bancs de poissons et
adaptent leurs pratiques en conséquence (séchage, salage des prises pour leur conservation).
Les périodes de migration offrent le spectacle d’impressionnants ballets de pirogues, de
plages occupées par des tentes faites des épars et de la voile de la pirogue. Autrefois, les
campements Sakalava pouvaient également se déplacer définitivement au rythme des crises
politiques. Dans l’histoire, ce peuple doux et pacifique a toujours utilisé la migration pour fuir
la violence. Le nomadisme marin est généralement saisonnier. Il se pratique en saison froide,
période à laquelle les bancs de poissons migrent. Les conditions climatiques du moment sont
également favorables pour conserver et transformer les pries.
1.1. Pêche
Les principaux signes de culture locale sont caractérisés par les traces que les activités de la
mer laissent sur le corps (cicatrices des coupures occasionnées par les lignes sur les doigts,
absence de cals sur les doigts des femmes, la manière de marcher propre aux gens qui vivent
près de la plage).
Pour les Sakalava, ma mer est un territoire, délimité par l’usage et l’expérience, sur lequel on
prélève les ressources nécessaires et que l’on identifie au corps humain. L’espace marin est
ainsi divisé en bandes parallèles de la côte jusqu’au large. Chacune de ces zones correspond à
des pratiques de pêche.
- 15 -
L’activité pêche est donc rythmée par les déplacements de la ressource. Quoi qu’il en soit un
vrai pêcheur passe une grande partie de la journée en mer. Et cela est particulièrement vrai
pour les pêcheurs locaux qui bénéficient de l’opportunité des marchés de Nosy Be pour
écouler sans difficulté les prises. Les pirogues peuvent donc effectuer deux ou plusieurs
sorties dans la journée au passage des bancs de poissons. L’activité pêche est néanmoins
soumise à des pics de calendrier : janvier à mars (merlan et tout venant), avril à mai (crevette
et tout venant), octobre à novembre (thon, capitaine, cabot, rouget).
La mer, les bans de poissons et les conditions climatiques rythment la vie du village. Les
activités des femmes sont également étroitement liées à ce rythme. Ce sont elles qui assurent,
en plus de la pêche à pied, le conditionnement (lavage, triage) et la commercialisation du
poisson. Leur calendrier journalier peut être très chargé.
Bien évidemment, cette organisation familiale du temps de travail quotidien interroge sur la
disponibilité des ménages pour s’investir dans l’activité touristique. Ce choix doit être analysé
au sein des familles. Ouvrir une chambre, ou bien une table d’hôte implique une disponibilité
certaine mais également d’aborder cette question avec une préoccupation de
professionnalisme. Il n’est pas envisageable que certains types de tâches (cuisine, tâche)
soient confiées aux enfants et aux personnes âgées quand la mer sollicite plus de bras, en
particulier ceux de la responsable habituelle. Le mode de division des activités est axé sur la
pêche mais attribue aux femmes les responsabilités de la tenue de la maison et de la cuisine.
Les hommes doivent prendre en considération que le développement du tourisme retirera un
certain nombre d’intrants à l’activité pêche et qu’il sera nécessaire de s’adapter à cela. La
gestion des activités de guidage, plus masculine, pose le même type de problème.
La pêche se pratique au filet (différents types de maillage adaptés aux différents types de
poissons sont utilisé), à la ligne (pêche à la traîne et de fonds). La collecte des crabes et des
holothuries n’est à priori pas pratiqué par les pêcheurs.
La pirogue normale est principalement utilisée pour les déplacements dans les bras de
mangroves. La construction et la réparation de pirogues constituent une activité continue des
- 16 -
pêcheurs de Nosy Be. La durée de vie des embarcations est généralement courte (2 ans) mais
le parc est important (plus de 200 pirogues).
Le boutre se construit de jour à jour, en fonction de l’argent que l’on récolte des produits de la
mer et en fonction de l’arrivée des matières premières. Cela peut traîner de 2 à 3 ans. La
construction d’un boutre est également une longue leçon de biologie végétale.
Les goélettes sont exigeantes en bois et cette ressource est rare et couteuse. Les mises en eau
sont aujourd’hui de moins fréquentes ; ce qui rend le site d’autant plus attractif. La durée de
vie d’une goélette est de 15 à 20 ans voire plus suivant la qualité et régularité de l’entretien.
En principe, le commandant de bord sera le fils ainé de l’armateur.
Pour les résidents des zones littorales, la plantation des cocotiers marque une possession
foncière. Ces arbres, héritage de la période coloniale, plantés en grand nombre, donnent une
image paradisiaque au site. Elles révèlent également une appropriation foncière de plus en
plus forte. Contrairement à la majeure partie de la zone côtière qui est peu habitée, la frange
- 17 -
littorale subit également la proximité d’un centre urbain important. La taille du village est
importante et la pression anthropique sur les ressources naturelles est forte.
La mangrove tout d’abord est fortement exploitée car les utilisations de leurs bois sont
diverses : construction de clôtures et de cases, flotteurs de filets (bois de pneumatophores),
construction de boutres et de goélettes, pharmacopée, produits de beauté. En revanche, la
pêche au crabe est peu pratiquée dans la mangrove de Nosy Be. Certains mollusques sont
capturés pour servir d’appâts.
Les palmes de « satrana » sont utilisées pour la couverture des maisons et comme matière
première pour les activités de vannerie. L’utilisation actuelle de « satrana » ne semble pas
menacer cette ressource. Au contraire, grâce aux importants phénomènes d’érosion, son
territoire sableux de prédilection gagne du terrain tant sur la mer que sur la mangrove.
Ces pollutions chimiques et biologiques (piles, plastiques, déchets humains) sont déjà
importantes dans la ville de Nosy Be. Elles commencent d’ailleurs aux îles environnantes.
L’enclavement du village pose deux grandes questions : les modes de gestion et d’élimination
des ordures ménagères et domestiques, l’amélioration des conditions d’hygiène dans le
village.
Le développement d’activités touristiques à Nosy Be Hell-Ville quelle que soient leur nature,
passe par une amélioration du cadre de vie au sein du village, nécessite une mobilisation
commune, impose des règles et des comportements responsables. Ces dispositions ont un coût
économique et social et devront être nécessairement rentabilisés par les retombées de
l’activité économique.
- 18 -
Section 3 : Artisanat riche et original
Comme la pêche rythme les activités sur la mer, l’artisanat rythme les activités du village et
constitue la deuxième vie du pêcheur du Nord. L’artisanat fait partie intégrante de l’identité
de cette région, en particulier la construction des boutres et des pirogues monoxyles.
Les Sakalava sont à la fois charpentier de la mer et charpentier sur terre ; ils construisent leurs
propres maisons en faisant quelquefois appel à un voisin plus expérimenté pour les
assemblages délicats. La mangrove est les dunes leur produisent une partie de leur matière.
La préparation des matériels de pêche (réparation des filets, préparation des lignes) constitue
également un spectacle permanent original.
la vannerie (nattes, paniers fabriqués avec des fibres de « satrana ») dont les produits
sont commercialisés localement. Seules quelques vieilles dames continuent à tresser.
la construction de maquettes de pirogues ou de boutres fait partie de l’initiation des
enfants à la mer. Certains d’entre eux ont acquis une dextérité dans l’exercice, sont
connus et fabriquent à la demande (ils ne disposent pas de stock). Certaines maquettes
pourraient être exposées dans le centre d’interprétation, tant leur conception se
rapproche de la réalité.
Les femmes de la région, pour se protéger du soleil, appliquent sur leurs visages des mixtures
à bases d’écorces d’arbres qu’elles appellent « masonjohany ». Ces visages de femmes
enduits constituent également une particularité de Nosy Be.
Généralement, les touristes aiment à ramener dans leurs bagages des objets originaux qui
rappellent des moments forts de leurs voyages. Certaines activités artisanales à vocation
commerciales pourraient être développées, en particulier vannerie et maquettes. Cela implique
d’une part d’adapter le type de production à la demande potentielle (qualité du travail, taille et
transportabilité des objets) et de raisonner les comptes de trésorerie et du budget temps pour
être en mesure de fournir la demande, de gagner de l’argent et de continuer à pêcher.
- 19 -
Figure 5 : Infrastructures de la plage de Nosy Be
- 20 -
CHAPITRE III : OBJETS DE L’ETUDE
Nous avons inscrit dans une logique de développement local de la commune urbaine de Nosy
Be Hell-Ville dont il convient de décliner et d’analyser les principales composantes qui sont
bien évidemment étroitement corrélées. Les objets de notre étude seront donc construits
autour des composantes commerciales, spatiales.
Les opérateurs touristiques pourront tirer directement parti de ce centre d’interprétation pour
inciter les clients à rester un ou deux jours de plus.
Le centre joue un rôle de promotion de la culture locale au sein d’un concept écotouristique
plus complet (chambres et tables d’hôtes, circuits terrestres et mangrove, centre artisanal). Le
concept général vise un double objectif économique :
1.2. Architecture
Naturellement, l’architecture traditionnelle a été privilégiée. Cette architecture sera mixée
avec des techniques importées. Cela aura l’avantage d’être plus économique, plus facile à
réaliser par des artisans locaux, d’être une composante muséale en soi-même et enfin
d’intéresser les touristes.
- 21 -
L’inconvénient est la fragilité des matériaux utilisés, donc la nécessité d’un entretien régulier.
Toutefois, si ce centre reste vivant, cet entretien sera peu coûteux car réalisé facilement par
des techniques locales. Cette architecture traditionnelle se caractérise par quelques traits que
nous avons repris. Le centre sera branché au réseau JIRAMA (eau et électricité).
panneaux illustrés ;
exposition d’objets de pirogues ;
maquettes ;
mini jardin botanique ;
- 22 -
Figure 6 : Couché du soleil à Nosy Be
- 23 -
Section 2 : Circuits touristiques et artisanat
Nous avons vu que la demande touristique sur Nosy Be peut recourir plusieurs formes : visite
en groupe courte jusqu’au séjour d’immersion de plusieurs jours dans le rythme du village.
offrir des circuits touristiques de durée variable autour de 4 types de centre d’intérêt,
écologique (la faune et la flore de la mangrove), culturel et artisanal (les activités et les
métiers traditionnels de la mer), historique (monuments funéraires) aventure (pêche au
large) ;
permettre de résider à la ville. Cela passe par le développement de tables et des
chambres d’hôtes ;
organiser des animations culturelles dans la ville (spectacles, bals, …), en particulier
avec les groupes locaux.
Différents types de circuits écotouristiques ont été identifiés. Le choix de ces circuits renvoie
à deux préoccupations :
proposer des itinéraires variés qui correspondent à la fois aux attentes des touristes de
passage (voir des choses originales et occuper un temps plus ou moins long qui ne
dépasse pas 36 heures) et des touristes qui souhaitent résider dans la ville (plusieurs
activités ou itinéraires différents)
développer une activité de guidage assez simple pour impliquer des personnes de la
commune.
Le touriste peut y découvrir une multitude d’activités marquées par les empreintes d’une
culture riche et du respect d’une tradition qui entretient le lien entre les générations. La
construction des boutres et des pirogues constitue le principal attrait de la région. En plus,
comme la taille du site est importante, les touristes auront l’occasion de visiter différents
chantiers à des stades différents qui illustreront bien l’histoire de la construction de ces
embarcations. Il est également possible d’apprécier la dextérité des charpentiers qui ne
disposent que de trois ou quatre outils pour réaliser un travail délicat. Entre autres activités
typiques, les touristes pourront chaque jour observer les pêcheurs qui préparent ou réparent
- 24 -
les filets de pêches. La construction de cases traditionnelles à partir des matériaux de
l’environnement est également intégrer les petits dans de joueurs, investis par de nombreuses
femmes dont les visages sont recouverts de masques à base d’écorces végétales qui leur
permettent d’entretenir leur beauté. Sur ce spectacle chatoyant règne une brise quasi
permanente qui rythme le bruissement de palmes de cocotiers. Ces arbres qui donnent un
charme balnéaire pour le site et un sentiment de paix et de douceur incomparable.
En période faste, toute la communauté de Nosy Be se retrouve le matin sur la plage pour
accompagner le départ des pirogues, attendre leur retour et pour organiser les captures de
poissons directement sur le front de plage. Des jeunes pêcheurs dans leurs pirogues sans
balancier emmènent les filets sur une centaine de mètres. Ces filets sont ensuite tirés vers la
plage par les familles dans un incroyable enchevêtrement de sons et de couleurs. D’autres
sont affairés sur la plage à faire sécher au soleil les petits poissons ou les petites crevettes.
Quand la mer est généreuse, ce spectacle est grandiose et inoubliable.
Quand la mer le permet au petit matin, il est conseillé d’assister au départ d’une cinquantaine
des pirogues qui vont se fondre sur l’horizon déjà bousculé par les voiles des boutres et des
goélettes dont le rythme est guidé par la marée.
A la lisière des forêts bruyantes de « satrana » jusqu’à rejoindre le puissant estuaire qui
dévoile également un petit village discret dans un bain de cocotier, lui-même émergent dans
le paysage plein de contraste qu’offre la mangrove.
Les îles environnantes de Nosy Be constituent une étape tout à fait originale. Ces îles ont
conservé de la tradition de la région une immense mangrove. Le village de pêcheurs s’abrite
dans une forêt hétéroclite où se marient manguiers, cocotiers,…
- 25 -
2.1.5. Nuit à Nosy Be :
Cette option permet de mieux sentir l’ambiance d’un village de pêcheurs. On y discute en
cercle autour d’un feu, on écoute de la musique en attendant le repas. Les plus nantis font
fonctionner leurs groupes électrogènes pour regarder des clips et charger leurs téléphones.
Des grappes d’enfants s’amassent devant les postes de télévision. De bonne heure, le matin,
avant que le soleil ne filtre à travers les mangroves, le bruit des couvercles de marmites
chauffant le riz réveille les retardataires. Le petit déjeuner remet le village en marche.
En quelques heures, on découvre la vie des pêcheurs au village et sur la plage. Ce circuit a été
mis au point pour les visiteurs ne disposant que de la matinée avant de prendre un vol de
départ dans l’après midi.
Ce circuit est plus complet, il reprend le circuit express et inclut une visite dans le village et
dans les petites îles après uns marche à travers différents types de végétation. Un repas
typiquement spécifique de la région Nord, organisé dans un endroit calme chez l’habitant sera
prévu pour le déjeuner.
Circuit complet pour un touriste désirant découvrir différents paysages de la région Nord de la
Grande Ile, la faune et l’authenticité d’une ethnie. Le matin, il s’agira de commencer la visite
sur la plage et de poursuivre le circuit vers les petites îles. Un arrêt pique-nique sera pris au
village, suivi d’une remontée en pirogue le long des mangroves.
Circuit représentant la vie journalière et les techniques de pêche d’un pêcheur de cette région
à bord d’une pirogue. Une partie des pêches est comprise dans l’excursion.
La mangrove de Nosy Be subit de plus en plus une pression humaine et naturelle. Cette
commune urbaine mérite une attention particulière parce que le site est menacé :
les villageois ne cessent d’utiliser les bois de mangroves pour leurs besoins
domestiques, soit pour la construction de cases. Ce bois est également utilisé pour les
constructions des boutres et des pirogues.
- 26 -
les fortes pluies de l’année ont apportées des milliers de tonnes de sédiments qui
étoffent la mangrove et sa faune.
Un circuit aménagé le long d’un ponton sur mangrove doit permettre aux touristes de mieux
pouvoir observer et comprendre les écosystèmes de mangrove qui prédominent dans le Nord
de Madagascar. Sur un point d’observation surélevé, ils pourront y observer la faune aux
meilleures heures sans avoir à y subir les contraintes des marées. L’intérêt porté à ce site doit
permettre de faire comprendre aux villageois l’intérêt qu’ils ont à entretenir cet écosystème.
La présence de touristes est une opportunité pour adapter les produits aux besoins d’une
clientèle de passage. Cela implique d’acquérir les capacités à faire évoluer la production aux
demandes des touristes (travail bien fini ; de taille réduite, éventuellement démontable et
facilement assemblable) et à gérer des stocks et de la trésorerie.
La principale position qui pourrait être faite est d’installer une petite base artisanale sur le site
initialement identifié pour l’hôtel qui devait être implanté dans la ville ou dans les petites îles
et qui devrait servir de point de départ au circuit pontonné. Cet aménagement aurait une
double vocation : la présence permanente d’artisans au travail quand les touristes passent,
d’organiser des circuits de visite du site plutôt périphériques.
Ce concept doit être débattu au niveau du site avant d’être dimensionné. A l’heure actuelle,
peu d’artisans ont exprimé le désir de développer cette activité.
Recevoir des touristes au village impose également d’améliorer l’accès à l’eau potable.
L’amélioration de la qualité des puits utilisés par les initiateurs de tables et de chambres
d’hôtes est indispensable (en particulier la construction des margelles et l’amélioration des
systèmes d’exhaure). Ces améliorations pourront être étendues à l’ensemble de la ville par
suite. La qualité actuelle de l’eau de consommation à Nosy Be est une question de santé
publique.
Des circuits touristiques doivent être tracés dans la ville pour éviter que la population et les
touristes résidants soient incommodés par des passages incessants de groupes. Un concept de
centre artisanal à la lisière de la ville, associé à une entente avec les guides pourrait aider à
résoudre ces risques de divagation. L’accès dans la ville doit être amélioré par la construction
de pontons et l’équipement des pirogues adapte à certains types de clientèles (en particulier
les personnes âgées).
En dernier lieu, la préservation des ressources écologiques (en particulier la mangrove) doit
être améliorée. Un plan d’utilisation ou réhabilitation des lambeaux existants est à définir et à
mettre en œuvre.
- 28 -
La maîtrise du processus de dégradation de la mangrove relève également d’une démarche
d’aménagement. Sensibiliser n’a de sens que si des voies alternatives aux racines du problème
existent. La population locale a besoin de bois et c’est la mangrove qui leur fournit. Il
convient d’engager un travail avec la circonscription des eaux et forêts, pour identifier de
nouvelles ressources en bois et engager des actions appropriées (boisement des dunes). Sur
cette base, un travail de régénération de la mangrove peut être envisagé.
3.3.1. Barrage
L’utilisation du barrage est très courante dans les zones côtières notamment dans les centres urbains
comme Antsiranana et Nosy-Be.
La qualité d’eau est bonne, néanmoins, elle nécessite des traitements particuliers tels que la
neutralisation, la clarification et la stérilisation. L’eau traitée est stockée dans un réservoir d’une
capacité de 11 000 m3.
3.3.2. Forage
Ce système est utilisé en milieu rural. L’eau provient d’une station de forage et de pompage dotée de
pompes immergées. L’eau brute doit être traitée avant d’être stockée. Les Districts d’Ambilobe et
d’Ambanja s’approvisionnent pour une grande partie, en eau potable par le système de forage.
Le tableau ci-après montre les différents systèmes d’approvisionnement en eau potable dans la
région :
Eau courante
Cours d’eau
aspirante
publique
Pompe
Pompe
Source
Autres
Puits
Districts
N.D.
- 29 -
D’après ce tableau, 42% des ménages de la région utilisent encore l’eau du puits, 14% l’eau de la
pompe publique. Les communes rurales éloignées s’approvisionnent encore aux rivières, aux canaux
d’irrigation et aux lacs (21% des ménages).
Le problème d’alimentation en eau potable reste entier dans la partie rurale de la région où la
consommation d’eau insalubre est à l’origine des maladies parasitaires.
La cuisine du Nord est riche et gouteuse. Le poisson et la noix de coco, produits de base de
cette cuisine sont disponible sur place à tout moment et réduisent donc la contrainte d’absence
de chaine du froid. Les tables d’hôtes sont confrontées à deux types de contraintes : l’hygiène
et la qualité du service. Ces questions sont à résoudre de deux manières :
Ces éléments constituent avec la proximité d’un WC et d’une douche les préalables à
l’ouverture d’une table d’hôte dans le site.
- 30 -
En résumé, dans cette première partie, nous avons vu le cadrage général de l’étude qui a
mentionné le monde du tourisme de Nosy Be où on a présenté la zone et ses tendances
actuelles.
Les potentialités réelles du site ont mis en valeur la culture locale, le milieu naturel et la
richesse en artisanat.
Ainsi, nous avons considéré comme objets de notre étude l’importance d’un centre
d’interprétation et l’amélioration des circuits touristiques et de l’artisanat ainsi que
l’aménagement de la ville.
Nous allons maintenant entamer la deuxième partie de notre ouvrage qui s’intitule
Identification des facteurs comme étant des contraintes
-31-
Deuxième PARTIE : IDENTIFICATION DES
FACTEURS COMME ETANT DES CONTRAINTES
L’érosion littorale et l’ensablement des estuaires constituent des contraintes très fortes au
développement de l’activité touristique à Nosy Be Hell-Ville. Cela se caractérise par
l’inondation des certains quartiers de la ville à certaines périodes et la disparition des plages.
Pour pallier à cette situation, des études approfondies ont prévu des aménagements pour
protéger la ville : le dragage des petites îles, la protection du littoral et la réhabilitation de
l’aéroport. Le moyen de prévenir des risques liés au développement urbain est de sécuriser
son statu de zone d’intérêt écologique, culturel et historique en l’intégrant dans le système
d’aires protégées.
Le système d’assainissement est insuffisant à Nosy Be. L’accès à l’eau potable est une
exigence. Certaines actions sont nécessaires : construire des latrines de standing acceptable,
informer sur l’intérêt des latrines et définir une stratégie pour réduire les nuisances liées à leur
absence, améliorer la qualité des puits ou des bornes fontaines et des systèmes d’exhaure et
fixer des règles d’utilisation dans les normes.
Le service public de ramassage et d’élimination des différents sous produits ménagers sont
absents à Nosy Be, contrairement aux systèmes de collecte qui se développent dans les
quartiers de l’agglomération continentale. Les animaux domestiques élevés à Nosy Be vivent
également en semi-liberté et ajoutent à l’apparence insalubre du site. Marcher nus dans sable
fin relève avant tout d’un exercice d’observation et de concentration.
- 32 -
La promotion touristique, mais également l’amélioration des conditions générales de santé
publique exigent des améliorations de l’environnement urbain. Les citoyens de Nosy Be ont
compris cette exigence et ont organisé une opération ville propre à renouveler mensuellement.
Cette initiative doit être complétée par l’installation de bacs à ordures ignifuges et aérés. De
même, un effort doit être consentir sur le parcage des animaux domestiques dans la ville et à
sa proximité immédiate.
par l’inondation des certains quartiers de la ville soit au moment des marées
d’équinoxe (effet cumulé des forts coefficients de marée et de la houle),
l’accroissement des dépôts sableux dans les mangroves ;
la disparition d’une partie de la plage.
En revanche, la protection du littoral de Nosy Be n’est plus assurée. Les épis de protection
installés et ne jouent plus leurs rôles. Le développement économique et en particulier
touristique implique que ces questions d’aménagement trouvent réponse.
- 33 -
Le problème se posait de manière schématique comme suit : ensablement de la passe et de la
plage, érosion de la plage. Cela est principalement lié au freinage des sédiments des petites
îles, portés par les courants marins. Ces sédiments ne peuvent donc pas attendre la plage.
L’idée était donc de refermer la passe.
En dernier lieu, un programme qui repose sur l’image de la culture locale et régionale ne peut
à un abandon de cette identité.
- 34 -
de gérer les flux de touristes en relation avec les TO, de manière d’une part à pouvoir
les accueillir correctement et surtout de ne pas dénaturer le site.
Il est donc important de bien cibler les familles intéressées par les activités touristiques
(guidage, hébergement, restauration, artisanat, …) et des bien réfléchir avec elles au type de
demande qu’elles peuvent satisfaire en fonction de leurs exigences et à la manière de
s’organiser et de gérer pour mener ces activités avec professionnalisme.
Naturellement, les jeunes et les femmes sont plus particulièrement visés par l’activité
touristique. Il faut néanmoins prendre en compte que leur rythme de vie est lié à celui des
pêcheurs.
Les jeunes pour poursuivre leur apprentissage (ou initiation) : connaitre la mer et ses secrets,
connaitre le temps et ses pratiques, manier la pirogue, connaitre les espèces marines et leurs
habitudes, adapter les pratiques de pêche) ;
Développer l’activité touristique dans l’esprit initial conduira donc à trois grands types
d’activité à savoir :
Premièrement, il faut mettre en place une organisation à base communautaire pour définir les
types d’aménagements à installer, leurs modes de gestion, les règles à définir, leur mode de
suivi. Cela doit être analysé en conformité avec les différentes contraintes évoquées supra ;
- 35 -
Deuxièmement, identifier les familles intéressées par les activités plus spécifiques (guidage,
accueil, restauration, …), assurer leur formation technique et travailler avec elles les modes
d’organisation les plus appropriés pour gérer l’activité avec professionnalisme ;
Et enfin, on doit analyser le volume d’activité touristique qui peut être absorbé par le site par
période. Cela devrait servir de base aux négociations avec les TO et à la rédaction d’une
charte touristique pour la région.
En tout état de cause, on peut retenir que l’activité touristique constitue une activité et un
revenu d’appoint à l’exercice du métier de la mer, garant de l’identité locale et régionale et
que l’approche technique et organisationnelle au niveau communautaire nécessite un
accompagnement technique et socio-organisationnel dans la durée et progressif.
Les dunes et les bords de mangrove font aujourd’hui office de sanitaires. Un circuit de
promenade bucolique peut rapidement se transformer en cauchemar pour qui n’est pas
informé de la géographie de la ville. Le développement d’un concept éco touristique à Nosy
Be passe par la gestion de cette question sensible, en premier lieu pour offrir aux touristes, qui
ont un mode de vie différent, la possibilité d’accéder aux lieux d’aisance dont ils ne peuvent
généralement pas se passer.
L’accès à l’eau potable constitue également une contrainte forte. L’accès à l’eau potable est à
la fois une exigence de santé publique et une exigence de service touristique de base (hygiène,
sécurité alimentaire, hygiène corporelle, …). Il passe en priorité par l’amélioration des bornes
fontaines ou par la construction des puits busées (construction de margelles et installation de
buses).
- 36 -
Pour concrétiser cette étude touristique, trois types d’actions sont nécessaires.
Premièrement, construire des latrines de standing acceptable à proximité des différents lieux
où les touristes seront amenés à rester un moment assez long (chambres et tables d’hôtes, site
artisanal, ponton sur mangrove) pour éviter la pollution de l’environnement ;
Deuxièmement, informer sur l’intérêt des latrines et définir une stratégie villageoise pour
contenir et réduire les nuisances liées à leur absence et à attirer l’attention des usagers à
respecter l’intérêt public.
Troisièmement, améliorer la qualité des bornes fontaines ou des puits et des systèmes
d’exhaure et fixer des règles d’utilisation dans les normes pour avoir une population saine et
dynamique et pour assurer la santé des visiteurs.
A ce jour, il n’existe aucun service public de ramassage et d’élimination de ces différents sous
produits ménagers, contrairement aux systèmes de collecte gérés par la commune qui se
développent dans les quartiers de l’agglomération continentale.
Les animaux domestiques élevés dans cette commune vivent également en semi-liberté et
ajoutent à l’apparence insalubre de la ville.
Marcher pieds nus dans le sable fin relève avant tout d’un exercice d’observation et de
concentration.
- 37 -
Les citoyens de Nosy Be ont compromis cette première exigence qui a conduit à une
opération ville propre, qui doit être renouvelé mensuellement. Les déchets sont ainsi
ramassés, jetés dans tous les creusés dans le sable pour l’occasion, puis brûlés (à l’exception
des déchets plastiques et métalliques). Les conditions d’élimination restent toutefois
partielles, l’accumulation des déchets dans un trou a plutôt tendance à étouffer les flammes.
Ce type d’initiative doit être complété par l’installation des bacs à ordures ignifuges et aérés
qui facilitent l’élimination des déchets par le feu. Ces bacs à ordures devraient être installés à
proximité de chaque grappe importante d’habitations.
De même, un effort doit être consenti sur le parcage des animaux domestiques dans la ville et
à sa proximité immédiate (en particulier les volailles, les zébus). Une information sur les
avantages de la construction de poulailler en particulier pourrait être organisée par la DRDR.
les apports considérables de sédiments par les crues des petites îles et de Nosy Be sur
le territoire de la mangrove. Il n’existe aucun remède actuellement, hormis une action
volontariste sur le bassin versant qui fait plusieurs milliers de Km2. Une telle action
d’envergure ne peut être envisagée que dans le long terme. Cette démarche
d’aménagement de dimension inter régionale relève d’une structure qui se met en
place sans réellement avoir acquis de légitimité : l’Agence nationale de l’Eau et de
l’Assainissement (ANDEA) et ses agences de bassin ;
l’action anthropique sur les lambeaux de mangrove persistante dans le delta de Nosy
Be. Le bois de mangrove est principalement utilisé pour les constructions de maisons
et d’embarcations.
Nous avons également vu que la mangrove pouvait jouer un rôle important dans le maintien
d’une réserve d’eau douce, la préservation de la faune (en particulier les crabes qui jouent un
rôle important aussi dans le nettoyage des abords de la ville et le renouvellement des stocks de
crevettes) et la sécurité de la ville (les voies de bœufs sont existants parce que la ville est
inaccessible par voie terrestre).
- 38 -
La mangrove constitue également un attrait touristique important (paysage exotique,
morphologie des végétaux particulière : pneumatophores).
- 39 -
CHAPITRE II : PROBLEMES D’ORDRE EXTERNE LIES AU DEVELOPPEMENT
TOURISTIQUE DE NOSY BE
Bien que la demande potentielle soit très importante du fait de la qualité, de la variété et de la
spécificité du capital touristique, des objectifs aujourd’hui plus ambitieux restent contraints
par un certain nombre de facteurs.
Sur la difficulté d’accès au foncier limite les investissements, on doit mettre en place de
réserves foncières touristiques devrait apporter une réponse ;
Pour l’accès international : les tarifs aériens sont très élevés et le nombre de liaisons aériennes
est limité. Les vols intérieurs sont également chers et insuffisants;
Les structures de formation hôtelière sont aussi insuffisantes et cela entraine une incapacité
des opérateurs locaux sur l’accueil des visiteurs.
- 40 -
Section 1 : Communauté insuffisamment préparée
La société locale se caractérise par un individualisme marqué et un manque d’anticipation sur
l’avenir. Ces deux caractères sont assez discordants avec les exigences principales de notre
étude.
Les différents types d’aménagement à prévoir (propreté, hygiène, eau potable, pontons
d’accès, centre d’interprétation, mini centre artisanal, circuit mangrove) et statuer sur
certaines options (réceptif touristique, case chez l’habitant, restaurant, repas chez l’habitant).
Les règles de fonctionnement et leur respect (propreté, entretien des infrastructures d’intérêt
public, accueil, sécurité publique, sécurité en mer, normes d’hygiène) ;
Les modes de prélèvement des ressources, leur gestion et leur utilisation (actions communes)
dépendent beaucoup sur le mode de gestion du centre d’interprétation, sur la négociation de
partenariats (opérateurs, associations, ONG) et sur la réflexion, la prise de position et
l’engagement sur des questions d’intérêt général et la négociation de leur mise en œuvre
(classement du site).
Donc, que la communauté prenne le temps de réfléchir aux options et de demander des
individus sur certaines responsabilités, sous contrôle bien évidemment de l’Assemblé
Général.
Ces questions ont pour le moment été abordées mais non approfondies. Si l’engagement dans
la voie touristique est perceptible (opération ville propre), il n’est pas ferme. En particulier,
- 41 -
l’équipe technique ne dispose toujours pas d’interlocuteurs mandatés par l’AG pour travailler
sur les différents par des questions techniques, socio organisationnelles et financières qui
conditionnent la faisabilité technique de l’activité.
Des activités par le passé ont entretenu des méfiances et des conflits latents qu’il conviendra
d’essayer de réduire. Notre étude ne pourra marcher que s’il permet de générer des ressources
financières, gérées collectivement, qui seront par la suite réinvesties dans le développement
de l’activité touristique mais également sur des investissements d’intérêt public (amélioration
des bornes fontaines ou puits, élimination des déchets, latrines, équipements de l’école,…).
Les multiples négociations pour arriver à ce résultat sont également sujettes à différents
motifs de blocage.
est-on conscient des enjeux qui pèsent sur notre activité (raréfaction de la ressource
halieutique et de la matière première pour construire nos embarcations, augmentation
des coûts de production, …) ? Est-on prêt à moins pêcher ?
le tourisme est-il une voie d’adaptation ou un moyen d’accéder à des ressources de
revenus complémentaires pour investir dans le développement de l’activité pêche ?
est-on prêt à renoncer à une certaine de vie, et à accepter que de nombreux visiteurs
s’incrustent dans notre quotidien ?
est-on prêt à mobiliser du temps pour s’investir sur des actions d’intérêt collectif
(nettoyage, sécurité, accueil) et travailler ensemble sur des sujets et des questions
(programmation, priorisation, organisation, fixation de règles) qui risquent de
fragiliser davantage notre cohésion sociale ?
est-on prêt à accepter les règles nouvelles et les sanctions que suppose une gestion
professionnelle de l’activité écotouristique ?
est-on prêt à déléguer la gestion d’argent (bien collectif) à des individus, pour
conduire une activité dont on maîtrise encore mal les enjeux ?
est-on prêt à accepter que certains individus plus entreprenants gagnent de l’argent sur
une activité qui repose en partie sur une mobilisation sociale importante ?
est-on prêt à s’allier et à partager avec d’autres communautés pour mieux gérer notre
environnement et la nouvelle ressource touristique ?
Ces questions constituent le sous bassement social, qui pris sous l’angle exclusivement
technique pourrait paraitre simple.
- 42 -
Un travail régulier d’information, de formation, d’animation et de conseil est nécessaire pour
permettre à la communauté de bien intérioriser ce programme et se l’approprier de manière
professionnelle.
L’amélioration du paysage urbain dans la commune qui apparait comme une ville insalubre,
dans laquelle on ne veut pas faire plus que passer. Cela entraine une baisse du taux de
fréquentation et une perte pour les opérateurs hôteliers;
La facilité d’accès par voie marine, terrestre et aérienne qui devraient être atteinte dans le
scénario le plus optimiste ne suffit pas pour la destination Nord grâce à des difficultés
saisonnières.
Le développement des destinations aériennes vers cette région ne servit pas exactement le
monde du tourisme.
La région de la DIANA et l’Office Régional du Tourisme ont un rôle important à jouer pour
l’amélioration de cet environnement et pour la nouvelle promotion touristique afin d’attirer
beaucoup des visiteurs et d’atteindre l’objectif du millénaire de développement.
- 43 -
2.1. Analyse swot
FORCES FAIBLESSES
Disponibilité en ressources humaines (population
Population pauvre
jeune et nombre élevé) Faiblesse du pouvoir d’achat :
Population jeune 51,64% compris entre 15 à 59 ans
diminution de la consommation
Existence de diverses spécialités au sein de Prévalence des maladies endémiques
l’Université et non endémiques liées à l’utilisation
Existence des centres de recherches de l’eau non potable
Présence d’établissement pour l’enseignement Niveau 48,8% de la population rurale
spécialisé et 30,5% des urbains sont encore
Etat de santé de population analphabète
Instruction de la population faible
Insuffisance des médecins surtout
pour les postes sanitaires
OPPORTUNITES MENACES
Possibilité de migration Forte pression démographique
Présence de l’Université dans la région Augmentation de taux de prévalence
Existence de Programme axé sur la santé de la de MST et de SIDA
population et la promotion de l’éducation
- 44 -
Bref, notre deuxième partie qui est l’identification des facteurs comme étant des contraintes
nous fait dégager les obstacles réels au développement grâce à l’absence de l’aménagement
urbain et littoral, la dépendance de la communauté locale dur l’activité dans la mer et
l’environnement ingrat.
Notre dernière et troisième partie va proposer des solutions que nous pensons pérenne pour le
développement touristique de Nosy Be.
-45-
Troisième PARTIE : PROPOSITION DES SOLUTIONS
La concrétisation de cette idée de cette étude suppose que les principaux acteurs concernés
s’impliquent. Il s’agit ici de peser objectivement les logiques des intervenants et d’en
apprécier les limites.
1.1. Définition
Avant de proposer des solutions, il faut définir ce que nous entendons par développement
local, nous allons voir d’abord la définition du développement.
- 46 -
Le concept de développement local est apparu en France au cours des années 60 et 70 à partir
de conscience que 1les politiques d’aménagement du territoire mises en œuvre pour corriger
les grands déséquilibres géographiques et socio-économiques ne pouvaient s’appuyer que sur
une mobilisation des volontés locales. On parlait alors de « développement endogène » pour
reprendre l’expression de FRIEDMAN et STOHN à travers une approche volontariste axée
sur un territoire restreint, ils concevaient le développement local comme une ressource
endogène ou locale. De même, on parle de développement communautaire tout en insistant et
en mettant en exergue les initiatives populaires.
D’autres auteurs situent l’émergence du concept et le dateraient dans les années 1970. Mais, il
faut retenir que, l’idée de développement local est apparue en réaction aux modèles d’analyse
traditionnel, c'est-à-dire, un modèle de la base économique et aux politiques régionales axées
sur les subventions pour l’implantation d’entreprises. Dès lors, il a fallu imaginer des moyens
qui permettraient de miser sur les entreprises locales et sur l’esprit d’entreprise, ainsi que sur
les capacités d’innovation du milieu. Cela permet de créer ou de renforcer les avantages
comparatifs d’une localité et d’en assurer son développement. Le développement local
apparait ainsi comme « un mode alternatif » de développement, on parle alors de
« développement endogène » de « développement par le bas » ou encore de « développement
communautaire ».
1
http/www.memoirline.com
FAVREAU, Louis et Benoit LEVESQUE, Développement économique communautaire, économie sociale et intervention,
Sainte-Foy PUQ, 1996
- 47 -
1.4. Objectifs du développement local
Le développement local a quelques objectifs :
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs stratégies sont avancées. La formation et la création
d’emploi décent ont une place importante. Elles sont considérées comme une base du
développement local. En effet, une population bien éduquée produit plus et contribue mieux
au développement de son pays. En plus, un emploi décent permet d’augmenter la production,
donc une amélioration du revenu de la population. La formation et l’emploi peuvent être un
meilleur chemin au développement de la société et à l’éradication de la pauvreté2. Ainsi,
existe-il de relations étroites entre la formation, l’emploi et le développement ?
2
http//memoirline.com
- 48 -
En outre, pour améliorer la productivité, l’utilisation de technique moderne est indispensable.
Or, l’emploi de cette technique nécessite une certaine compétence. Un employé bien formé a
une productivité plus élevée et participe mieux aussi au processus de développement de son
pays. D’où l’importance de la formation.
Ainsi, la formation (en particulier pour le secteur tourisme selon notre cas : artisanat, guide,
art culinaire, hébergement, …), l’emploi et le développement ont des liens étroits dans le
développement. Nous avons vu le contexte socio-économique de la zone d’études.
Des réunions se sont tenues avec des représentants des hommes et des femmes de chaque
fokontany et quartiers et des principales organisations sociales de la communauté. Cela a
permis d’échanger, pour mieux faire connaitre les contours du programme, ses exigences et
enjeux. Ces échanges sans discrimination ont également rassuré les différents participants par
rapport aux risques et tentations de captage.
Ces représentants ont par la suite, réuni une Assemblée Générale pour traiter le sujet et pour
avoir l’opinion publique. Un certain nombre de réponses ont été apportées au cours de cette
réunion pour faire avancer le programme.
Maintenant, il s’agit de définir de quel type d’organisation doit se doter Nosy Be pour gérer
l’activité touristique, quelles fonctions et quelles responsabilités cette organisation doit
assumer, quels sont les outils à développer, quelles seront ses ressources, comment seront-
elles gérées, comment seront-elles utilisées, quelles seront les règles à suivre, comment ces
règles seront appliquées ?
Ce travail assez fastidieux devra être conduit progressivement. Il s’agit avant tout de ne pas
embrigader la communauté dans des actions qu’elle n’aura pas eu le temps d’analyser.
- 49 -
Les principales difficultés de l’exercice sont liées en premier lieu aux opportunités du site
(proximité de la ville de Nosy Be, facilité et régularité d’écoulement des produits de la pêche,
réservoir potentiel important de tourisme en transit, …) qui permet de développer différents
types de stratégies et en deuxième, à l’effectif de la communauté, ce qui rend effectivement le
montage institutionnel complexe.
La mobilisation de la communauté est aujourd’hui en bonne voie. Elle devra être traduite
assez rapidement en une capacité réelle de gestion des différentes composantes
communautaires du développement.
Dans un premier temps, des partenariats devront être conclus avec les TO, de manière à
préciser les conditions financières auxquelles les excursions pourront être conduites vers
Nosy Be ou vers les petites îles environnantes. Il s’agit bien d’intégrer le coût de la visite dans
le coût global du TO, non d’administrer un droit d’entrée. Ces ressources serviront avant tout
à entretenir le site et les circuits et à améliorer l’aménagement de la ville.
Ces négociations reposent d’abord sur la définition du type d’organisation dont souhaite se
doter la communauté de Nosy Be pour gérer le développement de l’activité touristique et de
manière plus générale, le développement local sur son territoire.
La Région dont l’une des missions est le développement économique de son territoire, joue
également par sa position, un rôle de maître d’ouvrage et à cet effet est directement impliqué
dans sa réussite. Elle s’est déjà mobilisée pour faire avancer certaines de ses composantes
(classement du site).
La Région est également partie prenante dans les actions visant à promouvoir l’image de la
région de la DIANA (appui à l’organisation du festival, …).
- 50 -
Figure 8 : Type des infrastructures d’accueil
Ce voyage ailleurs peut être conduit de différentes manières comme l’intégration dans le site,
en vivant quelques moments au rythme de la ville (chambres d’hôtes). Cette démarche est
plutôt individuelle et concerne principalement le tourisme non accompagné ainsi que
l’organisation et l’animation d’activités se rapportant à une visite accompagnée du site :
circuits découvertes, tables d’hôtes, connaissance de l’histoire de la culture (visite du musée,
discussion avec des anciens de la ville, découverte des activités artisanales).
- 51 -
Figure 9 : Type des infrastructures hôtelières de haut de gamme
Le principal atout de la commune urbaine de Nosy Be Hell-Ville est de pouvoir offrir
différents types de produits touristiques avec les petites îles magnifiques. La question
principale repose sur l’analyse de la compatibilité entre un tourisme de contact/immersion et
un tourisme de découverte en groupe, le jour où la destination aura le succès attendu, plus
précisément durant les périodes de pointe.
- 52 -
CHAPITRE II : APPUI SOCIO ORGANISATIONNEL
Cette étude doit être conduite par un comité de développement local, légitime et représentatif
des aspirations de la communauté. A l’heure actuelle, l’interlocuteur est le « Fokontany »,
certes appelé à des fonctions importantes, mais dont la mission n’est pas de gérer des
activités. Cette étude réussira et tirera le développement de la ville parce qu’il sera tiré par des
hommes et des femmes volontaires, conscients que cette alternative présage des crises futures
et anticipe les solutions.
- 53 -
organiser la propreté et l’entretien des infrastructures d’assainissement ;
veiller à la sécurité des biens et des personnes, définir/faire appliquer les règles ;
Réfléchir et statuer sur des questions d’intérêt général et négocier leur mise en œuvre
(classement du site, collaboration avec les autres communautés et les TO).
Pour en arriver là, un appui de proximité est nécessaire. Une équipe de socio organisateurs
pourrait être mobilisée pour assurer cet accompagnement.
aménagement du site ;
gestion des ressources naturelles et des infrastructures communautaires (centre
d’interprétation, bornes fontaines, puits, bacs à ordures, circuits touristiques, pontons,
traversée de la passe) ;
fixation et application de règles (propreté, sécurité, hygiène) ;
mobilisation, gestion et affectation de ressources financières ;
négociation/contractualisation avec les partenaires.
l’information passe ;
les dispositions importantes à prendre soient discutées et validées au niveau d’une
instance légitime, représentative et habilitée ;
les responsabilités soient partagées ;
la gestion soit transparente et contrôlée ;
les gens qui parlent au nom du collectif soient élus.
Cette organisation nécessaire est difficile à mettre en place pour différentes raisons : passifs
de conflits, taille de la ville, désintérêt pour le collectif. Néanmoins, pour que l’étude
- 54 -
réussisse, la communauté doit rester maître du jeu et se doter d’une instance qui la représente
réellement. Ce travail est assez urgent pour avancer sur des mesures importantes et urgentes.
La réussite d’une telle activité est liée à la progressivité, il est impossible pour la population
locale de tout traiter simultanément et donc implique un accompagnement de proximité
adapté.
Par ailleurs, la communauté doit se fixer un cadre réglementaire (statuts, règlement intérieur)
qui lui permette de gérer l’activité et les ressources en toute souveraineté.
Des négociations ont été engagées avec des opérateurs touristiques pour assurer la formation
de quelques femmes. Les tables d’hôtes pourront s’ouvrir progressivement. Préalablement, il
sera nécessaire d’identifier un groupe restreint de femmes volontaires qui suivront la
formation et mettront en œuvre cette activité.
- 55 -
2.2. Formation sur le guide
Il faut tout d’abord identifier le nombre des guides à former. Une formation peut être
envisagée par le biais de l’association des guides de Nosy Be. Le choix initial devra reposer
sur des guides parlant déjà le français ou l’anglais. La formation pourra aussi se faire en vraie
grandeur sur les sites identifiés. Les conditions de formation sont fixées par l’association des
guides.
La maîtrise de ces fonctions par des responsables de chaque « fokontany » est indispensable.
Un cycle de formation devra être préparé par une structure disposant d’expertise dans le
domaine. Cette action fait également parti des actions prioritaires.
- 56 -
Section 3: Partenariats et sécurité des piroguiers
Le comité de développement de Nosy Be doit être appuyé pour conduire ces différentes
démarches.
A terre : un système d’alerte rapide et de réaction rapide. Une convention pourrait être passée
avec les hôteliers de Nosy Be disposant d’embarcations rapides, afin que ceux-ci participent
aux secours. Un fonds pourrait être mobilisé à l’office du tourisme pour indemniser le
manque à gagner des opérateurs qui partent au secours de naufragés. Un mécanisme type
assurance pourrait être mise en place, alimenté sur le coût des circuits mer et mangrove.
- 57 -
CHAPITRE III : EXECUTION ET GESTION DE L’ETUDE
Pour que cette étude puisse donner les résultats qu’on attend de lui, il faut que tous les
éléments qui assurent son fonctionnement soient en place, et cela est effectué avant sa phase
d’exécution.
Ces activités de gestion devraient toujours être présentes, cependant les modalités de
réalisation de ladite étude détermineront par qui elles seront effectuées et quel est le rôle joué
par la commune quant à sa gestion.
TACHES DE
GESTION
- 58 -
Section 1 : Effets de l’étude
La présentation du profil des bénéficiaires est cruciale, car ils sont la raison principale à
l’origine de la réalisation du programme établi. Ainsi notre programme créera pour la
population locale :
incluses incluses
incluse incluse
a
On peut ainsi ventiler la valeur ajoutée supplémentaire par catégorie d’agents bénéficiaires et
caractériser l’activité d’amélioration par les suppléments positifs ou négatifs, de revenus qu’il
permettra de distribuer :
- 59 -
aux salariés, éventuellement ventilés en étrangers, nationaux du milieu moderne et
nationaux du milieu traditionnel ;
à l’Etat ;
aux entrepreneurs (éventuellement locaux, nationaux et étrangers).
Cette structure de la valeur ajoutée supplémentaire créée apparaît très différente selon les cas :
des activités du premier type (substitution d’importation) peuvent se traduire par une
perte de revenus importants pour l’Etat ;
des activités du second type (modernisation de technique) risquent de se traduire par
des pertes de revenus importantes pour les artisans ;
En outre, les effets nets de ce programme doivent être calculés par la différence entre les
résultats de la situation avec ce programme et ceux de la situation de référence.
- 60 -
Agent Etat : effets sur les dépenses publiques ; ces dépenses comprennent les dépenses de
l’Etat dont on soustrait la récupération par l’Etat sous forme de taxes et impôts. Le coût
induit par le programme est la différence entre le résultat de ce calcul dans la situation avec
programme et le résultat de celui effectué dans la situation initiale.
Pour faire le suivi, le comité local doit continuellement examiner si l’exécution des taches et
le déroulement des activités se font selon la séquence et la durée prévus et aux coûts du
programme et apporter les ajustements qui s’imposent. Le comité de développement local doit
en particulier surveiller :
Pour que le suivi soit efficace et qu’il fasse partie intégrante de la gestion, le comité de
développement doit recourir à trois types d’outils :
avec l’évaluation externe, ce sont des personnes indépendantes, dont le travail est
habituellement payé par le bailleur de fond, qui font l’évaluation ;
avec l’évaluation interne, ce sont les responsables qui évaluent eux même ses
activités.
- 62 -
3.4. Evaluation participative
C’est une évaluation permanente, qui s’étend sur la période d’investissement et sur celle du
fonctionnement, et dans laquelle les bénéficiaires directs, examinent conjointement avec les
autres intervenants, si la mise en œuvre du programme se déroule suivant leurs attentes et si
son fonctionnement apporte les impacts souhaités sur la satisfaction de leurs besoins.
Les indicateurs de suivi peuvent en général être tirés des informations produites pendant
l’exécution sur la gestion des taches, des activités et sur celle des ressources humaines,
matériels et financiers.
En somme ; les indicateurs peuvent provenir de différentes sources : rapport des activités,
statistiques des ministères, entrevues ou réunions avec les bénéficiaires. Différents méthodes
peuvent être utilisée pour récolter les informations : recherche de statistique, enquête,
sondage, descente sur terrain, discutions, etc.…
- 63 -
Le programme de développement du concept touristique de Nosy Be est vaste comme nous
l’avons vu et démontré. Trois éléments sont à prendre en compte dans la programmation :
1) privilégier les investissements qui auront un réel effet d’entrainement, qui motivera la
communauté à avancer et qui permettront à certains opérateurs d’investir directement
ou de générer des ressources suffisantes pour développer des activités ;
2) insister sur les mécanismes d’appropriation par la communauté et donc de
progressivité. Renoncer à son passé, même partiellement ne s’envisage pas à
n’importe quel prix. Pour que l’étude réussisse la communauté doit fixer les règles du
jeu et veille à leur application ;
3) favoriser ce qui peut être concrétisé rapidement avec des moyens non onéreux
existants sur place.
Le programme indicatif présenté à la suite tient compte de ces préoccupations. Il s’agit donc
de fixer les activités principales, de les dimensionner et de les affecter.
- 64 -
Notre dernière partie a consiste aux propositions des solutions afin d’améliorer le secteur tourisme
a Nosy Be pour une base de développement. Avant de proposer ces solutions, nous avons dégagé
des dynamiques porteuses en rappelant la théorie de développement, la mobilisation au niveau de
la communauté et le concept du tourisme dans la localité.
L’appui socio organisationnel est une solution pérenne en se concentrant sur la gestion de
l’activité et la fixation des règles, la formation des ressources humaines et le principe de
partenariats.
Nous avons aussi mis la théorie de l’exécution de notre programme en identifiant ses effets.
La bonne démarche de suivi et de l’évaluation assure réussite de notre programme
- 65 -
CONCLUSION
Nous avons vu que le secteur touristique constituait une base de développement à part entière
à Nosy Be, de par les différentes dimensions et fonctions à prendre en considération et à
mettre en œuvre. Ce type d’activité implique une dimension des actions collectives très forte,
étroitement liée à des initiatives individuelles nécessaires pour fournir les prestations de
qualité attendues par les touristes. Ces deux dimensions sont étroitement complémentaires.
Elles ne sont ni concurrents, ni hiérarchisées. Cette dernière évidence est pourtant difficile à
négocier.
Le concept touristique met en évidence différents principes. Ces principes ramènent à une
contradiction relativement importante entre le volume des ressources humaines et financières
nécessaires pour prendre en charge toutes les fonctions d’intérêt public exigées par le concept
et les revenus réels tirés directement de l’activité pour peu que le flux de touriste soit trop
contrôlé pour éviter de déséquilibrer le milieu.
- 66 -
Cela permettra en particulier aux individus qui souhaitent résider au site un ou deux journées
complètes, de se sentir intégrés parce que traités différemment.
Notre étude occupe une place tout à fait originale dans l’environnement du développement
touristique de Nosy Be, cela autant par sa fondation culturelle, que par sa contribution à une
démarche complète de développement local.
Il est important pour lui de marquer cette originalité, en précisant bien sa valeur ajoutée.
Construire un concept touristique urbain implique de définir des outils qui considèrent à la
fois la nécessité de faire émerger une organisation sociale forte et de construire des
partenariats solides avec les TO et autres opérateurs du secteur au niveau régional. Cette
stratégie repose également sur la mobilisation d’un dispositif d’accompagnement de proximité
nécessaire pour guérir et pérenniser l’organisation sociale nécessaire pour une gestion éclairée
et professionnelle de l’activité.
Accompagner cette structuration est un travail loin d’être facile, qui nécessite du temps et de
la souplesse de travail. Cela est peu compatible avec les outils et les cycles de financement du
développement local.
Les principes de promotion du site, constituent pour la communauté une prise de risque
importante. Les tentations de spéculation sont fortes et risquent de dissoudre ce caractère
culturel marqué dans une urbanisation incontrôlée. Les efforts ne bénéficient pas toujours à
ceux qui les consentent. Le classement de la zone apparait impératif.
- 67 -
LISTE DES ANNEXES
i
LE TOURISME DE LA DIANA
iii
l’environnement,
reboisement
(arbre fruitiers)et
réaménagement
6- Mise en
place de poste
avancé de
gendarmerie à
Nosy-Faly et baie
des Russes
7- Adduction
d’eau potable
8- Promouvoir
les produits
d’élevage et la
culture de
produits
maraîchers
D - MENER UNE 9- Mise en
LUTTE CONTRE place de ligne de
LES TRAFICS crédit à taux
DE incitatif
STUPEFIANTS 10- Révision et
application du
code des
investissements
11- Installation
des balises à
Arrachart
12- Créer un
aéroport pour les
avions de gros
porteurs à
Antsiranana
13- Réfection
des routes vers la
plage de Ramena
14- Affectation
des terrains
militaires
(Ampasindava,Ba
ie des dunes ,Baie
de Sakalava,baie
de
courriers,Orangea
…)
1 Mise en place
de la police
des mœurs
2 Renforcement
de l’efficacité
de la police
des mœurs
3 Vulgarisation
des textes en
vigueur
4 Réglementatio
n des sorties
de nuit des
mineurs
(contrôle
iv
systématique
des CIN)
5 Implication
des
associations
des femmes
et des artistes
6 Renforcement
de
l’instruction
civique dans
les
établissement
s scolaires
7 Création de
centre de
formation
accessible
aux jeunes ;
insertion des
jeunes dans le
monde du
travail
1- Mise en place
de la police
des stupéfiants
2- Renforcement
de l’efficacité
de la police
des stupéfiants
3- Implication de
tout un chacun
pour la
prévention du
phénomène
4- Intervention
d’une police
secrète contre
le stupéfiant
Mise en place
d’un comité de
lutte contre le
stupéfiant
v
vi
vii
viii
REPARTITION SPATIALE DE LA POPULATION
ix
BIBLIOGRAPHIE
- Are we all natural dualists? A cognitive developmental approch. R. Asttuti. Journal of the
Royal Anthropological Institute, 2001, 18 pages.
- FAVREAU, Louis et Benoit LEVESQUE, Développement économique communautaire,
économie sociale et intervention, Sainte-Foy PUQ 1996 ;
- Guide pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental et social pour les projets de
création de nouvelles aires protégées. Office National pour l’Environnement (ONE). Août
2006, 42 pages.
- http/www.memoirelin.com
- It’s a boy, it’s a girl: refections on sex and gender in Madagascar and beyond. Riat Astuti,
LSE, 1998, 28 pages.
- MOHAN. V. 2009. “Providing sexual and reproductive health services for communities in
- PISO. J. 2009. « CDG EIE : Etude d’impact environnemental de l’implantation hôtel Village
x
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION ........................................................................................................................................................... - 1 -
xi
3.3.2. Forage ........................................................................................................................................ - 29 -
3.4. Création de gîtes et accueils touristiques ........................................................................................... - 30 -
3.4.1. Chambres d’hôtes ou centre touristique ..................................................................................... - 30 -
3.4.2. Repas chez l’habitant ................................................................................................................. - 30 -
xii
Chapitre III : Exécution et gestion de l’etude .......................................................................................... - 58 -
Section 1 : Effets de l’étude .......................................................................................................................... - 59 -
1.1. Effet global sur l’économie ............................................................................................................... - 59 -
1.2. Effets par catégories d’agents ............................................................................................................ - 59 -
Section 2 : Démarche du suivi ...................................................................................................................... - 61 -
Section 3 : Démarche de l’évaluation ........................................................................................................... - 62 -
3.1. Evaluation interne et externe ............................................................................................................. - 62 -
3.2. Evaluation périodique, finale et permanent ....................................................................................... - 62 -
3.3. Evaluation d’impact .......................................................................................................................... - 62 -
3.4. Evaluation participative ..................................................................................................................... - 63 -
3.5. Indicateurs de suivi et d’évaluation ................................................................................................... - 63 -
CONCLUSION .............................................................................................................................................................. - 66 -
ANNEXES
LISTES DES ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
xiii
Auteur : VOLA Michèle
Thème : « Amélioration de la filière tourisme dans la Commune Urbaine de Nosy Be Hell-Ville pour le
meilleur développement »
RESUME
Dans notre recherche, il est question de savoir si le tourisme a des places importantes pour le développement
local. La problématique de l’étude sera de savoir dans quelle mesure la filière tourisme contribue-t-elle au
développement de Nosy Be Hell-Ville ? En effet, nous avons montré dans cette étude que l’amélioration de ce
secteur ne conduit pas au développement local sans la participation massive de la communauté locale. En fait,
chacun doit jouer son rôle pour atteindre cet objectif. Notre but est donc de faire participer tous les acteurs de
développement pour une nouvelle promotion touristique à Nosy Be
La principale recommandation réside dans le fait qu’il faut améliorer le volet tourisme en tenir compte
l’implication de la population par une véritable campagne de sensibilisation sociale. La communauté et l’autorité
locales devront faire des efforts de coopérer entre eux.
Généralement, la solution toute faite n’existe pas et que le développement d’une localité ne ressemble pas
entièrement aux autres.
Mots clés : Développement local, Tourisme, Circuit touristique, Attrait touristique, Communauté locale, Autorité
locale, Commune Urbaine de Nosy Be Hell-Ville
xiv