RECKNAGEL
E. SPRENGER • E.-R. SCHRAMEK
GÉNIE CLIMATIQUE
Sous la direction de
Ernst-Rudolf Schramek
Université de Dortmund
Les éléments de cette nouvelle édition ont été traduits par Nathalie Petit.
Bertrand MONTMOREAU
Président national de l’Association des ingénieurs
en climatique, ventilation et froid (AICVF)
V
PRÉFACE À LA PRÉCÉDENTE ÉDITION
FRANÇAISE (2007)
Bertrand MONTMOREAU
Président national de l’Association des ingénieurs
en climatique, ventilation et froid (AICVF)
VI
AVERTISSEMENT
produits de construction, des équipements ainsi que des tarifs des énergies et de
l’incidence des conditions climatiques du lieu considéré.
VII
AVANT-PROPOS
À LA PREMIÈRE ÉDITION ALLEMANDE
Cet almanach destiné aux techniciens de la santé s’adresse en premier lieu aux
professionnels non seulement en déplacement mais aussi au bureau, en tant
qu’ouvrage de référence concis pour les formules, les coefficients et les valeurs
de tableaux.
En conséquence, on y trouve également de nombreuses données pour les
calculs approximatifs à effectuer sur place.
Par ailleurs, cet almanach se veut être une aide précieuse pour les non-
spécialistes qui recherchent des valeurs empiriques dans les domaines du
chauffage et de la ventilation, et qui souhaitent effectuer eux-mêmes rapide-
ment les calculs correspondants.
Plusieurs parties de l’ouvrage tiennent compte des intérêts particuliers des
architectes (principes d’élaboration de projets, choix du système de chauffage,
notes techniques rapportées à la construction, coûts d’élaboration).
Concernant la matière, celle-ci est, dans la mesure du possible, traitée de
manière strictement scientifique, et au besoin transposée dans des formules
d’approximation et des tableaux.
Dans les différents tableaux, on s’est employé à indiquer les principes qui ont
servi au calcul, pour évaluer clairement si, pour un cas donné de l’application,
les mêmes conditions préliminaires sont réunies, même approximativement, ou
pour pouvoir mesurer l’ampleur de majorations éventuellement nécessaires, etc.
Des exemples numériques sont destinés à faciliter l’application des différen-
tes formules.
Il est prévu pour les années suivantes un supplément en images représentant
alternativement une des parties du domaine de techniques de santé. 1 – Chaudiè-
res de chauffage, régulateurs, etc. 2 – Corps de chauffe, habillages, systèmes
de chauffage. 3 – Vannes, purgeurs d’eau de pluie, tuyauteries, etc. 4 – Appareils
de ventilation et instruments de mesure. 5 – Installations de bains, blanchisseries,
appareils de désinfection, etc.
Vous voudrez bien retirer de l’annexe les détails de ce petit recueil, ainsi
qu’une invitation faite aux fabricants de bien vouloir le soutenir.
L’établissement d’un annuaire des entreprises qui construisent des chauffages
centraux doit permettre de diffuser des questions qui intéressent les milieux
professionnels et permettent la parution d’articles sur la technique du chauffage.
J’adresse ici mes meilleurs remerciements à toutes les personnes qui m’ont
soutenu dans l’élaboration de cet annuaire, et je prie également mes chers
confrères de porter un jugement indulgent sur cet ouvrage. On envisagera volon-
tiers des améliorations, et on utilisera des contributions adéquates avec indica-
tion des sources.
Winterthur, août 1896
Hermann RECKNAGEL (1869-1919)
VIII
TABLE DES MATIÈRES
1
DONNÉES DE BASE
IX
Table des matières
X
Table des matières
2
Chauffage
XI
Table des matières
XII
Table des matières
3
Production d’eau chaude sanitaire
XIII
Table des matières
4
Techniques de ventilation et de climatisation
XIV
Table des matières
5
Technique du froid
XV
Table des matières
XVI
Table des matières
6
Réglementation et normalisation françaises
Index 1907
XVII
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
1
Données de base
1.1 • DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES DE BASE
Remaniement du Dr Jürgen Masuch, Ingénieur à Benningen
DONNÉES DE BASE
1.1.1 L’air
-1 Air pur
L’air enveloppe le globe terrestre de toutes parts. La couche inférieure à la surface de la Terre est connue
sous le nom de troposphère et atteint jusqu’à 11 kilomètres d’altitude sous nos latitudes. Suivent la stra-
tosphère (11 à 75 km) et l’ionosphère (75 à 600 km).
La pression sur la surface de la Terre résultant du poids de l’air s’élève à 1,013 bar.
Avec une masse volumique constante, l’air atteindrait donc selon les calculs une hauteur d’atmosphère
de 7 990 m, où la masse volumique de l’air sec à 0 °C est de 1,293 kg/m 3, et une accélération de la
pesanteur de 9,81 m/s2 :
P 1, 013 ⋅ 10 5
h= = = 7 990 m
ρ g 1, 293 ⋅ 9, 81
Mais en réalité, la masse volumique et la température de l’air diminuent avec l’altitude (tableau 1.1.1-1),
voir aussi DIN ISO 2533 (12.79).
Pression de l’air (mbar) 1 013 955 899 795 701 616 472 356 264 120 55
nution à nouveau.
D’un point de vue chimique, l’air est un mélange de différents gaz présents en permanence, parmi
lesquels l’azote, l’oxygène, l’argon et le dioxyde de carbone occupent une place prépondérante et qui,
ensemble, représentent près de 99,99 % de la masse de l’air (tableau 1.1.1-2). Que ce soit dans l’espace
ou dans le temps, la composition de l’air ne change que très peu à la surface terrestre, alors qu’à de
hautes altitudes, ce sont les gaz les plus légers qui prédominent, à savoir l’hydrogène et l’hélium. La
teneur en oxygène diminue de 0,3 %/km. Outre les gaz permanents, on trouve dans l’air de la vapeur
3
1.1 • Données 1.1.1 L’air
météorologiques de base
d’eau en quantité variable. Le taux le plus faible est de presque 0 % (par des températures très basses),
le taux le plus élevé est d’environ 3 % en masse et d’environ 4 % en volume.
-2 Polluants
Voir paragraphe 1.9 : Données fondamentales de la protection de l’environnement et de l’épuration de
l’air page 345.
-2.1 Gaz et vapeurs1
Dans l’air qui nous entoure, indépendamment de la région, du climat, de la saison et d’autres facteurs,
on trouve aussi de nombreux gaz et vapeurs, dus en général aux industries, usines, foyers et moyens de
transport. Parmi ceux-ci, les plus importants sont les suivants : 1
L’ozone – O3 –, produit par les décharges électriques, les cycles d’oxydation et de vaporisation, est présent
en très faible quantité dans l’atmosphère (de 0,01 à 0,02 mg/m 3). Son odeur est piquante. Même à une concen-
tration inférieure à 0,02 mg/m3, il cause déjà des irritations. La richesse en ozone de l’air marin ou monta-
gnard est un indicateur du degré de pureté de l’air, car l’ozone réagit rapidement au contact d’un air pollué.
Le manque d’ozone dans l’atmosphère – principalement au-dessus de l’Antarctique, mais aussi au-dessus de
l’Arctique – est provoqué par les chlorofluorocarbones (CFC) contenus dans les aérosols et les fluides frigo-
rigènes (voir paragraphe 5.3.1 page 1751). Le rayonnement ultraviolet du Soleil traverse ainsi l’atmosphère
sans être filtré et arrive en masse jusqu’à la surface de la Terre, avec les conséquences sur le climat que l’on
connaît. Les risques de maladies dermatologiques augmentent également (cancer de la peau).
Le peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) – H2O2 – se forme comme l’ozone, mais en quantités plus
importantes, notamment dans les précipitations : environ 200 mg/m 3.
Le monoxyde de carbone – CO –, inodore et très toxique, naît de la combustion incomplète lors du chauf-
fage ou d’autres processus de combustion, c’est pourquoi il est présent dans les villes et les zones indus-
trielles. Les véhicules et les combustibles domestiques en sont les principales sources. On le retrouve
dans les gaz d’échappement avec un pourcentage en volume allant jusqu’à 8 %, et la réglementation
autorise, au point mort, un pourcentage en volume de 3,5 %. On le trouve également dans la fumée de
cigarette. Il est particulièrement dangereux, même à très faible dose.
Présence dans les rues avec trafic normal : 25 ppm = 30 mg/m 3.
Présence dans les rues avec trafic élevé : 50 ppm = 60 mg/m 3.
Présence dans les gaz d’échappement et les fumées : 3,0 % en volume = 36 000 mg/m 3.
On peut également trouver des concentrations de 50 mg/m 3 et plus dans les habitations, surtout lorsqu’il
y a des fumeurs.
Le dioxyde de carbone – CO2 – sa faible quantité dans l’air augmente lentement chaque année d’envi-
ron 1 ppm lors des processus de combustion d’éléments fossiles, ce qui donne une teneur actuelle
d’environ 340 ppm. D’aucuns craignent une influence sur le climat, à savoir une augmentation de la
température de l’air (effet de serre), car la chaleur qui se dégage de la surface du globe est piégée
lorsqu’il y a des pics de CO 2 dans l’atmosphère (il absorbe beaucoup de chaleur). Solutions possi-
bles : réduire la consommation de combustibles fossiles grâce à des économies d’énergie (récupéra-
tion de la chaleur), à la substitution par l’énergie nucléaire ou la combustion d’hydrogène.
Par temps de smog (en anglais, smog : composition entre smoke et fog, c’est-à-dire mélange de fumées
et de brouillard), on note une hausse jusqu’à 450 ppm en pleine journée 2.
Le dioxyde de soufre – SO2 – naît de la combustion de charbon ou de fioul, c’est pourquoi il est présent
notamment dans les secteurs industriels. Pour les quantités des émissions selon les sources, voir le
tableau 1.9.1-2 page 347.
Le gaz de ville et le gaz naturel ne contiennent pratiquement pas de soufre et sont ainsi les combustibles
les plus propres. De plus, ils produisent relativement peu de CO 2 lors de leur combustion grâce à leur
taux élevé en hydrogène. Avec le fioul, ce sont de plus en plus des pétroles bruts pauvres en soufre qui
sont traités. Lors de la combustion du gazole (ou fioul) avec 0,3 % de soufre, les produits de combustion
contiennent 0,5 g de SO2 par m3, et ceux d’une centrale à charbon sans désulfurisation de 1 à 3 g de SO 2
par m3.
Le SO2 s’oxyde progressivement dans l’air pour se transformer en SO 3, lequel au contact de l’air humide
se transforme en acide sulfurique (H2SO4).
1. Manuel VDI : Maintien de la propreté de l’air. Düsseldorf, Édition VDI 1959/2003. 6 volumes (plus de 500 directives),
Bases météorologiques dans le volume 1, météorologie de l’environnement.
Lahnmann, E. : Ges.-Ing. 5/75 page 121/6 et 1/2-79 page 17/22.
Fanger, P. O. : Ki 2/82 page 437/8.
Baumüller, J. et Reuter, U. : Génie thermique 5/82 page 185/8 et KKT 11/82 page 486.
Kremer, H. : Rapport VDI 486 page 25/9 (1983).
2. Lahmann, E. : Liste d’écrits WaBoLu 52, 1981 pages 251 et suivantes.
4
1.1 • Données 1.1.1 L’air
météorologiques de base
Le SO2 est présent dans l’air à raison d’environ 0,1 à 1 mg/m 3 (0,04 à 0,4 ppm), taux variable en fonc-
tion du lieu et du moment, nettement plus élevé en hiver qu’en été. Nuisible pour la flore dès 0,5 mg/m 3,
voire moins pour certaines plantes. Réaction sur l’être humain dès 0,5 mg/m 3 (voir directive générale
VDI 2310)1. Odeur désagréable, irritation des muqueuses, nocif.
L’ammoniac – NH3 – naît lors de processus de décomposition et de putréfaction, voire de carbonisation. Plus
léger que l’air, s’échappe dès qu’on le libère. Présent dans l’environnement à raison de 0,02 à 0,05 mg/m 3.
Les gaz nitreux – NOx (N2O, NO, NO2) – résultent de la circulation automobile et des installations de chauf-
fage à des températures de combustion dépassant 1 300 °C. D’un brun mordoré, odeur piquante, présents dans
l’air à raison de 0,1 à 0,5 mg/m3 (NO2). Toxiques, avec les mêmes effets que le SO2.
1
DONNÉES DE BASE
Autrefois contenu dans l’essence en tant qu’antidétonant, le plomb sous forme d’aérosol dans l’atmos-
phère provient principalement des gaz d’échappement des véhicules. Très toxique, sa concentration
moyenne dans l’air varie entre 1 et 3 μg/m 3 et, aux heures de pointe de circulation, entre 25 et 30 μg/m 3.
Restriction en raison de la loi sur le plomb dans l’essence. Depuis la réduction de la teneur en plomb auto-
risée par le TA Luft (le guide technique pour maintenir l’air propre), sa concentration doit être ≤ 2 μg/m3,
d’où réduction immédiate de la teneur en plomb dans l’atmosphère. Loi sur le plomb dans l’essence,
modification du 18.02.1987. Essence contenant du plomb interdite sur tout le territoire. Recommandation
de l’OMS ≤ 0,5-1 μg/m3, et d’après le nouveau TA Luft (2001), sa concentration doit être ≤ 0,5 μg/m3.
D’autres gaz et vapeurs non régulièrement détectables dans l’air proviennent d’exhalations et d’odeurs
des animaux et des plantes, ainsi que des travaux effectués en usine, notamment des usines chimiques
et des fonderies.
Par temps de smog, on a mesuré des concentrations de plus de 4 mg/m 3 en poussières et en SO2. Si l’on
compare les différents types de pollution de l’environnement, il faut prendre en compte non seulement
les principaux agents tels CO, SO2, NOx, etc., mais aussi les zones les plus exposées, comme les centre-
villes et les sites industriels.
Toutefois, du fait que la propagation des polluants a été localement moins régulièrement mesurée, des
changements significatifs sont apparus au cours des dernières décennies. La qualité de l’atmosphère
dans les régions industrielles s’est nettement améliorée (filtres à poussières, systèmes de désulfuration
et de dénitratation dans les centrales électriques, très hautes cheminées qui rejettent les résidus plus
loin). Mais la situation a empiré dans les zones rurales, qui reçoivent désormais davantage d’émis-
sions.2,3
En général, la quantité de polluants dans l’air augmente chaque jour et tous les ans. Ainsi, le SO 2 prove-
nant des systèmes de chauffage est émis principalement en hiver. Une absorption de substances nocives
peut survenir avec la pluie, la neige, l’ozone et l’effet filtrant de la végétation.
Dans les zones d’habitation, outre les composants mentionnés ci-dessus, on peut encore détecter occa-
sionnellement d’autres impuretés de l’air. Le formaldéhyde peut provenir de panneaux de particules de
bois et de mousses stratifiées d’aminoplaste. Teneur autorisée dans les logements : 0,12 mg/m 3, soit
0,1 ppm. Les valeurs mesurées4 atteignent 0,6 mg/m3. En outre, on trouve du pentachlorophénol (PCP)
dans les mélanges de traitement du bois.
Dans de nombreux pays, on a détecté des particules radioactives dans l’air des habitations. Elles ont
pour origine les gaz rares radioactifs radon et thoron, qui résultent d’émanations d’uranium/radium,
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
voire de thorium, et sont présents partout dans la nature. Provenant du sol, de matériaux de construction
ou de l’eau présente dans l’air, le radon et le thoron se désagrègent par la suite en plomb ou en polonium,
qui se déposent sur des particules de poussière dans l’air et sont inhalés par les poumons. D’où appari-
tion du cancer des poumons, comme ce fut le cas chez des mineurs, particulièrement exposés. On a
récemment constaté aux États-Unis que le degré de menace par le radon est nettement plus grand qu’on
ne le supposait autrefois. C’est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac.
Malgré une large dispersion, la concentration moyenne de radon mesurée dans l’air des logements est de
l’ordre de 50 Bq/m3, mais la valeur critique largement répandue est actuellement estimée à 500 Bq/m 3.
Le radon provient principalement du sol. Élimination de préférence par aération des sous-sols (caves) 5.
1. VDI 2310. Valeurs maximales de nuisance. Présentation détaillée, constamment remise à jour. Feuillets 1 à 37. Nouvelles
éditions : feuillet 6, L’ozone pour protéger la végétation, 06.02, feuillet 15, L’ozone pour protéger l’homme, 12.01, feuillet 26,
11.01 (fluorures) feuillet 27, 9.98 (plomb), feuillet 28, 3.96 (cadmium), feuillet 29, 11.00 (thallium), feuillet 30 (nickel) E
11.03, feuillet 31 (zinc), E 11.03, feuillet 37, 4.98 (molybdène), ces feuillets surtout pour la protection des animaux utilisés
en agriculture.
2. Kasten, F., entre autres : BMFT – rapport de recherche T 84-125.
3. VDI 2078:1996-07.
4. Wanner, H. U. : TAB 8/83 page 645/8.
5. Urban, M. : Ki 12/84 page 507/512.
Recommandation de la commission de protection contre les rayonnements, Journal officiel du 08.01.1986 et CCI 2/86.
Indoor Air. An Integrated Approach. Elsevier London (1995), entre autres: page 123: Atzmüller, Steinhäusler : Radon … in
Indoor Environments. Page 178: Steinhäusler : Radon.
5
1.1 • Données 1.1.1 L’air
météorologiques de base
D’autres gaz et vapeurs apparaissent fréquemment dans les entreprises industrielles, selon le type de
travail, et parfois en quantités dangereuses. On prend donc des dispositions hygiéniques particulières
pour protéger les personnes travaillant dans de tels secteurs (voir également le tableau 1.2.3-11 page 70).
Pour les installations industrielles, existent en outre « l’Ordonnance sur les lieux de travail » et les
« Directives concernant le lieu de travail » qui posent les exigences à respecter sur le lieu de travail 1.
L’Institut des coopératives pour la sécurité du travail a rassemblé, dans la « liste des valeurs limites
2003 »2, la plupart des valeurs limites ayant trait aux effets chimiques, biologiques et physiques, valeurs
cruciales pour préserver la santé des employés sur le lieu de travail :
– TGRS 900 Valeurs limites dans l’air sur le lieu de travail ;
– TGRS 903 Valeurs de tolérance biologique sur le lieu de travail ;
– TGRS 905 Liste de substances cancérigènes altérant le patrimoine génétique et menaçant la
fertilité ;
– TGRS 906 Liste des procédés et des activités cancérigènes ainsi que les valeurs limites pour
l’ensemble des nuisances connues à l’heure actuelle dans les locaux (bruit, vibrations, pollution thermique,
rayonnement, électricité, pollutions biomécaniques et indications sur leurs effets biologiques). L’ordon-
nance sur les matières dangereuses réunit des considérations essentielles par rapport aux risques.
Bien que tous les problèmes inhérents étudiés n’aient pas d’impact sur l’air extérieur et donc sur la
météorologie, on a déjà recours à ce catalogue exhaustif.
Pour les odeurs, voir paragraphe 1.2.3-5.2 page 68.
Les principales prescriptions réglementaires sont résumées dans le TA Luft (guide technique sur la
pureté de l’air).3
-2.2 Poussière3
Définition
Par poussière on entend des particules solides en suspension et dispersées dans l’air, de forme, structure
et masses volumiques variables, qui peuvent être classées suivant leur calibre (poussière grosse > 10 µm,
fine de 1 à 10 µm, et très fine < 1 µm). Dimensions des particules mesurables entre environ 0,02 et
1 000 µm. La poussière fine reste en suspension dans l’air calme, puis retombe plus ou moins lentement.
La vitesse de sa chute dans un air calme à 20 °C est déterminée par la loi de Stokes (tableau 1.1.1-3) :
ν = 3.104 . q.d2
ν = vitesse de chute en m/s
q = densité en kg/m3
d = diamètre équivalent en m
Les particules inférieures à 0,1 µm sont qualifiées de poussière colloïdale, leur mouvement est similaire
à celui de molécules (mouvement brownien) et il n’obéit pas à la loi de Stokes. Seules sont visibles les
particules > 20 à 30 µm.
Tableau 1.1.1-3 – Vitesses de chute des particules de poussière dans un air à 20 °C selon la loi de Stokes
Autres définitions
Suie : substance carbonée, composée essentiellement de fines particules de carbone pur cristallisées,
générée par une combustion incomplète. Gênante du fait de la formation de poussières. Suie corrosive,
dont les particules ont une grosseur d’environ 1 µm et plus.
Fumée : substance étrangère à l’air provenant de la combustion et contenant des cendres, de la suie, des
goudrons, des alliages métalliques, de l’eau, des gaz. Diamètre des particules entre 0,01 et 1,0 µm (caracté-
ristique : recondensation puis agglomération à partir de la phase gazeuse).
1. Pour la France, voir le code du Travail et tous les textes sur les métaux lourds, les VLE et les polluants dans certains bâti-
ments.
2. BIA-Report 2/2003 : liste des valeurs limite 2003/L’équivalent en France est l’INRS.
Association générale des coopératives professionnelles (avril 2003). Autres informations détaillées.
3. Première prescription générale administrative de la loi fédérale relative à la protection contre les nuisances (instruction tech-
nique pour le maintien de l’air propre – TA Luft) Décision du cabinet 12.12.2001.
6
1.1 • Données 1.1.1 L’air
météorologiques de base
Aérosols : substances solides ou liquides très finement dispersées dans un gaz, granulométrie allant de 10 –4 à
102 μm (depuis de petits ions jusqu’au pollen végétal).
Vapeur : accumulation à peine perceptible de particules extrêmement fines dans l’air. Visibilité < 1 km.
Taille des particules le plus souvent < 1 μm.
Cendres volantes : composants solides rejetés par des cheminées (ne devraient apparaître qu’occasion-
nellement dans certains foyers avec des combustibles solides).
Brouillard : gouttelettes d’eau finement réparties dans l’air, d’une grosseur allant de 1 à 50 μm. Visi-
bilité < 1 km.
Émissions : rejets d’impuretés dans l’air (provenant par exemple des cheminées, des conduits d’aération,
etc.) ; peuvent être solides, liquides ou gazeuses ; indiquées en g/m 3, en g/Nm3 ou en g/m2.h notamment.
1
Retombées : retour des substances polluantes émises dans l’air à proximité du sol.
DONNÉES DE BASE
La valeur MAK 1 correspond à la valeur maximale autorisée de concentration des substances étrangères
à l’air se trouvant à proximité du sol par retombée de poussières. La concentration moyenne maximale
limite s’obtient en moins d’une demi-heure. Concentration autorisée sur une courte période : elle est par
exemple de 0,40 mg/m3 pour le SO2, sa concentration pendant une longue durée ne devant pas dépasser
0,14 mg/m3 selon la loi sur la protection contre les nuisances. Concernant le NO 2, sa concentration sur
une courte période peut atteindre 0,30 mg/m 3, et ne peut dépasser 0,10 mg/m3. Quant au formaldéhyde,
on admet une concentration de 0,07 mg/m 3 sur une courte durée et 0,03 mg/m3 sur une longue période.
Composition de la poussière :
– composants inorganiques tels que sable, suie, charbon, cendres, chaux, métaux, noir minéral, ciment, etc. ;
– composants organiques comme particules végétales, graines, pollen, spores, mais aussi cheveux,
fibres textiles, farine, etc. ;
Apparition de la poussière : la poussière est générée naturellement par l’érosion et la désintégration de
matière, les météores, les vents et tempêtes, les incendies, les éruptions volcaniques, la décomposition,
etc. La poussière résulte également de l’activité humaine, comme le chauffage, mais provient aussi des
combustions, des travaux mécaniques et chimiques, de la circulation routière et du trafic ferroviaire, de
l’usure des vêtements et des outils, etc. C’est surtout dans des processus industriels bien déterminés que
l’on trouve de grandes quantités de poussière. Tel est le cas dans les cimenteries, les usines textiles, les
fonderies, les salles de nettoyage, les machines à sabler, etc. (poussière industrielle).
Concentration
La teneur en particules de poussière de l’air libre dans l’atmosphère est extrêmement variable et dépend
fortement du temps, notamment du vent et de la pluie, ainsi que de l’heure du jour et de la saison. Elle est
comprise entre 0 et 0,2 mg/m3 en moyenne annuelle, et est plus élevée dans les villes qu’à la campagne.
Tableau 1.1.1-4 – Teneur moyenne de l’air en poussière*)
Région rurale
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
*) Voir aussi le manuel VDI : Pour maintenir un air plus propre, 6 volumes avec plus de 500 directives générales, de 1959 à 2008.
1. Maximale Arbeitsplatzkonzentration.
7
1.1 • Données 1.1.1 L’air
météorologiques de base
Nombreuses sont les méthodes pour mesurer les quantités de poussière. Les mesures entre elles ne sont pour-
tant pas comparables. Vous trouverez des indications sur la teneur en poussière de l’air dans le tableau 1.1.1-4.
Pour donner un ordre de grandeur, il existe près de 10 millions de particules de poussière inférieures à 1 μm.
La concentration moyenne de l’air en poussière par m3 (107/m3) est environ dix fois plus élevée en ville.
Dans des espaces fumeurs, on a enregistré environ 1 000 millions de particules par m 3 (109/m3).
L’hiver, avec les chauffages, la teneur en poussière de l’air est en général plus élevée qu’en été, où la
poussière résultant de la circulation (usure du revêtement des routes) prédomine. C’est après la pluie que
l’air est le plus propre. Dans les villes, on a trouvé en examinant la répartition de la poussière à la verticale
qu’une première couche de poussière s’étend environ jusqu’à 3 ou 4 m au-dessus de la surface du globe
(poussière provenant de la circulation), une deuxième couche s’étend au-dessus des toits (poussière de
chauffage). La concentration en poussières est à peu près proportionnelle au nombre d’habitants.
Limite supérieure présumée raisonnable pour des précipitations de poussières, en particulier de suie 1 :
– en général 10 à 15 g/m2 par mois ;
– dans les zones industrielles 20 à 30 g/m2 par mois ;
– dans les régions thermales 2 à 10 g/m2 par mois.
Dimension et nombre des particules de poussière
Selon les figures 1.1.1-1 et 1.1.1-2, des particules
de taille inférieure à 1 μm constituent environ :
% inférieur au diamètre
– 30 % de la masse de toutes les particules ; br
e
– 70 % de la surface de toutes les particules ; m
No
– 99,9 du nombre de toutes les particules. ce
fa
S ur
Répartition moyenne par taille des particules de pous- ids
sière dans l’air des grandes villes, voir tableau 1.1.1-5. Po
Explication
La quantité normale de poussière contenue dans l’air
entraîne une certaine altération de la respiration, mais
n’est pas dangereuse pour la santé, car le corps est
muni de défenses dans les voies respiratoires (muqueu- Diamètre des particules (en µm)
ses). Par contre, la poussière industrielle s’avère, dans Fig. 1.1.1-1 : Répartition par taille de la poussière
certaines conditions, très préjudiciable, voire dange- présente dans l’atmosphère
reuse pour les poumons ; elle provoque des maladies (source : Camfil).
telles que la silicose dans les mines, la byssinose
contractée dans l’industrie textile en travaillant le
coton, l’asbestose au contact de l’amiante.
D’où contrôle réglementaire. Combattre la poussière est indispensable, afin d’éviter :
1. l’altération de la respiration ;
de dépôt
Fig. 1.1.1-2 : Dimension des particules de divers types de poussières présentes dans l’air
[Dimension des particules de poussière en μm (1 micromètre = 1/1 000 mm)].
8
1.1 • Données 1.1.1 L’air
météorologiques de base
DONNÉES DE BASE
10… 30 20 50 28
5… 10 7,5 1 750 52
3… 5 4 2 500 11
1… 3 2 10 700 6
0,5… 1 0,75 67 000 2
0… 0,5 0,25 910 000 1
100
La poussière fine, qui pénètre jusque dans les poumons et qui s’y dépose, est nuisible à la santé. La
fig. 1.1.1-3 décrit la courbe de dépôt dans les alvéoles pulmonaires. Les appareils de mesure de la pous-
sière fine devraient avoir une réponse correspondant à la courbe de dépôt dans les alvéoles. En 1959,
lors de la convention internationale de Johannesburg, une loi de réponse pour les appareils de mesure
de la poussière a été créée, qui se rapproche de celle pour les poumons : les plus petites particules
doivent être saisies à 100 %, celles de 5 μm à 50 % et celles > 7 μm n’être jamais enregistrée.
Dans l’industrie textile aux États-Unis, notamment
dans le secteur du coton, des limitations drastiques
ont été imposées par les services de santé (OSHA) Courbe
concernant la quantité de poussière pénétrant dans
Degré de rétention
de Johannesburg
les poumons sur le lieu de travail : elle ne doit pas
dépasser 0,2 mg/m3 dans l’air pour de la poussière
fine inférieure à 15 μm. Forte répercussion sur les Dépôt
dans les alvéoles
installations d’aération. En Allemagne, dans les pulmonaires
usines textiles, la teneur globale en poussière est li-
mitée à 1,5 mg/m3 (valeur MAK). Mais seule la
poussière fine nuit à la santé (fig. 1.1.1-3). Nouvelle
Diamètre équivalent
concentration recommandée de 0,05 mg/m3.1
Une directive européenne2 a récemment permis une Fig. 1.1.1-3 : Dépôt de la poussière fine
prise de conscience générale quant à l’importance dans les poumons.
des poussières fines, avec l’établissement de va-
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leurs limites qui, si elles ne sont à l’heure actuelle généralement pas tenables, constituent un signal
d’alarme.
Outre les poussières fines contenues dans l’air extérieur faisant l’objet de la directive européenne, l’atten-
tion est portée également de plus en plus sur les concentrations de poussières fines dans l’air intérieur des
locaux, notamment sur le rôle des différents revêtements de sol, les moquettes ayant un effet tampon sen-
sible3.
-2.3 Germes4
Les germes sont de petits êtres vivants (micro-organismes, microbes, bactéries) d’origine végétale ou
animale. Ils se présentent sous la forme de sphère, de cylindre, de spirale, de fil ou autres, et se multi-
plient extrêmement vite par division cellulaire. Épaisseur de 0,5 à 1,0 μm, longueur de 1 à 5 μm. 4
Présence dans l’air extrêmement variable. La plupart d’entre eux adhèrent aux particules de poussière
> 2 μm, si bien que leur nombre croît lorsqu’il y augmentation de la poussière dans l’air. À titre indi-
9
1.1 • Données 1.1.1 L’air
météorologiques de base
catif, la teneur en germes/particules peut avoir une valeur de 1 : 100. À la campagne, on trouve en
moyenne à l’air libre 100 à 300 germes par m 3, contre 1 000 à 5 000 dans les rues des villes. La teneur
en germes est généralement plus élevée dans les lieux fermés, surtout en cas de forte densité d’occupa-
tion.
Seule une très faible quantité de germes est porteuse de maladies, et ceux-ci sont la plupart du temps
détruits rapidement par temps sec. Maladies transmises assez rarement par l’air, cependant, les goutte-
lettes produites en toussant ou en éternuant constituent un danger. Les bactéries pathogènes (porteuses
de maladie) transmettent beaucoup de maladies infectieuses comme la peste, le choléra, la diphtérie, la
tuberculose et autres. Les virus sont des germes pathogènes de très petite taille (environ 0,01 à 0,1 µm).
Ils provoquent dans le corps des maladies comme la grippe, la rougeole, et autres.
La poussière de floraison, le pollen, provoque des allergies chez certaines personnes. On les protège et
on les soigne en les mettant dans des pièces climatisées où l’air provenant de l’extérieur est filtré.
D’autre part, il est possible que des moisissures apparaissent dans les filtres en contact avec un air très
humide mais aussi dans la terre des plantes vertes. Ces moisissures peuvent provoquer des allergies 1.
C’est pourquoi on ne peut pas déterminer la durée de vie des filtres en se basant uniquement sur le dépôt
de poussière, mais ils devraient en principe être changés dans les 2 ans.
Des poussières domestiques et des moisissures, dont la croissance est favorisée ou freinée selon le taux
d’humidité, peuvent également apparaître dans les pièces 2.
Dans les pièces peuvent également apparaître des moisissures et des poussières domestiques dont la
croissance est favorisée ou freinée par l’humidité.
Les agents bactériens de la légionellose peuvent être transmis dans l’air par l’intermédiaire de systèmes
de climatisation3. Cette maladie peut être mortelle. Les bactéries (Legionella) connaissent une crois-
sance optimale dans de l’eau entre 32 et 42 °C. À 65 °C elles sont inactives. Elles sont par exemple
transportées par l’eau diffusée en aérosols des tours de refroidissement, traversent les filtres à air, et
peuvent donc être aspirées et parvenir dans les pièces utilisées par le biais des installations d’aération.
Elles se multiplient aussi dans les installations d’eau usées à basses températures (voir le
paragraphe 4.3.7 page 1326). Solution : précautions dans le choix du lieu où l’air extérieur est aspiré,
nettoyage et désinfection des filtres à air voire de la tour de refroidissement (désinfection UV), éviter les
bacs de récupération d’eau dans le système d’humidification. La filtration de l’air uniquement avec des
filtres pour matières en suspension est efficace. Nettoyage régulier des épurateurs d’air, des conduites
en aval des humidificateurs d’air, des échangeurs et des tours de refroidissement avec de la vapeur ou
des désin fectants. Ceux-ci peuvent aussi constamment être dosés suivant les besoins comme agents
microbicides dans les épurateurs et les tours de refroidissement. Avec des épurateurs, limiter alors la
formation de dépôt boueux lors des vidanges, afin qu’une concentration suffisante d’agents puisse faire
effet. Des émetteurs UV-C (longueur d’onde 253,7 nm) tuent efficacement les germes, si l’eau n’est pas
trop opaque (profondeur de pénétration suffisante pour le rayonnement). Même avec un nombre élevé
de germes au départ (104 à 5.104 germes par ml) on peut, aussi bien avec de l’eau chaude (34 à 47 °C)
qu’avec de l’eau froide, atteindre des facteurs de réduction supérieurs à 10 6 avec des doses d’UV de 13
à 16 mJ/m2.4
10
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
DONNÉES DE BASE
Par noyaux de condensation, on désigne des fines particules contenues dans l’air ayant un diamètre
d’environ 0,01 à 0,1 μm, sur lesquelles la vapeur d’eau se dépose en cas de saturation de l’air. Ces
noyaux n’obéissent plus à la loi de Stokes, du fait de leur petite taille. On les restreint aux corps suspen-
dus dispersés dans l’air, ce que l’on nomme système colloïdal. La naissance des noyaux de condensation
ne résulte pas d’une fragmentation mécanique, mais de processus chimiques ou physiques : conden-
sation et sublimation. La fumée et le brouillard sont de tels systèmes colloïdaux. On définit la fumée
comme une distribution de type colloïdal de corps solides et le brouillard comme une distribution iden-
tique de corps liquides dans l’air. Parfois même, l’air contient des noyaux de sel provenant de l’eau de
mer, notamment le sel de cuisine.
Le nombre de noyaux est particulièrement élevé et variable, et est de l’ordre d’environ 100 millions
par m3 (108/m3) dans l’air pur, et plus dans l’air urbain.
Les noyaux de condensation sont fréquemment chargés en électricité, positive ou négative. On parle
alors d’ions, que l’on classe suivant leur grosseur en ions petits, moyens et grands. Les ions petits
correspondent par leurs dimensions aux molécules (environ 0,1 nm = 10 –8 cm), tandis que les ions
grands. intègrent déjà la notion de poussière (environ 1 μm = 10–4 cm), dont ils se différencient toutefois
par leur charge électrique.
1. Memmler, M. ; Mohrbach, E. ; Schneider, S. ; Dreher, M. ; Herbener, R. : Bilan des émissions des sources d'énergies renou-
velables. Réduction des émissions en 2007 par la mise en œuvre d'énergies renouvelables. Office fédéral de l'environnement,
Dessau, oct. 2009.
2. Jurksch, G. : HLH 1/76 page 5/9. Christoffer, J., Dehne, K. et Masuch, J. : Explications relatives à DIN 4710, HLH
volume 54 (2003) cahier 12, volume 55 (2004) cahier 1/2.
DIN 4710:2003-0. Statistiques des données météorologiques pour calculer le besoin en énergie des installations de chauffage
et de traitement de l’air en Allemagne.
11
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
Afin de comparer les températures entre elles, on effectue des mesures de température et l’on distingue ainsi :
1. La température journalière moyenne, que l’on détermine en procédant à des relevés horaires de celle-
ci. Dans la pratique, on définit souvent la température moyenne tm à partir de 3 relevés effectués à 7, 14
et 21 heures selon la formule suivante :
t7 + t14 + 2 ⋅ t21
tm =
4
La variation de la température quotidienne dépend essentiellement de la présence de nuages : la
figure 1.1.2-1 montre la variation constatée par temps clair, nuageux, et couvert (désignation précé-
dente : temps sombre)1, de même que la température moyenne des jours où le temps oscille entre
couvert et nuageux. Par temps clair, la température est plus élevée en été, et plus basse en hiver. Les
valeurs fig. 1.1.2-4 se réfèrent à tous les jours de l’année indépendamment de la nébulosité. DIN
4710:2003-01 indique les données se rapportant aux valeurs moyennes de température entre 1961
et 1990. Les maxima de températures sont semblables pour les périodes allant de mai à septembre et
d’avril à octobre, les pics de températures étant moins importants en septembre et en octobre.
Temps clair
Nuageux
Mois de juillet clair Tous les jours
Température diurne
Température
Moyenne
Moment de la journée
Fig. 1.1.2-1 : Évolution de la température de l’air à Potsdam au Fig. 1.1.2-2 : Évolution de la température
cours d’une journée en janvier et en juillet par temps moyenne mensuelle à Potsdam
couverts, nuageux et clairs. Pour d’autres mois et mesurée au cours d’une année
localités en Allemagne, voir DIN 4710:2003-01. (DIN 4710).
Niveau de la mer
On constate selon l’altitude une baisse de la température d’environ 6,5 K tous les 1 000 m (voir para-
graphe 1.1.1-1). Pour des valeurs plus précises concernant l’Autriche, se référer à la fig. 1.1.2-3. Pour des
données concernant la France, consulter les stations météorologiques locales.
1. Nouvelle appellation « couvert » pour un degré de couverture quotidien moyen du ciel > 7/8 d’après DIN 4710:2003-01.
12
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
Par exemple, fin août, la température est de 15 °C à 500 m au-dessus du niveau de la mer, et de 10 °C
à une altitude de 1 500 m.
2. La température mensuelle moyenne, qui se calcule comme valeur moyenne pour tous les jours de
l’année en fonction de la nébulosité (fig. 1.1.2-2 avec l’exemple de Potsdam) de même que la tempéra-
ture mensuelle moyenne pour différentes villes (fig. 1.1.2-5 et tableau 1.1.2-1).
Djakarta
1
Rio de Janeiro
DONNÉES DE BASE
Août
Juin
Température moyenne
Juillet Sept Juillet
Le Caire
Mai Juillet
Août
Jui Oct
n Juin
Température
Berlin Santiago
Sept
Sept Avril
Mai Mai
Moscou
Oct Nov Oct
Avril Avril
Mars
Nov Fév. Mars
Dec
Mars Nov
Dec Dec
Fév. Janvier
Fév.
Janvier
Janvier Mars Mai Juillet Septembre Novembre
Février Avril Juin Août Octobre Décembre
Heure de la journée Mois
Fig. 1.1.2-4 : Évolution moyenne de la température Fig. 1.1.2-5 : Évolution sur une année
journalière à Potsdam (DIN 4710). de la température mensuelle
moyenne dans différentes villes.
3. La température annuelle prise comme valeur moyenne des douze températures mensuelles
(tableau 1.1.2-1).
4. Pour certains calculs, la question est de savoir combien de temps (nombre de jours ou d’heures) par
an la température journalière se situe au-dessus ou en dessous d’une certaine valeur. À ceci s’ajoute que
l’on utilise la totalité des courbes de fréquence (ou courbes de durée annuelles)1, ainsi que le montre la
figure 1.1.2-6.
Cette figure présente également la fréquence se rapportant à une journée entre 6 et 18 heures, ce qui est
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1. DIN 4710:2003-01. Statistiques des données météorologiques pour calculer le besoin en énergie des installations de chauf-
fage et de traitement de l’air en Allemagne.
Voir aussi : H. Felkel et H. Herbsthofer ; données climatiques pour l’Autriche, publication voir paragraphe 6.5.1 page 1961.
13
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
Tableau 1.1.2-1 – Valeurs moyennes de la température enregistrée au cours d’un mois et d’une année
dans différentes villes ainsi que de l’hygrométrie, teneur en eau en g/kg d’air sec
Lieu Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Année
1,0 1,5 4,0 7,4 12,1 15,2 16,7 16,8 14,2 10,3 5,6 2,4 9,0 °C
1 Bremerhaven 3,8 3,8 4,3 5,0 6,6 8,3 9,4 9,3 8,3 6,8 5,1 4,2 6,2 g/kg
Rostock- 0,2 0,7 3,1 6,3 11,3 14,9 16,7 16,7 13,9 9,9 5,2 1,9 8,4 °C
2 Warnemünde 3,6 3,6 4,0 4,8 6,4 8,3 9,4 9,4 8,1 6,6 4,9 4,0 6,1 g/kg
Hambourg- 0,3 0,9 3,6 7,1 11,9 15,2 16,5 16,5 13,5 9,6 5,0 1,7 8,5 °C
3 Fühlsbüttel 3,6 3,6 4,0 4,7 6,2 7,8 8,9 8,9 7,9 6,4 4,8 4,0 5,9 g/kg
–2,0 –0,4 3,3 8,4 13,6 17,3 18,5 17,7 14,1 9,4 3,8 –0,3 9,5 °C
4 Potsdam 3,0 3,2 3,6 4,6 6,3 8,2 8,9 8,8 7,8 6,2 4,4 3,4 6,0 g/kg
Aix-la- 2,7 2,8 5,2 7,3 11,1 13,9 15,3 15,6 13,6 10,5 5,8 3,6 8,1 °C
5 Chapelle 3,9 3,8 4,3 5,0 6,5 8,2 9,1 9,1 8,2 6,7 5,0 4,2 6,2 g/kg
Bad –1,6 –0,9 2,2 5,8 10,5 13,4 15,2 15,0 12,0 7,9 2,6 –0,3 6,8 °C
6 Marienberg 3,5 3,4 4,0 4,6 6,3 7,9 8,8 8,8 7,8 6,3 4,6 3,8 5,8 g/kg
0,1 1,1 4,2 5,8 10,5 13,4 15,2 15,0 12,0 7,9 2,6 –0,3 8,8 °C
7 Kassel 3,5 3,5 4,0 4,6 6,3 7,9 8,8 8,8 7,8 6,3 4,6 3,8 5,9 g/kg
–2,3 –1,8 0,8 4,6 9,5 12,7 14,2 14,2 11,1 7,3 2,0 –1,1 6,0 °C
8 Braunlage 3,2 3,1 3,6 4,4 5,9 7,5 8,2 8,3 7,4 5,9 4,3 3,5 5,4 g/kg
–1,2 –0,6 3,5 6,5 12,0 14,6 16,3 16,5 13,1 9,4 3,6 1,0 7,9 °C
9 Chemnitz 3,1 3,1 4,0 4,6 6,3 7,9 8,6 8,7 7,6 6,0 4,4 3,7 5,7 g/kg
–3,0 –2,0 1,4 5,5 10,4 13,6 15,3 14,9 11,8 7,3 1,8 –1,6 6,3 °C
10 Hof 3,1 3,2 3,8 4,6 6,2 7,8 8,5 8,5 7,5 5,9 4,2 3,4 5,6 g/kg
–5,1 –4,8 –2,4 1,3 6,3 9,5 11,2 11,2 8,2 4,5 –0,9 –3,9 3,0 °C
11 Fichtelberg 2,8 2,8 3,4 4,1 5,6 7,0 7,7 7,8 6,8 5,1 3,7 3,0 5,0 g/kg
1,1 2,5 6,0 9,9 14,3 17,4 19,3 18,8 15,4 10,4 5,2 2,2 10,2 °C
12 Mannheim 3,7 3,7 4,3 5,1 6,8 8,5 9,3 9,4 8,3 6,6 4,8 3,9 6,2 g/kg
–2,5 –0,5 3,4 8,0 12,7 15,6 17,3 16,8 13,5 8,4 2,7 –1,1 7,9 °C
13 Passau 3,1 3,3 4,0 5,0 6,8 8,6 9,5 9,6 8,3 6,2 4,4 3,4 6,0 g/kg
–2,2 –1,1 2,1 5,9 10,3 13,4 15,6 15,3 12,5 7,9 2,3 –1,0 6,8 °C
14 Stötten 3,3 3,4 3,9 4,7 6,3 8,0 8,8 8,9 7,8 6,1 4,3 3,5 5,8 g/kg
–2,9 –1,1 2,3 6,4 10,9 13,9 15,9 15,4 12,7 8,0 2,0 –2,4 6,8 °C
15 Garmisch 3,0 3,2 3,7 4,7 6,4 8,1 9,3 9,3 8,0 6,0 4,1 3,2 5,8 g/kg
Europe
8,6 9,4 11,9 15,3 20,0 24,4 27,3 26,9 23,5 19,4 14,1 10,5 17,6 °C
Athènes 5,2 6,3 6,1 7,3 9,3 10,9 11,1 10,6 10,4 9,3 8,0 6,0 10,0 g/kg
3,4 4,3 5,6 8,9 12,1 15,7 17,3 16,7 14,2 9,9 6,1 4,0 9,9 °C
Londres 4,5 4,2 4,7 5,1 6,3 7,5 8,3 8,5 7,8 6,8 5,2 4,5 6,2 g/kg
4,5 6,3 8,5 11,7 15,9 20,4 24,7 24,2 19,1 13,2 8,2 4,3 13,4 °C
Madrid 4,7 4,5 4,6 5,8 6,8 7,7 8,3 8,6 8,2 7,0 5,5 4,6 6,3 g/kg
–11,0 –9,6 –4,8 3,4 12,0 15,2 18,6 15,7 10,4 3,6 –2,4 –8,2 3,6 °C
Moscou 1,0 1,4 2,0 2,0 5,8 7,5 9,3 8,5 6,2 4,1 2,7 1,7 4,5 g/kg
2,5 3,9 6,2 10,3 13,4 16,9 18,6 18,0 15,0 10,3 6,0 2,9 10,3 °C
Paris 3,8 3,8 4,5 5,0 6,8 7,8 9,3 9,1 8,2 6,8 4,8 4,2 4,7 g/kg
7,0 8,2 10,4 13,7 17,9 21,8 24,5 24,1 20,8 16,6 11,6 8,1 15,4 °C
Rome 5,0 5,3 5,6 7,0 8,5 10,5 11,6 11,8 10,8 8,7 6,5 5,3 7,7 g/kg
–4,2 –2,8 0,8 7,0 12,9 16,9 18,4 17,5 13,4 7,9 –1,6 –2,3 7,3 °C
Varsovie 2,7 2,7 3,0 6,3 6,3 8,8 9,7 9,8 7,5 6,2 4,5 3,7 5,8 g/kg
–1,0 1,0 5,1 9,9 14,5 18,0 19,6 18,9 15,4 9,9 4,9 1,1 9,8 °C
Vienne 2,8 3,1 3,8 4,8 6,8 8,5 9,3 9,3 7,8 6,0 4,1 3,3 5,8 g/kg
Reste du monde
23,1 22,5 20,4 16,3 12,8 9,8 9,4 10,6 12,8 15,5 18,8 21,6 16,1 °C
Buenos Aires 13,2 12,6 12,1 9,6 8,0 6,8 6,8 7,1 7,6 8,8 10,5 12,2 9,6 g/kg
25,4 25,4 25,8 26,2 26,4 26,0 25,8 25,9 26,2 26,3 26,0 25,7 25,9 °C
Djakarta 17,6 17,8 18,1 18,5 18,1 17,7 17,1 16,3 16,8 17,2 17,3 17,3 17,6 g/kg
22,0 22,5 23,5 24,9 26,0 27,5 28,0 27,9 27,3 26,1 24,2 22,5 25,2 °C
La Havane 12,3 12,3 12,7 14,2 15,8 17,6 18,3 18,5 18,1 16,5 14,2 12,5 15,2 g/kg
–0,8 –0,5 2,9 9,4 15,5 20,1 22,8 22,5 19,1 13,3 6,7 1,5 11,1 °C
New York 2,2 3,0 4,3 4,5 6,8 9,9 11,9 11,4 9,8 6,8 4,6 3,0 6,5 g/kg
25,2 25,7 24,9 23,2 21,8 20,4 19,2 20,4 20,5 21,5 22,8 24,8 22,7 °C
Rio de Janeiro 15,5 15,7 15,5 14,0 12,7 11,8 11,3 11,3 11,9 12,5 13,6 14,6 13,4 g/kg
9,7 10,8 11,8 12,2 13,3 14,1 14,0 14,4 15,3 15,1 13,0 10,5 12,8 °C
San Francisco 6,0 6,2 6,6 7,2 7,3 8,3 9,0 9,2 9,3 8,3 7,3 5,8 7,6 g/kg
20,4 19,5 16,9 13,7 10,6 7,6 7,9 9,2 11,0 13,8 16,8 19,2 13,9 °C
Santiago 8,2 8,0 7,5 6,7 6,1 5,2 5,2 5,5 5,8 6,7 7,0 7,5 6,6 g/kg
22,0 21,8 20,7 18,2 14,8 12,6 11,5 12,8 15,1 17,6 19,4 21,1 17,3 °C
Sidney 11,3 11,4 11,1 10,0 8,1 7,0 5,8 6,7 7,2 8,0 9,0 10,3 8,8 g/kg
3,0 3,8 6,9 12,5 16,6 20,5 24,2 25,4 21,9 16,8 10,3 5,2 13,8 °C
Tokyo 3,0 3,1 4,0 6,5 8,8 12,0 15,3 16,3 13,5 9,0 5,8 3,7 8,3 g/kg
14
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
Température extérieure ta
Berlin Francfort
6-18 h
Munich
1
DONNÉES DE BASE
Berlin 24 h
Afin de déterminer, contrôler et comparer la quantité de chaleur consommée lors d’une saison de chauffe,
on a introduit la notion de nombre de degrés-jours, qui est le produit du nombre de jours de chauffage par
la différence entre la température moyenne ambiante et la température moyenne extérieure, donc : 3
( )
z
Gt = ∑ ti − tam
1
où
Gt est le nombre de degrés-jours produit pendant la période de chauffage en Kj/a
z est le nombre de jours de chauffage pendant cette période, allant du 01/09 au 31/05
ti est la température moyenne ambiante, égale à 20 °C
tam la température extérieure moyenne d’une journée de chauffage
Les jours de chauffage sont les jours où en milieu de journée la température extérieure est inférieure à 15 °C.
La période de chauffage d’une année est représentée sur une surface hachurée sur la fig. 1.1.2-7, où
ti = 20 °C (autrefois 19 °C) représente la température moyenne ambiante, et tam = 15 °C (autrefois 12 °C)
représente la température limite de non-chauffage de début et de fin de chauffage. La tendance s’inverse
15
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
dans les nouveaux bâtiments bien isolés. La température de non-chauffage peut diminuer jusqu’à 12
voire 10 °C lorsqu’il n’y a pas spécialement besoin de chauffage.
Température ambiante ti
Jours de chauffage
Limite de chauffage
Température
Moyenne
annuelle
Température extérieure
Le nombre de jours de chauffage figure sur le tableau 1.1.2-2. Ils sont utilisés pour calculer la consomma-
tion de chaleur des installations de chauffage. On trouve le nombre de degrés-jours le moins élevé (en
dessous de 3 400) dans le Bas Rhin et le Haut Rhin, et le plus élevé (> 4 500) à la montagne.
Tableau 1.1.2-2 – Jours de chauffage et nombre de degrés-jours pour les villes allemandes
16
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
Tableau 1.1.2-3 – Nombre de jours de chauffage et nombre de degrés-jours pour l’Autriche, température de non-
chauffage et température ambiante 16/22 °C
DONNÉES DE BASE
Vienne 212 3,4 3 720 51 415 – 15
Tableau 1.1.2-4 – Température moyenne annuelle tm, maxima (tmax) et minima (tmin) annuels
pour les villes non allemandes
17
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
Tableau 1.1.2-6 – Nombre d’heures dans l’année où la température est supérieure à t en °C*)
Lieu t 22 24 26 28 30 32 34 °C
-4 Degrés-heures de ventilation GL
Pour déterminer les besoins en chaleur des systèmes de ventilation, on peut également utiliser la notion
de degrés-jours. Par contre, pour faire correctement le lien entre la période de fonctionnement d’un
système de ventilation (par exemple la ventilation d’un théâtre le soir) et une température extérieure
donnée, il vaut mieux introduire des degrés-heures de ventilation.
Les degrés-heures de ventilation (GL) sont le produit du nombre d’heures de ventilation et de la diffé-
rence entre la température de soufflage d’air et la température extérieure moyenne :
zhH
GL = ∑ (t z u − ta ) ≈ zhH .(t zu − tam )
1
où
GL représente les degrés-heures de ventilation par an en Kh/a
ZhH le nombre d’heures de ventilation en cas de chauffage
tzu la température d’arrivée d’air
ta la température extérieure instantanée pour toutes les heures de ventilation avec tzu > ta
et tam la température extérieure moyenne pendant le chauffage
La température de non-chauffage (par exemple 15 °C) n’entre pas en compte ici, car un réchauffement
de l’air est constamment nécessaire pour atteindre la température de soufflage d’air souhaitée (ou tempé-
rature ambiante).
Sur le tableau 1.1.2-7 figurent les degrés-heures de ventilation annuels pour Berlin en fonction de la
durée journalière de fonctionnement.
Les valeurs sont établies à partir de la définition donnée dans DIN 4710 sur une période de 3 jours. De
l’évaluation des valeurs moyennes établies dans DIN 4710 résultent de petites erreurs, notamment au
niveau des basses températures de soufflage d’air.
Pour un fonctionnement sur une période de 6 à 18 h (12 h) ou continu, les degrés-heures de ventilation
peuvent également être établis directement en adoptant dans DIN 4710 les fréquences des températures.
En cas de fonctionnement continu sur 24 heures, il est possible d’effectuer des analyses mensuelles à
l’aide de l’annexe de DIN 47101.
Si l’on multiplie les degrés-heures GL par la chaleur massique de l’air, cp = 1,0 kJ/kg.K, on obtient les
besoins annuels de chaleur Q requis pour réchauffer 1 kg/h d’air :
Q = GL . cp en kJ/a = GL . cp/3 600 en kWh/a
Pour 1 kg/s, la formule est :
Qs = GL . cp ≈ GL en kWh/a
1. Annexe 1 de DIN 4710:2003-01. (Corrélation température de l’air – humidité de l’air d’après les chiffres mensuels.)
18
1.1 • Données 1.1.2 Température de l’air
météorologiques de base
DONNÉES DE BASE
5.00 21 664 23 491 25 317 27 143 28 969 30 796
6.00 26 114 28 305 30 497 32 688 34 880 37 071
7.00 30 262 32 818 35 375 37 932 40 489 43 045
8.00 34 158 37 076 39 996 42 917 45 839 48 761
9.00 37 708 40 945 44 223 47 504 50 789 54 076
10.00 40 910 44 443 48 024 51 705 55 348 58 996
11.00 43 932 47 744 51 621 55 545 59 525 63 531
12.00 46 640 50 728 54 894 59 115 63 400 67 749
Exemple
Le nombre de degrés-heures de ventilation annuels pour une installation de ventilation fonctionnant de
8 h à 18 h avec une température de soufflage d’air de 22 °C est, d’après le tableau 1.1.2-7 :
GL = 86 119 – 45 839 = 40 280 Kh/a
Le besoin annuel de chaleur par kg/s est :
Qs = 40 280 kWh/a.
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-5 Degrés-heures de refroidissement GK
Les degrés-heures de ventilation pour des températures extérieures plus élevées que la température de
soufflage (en cas de refroidissement) sont appelés degrés-heures de refroidissement. On entend par
degré-heures de refroidissement GK le produit du nombre d’heures de refroidissement par l’écart entre
la température extérieure moyenne et une température donnée de soufflage d’air.
Aussi est-il ici nécessaire de calculer des degrés-heures de refroidissement à différents moments de la
journée. On obtient alors les valeurs du tableau 1.1.2-8. Il ne s’agit que du refroidissement sensible de
l’air.
Si l’on tient compte de l’évaluation des températures moyennes par heure sur 30 ans établie dans
DIN 4710, on trouve une erreur au niveau de la journée, qui présente une température de soufflage
d’air plus élevée figurant sur le tableau 1.1.2-8.
Cette erreur pour GK est, pour une température ≤ 16 °C, inférieure à 10 %, et pour une température égale
à 18 °C d’environ 20 %. Les valeurs réelles sont par conséquent plus élevées. À noter qu’ici aussi,
l’annexe 1 de DIN 4710 contient les données mensuelles pour les installations fonctionnant 24 h sur 24,
et pour un fonctionnement entre 6 et 18 h, les valeurs annuelles pour différentes fréquences de tempé-
rature DIN 4710 figurent sur les tableaux 3.x.1 et 3.x.2.
La chaleur latente résulte des grammes heures de déshumidification et d’humidification. Il est toutefois
préférable, ce qui est courant, d’utiliser les différences d’enthalpie pour les calculs d’énergie. Sur
demande, les stations météorologiques mettent à disposition les estimations correspondantes. Celles-ci
sont en principe calculées pour 24 heures ou sur une période de 6 à 18 h à partir des différentes fréquen-
ces de DIN 4710.
19
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
1.00 52 1 0
2.00 76 1 0
3.00 83 1 0
4.00 85 1 0
5.00 86 1 0
6.00 95 1 0
7.00 189 2 0
8.00 453 92 7
9.00 883 615 80
10.00 1 507 671 251
11.00 2 294 1 166 518
12.00 3 203 1 772 861
-1 Appellation
La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air peut être évaluée de 4 façons différentes, notamment :
a) par l’humidité relative ϕ (%) de l’air ;
b) par la température au thermomètre à bulbe humide tf (°C) ;
c) par la pression partielle pD de la vapeur d’eau dans l’air (mbar) ;
d) par la teneur en eau (ou la masse d’eau) x contenue dans 1 kg d’air sec (kg/kg d’air sec ou g/kg
d’air sec).
Les indications sur la teneur en vapeur d’eau d’après a) ou b) sont insuffisantes dans de nombreuses
applications. En effet sans l’indication de la température de l’air correspondante, les chiffres n’ont pas
de signification.
ϕ et tf varient avec la température de l’air, même si la valeur absolue de la teneur en eau de l’air reste
la même.
Il est préférable d’exprimer l’humidité à partir de c) ou d). Toutefois, il y a une toute série de cas
(par ex. traitement des matériaux organiques comme les textiles, le bois, le papier, le tabac), dans
lesquels le maintien d’une certaine humidité relative est requise. Au mieux, c’est la plupart du temps
la pression partielle de la vapeur d’eau qui est indiquée sur les tables de la météorologie, tandis que
dans les calculs en génie climatique on devra utiliser les valeurs de x (rapport de mélange en météo-
rologie). D’après les données figurant dans le paragraphe 1.1.3-4 page 23, ces deux valeurs peuvent
facilement se déduire l’une de l’autre.
Entre 0 et 40 °C, la teneur en vapeur d’eau est environ x ≈ 0,62 pD.
20
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
-2 Humidité moyenne
Tout comme la température extérieure, l’humidité absolue de l’air à l’extérieur est aussi soumise à une
variation annuelle, voire aussi à une variation quotidienne. L’oscillation quotidienne moyenne est si
faible qu’on peut considérer comme pratiquement constante la pression partielle de la vapeur, si le temps
ne change pas (la pression atmosphérique). Dépendante de la température de l’air, l’humidité relative
est naturellement déterminée sur une période donnée (voir fig. 1.1.3-1). Sur une année, la pression
partielle de la vapeur, la teneur en eau de l’air, tout comme l’humidité relative, présentent des oscilla-
tions importantes, similaires à celles de la température.
À partir de là, il apparaît que la valeur maximale de la pression partielle moyenne de vapeur est en juillet
1
de 14 à 16 mbar maximum (x = 8,7 à 9,9 g/kg d’air sec) et en janvier varie entre 4 et 5 mbar minimum
DONNÉES DE BASE
(2,5 à 3,1 g/kg), et ce, dans toute l’Allemagne (voir fig. 1.1.3-1, fig. 1.1.3-2 et tableau 1.1.2-1).
Dans la fig. 1.1.3-3, on constate que la teneur moyenne en eau de l’air est de xm = 5,8 g/kg d’air sec.
Cette valeur est valable pratiquement pour toute l’Allemagne. La norme DIN 4710 présente les valeurs
correspondant à 15 stations. La marge d’oscillation, compte tenu des stations en altitude, va de 5,0
(Fichtelberg) à 6,2 g/kg d’air sec (Bremerhaven, Essen, Mannheim).
En supposant qu’une teneur en eau de 8 g/kg, correspondant à environ 22 °C/50 % d’humidité relative,
donne le meilleur confort, alors, dans la mesure où les pièces elles-mêmes ne présentent pas de sources
d’humidité, il faut donc déshumidifier l’air à l’aide de climatiseurs durant 71 jours courants et l’humi-
difier pendant 294 jours. Toutefois, dans la pratique, on réduit cette dépense en utilisant un seuil de tolé-
rance relativement large, entre 5 et 10 g/kg d’air sec.
d’eau en juillet
ier
d’eau en mbar
nv
Ja
Pression partielle
de la vapeur d’eau en janvier
Fig. 1.1.3-1 : Évolution de l’humidité moyenne Fig. 1.1.3-2 : Évolution annuelle de la pression
au cours d’une journée de janvier et partielle de la vapeur d’eau contenue
d’une journée de juillet à Berlin Dahlem. dans l’air dans différentes villes.
21
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Déshumidification
3 310 gh/kg tr. L./a
ti on
jours
f ica
Heures par an
idi
hum
és
Teneur en eau x en g/kg
Valeur
moyenne
Humidification
Humidification
22 039 gh/kg tr. L./a
Fig. 1.1.3-3 : Teneur en eau de l’air à Berlin. La valeur Fig. 1.1.3-4 : Courbe de fréquence cumulée
8 g/kg correspond à de l’air à 22 °C et de la teneur en eau de l’air à
50 % d’humidité relative. Potsdam (DIN 4710:2003-01).
Avec la chaleur d’évaporation de hD = 2 500 kJ/kg eau = 2 500/3 600 = 0,7 kWh/kg, chaque kg/h d’air
sera annuellement :
– taux de déshumidification (refroidissement latent)
Q = 943 . 0,7/1 000 = 0,660 kWh/kg/a
– taux d’humidification (chauffage latent)
Q = 6 281 . 0,7/1 000 = 4,397 kWh/kg/a
Pour d’autres teneurs en humidité, on peut utiliser le tableau 1.1.3-1a (données 1961-1990), qui indique
les valeurs Gsec et Ghumide, le tableau 1.1.3-1b prenant pour base les nouvelles données légèrement modi-
fiées de 1991-2005.
Tableau 1.1.3-1a – Heures-grammes de déshumidification Gsec et heures-grammes d'humidification Ghumide en
g.h/kg d'air sec/a pour Postdam en fonction de la teneur en humidité de l'air soufflé sur une
période de 24 h d'après DIN 4710:2003-01 (données météorologiques 1961-1990)
Le tableau 1.1.3-1b tient compte des nouvelles données météorologiques disponibles depuis pour la
période 1991-2005 (voir tableau 1.1.3-4), sur le même modèle que le tableau -1a.
Tableau 1.1.3-1b – Heures-grammes de déshumidification Gsec et heures-grammes d'humidification Ghumide en
g.h/kg d'air sec/a pour Postdam en fonction de la teneur en humidité de l'air soufflé sur une
période de 24 h d'après DIN 4710.3 E:2009-08 (données météorologiques 1991-2005)
22
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
DONNÉES DE BASE
Dans les régions tropicales, les valeurs atteignent environ 35 voire 40 mbar. 1
-5 Température et humidité1
L’humidité associée à la température correspondante est déterminante pour la qualité de l’air en génie
climatique (voir tableau 1.1.3-2 pages 24−25). DIN 4710:2003-01 indique des corrélations précises
entre l’humidité de l’air et la température pour 15 villes allemandes (voir tableau 1.1.3-3 pages 26−27).
On a besoin de ces indications lorsque l’air doit être déshumidifié suite à une humidité trop élevée ou
pour calculer le refroidissement dû à l’évaporation. Si par la suite on vérifie les valeurs de la tempéra-
ture et de l’humidité mesurées simultanément, il s’avère que : les jours de température maximale,
l’humidité reste la plupart du temps normale ; tandis que les jours où la température reste normale, des
maxima d’humidité sont enregistrés. La quantité maximale de chaleur contenue dans l’air (enthalpie),
c’est-à-dire la somme des quantités correspondantes à l’air sec et à la vapeur d’eau, est dans les deux
cas pratiquement la même. Il n’est donc pas vraiment sûr par des journées particulièrement chaudes que
l’air présente une teneur en humidité particulièrement élevée.
À l’exception des régions côtières, l’Allemagne présente une situation largement homogène, décrite
dans VDI 20782 par l’humidité absolue constante x = 12 g/kg d’air sec. Si l’on analyse les diagrammes
t,x (tableau 3 de la norme DIN 4710:2003), on remarque alors la faible occurrence des dépassements en
ce qui concerne l’enthalpie (6-7 h/a), tant pour les zones enclavées que pour les zones de vallée fluviale,
de sorte que dans un premier temps, il est possible de conserver la proposition de référence concernée :
2 enclave 1 31 62 21,4 12 43
3 enclave 2 32 63 21,7 12 40
4 vallées fluviales SW 33 64 22,0 12 38
Il va de soi que lors de la conception de l’unité de refroidissement, il faut vérifier en fonction de la cons-
truction si cet état « sec » représente l’état critique pour le refroidisseur, car selon l’écartement des ailet-
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
tes, l’écoulement des condensats peut être empêché et occasionner une perte d’efficacité. Il est alors
nécessaire de choisir un point de référence plus humide, de préférence sur la ligne h = const. Pour
ϕ = 75 %, on obtient alors les valeurs de référence suivantes :
tmax hmax x ϕ
Zone
˚C kJ/kg g/kg d’air sec %
2 24,8 62 14,6 75
3 25,0 63 14,8 75
4 25,2 64 15,1 75
Des travaux3 plus récents tiennent compte du réchauffement de l’atmosphère observé ces dernières
années et se fondent sur les 10 dernières pour recommander des valeurs de référence encore plus
élevées. Entre-temps, une initiative de VDI et VBI a amené le DWD à réévaluer les corrélations t,x pour
les 15 stations de la norme DIN 4710/2003, ce pour les 15 années allant de 1991 à 2005. Elles ont depuis
1. Jüttemann, H., et G. Schaal : HLH 10/82 page 355/60. Masuch, J. : HLH 11/82 page 387/93.
2. VDI 2078 : 1996-07, p. 25.
3. Albers, K.-J. et Eyrich, N : TAB 3 : 2006.
23
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Tableau 1.1.3-2 – Valeurs de la température et de l’humidité pour différentes villes du globe*) (ttr = température
sèche de l’air, th = température humide)
Été
Ville Niveau de la mer Hiver
en m ttr en °C
ttr en °C th en °C
Europe
Athènes 107 –2 36 22
Berlin 40 – 15 32 21
Bruxelles 100 – 10 30 21
Budapest 150 – 12 33 21
Bucarest 80 – 20 32 22
Hambourg 30 – 15 28 19
Helsinki 10 – 24 27 19
Istanbul 70 –4 34 23
Copenhague 10 – 13 28 20
Lisbonne 100 +3 34 22
Londres 40 –1 28 19
Madrid 650 –4 26 22
Marseille 70 –6 33 22
Moscou 140 – 30 31 21
Naples 60 –2 35 24
Nice 12 0 30 23
Oslo 30 – 17 27 19
Paris 50 – 10 32 21
Prague 200 – 16 32 19
Rome 50 –1 36 23
Séville 30 – 40 27
Sébastopol 20 – 12 34 –
Stockholm 50 – 19 27 19
Valence 25 –1 33 24
Viennes 200 – 15 33 21
Zurich 490 – 16 29 20
Afrique
Accra (Ghana) 27 19 33 27
Addis-Abeba 2 450 –3 27 19
Alexandrie 30 5 38 24
Alger 60 +3 37 26
Casablanca 230 +2 33 25
Dakar 20 15 36 23
Darussalam 15 17 33 28
Durban 5 10 35 24
Elisabethville 1 230 2 35 21
Freetown 10 18 33 27
Johannesburg 1 750 –3 30 21
Le Caire 110 4 40 22
Kapstadt 10 4 34 22
Lagos (Nigéria) 3 20 33 28
Léopoldville 320 16 35 28
Marrakech 470 3 41 –
Mombassa 15 – 33 26
Nairobi 1 800 7 28 18
Oran 100 – 35 26
Tanger 70 – 33 24
Teneriffa 60 10 31 –
Tombouctou 250 8 47 –
Tunis 65 +2 39 25
Tripoli 20 4 39 27
Windhuk 1 700 0 33 19
Asie
Aden 7 17 39 29
Ankara 850 – 14 35 20
Bagdad 60 4 45 23
24
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Été
Ville Niveau de la mer Hiver
en m ttr en °C
ttr en °C th en °C
Bangkok 10 16 36 28
Basra 4 33 28
Djakarta 10 20 33 26
33 26
Beyrouth
Bombay
Chungching
30
10
230
4
16
3
34
36
28
27
1
Delhi 220 4 40 24
DONNÉES DE BASE
Hanoi 15 8 36 30
Hong Kong 30 6 33 28
Jerusalem 750 –2 35 21
Calcutta 10 10 38 28
Canton – 15 35 28
Koweït 5 4 45 31
Manilla 10 17 35 28
Mukden 70 – 35 26
Saigon 10 20 33 28
Seoul 87 – 14 32 26
Shanghai 10 –1 36 28
Singapour 0 18 32 28
Téhéran 1 200 –5 35 22
Tokyo 20 –3 33 26
Vladivostok 20 – 25 30 22
Australie 32 25
Brisbane 40 +4
30 35 21
Melbourne 0
35 23
Sidney 40 5
Amérique du nord 31 24
Bermudes 10 15
15 – 18 33 24
Boston 35 24
Cleveland 205 – 20
190 – 23 35 24
Chicago 38 26
Dallas 225 – 12
195 – 23 35 24
Detroit 28 23
Honolulu 5 15
60 –7 35 26
Houston 32 21
Los Angeles 165 2
5 2 33 26
Miami 30 23
Montréal 55 – 23
5 –7 35 26
Nouvelle Orléans 35 24
New York 130 – 18
105 – 23 31 23
Ottawa 35 24
Pittsburg 280 – 20
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
90 – 26 30 23
Québec 29 18
San Francisco 50 2
100 – 23 31 26
Toronto 35 26
Washington 40 – 18
Amérique centrale et
Amérique du Sud
Bogota 2 650 –1
20 21 18
Buenos Aires –1 35 24
Guatemala 1 500 7
25 31 23
Havane (Cuba) 15 32 26
La Paz 3 600 –2
120 23 14
Lima 15 31 24
Manaus 40 20
5 35 27
Maracaibo 21 35 28
Mexico City 2 300 2
10 26 16
Montevideo 2 33 23
Nassau 5 13
5 32 27
Panama 21 31 26
Rio de Janeiro 60 13
520 32 26
Santiago de Chile 2 32 20
San Juan, P. R. 10 20
780 32 26
Sao Paulo 4 31 24
Valparaiso 40 8 27 20
25
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Tableau 1.1.3-3 – Corrélation entre la température de l’air, t, et la teneur en vapeur d’eau, x, pour l’année ;
Potsdam ; valeurs mesurées ; 24 h/jour. Nombre annuel moyen des cas (en dixièmes) ; mesures
horaires de la période 1961-1990 (tableau 341 de DIN 4710:2003-01)
t/x 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
35 3 1
34 1 3
33 1 1 1 1 4 2
32 1 0 2 5 7 8
31 0 1 1 2 4 6 15 20
30 1 1 3 8 11 19 29
29 0 2 7 10 19 32 33
28 1 2 10 16 33 40 46
27 2 3 8 19 45 65 66
26 1 3 14 30 63 81 77
25 1 3 7 23 42 72 96 105
24 1 2 16 31 69 101 119 124
23 0 4 15 51 86 139 157 149
22 0 5 19 55 101 167 178 197
21 1 8 29 71 143 209 218 210
20 1 11 33 98 173 238 268 248
19 2 17 56 121 214 302 323 303
18 5 23 69 153 271 367 362 340
17 3 37 100 166 295 413 456 390
16 5 51 107 214 376 485 525 495
15 10 59 136 239 421 574 630 643
14 11 63 170 269 485 698 702 945
13 0 16 74 189 330 577 810 946 839
12 0 27 85 222 416 716 936 1 338 109
11 3 28 112 244 470 818 1 277 686
10 4 36 139 323 603 1 027 1 486 42
9 3 53 161 364 710 1 391 749
8 4 66 229 515 979 1 602 62
7 7 76 276 700 1 347 1 044
6 7 93 360 961 1 908 134
5 6 103 513 1 476 1 559
4 12 133 664 2 164 753
3 10 174 947 2 522 20
2 1 19 207 1 375 1 910
1 0 28 270 2 073 990
0 36 392 3 091 24
–0 0 42 515 1 996
–1 62 848 1 350
–2 1 79 1 308 451
–3 1 101 1 230
–4 139 894
–5 0 175 620
–6 272 427
–7 0 395 152
–8 2 446 8
–9 2 302
– 10 3 181
– 11 2 219
– 12 3 156
– 13 6 117
– 14 11 76
– 15 23 38
– 16 34 4
– 17 26
– 18 24
– 19 7
– 20 6
– 21 1
– 22 0
– 23 2
– 24 1
Total 156 3 045 7 715 14 195 13 373 10 629 10 074 9 270 7 311 5 381
26
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Total
1 5
1 1 1 0 7
5 3 3 2 21
9 6 3 4 2 0 47
17 6 7 8 3 0 90
19 14 12 9 3 2 132
33
44
21
29
16
18
9
12
2
7
1
2
1
2
0
0
186
262
1
61 42 26 16 12 2 1 1 369
DONNÉES DE BASE
87 58 28 15 5 1 1 0 464
92 64 41 21 8 3 1 0 578
116 86 45 24 9 5 1 748
129 94 54 26 9 4 1 916
147 110 58 28 10 3 1 079
185 120 72 29 13 3 1 311
202 131 76 42 19 2 1 542
257 163 94 56 4 1 909
263 195 170 25 2 244
357 315 113 2 647
454 313 8 3 033
641 38 3 391
264 3 606
1 3 781
3 849
3 638
3 663
3 431
3 457
3 450
3 462
3 658
3 726
3 672
3 513
3 361
3 543
2 553
2 260
1 839
1 339
1 033
795
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699
547
456
304
283
221
159
122
87
61
38
26
24
7
6
1
0
2
1
3 385 1 808 845 326 106 27 8 2 0 87 656
27
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
été publiées sous l’intitulé VDI 4710 .3 E 1. Elles ne montrent pas de profonds changements, mais toute-
fois des changements perceptibles. Le tableau 1.1.3-4 illustre cela par l’exemple de Potsdam. En compa-
rant les tableaux 1.1.3-3 et -4, on constate d’abord que :
– la température maximale passe de 35 à 38 ˚C ;
– la température minimale passe de –24 à –18 ˚C ;
– l’humidité maximale passe de 18 à 19 g/kg d’air sec.
Une analyse de l’ensemble des stations excluant les valeurs extrêmes particulières, mais intégrant un
léger dépassement toléré d’environ 10 à 15 h/a (environ 1 à 1,5 % de toutes les heures) conduit à des
valeurs présentant des différences seulement marginales par rapport à celles admises jusqu’ici. Des
groupes de travail DIN ou VDI les définiront prochainement.
La description des corrélations t,x selon VDI 4710.3 projette d’intégrer dans les pages de tableau des
informations supplémentaires telles que les degrés-jours pour différentes températures limites, fréquen-
ces cumulées d’enthalpie estivale, heures-grammes d’humidification et de déshumidification, comme le
montre ici l’exemple de Potsdam (tableau 1.1.3-4).
Les différences par rapport au tableau 1.1.3-1a sont perceptibles, mais restent mineures. Les nouvelles
valeurs sont directement comparées dans le tableau 1.1.3-1b.
Le tableau 1.1.3-5 indique l’ordre de grandeur des points de référence en période estivale et hivernale
d’après la définition ci-dessus pour la température, la teneur en vapeur d’eau et l’enthalpie. Le
tableau 1.1.3-5 a été précisé pour le livre blanc VDI 4710.3, de sorte que les dépassements des seuils
maximal et minimal soient compris entre 0,09 et 0,15 % environ. Le niveau d’enthalpie convient. Seule
Mannheim s’écarte vers une valeur supérieure (h = 67 kJ/kg), les stations de montagne tendant vers le
bas (Fichtelgebirge avec h = 54 kJ/kg).
Pour définir les caractéristiques des matériaux et des équipements dans différentes régions du globe, on
distingue 4 climats :
Exemple de climat à l’étranger, voir fig. 1.1.3-5, cf. infra les informations VDI 4710.1.
Hanovre Assouan
th
Température
28
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Tableau 1.1.3-4 – Corrélation entre température de l’air t en °C et teneur en eau x en g WD/kg d’air sec pour
l’année. Postdam, période de 1991 à 2005
Nombre annuel moyen des cas (en dixièmes d’heures), 24 mesures horaires par jour
DONNÉES DE BASE
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Total
FREQc
FREQc = fréquence cumulée
Fréquence cumulée
29
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Nombre annuel moyen des cas (en dixièmes d’heures), 24 mesures horaires par jour
Total FREQc
Températures Journées
limites (°C) seuils (KD)
Seuil d’humidité (g/kg d’air sec)
Heures-grammes d’humidification (gh/kg d’air sec)
Heures-grammes de déshumidification (gh/kg d’air sec)
30
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Tableau 1.1.3-5 – Proposition de définition des points de référence pour la température et l’humidité extérieures
ainsi que l’enthalpie en fonction d’un risque précis 0,1 % = 8,8 ≈ 9 h/a, émanant du livre blanc
VDI 4710.3
Été Hiver
Station représentante
DIN 4710
t (˚C) h (kJ/kg) t (˚C)
Bremerhaven 30 63 – 10
1
Rostock-Warnemünde 30 61 – 10
DONNÉES DE BASE
Hamburg-Fuhlsbuttel 31 62 – 12
Potsdam 33 64 – 14
Essen 31 64 – 10
Bad Marienberg 29 59 – 12
Kassel 32 63 – 12
Braunlage 28 58 – 15
Chemnitz 31 62 – 14
Hof 30 60 – 16
Fichtelberg 24 54 – 17
Mannheim 34 67 – 12
Mühldorf/Inn 32 65 – 19
Stötten 29 61 – 14
Garmisch-Partenkirchen 31 62 – 17
En génie climatique, la fréquence des valeurs d’enthalpie sur l’année est importante pour calculer la
rentabilité. La fig. 1.1.3-6 montre la courbe de fréquence globale en Allemagne, la fig. 1.1.3-7 donne
la variation annuelle de l’enthalpie mensuelle moyenne.
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Enthalpie h
Francfort Munich
Berlin
31
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
La fig. 1.1.3-8 présente des données détaillées temporaires, telles qu’elles sont utilisées pour calculer la
consommation d’énergie consacrée au traitement de l’air.
heures
Francfort
Munich
Enthalpie-heures
Enthalpie
Berlin
Berlin
Francfort
Munich heures
Fig. 1.1.3-7 : Variation annuelle de l’enthalpie Fig. 1.1.3-8 : Enthalpie-heures sur l’année pour le chauffage
moyenne mensuelle en Allemagne*). et l’humidification sur une durée de 24 h, et un
fonctionnement de 10 h (de 7 à 17 h) en fonc-
tion de la valeur limite hfin*).
*) Selon VDI 2071-2:1983-03.
Indication : la nouvelle édition de la VDI 2071:1997-12
contient les méthodes graphiques d’approximation. *) Selon VDI 2071-2:1983-03.
Exemple
L’enthalpie h = 33 kJ/kg correspondant à un point de rosée de 11,5 °C de l’air ambiant à 22 °C avec une
humidité relative de 50 %. Elle est plus faible pour 6 300 heures par an avec 24 h/24 de fonctionnement
de l’installation. Elle est supérieure pour un fonctionnement durant 2 460 heures (fig. 1.1.3-6).
Tout comme la température et l’humidité, le concept d’heures est également utilisé pour l’enthalpie. Les
enthalpie-heures sont le produit du nombre des heures annuelles et de la différence d’enthalpie entre
l’air extérieur et une valeur limite admise pour l’air soufflé hfin (fig. 1.1.3-8).
Exemple
Pour un air soufflé avec hfin = 33 kJ/kg et une période de 24 h, les enthalpie-heures à Berlin (fig. 1.1.3-8) sont
de :
kJ h MWh
105 000 ⋅ = 105
kg a a ⋅ kg/s
Avec un débit massique d’air de 1 kg/s, l’énergie annuelle pour réchauffer et humidifier l’air extérieur
avec hfin = 33 kJ/kg est par conséquent :
Q = 105 MWh/a.
La figure 1.1.3-8 peut également s’obtenir en planimétrant la surface entre la courbe de la figure 1.1.3-7
et hfin. Application également pour la récupération de la chaleur (fig. 4.3.8-8).
La VDI (Verein Deutscher Ingenieure : Association des ingénieurs allemands) rassemble les méthodes
permettant de calculer les coûts d’énergie annuels pour traiter l’air dans les installations de conditionne-
ment d’air1. Tout comme sur le feuillet 3, entre-temps retiré de la VDI 2067, on a également défini des
zones dans le feuillet 21 où sont respectivement figurés des processus à chaque fois définis dans le clima-
tiseur (p. ex. la zone I pour chauffer, humidifier, la zone II pour refroidir, la zone III pour déshumidifier,
refroidir, réchauffer, zone IV pour simplement réchauffer) (voir fig. 1.1.3-9).
Pour chaque zone, l’air extérieur, l’enthalpie moyenne et les différences d’enthalpie nécessaires pour le
traitement de l’air sont donnés.
1. VDI 2067-21:2003-05 remplace VDI 2067-3:1983-12. Cette directive appartient à un ensemble de directives décrivant les
calculs des besoins en énergie valables pour tous les domaines de la technique appliquée au bâtiment : Bases feuillet 10,
méthode de calcul feuillet 11 (remplacé par noyau de calcul dans VDI 6007), besoin en énergie pour le chauffage de l’eau pota-
ble feuillet 12, chauffage à eau chaude feuillet 20, traitement de l’air feuillet 21 etc., répartition des dépenses en énergie
(feuillet 30), installations solaires (feuillet 40), pompes à chaleur (feuillet 42), centrale de cogénération (feuillet 44), chauffage
à distance (feuillet 46). Une grande partie des derniers feuillets sont encore en préparation.
32
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
On trouve, pour 15 stations allemandes, les fréquences sous forme d’un total annuel pour 12 et
24 heures, et aussi sur 24 heures mensuellement. De cette façon, les degrés-jours pour le chauffage ou
le refroidissement de l’air peuvent être indiqués en fonction des points de référence souhaités, tout
comme les grammes-heures pour l’humidification ou la déshumidification de l’air.
Suivant les phases de traitement de l’air d’une installation, il est possible de modifier et/ou de subdiviser
les zones indiquées (p. ex. suivant les lignes d’enthalpie constantes avec un saturateur d’eau).
Dans VDI 2067-21 sont indiqués les algorithmes pour les différents types d’installation. Les calculs
manuels, plus laborieux, devraient toutefois être remplacés par des programmes appropriés au moyen
d’une évaluation des différentes données de la DIN 4710. 1
Actuellement, les firmes spécialisées dans les logiciels préfèrent pour leurs installations les tests de réfé-
DONNÉES DE BASE
rence qui sont établis de façon analogue aux zones climatiques de la DIN 4710, à partir du même ensem-
ble de données, et disponibles depuis auprès du DWD (service allemand de météorologie). Toutefois,
ceux-ci ne constituent qu’un ensemble partiel, alors que les tableaux 3 de la DIN 4710 décrivent de
façon exhaustive toutes les données des années 1961-1990.
Note : l’évolution accélérée de la technique de calcul fait que peu d’analyses énergétiques annuelles sont
faites manuellement.
On renonce donc ici aux évaluations partielles alors habituelles, comme le VDI 2067-3, maintenant
supprimé. La DIN 4710:2003-01, entre-temps publiée permet, au moyen du tableau 3 (cf. tableau 1.1.3-
3) et des algorithmes indiqués dans le VDI 2067-21:2003-05, d’appliquer les calculs correspondants aux
différents systèmes de climatisation, voire au degré de confort spécialement souhaité, auquel cas une
telle évaluation spécifique ne pose pas de problème, puisque la DIN 4710 sert aussi de DWG-CD.
Les firmes spécialisées dans les logiciels préfèrent toutefois (cf. supra) les tests de référence, fidèles au
plan énergétique, et qui sont aussi valables 1 pour les 15 postes de la DIN 4710 et permettent de présenter
les installations pour un laps de temps précis. Sans doute toutes les conditions reconnues comme possi-
bles ne sont-elles pas incluses dans la DIN 4710, mais en référence à la stratégie d’installation correcte
au plan temporel, de tels résultats sont très fiables pour des données énergétiques.
Cela ne vaut pas pour des données de valeurs extrêmes. Pour obtenir ici un niveau de sécurité équi-
valent, les données sont combinées de façon à correspondre aux tests de référence pour 3 mois d’un
hiver extrême et pour 3 mois d’un été extrême, et permettre par exemple de déterminer la fréquence
de dépassement d’une température limite dans une pièce lors d’un été extrême par rapport à un été
moyen.
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Fig. 1.1.3-9 : Répartition des zones permettant de distinguer les différents processus de traitement de l’air pour
une installation RTL, sur un graphique h, x.
Cependant, les procédés classiques en donnent une bonne idée et peuvent être utilisés pour procéder à
une évaluation de base.
1. Christoffer, J. ; Deutschländer, Th. ; Webs, M. : Tests de référence pour conditions météorologiques moyennes et extrêmes
TRY (2004) Offenbach, autoédition du service météorologique allemand.
33
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Les corrélations t, x de DIN 4710 permettent une interprétation beaucoup plus fiable que les valeurs
limites ttr et tf ; par exemple, selon le tableau 1.1.3-2, on peut d’après tous les critères (température,
humidité, enthalpie) déterminer avec précision un risque de dépassement défini.
Comme cette précision est particulièrement importante pour les applications industrielles (par exemple
dans le textile), les services météorologiques allemands de Hambourg et de la VDI ont décidé d’établir
des statistiques analogues pour 20 sites hors d’Europe, qui doivent ensuite fournir une précision quasi
comparable lors de l’interprétation. Le projet VDI 4710,1 est paru en décembre 2006, le livre blanc en
décembre 20081. VDI 4710,1 comprend les données météorologiques de 20 stations hors Europe situées
dans des zones climatiques très diverses, allant de l’Alaska à l’Australie. Bien entendu, il ne saurait être
question d’universalité, mais le format des données ayant été également choisi pour DIN 4710, il est
désormais possible et aisé d’effectuer aussi des calculs pour les stations hors Europe au moyen des
programmes classiques.
De par ses activités liées aux prévisions météorologiques et ses accords avec la WMO (World Meteorological
Organization), le DWD (service météorologique allemand) reçoit toutes les trois heures une importante quan-
tité de données pertinentes provenant de 5 000 stations à travers le monde ; il peut donc mettre à disposition
sur demande des statistiques concernant de nombreux autres endroits (service alors payant).
À titre d’exemple seulement, voici un tableau extrait de VDI 4710,1 : le tableau 1.1.3-6 indique la corré-
lation t,x pour Abu Dhabi.
Pour de plus amples explications sur VDI 4710,1, se reporter à 2.
Concernant les fréquences cumulées marginales, de nombreux calculs peuvent être rapidement effectués
– par exemple pour déterminer la quantité de condensats dans le cas d’une déshumidification. L’avan-
tage de présenter toutes les caractéristiques dans une vue d’ensemble est manifeste.
-6 Hygrométrie
Une grande partie des matériaux de notre environnement contiennent de l’eau en plus ou moins grande
quantité. La teneur en eau dépend de l’humidité relative de l’air. Ces matières sont dites hygroscopiques.
Lorsque l’humidité de l’air ambiant persiste assez longtemps, s’installe un état d’équilibre, au cours
duquel la matière concernée ni ne capte l’eau ni ne l’élimine. Exemple fig. 1.1.3-10 qui présente les
isothermes de sorption de différentes matières.
ir
out
on Cu
Teneur en eau en % massique
m
de is
ne
Lai n Bo
to
Co
e
-nylo
n état
n d’ac
Perlo Soie
e
nit
ac
Lig
b
les
Ta
a
C éré
ie r
Pai
n Pap
Lin
Coke Caoutchouc
*) Cahier de référence 6 de la communauté spécialisée des installations de séchage et de traitement de l’air de la VDMA. 1964.
34
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Tableau 1.1.3-6 – Corrélation température de l’air t (en °C)/teneur en eau x (en g WD/kg d’air sec) : nombre
annuel moyen des cas (en dixièmes d’heures), station d’Abu Dhabi, période de référence :
1990-1999
DONNÉES DE BASE
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Total
Fréquence cumulée
35
1.1 • Données 1.1.3 Humidité de l’air
météorologiques de base
Fréquence
Total
cumulée
36
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
DONNÉES DE BASE
donné qu’il constitue la partie essentielle de la charge froide extérieure lors du refroidissement des
locaux. On comprend ainsi l’aspiration à une protection mobile contre le Soleil, afin de bénéficier de
l’énergie solaire dans les pièces en hiver (utilisation passive d’énergie solaire) et pour s’en protéger
l’été contre l’excès de chaleur. 12
Dans le cadre de la tendance globale actuelle d’économie d’énergie, l’énergie solaire revêt une impor-
tance de plus en plus considérable (voir partie 2.2.2-5 page 575).
-1 Constante solaire
Si la Terre n’avait pas d’atmosphère, un flux
de chaleur d’environ 1,37 kW/m2 se diffuserait
sur une surface terrestre perpendiculaire aux
Pertes par diffusion
rayons du Soleil. On appelle ce chiffre cons-
tante solaire et sa valeur oscille entre 1,33 et Intensité à la limite
1,42 kW/m2 suivant la distance Terre-Soleil.
Absorption par O3
de l’atmosphère
Le rayonnement total se répartit selon la
37
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
La vapeur d’eau absorbe notamment les rayonnements de longueurs d’ondes suivantes : 0,72 ; 0,93 ;
1,1 ; 1,4 ; 1,8 ; 2,3 à 2,5 ; 4,4 à 8,5 ; 12 à 60 μm.
La quantité de vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère étant variable, son absorption est soumise à
de fortes variations. À une pression partielle de vapeur moyenne de 13 mbar, l’énergie totale absorbée
par la vapeur d’eau correspond à environ 10 % du rayonnement solaire.
Des couches de brume et de poussière sont principalement présentes dans l’air au-dessus des grandes
villes et des zones industrielles, ce qui entraîne un affaiblissement important du rayonnement, notam-
ment lorsque le Soleil est bas. Toutefois, les mesures prises au cours des 20 dernières années pour main-
tenir l’air propre se sont révélées efficaces et ont contribué à une très nette amélioration.
Dans tous les cas, l’affaiblissement du rayonnement solaire est d’autant plus grand que le parcours
aérien des rayonnements est long, d’où, comme pour la température, un cycle quotidien et annuel de
l’intensité du rayonnement solaire.
38
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
Tableau 1.1.4-1 – Facteurs de trouble et rayonnement pendant les jours sans nuage (latitude 50° nord)
DONNÉES DE BASE
Janvier 3,7 591 157 748 2,7 748 123 871
Février 4,1 663 188 851 3,1 795 152 947
Mars 4,6 714 209 923 3,3 860 164 1 024
Avril 5,1 725 216 941 3,5 883 164 1 047
Mai 5,3 738 211 949 3,7 883 162 1 045
Juin 6,1 682 223 905 4,3 830 176 1 006
Juillet 6,1 670 228 898 4,3 820 180 1 000
Août 5,9 649 233 882 4,1 810 183 993
Septembre 5,4 629 228 857 3,9 779 183 962
Octobre 4,2 643 189 832 3,0 800 146 946
Novembre 3,6 598 152 750 2,9 706 129 835
Décembre 3,5 538 137 675 2,7 671 113 784
Normal
izon
or t
al
H
1. VDI 2078-28:1996-07
39
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
Les valeurs de h, ao et aw se calculent en fonction de chaque latitude et longitude ainsi que pour chaque
période donnée, ou peuvent être déduites de tableaux astronomiques. Hauteur du Soleil en fonction de
la saison : voir fig. 1.1.4-4.
par rapport
à l’horizon
Verticale
Angle d’incidence η rd
No Hiver Printemps Été Automne
Soleil Hauteur h
Hauteur du Soleil h
or t
Azimut
ra pp
ar Azimut par rapport au mur aw
ep
al
r tic
Ve mur
au d
Su Mois
Fig. 1.1.4-3 : Hauteur du Soleil, azimut et angle Fig. 1.1.4-4 : Hauteur du Soleil h vers 12 h et 15 h
d’incidence. à 50° de latitude nord.
-4 Rayonnement diffus1
1
La proportion de rayonnement déviée par les molécules de l’air lors du passage à travers l’atmosphère
terrestre parvient à la surface de la Terre sous la forme de « rayonnement solaire diffus à ondes cour-
tes ».
Le trouble de l’atmosphère signifie un affaiblissement du rayonnement solaire direct, mais une augmen-
tation du rayonnement diffus (comparaison dans le tableau 1.1.4-1). À ce rayonnement diffus se ratta-
chent également les rayons qui sont réfléchis par l’environnement (maisons, murs, montagnes, rues, etc.)
sur la surface en question, si bien que, du fait de la diversité des possibilités existantes, un calcul ne
pourra donner que des résultats approximatifs. Le calcul a été effectué, selon le tableau 1.1.4-2, lors des
conversions du rayonnement sur des surfaces verticales avec un horizon dégagé et un facteur de
réflexion du sol environnant de r = 0,2.
La fig. 1.1.4-5 met en évidence le rayonnement diffus sur des surfaces verticales pour des troubles
mesurés en juillet et en janvier, selon le tableau 1.1.4-1.
Juillet
^ ^
1. Pu s ka s J. HLH 6/74, page 179/81.
40
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
Tableau 1.1.4-2 – Cycles quotidiens du rayonnement solaire direct et diffus en Wm2 le 23 juillet, 50° de latitude
nord (selon la nouvelle version de DIN 4710 de janvier 2003)
a) Trouble : valeur moyenne TL = 6,1 (de préférence pour des analyses énergétiques)
Heure locale en h
(0-Orientation) 4
(20
5
19
6
18
7
17
8
16
9
15
10
14
11
13
12
12
13
11
14
10
15
9
16
8
17
7
18
6
19
5
20
4)
1
DONNÉES DE BASE
Normale Dir. 0 65 224 382 500 580 631 660 670 660 631 580 500 382 224 65 0
Dif. 0 70 163 212 235 240 235 230 228 230 235 235 235 212 163 70 0
Horizontale Dir. 0 7 59 161 283 401 496 559 581 559 496 401 283 161 59 7 0
Dif. 0 42 93 129 155 173 186 191 193 191 185 173 155 129 93 42 0
SO (SE) Dir. 0 0 0 0 0 0 0 107 235 334 388 389 336 235 113 23 0
Dif. 0 27 59 85 108 131 156 181 203 219 227 221 200 164 110 43 0
N Dir. 0 26 50 14 0 0 0 0 0 0 0 0 0 14 50 26 0
Dif. 0 45 88 107 120 130 138 144 145 144 138 130 120 107 88 45 0
b) Trouble : valeur moyenne moins écart standard TL = 4,3 (pour des valeurs extrêmes,
charge froide) (comparaison paragraphe 4.5.3-8, page 1520)
Heure locale en h
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
(0-Orientation) (20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4)
Normale Dir. 0 158 379 551 667 740 785 811 820 811 785 740 667 551 379 158 0
Dif. 0 65 140 175 190 192 187 182 180 182 187 192 190 175 140 65 0
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Horizontale Dir. 0 17 100 232 378 512 618 687 711 687 618 512 378 232 100 17 0
Dif. 0 39 78 103 120 134 143 148 150 148 143 134 120 103 78 39 0
SO (SE) Dir. 0 0 0 0 0 0 0 132 288 410 483 497 448 339 192 56 0
Dif. 0 26 54 78 100 121 144 165 183 195 199 191 172 141 97 41 0
N Dir. 0 65 84 20 0 0 0 0 0 0 0 0 0 20 84 65 0
Dif. 0 42 79 96 109 121 130 137 139 137 130 121 109 96 79 42 0
41
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
-6 Rayonnement total1
1
On appelle rayonnement total la somme des rayonnements directs et diffus, qui peut aussi prendre le
nom de rayonnement global, sur une surface de réception horizontale (sans influence de l’environne-
ment).
Des valeurs pour différents facteurs de trouble au mois de juillet figurent sur le tableau 1.1.4-2 et la
fig. 1.1.4-7. La fig. 1.1.4-6 montre le rayonnement global moyen pour les différents mois et les jours de
rayonnement sur une surface horizontale en fonction du moment de la journée.
Heure solaire
Normal
Horizontal
Voir VDI 2078 de juillet 1996 pour des informations supplémentaires en ce qui concerne le calcul de
la charge de froid, DIN 4710 de janvier 2003 et VDI 2067 pour des calculs d’énergie. Pour des heures
d’ensoleillement, se reporter au tableau 1.1.4-4.
1. Aydinli S. : rapports de recherche des revues de la VDI. Série 6 n° 79, édition VDI.
42
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
La somme quotidienne des rayonnements global et diffus les jours sans nuage figure sur le
tableau 1.1.4-3. Pour les valeurs journalières moyennes, se reporter au tableau 1.1.4-5.
Outre les données mathématiques faisant référence à des troubles déterminés, le service météorologique
allemand a désormais installé un réseau de mesures avec les mesures de rayonnement à long terme
collectées entre-temps. La DIN 4710 de janvier 2003 contient les résultats de mesures du rayonnement
en tant que valeurs horaires, et en tant que sommes quotidiennes, mensuelles ainsi qu’annuelles en ce
qui concerne le rayonnement global et le rayonnement solaire diffus, et ce essentiellement pour le cycle
de 14 ans entre 1980 et 1994.
Par la suite, la somme de rayonnement global annuelle en Allemagne varie entre 930 kWh/m2.an 1
(Hambourg-Sasel) et 1 124 kWh/m2.an (Weihenstephan). À Potsdam (Berlin), le chiffre est de 1 000,
DONNÉES DE BASE
Passau (Munich) 1 111, et Mannheim (soit Francfort) 1 050 kWh/m2.an.
Wh/(m2.jour) Wh/(m2.jour)
Trouble moyen Trouble léger
Mois
D H G D H G
Tableau 1.1.4-4 – Rayonnement global sur des surfaces horizontales et durée d’ensoleillement à Hambourg
(DIN 4710 de janvier 2003) (tableau 7.2, 8.2, ou 9,3)
43
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
Tableau 1.1.4-5 – Rayonnement global moyen journalier et mensuel, et valeurs moyennes annuelles
sur des surfaces horizontales dans différentes villes (DIN 4710 de janvier 2003,
Tableau 8.2.1 et 8.3.1)
Tableau 1.1.4-6 – Sommes annuelles en kWh/m2.an du rayonnement global dans différentes localités*)
Tableau 1.1.4-7 – Somme du rayonnement journalier total sur des surfaces orientées différemment
(d’après DIN 4710 de janvier 2003) (tableau 7.2.2-2) (latitude 50°)
(trouble léger) en kWh/m2.an
Ces dernières années, sous l’influence de l’architecture moderne, les surfaces des fenêtres sont deve-
nues de plus en plus importantes. En effet, autrefois, les fenêtres occupaient 20 % environ de la
surface des murs extérieurs alors qu’aujourd’hui cela va jusqu’à 50 %, notamment dans les bureaux,
voire plus selon les endroits. Cependant, les grandes surfaces vitrées favorisent d’une part les déper-
44
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
ditions thermiques en hiver, et d’autre part, les apports solaires en hiver et en été. Mais le vitrage
isolant actuel, même sur de grandes surfaces, répond parfaitement bien au décret de janvier 1995 sur
l’isolation ainsi que celui de 2000 EN-EV sur les nouvelles mesures d’économie d’énergie
(kfe = 1,5 W/m2.K, voire plus petit).
C’est grâce aux vitrages isolants et aujourd’hui aux fenêtres en verre plus grandes que la demande de
disposition de janvier 1995 sur l’isolation thermique mais également, avec certaines limites tout de
même, les mesures d’économie d’énergie EN-EV de 2000, ont pu être satisfaites.
En hiver et à l’intersaison, la majeure partie des apports de chaleur viennent du sud, par contre de l’est
et de l’ouest en été (comparaison des fig. 1.1.4-8 et 1.1.4-7). Le maximum des apports, compte tenu des
jours sans nuage, se situe du côté sud avec 5,75 kWh/m2 par jour en mars et ils sont aussi élevés en
1
février, septembre et octobre (comparaison au tableau 1.1.4-7).
DONNÉES DE BASE
Les températures de l’air intérieur sont toujours les plus élevées du côté ouest, alors que, malgré l’accu-
mulation de chaleur et du fait de températures extérieures matinales assez basses, elles sont nettement
moins élevées du côté est.
Afin de combattre la chaleur solaire très intense de l’été, des installations de climatisation sont souvent
indispensables dans des bâtiments à grandes baies vitrées, notamment lorsqu’il n’existe aucun dispositif
de protection solaire et que l’inertie thermique s’avère faible, comme dans les types de constructions
légères1. Les pièces aux murs épais réalisés avec des matériaux de construction lourds se réchauffent
nettement moins, car elles présentent une grande capacité thermique. Pour l’augmentation de la tempé-
rature intérieure dans des pièces normales à grandes fenêtres, sans isolation ni climatisation : voir
fig. 1.1.4-10 et 1.1.4-11 qui ne doivent, bien sûr, ne donner qu’une idée approximative. Le mobilier, les
tapis, les revêtements des murs et des plafonds diminuent l’inertie thermique. Se référer au paragra-
phe 1.1.2-2 page 15 pour les possibilités de protection solaire avec vitrages clairs, rideaux, jalousies,
stores, balcons en hauteur ou toits.
Avec le rayonnement solaire (fig. 1.1.4-12), la température de surface des murs et des toits peut deve-
nir très élevée2. L’incidence de la réflexion du rayonnement joue, bien entendu, un rôle essentiel. Les
surfaces de couleurs foncées deviennent nettement plus chaudes que les surfaces de couleurs claires
ou métallisées.
En hiver, le rayonnement solaire compense les pertes de chaleur à travers les fenêtres. Les fenêtres
orientées au sud peuvent, par rapport aux façades sans fenêtre, permettre une économie d’énergie de
l’ordre de 15 % environ de la consommation annuelle de chaleur 3. Se référer au paragraphe 1.12.1-4
page 456 pour l’utilisation passive de la chaleur solaire.
-8 Ensoleillement annuel4
Pour presque toutes les données précédentes, on avait supposé que le ciel n’était pas couvert et que le
Soleil rayonnait sans interposition de masque (tableau 8 de DIN 4710). Les valeurs de rayonnement qui
en résultent sont déterminantes pour évaluer les puissances nécessaires de refroidissement des installa-
tions de climatisation.4
Afin de déterminer les frais d’exploitation, on doit connaître la durée réelle d’ensoleillement et le rayon-
nement reçu au cours de l’année. Cependant, ceux-ci sont tant temporairement que localement soumis
à de grandes variations. Tableau 1.1.4-4 jusqu’au tableau 1.1.4-6 et fig. 1.1.4-9. La durée d’ensoleille-
ment sur un an varie entre 1 423 heures à Essen et 1 693 heures à Potsdam (Berlin).
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45
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
Heures
Mois
Durée d’ensoleillement
Berlin
Essen
Fig. 1.1.4-8 : Rayonnement en septembre sur des murs Fig. 1.1.4-9 : Cycle annuel de la durée
orientés différemment, à 50° de latitude nord d’ensoleillement à Berlin
et avec un facteur de trouble TL = 3,9 (trouble et Essen.
léger) (voir aussi VDI 2078 de juillet 1996,
tableau A9, et DIN 4710 de janvier 2001,
tableau 7122).
S O
E
O
E
S
N N
Heure en h Heure en h
Fig. 1.1.4-10 : Cycle de température de l’air d’une pièce par journées estivales très chaudes
(exemple d’après Rouvel), sans protection solaire ni aération.
Température superficielle
re
ai Béton
l
llu
de l’air ambiant
ce
Température
ton
15 cm de brique
bé
de
cm
15
sans
Isolation
15 cm de béton lourd avec
Fig. 1.1.4-11 : Température de l’air ambiant en fonction Fig. 1.1.4-12 : Températures de surface
du rayonnement solaire à travers les fenêtres de toits ensoleillés.
du côté sud. Mi-juin, 40 % de fenêtres.
46
1.1 • Données 1.1.4 Rayonnement solaire
météorologiques de base
DONNÉES DE BASE
Fig. 1.1.4-13 : Rayonnement global en Allemagne. Somme annuelle moyenne en kWh/m2.an.
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1. VDI 4710,1-08-12.
2. Aydinli, S. : Diss. TU Berlin 1981, cf. également Fortschr. Ber. VDI, série 6, N° 79 Düss. 1981.
Aydinli, S. : Rayonnement calorifique en intérieur par rayonnement solaire. Physique du bâtiment vol. 5 (1983) H. 4.
47
1.1 • Données 1.1.5 Vent
météorologiques de base
norm
norm
hor
hor
SE SO E O
NE NO
E S O
SE SO
NE NO
S
N
Fig. 1.1.4-14 : Valeurs de référence calculées du rayon- Fig. 1.1.4-15 : Valeurs de référence calculées du rayonne-
nement solaire total par ciel dégagé à 5° ment solaire total par ciel dégagé à 5° de
de latitude nord, janvier, TL = 4. latitude nord, avril, TL = 4.
norm
hor
NE NO
E O norm S
N SE SO
SE SO E O
S hor
NE N NO
Heure locale [h] Heure locale [h]
Fig. 1.1.4-16 : Valeurs de référence calculées du rayon- Fig. 1.1.4-17 : Valeurs de référence calculées du rayon-
nement solaire total par ciel dégagé à 5° nement solaire total par ciel dégagé à 65°
de latitude nord, juillet, TL = 4. de latitude nord, janvier, TL = 2,5.
Rayonnement total (Wh/m2 par heure)
norm
SE S SO norm
E SE S SO O
E hor
O NE NO
hor
NE NO
N
N
Fig. 1.1.4-18 : Valeurs de référence calculées du rayonne- Fig. 1.1.4-19 : Valeurs de référence calculées du rayon
ment solaire total par ciel dégagé à 65° de nement solaire total par ciel dégagé à 65°
latitude nord, avril, TL = 2,5. de latitude nord, juillet, TL = 2,5.
1.1.5 Vent1
116 1
En raison de différences de pression entre l’intérieur et l’extérieur, l’air froid extérieur pénètre du fait
d’infiltrations par les fenêtres, portes, conduits de jalousie, etc. ; le vent peut avoir une influence consi-
48
1.1 • Données 1.1.5 Vent
météorologiques de base
dérable sur les besoins en chaleur d’une pièce. Celui-ci peut provoquer également des courants d’air.
C’est pourquoi, afin de favoriser les économies d’énergie, la perméabilité des ouvrants au niveau des
fenêtres et des portes est limitée.
Le renouvellement d’air n moyen par heure atteint, pour les anciennes fenêtres, des valeurs oscillant
entre 0,5 et 1,0 (volume/h) avec des pointes ponctuelles qui varient. Depuis peu, les fenêtres sont parti-
culièrement étanches et limitent les courants d’air à environ un dixième de ces valeurs. Ainsi, le besoin
minimum d’aération requis actuellement par l’hygiène est inférieur à celui des habitations mentionnées
ci-dessus n = 0,5… 1,0 volume/h.
Les déperditions calorifiques, par transmission thermique des parois d’une part et par renouvellement
d’air d’autre part, sont calculées selon la norme EN 12831: 2003-8, y compris son annexe nationale
1
Allemande, qui en permet le calcul (voir paragraphe 2.4.1 page 877. Pour le renouvellement d’air, le
DONNÉES DE BASE
calcul des infiltrations s’effectue à partir du volume de la pièce, du taux n 50 (calculé sur la base d’une
différence de pression de 50 Pa entre l’intérieur et l’extérieur), affectés de facteurs tenant compte de
l’exposition et de l’effet de l’altitude. La DIN 4701-3:1989-08 relative au dimensionnement des corps
de chauffe a été supprimée.
Il faut également prêter attention à l’influence du vent sur les installations de ventilation. On constate
en effet une surpression du côté du bâtiment face au vent, et une dépression du côté situé à l’abri du
vent (fig. 1.1.5-1).
Tourbillon
Vent
Un ventilateur en fonctionnement du côté face au vent aura un débit d’air moindre en cas de coup de
vent en raison de la plus forte résistance au vent, par contre un débit d’air plus élevé du côté abrité. Les
ventilateurs basse pression sont plus fortement influencés que les ventilateurs à pression élevée. En cas
de bâtiments rapprochés, des modifications de la répartition de la pression d’air peuvent survenir en
raison d’une influence réciproque.
Notamment dans le cas de grands bâtiments en centre-ville, il s’avère nécessaire d’évaluer au préalable
l’impact de la construction d’un nouvel immeuble sur le fonctionnement des installations de ventilation
du voisinage, en modifiant la direction du couloir du vent. On acquiert ainsi des connaissances impor-
tantes sur les modifications du microclimat à cet endroit. Il est donc possible d’apporter des corrections
à la géométrie du bâtiment et de réévaluer cet essai. Le danger de rejet d’émissions peut alors être
examiné et expliqué.
L’installation de tours aéroréfrigérantes sur les toits exige également de ne pas négliger l’influence du
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vent. Deux facteurs sont essentiels dans l’influence du vent : la vitesse et la direction de celui-ci.
Vitesse du vent. La vitesse moyenne du vent est mesurée dans les stations météorologiques avec
l’anémomètre de Schalenkreuz, le plus souvent à altitude élevée, environ 20 à 30 mètres. On différencie
un cycle quotidien et un cycle annuel. Les différences dans le cycle quotidien sont faibles et peuvent
être négligées pour les études de génie climatique. Il apparaît (fig. 1.1.5-2) que pour le cycle annuel, la
vitesse moyenne du vent est surtout, en Allemagne, plus élevée en hiver qu’en été ; en outre, elle est
plus importante à proximité des côtes que dans l’intérieur du pays. Des enquêtes récentes sur la consom-
mation de chauffage, réalisées à la demande du ministère fédéral des Travaux Publics, révèlent préci-
sément pour cette raison des résultats de consommations nettement plus élevés pour les bâtiments situés
à proximité des côtes. Toutefois, la fig. 1.1.5-2 montre aussi qu’il semble y avoir une baisse continue
de la vitesse du nord au sud. À noter plus spécialement des valeurs extrêmement faibles pour Passau.
Dans plus d’une région, des noms spécifiques se sont imposés pour désigner certains vents, comme le
Föhn (côté nord des Alpes) et le Mistral (Sud de la France).
La vitesse du vent augmente avec l’altitude. À 100 m d’altitude, elle est presque 50 % plus élevée qu’à
10 m. Le maximum est atteint vers midi. L’échelle B de Beaufort, qui permet de mesurer la force du
vent, présente 12 niveaux.
Calcul de la vitesse de l’air v (approximativement) :
v = 2 B – 1 en m/s
Direction du vent. La direction du vent est indiquée sur les tableaux météorologiques en fonction de la
rose des vents octogonale et en pourcentage par rapport aux chiffres observés. La fig. 1.1.5-3 montre
49
1.1 • Données 1.1.5 Vent
météorologiques de base
Vitesse du vent
Brème
Hambourg
Postdam
Mannheim
Passau
mois
Fig. 1.1.5-2 : Vitesses moyennes mensuelles du vent dans différentes villes allemandes (DIN 4710:2003-01).
Brême Mannheim
Potsdam Passau
E E
Fig. 1.1.5-3 : Vitesse du vent annuelle moyenne et direction du vent (DIN 4710:2003-08).
pour Bremerhaven, Potsdam, Mannheim et Passau, les vitesses de vent annuelles moyennes aux diffé-
rents points cardinaux. Il s’avère que les vents les plus fréquents et les plus forts soufflent depuis l’ouest
(ouest, nord-ouest, sud-ouest), une réalité qui vaut pour toute l’Allemagne, même si localement on cons-
tate toujours quelques particularités. Exemple : Francfort a par rapport à une influence de vent très nette-
ment sud-ouest une influence de vent nord-ouest presque égale, ceci en raison des vents qui soufflent
sur le Taunus tout proche. À noter que les vitesses du vent dans le sud de l’Allemagne (graphique droit)
sont nettement inférieures à celles du nord de l’Allemagne.
Les vitesses plus élevées en hiver sont particulièrement importantes pour le génie climatique. Il ressort
du tableau 1.1.5-1 que les vents excédant 5 m/s avec une fréquence d’environ 70 % soufflent depuis le
quadrant ouest. Comme, en outre, les courbes de vitesse et de fréquence sont pratiquement parallèles,
les pièces notamment situées à l’ouest ont un besoin de chaleur supplémentaire conditionné par le vent.
Au cours de l’année, les vitesses les plus élevées sont relevées en novembre et les plus faibles en août-
septembre.
50
1.1 • Données 1.1.5 Vent
météorologiques de base
Tableau 1.1.5-1 – Fréquence des vents d’une vitesse supérieure à 5 m/s en hiver
Fréquence en % Fréquence
Lieu des vents
N NE E SE S SO O NO > 5 m/s en %
Kiel 5,5 5,2 5,2 4,9 16,3 28,8 26,7 7,4 32,6
Hambourg 2,6 3,3 8,1 7,0 8,1 37,1 25,0 8,8 27,2 1
Aix-la-chapelle 1,7 5,0 3,9 2,5 11,9 45,7 22,1 6,2 35,7
DONNÉES DE BASE
Memel 5,1 3,3 3,8 11,9 15,7 24,7 22,8 12,7 36,9
Breslau 3,7 1,2 2,4 10,9 10,6 15,9 37,8 18,3 24,6
Berlin 1,6 3,3 12,3 7,0 4,5 15,2 38,1 18,3 24,4
Leipzig 2,6 9,7 7,0 1,8 14,0 35,1 21,9 7,9 12,4
Munich 0,8 7,0 7,0 0,8 0,8 47,7 32,8 3,1 12,8
Moyenne 3,0 4,8 6,2 5,8 10,2 31,3 28,8 10,3 25,8
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51
1.2 • NOTIONS DE BASE D’HYGIÈNE
D Révisé par le Professeur Bjarne W. Olesen, Lyngby (Danemark)
(extrait des paragraphes 1.2.4 et 1.2.5).
1
Étant donné que les installations de climatisation et de chauffage jouent un rôle essentiel au plan de
DONNÉES DE BASE
l’hygiène, c’est-à-dire assurer dans les pièces le bien-être et préserver la santé des habitants tout comme
leur bonne humeur et leur efficacité, il est indispensable que le technicien connaisse les notions essen-
tielles d’hygiène dans l’installation de chauffage ou de climatisation, en raison de leur influence sur la
santé des habitants. C’est pourquoi cette technique s’appelait autrefois technique de santé.
Alors que les êtres vivants à sang froid comme les poissons et les vers de terre adaptent la température
de leur corps à la température de l’environnement, le corps humain a tout comme celui des oiseaux
et des mammifères la propriété, quelles que soient les conditions atmosphériques et l’activité physi-
que, de maintenir une température pratiquement constante.
Selon les principes fondamentaux de la chaleur, il doit donc exister un certain équilibre entre la chaleur
produite dans le corps et celle émise voire stockée par ce dernier. Cette température uniforme du corps
est maintenue à 37 ± 0,8 °C grâce au sang, qui en circulant alimente toutes les parties de celui-ci, tout
comme l’eau dans un chauffage à pompe.
Pour maintenir constante la température du corps quelles que soient les conditions intérieures ou exté-
rieures, une régulation autonome et extrêmement délicate de la température est requise, commandée par
le « centre thermorégulateur » dans l’hypothalamus. Les organes sensitifs de cette régulation sont des
terminaisons nerveuses dans la peau et dans les centres de chaleur (thermorécepteurs), qui influent tantôt
sur la production interne de chaleur, tantôt sur la déperdition de chaleur du corps.
Un certain nombre de facteurs agissent sur la régulation physique de température pour adapter l’émis-
sion extérieure de chaleur du corps à la température de ce dernier. Ainsi, la déperdition de chaleur enre-
gistrée à diverses reprises est la suivante :
1. par convection de la chaleur de la surface du corps à l’air ;
2. par conduction de la chaleur au contact de surfaces, par exemple les pieds, le siège ;
3. par rayonnement de chaleur de la surface du corps sur les surfaces alentour ;
4. par évaporation de l’eau sur la peau ;
5. par respiration ;
6. par éliminations, ingestion d’aliments, diffusion, etc.
Les influences nommées en sixième position sont la plupart du temps si faibles, oscillant entre environ
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2 et 3 %, qu’elles peuvent être négligées par rapport aux autres, si bien que seules les cinq sources de
perte de chaleur, à savoir la convection, la conduction thermique, le rayonnement, l’évaporation et la
respiration jouent un rôle important. Si la température de la pièce est inférieure à la limite du confort et
qu’il fait donc trop froid, les vaisseaux sanguins se rétractent, la peau pâlit et se dessèche, et la tempé-
rature à la surface de la peau diminue. Ce faisant, la déperdition de chaleur à l’air baisse, tant par
convection, que par rayonnement et évaporation (chair de poule, frissons). Pour une température exté-
rieure encore plus basse, une forte sensation de froid apparaît, qui peut entraîner un refroidissement réel
si les températures basses persistent.
Il est possible, à l’aide de ISO/DIS 110792 et ISO/DIS 157433, d’évaluer la sensation de froid et le
travail dans un milieu froid.
C’est au repos que le corps présente la température de peau la plus élevée. En cas d’activité soutenue,
la température baisse, si bien que la chaleur s’élimine plus vite. Si par ailleurs la température de l’air
dépasse la limite de confort, une plus grande quantité de sang se déverse dans les vaisseaux sanguins,
la peau rougit, la température de la surface de la peau augmente, ainsi que la déperdition de chaleur par
53
1.2 • Notions de base 1.2.2 Échanges thermiques chez l’homme
d’hygiène
évaporation et convection à l’air ambiant. Si cette déperdition de chaleur ne suffit pas à rafraîchir suffi-
samment le corps, les glandes sudoripares présentes sous la peau entrent en action, le corps commence
à transpirer, c’est-à-dire à éliminer de l’eau, dont l’évaporation entraîne un net refroidissement. Pour
l’évaporation d’1 litre d’eau, le corps perd environ 2 400 kJ. Si même avec une forte transpiration, le
refroidissement n’est pas suffisant, c’est là qu’apparaît l’état de malaise thermique, qui entraîne gêne,
maux de tête, fatigue et fortes bouffées de chaleur (arrêt de circulation, crampes de chaleur), qu’on peut
souvent observer dans des salles de réunion trop remplies et mal aérées.
Activité Température °C 18 20 22 23 24 25 26
de l’air
Activité corporelle intense Q ges W 270 270 270 270 270 270 270
Qtr
W 155 140 120 115 110 105 95
Les facteurs qui suivent exercent une influence sur le bilan thermique et les déperditions :
Facteurs personnels :
– habillement (résistance thermique Icl, perméabilité à la vapeur d’eau),
– activité ;
Facteurs d’environnement :
– température de l’air ta,
– température moyenne de rayonnement tr (température des parois),
– vitesse de l’air va,
– humidité (absolue, pression partielle de la vapeur d’eau).
Lorsque les déperditions thermiques sont plus élevées que la production de chaleur (activité), la tempé-
rature du corps baisse et le travail doit être limité dans le temps. Les conditions encore acceptables, voire
la durée du séjour, sont à déterminer suivant ISO/DIS 11079.
Lorsque les déperditions thermiques sont inférieures à la production de chaleur, la transpiration et la
température du corps augmentent et le travail doit être limité dans le temps. Les conditions encore
acceptables, voire la durée du séjour, sont à déterminer suivant DIN EN ISO 7933.
Bien que l’homme puisse s’adapter aux conditions climatiques extérieures en perpétuel changement
(s’acclimater), il y a pourtant une zone définie, la zone de confort, dans laquelle il se sent le mieux.
1. DIN EN ISO 7933:2004 Hot environments – Analytical determination and interpretation of thermal stress using calculation
of required sweat rate.
2. DIN EN ISO 7243:2003 Hot environments – Estimation of the heat stress on Working man based on the WBGT-index (Wet
Bulb Globe Temperature).
3. ISO/DIS 7730 (2004). Analytical determination and interpretation of thermal comfort using calculation of the PMV and
PPD indices and local thermal comfort.
54
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
DONNÉES DE BASE
La première des exigences pour qu’une ambiance thermique soit acceptable est le fait qu’une
personne se sente thermiquement neutre dans l’ensemble de son corps (c’est-à-dire qu’elle ne sache
pas s’il est préférable que la température environnante soit plus élevée ou plus basse). La sensation
de chaleur est influencée par le type d’activité, la résistance thermique des vêtements, la température
de l’air, la température moyenne de rayonnement, la vitesse de l’air et l’humidité (la pression partielle
de vapeur d’eau).
Ces facteurs peuvent être combinés de multiples manières pour créer une ambiance thermique agréable.
-1.1 Chauffage ou refroidissement mécanique des bâtiments
DIN EN ISO 7730 standardise un procédé analytique sur la base de l’indice PMV-PPD, avec lequel les
six paramètres mentionnés ci-dessus peuvent se résumer à une valeur sur une échelle de sept points :
+ 3 (brûlant), + 2 (chaud), + 1 (assez chaud), 0 (neutre), – 1 (assez frais), – 2 (frais) et – 3 (froid). La
qualité d’une ambiance thermique peut aussi s’exprimer par le pourcentage prévisible d’insatisfaits
(index PPD) ci-dessus mentionné, qui dépend de la valeur PMV (voir tableau 1.2.3-1). Une valeur PMV
de zéro correspond à une neutralité thermique.
Tableau 1.2.3-1 – Corrélation entre PMV et PPD
PPD 90 % 75 % 25 % 10 % 5% 10 % 25 % 75 % 90 %
On constate que dans les meilleures conditions, il reste encore 5 % d’insatisfaits. La figure 1.2.3-1
donne, pour de l’air à 50 % d’humidité relative, l’ambiance optimale (température opérative) en fonction
de l’habillement et de l’activité.
Ainsi, on accepte pour la vitesse de l’air la valeur :
v = 0 m/s par une activité M < 1 met
et
v = 0,3 pour M > 1 met
Le graphique qui suit donne en pointillé PMV = 0 (neutre), la trame hachurée figure la zone
– 0,5 < PMV < + 0,5, ce qui donne PPD = 10 % d’insatisfaits. Les tolérances de température qui en
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découlent sont également indiquées. Une approximation de la température opérative est donnée par
la moyenne de ta et tr.
Exemple
Activité : assis dans un bureau, soit M = 1,2 met (d’après le tableau 1.2.3-6 page 59)
Habillement : habillement sport léger avec veste, soit 1 clo (d’après le tableau 1.2.3-4 page 58)
Température opérative optimale : 22 °C
Température opérative
optimale
Activité M en met
55
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
Un résumé des critères pour l’aération des bâtiments figure dans le rapport CEN CR 1752 1, lequel
comprend des exigences de confort thermique, de conditions acoustiques, et de qualité de l’air (y
compris les odeurs). Il faut souligner que ces exigences sont définies selon trois catégories de qualité :
la catégorie A correspond à un niveau d’attente élevé, la B à un niveau d’attente moyen et la C à un
niveau d’attente modéré.
Les exigences de confort thermique comme le pourcentage d’insatisfaits pour ces trois catégories figu-
rent sur le tableau 1.2.3-2.
Tableau 1.2.3-2 – Trois catégories de qualité de l’ambiance thermique (DIN CR 1752, ISO/DIS 7730)
A <6% – 0,2 < PMV < + 0,2 < 15 % <3% < 10 % <5%
B < 10 % – 0,5 < PMV < + 0,5 < 20 % <5% < 10 % <5%
C < 15 % – 0,7 < PMV < + 0,7 < 25 % < 10 % < 15 % < 10 %
1. DIN CR 1752:1998: Ventilation for Buildings : Design Criteria for the Indoor Environment.
56
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
DONNÉES DE BASE
Bureau individuel 1,2 A 24,5 ± 1,0 22,0 ± 1,0 0,18 0,15
Bureau paysage B 24,5 ± 1,5 22,0 ± 2,0 0,22 0,18
Salle de conférences C 24,5 ± 2,5 22,0 ± 3,0 0,25 0,21
a) Dans de nombreux bâtiments et espaces avec des charges importantes, la température de l’air ambiant et la température
opérative sont presque égales. Pour les valeurs recommandées on utilise la valeur maximale pour l’été (climatisation) et la
valeur minimum pour l’hiver (chauffage).
b) Vêtements d’été, env. 0,5 clo et vêtements d’hiver, environ 1,0 clo.
c) On admet une variation de la vitesse de ± 40 % par rapport à la moyenne.
verticalement), mais doit rester inférieure à 29 °C, quelle que soit la température extérieure (y compris
en hiver). Pour certains systèmes de ventilation bien spécifiques (par exemple aération à la source) des
températures opératives dans la zone hachûrée horizontalement peuvent être tolérées entre 20 et 22 °C.
Commentaires d’interprétations juridiques contestées des dispositions du droit du travail concernant les
valeurs limite de la température ambiante estivale dans les bureaux (26 °C) (voir commentaire dans 1).
-1.3 Courants d’air
Les courants d’air ont une incidence considérable sur le bien-être. Tandis qu’à l’extérieur, un courant
d’air n’est pas considéré comme désagréable, et est parfois même apprécié, le moindre courant d’air est
mal perçu dans un espace clos. La plupart du temps, ce qui nuit au bien-être c’est lorsque l’air en mouve-
ment est à une température inférieure à celle de la pièce et atteint une partie du corps. On parle dans ce
cas de la gêne du courant d’air (voir paragraphe 1.2.3-2.4, page 62). Une température ambiante élevée
peut pourtant être compensée par une vitesse plus importante de l’air (DIN EN ISO 7730).
-1.4 Humidité de l’air2
2
Comme les déperditions thermiques du corps humain résultent en partie aussi de la déshydratation de
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la peau, l’humidité de l’air exerce également une influence certaine sur le bien-être.
Car l’intensité de la déshydratation de la peau dépend dans des conditions analogues de la différence
de pression partielle de vapeur d’eau à la surface de la peau et de celle de l’air. L’humidité de l’air se
définit par les notions d’humidité relative, de point de rosée, ou encore de température de bulbe humide.
Pour une température ambiante de 20 °C, la déperdition de chaleur par évaporation ne joue qu’un rôle infime.
Il faut donc admettre que l’humidité de l’air, elle non plus, n’a pas une grande influence dans ce cas-là. DIN
1946-2:1994-01 recommande comme limite inférieure 30 %, bien qu’il n’y ait aucune étude sûre à ce sujet.
Avec une humidité inférieure à environ 35 %, ce qui peut facilement survenir l’hiver dans les pièces
chauffées, il s’avère que le faible taux d’humidité des vêtements, tapis, meubles, etc., facilite la forma-
tion de poussière, et que l’ammoniac et autres gaz apparaissent à cause du dépôt de cette poussière sur
les corps chauffés, et irritent l’appareil respiratoire. Des matières synthétiques de toutes sortes se char-
gent en électricité lorsque l’air est sec et accumulent des particules de poussière. En outre, il s’ensuit
un assèchement des muqueuses des voies respiratoires, dont le fonctionnement est altéré.
Pour un taux d’humidité élevé supérieur à 70 %, les conditions sont les mêmes, car la vapeur d’eau peut
se condenser aux endroits froids, d’où formation de moisissures et d’odeurs de pourriture dans les
57
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
parties des locaux contenant des matières organiques, ce qui affecte aussi les organes olfactifs des
personnes fragiles, et en outre peut endommager le matériel entreposé et le bâtiment.
Par contre, en cas de températures ambiantes élevées, l’humidité joue un rôle déterminant, car la peau
se déshydrate, ce qui est décelable lorsque l’on considère la limite supérieure de confort où le corps
commence à transpirer. Des tests ont montré l’existence d’une courbe de confort climatique pour une
personne au repos habillée normalement sous nos latitudes.
-1.5 Habillement1
1
L’habillement a une grande influence sur le confort. Dans une pièce trop froide, on peut gagner du
confort en s’habillant plus chaudement, de la même manière dans une pièce trop chaude en s’habillant
plus légèrement. La valeur de la résistance thermique d’un vêtement est indiquée dans ISO/DIS 9920
et DIN ISO 7730. L’unité physique pour la résistance thermique est : 1 clo (de valeur textile)
= 0,155 m2.K/W.
Un changement de vêtements peut jouer sur la température opérative de confort. Le tableau 1.2.3-5 indi-
que pour certains vêtements l’écart de température opérative de confort.
Tableau 1.2.3-4 – Valeur de la résistance thermique de l’habillement
nu ........................................................................................................ 0 0
habillement léger (short, chemise)...................................................... 80 0,5
habillement avec chemise, pantalon, chaussettes, chaussures............ 100 0,65
habillement normal de travail ............................................................. 125…160 0,8…1
habillement sportif léger avec veste.................................................... 160 1
habillement d’intérieur hivernal épais, gros pull-over........................ 200 1,25
habillement de travail épais avec sous-vêtements, chaussettes,
chaussures, gilet, veste........................................................................ 210 1,3
habillement pour temps froid avec manteau....................................... 250…300 1,6…2
habillement pour temps extrêmement froid........................................ 450…600 3…4
Tableau 1.2.3-5 – Valeur de la résistance thermique d’un vêtement permettant d’assurer un confort similaire
(valable pour personnes le plus souvent assises (ISO/DIN 9920)
Comme le montrent le tableau 1.2.3-3 et la fig. 1.2.3-1, l’activité d’une personne exerce aussi une
certaine influence sur la température opérative de confort. Certaines des activités figurent sur le
tableau 1.2.3-6.
1. ISO/DIS 9920:2007-10, Ergonomics of the thermal environment – Estimation of the thermal insulation and evaporative
resistance of a clothing ensemble.
2. DIN ISO EN 8996:2005-01. Ergonomics- Determination of metabolic heat production.
58
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
celle qui ne présente pas d’inconfort thermique local. Un inconfort local peut être causé par un champ
de rayonnement asymétrique (fig. 1.2.3-3), un refroidissement de convection limité localement (par
exemple un courant d’air, fig. 1.2.3-4), le contact avec un sol chaud ou froid (fig. 1.2.3-4), ou un
gradient vertical de la température de l’air (fig. 1.2.3-5).
Tableau 1.2.3-6 – Pertes thermiques globales chez l’homme pour différentes activités (d’après DIN EN ISO 7730)
DONNÉES DE BASE
Au repos 46 0,8 80
Assis, détendu I 58 1,0 100
Debout, détendu 70 1,2 125
Assis, activité légère (au bureau, 70 1,2 125
à la maison, à l’école, au travail)
Debout, activité légère 81 1,4 145
(activité de dessinateur)
(shopping, travail, industrie légère) II 93 1,6 170
Activité corporelle modérée III 116 2,0 200
(travaux ménagers ou mécaniques)
Activité corporelle intense IV 165 2,8 300
(travail mécanique intense)
*) 1 met = 58 W/m2
Les exigences de gradient vertical de température de l’air, de température du sol et d’écart de tempéra-
ture de rayonnement pour 3 classes de qualité figurent sur le tableau 1.2.3-7 sur la base des graphiques
suivants.
Insatisfaits
température du sol
59
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
Tableau 1.2.3-7 – Gradient vertical admissible de température de l’air entre la tête et les chevilles et valeurs
tolérées de température du sol et d’asymétrie de température de rayonnement pour 3 classes
de qualité (CR 1752, ISO/DIS 7730)
1. DIN EN ISO 7726:2001 : Climat environnant – Instruments pour mesurer les grandeurs physiques.
2. Olesen, B. W. : « Méthode simplifiée pour prévoir la température ambiante ». HLH, volume 46, N° 44, 1995.
60
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
DONNÉES DE BASE
Le gradient de la température de rayonnement maximal peut aussi être calculé d’après la formule suivante
Δtpr < 3,96 Umur-fenêtre
Pour une façade vitrée qui se compose d’un double vitrage standard avec U = 2,9 W/m2.K, le gradient
est de 11,5 K, ce qui est plus élevé que les 10 K qui sont acceptés.
Pour une façade vitrée avec des vitrages isolants standardisés (valeur U ≤ 1,5 W/m2.K), le gradient
maximal n’est que de 6 K, c’est-à-dire qu’elle se situe au-dessous de la limite de perception possible
par une personne et également au-dessous des exigences de confort, inférieures à 10 K.
Pour un plafond chauffant, l’utilisation de la notion de gradient de température de rayonnement est limi-
tée. L’exigence correspondant à la température de la surface du plafond dépend de la hauteur et de la
dimension de la pièce. Pour une hauteur de pièce normale de 2,4 m, la température du plafond de caté-
gorie B (gradient de température de rayonnement < 5 K) ne doit pas dépasser environ 30 °C.
Pour les plafonds rafraîchissants, c’est le point de rosée et non pas le gradient de température de rayon-
nement qui limite la température du plafond.
-2.2 Gradients de température de l’air
Les écarts de température de l’air d’une pièce sont influencés par le système de chauffage (fig. 1.2.3-6).
Mais ils sont moins élevés lorsque les bâtiments sont bien isolés et les besoins en chaleur moins importants.
Émission 50 W/m2
Émission 80 W/m2
hauteur de la pièce en m
hauteur de la pièce en m
hauteur de la pièce en m
chauffage par le sol chauffage par le plafond air chaud soufflé vers air chaud soufflé vers
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hauteur de la pièce en m
hauteur de la pièce en m
hauteur de la pièce en m
Fig. 1.2.3-6 : Gradients de température de l’air pour différents systèmes de chauffage avec des émissions
de 50 et 80 W/m2.
61
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
Fig. 1.2.3-7 : 15 % d’insatisfaits à cause de l’apparition de courants d’air (taux à 15 %) pour différentes
températures de l’air, vitesses moyennes de l’air et degrés de turbulence.
En référence aux recommandations de la CEN (tableau 1.2.3-3), les valeurs limites admissibles pour la
vitesse moyenne de l’air oscillent entre 0,12 et 0,22 m/s l’hiver et entre 0,18 et 0,26 m/s l’été. Ces
valeurs se basent sur une intensité de turbulence de 40 %, laquelle est spécifique aux pièces ventilées
et climatisées.
La fig. 1.2.3-7 présente le rapport entre la vitesse moyenne de l’air, la température de l’air et le degré
de turbulence pour un taux de courant d’air PD = 15 %.
Avec les analyses CFD, il serait possible de calculer la température de l’air et le champ de vitesse de
l’air dans une pièce. Les programmes CFD sont encore très coûteux et ne sont utilisés que rarement dans
les études, mais il existe une série de théories et d’expérimentations sur les vitesses de l’air liées aux
courants thermiques. Le flux d’air froid créé au contact de fenêtres et de murs froids peut expliquer
l’apparition de courants d’air. Ci-dessous est indiquée une méthode de calcul du risque de condensation,
qui permet d’évaluer les effets exercés par la hauteur et l’isolation de différentes fenêtres.
La vitesse maximale de l’air, vmax, dépend de l’écart de température entre l’air de la pièce et la fenêtre
Δt = to – tfen, et de la hauteur de la fenêtre h.
La vitesse maximale de l’air vmax est déterminée d’après l’équation suivante (Fanger 1, Nielsen2) :
vmax = K (Δt . h)0,5
1. Fanger, P. O. : Termiske luftströmninger langs vinduer og Kolde vaegge. Circulation d’air thermique au niveau des fenêtres
et des murs froids. Ingénieurs N° 19, octobre 1964.
2. Nielsen, P. V. : Luftströmninger i ventilerede arbejdslokaler “(Circulation d’air dans les bureaux ventilés. SBI-rapport 128.
Statens byggeforskningsinstitut (Institut national de recherche sur le bâtiment), 1981.
62
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
DONNÉES DE BASE
La vitesse de l’air est pourtant décisive dans la zone de séjour c’est-à-dire à 1 m du mur extérieur. Pour
ce calcul, on utilise les formules du tableau 1.2.3-8 jusqu’au tableau 1.2.3-10 (Andersen 1).
Non seulement la vitesse de l’air, mais également la température de l’air, la distance au mur extérieur
et l’importance du volume sont capitales pour évaluer et prévoir des solutions.
Le résultat d’une étude expérimentale de Heiselberg 2 a démontré que la vitesse maximale de l’air vmax
entre 0,4 et 2 m de la paroi froide extérieure peut être évaluée comme suit :
ν max = 0, 095(h ⋅ Δt )0 ,5 /( x + 1, 32) m/s
Dans les mêmes conditions que précédemment, la vitesse maximale de l’air dans un intervalle de 1 m est :
ν max = 0, 083(h ⋅ U )0 ,5 m/s
Le critère pour la hauteur de fenêtre h est :
h ≤ (12, 05 Vmax )2 /U m
On part du principe que l’air s’est pratiquement homogénéisé lorsque le flux d’air froid parvient dans
la zone de séjour, de telle façon que la température est inférieure d’1 K à la température opérative de
l’ambiance. En outre, le flux d’air froid est presque laminaire, Tu = 10-20 %, ce qui veut dire que pour
une température de l’air de 21 °C d’après la fig. 1.2.3-7, une vitesse de l’air de 0,18 m/s peut être accep-
tée. On obtient donc : h < 4,7/U
La hauteur de fenêtre autorisée est la suivante :
Fenêtre avec double vitrage : U = 2,9 W/m2.K h < 1,6 m
Fenêtre avec vitrage à isolation renforcée : U = 1,5 W/m2.K h < 3,1 m
Fenêtre avec vitrage à isolation renforcée spéciale : U = 0,8 W/m2.K h < 5,9 m
Vitesse maximale de l’air dans l’intervalle de séparation vmax = 0,07 (|tamb – tsurf | . h)0,5 m/s
le long de la surface froide
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Vitesse moyenne de l’air dans l’intervalle de séparation vmoy = 0,019 (|tamb – tsurf | . h)0,5 m/s
le long de la surface froide
Température moyenne dans l’intervalle de séparation tlim = tamb – 0,25 (tamb – tsurf) K
.
Effet de refroidissement Q = 0,64 . h1,2 . (tamb – tsurf) 1,4 . b W
63
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
Valeur U
W/m2.K
Fig. 1.2.3-8 : Rapport entre la hauteur de la fenêtre, le coefficient de transmission (valeur de U) et la vitesse
maximale de l’air dans la zone de séjour à environ 1 m du mur extérieur pour une température
extérieure de – 12 °C.
Si les conditions mentionnées ci-dessus ne sont pas remplies, la hauteur effective de la fenêtre doit être
réduite par des tablettes pour que l’air soit dévié et n’atteigne pas des vitesses élevées, ou bien une
source de chaleur doit être installée en allège de la fenêtre, laquelle crée un flux d’air qui se dirige vers
le haut et qui est du même ordre de grandeur que le flux d’air froid.
La fig. 1.2.3-8 montre un rapport entre la hauteur de la fenêtre, la valeur U et la vitesse maximale de
l’air dans la zone de séjour à 1 m devant la fenêtre ou le mur extérieur.
Un système de chauffage (radiateur, convecteur ou chauffage par le sol) est souvent installé sous ou au
bord de la fenêtre comme mesure de prévention. Le système de chauffage réchauffe le flux d’air froid,
d’où élévation de la température de l’air, et les parties convectives du système de chauffage peuvent
aussi changer l’orientation du courant d’air. Pour évaluer l’influence du chauffage, il faut, d’après les
tableaux 1.2.3-9 ou 1.2.3-10, utiliser les paramètres calculés comme le volume, l’épaisseur de l’inter-
valle de séparation et l’effet de refroidissement. L’effet de refroidissement est le refroidissement par
rapport à la température de la pièce, obtenu par la température plus basse de l’air dans l’intervalle de
séparation. Pour compenser, le chauffage doit produire la même chaleur convective par rapport à la
couche d’air, de telle sorte que le flux d’air froid dans la zone de séjour soit à la même température que
la température de la pièce.
Tableau 1.2.3-9 – Valeur calculée du mouvement de l’air le long du sol (Heiselberg 1994)
pour des cas bidimensionnels (largeur de la fenêtre = largeur de la pièce)
Épaisseur
Paramètre de la surface Formule Unité
froide
Température maximale x < 0,4 m ν max = 0, 055 ⋅ ( tamb − tsurf ⋅ h)0 ,5 m/s
de l’air le long du sol
0, 095
0,4 < x < 2,0 ν max = ( t − t ⋅ h)0 ,5 m/s
X + 1, 32 amb surf
Pour éviter l’apparition de courants d’air, il existe d’autres moyens que de placer un chauffage sous la fenê-
tre. Il est possible d’encastrer un déflecteur d’air au bord de la fenêtre. Le courant d’air peut être stoppé
par une surface horizontale (déflecteur), mais cette surface doit être plus large que la couche de séparation.
64
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
Tableau 1.2.3-10 – Valeur calculée du mouvement d’air le long du sol (Heiselberg 1994)
pour des cas tridimensionnels (largeur de la pièce = largeur de la fenêtre)
Épaisseur
Paramètre de la surface Formule Unité
froide
DONNÉES DE BASE
de l’air le long du sol
0,134
0,4 < x ν max = ( t − t ⋅ h)0 ,5 m/s
x + 2, 04 amb surf
À côté des six facteurs principaux, à savoir température de l’air, température de rayonnement, humidité
de l’air, mouvement de l’air, isolation et activité physique, d’autres grandeurs d’influence conditionnent
également le confort thermique. La littérature attribue l’impact sur le confort thermique à ce qu’il est
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convenu d’appeler les effets de contexte. Il peut s’agir de variables culturelles (climat, adaptation), de
facteurs psychologiques (expériences, attentes, connaissances, attitude), démographiques (âge, sexe) ou
bien d’autres facteurs (possibilité d’influence, environnement). Ainsi, à températures égales, un degré
plus élevé de familiarité avec un environnement (par exemple le domicile personnel) peut se traduire
en un meilleur confort thermique par rapport à un environnement moins familier (par exemple le
bureau)3.
À l’heure actuelle, on dispose de peu d’informations concernant l’influence des facteurs psychosociaux
sur le confort thermique. Une étude 4 australienne montre que la satisfaction par rapport au travail joue
sur la satisfaction par rapport à la température. De nouvelles recherches 5 ont pu confirmer cela. Contrai-
rement à la satisfaction de l’environnement thermique (confort), la sensation thermique semble moins
perméable aux influences psychosociales. En se fondant sur le peu d’études disponibles actuellement,
il est possible de dire que parallèlement à la température de l’air, à la température de rayonnement, à la
1. DIN EN ISO 7726:2001 : Climat environnant – instruments pour mesurer les grandeurs physiques.
2. Remanié par Prof. Dr. -Ing. Runa Tabea Hellwig, Augsburg, pour la 73e édition.
3. Oseland, N. A. : Predicted and reported thermal sensation in climate chambers, offices and homes. Energy and Buildings
23 (1995), 2, 105-115.
4. Cena, K. ; de Dear, R. : Field study of occupant comfort and office thermal environments in a hotarid climate. Final report
ASHRAE RP-921, 1998.
5. Bischof, W. ; Hellwig, R. T. ; Brasche, S. : Confort thermique – Les aspects extraphysiques. Physique du bâtiment 29
(2007), Cahier 3, p. 208-212.
65
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
vitesse de l’air, à l’humidité de l’air, au degré d’activité et à l’isolation, d’autres facteurs exercent une
influence sur le confort thermique. Il n’est toutefois pas encore possible d’enfermer ces grandeurs
d’influence dans un schéma.
-4.1 Acoustique, bruit
Juger un événement acoustique comme bruit indésirable ou plaisir dépend de son intensité, de son
contenu, de sa durée et, dans une non moindre mesure, du contexte et de l’environnement (par exemple
salle de concert ou bureau en espace ouvert). Le son a un impact et des conséquences sur les hommes
et la société, au niveau physiologique (notamment les troubles du sommeil), psychosocial (communica-
tion par exemple), mais également économique (ainsi, la protection contre le bruit). Les principales
sources de bruit en intérieur sont les bruits de pas, les conduites d’eau, la télévision, la radio. L’unité
de l’intensité acoustique est le dB (A), soit la mesure du niveau sonore avec la courbe de pondération
A, en remplacement du phone spécifié dans une norme DIN auparavant d’usage courant. Pour plus de
détails, se reporter aux paragraphes 1.5 du livre page 306 et 3.3.6 du livre page 1087. Concernant le bruit
causé par les systèmes de climatisation et de ventilation, la norme DIN EN 13779 1 ainsi que VDI 20812
spécifient les niveaux autorisés de pression acoustique pondérés par A, générés et/ou transmis par les
systèmes de ventilation, climatisation et autres dispositifs dans différents types de pièces. D’après DIN
4109:1989-11 et la modification A1:2001-01 (protection sonore dans les bâtiments de hauteur), les
niveaux de pression acoustique des installations techniques des locaux ne doivent pas dépasser 30 dB
la nuit (A) et 35 dB (A) le jour dans les logements voisins, 40 dB (A) dans le cas d’une exploitation
mécanisée. Il est spécifié 35 dB (A) pour les salles de cours.
L’ordonnance sur les lieux de travail § 3 al. 1 du 12.08.2004 établit à propos du bruit : « dans les lieux
de travail, le niveau de pression acoustique doit être maintenu aussi bas que le permet le mode de fonc-
tionnement. Le niveau d’évaluation acoustique sur le lieu de travail, dans les bureaux, doit également
atteindre au maximum 85 dB (A) en tenant compte des bruits extérieurs ; ce niveau peut être dépassé
de 5 dB (A) maximum pour autant que l’on puisse y déroger dans des limites raisonnables après atté-
nuation possible du bruit de fonctionnement. »Il s’agit du seul indice concret relatif au bruit cité dans
l’ordonnance. L’ancienne ordonnance sur les lieux de travail (1975) fixait les valeurs maximales à
55 dB (A) pour les activités intellectuelles et 70 dB (A) pour les activités de bureau.
D’après des études de Clausen et al. en 19933, une augmentation de la température de 1 K produit le
même effet sur le confort général qu’une augmentation du volume sonore d’environ 4 dB (A). En revan-
che, Witterseh et al. en 20024 n’ont pas établi d’effet significatif du bruit sur la sensation thermique et
la tolérance thermique en cas de montée de température. De nouveaux résultats de recherches 5 montrent
cependant que le risque qu’une personne juge un environnement désagréablement chaud augmente
sensiblement lorsqu’il est bruyant ou en cas de nuisances sonores.
-4.2 Lumière/éblouissement
Pour le confort et le capital santé des yeux, un bon éclairage est nécessaire. L’intensité lumineuse
requise (mesurée en lux) dépend du type d’activité et de la destination de la pièce. En outre, la lumi-
nosité et la couleur de lumière dans la pièce doivent être appropriées et tout éblouissement évité. La
norme DIN EN 12464-16 stipule les directives générales (voir tableau 3.5.3-12). On est passé de 1 000
à 2 000 lx auparavant à environ 750 lx aujourd’hui, par exemple dans une grande pièce. Mais la puis-
sance raccordée était encore de 35 W/m 2 en 1975 tandis qu’elle est aujourd’hui de 20 W/m 2 par klx
grâce à de meilleurs luminaires et l’utilisation de ballasts. La gêne occasionnée par le rayonnement ther-
mique venant du haut commence à environ 30-35 W/m 2. Diminution de la charge thermique au moyen
de luminaires à fonction climatique (voir le paragraphe 4.5.3-5 page 1343), permettant d’évacuer la
chaleur perceptible.
Le nombre croissant de travailleurs qui opèrent sur ordinateur entraîne de nouvelles exigences au niveau
des lieux de travail. Les dispositifs anti-éblouissement doivent permettre d’utiliser un ordinateur sans
être gêné, y compris les jours ensoleillés. Un éclairage sombre ou une mauvaise répartition de la lumière
accentue la sensation désagréable d’avoir froid 5. Personne n’est cependant encore en mesure d’expliquer
précisément cette corrélation.
1. DIN EN 13779:2007-09 : Aération des bâtiments non habités. Dispositions générales et exigences concernant les systèmes
de climatisation et de ventilation ; texte allemand EN 13779:2004.
2. VDI 2081:2001-07 : Génération et atténuation du bruit dans les installations techniques des locaux.
3. Clausen, G. ; Carrick, L. ; Fanger, P. O. ; Kim, S. W. ; Poulsen, T. ; Rindel, J. H. : A comparative study of discomfort caused
by indoor air pollution, thermal load and noise. Indoor Air, 1993, 3, 255-262.
4. Witterseh, T. ; Wyon, D. P. ; Clausen, G. : The effects of moderate heat stress and open-plan office noise distraction on
office work. Proceedings Indoor Air 2002, 1084-1089.
5. Hellwig, R. T. : Confort thermique – Différences entre aération mécanique ou naturelle des bureaux du point de vue des
utilisateurs. Dissertation TU Munich, 2005.
6. DIN EN 12464-1:2003-03 : Lumière et éclairage – Éclairage des lieux de travail – Partie 1 : Lieux de travail en espaces
intérieurs, texte allemand 2002, Beuth, Berlin.
66
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
DONNÉES DE BASE
Comme cela a été rapporté précédemment, l’être humain est dépourvu de récepteurs sensoriels concernant
l’humidité relative de l’air traditionnellement comprise dans les bâtiments entre 15 et 60 %. Des études
menées dans des bâtiments3 montrent qu’en cas d’aération par dispositif mécanique, les occupants perçoivent
l’air comme « plutôt sec » en dépit d’une humidité relative mesurée de 40-50 %. Dans ceux aérés naturelle-
ment, la sécheresse de l’air est jugée de manière comparable. Ceci étant, il régnait dans ces derniers une humi-
dité relative comprise entre 15 et 30 % en raison des conditions météorologiques. Des études réalisées par
Fitzner en 20024 montrent une corrélation entre le sentiment de sécheresse induit par le coefficient de transfert
de masse, les régimes d’écoulement et la charge thermique dans une pièce. Le coefficient de transfert de
masse est nettement supérieur dans le cas d’une ventilation mixte par rapport à une ventilation par déplace-
ment et dans le cas d’une densité de charge de refroidissement élevée par rapport à une charge faible. Cela
peut contribuer à expliquer le reproche d’un air trop sec.
Dans l’étude précédemment mentionnée, Clausen et al. 19935 ont trouvé qu’une augmentation de la
température de 1 K a le même impact sur le confort général qu’une dégradation de la qualité de l’air
perçue de 2,4 decipol. Une qualité de l’air ressentie comme mauvaise peut intensifier l’inconfort ther-
mique. Concernant la qualité de l’air intérieur, voir également le paragraphe 1.2.4 page 54.
-4.4 Autres facteurs d’influence sur le confort thermique
En dehors des facteurs de climatisation cités, il existe sans doute d’autres conditions susceptibles
d’influencer le confort des personnes dans une pièce, par exemple la couleur des murs, des plafonds,
des tentures, le style des meubles et des chaises, la présence de fleurs aux fenêtres et bien d’autres
choses encore. Cependant, l’influence de tous ces facteurs échappe à toute compréhension précise.
L’éventail des solutions disponibles permettant d’influencer le climat intérieur est au cœur des travaux
de ces dernières années. En référence constante, les dispositifs suivants : fenêtres ouvrables, protection
solaire/anti-éblouissement, portes, ventilateurs (utilisation locale en été), robinets thermostatiques, éclai-
rage. Toutefois, personne n’est encore parvenu à quantifier leur impact sur la satisfaction des occupants
d’immeubles. À partir d’études sur le terrain, Raja et al. 20016 arrivent à la conclusion logique suivante :
les personnes ayant accès à des fenêtres ouvrables relatent un inconfort moins fréquent que les personnes
ayant un accès réduit (par exemple être situé loin d’une fenêtre). La technologie des équipements a permis
de définir une grandeur importante appelée possibilité d’influence perçue. Cette dernière indique si une
personne a le sentiment qu’elle peut exercer une action sur la température de la pièce et/ou la circulation
de l’air. Elle ne décrit pas les dispositifs de réglage existant réellement dans une pièce, mais l’appréciation
subjective de la possibilité d’action de chaque personne. Hellwig 2005 7 a pu démontrer que la part d’indi-
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vidus déclarant pouvoir agir sur la température d’une pièce et la circulation de l’air est sensiblement plus
grande dans les bâtiments aérés naturellement que dans ceux aérés mécaniquement. Quels aspects des
bâtiments et de la technique des équipements sont à l’origine d’une telle appréciation reste confus.
Le nombre d’occupants dans une pièce semble également jouer un rôle sur la perception d’une possibi-
lité d’influence. Une étude se fondant sur 50 bâtiments a été menée en Grande-Bretagne sur le rapport
entre le nombre de personnes dans une pièce et l’impression de pouvoir agir sur la température, l’aéra-
tion et la lumière. Dans le cas de groupes comptant plus de 5 individus, la possibilité d’influence dimi-
nue de manière significative, avec toutes les variables 8.
1. Fanger, P. O. : Exigences humaines en matière d'environnements amenés à être climatisés. KI 2000, 3, 114-119.
2. Fang, L. ; Clausen, G. ; Fanger, P. O. : Impact of temperature and humidity on perception of indoor air quality during imme-
diate and longer whole-body exposures. Indoor Air 1998, 8, 276-284.
3. Bischof W. ; Bullinger-Naber, M. ; Kruppa, B. ; Schwab, R. ; Müller, B. H. : Expositions et atteintes à la santé dans les
bureaux – Résultats du projet Proklima. Éditions Fraunhofer IRB, Stuttgart, 2003.
4. Fitzner, K. : Influence de la charge thermique sur le climat intérieur. KI Jg. 38 (2002), Cahier 4, 186-190.
5. Clausen, G. ; Carrick, L. ; Fanger, P. O. ; Kim, S. W., Poulsen, T. ; Rindel, J. H. : A comparative study of discomfort caused
by indoor air pollution, thermal load and noise. Indoor Air, 1993, 3, 255-262.
6. Raja, I. A. ; Nicol, J. F. ; McCartney, K. J. ; Humphreys, M. A. : Thermal comfort : use of controls in naturally ventilated
buildings. Energy and Buildings 33 (2001), 235-244.
7. Hellwig, R. T. : Confort thermique – Différences entre aération mécanique ou naturelle des bureaux du point de vue des
utilisateurs. Dissertation TU Munich, 2005.
8. Wilson, S. ; Hedge, A. : The office Survey, London, Buildings Use Studies. 1987.
67
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
-5 Autres influences1
1
Outre les six principaux facteurs que sont la température de l’air, la température de rayonnement,
l’humidité de l’air, la vitesse de l’air, l’habillement ainsi que l’activité physique qui déterminent le
confort thermique, il existe encore d’autres facteurs, lesquels exercent une plus ou moins grande
influence sur le confort par exemple la qualité de l’air. Pour les évaluations relevant de la santé, se
rapporter aux publications des coopératives professionnelles. 2 Ainsi, le rapport du BIA (institut de
coopération sur la sécurité du travail) indique les valeurs limites dans un tableau rassemblant les valeurs
limites des substances à risque du TRGS 900 (valeur limite de l’air sur le lieu de travail) et du TRGS
905 (liste des substances cancérigènes, mutagènes et/ou dangereuses pour la reproduction).
-5.1 Teneur en poussière de l’air
Celle-ci est normalement si faible dans les appartements et bureaux entretenus qu’elle ne nuit pas au
bien-être3. Ce n’est que lorsque l’air ambiant est sec, comme c’est souvent le cas l’hiver dans des pièces
chauffées avec une température extérieure froide, que la teneur en poussière de l’air est si dense que –
comme déjà mentionné – l’accumulation de poussière sur les éléments de chauffage ainsi que la forma-
tion plus importante de poussière peuvent nuire aux organes olfactifs des personnes sensibles. Par
contre, dans les salles de réunion poussiéreuses et mal nettoyées, la teneur en poussière de l’air est dans
certaines circonstances si élevée qu’elle irrite plus ou moins fortement les muqueuses du nez et du
pharynx de l’homme. Ceci s’applique encore davantage à certaines entreprises industrielles comme les
tailleries, les ateliers d’ébarbage, les cimenteries, où la poussière constitue un réel danger pour la santé,
et pour lesquelles sont prévues des mesures spécifiques d’hygiène pour se protéger de la poussière (voir
paragraphe 1.9 page 345 : protection de l’environnement, protection de l’air).
Pour les micro-organismes (bactéries), voir paragraphe 1.1.1-2.3 page 9 et paragraphe 1.2.5 page 84.
-5.2 Gaz et vapeurs, odeurs4
Ceux-ci peuvent apparaître dans des locaux de séjour courants et résultent des émanations humaines (ammo-
niac, méthane, acides gras, etc.), des meubles, tapis, papiers peints, peintures et autres matériaux de construc-
tion (formaldéhyde entre autres), des procédés de combustion et de chauffage (oxyde de carbone, vapeurs
d’huile = fioul imbrûlé), travaux de nettoyage, gaz d’échappement, de la pénétration d’air extérieur pollué,
notamment dans les zones industrielles et sur les routes à circulation dense, de la préparation de repas dans
les cuisines, des toilettes, putréfaction et fermentation, de l’accumulation et autres processus. La plupart de
ces substances nauséabondes présentent des liens organiques complexes. Depuis le milieu des années 1980,
on accorde à ce complexe d’impuretés de l’air une importance croissante du fait de mauvaises expériences
faites par suite de la réduction du taux de renouvellement due à la crise de l’énergie (maladie du légionnaire). 4
Les plaintes de voisinage concernent également souvent les émissions provenant d’ateliers de peinture,
d’établissements chimiques de nettoyage, ou d’élevage de volailles entre autres. Tous ces mélanges
exercent sans aucun doute une influence négative sur le bien-être et la santé de l’homme (nausée), c’est
pourquoi dans tous les cas où ces nuisances dues à l’air ne peuvent être évitées, il convient d’aérer, voire
d’éliminer l’odeur à la source. Dans les pièces d’habitation, il suffit la plupart du temps d’aérer natu-
rellement et d’ouvrir régulièrement les fenêtres.
La fumée de tabac, qui contient un grand nombre de composants gazeux, ainsi que des particules
liquides et solides, pollue considérablement l’air5. D’après l’échelle de valeurs MAK, le tabagisme passif
sur le lieu de travail est considéré depuis 1985 comme cancérigène (cancer du poumon). 1 g de tabac produit
de 0,5 à 1,0 l de fumée. Une cigarette produit 70 mg de CO. Pour ne pas dépasser la valeur limite de 5 ppm
de CO, l’air neuf requis pour chaque cigarette est de 70 × 0,9/5 = 12,5 m3/h (1 mg/m3 de CO = 0,9 ppm), ce
qui correspond pour 30 m3 d’espace par personne à un renouvellement d’air n = 12,6/30 = 0,42 h– 1. Les
non-fumeurs souffrent de l’effet irritant de la fumée de tabac sur les muqueuses et les voies respiratoires.
Quant aux enfants et aux malades, ils voient leurs fonctions respiratoires altérées. Sont particulièrement toxi-
ques l’oxyde de carbone et la nicotine, qui peuvent, même à faible concentration, provoquer chez les person-
nes sensibles malaises et empoisonnements. Dans les pièces très enfumées, la concentration est d’environ :
– CO ≈ 0,01 Vol.- % = 100 ppm (valeur MAK = 30 ppm) ;
68
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
– nicotine ≈ 5 mg/m3 ;
– particules de poussière ≈ 300 000 par l ;
– germes de condensation ≈ 500 . 107 par l.
Pour le personnel travaillant dans la restauration, la fumée de tabac constamment présente constitue un
danger certain. Voir dioxyde de carbone paragraphe 1.2.4 page 74.
La limite de concentration à partir de laquelle les odeurs sont perceptibles et qui est dite valeur de seuil
est toutefois différenciée. La réduction d’oxygène dans l’air jusqu’à 16 % n’a pas de répercussion sur
le bien-être, sauf cas particuliers ; il n’y a donc pas de plainte justifiée sur le « manque d’oxygène ».
Dans les rues à circulation dense, des concentrations importantes en CO résultent des gaz d’échappe- 1
ment, et se retrouvent aussi dans les habitations et locaux commerciaux riverains, dans lesquels elles
DONNÉES DE BASE
dépassent fréquemment les valeurs autorisées indiquées dans les normes.
Les méthodes techniques pour éliminer les odeurs sont : la condensation (refroidissement en dessous du
point de rosée), l’absorption par des solutions adéquates, l’adsorption par du charbon actif, combustion
thermique ou catalytique (oxydation).
La perception d’odeurs est influencée différemment par l’humidité de l’air. Pour les odeurs de cuisine
et de tabac, la perception est plus faible en cas d’humidité élevée, et est plus forte pour les odeurs de
caoutchouc, de peinture et de linoléum. L’absorption d’odeurs par les tissus et les meubles, etc., est
également très variable. Les troubles surviennent après effet prolongé d’un tissu imprégné d’odeurs. Les
odeurs aromatiques agréables parviennent à masquer les odeurs désagréables.
La quantité d’air neuf requise pour réduire et éliminer les odeurs produites par l’homme dépend d’une
part de l’espace par personne, d’autre part de la propreté, et oscille donc dans une large mesure entre
environ 10 et 50 m3/h par individu. Avant l’introduction des prescriptions pour l’isolation thermique
(WSVO) concernant les pièces occupées des habitations et des bureaux, cette quantité d’air neuf était
facilement obtenue par suite de la ventilation naturelle due au manque d’étanchéité des fenêtres et des
portes.
Dans un souci d’économie d’énergie, il a été recommandé d’installer des fenêtres plus étanches dans
les nouveaux bâtiments, ce qui a entraîné dans la pratique une réduction de puissance 10 du renouvel-
lement naturel d’air1. Afin de parer à tout inconvénient au plan hygiène et physique, il est nécessaire
d’aérer fréquemment de façon naturelle ou mécanique.
Par contre, dans les salles à forte fréquentation (théâtres, salles de réunions), ainsi que dans les salles
fumeurs, une aération mécanique s’avère indispensable. Sur les lieux de travail où l’activité entraîne la
production de gaz et de vapeurs nocifs, l’installation d’extracteurs d’air et de ventilateurs permet d’obte-
nir un renouvellement d’air satisfaisant. Le tableau 1.2.3-11 indique la concentration la plus élevée auto-
risée de gaz, vapeurs et poussières sur le lieu de travail, encore appelé valeur MAK (concentration
maximale sur le lieu de travail). Les valeurs indiquées sont vérifiées de temps en temps et parfois modi-
fiées. Pour la quantité d’air neuf concernant les appareils de ventilation, voir paragraphe 4.3.5-1,
page 1276.
En général, on dresse la liste de valeurs MAK pour une exposition de 8 h par jour. Elle est valable pour
les lieux de travail. Pour les lieux d’habitation, il est recommandé de retenir des valeurs nettement plus
faibles. Ainsi, la norme autrichienne ÖNORM H 6000 T3 de janvier 1989 prévoit d’autoriser par exem-
ple dans les lieux d’habitation des « règles de base pour les appareils de ventilation » à seulement 10 %
de la valeur MAK. Cette liste présente aussi un classement de substances cancérigènes rencontrées sur
le lieu de travail, pour lesquelles est indiquée la « valeur limite d’exposition » (valeur TRK).
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69
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
Tableau 1.2.3-11 – Valeurs MAK 2001 (concentration maximale de substances nocives sur le lieu de travail,
sélection)
Conversion pour 1 ppm (parties par million) : 1 cm3/m3 masse molaire/volume molaire mg/m3
MAK
Substance Formule
ppm mg/m3
*) Finalement modifié à partir de technische Regeln für Gefahrstoffe (mise en garde face aux matériaux dangereux), TRGS
900, octobre 2000, BArbBL 9/2001 (Journal fédéral de l’emploi).
À une altitude d’environ 60 à 80 km, entre la surface du sol et le début de l’ionosphère, on trouve à l’air
libre un champ électrique homogène électrostatique d’une tension oscillant entre 100 et 150 V/m à
1. Reiter, R. : Ki 3/74. Voir 109/12 et SHT 4/79. Voir 383/7 et CCI 3/87. Voir 86/91. – Furchner, H. : TAB 5/74. Voir 363/6
et TAB 10/83. Voir 791/4. – Lang, Siehe, et Lehmair, M. : Ki 2/77. Voir 61/6. – Leserforum Ki 11/76. Voir 395/8. – Godel :
TAB 1/78. Voir 43/4. – Ki 12/79, Discussion. – Varga, A. : HLH 12/82. Voir 433/4. – Furchner, H. : TAB 10/83. Voir 791/4.
70
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
proximité du sol, mais qui varie fortement selon le temps et la saison (front froid, front chaud, foehn,
orage, conductibilité, etc.). Le courant électrique dirigé vers un sol chargé négativement est également
soumis à de très fortes variations, qui, par temps normal, oscillent entre 2 et 6.10 – 16 A/cm2. Il n’est pas
prouvé que le champ électrique de l’air ait un effet biologique.
Dans les pièces fermées, le champ électrostatique n’a pas d’effet car il est détourné par les murs. Par
contre, le déplacement des personnes, l’utilisation de tissus synthétiques, le frottement contre les draps,
etc., crée dans les pièces des champs électriques très variables, et des valeurs allant jusqu’à 10 kV/m
sont enregistrées, notamment en cas d’air sec. Ceux-ci disparaissent avec le temps par décharges dans
l’air ou les matériaux, de telle sorte qu’aucun champ statique ne peut être trouvé dans les pièces inoc-
cupées.
1
Les champs statiques de 0,1 à 0,2 kV/m entre plafonds et sols produits artificiellement sont comparati-
DONNÉES DE BASE
vement, et ce du fait de leur faible intensité, négligeables.
Teneur en ions
Le courant électrique repose sur le déplacement d’ions en perpétuel renouvellement.
Ils proviennent du rayonnement de matériaux radioactifs naturels présents dans la terre et dans l’air,
ainsi que surtout du rayonnement cosmique et des orages. Les électrons sont donc libérés par des molé-
cules d’air, notamment l’oxygène, qui deviennent alors des ions chargés positivement. Les électrons
libérés peuvent se positionner sur d’autres molécules, notamment le CO 2, et créer des ions négatifs. Leur
quantité, taille et durée de vie varient en fonction du temps et du lieu et dépendent de multiples facteurs,
notamment de la teneur en poussière de l’air.
La teneur en ions est nettement plus élevée à l’intérieur qu’à l’air libre, mais varie toutefois fortement
suivant l’aération, la teneur en poussière, les matériaux de construction, les tissus synthétiques, etc.
C’est pourquoi le contact de la main avec un métal provoque des décharges électriques.
On présume depuis longtemps que la teneur en ions de l’air exerce une certaine influence sur l’homme.
C’est notamment ce qui a été conclu à partir de l’effet du foehn (vent sec et chaud), qui provoque des
désagréments chez bon nombre de personnes. En dépit d’essais systématiques avec des chambres d’ioni-
sation et des zones d’ionisation allant jusqu’à 100 000 ions par cm3, il n’a encore été nullement prouvé
que la teneur en ions exerçait une action favorable ou défavorable sur une personne en bonne santé. Il
reste à voir si d’autres études arriveront au même résultat.
De nombreuses recherches semblent attirer l’attention sur le fait que les ions négatifs exercent une
influence favorable sur l’homme (effet stimulant), tandis que les ions positifs sont sans effet. La produc-
tion de poussière ou de fumée diminue considérablement la formation d’ions.
Teneur moyenne en ions de l’air :
Altitude 500… 1 000 par cm3
Plaines 1 000… 5 000 par cm3
Villes 5 000… 50 000 par cm3
Pièces fermées 50 000… 100 000 par cm3
Champs alternatifs
Sur la surface de la Terre, en dehors du champ électrostatique, il existe aussi un champ alternatif avec
une fréquence de 2 à 12 Hz. Ce sont les ondes de grandes longueurs, dépendant du lieu et du temps, qui
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résultent des cycles de l’atmosphère (vent, orage). Pourtant, aucun effet biologique n’a été démontré.
Ce phénomène existe aussi dans les bâtiments.
Les répercussions des champs électromagnétiques dans les zones de fréquence autorisées allant de
50 Hz à 100 MHz demeurent inexplicables. Les intensités électriques des champs provenant des instal-
lations électriques, des radios et des télévisions se répartissent de façon extrêmement inégales. Une
certaine influence éventuelle est constatée uniquement dans la zone des ondes centimétriques (micro-
ondes, couverture radar, ondes infrarouges).
D’une manière générale, on peut vraisemblablement dire que notre niveau actuel de connaissances ne
permet pas de mesurer les différents paramètres.
-5.4 Rayonnement radioactif1
Les substances radioactives contiennent des atomes qui se désintègrent sans influence extérieure et
émettent ainsi des rayons (rayons α, β, γ) ainsi que des neutrons, des protons et autres particules. Il
existe actuellement près de 40 isotopes radioactifs naturels et 700 artificiels. 1
Depuis la fabrication de bombes atomiques et la construction de centrales nucléaires, l’air, l’eau et le
sol contiennent davantage d’éléments radioactifs, lesquels ont un effet toxique sur les êtres vivants. Les
rayons endommagent les molécules des tissus du corps humain, modifient les noyaux cellulaires et les
font mourir. Certains organes sont particulièrement sensibles, notamment à l’iode, ce qui est le cas de
la rate, du sang ou de la thyroïde.
71
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
1. Ges.-Ing. 5/86. Voir 257/308 : Symposium sur les conséquences de l’accident du réacteur de Tchernobyl. Munich,
juin 1986.
2. Institut fédéral pour la protection contre les rayonnements 1/96 et 2/96.
72
1.2 • Notions de base 1.2.3 Confort
d’hygiène
En Allemagne, la concentration moyenne de radon dans les habitations s’élève à 50 Bq/m 3. Les régions
limitrophes de la République Fédérale présentent des conditions géologiques spécifiques qui entraînent
des concentrations de radon dans les maisons plus élevées que celles de la moyenne du pays.
La Commission allemande de protection contre les irradiations (SSK), qui est une commission indépen-
dante du ministère allemand de l’Environnement, s’est penchée sur la problématique de l’exposition au
radon dans les habitations et a fait la recommandation suivante :
Les valeurs moyennes annuelles de concentration de radon dans les habitations sont considérées comme
normales jusqu’à 250 Bq/m3.
En cas de concentration de radon entre 250 et 1 000 Bq/m 3, il est recommandé de vérifier si une réduc-
tion de la concentration de radon peut être obtenue tout simplement en modifiant, par exemple, l’utili-
1
sation de la pièce, l’aération ou l’obturation des voies d’accès du radon.
DONNÉES DE BASE
En cas de concentrations élevées de radon, dans un laps de temps correspondant au niveau recommandé
de concentration, soit au-dessus de 15 000 Bq/m 3 en l’espace d’une année, des mesures d’assainissement
sont requises.
Lors de l’évaluation de celles-ci sur les lieux de travail, il faudrait tenir compte des durées de séjour
moins longues dans ces derniers par rapport à celles dans les habitations.
Dans les régions à forte concentration de radon, la SSK recommande de construire de nouvelles maisons
qui soient protégées contre le radon. 1
-5.6 Bruit1
Lorsqu’il dépasse certaines limites, le bruit, source de sons de fréquences et amplitudes différentes, est
sans aucun doute nocif pour l’homme. Très fort, il agit sur la concentration, le sommeil, la respiration
et le métabolisme, particulièrement en cas d’activité intellectuelle. Les sources les plus importantes du
bruit en intérieur sont les bruits de pas, les conduites d’eau, la télévision, la radio. Cependant, à l’excep-
tion de l’intensité du son, en particulier de la composition de la fréquence, la durée et la fréquence du
bruit, la sensibilité au bruit et le moment de la journée (salles de séjour, chambres ou bureaux) exercent
une influence ; le dB (A) est l’unité d’intensité sonore, c’est-à-dire le niveau sonore avec la courbe
d’évaluation A, et remplace l’ancien phon DIN autrefois usité. Voir paragraphes 1.5 page 253 et 4.3.6
page 1288.
Pour le bruit causé par les appareils de climatisation ou de ventilation, les valeurs limites dans les
pièces d’habitation sont données dans DIN 1946, mais aussi VDI 2081:2000-01. Selon DIN
4109:1989-11 (protection contre le bruit dans les immeubles), le niveau de pression acoustique des
appareils électroménagers ne doit pas dépasser 30 dB (A) la nuit, 35 dB (A) le jour dans les pièces
d’habitation voisines, et 40 dB (A) lorsque les machines fonctionnent. Pour les salles de cours, 35 dB (A)
sont de mise.
La loi fédérale du 9 septembre 1965 sur la protection contre le bruit occasionné par les travaux de cons-
truction sert de base à la lutte contre le bruit du matériel (BGB1, I, voir 1214). À ceci s’ajoutent les
« consignes générales d’administration » du 22 octobre 1970. La VDI (Association d’ingénieurs alle-
mands) a créé une commission VDI appelée « Réduction de bruit », qui doit établir les directives tech-
niques pour lutter contre le bruit.
Les valeurs limites indiquées dans l’ordonnance du paragraphe 15 du 20 mars 1975 sur le lieu de travail
sont :
≤ 55 dB(A) en cas d’activité intellectuelle ;
≤ 70 dB(A) en cas d’activité administrative.
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-5.7 Éclairage2
Un bon éclairage contribue au bien-être et à la préservation des yeux. L’éclairage (mesuré en lux)
dépend du type d’activité et de la fonction de la pièce. En outre, la luminosité et la couleur de la pièce
ainsi que l’éclairage doivent s’harmoniser afin d’éviter tout éblouissement. 2
Directives générales dans DIN 5035-1:1990-06 : « Éclairage intérieur d’une pièce avec une lumière arti-
ficielle ». T2 (09/90) donne des valeurs indicatives pour les lieux de travail. Voir tableau 4.5.3-8.
Les exigences en matière d’éclairage ne sont plus à la hausse en raison des coûts de l’énergie. Elles
étaient autrefois de 1 000 à 2 000 W, mais sont aujourd’hui à 750 lx par exemple dans les grandes
pièces. En 1975, la puissance électrique raccordée était encore de 35 W/m 2. Elle est aujourd’hui d’envi-
ron 20 W/m2 par klx (fig. 4.5.3-8) grâce à diverses améliorations techniques comme l’emploi de l’éclai-
rage additionnel. La gêne occasionnée par le rayonnement de chaleur provenant d’un plafond commence
à environ 30 à 35 W/m2. Diminution de l’intensité de chaleur grâce aux luminaires à reprise d’air (voir
paragraphe 4.5.3-5, page 1530), qui évacuent la chaleur sensible.
73
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
-1 Définition
La qualité de l’air intérieur englobe tous les effets non thermiques de l’air intérieur qui exercent une
influence sur le bien-être et la santé de l’homme. L’air agit sur l’homme tout d’abord par la respiration,
permettant au corps d’inspirer l’oxygène nécessaire à son métabolisme et d’expirer le gaz carbonique
qui en résulte.
Les occupants d’une pièce exigent deux qualités de l’air ambiant : tout d’abord qu’il soit frais et agréa-
ble, et non vicié et pollué, et par ailleurs que son inspiration ne présente aucun danger pour la santé,
d’où divergence dans les desiderata de chacun. Certaines personnes sont extrêmement sensibles et sont
très exigeantes quant à l’air respiré, tandis que d’autres le sont moins. La qualité de l’air intérieur est
donc fonction de la satisfaction des personnes concernées. La qualité est bonne lorsque le nombre
d’insatisfaits est infime et que le risque pour la santé est négligeable ; elle est mauvaise lorsque le
nombre d’insatisfaits est élevé et/ou que le risque pour la santé est significatif.
On peut donc en conclure : « la qualité est synonyme de besoins humains satisfaits ». Le terme de
qualité (par exemple en phonétique) signifie « ce que l’homme peut percevoir en sons, mais ne peut pas
mesurer » (citation de Brockhaus). Une situation similaire se présente également dans le cadre de l’étude
de la qualité de l’air intérieur, lorsque certains composants comme les concentrations de CO 2, liaisons
ou particules organiques volatiles ne peuvent pas être techniquement mesurées.
1. Pettenkofer, Max v. : Sur le changement d’air dans les habitations ; Institut littéraire et artistique de la librairie J.
G. Cotta’schen, Munich, 1858, 125 pages.
Pettenkofer, Max v. : Sur le comportement de l’air dans les habitations ; à partir des conférences populaires de M. v. Petten-
kofer, Cahier I, Edition de T. Vieweg und Sohn, Braunschweig (1877).
Liese, W. : Réflexions sur le « chiffre de Pettenkofer » ; Ges.-Ing. 101 (1980) N° 11, voir 319/320.
74
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
Si l’on suppose que la quantité de CO 2 émise par l’homme dépend inévitablement de la chaleur qu’il
produit, indiquée en met (1 met = 58 W par m 2 de surface du corps), il est possible en comparant
des bilans de déterminer pour chaque activité (1,2 met correspond à une activité légère principale-
ment en position assise d’une personne normale) le volume d’air neuf requis par personne. À cet
effet, il faut mettre en équation la quantité de substance toxique K rejetée dans la pièce dans l’unité
de temps et de substance toxique apportée par l’air extérieur, et la teneur en substance toxique de
l’air ambiant :
i i i
K + V . ka = V . k i 1
3 3 3
ka est la concentration en substances toxiques de l’air extérieur en cm /m ou mg/m ,
DONNÉES DE BASE
ki est la concentration souhaitée ou autorisée de substances toxiques dans la pièce.
Odorat
Sens thermique
Sens chimique
i
K = 0,5 m3/h . 0,04
= 0,02 m3/h ou 20 l/h CO2
pour une personne au repos ou une personne occupée à une activité normale.
Avec une limite supérieure souhaitée de la concentration de CO 2 dans la pièce de 0,1 % en volume
(ki = 0,001) correspondant au chiffre de Pettenkofer, et une concentration admise en CO 2 de l’air exté-
rieur de 0,035 % en volume (ka = 0,00035), la débit d’air neuf par personne équivaut à :
i
0, 02
V= = 30, 8 (arrondi à 30 m3/h).
0, 001 − 0, 00035
Ce taux de 30 m3/h par personne est retenu dans de nombreux cas et dans différents types de bâtiments
et de locaux.
Lors du calcul du taux d’air neuf ici effectué, la concentration en CO 2 de l’air neuf est supposée
de 0,035 % en volume, valeur qui n’est plus valable aujourd’hui. La teneur en CO 2 de l’air extérieur
montre en effet une tendance croissante à atteindre surtout dans les zones industrielles et les agglo-
mérations où la circulation est dense, des concentrations allant jusqu’à 0,05 % de volume, voire
plus.
Il est donc important de signaler qu’il est tout à fait erroné de croire que la respiration d’un homme dans
une salle de séjour provoque un manque d’oxygène. L’homme est en effet relativement insensible aux
75
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
variations de concentration en CO2 dans l’air. Une diminution de la pression partielle d’oxygène de
25 %, ce qui correspond à une altitude d’environ 2 400 m au-dessus du niveau de la mer, est à peine
ressentie. Un débit d’air neuf infime de 0,1 l/s par personne suffit pour couvrir le besoin en oxygène.
Excepté les cas extrêmes comme les navettes spatiales, les sous-marins, etc., la teneur en oxygène ne
pose pas de problème au niveau de l’air intérieur.
1. Gunnarsen, L., and Fanger, P. O. (1992) : Adaptation to indoor air pollution ; Energy and Buildings18, page 43–54.
2. Berg-Munch, B., Clausen, G., et Fanger, P. O. : Ventilation requirements for the control of body odor in spaces occupied
by Women ; Environment International (1986), 12. Seite 195–199.
Fanger, P. O., et Berg-Munch, B. : Ventilation and body odor ; Proc. of An Engineering Foundation
Conference on Management of Atmospheres in Tightly Enclosed Spaces. ASHRAE, Atlanta 1983, page 45–50.
Fanger, P. O., Lauridsen, J., Bluyssen, P., et Clausen, G. : Air Pollution Sources in Offices and Assembly Halls ; Quantified
by the olf Unit. Energy and Buildings 12 (1988), page 7–9.
Fanger, P. O. : Hidden olfs in sick buildings. ASHRAE-Journal, November 1988.
76
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
Insatisfaits PPD
classe :
DONNÉES DE BASE
Fig. 1.2.4-3 : Relation entre pourcentage
d’insatisfaits et taux d’air neuf
par personne. Les différentes
classes d’air correspondent
Taux d’air au tableau 1.2.4-2.
celle de 4 personnes type, c’est-à-dire qu’elle occasionne la même insatisfaction. Lorsque cette pièce
est occupée par 3 personnes, la pollution globale de l’air est de 7 olf, il faut donc aérer la pièce.
Fig. 1.2.4-4 : Sources d’impureté de l’air. Fig. 1.2.4-5 : Charge d’impureté de 1 olf.
77
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
78
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
Tableau 1.2.4-1 – Comparaison entre les unités de qualité de l’air et les unités analogues de lumière et de bruit
1
-7 Équation de confort pour la qualité de l’air intérieur
DONNÉES DE BASE
On présente dans la fig. 1.2.4-3 la relation entre le pourcentage d’insatisfaits (valeur PPD) et le taux
d’air neuf par personne. Après l’introduction de la charge de pollution en olf, ces données peuvent
immédiatement être transposées au taux d’air neuf exprimé en olf. Il faut ensuite introduire dans l’équa-
tion de la fig. 1.2.4-3 page 77 :
−1,83. q 0 ,25
PPD = 395 . e
le taux d’air neuf rapporté à l’unité de charge d’impureté olf, qui est représenté par la valeur :
i
i
q = V /G en l/(s.olf)
La qualité de l’air ressentie a été définie comme :
1
C = 10 i en décipol
q
ou d’après :
i
q = 10
C
i
Avec l’utilisation de ce quotient 10/C pour exprimer q, il en résulte un rapport mathématique entre
la valeur PPD et la qualité ressentie de l’air C :
PPD = 395 · e– 3,25 ⋅ C – 0,25
d’où :
C = 112 · (ln PPD – 5,98)– 4
Cette équation est présentée dans la fig. 1.2.4-8 et est décrite comme « l’équation de confort pour la qualité
de l’air intérieur ». Elle permet de déterminer pour chaque qualité souhaitée de l’air intérieur – exprimée
par le pourcentage d’insatisfaits PPD – le débit d’air neuf nécessaire.
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Dans les bâtiments bien aérés avec une charge de pollution infime, la qualité ressentie de l’air est infé-
rieure à 1 décipol, soit 15 % d’insatisfaits (bâtiments « sains »). Les pièces mal aérées avec une charge
de pollution élevée peuvent présenter une qualité ressentie de l’air allant jusqu’à 10 décipol, soit 60 %
d’insatisfaits. Il est très difficile d’obtenir une qualité ressentie de l’air inférieure à 0,6 décipol (10 %
d’insatisfaits) dans des locaux fermés.
79
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
1. Fitzner, K. 1998. Définition sensorielle de la qualité de l’air dans les pièces et de l’émission de sources d’impuretés. Compte
rendu DKV Würzburg, Volume 4, 43-55.
2. Yaglou, C. P., Riley, E. C., Coggins, D. J. : Ventilation Requirements. ASHVE Trans. 42 (1936), voir 133–162.
Yaglou, C. P., Witheridge, W. N.. : Ventilation Requirements, Part 2. ASHVE Trans. 43 (1937), voir 423–436.
3. ASHRAE. 1989. Standard 62–89. Ventilation for Acceptable Indoor Air Quality, Atlanta : American Society of Heating and
Air-Conditioning Engineers Inc.
4. Bluyssen, P. M., Kondo, H., Pejtersen, J., et al. 1989. A trained panel to evaluate perceived air quality, Proceedings of
CLIMA 2000, Vol. 3, pp 25–30.
5. Spiess, T., et Fitzner, K. 1998. Différentes influences sur la définition de la qualité de l’air ressentie. Rapport de conférence
DKV Würzburg, Volume 4, 57–68.
Wargocki, P., and Fanger, P. O. 1999. A transfer model between perceived air quality judged by a trained panel and by an
untrained panel, Proceedings of the 8th International Conference on Indoor Air Quality and Climate-Indoor Air’99, Vol. 2,
pp 594-599. Edinburgh, Indoor Air’99
80
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
DONNÉES DE BASE
i G
V = 10 ⋅ en l/s
Ci − C a
L’équation de confort de la qualité de l’air intérieur Ci = 112 · (ln PPD – 5,98)– 4 offre maintenant la
possibilité de calculer le taux minimum de renouvellement d’air en fixant certaines normes de qualité
de l’air intérieur (haute, standard ou minimum) et de choisir ainsi entre trois niveaux différents de
qualité ressentie de l’air (tableau 1.2.4-2).
Tableau 1.2.4-2 – Valeurs de base pour la qualité ressentie de l’air
Conformément à DIN 1946-2, annexe A, on évalue la qualité ressentie de l’air Ca d’après la situation
de l’immeuble. Elle est comprise entre 0 décipol (montagne, mer) et 0,5 décipol (centre-ville avec une
mauvaise qualité d’air).
Il est assez rare de pouvoir mesurer avec exactitude la charge de pollution G d’une pièce. C’est encore
avec les personnes présentes dans la pièce que l’on y parvient le mieux (tableau 1.2.4-3). Il ne faut pas
négliger l’effet négatif et clairement démontré de la fumée de tabac pour la santé, lequel est lié à la
perception sensorielle de la qualité de l’air. Le tableau 1.2.4-3 montre en outre la charge sensorielle de
pollution d’un bâtiment (y compris son aménagement et son système de ventilation).
Pour les bâtiments faiblement pollués, des matériaux soigneusement sélectionnés permettent de suppo-
ser la charge spécifique de pollution de 0,1 olf/m 2 de surface au sol. Pour un bâtiment davantage pollué,
la charge de pollution supposée et recommandée est de 0,2 olf/m 2 de surface de sol. La pollution peut
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
donc être plus élevée si les matériaux utilisés dans les bâtiments ont été choisis sans tenir compte suffi-
samment de l’émission de substances polluantes.
Exemple
1) Pour mesurer l’efficacité de ventilation pour une qualité de l’air C minimum (30 % d’insatisfaits,
tableau 1.2.4-2) dans un immeuble de bureaux présentant une charge de pollution élevée et un taux
d’occupation de 0,07 personnes/m2 de surface au sol, il faut tout d’abord calculer la charge d’impureté
globale (tableau 1.2.4-3) :
Personnes 0,07 olf/m2 de surface au sol
Bâtiment 0,2 olf/m2 de surface au sol
Total 0,27 olf/m2 de surface au sol
Le renouvellement d’air minimum pour le standard C de qualité de l’air est estimé à 0,27 × 4 = 1,1 l/s.m2
pour 4 l/s par personne standard (olf).
Lorsque subsiste l’autorisation de fumer avec une proportion moyenne de 20 % de fumeurs, la pollution
augmente donc de 0,07 olf/m2 (tableau 1.2.4-3), et le débit d’air neuf supplémentaire requis atteint
0,07 × 4 = 0,3 l/s m2.
2) L’efficacité de ventilation pour une salle de conférence occupée à raison de 0,5 personnes/m 2 de
surface au sol dans un bâtiment faiblement pollué avec une qualité d’air standard satisfaisante A (15 %
d’insatisfaits, tableau 1.2.4-2) est évaluée d’après le même schéma. La charge de pollution est donc de
Personnes 0,5 olf/m2 de surface au sol
Bâtiment 0,1 olf/m2 de surface au sol
Total 0,6 olf/m2 de surface au sol
81
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
D’après le tableau 1.2.4-2, la qualité d’air standard A exige 10 l/s par personne standard (olf), si bien
que le taux de renouvellement d’air s’élève à 0,6 × 10 = 6,0 l/(s.m2).
À signaler que malgré l’adjonction possible de charges de pollution dans les pièces et les bâtiments – comme
dans les exemples ci-dessus mentionnés – les pourcentages d’insatisfaits ne peuvent pas être additionnés.
Tableau 1.2.4-3 – Charges de pollution causées par les utilisateurs de la pièce*)
Charges de pollution
Adultes exerçant une activité en position assise (1… 1,2 met) olf/personne
0 % de fumeurs **) 1
20 % de fumeurs 2
40 % de fumeurs 3
Enfants
jardin d’enfants (2,7 met) 1,2
école (1… 1,2 met) 1,3
*) s.a. Rietschel : Génie thermique ambiant, 16e édition, volume 1, printemps 1991, voir 160.
**) Consommation moyenne de cigarettes : 1,2 cigarette/h par fumeur
CEN. 1998. Technical Report CR 1752, Ventilation for Buildings : Design Criteria for the Indoor Environment, Bruxelles :
European Committee for Standardization.
1. Fang, L., Clausen, G., Fanger, P. O. : Temperature and humidity : important factors for perception of air quality and for
ventilation requirements. ASHRAE Transactions (2000), 106, pt. 2, 503–510
Fanger, P. O. : Enthalpy and perceived air quality – a paradigm shift. HLH Technique climatique du bâtiment en matière de
chauffage et de ventilation 48 (1997), N° 11, voir 8/9.
82
1.2 • Notions de base 1.2.4 Qualité de l’air intérieur
d’hygiène
La fig. 1.2.4-10 montre que les personnes préfèrent l’air plutôt sec et frais, qui leur procure à chaque
inspiration une sensation de rafraîchissement. Ce phénomène peut être assimilé à l’influence connue de
la température sur la perception humaine de la qualité lors de la consommation de boissons, par exemple
eau et vin. Les pertes thermiques dues à la respiration ne représentent environ que 10 % des pertes
globales du corps humain. La température et l’humidité n’exercent donc qu’une faible influence sur la
perception thermique globale des personnes, c’est la raison pour laquelle l’humidité n’a jusqu’ici jamais
été prise en compte dans ce domaine.
Il faut supposer qu’une faible humidité et une température thermiquement neutre de tout le corps
n’améliore pas seulement la qualité ressentie de l’air, mais réduit aussi le renouvellement d’air mini-
mum1 et diminue le SBS (Sick Building Syndrome)2. Des recherches dans ce domaine avec de l’air très
1
peu humide sont en cours.
DONNÉES DE BASE
-11 Qualité de l’air et efficacité humaine
Trois études indépendantes3 ont montré que l’amélioration de la qualité de l’air (par l’élimination d’une
source de pollution ou par l’augmentation du volume d’air renouvelé) diminue l’effet des différents
symptômes du syndrome du bâtiment malsain (SBS) et augmente l’efficacité des personnes exerçant une
activité de bureau. Ces études ont montré que la performance d’employé de bureau type (rédaction de
textes, calculs, corrections) s’améliorait, tandis que le nombre de personnes insatisfaites de la qualité de
l’air diminuait. Sur la fig. 1.2.4-11, la réduction du nombre de personnes insatisfaites de 10 % corres-
pond à une augmentation de la performance d’environ 1 %.
Insatisfaits en %
Fig. 1.2.4-11 : Efficacité (en pourcentage) pendant le travail de bureau en fonction de l’insatisfaction par rapport
à la qualité de l’air ambiant.
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
Cette meilleure performance devrait inciter les utilisateurs des bâtiments, ainsi que les investisseurs et
les salariés, à améliorer la qualité de l’air ambiant. Si l’on compare la perte de productivité en présence
d’une qualité d’air moyenne, souvent rencontrée sur le terrain, à celle en présence d’un air de très bonne
qualité, la différence est d’environ 5 % (fig. 1.2.4-11). Une telle perte de production annuelle se réper-
cute selon l’analyse des coûts sur la durée de vie globale d’un bâtiment et met en évidence que l’air de
qualité médiocre devrait être éliminé. Parallèlement, une meilleure qualité de l’air ambiant diminue les
symptômes du SBS, elle est ressentie comme agréable et contribue ainsi à rendre le lieu de travail plus
attrayant. Elle réduit l’absentéisme, comme le démontre une enquête 4 dans laquelle les employés de
bureau exposés à un renouvellement d’air standard de 12 l/s par personne, en raison de maladie des
voies respiratoires de courte durée, s’absentaient 1,5 jour de plus par an que ceux qui travaillaient dans
83
1.2 • Notions de base 1.2.5 Normes sanitaires
d’hygiène
des bureaux ayant un débit d’air neuf plus élevé de 24 l/s par personne. De toute évidence, une meilleure
qualité de l’air diminue le risque d’infection du système respiratoire.
1. Première et nouvelle ébauche par Mr le Prof Peter Kröling, Dr en médecine, Munich, et Mr le Prof Martin Schata, Dr en
médecine, Düsseldorf, pour la 67e et la 69e édition.
2. Bischof, W. ; Bullinger-Naber, M. ; Kruppa, B. ; Müler, B. H. ; Schwab, R. : Expositions et problèmes de santé dans les
immeubles de bureaux – Résultats du projet ProKlimA, Fraunhofer, édition IRB, Stuttgart, 2003.
3. Kröling P. : Sick Building Syndrom : symptômes, causes et prophylaxie des troubles de santé conditionnés par le bâtiment.
Allergologie 21, cahier 5 (1998) voir 180-191.
84
1.2 • Notions de base 1.2.5 Normes sanitaires
d’hygiène
çonné lorsque plus de 20 % des employés se plaignent des muqueuses, et/ou plus de 30 % se plai-
gnent de troubles nerveux.
Des estimations effectuées au plan international démontrent que ces plaintes peuvent augmenter de 1 %
le taux d’absentéisme, et diminuer d’environ 2 à 8 % la performance moyenne des employés [Exner in1].
Les conséquences économiques négatives d’une climatisation insuffisante ne sont donc pas à sous-esti-
mer. L’insatisfaction peut parfois, à cause des perturbations, devenir si importante qu’elle conduit à des
plaintes collectives, un changement de lieu de travail, voire des démissions.
Les bâtiments concernés sont la plupart du temps entièrement ou partiellement climatisés (centrale de
traitement d’air avec filtration, chauffage, refroidissement, humidification ou déshumidification) et
présentent un taux de renouvellement d’air (> 2 v/h) nettement plus élevé que les bâtiments convention-
1
nels avec chauffage central et système de ventilation séparé (environ 0,5 à 1 v/h).
DONNÉES DE BASE
Tableau 1.2.5-1 – Plaintes relatives au SBS et causes possibles
1. Rapport BIA 2/1995 : qualité de l’air ambiant. Publié par l’institut coopératif professionnel pour la sécurité au travail. Sankt
Augustin (1995).
85
1.2 • Notions de base 1.2.5 Normes sanitaires
d’hygiène
Unis montrent d’ailleurs que près de 30 % de la population souffre d’allergies, ou plutôt de maladies,
notamment des voies respiratoires et de la peau.
Aux porteurs d’allergènes typiques de l’air extérieur comme le pollen et les spores des moisissures
saisonnières, s’ajoutent les producteurs et porteurs d’allergènes en milieu clos tels que les animaux
domestiques, les acariens (de poussière et de farine), les moisissures et autres matériaux biologiques
dont l’importance croissante déclenche des allergies.
Les conditions les plus favorables à la croissance des moisissures et des acariens sont une température
de 18 à 25 °C et une humidité ≥ 60 % dans leur environnement. La formation d’allergènes acariens
s’effectue notamment pendant les périodes de chauffage en fonction de la poussière fine présente dans
l’air d’un milieu clos. La croissance des moisissures est favorisée par les matériaux textiles chargés
d’humidité (par exemple les matelas), les pièces humides (comme la salle de bain, notamment en cas
d’utilisation de revêtements de bois), les réserves (par exemple les caves), les dommages dus à l’humi-
dité sur les murs ou en cas de ventilation insuffisante.
Le nombre important d’animaux domestiques pollue sous certaines conditions (taille de l’habitation,
taux de renouvellement d’air, humidité de l’air, équipement textile) et dans une large mesure l’air inté-
rieur du fait de leurs allergènes particuliers. Surtout les allergènes des peaux mortes et de la salive de
chat, qui se mêlent à la poussière fine présente dans les lieux clos (< 3 μm) et demeurent un certain
temps dans l’air. Ils sont transportés dans les bureaux par les propriétaires d’animaux dont les vêtements
peuvent déclencher des symptômes d’allergie aux chats.
Outre les allergènes d’origine microbienne, un grand nombre d’autres substances d’origine biologique
entrent en ligne de compte comme déclencheurs d’allergie. On pourrait citer par exemple : les substan-
ces protidiques végétales liées aux particules de poussière extrêmement fines, comme le Ficus benja-
minii, les substances textiles brutes comme le coton, la laine de mouton, la soie, ou bien les composants
provenant de résine et de colle bio, ainsi que de résine naturelle.
Ce problème, auquel on est confronté dans les bâtiments à taux de ventilation trop faible, est désigné
sous l’appellation Tight Building Syndrom (TBS), mais la plupart du temps sous l’abréviation SBS. À
noter que les désagréments ressentis dans les « tight buildings » en raison du faible renouvellement de
l’air présentent un tout autre spectre que dans les bâtiments climatisés. C’est pourquoi seul un aperçu
de ce problème du SBS dans les bâtiments avec traitement central de l’air est présenté ci-dessous (voir
également la fig. 1.2.4-10).
86
1.2 • Notions de base 1.2.5 Normes sanitaires
d’hygiène
DONNÉES DE BASE
l’air, d’autant plus que celle-ci pourrait être à l’origine des problèmes dus au SBS. En conséquence, la
meilleure solution pour minimiser les désagréments dus à la sécheresse de l’air est d’éviter les sources de
poussière allergène et irritante pour les muqueuses, les températures supérieures à 23 °C, et de bien aérer.
-2.4 Bruits à basse fréquence
Une autre source de problèmes d’ordre physique est le niveau de bruits permanents à basse fréquence
(environ de 10 à 100 Hz). Ce niveau est souvent perceptible à environ 10-15 db lors du fonctionnement
d’un climatiseur. La cause est avant tout l’utilisation de ventilateurs puissants et autres appareils de
ventilation isolant mal les vibrations. La propagation s’effectue d’une part par l’intermédiaire des gaines
de ventilation, d’autre part par la résonance des éléments de construction. Ce qui provoque rarement une
pollution auditive. De nombreux soupçons émis dans la littérature de référence laissent toutefois suppo-
ser que cette pollution à long terme (environ 3 à 8 heures) avec bruit permanent à basse fréquence,
lorsqu’il dépasse légèrement le seuil admissible, provoque des perturbations non spécifiques du bien-
être telles que fatigue, problèmes de concentration, engourdissements et maux de tête. 2
-3 Facteurs d’hygiène
-3.1 Infections aérogènes
Le talon d’Achille des installations centrales de ventilation est sans aucun doute l’humidification de
l’air. La contamination microbienne des composants correspondants, dont il faut régulièrement faire état
dans la pratique (humidification par aérosol, humidification par vapeur, pulvérisation à ultrasons), y
compris les gaines de ventilation humides raccordées ultérieurement, est déterminée grâce à de
nombreuses études. Il n’est pas rare de constater une concentration de 10 5-106 germes/ml dans l’eau
d’humidification. De la prolifération de germes peut résulter, notamment en milieu hospitalier, d’impor-
tants problèmes d’hygiène du fait du risque d’infection aérogène. Mais les autres milieux climatisés
présentent également un danger certain d’être contaminé par la propagation de germes pathogènes. En
raison de son impact au niveau du SBS, ce problème d’infection dans les bâtiments climatisés est parfois
surévalué ; dans ce cas précisément, les désagréments non spécifiques figurent au premier plan, pour
lesquels un rapport primaire avec les déclencheurs d’infections est invraisemblable. Une réceptivité plus
grande due notamment à l’apparition de courants d’air demeure au second plan ; la cause est en cas de
refroidissement local de la peau une diminution, par réflexe, de la circulation sanguine dans les muqueu-
ses des voies respiratoires supérieures, qui de son côté favorise la croissance de germes pathogènes exis-
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
1. Wyon D : Healthy buildings and their impact on productivity. In : INDOOR AIR’93. Proceedings of the 6th int. conference
on indoor air quality and climate. Volume 6, Helsinki (1993) 3-13.
2. DIN 45680:1997-03. Mesure et évaluation des immissions de bruits à basse fréquence. Édition Beuth Berlin.
3. Schata M., Jorde W., Elixmann J. H., Linskens H. F. : Allergies to moulds by fungal spores in airconditioning plants. In :
INDOOR AIR,’87. Proceedings of the 4th int. conference on indoor air quality and climate. Volume 2, Berlin (1987) 777–780.
87
1.2 • Notions de base 1.2.5 Normes sanitaires
d’hygiène
1. Teeuw KB : Airborne gramnegative bacteria and endotoxin in sick building syndrome. A study in dutch governmental office
buildings. Arch Intern Med 154 (1994) 2339-45.
2. Loewer H., Clausen G. : Les installations de traitement d’air comme sources d’impureté. TAB 9 (1993) 755-767.
88
1.2 • Notions de base 1.2.5 Normes sanitaires
d’hygiène
lant la fenêtre ou en la mettant à l’espagnolette. Pour faire face à une chaleur plus élevée, ces systèmes
sont combinés à des éléments de complément amenant l’air ou l’eau pour obtenir un refroidissement par
rayonnement. L’air qui arrive sert essentiellement à satisfaire le besoin d’air frais. Dans les pays scan-
dinaves et en Suisse, cette combinaison a déjà fait ses preuves dans de nombreux bâtiments. En Alle-
magne aussi, au terme d’assez longues controverses dans les milieux spécialisés, les systèmes de
ventilation sont finalement acceptés. Les expériences faites jusqu’ici sont toutes positives, mais ont
encore besoin d’être confirmées scientifiquement.
Afin d’éviter le SBS, la principale mesure recommandée serait d’empêcher autant que possible l’appa-
rition et la prolifération aérogène de matières organiques (notamment d’origine microbienne) dans les
centrales de traitement d’air. Tout comme dans d’autres domaines de la vie quotidienne et de notre envi-
1
ronnement, ceci ne signifie nullement stérilité, mais plutôt propreté et hygiène maximale. Les conditions
DONNÉES DE BASE
sine qua non pour tous les composants au contact avec l’arrivée d’air sont :
– un accès facile pour l’inspection et le nettoyage ;
– une inspection régulière par des experts neutres ;
– un nettoyage par des entreprises spécialisées en cas de besoin.
L’ensemble du domaine des composants d’arrivée d’air neuf doit être considéré dans l’optique que l’air
diffusé est pour l’homme un produit vital au même titre que l’eau potable, d’où des exigences d’hygiène
analogues à appliquer aux installations de traitement d’air dont le produit n’est autre que « l’air que l’on
respire ». Cette nouvelle norme « conception, exécution, fonctionnement et entretien des installations de
traitement d’air qui met l’hygiène au premier plan » (VDI 60221) a été réalisée dans le cadre d’une
coopération positive entre médecins et spécialistes du traitement de l’air et constitue un très net progrès.
À l’aide de résultats de recherche des auteurs et compte tenu de la littérature qui s’y réfère, le
tableau 1.2.5-2 propose un résumé des mesures générales destinées à la prophylaxie du SBS, voire à
l’assainissement des bâtiments existants.
Tableau 1.2.5-2 – Recommandations médicales pour la prévention du SBS, voire l’assainissement des « bâtiments
malsains » avec les installations de traitement d’air
1. VDI 6022-1:1998-07 : Planification, exécution, mise en service et entretien hygiénique des installations de traitement de
l’air. Edition Beuth Berlin.
89
1.2 • Notions de base 1.2.5 Normes sanitaires
d’hygiène
Les critères décisifs pour une bonne climatisation – qui ne sont autre que les conditions sine qua non
pour assurer santé et performance – sont un confort et un bien-être neutres, comme déjà requis dans de
nombreux bâtiments « conventionnels ». C’est sans aucun doute ce que le consommateur attend du
constructeur. D’où nécessité, outre les mesures effectuées, de soumettre ces critères subjectifs à des
questionnaires adéquats destinés à les contrôler pour les améliorer.
Le respect des exigences d’hygiène3 pour les installations de traitement d’air nécessite une conception,
une construction, une mise en service et un fonctionnement qui mettent l’hygiène au premier plan. La
VDI 6022 résume les exigences pour les installations fixes et la VDI 6032 pour les véhicules transpor-
tant des passagers. Toutes deux sont devenues depuis leur première parution la référence technique
générale.
La gestion de l’hygiène dans le bâtiment exige de l’efficacité, ce qui suppose de la constance, tant au
niveau de la gestion de l’hygiène que celle de l’énergie, de la conception jusqu’au contrôle assurant la
sécurité. Le contrôle n’est autre que la surveillance des germes relevant de la santé qui sont présents
dans l’air neuf et l’air ambiant. Pour des raisons financières, contrôles et inspections d’hygiène doivent
être effectués périodiquement, voire complétés par des processus de mesure permanents et simplifiés
correspondant à une grille d’évaluation.
Lors de la conception, il faut veiller à ce que soient utilisés uniquement des dispositions et procédés
permettant ultérieurement, dans le cadre des méthodes de nettoyage et d’entretien sélectionnées, une utili-
sation hygiénique continue de l’installation de traitement d’air. Il faut d’abord s’assurer du volume d’air
neuf introduit et d’air extrait, jusqu’au choix de la méthode de nettoyage et d’entretien. L’importance d’une
filtration de l’air adéquate, le choix d’une humidification correspondante ainsi que l’accessibilité de toutes
les surfaces amenant l’air doivent être déterminés de façon exacte dès la conception. Toutes les questions
relatives au projet – pourquoi tel ou tel choix a été opéré d’un point de vue hygiénique – doivent être bien
cernées au moment de la conception, afin que plus tard aucune décision ne puisse être prise à la légère,
voire modifiée.
Lors de la fabrication et de la réalisation des éléments d’une installation de traitement d’air, il faut essen-
tiellement veiller à utiliser des matériaux et des cheminements qui ne favorisent pas le dépôt de germes
et ne soient pas eux-mêmes la source d’une pollution de l’air. Les éléments incorporés des différents
composants, doivent être le plus accessibles possible.
Au cours de cette phase commence la mise en oeuvre, phase du bâtiment qui suppose une gestion hygié-
nique du chantier, et s’achève avec la réception conformément aux exigences de la VDI 6022 ou 6032.
La livraison et le stockage de tous les composants de l’installation de traitement d’air (il faut citer ici à
titre d’exemple les gaines de ventilation) doivent s’effectuer sans polluer les surfaces en contact direct
avec l’air, ou au pire doivent être nettoyées avant leur mise en œuvre.
Les applications de la VDI 6022 ou 6032 pour la conception et la fabrication font absolument office de
référence technique générale pour maintenir les installations en l’état (installations et véhicules anciens).
Mais le temps fait que souvent il n’est plus possible de se conformer à ces requêtes. Dans ces cas-là, il
faut renforcer les normes d’entretien pour pouvoir poursuivre une utilisation hygiénique malgré les défi-
ciences rencontrées.
Pour la phase de fonctionnement et d’entretien, les VDI 6022 et 6032 comportent des listes de contrôle
détaillées avec les principaux travaux de contrôle, inspection et entretien à effectuer, y compris leurs
périodicités. On distingue ainsi les contrôles et inspections d’hygiène à effectuer à de courts intervalles.
La première inspection d’hygiène est prévue lors de la réception et est effectuée par les entreprises de
maintenance, voire des entreprises de service du bâtiment, au plus tard au début du contrat. Les inspec-
tions d’hygiène sont renouvelées tous les deux ou trois ans pour les installations fixes. Le cycle de 2 ans
est valable pour l’humidification de l’air des installations de traitement d’air. Un très grand pas a pu être
franchi car une qualification au niveau de l’hygiène est exigée du personnel travaillant sur les installa-
tions de traitement d’air. La VDI 6022-2 formule les qualifications et expériences que doivent avoir les
formateurs et leurs élèves, ainsi que les thèmes à traiter qui s’y réfèrent. Suivant le type de personnel
en place, on distingue 3 différents domaines de qualification (formation A, B ou C).
1. VDI 6022-1:1998-07 : Planification, exécution, mise en service et entretien hygiénique des installations de traitement de
l’air.
Page 2 (12.99) : exigences en matière de formation en hygiène
Page 3 (11.02) dans les entreprises industrielles et les sites de production.
2. VDI 6032:2004-02 Exigences d’hygiène pour les installations de traitement de l’air dans les voitures particulières.
3. Keune, A. : Hygiène de l’air ambiant – la VDI 6022 et son respect dans la pratique ; TAB 12/1999, voir 57 à 60.
90
1.2 • Notions de base 1.2.5 Normes sanitaires
d’hygiène
Le ministère du Travail, de la Santé et de l’Industrie a par exemple contrôlé un total de 2 120 installations
de traitement d’air fixes dans les années 1999 et 2000 en collaboration avec le Berlin Institut für Lufthy-
giene (institut berlinois pour l’hygiène de l’air). Une partie des résultats est indiquée sur le tableau 1.2.5-3.
Tableau 1.2.5-3 – Résultats d’analyses sur plus de 2 000 installations de traitement d’air fixes en 1999/2000
Inclinaison insuffisante
du bac du condensateur
95 Prolifération de germes
dans le condensateur
35
1
du climatiseur
DONNÉES DE BASE
Formation de saletés, calcaire 90 Infiltration d’eau de pluie 30
et rouille sur l’humidificateur par l’intermédiaire
de l’air aspiré
91
1.3 • DONNÉES THERMODYNAMIQUES DE BASE
D Compléments des paragraphes 1.3.1 à 1.3.5 par le Dr Bernd Glück, ingénieur à Jössnitz
DONNÉES DE BASE
1.3.1 Grandeurs fondamentales
-1 Systèmes d’unités1
Dans la plupart des pays, le Système International d’Unités (SI) est obligatoire. En Allemagne, « la loi
sur les unités de mesure » du 02.07.1969 en constitue la base. La dernière version de cette loi date du
22.02.1985. Le SI se base sur les sept unités suivantes : le mètre, le kilogramme, la seconde, le Kelvin,
la mole, l’ampère et la candela.1
Les unités requises en thermodynamique reposent sur les données suivantes :
De ces unités de base sont dérivées d’autres unités par la formation de produits ou de quotients. Si le
facteur numérique est de un, il s’agit d’un système d’unité cohérent, par exemple l’unité de force de
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1 newton = 1 N = 1 kg.m/s2.
Composition d’unités dérivées importantes : Tableau 6.7-1 du DIN 1301 ; Similitude des mesures dans
DIN 1313 ; conversions et résolutions pour désigner multiples et parties des unités d’après DIN 1301 :
voir pages de résolution au dos.
D’après le décret d’application de la loi sur les unités de mesure du 13.12.1985, et suivant la modifica-
tion du 10.3.2000, il existe 50 unités légales portant un nom spécifique.
Une mesure d’ordre physique comporte une déclaration qualitative sur le type de mesure – il s’agit par
exemple de la dimension, de la distance ou de la vitesse avec le rapport distance/temps – et une mesure
quantitative – il s’agit de la valeur chiffrée. La dimension est représentée par l’unité m ou le rapport
m/s, mais elle n’est toutefois pas identique à celle-ci !
Le système de mesure technique traditionnel présentait ces trois unités de base : mètre m, seconde s,
kilogramme-force kgf, desquelles toutes les autres unités sont dérivées. L’unité de la force 1 kgf a été
définie comme la force que confère l’accélération normale de la gravité g = 9,81 m/s2 à la masse du
prototype du kilogramme de 1 kg conservé à Paris. La masse était dans ce système une mesure dérivée
1 kg = 1/9,81 kgf.s2/m.
En raison des multiples insuffisances de ce système a été introduit à partir de 1978 le SI, recommandé
par l’ISO.
93
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
-3 Pression2
La pression p est la force normale F s’exerçant sur une unité de surface A. Dans le SI, les unités de pres-
sion sont :2
1 N/m 2 = 1 kg/(m s 2 ) = 1 Pa (pascal)
1 bar = 10 5 N/m 2 = 10 5 Pa = 1 000 hPa (hectopascal).
Conformément aux conventions internationales, l’utilisation des unités kPa, voire des MPa, est plus
correcte que celle du bar, et est usuelle dans de nombreux pays.
Dans l’ancien système technique, l’unité de pression était :
1 kgf/cm 2 = 1 at (atmosphère) = 0,981 bar
La dépression et la surpression se réfèrent généralement à une pression de référence, la plupart du temps
la pression atmosphérique. Ils doivent toujours être indiqués ainsi ; par ex. surpression pü, pression abso-
lue pa, dépression pu.
Dans les calculs d’aéraulique, la pression est parfois indiquée par la hauteur de la pression au moyen
de colonnes liquides, par ex. : eau ou mercure :
1 mm de colonne d’eau (CE) = 9,81 Pa
1 mm de colonne de mercure (Hg) = 133,32 Pa
Entre la pression p et la hauteur de colonne h d’un liquide, il existe la relation :
p=hρg
(ρ masse volumique en kg/m3). Avec l’eau, la masse est de ρ g ≈ 1 000 . 9,81 Pa/m = 9,81 kPa/m.
La pression de l’air de l’atmosphère normale (au niveau de la mer) est de 101,325 kPa ≈ 1,013 bar
= 1 013 hPa.
94
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
Corps ρ Corps ρ
kg/dm3 kg/dm3
DONNÉES DE BASE
Plomb 11,34 Nickel 8,9
Bronze 6… 20M Sn 8,7 … 8,9 Nickel coulé 8,35
Bronze, aluminium 7,75 … 8,35 Acier au nickel (36 % Ni) 8,13
Bronze, nickel 8,5
Platine 21,45
Fer, chimiquement pur 7,87
Fer, fonte blanche 7,0 … 7,8 Laiton 8,5 … 8,9
Fer, fonte grise 6,7 … 7,6
Fer, acier coulé 7,85 Argent 10,5 … 10,6
Fer coulé 7,25 Silicium 2,33
Or 19,30 Titane 4,5
Cuivre, pur 8,96 Uranium 19,1
Cuivre, coulé 8,30 … 8,92 Vanadium 6,12
Cuivre, martelé 8,9 … 9,0 Bismuth 9,8
Tungstène 19,3
Lithium 0,53 Zinc coulé 6,86
Zinc laminé 7,13 … 7,20
Magnésium 1,74 Étain coulé 7,2
Manganèse 7,3 Étain laminé 7,3 … 7,5
Autres corps
Amiante 2,1 … 2,8 Panneaux de fibre de bois durs ≈ 1,0
Carton d’amiante 1,2
Amiante-ciment 1,8 … 2,2 Iporka 0,014
Asphalte 1,1 … 2,8
Chaux vive 0,9 … 1,3
Béton de ponce 0,8 … 1,2 Chaux teinte 1,15 … 1,25
Béton armé 2,4 Calcaire 2,4 … 2,6
Béton de granulats 1,8 … 2,4 Clinker 2,6 … 2,7
Béton léger 0,7 … 1,5 Coke brut 0,7 … 0,9
Lignite 1,05 … 1,25 Coke poussiéreux 1,8 … 2,0
Lignite humide 1,20 Lige 0,2 … 0,35
Craie 1,8 … 2,0
Cellophane 1,3
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95
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
Tableau 1.3.1-3 – Masse volumique ρ de l’air sec à la pression de 1 bar (air saturé, voir tableau 1.3.4-1)
t ρ t ρ t ρ
°C kg/m3 °C kg/m3 °C kg/m3
-5 Température1
En 1954, un accord international a établi le point triple de l’eau (les phases solide, liquide et
gazeuse de l’eau s’équilibrent, indépendamment de leur masse, à une pression de 611 Pa et une
température de 273,16 K) comme point de repère de la température T0 = 273,16 K exactement.
L’échelle de Kelvin (0 K est le point zéro absolu) ainsi définie est aussi appelée échelle de tempé-
rature absolue (échelle de température thermodynamique). La température du point fixe a été choi-
sie de façon à ce que l’unité de température corresponde à l’échelle Celsius définie empiriquement,
soit : 1 K 1 °C.1
96
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
Tableau 1.3.1-4 – Masse volumique ρ0 de gaz et de vapeurs à 0 °C et 1,013 bar. (voir tableau 1.3.2-1)
DONNÉES DE BASE
Hélium He 0,179 Dioxyde d’azote NO2 2,05
Monoxyde de carbone CO 1,250 Hydrogène H2 0,090
Désignation ρ Désignation ρ
kg/dm3 kg/dm3
Aniline 1,022 Pétrole 0,76 … 0,86
Acétone 0,79 Propane 0,50
Propylène glycol 1,05
Essence, légère 0,68 … 0,72
Essence, lourde 0,72 … 0,78 Mercure 13,55
Benzène 0,88
Bière 1,03 Acide nitrique 1,51
Butane 0,60 Acide chlorhydrique 10 % HCl 1,05
Acide chlorhydrique 40 % HCl 1,20
Chloroforme 1,49 Huile lubrifiante 0,89
Acide sulfurique
Fuel diesel de lignite 0,88 … 0,90 10 % H2SO4 1,07
Fuel diesel de houille 1,02 … 1,08 50 % H2SO4 1,40
Éther éthylique 0,71 100 % H2SO4 1,84
Dowtherm G 1,11 Eau de mer 1,02 … 1,03
Les températures sont déterminées à partir de l’échelle de Kelvin avec T (ou Θ) ainsi que de l’échelle
Celsius avec t (ou θ), soit pour la conversion :
t = T – 273,15 K.
97
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
Les différences de températures des deux échelles sont les mêmes Δt = ΔT, elles sont à indiquer en K.
Dans les pays anglo-saxons, on indique la température en degrés Fahrenheit (°F) pour le point d’ébul-
lition de l’eau 212 °F, le point de fusion de la glace 32 °F, le point nul absolu – 459,67 °F, l’intervalle
entre le point d’ébullition de l’eau et le point de fusion de la glace est de 180 °F.
Conversion (voir également le tableau A.2-2) :
9
t F = 32 + tC
5
5
tC = (t F – 32)
9
Tableau 1.3.1-6 – Masse volumique ρ′ de l’eau à saturation et ρ à différentes pressions*)
Approximations
ρ = 1,002 045 . 103 – 1,029 905 . 10–1t – 3,698 162 .10–3t2 + 3,991 053 . 10–6t3 en kg/m3
Domaine t = 10 °C ≤ t ≤ ts (p) ou 200 °C ; erreur < 0,09 %
ρ = 1 006 – 26 t – 0,0022 t2 en kg/m3.
Domaine t = 10 °C ≤ t ≤ ts (p) ou 200 °C ; erreur < 0,16 %
*) transmis par : Elsner, Fischer, Klinger : propriétés thermophysiques de l’eau. Leipzig Deutscher Verlag pour l’industrie des
matières de base, 1982.
98
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
L’énergie est une valeur d’état extensible, à laquelle on applique le principe de complémentarité.
Désignation c Désignation c
kJ/(kg.K) kJ/(kg.K)
Métaux
1
Aluminium 0,942 Manganèse 0,460
DONNÉES DE BASE
Antimoine 0,209 Laiton 0,381
Bryllium 1,750 Molybdène 0,272
Plomb 0,130 Sodium 1,206
Bronze (20 % Sn) 0,352 Argentan (15 % Ni, 22 % Zn) 0,393
Chrome 0,500 Nickel 0,460
Duralumin 0,912 Bronze au phosphore (12 % Sn) 0,360
Fer, pur 0,452 Platine 0,132
Acier, 1,3 % C 0,477 Mercure 0,138
Acier V2A 0,477 Bronze rouge 0,377
Fer 4 % C 0,540 Sélénium 0,335
Fer pour transfo 0,456 Argent 0,234
Fer, 0… 1 000 °C 0,71 Silicium 0,703
Or 0,125 Tantale 0,138
Iridium 0,134 Titane 0,573
Cadmium 0,230 Uranium 0,113
Potassium 0,741 Bismuth 0,126
Calcium 0,649 Tungstène 0,142
Cobalt 0,427 Alliage de Wood 1,465
Constantan 0,410 Zinc 0,385
Cuivre 0,385 Étain 0,226
Magnésium 1,017
Autres corps solides
Amiante 0,80 Coke (0… 1 000 °C) 1,15
Plaques d’amiante-ciment 0,96 Liège 1,26 … 2,51
Cendre 0,80 Liège aggloméré 1,38
Bitume 0,92 Plastic, organique 1,67 … 2,09
Baklite 1,59 Sol glaiseux 1,0 … 3,0
Coton 1,30 Plaques légères 1,47 … 1,88
Béton 1,0 Magnésite 20 °C 0,92
Lignite (0… 100 °C) Magnésite 600 °C 1,21
60 % d’eau 3,14 Margarine 1,50
20 % d’eau 2,09 Marbre 0,80
Briquette 1,51 Fruit 3,64 … 3,89
Terre, humide ≈ 2,0 Carton, papier (sec) 1,34
Terre, sèche 0,84 Porcelaine 0,80
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99
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
Matériau c
kJ/(kg.K)
La capacité thermique massique c d’une matière est la chaleur requise pour augmenter la température
d’une masse de 1 kg de 1 K. Unité : J/(kg.K). Pour les matières réelles, c est une fonction de température
et de pression. En général, c augmente en cas de hausse de température. Si on ne considère que la dépen-
dance de la température, la capacité thermique réelle se réfère à une température donnée t, et la capacité
thermique spécifique moyenne cm vaut pour un éventail de températures de t1 à t2
100
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
t2
Út cdt ct1 + ct2
m = 1
ou environ cm =
t2 – t1 2
Pour la capacité thermique spécifique des corps solides et liquides, voir le tableau 1.3.1-7.
Pour les corps gazeux, voir le tableau 1.3.2-1.
Pour la vapeur d’eau, voir la fig. 1.3.3-2.
La performance est le quotient provenant de l’énergie, du travail ou de la chaleur et du temps, comme
le travail fourni sur une période. L’unité est le watt (W).
1
1 W = 1 J/s = 1 N m/s.
DONNÉES DE BASE
Dans le système technique des unités, c’est la calorie (cal) qui est utilisée pour la chaleur, soit :
1 kcal = 4,187 kJ = 1,163 Wh = 427 kgf.m
1 kcal/h = 1,163 W
1 kcal/(kg grd) = 4,187 kJ/(kg.K)
Tableau 1.3.1-10 – Capacité thermique spécifique cp′ de l’eau et cp′′ de la vapeur d’eau à saturation*)
La capacité thermique spécifique par m3 s’obtient à partir de la formule : Cp = ρ cp avec ρ comme densité en kg/m3.
Approximations à partir de **). Valeurs en kJ/(kg K) sur une gamme de t = 10 °C… 200 °C :
cp′ = 4,177 375 – 2, 144614 .10–6t – 3,165823 . 10–7t2 + 4,134309 . 10–8t3 (erreur < 0,04 %)
cp′′ = 1,854283 + 1,12674 . 10–3t – 6,939165 . 10–6t2 + 1,344783 . 10–7t3 (erreur < 0,16 %)
*) Paramètres de l’eau et de la vapeur en unités du système international (SI) Éditions Springer à Berlin et R. Oldenburg à
Munich, 1989.
**) Glück, B : Paramètre de la substance et de l’état (eau, vapeur, air), calcul de la combustion. Berlin : édition pour le bâti-
ment, 2e édition 1991.
solide de 1 kg à se liquéfier sous l’effet d’une pression et d’une température constantes (tableau 1.3.1-
12).
Le point d’ébullition, ou température d’ébullition, est la température à laquelle un corps liquide, sous
l’effet d’une source de chaleur supplémentaire, et d’une pression et d’une température constantes, passe
de l’état liquide à l’état gazeux (tableau 1.3.1-13).
L’enthalpie spécifique d’évaporation (chaleur d’évaporation) r en kJ/kg est la chaleur en kJ qui permet
l’évaporation d’un corps liquide d’une masse de 1 kg sous l’effet d’une pression et d’une température
constantes (tableau 1.3.1-14).
101
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
102
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
DONNÉES DE BASE
Butane – 0,7 Chlorure de sodium 1 440
Chlore – 34 Nickel 3 000
Solution de chlorure de calcium 180 Nitrobenzène 211
Chlorure de méthylène – 24 Paraffine 300
Chloroforme (trichlorométhane) 61 Pétrole 150
Chlorométhane 40 Phosphore (blanc) 280
Dithylamine 56 Propane – 43
Ether thylique 34,5 Mercure 357
Dichlorodifluorométhane – 29,8 Acide chlorhydrique – 85
Diméthylamine 7 Nitrate de potasse (salpètre) 86
Fer 2 500 Oxygène – 183
Ethanol 78,3 Souffre (rhomb.) 445
Chlorure d’éthyle 12,2 Sulfure de carbone 46
Ethylène – 104 Acide sulfurique 325
Graisses 300 325 Anhydride sulfureux – 10
Glycérine 290 Azote – 196
Or 2 700 Essence de térébenthine 160
Hélium – 268,9 Tétraline 207
Huile HT à 100 °C 430 Toluène 111
Solution de chlorure de sodium 108 Hydrogène – 253
Dioxyde de carbone – 78,5 Eau 100
Monoxyde de carbone – 192 Tungstène 5 000
Cuivre 2 330
Tableau 1.3.1-14 – Enthalpies spécifiques d’évaporation de différents corps à la pression de 1,013 bar
Désignation r Désignation r
kJ/kg kJ/kg
Potasse caustique 2 302 Air (sec) 197
Soude caustique 3 307 Magnésium 5 651
Aluminium 11 721 Manganèse 4 185
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103
1.3 Données 1.3.1 Grandeurs fondamentales
thermodynamiques…
104
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
Tableau 1.3.1-16 – Coefficient de dilatation β de corps liquides avec une pression de 1 bar.
Si pour une température de 20 °C le volume d’un liquide = 1 m3,
alors il se dilatera de β m3/K.
DONNÉES DE BASE
Éthanol 1,10 Huile de térébenthine 0,97
Glycérine 0,47 Toluène 1,11
Fuel EL 0,70 Eau de 20 à 70 °C 0,21 … 0,58
Méthylène 1,20 Glace de –5 à –20 °C –0,17 … –0,66
Pour davantage de valeurs concernant l’eau et la vapeur d’eau, voir tableau 1.3.1-6 et tableau 1.3.3-5.
Pour les gaz, β = 1/T avec T = t + 273,15 K, t est en °C. Si, avec les gaz, la température T et la pression
p changent simultanément, il ressort de l’équation générale des gaz de l’état final à l’état initial que
T2 p1
V2 = V1
T1 p2
V volume
T température absolue
p pression absolue.
1.3.2 Gaz
-1 Lois des gaz parfaits
Pour les gaz parfaits, on applique les lois suivantes :
Loi de Boyle-Mariotte (1662 et 1679) :
À température constante, le volume d’un gaz est proportionnel à la pression absolue :
ρ1 ν 2 p1
= = ou pv = const
ρ2 ν1 p2
ρ densité
v volume spécifique
p pression absolue.
Loi de Gay-Lussac (1802) :
À pression constante, le volume d’un gaz est proportionnel à la température :
ρ1 ν 2 T2
= = ou v/T = const
ρ2 ν1 T1
T température absolue
105
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
-2 Équation d’état
Des lois des gaz découle l’équation caractéristique du gaz parfait formulée ainsi :
pv=RT
p Pa pression absolue
pV=mRT
3
v m /kg volume spécifique v = V/m
m kg masse
3
V m volume
T K température absolue
R J/(kg K) constantes des gaz d’après le tableau 1.3.2-1.
Les représentations de n kmol à partir de quantités de substances référencées nous apprennent que :
pV = n R T avec n en kmol, quantité de gaz
R représente les constantes des gaz indépendantes des corps
R = 8, 31447 kJ/(kmol.K).
Après division par n, le volume molaire est de
p ν = R T , ν en m3/kmol, volume molaire ν = V/n.
Pour les standards physiques, on utilise pour ν le volume molaire précédemment défini ν 0′ d’où
p0ν 0 = R T0
101 325 Pa ⋅ 22,414 m 3 /kmol
R= = 8 314 J/(kmol K).
273,15 K
Pour le calcul, on utilisera :
m=nM M kg/kmol masse molaire
R = R / M.
Exemple 1
Avec une température de 0 °C et une pression atmosphérique de 1,01325 bar, l’air a une densité de
1,292 kg/m3.
On calcule donc la constante du gaz par
pν 101 325
R= = = 287,1 J/(kg K).
T 1, 292 ⋅ 273,15
Exemple 2
Quelle est la constante du gaz de l’oxygène ?
R = 8 314 / M = 8 314 / 32 = 259, 8 J/(kg K).
106
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
Exemple 3
Quelle masse de dioxyde de carbone est contenu dans une bouteille de 10 litres avec une température
de 20 °C et une pression de 75 bar ?
pν 75 ⋅10 5 ⋅ 0, 01
m= = = 1, 35 kg.
R T 188, 9 ⋅ 293,15
Tableau 1.3.2-1 – Masse molaire, densité standard, capacité thermique massique et autres valeurs de gaz*)
DONNÉES DE BASE
kg/kmol J/(kg.K)
0
kg/m 3 Q0/Q0, cp cv x = cp/cv
3 0
m /kmol air kJ/(kg.K) kJ/(kg.K)
Acétylène C2H2 26,4 22,26 319,30 1,17 0,91 1,62 1,30 1,25
ammoniac NH3 17,03 22,12 488,22 0,77 0,60 2,18 1,69 1,29
Argon Ar 39,95 22,44 208,12 1,78 1,38 0,52 0,31 1,67
Chlorure C2H5Cl 6,451 22,41 128,89 2,88 2,23 0,91 0,78 1,17
d’éthyle**
Chlorure CH3Cl 50,49 21,86 164,68 2,31 1,79 0,78 0,62 1,27
de méthyle
Chlorure HCl 36,46 22,37 228,04 1,63 1,26 0,80 0,57 1,40
d’hydrogène
Protoxyde N2O 44,01 22,34 188,92 1,97 1,53 0,86 0,67 1,28
d’azote
Éthyle C2H6 30,07 22,27 276,50 1,35 1,05 1,65 1,37 1,20
Éthylène C2H4 28,05 22,26 296,42 1,26 0,98 1,46 1,16 1,25
Hélium He 4,00 22,22 2 078,62 0,18 0,14 5,20 3,12 1,67
Dioxyde CO2 44,01 22,23 188,92 1,98 1,53 0,83 0,64 1,30
de carbone
Air, sec – 28,96 22,40 287,10 1,29 1,00 1,01 0,78 1,40
Méthyle CH5 16,04 22,28 518,36 0,72 0,56 2,17 1,65 1,31
Oxygène O2 32,00 22,38 259,83 1,43 1,11 0,91 0,65 1,40
Dioxyde SO2 64,06 21,94 129,79 2,92 2,26 0,59 0,46 1,28
de soufre
Azote N2 28,01 22,41 296,79 1,25 0,97 1,04 0,74 1,40
Monoxyde NO 30,01 22,40 277,06 1,34 1,04 0,97 0,69 1,40
d’azote
Eau **) H2O 18,02 22,41 461,40 0,80 0,62 1,86 1,40 1,33
Hydrogène H2 2,02 22,44 4 116,07 0,09 0,07 14,05 9,93 1,41
faibles. En ce qui concerne l’air, l’hydrogène et les autres gaz, les résultats divergent de < 1 % pour une
pression allant jusqu’à 20 bar. Pour la pression lors de la liquéfaction, les écarts sont plus grands. Pour
les calculs pratiques, l’équation des gaz remplace le facteur réel de gaz Z :
p v = Z R T.
-3 État standard1
Un gaz se situe dans la norme lorsqu’il présente une température de 0 °C et une pression de 1,01325 bar.
Le volume standard Vn est le volume d’un gaz dans les conditions « normales » : 1
273,15 p pV
Vn = V = 269, 6
273,15 + t 1, 01325 T
p bar pression absolue
t °C température
T K température absolue.
Par le calcul du volume standard, on trouve des données de quantité modérées pour le volume des gaz
et des vapeurs, et qui peuvent être comparées entre elles.
Densité standard Q0 des différents gaz, voir tableau 1.3.2-1.
107
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
-4 Mélange de gaz
La loi de Dalton nous apprend que :
Chaque gaz participant au mélange i occupe le volume total disponible V, comme si les autres gaz
n’existaient pas.
Le gaz unique i est soumis à une pression partielle pi. La somme des pressions partielles donne la pres-
sion totale p :
p = ∑ pi , d.h. p = p1 + p2 + …
i
Pour chaque gaz unique, l’équation standard est appliquée :
pVi = mi Ri T (Avant le mélange)
pi V = mi Ri T (Après le mélange)
Définitions :
V = ∑ Vi Volume total : est la somme ou le volume unique avant le mélange
i
V p
ri = i = i
V p
Volume spatial (part de mole) ⎯⎯
→ ∑r = 1
i
i
Calculs :
Rm = ∑ ξi Ri Constante des gaz du mélange
i
mi
ρm = ∑ ri ρi Densité du mélange, avec ρi =
i Vi
M m = ∑ ri Mi Masse moléculaire apparente
i
ρ rM ρ ξ / Mi ρ R M
ξi = ri i = i i ; ri = ξi m = i ; i = m = i
ρm ρi ρm Ri M m
∑ ri Mi ∑ ξi / Mi
i i
Exemple
Le pourcentage r1 de l’oxygène dans l’air est de 21 %. Quelle est sa masse partielle ?
Oxygène M1 = 32 kg/kmol ; azote M2 = 28 kg/kmol
0, 21⋅ 32
ξ1 = = 0, 233
0, 21⋅ 32 + 0, 79 ⋅ 28
ou
Oxygène R1 = 259, 8 J/(kg.K)
Air Rm = 287,1 J/(kg.K)
287,1
ξ1 = 0, 21 = 0, 232.
259, 8
-5 Capacité thermique massique
On distingue pour les gaz les capacités thermiques massiques suivantes :
cp kJ/(kg.K) capacité thermique massique avec une pression constante
cv kJ/(kg.K) capacité thermique massique avec un volume constant
Cp kJ/(m3.K) capacité thermique volumique avec une pression constante
Cv kJ/(m3.K) capacité thermique volumique avec un volume constant
cp Cp
Lorsqu’on calcule les changements d’état, la relation κ = = est significative. À partir des valeurs
cv Cv
d’essais et de la théorie cinétique des gaz, on établit que :
Gaz à 1 atome κ = 1,67 = 5/3
Gaz à 2 atomes κ = 1,40 = 7/5
Gaz à 3 atomes κ = 1,33 = 8/6 = 4/3.
108
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
Entre cp et cv, il n’existe qu’une étroite liaison. À partir de H = U + pV (paragraphe 1.3.2-2 page 106),
notamment h = u + pv, on obtient pour les gaz idéaux h = u + RT et après d’autres étapes intermédiaires
dh/dT – du/dT = R. Avec cp = dh/dT et cv = du/dT, on obtient
c p – cv = R
D’où, avec κ = cp/cv :
κ 1
cp = R ; cv = R.
κ –1 κ –1
L’équation est appliquée à 1 kilomole :
M (c p – cv ) = MR = R et Mc = ν 0C
1
DONNÉES DE BASE
ν 0 (C p – Cν ) = R
R 8, 314
C p – Cν = = = 0, 37 kJ/(m 3K).
ν 0 22, 414
La différence des capacités thermiques massiques avec une pression et une température qui ne changent
pas sur 1 m3 est une constante.
Pour un gaz parfait à 1 atome, on utilise la valeur κ définie ci-dessus :
5R
Cp = = 0, 93 kJ/(m 3 .K), Cν = 0, 56 kJ/(m 3.K)
2 ν0
Pour un gaz parfait à 2 atomes :
7R
Cp = = 1, 30 kJ/(m 3 .K), Cν = 0, 93 kJ/(m 3.K)
2 ν0
Les chaleurs massiques des gaz réels diffèrent d’autant plus de celles des gaz parfaits que le nombre
d’atomes est élevé. En outre, contrairement aux gaz parfaits, les chaleurs massiques (voir
tableau 1.3.2-2) augmentent avec la température (voir fig. 1.3.2-2) tout comme avec la pression.
C’est pourquoi, pour les estimer sur une assez grande échelle de température, il ne faut pas utiliser
la véritable chaleur massique, mais plutôt la chaleur massique moyenne cm ou Cm (voir paragra-
phe 1.3.7-3.5 page 214) :
t2 t2
1 1
t2 – t1 ∫t1 t2 – t1 ∫t1
cm = c dt ou Cm = C dt
cp en kJ/(kg . K)
t °C
Air
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Air
109
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
– p dv + d w R + d q = d u (*)
Si l’on alimente un système avec de la chaleur à volume constant, l’énergie interne augmente. Pour un
gaz parfait, on obtient donc :
dq = du = cv dt notamment u2 – u1 = cv (t2 – t1 )
L’énergie interne est une grandeur d’état qui ne dépend que de la température.
L’introduction de l’enthalpie, notamment de l’enthalpie spécifique
H = U + pV notamment h = u + pv
permet une nouvelle représentation de l’équation de bilan de l’énergie.
Si on pose la différentielle :
dh = du + p dv + v dp
v dp + d wR , 12 + dq = dh (**)
Si le système est alimenté en chaleur par déplacement (cylindre à piston et réaction), selon l’équation
(*), l’énergie interne se modifie et tout un travail de changement de volume Wv, 12 < 0 s’opère (fig. 1.3.2-
1). Si la force exercée sur le piston est constante (dp = 0) et que le piston coulisse librement, d’après
l’équation (**), on obtient alors pour un gaz parfait :
dq = dh = c p dt notamment h2 – h1 = c p (t2 – t1 ).
L’enthalpie est également une grandeur d’état qui ne dépend que de la température. Pour les calculs
techniques on a toujours besoin de la différence d’enthalpie. On situe alors l’enthalpie à 0 pour une
110
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
température de 0 °C, et on peut donc consulter pour n’importe quelle température les valeurs d’enthalpie
sur les figures et les tableaux.
L’utilisation de la représentation de l’enthalpie – équation (**) – est intéressante à utiliser dans le cas
de systèmes ouverts – par exemple un processus de réchauffement ou de refroidissement avec une pres-
sion constante (dp = 0). Dans les systèmes ouverts, le travail technique Wt, 12, notamment sa grandeur
spécifique wt, 12 est capitale. Elle se définit ainsi :
dwt = v dp + c dc + g dz + d wR (***)
telle que c dc (c Vitesse) et g dz (coordonnées verticales) représentent la part d’énergie cinétique et 1
potentielle du courant. La fig. 1.3.2-1 montre un processus de compression avec Wv, 12 > 0.
DONNÉES DE BASE
Si on pose l’équation (***) en (**), on obtient une nouvelle équation de bilan :
dwt + dq = dh + c dc + g dz
Si un système ouvert à compression de chaleur fonctionne, avec une activité wv, 12, c2 = c1 et z2 = z1,
l’enthalpie augmente alors :
h2 – h1 = wt , 12 > 0
Lorsqu’on compresse les gaz parfaits (dilatation sans travail fourni), l’enthalpie demeure constante (voir
paragraphe 1.4.6 page 239).
-7 Entropie
L’entropie S, notamment sa grandeur spécifique s est une grandeur d’état des processus thermodynami-
ques. Le changement d’entropie dans un système en fonctionnement caractérise l’irréversibilité et la
dépréciation de l’énergie.
Définition d’après Clausius :
du + p dv
ds =
T
D’après l’équation 1.3.2-6 (*), pour un système fermé, (système à densité apparente), on utilise :
dq dwR
ds = +
T T
Le premier nombre à ajouter est avec apport de chaleur > 0, processus adiabatiques = 0 et évacuation
de chaleur < 0.
Le second nombre à ajouter est pour les processus irréversibles > 0, les processus réversibles = 0, et
jamais < 0 !
Dans un système fermé, sans échange d’énergie avec l’extérieur, l’entropie ne peut qu’augmenter, alors
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que dans les processus réversibles, elle reste constante. Dans les systèmes ouverts le transport d’entro-
pie relatif au cheminement de la matière est à prendre en compte.
Avec les processus réversibles des systèmes fermés, la chaleur peut être représentée comme une surface,
ainsi que le montre la fig. 1.3.2-2.
2 2 2
Pour le gaz parfait, l’équation établit que d’après la substitution et l’intégration de changements d’entropie
T2 v
s2 – s1 = cv ln + R ln 2
T1 v1
T2 p2
s2 – s1 = c p ln – R ln
T1 p1
Les valeurs d’état d’entropie dépendant autant de la température que du volume et de la pression, l’état
standard sert le plus souvent d’état de référence.
Exemple
Quelle est l’entropie spécifique s2 de l’air à 100 °C et à pression atmosphérique si s1 = 0 pour l’état
physique standard (cp = 1,01 kJ/(kg.K) ?
111
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
T2 373,15
s2 = s1 + c p ln = 1, 01 ln = 0, 315 kJ//(kg.K).
T1 273,15
-8 Changements d’état
En raison des équations d’état habituellement utilisées pour les gaz parfaits, pv = RT (voir paragra-
phe 1.3.2-2 page 106), l’état est clairement défini en 3 grandeurs p, v et T. Si une de ces valeurs change,
une autre valeur devra alors aussi être modifiée. La façon dont s’opère ce changement dépend du type de
modification de l’état. Voici les changements d’état et les transmissions d’énergie (fig. 1.3.2-2) :
(e x e m p l e)
Fig. 1.3.2-2 : Changements d’état en diagrammes T, s d’après l’apport de chaleur (exception : isentrope dq = 0)
et augmentation simultanée du volume (exception : isochore dv = 0). Les surfaces hachurées
représentent la chaleur qui est alors apportée.
T1 p1 T
= ; q12 = cv (T2 – T1 ) ; wV , 12 = 0 ; wt , 12 = v1 ( p2 – p1 ) ; s2 – s1 = cv ln 2
T2 p2 T1
Isobare (la pression reste constante p2 = p1)
T1 v1 T
= ; q12 = c p (T2 – T1 ) ; wV , 12 = – p1 (v2 – v1 ) ; wt , 12 = 0 ; s2 – s1 = c p ln 2
T2 v2 T1
Isotherme (la température reste constante T2 = T1)
v1 p1 p p
= ; q12 = – RT1 ln 1 ; wV , 12 = – q12 ; wt , 12 = – q12 ; s2 – s1 = – R ln 2
v2 p2 p2 p1
Isentrope (l’entropie reste constante 2 = s1 = c p / cv voir tableau 1.3.2-1)
1 1 –1
–1
v1 Ê p2 ˆ Ê T ˆ –1 T1 Ê p1 ˆ Êv ˆ p1 Ê v2 ˆ ÊT ˆ –1
= Á ˜ = Á 2˜ ; =Á ˜ = Á 2˜ ; = Á ˜ = Á 1˜
v2 Ë p1 ¯ Ë T1 ¯ T2 Ë p2 ¯ Ë v1 ¯ p2 Ë v1 ¯ Ë T2 ¯
q12 = 0 ; wV , 12 = cv (T2 – T1 ) ; wt , 12 = c p (T2 – T1 )
Un processus isentropique se déroule sans échange de chaleur (adiabatique) et sans frottement (réversi-
ble). Un isentrope est un « adiabatique sans frottement » !
Les 4 changements d’état ci-dessus présentés peuvent être représentés dans le cadre de processus réver-
sibles pour les gaz idéaux habituellement utilisés, ceci par le biais d’un changement d’état polytrope
p vn = const
On considère que :
n=0 Isobare p v0 = p = const
n=1 Isotherme pv = const
n= Isentrope p v = const
n=±∞ Isochore p1/∞ v = v = const
112
1.3 Données 1.3.2 Gaz
thermodynamiques…
Polytrope
n–1
n–1
T1 ⎛ p1 ⎞ n ⎛v ⎞
= = ⎜ 2⎟ d’autres relations représentent l’isentrope avec n à la place de
T2 ⎜⎝ p2 ⎟⎠ ⎝ v1 ⎠
n– R
q12 = cv (T2 – T1 ) ; wV , 12 = (T2 – T1 ) ; wt , 12 = n wV , 12
n –1 n –1
s2 – s1 = cv
n– T
ln 2
1
n – 1 T1
DONNÉES DE BASE
-9 Cycles fermés
Si un gaz change d’état, de telle façon que le point représentant cet état sur la figure p, v se trouve sur
la courbe fermée, et que ce gaz revient à son état initial lorsqu’il est soumis à un apport de chaleur et
produit un travail, on parle alors d’un cycle à sens de rotation à droite. Une partie de la chaleur se
convertit en travail mécanique, une autre se libère à basse température.
Le cycle fermé le plus célèbre est le cycle de Carnot (Carnot 1824), se composant de (fig. 1.3.2-3 et
fig. 1.3.2-4) :
1–2 Compression isothermique
2–3 Compression isentropique
3–4 Détente isothermique
4–1 Détente isentropique
Détente isothermique
Compression
isothermique
Fig. 1.3.2-3 : Cycle fermé de Carnot, représenté Fig. 1.3.2-4 : Cycle fermé de Carnot, représenté
par le diagramme p,v. par le diagramme T,s.
Lors de la détente isothermique à température constante T est fournie une quantité de chaleur qzu, tandis
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que la compression isothermique à température constante T0 se fait en évacuant une quantité de chaleur
qab (cycle à sens de rotation à droite). La surface hachurée située à l’intérieur de la courbe représente le
travail gagné :
w = qzu – qab
Le cycle de Carnot se représente sur le diagramme entropique T,s par un rectangle (fig. 1.3.2-4). Le
rapport entre le travail gagné et la chaleur fournie s’appelle le rendement thermique du cycle de
Carnot :
w qzu – qab
ηth = =
qzu qzu
Le cycle de Carnot a le rendement thermique théoriquement le plus élevé des cycles fermés entre deux
températures prédéfinies :
qzu – qab T Δs – T0 Δs T – T0 T
ηC = = = = 1– 0
qzu T Δs T T
Les processus de transformation d’énergie non thermique, en chambre de combustion par exemple, ne
sont pas soumis aux limitations de température du rendement thermique de Carnot.
113
1.3 Données 1.3.3 Vapeurs
thermodynamiques…
Exemple
Quel peut être le rendement maximal, si dans un générateur de vapeur, l’apport de chaleur s’effectue à
une température moyenne de T = 600 K, et que la température de condensation est de T0 = 300 K ?
300
ηC = 1 – = 0, 5.
600
Le déroulement réel du processus n’atteint pas cette valeur, mais c’est plutôt la réalisation technique du
changement d’état isothermique qui pose problème. On essaie donc d’approcher le processus idéal en
considérant des paliers successifs. Pour les processus des installations qui fonctionnent à la vapeur, les
moteurs à explosion et les turbines à gaz, on a déterminé des processus comparatifs spécifiques à chaque
machine, de façon à obtenir une comparaison entre les machines utilisées et les machines idéales (voir
paragraphe 1.3.8 page 225). Ces processus comparatifs sont hiérarchiquement inférieurs au cycle de
Carnot.
Lorsque le cycle est inversé, tandis qu’à faible températureT0, on fournit une quantité de chaleur qzu et
à la température plus élevée T, on évacue une quantité de chaleur qab, on parle d’un cycle à sens de rota-
tion à gauche. Si le cycle fonctionne au-dessus de la température ambiante, il s’agit d’un processus de
pompe à chaleur, s’il fonctionne, en dessous, il s’agit d’un système frigorifique. Pour évaluer les cycles
inversés, on a introduit les « coefficients de performance ».
Pompe à chaleur :
qab qab
εW = =
w qab – qzu
Machine frigorifique :
qzu qzu
εK = =
w qab – qzu
Avec un cycle Carnot :
T T0
εW , C = ; εK, C =
T – T0 T – T0
Informations complémentaires au paragraphe 5.2.1-4 page 1738.
1.3.3 Vapeurs
-1 Évaporation
Le processus d’évaporation isobare (p = const) s’opère en trois phases qualitativement différentes, telles
que les représente le diagramme T, s (fig. 1.3.3-1). Ces appellations s’appliquent en principe aux proces-
sus d’évaporation, mais elles ont été fortement marquées par l’évaporation de l’eau. (voir paragra-
phe 1.3.3-2 page 116). Le liquide au stade 1 est chauffé le long de l’isobare p. La température t, ainsi
que l’enthalpie spécifique h augmentent alors. Au stade 2, la température d’ébullition (température de
saturation) du liquide est atteinte. Elle dépend de la pression. La courbe de pression de la vapeur montre
la corrélation entre tS = f1 ( p), voire pS = f2 (t ). Pour l’eau, sont répertoriées les valeurs suivantes :
p = 1, 013 bar, tS = 100 °C, t = 180 °C, pS = 10, 027 bar (voir également les tableaux 1.3.3-2 et 1.3.3-3).
La chaleur acheminée entre les stades 1 et 2 (chaleur de liquéfaction), est matérialisée à la figure T, s
par la surface d’un rectangle
T2 t2
qFl = Ú T ds = Ú c p, Fl dt = c p, Fl, m (t2 – t1 )
T1 t1
114
1.3 Données 1.3.3 Vapeurs
thermodynamiques…
nue à être chauffée, la vapeur sera surchauffée. La température atteindra la même pression, par exemple
atteindra le stade 4. La chaleur de surchauffe alors utilisée se calcule suivant cette équation :
T4 t4
qV = Ú T ds =Ú c p, Fl dt = c p, Fl , m (t4 – t3 ).
T3 t3
DONNÉES DE BASE
s’évaporant
Vapeur brûlante
(vapeur
Vapeur humide
surchauffée)
(vapeur saturée)
Vapeur saturante
Liquide (vapeur sèche
et saturée)
Chaleur
d’évaporation
Comme on le voit sur le diagramme T, s, la chaleur d’évaporation diminue avec une température et une
pression croissantes, jusqu’à disparaître dans un état proche de la vapeur. On appelle cette phase, la
phase critique durant laquelle il n’y a plus aucune différence entre l’état liquide et l’état gazeux (voir
tableau 1.3.3-1). Pour l’eau, la pression critique est de 221 bar, la température critique de 374 °C, et le
volume spécifique critique est de 3,11 dm 3/kg. Les centrales électriques modernes travaillent aux alen-
tours, mais aussi au-dessus du point critique.
Le processus d’évaporation ici décrit a valeur de référence et ne s’applique pas seulement à la vapeur
d’eau. Tous les gaz réels sont liquéfiables et se transforment en vapeurs. Leurs changements d’état
correspondent à ceux de la vapeur d’eau, même si les valeurs des différents paramètres oscillent dans
les grandes largeurs. La vapeur surchauffée ressemble dans son comportement aux gaz.
En génie climatique, ce sont surtout les fluides frigorigènes utilisés dans les machines frigorifiques et
les pompes à chaleur qui ont de l’importance.
Tableau 1.3.3-1 – Pression critique pk, température critique tk et densité critique Qk des gaz et vapeurs
pk tk Qk
Corps Symbole bar °C kg/m3
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115
1.3 Données 1.3.3 Vapeurs
thermodynamiques…
h = h ′ + x (h ′′ – h ′) = h ′ + xr
ν = ν ′ + x (ν ′′ – ν ′)
s = s ′ + x (s ′′ – s ′).
Vu l’importance de la vapeur d’eau, les grandeurs d’état ont été expérimentées pendant des décennies
et ont fait l’objet de comparaisons internationales très complexes dans des domaines inexplorés, d’où
les célèbres tableaux relatifs à la question. Un extrait est présenté sur le tableau 1.3.3-2 et 1.3.3-3. Les
comparaisons de base se réfèrent à la formulation industrielle de 1967 (IFC 1967). En 1997 paraît
l’IAPWS-1997, « formulation industrielle de 1997 pour les propriétés thermodynamiques de l’eau et de
la vapeur », directement liée à l’attribution, à l’échelle internationale, de garanties et homologations
relatives aux propriétés thermodynamiques des installations travaillant avec l’eau (machines à énergie),
et qui ne fait qu’une avec la IAPWS formulation de 1995, qui recense toutes les grandeurs d’état et gran-
deurs de transport de l’ensemble du domaine.
Les valeurs de référence pour l’enthalpie et l’entropie au point triple de l’eau sont (0,01 °C ; 611 Pa) :
ho = 0 ; so = 0.
Quant aux tâches à exécuter dans le domaine du chauffage et du génie climatique, il est possible, d’après
Glück, d’effectuer les calculs à l’aide d’approximations simplifiées (les informations se réfèrent aux
valeurs prescrites par le standard IFC-68)
ps = 611 exp(– 1, 91275 ⋅10 – 4 + 7, 258 ⋅10 – 2 t – 2, 939 ⋅10 – 4 t 2 + 9, 841⋅10 – 7 t 3 – 1, 92 ⋅10 – 9 t 4 ) en Pa
Domaine : 0 °C ≤ t ≤ 100 °C ; marge d’erreur : < 0,02 % = 11 Pa
ps = 611 exp(6 ⋅10 –5 + 7,13274 ⋅10 –2t – 2, 581631⋅10 –4 t 2 + 6, 311955 ⋅10 –7t 3 – 7,167112 ⋅10 –10 t 4 ) en Pa
Domaine : 100 °C ≤ t ≤ 200 °C ; marge d’erreur : < 0,02 % = 269 Pa
h ′ = – 2, 25 ⋅10 – 2 + 4, 206343 7 t – 6, 014696 ⋅10 – 4 t 2 + 4, 381537 ⋅10 – 6 t 3 en kJ/kg
Domaine : 10 °C ≤ t ≤ 200 °C ; marge d’erreur : < 0,04 %
h ′′ = 2, 501482 ⋅10 3 + 1, 789736 t + 8, 957546 ⋅10 – 4 t 2 – 1, 300254 ⋅10 – 5 t 3 en kJ/kg
Domaine : 10 °C ≤ t ≤ 200 °C ; marge d’erreur : < 0,02 %
116
1.3 Données 1.3.3 Vapeurs
thermodynamiques…
DONNÉES DE BASE
Température de saturation ts ≈ 100 4 p en °C
4
⎛ t ⎞
ps ≈ ⎜
⎝ 100 ⎟⎠
Pression de saturation en bar (absolu)
p
Densité de vapeur saturée ρ ′′ ≈ + 0,1 en kg/m3
2
Température t
Température t Entropie s
Fig. 1.3.3-2 : Chaleurs spécifiques cp Fig. 1.3.3-3 : Diagramme T, s de la vapeur d’eau avec des isobares
de la vapeur d’eau. (trait plein) et des isochores (en pointillé).
1. Glück, B : Paramètre de la substance et de l’état (eau, vapeur, air), calcul de la combustion. Berlin : édition pour le bâtiment,
2e édition 1991.
117
118
Tableau 1.3.3-2 – Paramètres de l’eau et de la vapeur à saturation en fonction de la température*)
thermodynamiques…
1.3 Données
*) Paramètres de l’eau et de la vapeur en unités du système international (SI) Éditions Springer à Berlin et R. Oldenburg à Munich, 1989.
1.3.3 Vapeurs
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thermodynamiques…
1.3 Données
1.3.3 Vapeurs
119
1
DONNÉES DE BASE
120
Tableau 1.3.3-3 – Paramètres de l’eau et de la vapeur à saturation en fonction de la pression*)
thermodynamiques…
1.3 Données
*) Paramètres de l’eau et de la vapeur en unités du système international (SI) Éditions Springer à Berlin et R. Oldenburg à Munich, 1989.
1.3.3 Vapeurs
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thermodynamiques…
1.3 Données
1.3.3 Vapeurs
121
1
DONNÉES DE BASE
1.3 Données 1.3.3 Vapeurs
thermodynamiques…
h
kJ/kg
p h′′ Température de la vapeur en °C
bar kJ/kg
150 200 250 300 350 400 450 500
*) Paramètres de l’eau et de la vapeur en unités du système international (SI) Éditions Springer à Berlin et R. Oldenburg à
Munich, 1989.
122
1.3 Données 1.3.3 Vapeurs
thermodynamiques…
v
m3/kg, à partir de 175 bar en dm3/kg
p v′′ Température de la vapeur en °C
bar m3/kg
150 200 250 300 350 400 450 500
1
2
1,694
0,885
1,936
0,959
2,172
1,080
2,406
1,199
2,639
1,316
2,871
1,433
3,102
1,550
3,334
1,665
3,565
1,781 1
3 0,606 0,634 0,716 0,796 0,875 0,954 1,031 1,109 1,187
DONNÉES DE BASE
4 0,462 0,471 0,534 0,595 0,655 0,714 0,773 0,831 0,889
5 0,375 – 0,425 0,474 0,523 0,570 0,617 0,664 0,711
6 0,316 – 0,352 0,394 0,434 ,0474 0,514 0,553 0,592
7 0,273 – 0,300 0,336 0,371 0,0406 0,440 0,473 0,507
8 0,240 – 0,261 0,293 0,324 0,0354 0,384 0,414 0,443
9 0,215 – 0,230 0,260 0,287 0,0314 0,341 0,367 0,394
10 0,194 – 0,206 0,233 0,258 0,282 0,307 0,330 0,354
11 0,177 – 0,186 0,211 0,234 0,256 0,278 0,300 0,322
12 0,163 – 0,169 0,192 0,214 0,235 0,255 0,275 0,295
13 0,151 – 0,155 0,177 0,197 0,216 0,235 0,253 0,272
14 0,141 – 0,143 0,164 0,182 0,200 0,218 0,235 0,252
15 0,132 – 0,132 0,152 0,170 0,187 0,203 0,219 0,235
16 0,124 – – 0,142 0,159 0,075 0,190 0,205 0,220
18 0,110 – – 0,125 0,140 0,155 0,168 0,182 0,195
20 0,100 – – 0,111 0,126 0,139 0,151 0,163 0,176
22 0,091 – – 0,100 0,113 0,125 0,137 0,148 0,159
24 0,083 – – 0,091 0,103 0,115 0,125 0,136 0,146
26 0,077 – – 0,083 0,095 0,105 0,115 0,125 0,134
28 0,071 – – 0,076 0,088 0,097 0,107 0,116 0,125
30 0,067 – – 0,071 0,081 0,091 0,099 0,108 0,116
32 0,062 – – 0,065 0,076 0,085 0,093 0,101 0,109
34 0,059 – – 0,061 0,071 0,079 0,087 0,095 0,102
36 0,055 – – 0,057 0,066 0,074 0,082 0,089 0,096
38 0,052 – – 0,053 0,062 0,070 0,077 0,084 0,091
40 0,050 – – – 0,059 0,066 0,073 0,080 0,086
42 0,047 – – – 0,056 0,063 0,070 0,076 0,082
44 0,045 – – – 0,053 0,060 0,066 0,072 0,078
46 0,043 – – – 0,050 0,057 0,063 0,069 0,075
48 0,041 – – – 0,048 0,054 0,060 0,066 0,071
50 0,039 – – – 0,045 0,052 0,058 0,063 0,068
60 0,32 – – – 0,036 0,042 0,047 0,052 0,057
70 0,027 – – – 0,029 0,035 0,040 0,044 0,048
80 0,024 – – – 0,024 0,030 0,034 0,038 0,042
90 0,021 – – – – 0,026 0,030 0,033 0,037
100 0,018 – – – – 0,022 0,026 0,030 0,033
125 0,014 – – – – 0,016 0,020 0,023 0,026
150 0,010 – – – – 0,011 0,016 0,018 0,021
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123
1.3 Données 1.3.3 Vapeurs
thermodynamiques…
Enthalpie h
Entropie s
p = 6 bar ; ts = 158, 84 °C ;
h ′ = 670, 42 kJ/kg ; h ′′ = 2 755, 5 kJ/kg ; r = 2 085 kJ/kg ; s ′ = 1, 9308 kJ/(kg.K) ;
s ′′ = 6, 7575 kJ/(kg.K).
Chaleur d’évaporation :
QW 0, 525 .10 6
ΔSW = = = 1, 4828 kJ/K
TW , moyen (158, 84 + 30) / 2 + 273,15
ΔSW
3
1, 4828 .10
sW = s ′ – = 1, 9308 – = 0, 4480 kJ/(kg.K)
m 1 000
(valeur plus précise tirée du tableau relatif à la vapeur d’eau : 0,4363 kJ/(kg .K))
124
1.3 Données 1.3.3 Vapeurs
thermodynamiques…
DONNÉES DE BASE
TD , moyen (200 + 158, 84) / 2 + 273,15
ΔS D 208, 8
sD = s ′′ – = 6, 7575 – = 6, 966 kJ/(kg.K)
m 1 000
(valeur plus précise tirée du tableau relatif à la vapeur d’eau 6,966 kJ/(kg .K))
Chaleur globale :
Q = QW + QV + QD = 2,725 . 106 kJ
Augmentation totale de l’entropie :
ΔS = ΔSW + ΔSV + ΔSD = 6 518 kJ/K.
Il serait plus rapide d’utiliser un tableau complet relatif à la vapeur d’eau :
Q = m (hD – hW) = 1 000 (2 849,7 – 126,2) = 2,724 . 106 kJ
ΔS = m (sD – sW) = 1 000 (6,966 – 0,4363) = 6 530 kJ/K.
Exemple 2
Vapeur saturée de 6 bar (absolus) faisant l’objet d’une détente isentropique pour arriver à 3 bar (absolus).
Quel volume spécifique a la vapeur qui s’échappe ?
Du tableau 1.3.3-3 s’ensuit :
La détente s’achève dans une zone de vapeur humide, comme on peut le constater sur le tableau 1.3.3-4.
Il s’ensuit alors pour l’état final : s3 = s′3 + x3 (s′′3 – s′3).
s6 = s3 pour la détente isentropique, d’où proportion de vapeur à 3 bar en pression finale
s6 – s3′ 6, 7575 – 1, 6716
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x3 = = = 0, 956.
s3′′ – s3′ 6, 9909 – 1, 6716
Il en résulte le volume spécifique de vapeur humide suivant :
-7 Équation d’état
Étant donné que l’équation d’état thermique du gaz parfait p v = R T n’a une valeur qu’approximative
pour les gaz et vapeurs réels, on s’est efforcé d’établir des équations plus précises. La plus connue est
l’équation d’état de van der Waals, qui introduit une correction de la pression ainsi qu’une correction
du volume dans l’équation du gaz (constantes a et b)
⎛ a⎞
⎜⎝ p + 2 ⎟⎠ (ν – b) = R T .
ν
Ces équations complexes reproduisent le comportement des vapeurs, mais de façon tout à fait insatis-
faisante. Pour les calculs pratiques, on utilise exclusivement les tableaux, où sont répertoriés tous les
paramètres (tableaux 1.3.3-2 à 1.3.3-5). Ils sont établis en vertu des conventions internationales et
améliorés en permanence (voir les indications dans la partie 1.3.3-3 page 116).
125
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
pD x 0,, 6222
x = 0, 6222 ; pD = p ; pL = p.
pL 0, 6222 + x 0, 6222 + x
-3 Humidité absolue
La teneur en eau x introduite dans la partie 1.3.4-1 page 126, équation (*), est désignée la plupart du
temps comme humidité relative x de l’air. Si l’on ajoute x kg de vapeur d’eau à chaque kg d’air sec, la
masse du mélange, donc d’air humide est (1 + x) kg. On dit que l’humidité absolue de l’air est de x kg
d’air sec (indication la plupart du temps en g eau/kgas).
Pour les calculs avec de l’air humide, la quantité de référence est la masse de 1 kg d’air sec, à laquelle
est adjointe selon l’état une masse changeante de vapeur d’eau.
L’humidité absolue de l’air saturé (ϕ = 1 voire 100 %) est désignée par xS.
Une grandeur rarement utilisée est celle du degré de saturation ϕ = x/xS.
126
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
Avec x > xS, la quantité xS est disponible en phase de formation de vapeur, la proportion
x – xS en phase liquide (brouillard)) ou par t < 0 °C comme phase fixe (givre, neige).
1
Les valeurs xS figurent sur le tableau 1.3.4-1, les valeurs pD et x sur le tableau 1.3.4-2.
DONNÉES DE BASE
-4 Masse volumique et volume massique
La masse volumique de l’air humide indique la masse du mélange par rapport au volume (unité
en kgmélange/m3) :
mL + mD p p
ρ= = ρL + ρ D = L + D
V RL T RD T
pL p
ρ = 0, 00348 + 0, 00217 D en kgmélange/m3 avec pL, pD en Pa
T T
pL p
ρ = 0, 348 + 0, 217 D en kgmélange/m3 avec pL, pD en hPa (≡ mbar)
T T
p p
ρ = 0, 348 – 0,132 D en kgmélange/m3 avec p, pD en hPa
T T
L’air humide est plus léger que l’air sec. Pour les caractéristiques de l’air humide, se référer aux
tableaux 1.3.4-1 et 1.3.4-2.
Pour le volume massique, on prend normalement v = 1/Q, où des m3/kg du mélange ci-dessous seraient
compréhensibles. Sur le diagramme de Mollier, le volume massique se rapporte cependant à 1 kg d’air
sec (unité m3/kg d’air sec), soit :
V 1 ⎛ x ⎞ T
ν = = = + 1⎟ RL
mL ρL ⎜⎝ 0, 6222 ⎠ p
⎛ x ⎞ T
ν = 287,1 ⎜ + 1⎟ en m3/kgas avec p en Pa.
⎝ 0, 6222 ⎠ p
Dans la zone sursaturée, on pose x = xs, étant donné que le volume des gouttes de liquide ou des cristaux
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de glace est négligeable. La définition distincte de Q et de v peut être mise à profit. Si par exemple on
mesure le courant du volume et que l’on recherche le courant de la masse du mélange air-vapeur, on
i
utilise alors Q (mG = V Q). Si à l’inverse un changement d’état de l’air humide en découle mathémati-
quement, et qu’à partir du courant de la masse de l’air sec, on aimerait en déduire le courant du
volume V, on travaille alors avec v (V = m v).
Exemple
La densité et le volume spécifique sont à déterminer pour l’air (20 °C ; 67,7 %). La pression barométri-
que de l’air s’élève à 1 bar = 1 000 hPa = 10 5 Pa.
pS (t = 20 °C) = 23,37 hPa (tableau 1.3.4-1)
pD = ϕ pS = 0,677 . 23,37 = 15,82 hPa
1 000 15, 82
Q = 0, 348 - 0,132 = 1,18 kgmélange /m 3
293,15 293,15
15, 82
x = 0, 6222 = 0,, 010 kgeau /kgas
1 000 - 15, 82
Ê 0, 010 ˆ 293,15
v = 287,1 Á + 1˜ = 0, 855 m 3 /kgas
Ë 0, 6222 ¯ 10 5
127
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
Tableau 1.3.4-1 – Pression de vapeur ps, Teneur en eau xs, enthalpie spécifique hs, densité Qs,
et volume spécifique vs, air saturé avec p = 1 000 hPa (calculé à partir d’équations
approximatives pour ps(t) d’après *))
*) Glück, B. : paramètres de la substance et de l’état (eau, vapeur, air), calcul de la combustion. Berlin : édition
pour le bâtiment. Deuxième édition 1991.
128
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thermodynamiques…
1.3 Données
1.3.4 Air humide
129
1
DONNÉES DE BASE
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
Tableau 1.3.4-2 – Données d’état de l’air humide par 1 000 hPa : pression de vapeur pD en hPa, teneur en eau x
en geau/kgas, enthalpie spécifique h en kJ/kgas (bases de calcul identiques au tableau 1.3.4-1)
Humidité relative ϕ en %
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
130
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
Humidité relative ϕ en %
pD
x
h
1
pD
DONNÉES DE BASE
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
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pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
131
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
Humidité relative ϕ en %
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
pD
x
h
132
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
-5 Enthalpie
L’enthalpie h du mélange air + vapeur d’eau est égale à la somme des différentes enthalpies se référant
à 1 kg d’air sec :
h = hL + x hD en kJ/kg
hL en kJ/kg, enthalpie de l’air
hD en kJ/kg, enthalpie de la vapeur d’eau
(Définition : hL = hD = 0 à 0 °C). 1
DONNÉES DE BASE
Différentes valeurs :
hL = cp, Lt = 1,01 t en kJ/kg
t en °C, température de l’air
cp, L en kJ/(kg K), capacité thermique massique de l’air sec
hD = r0 + cp, D t = 2 501 + 1,86 t en kJ/kg
r0 en kJ/kg, chaleur d’évaporation spécifique au point triple.
cp, D en kJ/kg K), capacité thermique massique de la vapeur d’eau
-6 Diagramme h, x de Mollier1
1
Le diagramme h, x de Mollier sert à simplifier les calculs concernant l’air humide et à représenter
clairement les changements d’état. Il s’agit d’un système de coordonnées obliques qui porte en abscis-
ses les valeurs x et en ordonnées les valeurs h. La présence d’un axe auxiliaire horizontal permet en
outre de faciliter la lecture des valeurs x. Sur le diagramme est dessinée la courbe de saturation (par
ex : ϕ = 100 %) qui sépare la zone d’air non saturé (au-dessus de la courbe) de celle d’air sursaturé
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(zone de brouillard, au-dessous de la courbe). En zone non saturée et à t > 0 °C, les isothermes (lignes
de températures constantes) sont des droites légèrement montantes qui bifurquent en bas vers la droite
au niveau de la courbe de saturation, et se retrouvent donc en parallèle avec les droites d’enthalpie
constante (isothermes de brouillard). On trouve représentées plus loin les courbes de même humidité
relative de l’air ϕ, de même masse volumique ρ ou/et de mêmes volumes massiques v. ρ et v corres-
pondent aux définitions du paragraphe 1.3.4-4 page 127.
La courbe de saturation, et les lignes ϕ, Q et v sont, quant à elles, dépendantes (habituellement 1,013 bar
ou 1 bar) de la pression globale p, pour laquelle a été établi le diagramme h, x. Le diagramme h, x de
Mollier est sans aucun doute, du fait même de sa clarté, toujours d’une très grande utilité, mais
aujourd’hui, le calcul des paramètres s’effectue la plupart du temps à l’aide de programmes de calcul
(une représentation détaillée incluant le calcul des valeurs concernant l’air humide se trouve en 2). Sur
la base de ces programmes de calcul, les diagrammes h, x sont reproduits automatiquement pour
n’importe quelles pressions globales p3.
Dans les pays anglophones, on utilise d’autres diagrammes (Psychrometric Charts) dits psychrométri-
ques, qui ont aussi pour base le diagramme de Mollier, mais avec des axes inversés.
1. Mollier, R. : Un nouveau diagramme pour les mélanges d’air de vapeur. ZVDI 67 (1923), page 869 à 872. Le diagramme
i, x pour les mélanges d’air de vapeur. ZVDI 73 (1929), pages 1009 à 1013.
2. Glück, B. : caractéristiques physiques et variables d’état (eau, vapeur, air), calcul de combustion. Berlin : édition de cons-
truction, 2e édition 1991.
3. Voir également les abaques de l’AICVF.
133
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
20
0%
60
°C
=1
ϕ
50 40
60
st. 40 80
h con
ϕ= 1
Température t
ϕ=
h2
12
ρ = con 10 0%
5
st. 30
t1 = const. Is
de othe ϕ=
t1 > 0
10
(x – xs)cW t1
br rm
h=
0
ou e
x cp, D t1 illa 20
75
rd
t1
h3
kJ
Courbe
=
/kg
de saturation 10
co
50
ns
v = const.
t
h2
.
=
cp,L t1
co
25
t = 0 °C
ns
t.
0
Axe auxiliaire x
0
– 10
h
=
h1
0
t2 < 0 r0 x
=
co
0 10 20 30 geau /kgas 40
h4
ns
=
t.
co
t.
=c
0 20 40 hPa 60
on
x
st.
Fig. 1.3.4-1 : Élaboration du diagramme h, x pour Fig. 1.3.4-2 : Diagramme de l’air humide d’après Mollier
l’air humide d’après Mollier. (pression de l’air : 1,013 bar = 1 013 hPa).
m1h1 + m2 h2 m x + m2 x2
hM = ; xM = 1 1
m1 + m2 m1 + m2
1M m2
Intervalle : = .
2 M m1
1 2
t t
=1 =1
ϕ ϕ
M 1
h1
h2
2
h2
hM
h1
x2 xM x1 x x1 = x2 x
Fig. 1.3.4-3 : Changement d’état lors du mélange Fig. 1.3.4-4 : Changement d’état lors du chauffage
de deux masses d’air m1 (état 1) et de l’air de 1 à 2.
m2 (état 2) vers l’état M (point de
mélange).
-7.2 Réchauffage
La modification de l’état s’effectue sur la ligne x = constante (isohygre) vers le haut (fig. 1.3.4-4) :
h2 = h1 + qapport ; x2 = x1.
134
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
-7.3 Refroidissement
Lors du refroidissement, deux cas sont à différencier (fig. 1.3.4-5) :
1
t 2 2'
1
ϕ=
1
h1
KF'
h 2'
h2 Fig. 1.3.4-5 : Changement d’état lors du refroidissement de l’air :
température de surface froide en dessous du point
DONNÉES DE BASE
KF de rosée de 1 à 2 (refroidissement humide), ou au-dessus
du point de rosée de 1 à 2 (refroidissement sec).
x2 x1 x
a) La température de la surface froide se situe en dessous du point de rosée de l’air au point KF. On
peut s’imaginer le changement d’état de l’air comme le mélange de l’air qui doit être refroidi (point 1)
avec la couche limite contenant l’air saturé de la température de surface froide, qui est prise comme
constante. Le point mélange se situe par conséquent sur la ligne de liaison droite des deux points carac-
téristiques. Il représente le point final, l’extrémité 2 du changement d’état. Le changement d’état de l’air
résultera en effet des températures de surface localement distinctes du réfrigérant à air comme on peut
le voir sur la fig. 4.3.2-14 (voir paragraphe 4.3.2-3 page 1188). On parle de refroidissement humide.
Concernant le processus de refroidissement et de déshumidification, il importe peu de savoir s’il s’agit
de refroidisseur à plaques ou de refroidisseur à air humide (laveur à eau froide) :
h2 ≈ h1 – ⏐qévacué⏐ ; Δx = x1 – x2.
b) La température de surface du refroidisseur à plaques se situe au-dessus du point de rosée de l’air
(point KF ′ ). Il en résulte un refroidissement sec le long des isohygres (x = constante), sans pouvoir
atteindre le point de rosée, jusqu’au point final 2′ :
h2 = h1 – ⏐qévacué⏐ ; Δx = x1 – x2.
-7.4 Humidification
L’humidification de l’air s’opère de deux façons diamétralement opposées (fig. 1.3.4-6) :
2' t1
t 1
1
2 ϕ=
4
h 2'
3
Fig. 1.3.4-6 : Changement d’état lors de l’humidification de l’air :
h1
L’eau est amenée sous forme finement vaporisée (par exemple par un gicleur) puis transférée sous forme
de vapeur. L’énergie vers le changement de phase vient de l’air, qui est refroidit sensiblement. Au
niveau du bilan, seule l’enthalpie de l’eau liquide hW = cW tW sera rapportée. (Si de l’eau pulvérisée non
évaporée s’écoule en phase terminale à une température plus basse qu’à son arrivée, il faudrait tenir
compte du courant de chaleur de l’eau.) L’enthalpie de l’air change en fonction de la quantité d’évapo-
ration dx :
dh = hW dx = cW tW dx
dh/dx = hW = cW tW = 4,19 tW en kJ/kgeau
Étant donné que tW est supérieur à 0 °C (tW > 0 °C), le changement d’état s’effectue avec une légère
augmentation au-dessus de l’isenthalpe h1 de l’état 1 vers l’état 2. La direction du changement d’état
dh/dx ou bien Δh/Δx peut être déduit de l’échelle de délimitation du diagramme h, x habituel (voir le
tableau correspondant).
Le cours réel du changement d’état dépend fortement de la conception du « laveur d’air » (façon pompe,
pulvérisation, eau-air, etc.) (voir aussi paragraphes 4.3.4 page 1207 et 4.5.4 page 1527).
Indication : avec un laveur à eau chaude (encore peu utilisé), qui humidifie également, on doit en plus
considérer l’apport de chaleur qapport par kgas :
dh = hWdx + dqapport
135
1.3 Données 1.3.4 Air humide
thermodynamiques…
Le changement d’état conduit ensuite à une autre augmentation de la température de l’air, selon la
fig. 1.3.4-6, par exemple de 3 à 4 (comparer également avec la fig. 4.3.4-1 page 1208).
La vapeur d’eau est insufflée directement dans l’air. En général, il s’agit de vapeur saturée avec l’enthal-
pie h′′, qui provoque le changement d’état dh/dx = h′′. En raison de la grandeur de h′′, le changement
d’état se déroule de 1 à 2′, la plupart du temps avec une très faible augmentation par rapport à
l’isotherme t1.
Exemple
À quelle enthalpie spécifique l’air augmente t-il lorsque par kg d’air :
a) 4 g d’eau à 20 °C
b) 4 g de vapeur saturée sous 1,5 bar (les faibles surchauffes ne sont pas prises en compte) sont absorbés
par l’air ?
a) Δh = 4,19 . 20 . 0,004 = 0,34 kJ/kgas
b) h′′ = 2 693,4 kJ/kgvapeur d’eau (d’après le tableau 1.3.3-3)
Δh = 2 693,4 . 0,004 = 10,77 kJ/kgas.
En même temps se produit une augmentation de la température
h′′ – 2 501 – 1, 86 t1
t2′ – t1 ≈ . Δx acheminé
1, 01 + 1, 86 x1
Si on prend t1 = 10 °C et x1 = 0,002 kgeau/kgas, alors t2’ – t1 ≈ 0,7 K.
-7.5 Humidification adiabatique
Ce changement d’état correspond à l’humidification avec de l’eau, au cours de laquelle la chaleur néces-
saire à l’évaporation provient exclusivement de l’air. C’est par exemple le cas avec un laveur, dans
lequel on vaporise de l’eau en circuit fermé. On admet à nouveau pour le changement d’état :
dh/dx = cW tW = 4,19 tW en kJ/kgeau
La température de l’eau mesurée lors de ce processus est appelée température à bulbe humide, car elle
se mesure avec une grande précision par un thermomètre humide que l’on met en mouvement dans l’air.
On l’appelle aussi température limite de refroidissement, car c’est la température la plus basse à laquelle
il est possible de refroidir de l’air non saturé. Pour un état donné, on trouve la température à bulbe
humide en ralentissant les isothermes au-dessus de la courbe de saturation, qui passe par l’état de l’air
n° 1 (fig. 1.3.4-7). Étant donné que l’augmentation dh/dx est très faible à des températures basses de
l’eau, les isothermes mesurés à l’aide de thermomètres à bulbe humide et les isenthalpes sont très
rapprochés.
Fig. 1.3.4-7 : Changement d’état lors Fig. 1.3.4-8 : Changement d’état lors
d’une humidification adiabatique de la déshumidification de l’air
de l’air. par : refroidissement de 1 à 2,
par absorption de 1 à 2′.
-7.6 Déshumidification
Quantitativement, il existe des techniques très différentes pour déshumidifier l’air (fig. 1.3.4-8) :
Refroidissement de l’air avec des températures superficielles inférieures au point de rosée de l’air. Ce
procédé conventionnel a déjà été décrit au paragraphe 1.3.4.7-3 page 135 (comme la fig. 1.3.4.-5 le
montre, la température de sortie de l’air (état 2) n’est en aucun cas rattachée au point de rosée apparte-
nant à l’état 1).
À l’étranger, on utilise le facteur S/T pour définir le déroulement de la déshumidification :
S/T = chaleur sensible/chaleur totale
136
1.3 Données 1.3.5 Transmission de chaleur
thermodynamiques…
Ceci figure sur le diagramme h, x par la relation existant entre les intersections S et T. À strictement
parler, la chaleur sensible n’est à appliquer qu’au changement de température, c’est-à-dire qu’on doit
utiliser le rapport des intersections S′/T.
Un inconvénient à ce procédé de déshumidification réside dans le fait que le fonctionnement de la batte-
rie nécessite de basses températures et en général un réchauffement ultérieur de l’air.
Les procédés par sorption (voir aussi paragraphes 4.3.4-2 page 1220 et 4.4.3-1 page 1464) constituent une
partie de la déshumidification de l’air, par exemple sur la surface fixe de l’absorbant (par exemple gel de
silice) en phase liquide (eau). De ce fait, l’enthalpie de la vapeur d’eau dans l’air |hD dx| – laquelle
se compose principalement de la chaleur de condensation (enthalpie spécifique d’évaporation) |r dx| ≡
|Δhv dx| – et la chaleur de formation |ΔhB dx| sont libres dans le corps fixe. Si ce dernier est refroidi par
1
l’air (technique habituelle), alors l’air connaît une hausse de température. Ceci se rapproche de très près
DONNÉES DE BASE
du processus non isothermique (l’enthalpie |hD dx| retourne vers l’air)
dh ≈ ΔhB dx,
duquel le changement de température indiqué de 1 à 2′ résulte en raison de dx < 0 (déshumidification).
La chaleur de fusion doit naturellement être amenée de nouveau par la désorption. Inconvénient de la
déshumidification par sorption : en général, le refroidissement nécessaire de l’air.
On entend communément par transmission de chaleur le transfert de la chaleur par conduction, convec-
tion et rayonnement.
Conduction : la chaleur se propage à l’intérieur d’un corps de particule à particule par interactions inter-
moléculaires, les particules étant au repos.
Convection : le transfert de la chaleur s’effectue d’un fluide (liquide ou gaz) vers un corps solide ou
inversement, par exemple de l’air vers un mur, les particules se déplaçant les unes vers les autres.
Rayonnement : il s’agit d’un transport d’énergie par ondes électromagnétiques. Le rayonnement thermi-
que se produit d’un corps à un autre sans support matériel.
Dans le processus technique de transfert thermique, les trois modes de transmission de la chaleur inter-
fèrent sous des formes diverses et variées. Ces processus peuvent se dérouler de façon stationnaire ou
non. Les principales relations concernant le transfert thermique stationnaire sont rassemblées ci-après.
Feuilles de calcul détaillées : VDI Atlas thermique, édition VDI Düsseldorf ; notions et paramètres DIN
1341:1986-10 ; formules et unités DIN 1345:1993-12 ; VDI 2055:1994-07.
-1 Conduction thermique
-1.1 Mur plan
Flux de chaleur ou plutôt densité du flux de chaleur à travers un mur plan à une couche et courbe de
température (fig. 1.3.5-1)
λ A Δt Q λ
Q = A Δt = = AΛ Δt en W notamment q = = Δt en W/m2
s Rλ A s
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Q en W Flux de chaleur
q en W/m2 Densité du flux de chaleur
λ en W/(m.K) Conductivité thermique
s en m Épaisseur de la couche
A en m2 Surface
Δt en K Différence de température
Rλ en m2.K/W Résistance thermique Rλ = s/λ
Λ en W/(m2 .K) Coefficient de transmission d’énergie thermique Λ = λ/s
Flux de chaleur à travers un mur à plusieurs couches et courbe de température (fig. 1.3.5-2)
Q Δt Δt Δt Δt
q = = 1 = k = n = en W/m2.
A s1 sk sn ⎛ s1 s2 sn ⎞
λ1 λk λn ⎜⎝ λ + λ + … + λ ⎟⎠
1 2 n
1. Nouvelle ébauche du Dr Bernd Glück, ingénieur à Jössnitz, pour la 67e édition appuyée sur :
Glück, B. : transmission de chaleur, évacuation de chaleur des surfaces chauffées et tuyauteries (2e édition).
Berlin : édition pour le bâtiment 1990.
Glück, B. ; Nebeck, A. : carte de travail du chauffage de la Firme ROM, Hambourg 1992.
137
1.3 Données 1.3.5 Transmission de chaleur
thermodynamiques…
sk s
Δtk = tk – tk +1 = q en K, par exemple Δt1 = t1 – t2 = q 1 .
λk λ1
Les températures sont progressivement indiquées par couche
sk s
tk +1 = tk – q en °C, par exemple t1 – q 1 .
λk λ1
Couches
Fig. 1.3.5-1 : Courbe de température sur un mur Fig. 1.3.5-2 : Courbe de la température sur un mur
plat à une couche. à plusieurs couches.
2 π L Δt
Q = en W
⎛ 1 d2 1 d3 1 d n +1 ⎞
⎜⎝ λ ln + ln + … + ln
1 d1 λ2 d2 λn d n ⎟⎠
Q en W Flux de chaleur
L en m Longueur du cylindre
d en m Diamètre
Δt en K Différence de température
λ en W/(m.K) Conductivité thermique
138
1.3 Données 1.3.5 Transmission de chaleur
thermodynamiques…
Q d
Δtk = ln k +1 en K,
2 π L λk dk
Q d
Par exemple Δt1 = ln 2 .
2 π L λ1 d1
Les températures prises au niveau de chacune des couches donnent les résultats suivants :
Q d
1
tk +1 = tk – ln k +1 en °C,
2 π L λk
DONNÉES DE BASE
dk
Q d
Par exemple t2 = t1 – ln 2
2 π L λ1 d1
Exemple
Un tube d’un diamètre extérieur de d1 = 0,030 m avec une température de surface de t1 = 500 °C, est
calorifugé à deux reprises : en briques de Kieselgur s1 = 30 mm (d2 = 0,090 m), λ1 = 0,17 W/(m.K) et
en panneau de laine de verre s2 = 30 mm (d3 = 0,150 m), λ2 = 0,07 W/(m.K). Le revêtement extérieur
en tôle a une température t3 = 30 °C.
Quel est le flux de chaleur par mètre de longueur, et à quelle température maximale la laine de verre
est-elle exposée ?
2 π .1.(500 – 30)
Q = = 214, 6 W
⎛ 1 0, 09 1 0,15 ⎞
+
⎝⎜ 0,17 0, 03 0, 07 0, 09 ⎠⎟
ln ln
214, 6 0, 09
t2 = 500 – ln = 279, 3 °C ou
2 π .1. 0,17 0, 03
214, 6 0,15
t2 = 30 + ln = 279, 2 °C
2 π ⋅1⋅ 0, 07 0, 09
-1.3 Conductivité thermique
Les valeurs sont indiquées dans les tableaux 1.3.5-1 à 1.3.5-9 et les fig. 1.3.5-4 à 1.3.5-6. La conducti-
vité thermique dépend de la structure du matériau (tableau 1.3.5-1), de la densité (fig. 1.3.5-4), de la
température (voir aluminium, tableau 1.3.5-2 ; de la mousse de polyuréthane rigide, tableau 1.3.5-6 de
même que fig. 1.3.5-5 et 1.3.5-6), de l’humidité (voir sable, tableau 1.3.5-3) et de la pression (fig. 1.3.5-
6). Il s’agit de valeurs moyennes en situation réelle.
Tableau 1.3.5-1 – Conductivité thermique de différents types de matières
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Matière λ en W/(m.K)
Alliages 13 … 113
Air à 0 °C 0,024
139
1.3 Données 1.3.5 Transmission de chaleur
thermodynamiques…
Métaux
Antimoine 21 Mercure 10
Chrome 86 Bismuth 10
Acier 0,6 % C 46
V2A 18 Cr ; 8 % Ni 21
Alliages
1. Glück, B. : Paramètres de la substance et de l’état (eau, vapeur, air), calcul de la combustion. Berlin : édition pour le bâti-
ment, 2e édition 1991 (ISBN 3-345-00487-9).
2. Glück, B. : Paramètres de la substance et de l’état (eau, vapeur, air), calcul de la combustion. Berlin : édition pour le bâti-
ment, 2e édition 1991 (ISBN 3-345-00487-9).
140
1.3 Données 1.3.5 Transmission de chaleur
thermodynamiques…
Tableau 1.3.5-3 – Conductivité thermique des matériaux de construction dans des conditions de fonctionnement à
une température t = 20 °C (utiliser pour les calculs justificatifs les valeurs techniques de référence
relatives à la protection contre la chaleur et l’humidité, ce d’après DIN V 4108-4:2002-02
et DIN EN 12524:2000-07) (densité à remplacer par masse volumique) 1
DONNÉES DE BASE
Béton de granulats légers avec une texture caverneuse 1 600 0,81
et des agrégats non poreux 1 800 1,1
2 000 1,4
Béton de granulats légers avec une texture caverneuse 600 0,22
et des agrégats poreux 1 400 0,57
2 000 1,2
Plâtre comme matériau de remplissage (densité en vrac) 1 000 0,19
Bitumes 1 100 0,17
carton bitumé 1 000 … 1 200 0,14 … 0,23
terrain, sec 1 000 … 2 000 0,15 … 0,6
terrain, 10 % d’humidité 1 000 … 2 000 0,50 … 2,00
terrain, 20 % d’humidité 1 000 … 2 000 0,75 … 2,7
carreaux de céramique 2 000 1,0
gypse crépissage sans supplément 1 200 0,35
dalle à parois à base de Gypse selon DIN 18 163, 600 0,29
aussi avec pores, cavités, matériaux de remplissage 750 0,35
ou suppléments 900 0,41
1 000 0,47
1 200 0,58
900 0,21
Plaques de plâtre à parement de carton 2 500 0,8 … 1,1
verre (verre de vitre) 2 800 3,5
Granit 1 100 0,16 … 0,23
caoutchouc (mou) 1 150 0,16
Ébonite 790 0,15
Bois
Balsa ≈ 200 0,06 … 0,075
Cèdre 300 … 400 0,075 … 0,12
Peuplier, tilleul 400 … 500 0,08 … 0,14
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