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PLAN DE CORRECTION DU T.P. N° 3 ACTIVITE ENZYMATIQUE ET CONDITIONS DU MILIEU.

INTRODUCTION : Donner la définition de l’enzyme.

Dire que l’activité d’une enzyme est liée à sa séquence en A.A(acides aminés) et à sa configuration
spatiale.
Les enzymes étant des protéines, chacune d’entre elles est codée par un gène. (Influence du génotype sur
l’activité enz.)
Les enzymes étant des catalyseurs biologiques, elles agissent dans des conditions compatibles avec la vie.
Problème biologique : Les conditions du milieu influencent-elles l’activité enzymatique ?

Hypothèse : Les réactions chimiques se déroulent généralement dans des conditions de températures et
De PH particulières ; la vie s’inscrit dans une fourchette de températures bien définie ;
L’activité enzymatique serait modifiée par le PH et la température du milieu.
Conséquence vérifiable : si cela est vrai, nous devrions déterminer une température et un PH idéal
(optimale) pour chaque réaction enzymatique ; toute valeur différente des valeurs
optimales gêneront le bon déroulement de la réaction.
Nous vérifierons séparément l’action de chaque facteur sur la catalyse de l’amidon par l’amylase salivaire.

I INFLUENCE DE LA TEMPERATURE SUR L’HYDROLYSE DE L’AMIDON PAR L’AMYLASE SALIVAIRE :

A PROTOCOLE EXPERIMENTALE : LA CATALYSE ENZYMATIQUE DE L’AMIDON EN FOCTION DE LA


TEMPERATURE :

N° DU CONTENU TEMPERATURE PH TEST à l’eau


TUBE DE TUBES DU BAIN iodée à T0 NOUS TESTERONS LA PRESENCE D’AMIDON AU COURS
MARIEen °C DU TEMPS, TOUTES LES TROIS MINUTES, GRACE A
1 0 NEUTRE L’EAU IODEE.(BRUN-ROUGE , ELLE PREND UNE
2 EMPOIS 20 (7) COLORATION COLORATION BLEUE D’AUTANT PLUS INTENSE QU’IL YA
3 D’AMIDON 37 BLEUE D’AMIDON DANS LE MILIEU)
4 + 60 INTENSE : Dans l’éventualité d’un test à l’eau iodée négatif, nous
5 AMYLASE 80 PRESENCE effectuerons, un autre prélèvement pour réaliser un
6 SALIVAIRE 100 D’AMIDON test à la liqueur de Fehling à chaud, pour mettre en
évidence des sucres réducteurs par un précipité rouge
brique ; puis un glucotest pour déceler éventuellement
du glucose.

TABLEAU DU PROTOCOLE EXPERIMENTAL MONTRANT L’INFLUENCE DE LA TEMPERATURE SUR L’HYDROLYSE DE L’AMIDON


PAR L’AMYLASE SALIVAIRE.

B LA TEMPERATURE OPTIMALE DE LA REACTIN D’HYDROLYSE DE L’AMYLASE SALIVAIRE DETERMINE UNE


VITESSE DE REACTION MAXIMALE
1 RESULTAT DE L’EXPERIENCE :

TEMPS en minutes
N0 du Température T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6 déductions
tube du bain- +3MINUTES +3 +3 +3 +3 +3
marie
1 0 +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ La quantité
d’amidon reste
constante au
cours du
temps
2 20 +++ +++ ++++ +++ +++ ++ + Disparition
progressive e
l’amidon au
bout de 15
minutes
3 37 Eau iodée +++ ++ + - - - - Disparition
Liq. Fehl. - - + ++ +++ +++ +++ rapide de
l’amidon et
simultanément
apparition de
sucre
réducteurs
4 60 +++ +++ +++ +++ +++ +++ ++ Disparition
très lente de
l’amidon , au
bout de 18
minutes_
5 80 +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ La quantité
6 100 +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ d’amidon reste
constante au
cours du
temps.
Tableau de résultats de l’activité de l’amylase salivaire sur l’amidon en fonction de la température du milieu.

2 EXPLICATIONS DES RESULTATS :

La vitesse de la réaction est maximale pour une température de l’ordre de 37°C ; l’amidon disparait progressivement au cours
du temps, alors qu’apparaissent simultanément les sucres réducteurs ; la molécule d’amidon est un polymère de glucose :
Les sucres réducteurs issus de l’hydrolyse de l’amidon seraient soit du maltose (dioside formé de deux molécules de glucose)
Soit du glucose (ose simple).
Pour l’identifier, réalisons un glucotest, la couleur du papier clinistique reste rose, ce qui nous permet de conclure que le sucre
réducteur apparu est du maltose. L’hydrolyse de l’amidon par amylase salivaire est incomplète.

Pour des températures de 20°C et 60°C la réaction d’hydrolyse de l’amidon se produit très lentement alors qu’elle s’annule
pour des températures extrêmes comme 0°C et des températures supérieures à 80°C.
Le TP N°1, permet de conclure que l’enzyme est détruite à haute température, il faudrait faire un prélèvement supplémentaire
dans le tube 1, le placer à 37°C, pour savoir si l’enzyme serait de nouveau fonctionnelle. Ce qui serait le cas, nous conclurions
alors que les basses températures inhibent seulement l’enzyme contrairement aux températures élevées qui détériorent
définitivement l’enzyme.
Compte tenu de nos connaissances, pouvons-nous expliquer ce phénomène ?
Une réaction enzymatique est tributaire de la formation d’un complexe enzyme /substrat ; il dépend de la configuration
spatiale de l’enzyme, notamment de celle de son site actif dans lequel s’emboite le substrat par complémentarité de forme.
La forme de la protéine enzymatique dans l’espace s’explique par la présence de liaisons entre des A.A. éloignés de la chaine.
On peut donc penser que les hautes températures cassent ces liaisons en provoquant la destruction du site actif.
Alors que les basses températures neutralisent simplement l’activité de l’enzyme.

Conclusion : Il existe une température optimale ici de 37°C, compatible avec la vie qui confère à la réaction enzymatique une
vitesse maximale. Plus les valeurs des températures s’éloignent de la valeur optimale, plus la vitesse de la
réaction enzymatique est faible. Mais les basses températures inhibent l’enzyme, contrairement aux hautes
températures qui la détruisent.
Les enzymes nécessitent-elles des conditions particulières de PH ?

II L’ACTIVITE ENZYMATIQUE EST MODIFIEE PAR LE PH DU MILIEU :

On peut prendre le même plan que précédemment.


Le tableau du protocole expérimentale correspondra à des PH différents ; on choisira un ou plusieurs PH acides (inférieurs à 7),
un PH neutre (= 7), et un PH basique (supérieur à 7) en dosant différemment l’acide chlorhydrique dans le milieu et la soude
pour les PH basiques. Nous mesurerons la valeur du PH grâce au papier PH, en le trempant dans chaque milieu au temps T0.
Pour les résultats, nous constatons que la vitesse de la réaction enzymatique est maximale pour un PH neutre, alors
qu’elle est très ralentie pour des PH de 8 et des PH de 6, elle n’a pas lieu pour des PH inférieurs à 6 et supérieurs à 8.
Nous donnons des explications comparables à celles données pour la température : il existe un PH optimal de 7 ;
Plus la valeur du PH s’éloigne de la valeur
du Ph optimal, plus la réaction enzymatique est lente jusqu’à s’annuler aux PH extrêmes
On explique de la même façon par une
modification de la conformation spatiale de l’enzyme en particulier de son site actif.

Nous donnons les équations de la réaction et les schémas.

Conclusion générale : Les enzymes ne sont fonctionnelles que dans certaines conditions du milieu notamment des conditions
de température et de PH. Il existe des fourchettes de températures et de PH pour lesquelles
l’enzyme sera active, mais elle présentera une activité maximale pour les valeurs optimales de chaque
facteur. Les valeurs extrêmes des facteurs inhibent ou détruisent l’enzyme en agissant sur la conformité
du site actif.
Ce TP nous à permis de déterminer les valeurs optimales de température et de PH de l’amylase salivaire ;
Ces conditions sot-elles identiques pour toutes les enzymes ?

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