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ET DE REINSERTION SOCIALE
2011 DPP 22
Tiers n° D06704
Dossier n° 2011_04422
I. – PRESENTATION GENERALE
L’association de politique criminelle appliquée et de réinsertion sociale (APCARS), a été créée en 1980 par la
volonté des magistrats de la Chancellerie, afin de se doter d’une structure réunissant des professionnels habilités à
réaliser pour le compte de la justice des enquêtes sociales rapides. Les champs de compétence, au fil des ans, ont
évolué au pénal puis au civil et s’étendent désormais aux Tribunaux de Grande Instance de Paris, Bobigny,
Créteil, Melun, Nanterre et occasionnellement en province.
En plus des enquêtes sociales et de personnalité réalisées pour le compte des tribunaux, l’association assure la
prise en charge du public justice dans un centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), situé 160 rue
Pelleport dans le 20ème arrondissement.
Y sont accueillies toutes les personnes faisant l’objet de mesures alternatives aux poursuites, les mis en examen
laissés en liberté avec ou sans contrôle judiciaire, les condamnés à des peines non privatives de liberté, les libérés
de prison avec ou sans mesures, les sous écrous avec aménagement de peine (permissionnaires, semi liberté) et
éventuellement leurs conjoints.
L’APCARS propose de faire suite aux mesures judiciaires d’éloignement du domicile, pour les auteurs de
violences intra familiales, en les prenant en charge au CHRS ou en leur offrant un hébergement en chambre
d’hôtel commercial. Cette démarche a été expérimentée en 2008 avec l’accueil de 16 auteurs présumés, pour
atteindre en 2010 la prise en charge de 28 individus.
Tout d’abord, elle permet de protéger la victime et éventuellement ses enfants, dans l’attente du jugement pénal,
en éloignant la pression du conjoint, en lui offrant un temps de réflexion pour se faire conseiller (association
d’aide aux victimes, avocat) et se projeter dans l’avenir (divorce, garde des enfants, retour au domicile du
conjoint, …).
Enfin, elle doit permettre à l’auteur des violences de bénéficier d’un accompagnement pour préparer l’après
jugement, pour prendre conscience de ses actes et recourir, si besoin est, à une démarche de soins en alcoologie
ou psychologiques, mais aussi de veiller au soutien financier qu’il doit apporter à sa famille, même s’il en est
séparé, quand il existe une situation de dépendance financière.
A l’issue de l’animation, l’association devra présenter à la DPP les documents de synthèse comptable ainsi que le
bilan détaillé de cette action.
Elle tiendra à la disposition de la DPP toutes les factures relatives à cette opération.
Bureau :
Objet :
Favoriser l’individualisation de la réponse judiciaire, tant au civil qu’au pénal, pour les mis en cause, les victimes,
les familles. Créer les conditions de recours aux alternatives à la détention. Prévenir la récidive, notamment par
l’insertion sociale.