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MINISTERE DE L'AGRICULTURE
I- AVANT-PROPOS......................................................................................................3
II- METHODLOGIE DE L’ETUDE.................................................................................3
2.1. DOCUMENTS ET OUTILS DE BASE........................................................................................3
2.2. TRAVAUX DE TERRAIN...................................................................................................... 3
2.3. TRAVAUX DE BUREAU.......................................................................................................4
III- RESSOURCES EN EAU.......................................................................................4
3.1. PARAMÈTRES CLIMATIQUES ET PLUVIOMÉTRIE DE LA ZONE D'ÉTUDE..........................................4
3.2. ANALYSE DE LA PLUVIOMÉTRIE DES BASSINS VERSANTS...........................................................5
3.3. LA PLUVIOMÉTRIE ANNUELLE.............................................................................................5
IV- DETERMINATION DES CRUES DECENNALES................................................8
4.1. TOPOGRAPHIE................................................................................................................ 8
4.2. PARAMÈTRES PHYSIOGRAPHIQUES DES BASSINS VERSANTS.......................................................8
4.3. MÉTHODE DE CALCUL DES CRUES......................................................................................11
4.4. DESCRIPTION DE LA MÉTHODE ORSTOM..........................................................................12
4.5. CRUE DÉCENNALE DES BASSINS VERSANTS..........................................................................16
RESULTATS...................................................................................................................19
3
Cette délimitation des bassins versants a été faite à partir des données SRTM
(Shuttle Radar Topography Mission) résolution 90 m de la NASA (National
Aeronautics and Space Administration) et de la NGI (National Geospatial-Intelligence
Agency ; ex-NIMA : National Imagery and Mapping Agency
Au calcul des variables physiques des bassins versants
A la détermination des débits de crue de fréquence décennale.
2.3.1 Utilisation des logiciels de système d’information géographique (SIG)
Les techniques classiques utilisées dans l’étude du complexes physique d’un bassin versant
sont basés essentiellement sur des méthodes manuelles dont les résultats sujets
généralement à de grandes imprécisions. Avec l’apparition du SIG, il est désormais devenu
facile de déterminer les paramètres de forme, et les typologies du réseau hydrographique.
Les logiciels exploités sont les suivants :
- QGIS est un logiciel libre multiplateforme publié sous licence GPL. Via la
bibliothèque GDAL4, il gère les formats d’image matricielles (raster) et vectorielles,
ainsi que les bases de données. Il nous a permis de concevoir sur la bases de
fichiers rasters ou vecteurs, toutes les cartes et plans de cette etude, et d’obtenir
l’essentiel des paramètres du bassin versant
- SAGA GIS (System for Automated Geoscientific Analyses) est un logiciel de (SIG)
libre multiplateforme publié sous licence GPL. Il est destiné aux traitements spatiaux
aussi bien de type raster que vecteur. Le logiciel est décomposé en modules4, en
nombre sans cesse croissant selon les versions. Il nous a permis essentiellement
d’extraire des fichiers rasters des zones étudiées, les données hypsométriques des
bassins versants
- GRASS GIS (de l'anglais Geographic Resources Analysis Support System) est un
logiciel (SIG) libre (GPL) de conception modulaire réalisé par le GRASS
Development Team. Il nous a permis de calculer les pentes du bassin versant. Il a
permis aussi de faire les simulations de remplissage de retenue et d’en estimer le
volume, la hauteur maximale, la superficie du plan d’eau …..
III- RESSOURCES EN EAU
Tous les périmètres portent les noms des cours d’eau qui les traversent dont le régime est
pour la plus part saisonnier.
Les quelques rares rivières à régime Perrin, drainent des débits assez fiables en saison
sèche mais sont essentiellement soutenus par le potentiel de la nappe alluvionnaire. La
recharge de cette nappe est assurée par un impluvium important qui reçoit une pluviométrie
moins abondante.
Pour la satisfaction des besoins en eau d’irrigation, il sera utilisé les ressources en eau de
surface dont la disponibilité pourrait être en adéquation avec la superficie des périmètres.
3.1. Paramètres climatiques et pluviométrie de la zone d'étude
1.1. CLIMATOLOGIE
Les données climatiques (pluviométrie, ETP et température) utilisées sont celles
de la station agro climatique Mamou qui est la plus proche des sites de …..
Bagagnako et de Linguéré et disposant de données fiables et complètes.
4
1.1.1.Saisons et pluviométrie
1.1.1.1. Climat
Le climat qui règne dans le département de Mamou appartient au régime
équatorial de transition atténué (climat baouléen), caractérisé par quatre saisons
distinctes.
- une grande saison de pluie de mars à juin
- une petite saison sèche en juillet et août
- une petite saison de pluie de septembre à octobre.
- une grande saison sèche de novembre à février
5
Pluies annuelles à la station météorologique de Mamou
(DNGR)
2500
2000
1500
Pluies (mm)
1000
500
0
81 83 85 87 89 91 93 95 97 99 01 03 05 07 09 11 13
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 20 20 20 20 20 20 20
Années
La moyenne annuelle est de 1752,8 mm. L’année la plus sèche sur cette période
est intervenue en 2002 avec seulement 1423,6 mm de pluie. L’année la plus
Humide est 2009 avec 2107,7 mm de pluies.
OCCURRENCE
Pluies annuelle MAMOU
(ans)
100 1436,6
PERIODE 50 1461,1
SECHE 10 1540,7
5 1594,5
MEDIANE 2 1721,1
5 1891,5
10 2004,2
PERIODE HUMIDE
50 2252,4
100 2357,3
6
Tableau 4 : Pluies moyennes mensuelles
Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
3,6 3,6 21,0 74,9 143,8 208,9 312,5 415,1 329,7 197,2 40,5 1,9
350.0
329.7
312.5
300.0
250.0
200.0 208.9
197.2
150.0 143.8
100.0
74.9
50.0 40.5
21.0
0.0 3.6 3.6 1.9
Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
7
250
200
150
100
50
0
81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
8
1.1.2.ETP et autres facteurs climatiques
Les autres facteurs climatiques tels que la vitesse du vent, le taux d’humidité, la
température sont consultables en annexe. L’ETP annuelle calculée à partir de ces
différents paramètres avec le logiciel de la FAO CROPWAT est de 1745,65 mm.
On remarque qu’elle est à peu près égale à la pluviométrie moyenne annuelle
(1752,8 mm). Situation très limite pour un projet d’irrigation.
400.00
350.00
300.00
250.00
200.00
150.00
100.00
50.00
0.00
Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
4.1. Topographie
La zone du projet se caractérise par des altitudes relativement élevées. La dalles
srtm (fichier mnt de type raster) de résolution 30 m, traités sur le logiciel qgis
donne la distribution spatiale des altitudes, celles-ci varient entre 615 à 999 m.
Pour ce qui est des pentes, elles sont relativement importantes, ce qui explique
la relative torrentialité des écoulements.
2. HYDROLOGIE
L’étude hydrologique permet de caractériser le bassin versant, d’étudier les
apports d’eau de ruissellement, d’estimer les pertes d’eau et de déterminer les
crues caractéristiques contre lesquelles les ouvrages hydrauliques devront être
9
protégés. La détermination de ces valeurs nécessite le calcule d’une série de
paramètres hydrologiques.
Ces paramètres hydrologiques et leur méthode d’évaluation sont passés en revue
ainsi qu’il suit :
10
H95% 640 651
Indice de compacité / 1,71 2,12
Longueur du rectangle équivalent Km 5,64 10,78
Largeur du rectangle équivalent Km 0,78 0,88
Indice de pente globale Km/Km 2% 0,14%
Pente moyenne du bassin % 0,30% 0,12%
Longueur du réseau hydrographique Km 6,61 10,03
Longueur du cours d'eau principal Km 2,46 7,05
Densité de drainage Km/Km² 1,49 1,05
Pente moyenne du cours d’eau % 2%
Coefficient de sinuosité /
KIRPICH 1,2 4,0
BRANDY
0,1 0,3
WILLIAMS
Temps de concentration h
GIANDOTTI 2,0 2,3
PASSINI 4,4 12,7
VENTURA 4,9 11,3
Temps de Base
Temps de Montée
11
steepness. Ce raster est traité à son tour par la fonction statistique qui nous
donne un tableau des différentes valeurs de pentes.
12
Carte 2 : Cartes hypsométrique du bassin versant de du Linguéré
13
IV- DETERMINATION DES APPORTS ET DES CRUES DECENNALES
La détermination des crues de projet est précédée par l’évaluation d’une série de
paramètres hydrologiques qui permettront de calculer les différents débits en
utilisant des méthodes de calculs appropriées.
Les apports moyens annuels calculés par cette formule à l’exutoire du bassin
versant sont de 1 363 536,42 m3 pour Bagagnako et de 2 932 877,53 m3 pour
Linguéré, en année de pluviométrie moyenne pour des coefficients moyens
d’écoulement Ke respectifs de 0,19%.
1.2.1.Crue décennale
En fonction de leur indice global de pente, ces sites ont des classes de pente
de R4 (15 ‰) pour le site de Bagagnako et de R4 (60‰) pour le site de
Linguèré. On attribue à la zone une classe de pente P3, pour un sol globalement
gravillonnaire avec une végétation moyenne. Nous avons un mélange de sol
perméable et imperméable d’à peut près égale proportion, avec des pellicules
imperméables fragiles.
En plus de ces paramètres et avec les valeurs des pluies maximales journalières
décennales et des superficies du bassin versant, le coefficient de ruissellement et
14
le temps de base ont été déterminés, soit sur la base de formules soit sur la base
de graphiques. Les différents résultats sont consignés dans les tableaux ci-après.
PREFECTURE
BAGAGNA LINGUE
Bassin Versant KO RE
S (km²) 2,178 9,53
Classe de Pente et de
RI/ P3 RI/ P3
Perméabilité
Kr10 (%) 21 23
P̅ (mm) 1721 1721
P10 (mm) 118,4 118,4
T base (mn) 100 223,9
α 2,6 2,6
A 0,97 0,91
Q10 (m 3/s) 2,22 4,64
15
3. NOTES DE CALCUL
Dr=
∑ Li
Sbv
- classe de perméabilité P4
- classe de pente R3
- la pente longitudinale (Il) est obtenue en éliminant 20% de part et d’autre
de la longueur du cours d’eau principal, les 60% restant sont rapportés à
la différence de niveau du cours d’eau
- la pente transversale (It) est la moyenne de 4 profils de plus grande pente
sur le bassin versant et elle vaut de 8 m/km
- l’indice de pente (Ig) est obtenu à l’aide de la formule Ig = H/L (H est la
dénivelée entre les points correspondant à 5% et 95% de la courbe
hypsométrique et L est la longueur du rectangle équivalent).
L’indice de pente corrigé est la moyenne entre Ig et It
16
Données de la courbe hypsométrique de Lingueré
Classe S dans la classe Z % S dans la Altitude Z % S au-dessus
d'altitude (m) (km²) classe Z (m) de l'altitude Z
HYPSOMETRIE DE LINGUERE
1100
1000
900
800
700
Hauteur (m)
600
500
400
300
200
100
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105
Surface (%)
HYPSOMETRIE BAGAGNAKO
1000
900
800
700
600
Altitude (m)
500
400
300
200
100
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105
Surface (%)
17
3.2. APPORTS ET CRUES DE PROJET
D’où √ 0,9+
P²
(300+25 T +0 , 05 T 3 )²
18
obtenu après une analyse fréquentielle de données hydrométriques de 4 cours
d’eau repartis sur toute la zone du projet.
Avec Q10 = 27 m3/s, la crue du projet est Q100 = 38 m3/s.
RECTANGLE EQUIVALENT
Longueur L km 11,4
Largeur l km 4,4
DENIVELLEE DH m 45
CLASSE DE PENTE Ri R3
CLASSE DE PERMEABILITE Pi P4
19
- la superficie (Sbv) et le périmètre (P) du bassin versant ont été mesurés
sur la carte IGN Gagnoa 1c au 1/50.000è
- la longueur (L) et la largeur (l) du rectangle équivalent ont été obtenues
par la résolution du système d’équations suivant :
2×( L+l )=P et L×l=Sbv
- le coefficient de ruissellement décennal, le temps de montée et le temps
de base ont été déterminés à partir des abaques tirés de « Maîtrise des
crues dans les bas-fonds, petits et micro-barrages en Afrique de l’Ouest »
respectivement aux pages 365, 368 et 369.
- la détermination des autres caractéristiques du bassin versant est
présentée en annexe.
Les apports moyens annuels calculés par cette formule à l’exutoire constitué par
l’axe du barrage sont de 20 790 350 m3 en année de pluviométrie moyenne et de
16 351 092 m3 en année quinquennale sèche pour des coefficients moyens
d’écoulement Ke respectifs de 30,5% et 27,0%. Ces apports sont largement
supérieurs aux prélèvements et pertes dans la retenue (3 150 000 m3), cela
augure un bon taux de réussite des cycles culturaux, même en année
quinquennale sèche.
Pour passer des apports annuels aux apports mensuels, on a appliqué une clé de
répartition variable d’un mois à l’autre, de telle sorte que l’écoulement de chaque
mois soit quasiment proportionnel à la pluviométrie du mois considéré.
Le cours d’eau Grozoudellé étant saisonnier, on admet que pendant les mois de
décembre, janvier et février, il n’y a pas d’écoulements superficiels alimentant la
retenue dus à la pluie. Pendant ces trois mois, on observe à peine 9% de la pluie
annuelle et aucun écoulement n’est observé.
Tableau 10 : Apports moyens mensuels en eau de ruissellement (m3)
Mois Janv Fév Mar Avri Ma Jui Juille Aoû Sep Oc No Déc TOTAL
. . s l 1 i1 n1 t t t 1 t 1 856
v .
Apport 1 800 742 11
s 101 602 69 868 152 531 453 38 229 508 07
Apport 769 1 1 1 559 518 1 96 598 8
s 393 120 18 305 357 824 016 9 417 043 24
1.4. PERTES D’EAU DE LA RETENUE
Les pertes d’eau de la retenue sont constituées essentiellement des pertes par
évaporation, par infiltration à travers la digue et dans la cuvette et la perte de
capacité due aux dépôts solides.
20
1.4.1.Par évaporation
Faute de données d’évaporomètre de Piche et d’évaporation bac classe A, les
pertes par évaporation sur la retenue ont été évaluées de la façon suivante :
- l’évaporation pendant une décade est nulle lorsque la pluviométrie de
cette décade est supérieure à l’ETP
- dans le cas contraire, l’évaporation de la décade considérée est la
différence entre les valeurs de l’ETP et de la pluviométrie
On considère que la pluie qui tombe directement sur le plan d’eau de la retenue
compense les pertes par évaporation pendant la période considérée.
L’évaporation annuelle est d’environ 300 mm repartie mensuellement comme ci-
dessous indiqué dans le tableau 11.
Tableau 11 : Evaporation moyenne sur la retenue (mm)
M
O Juille
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Août Sept. Oct. Nov. Déc.
I t
S T
D O
é T
c A
a 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 L
d
e
s
88,4 55,0 31,5 0,0 1,6 0,0 9,0 16,7 6,6 10,2 23,5 58,0
Les pertes par évaporation enregistrées pendant les mois de décembre, janvier
et février constituent environ 67% de l’évaporation annuelle. Ces pertes sont
maximales au mois de janvier durant lequel on observe le plus faible taux
d’humidité relative. Elles sont pratiquement nulles pendant les mois d’avril à
juillet où on enregistre à peine 3% de la lame d’eau évaporée par an.
La superficie du plan d’eau varie de 17,1 ha à la cote de prise (208,7 m) à 115
ha environ à la cote PEN (213,5 m).
En considérant une moyenne de plan d’eau de 50 ha au cours de l’année, on
obtient un volume évaporé d’environ 150 000 m3/an.
21
Dans ces conditions et en tenant compte des apports directs de pluie sur la
retenue, ces pertes peuvent être estimées en moyenne à 1 mm/jour, soit
182 500 m3/an pour une superficie moyenne annuelle de plan d’eau de 50 ha.
Les infiltrations à travers le corps de digue et dans les fondations sont de
1 234 m3/an environ (cf. 9.7). Les pertes totales par infiltration sont donc
d’environ 184 000 m3/an.
22
1.5.2. Crue de projet
La crue de projet ou crue centennale Q 100 est déterminée à partir de la
formule
Q =1,4×Q
100 10 donnée par l’étude de faisabilité (p. 92). Le
coefficient 1,4 a été obtenu après une analyse fréquentielle de données
hydrométriques de 4 cours d’eau repartis sur toute la zone du projet.
Avec Q10 = 27 m3/s, la crue du projet est Q100 = 38 m3/s.
2. BESOINS EN EAU
Les besoins en eau agricoles constituent l’essentiel de la sollicitation de la
retenue à construire. Il s’agit de satisfaire au moins deux cycles de riz et
deux cycles de cultures maraîchères par an.
RIZICULTURE MARAICHAGE
11 432 2 088
CYCLE 1
13 801 4 625
CYCLE 2
25 233 6 713
TOTAL ANNUEL
24
4.4. Méthode de calcul des crues
Dès les années 60, un certain nombre de synthèses conduisant à des
recommandations pour la prédétermination des crues décennales en Afrique de
l'Ouest ont été réalisées par l'Orstom. La première de ces publications est une note
pratique, publiée en 1965, par Rodier et Auvray, à la demande du Comité
interafricain d'études hydrauliques (CIEH). Cette méthode, mise au point à partir de
65 bassins versants de superficie inférieure à 120 km², s'applique en théorie à toute
l'Afrique de l'Ouest, entre 150 et 1600 mm de hauteur annuelle de précipitations. La
zone sahélienne, par exemple, n'est représentée que par une trentaine de bassins,
et les abaques proposés sont peu sûrs pour les superficies inférieures à 5 krn².
Depuis 1965, le volume des données et des observations s'est notablement accru
malgré une réduction sensible des recherches sur bassins représentatifs, à partir du
début des années 70. En outre, une analyse de plus en plus fine des phénomènes
hydrologiques a permis de mieux appréhender les mécanismes qui régissent
l'écoulement superficiel.
En 1983, Puech et Chabi-Gonni du CIEH ont proposé une alternative statistique dite
"méthode CIEH" basée sur les caractéristiques physiques et hydrologiques de 162
bassins versants présentées dans le recueil de Dubreuil (1972) sur les bassins
représentatifs et expérimentaux d'Afrique tropicale.
Compte tenu de ces acquis, l'Orstom et le CIEH ont constaté conjointement, dès
1983, qu'il convenait de réviser les paramètres caractéristiques des crues et
l'estimation des événements de fréquence décennale sur les bassins représentatifs
étudiés, afin de disposer de bases plus rigoureuses pour la transposition des
résultats à des bassins non observés.
Ce travail de révision, basé sur une méthodologie rigoureuse et homogène, a été
réalisé de 1984 à 1986 pour les bassins de la zone sahélienne couvrant moins de 10
km², Les résultats ont été présentés dans différentes publications (Rodier 1986;
Rodier et Ribstein 1988; Ribstein et Rodier 1989). Depuis 1988, Rodier a étendu
cette révision, en appliquant les mêmes principes, aux bassins couvrant plus de 10
km², (jusqu'à 2500 km², en théorie) pour la zone sahélienne et à la totalité des
bassins d'une superficie inférieure à 1500 km², pour la zone tropicale sèche.
L'analyse a regroupé 250 bassins représentatifs et stations hydrométriques
permanentes ou temporaires répartis sur les deux zones climatiques.
En zone sahélienne et tropicale sèche, compte tenu d’une faible disponibilité des
mesures et observations réalisées et la taille relativement modeste des bassins
concernés, il a été, depuis de nombreuses années, proposé de prendre pour
référence les caractéristiques de la crue décennale (FAO, 1996).
Une crue décennale se définit comme étant la crue provoquée par une pluie
décennale (une hauteur de précipitation égale ou dépassée une fois par décennie)
(FAO, 1996). La méthode utilisée pour le calcul de la crue décennale des différents
bassins versants est celle de l’ORSTOM actuel IRD. La méthode IRD requiert une
bonne description des caractéristiques physiques et de l’environnement climatique
du bassin versant. Le choix de cette méthode n’est pas délibéré, car une « check-
25
list » nous est soumise et c’est la réponse aux questions qui détermine le choix. La
« check-list » qui repose sur une bonne connaissance des caractéristiques du bassin
versant, a pour objectif de :
Délimiter géographiquement les zones d’application des méthodes
Orienter l’utilisateur vers la méthode la plus pertinente
Affiner les résultats par un ajustement des paramètres S, Kr10, Tb, Tm, et Qr
pour prendre en compte certaines particularités spécifiques des bassins.
Après consultation de la check-list, Cette dernière nous a proposé la méthode IRD
au détriment de la méthode CIEH puis que nos bassins ont des superficies
inférieures à 100 km2.
26
Les catégories selon les pentes ont été obtenues en fonction des pentes
longitudinales qui ont été déterminées selon la démarche décrite dans les abaques.
Le Coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement Kr, dont le choix est à la fois le plus important pour le
résultat des calculs, et le plus subjectif dans sa sélection a été évalué le plus
minutieusement possible sur la base des paramètres précédents.
Le sujet a été traité par plusieurs auteurs en particulier par Rodier et Auvray
(ORSTOM 1965), rapporté « dans Hydraulique routière », Puech et Chabi Gonni,
CIEH, 1984.
Alors que des règles assez simples et assez précises sont avancées pour les
bassins sahéliens et subdésertiques ainsi que pour les bassins en régime de
transition sous forme de plusieurs formules en fonction des paramètres comme
l’indice global des pentes.
Pour les zones à régime tropical qui est la zone retenue pour la présente étude, nous
avons décidé de calculer le coefficient Kr en fonction des abaques qui déterminent la
valeur de ce paramètre en fonction de la pente et de la perméabilité.
Les sols
Les éléments déterminants de l'infiltrabilité sont les caractères d'état de surface qui
intègrent le couvert végétal, la surface du sol et les organisations pédologiques
superficielles ayant subi des transformations sous l'effet des facteurs
météorologiques, fauniques ou anthropiques.
Des essais effectués au simulateur de pluie ont montré que sur des argiles, des regs,
et même sur certains sables faiblement argileux, pouvait se former une pellicule très
imperméable, parfois appelée pellicule de battance. En zone tropicale sèche, les
phénomènes sont plus complexes puisque l'infiltration dépend à la fois des états de
surface, y compris le couvert végétal qui peut jouer un rôle important, et des
organisations pédologiques internes, principalement par l'intermédiaire des
propriétés des horizons humifères.
Dans la zone du projet, les bassins versants en amont des périmètres, sont
constitués d’un faible pourcentage de terres cultivées, cependant présentent à
l'amont une assez forte pente avec une proportion de sols perméables et à l'aval, au
contraire, des sols argilo gravillonnaires une pente très faible.
La végétation
La distribution et la densité de la végétation ont une influence directe sur
l’écoulement fluvial aussi bien que les facteurs orographiques et climatiques. La
résistance à l’écoulement est d’autant plus grande que le couvert végétal est plus
dense.
La détermination des surfaces occupées par chaque type de végétation et la densité
de ces derniers sont difficiles à réaliser car les documents cartographiques les
mentionnant sont rares et bien souvent très anciens.
27
La télédétection satellitaire trouve ici une application particulièrement efficace. Ainsi
à partir des images du satellite Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer-VCF
(MODIS-VCF) ; une carte du couvert forestier en 2005 (carte 4) à l’échelle de la
Guinée et des pays frontaliers a été réalisée par Laliberté (2008). L’analyse de cette
carte permet de voir que dans la zone d’intervention du projet, la densité du couvert
végétal varie de 21 à 50 %.
Les états de surface (sol, végétation, pente) influencent dans une large mesure les
écoulements à travers les coefficients de ruissellement qui sont déterminés pour
cette étude, à travers les abaques de l’ORSTOM (Rodier-Auvray, 1965 ; FAO, 1996).
Carte 2 : Densité du couvert forestier régional
28
Carte 3 : Morphologie des bassins versants
Le temps de base
Ce paramètre intervient particulièrement pour la méthode ORSTOM. Nous avons
exploité les graphiques et abaques fournis en fonction de la surface des bassins
versants et de leurs caractéristiques.
Les abaques disponibles pour l’estimation du temps de base ne concernent que les
bassins dont la superficie ne dépasse pas 10 km 2 donc nous avons calculé le temps
de base de nos bassins à partir des travaux de Albergel et Dacosta (1995) et de
Bodian (2006).
29
3000
y = 7.0652x + 1800
2500 2
R = 0.8723
2000
Temps de base
1500
1000
500
0
100
110
120
130
140
150
160
170
180
190
200
210
220
230
240
250
260
270
280
290
300
310
320
330
340
350
360
370
380
390
400
410
420
430
440
450
460
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0
Surface
30
Tableau 1 : Paramètres morphométriques et des valeurs de Q10
Sites Bassin Vers. S (km²) P (Km) L l Kc Ig Ds Kr10 KA P10 Tbase Ip Kab A Q10
Kobalèn 51.37 44.90 11.86 10.67 1.76 7.68 55.02 8.8 2.1 114 2 163 3.10 0.71 0.80 28.43
Sountoundiana
Karangouya 83.27 54.96 11.58 10.90 1.38 11.18 102.06 10.8 2.1 114 2 388 3.74 0.73 0.80 52.65
koulafara 17.16 21.48 5.76 4.96 1.45 17.71 73.38 12.1 2.1 114 1 921 4.71 0.78 0.80 16.15
Morodougou Nakofarani 7.10 14.18 3.96 3.11 1.49 76.50 203.85 18.1 2.1 114 1 850 9.78 0.76 0.80 10.11
Kobalèn 47.78 39.86 10.48 9.45 1.61 5.43 37.53 8.4 2.1 114 2 137 2.61 0.76 0.80 27.33
Massalanko massanlako-codaa 58.41 43.44 11.36 10.36 1.59 12.25 93.61 11.3 2.1 114 2 212 3.91 0.75 0.80 42.85
Nakofarani 2.94 9.24 2.76 1.86 1.51 45.90 78.64 19.2 2.1 114 1 821 7.57 0.80 0.80 4.74
Limbana
limbana-fara 12.97 20.35 5.59 4.59 1.58 18.95 68.23 12.3 2.1 114 1 892 4.87 0.81 0.80 13.08
dounikoko 19.48 26.70 7.24 6.11 1.69 11.48 50.65 10.98 2.1 114 1 938 3.79 0.82 0.80 17.34
Dounikolo
kofarani 12.12 23.35 6.48 5.19 1.88 8.09 28.18 8.9 2.1 114 1 886 3.18 0.72 0.80 7.89
Koba 60.63 44.00 11.50 10.50 1.58 10.20 79.44 8.3 2.1 114 2 228 3.57 0.82 0.80 35.47
Goinso
Nakro 8.38 14.73 4.06 3.30 1.42 38.10 110.30 16.6 2.1 114 1 859 6.90 0.72 0.80 10.32
Kolomoko kodian 46.01 44.67 11.80 10.54 1.84 9.81 66.55 8.5 2.1 114 2 125 3.50 0.83 0.80 29.26
Kama kobalen 65.55 42.06 10.92 10.11 1.45 11.27 91.21 9.1 2.1 114 2 263 3.75 0.82 0.80 41.40
Sidikila sidikila ko 44.82 37.98 10.00 8.99 1.59 9.45 63.26 8.2 2.1 114 2 116 3.44 0.80 0.80 26.60
Fadaba 15.35 21.19 5.75 4.85 1.51 21.48 84.17 13.76 2.1 114 1 908 5.18 0.76 0.80 16.11
Balandougouba
2è cours d'eau 9.87 15.71 4.29 3.57 1.40 32.56 102.29 14.6 2.1 114 1 870 6.38 0.72 0.80 10.63
31
ANNEXES
32
NOTE DE CALCUL
a) Indice de Gravélius
L’indice de Gravélius compare le périmètre P du bassin à celui d'un cercle qui aurait
la même superficie S que le bassin considéré. L’équation de ce coefficient est la
suivante :
Avec :
Kc : l'indice de compacité de Gravélius,
S : surface du bassin versant [km2],
P : périmètre du bassin [km].
Un bassin parfaitement rond a un coefficient de compacité ou de Gravélius égal à 1,
un bassin quelconque a une valeur supérieure à 1.12 et un carré une valeur de 1,12.
Longueur et largeur du rectangle équivalent des bassins versants
La longueur L et la largeur l du rectangle équivalent ont été déterminées à partir des formules
suivantes :
Kc √S
[ √ ( )]
2
1 , 12
L= ∗ 1+ 1−
1, 12 Kc
Kc √S
[ √ ( )]
2
1, 12
l= ∗ 1− 1−
1 , 12 Kc
Où :
(Kc) : représente l’indice de compacité de Gravélius,
P : le périmètre,
S : la superficie du bassin versant.
Avec :
Ig : exprimé en m/km
33
H : représentant la dénivelée définie directement sur la carte topographique et exprimée en
mètres ;
L : longueur du drain principal en km ;
c) La dénivelée spécifique
Ig est corrigé de l’effet de surface par l’utilisation de la dénivelée spécifique, notée (Ds)
et donnée par la formule :
Ds=Ig∗√ A
Ig = indice de pente global
A = superficie du bassin
d) La densité de drainage
C’est la longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface. Il donne une
idée de la géologie (lithologie), des caractéristiques topographiques du bassin versant
et, dans une certaine mesure, des conditions climatologiques et anthropiques
Dd=
∑ Li
A
Avec
34
La chronique des données à la station Météorologique de Mandiana étant de moindre
importance, nous avons utilisé les données de la station de Kankan avec une série
assez longue.
RESULTATS
Nombre d'observations: 52
Paramètres
u 68.481899
alpha 20.384371
Quantiles
q = F(X) (probabilité au non-dépassement)
T = 1/(1-q)
T q X Ecart-type Intervalle de confiance (95%)
10000.0 0.9999 256 27.7 202 311
2000.0 0.9995 223 23.0 178 268
1000.0 0.9990 209 21.0 168 250
200.0 0.9950 176 16.2 145 208
100.0 0.9900 162 14.2 134 190
50.0 0.9800 148 12.2 124 172
20.0 0.9500 129 9.56 110 148
10.0 0.9000 114 7.57 99.5 129
5.0 0.8000 99.1 5.60 88.1 110
3.0 0.6667 86.9 4.23 78.6 95.2
2.0 0.5000 76.0 3.33 69.4 82.5
1.4286 0.3000 64.7 3.06 58.7 70.7
1.2500 0.2000 58.8 3.25 52.4 65.2
1.1111 0.1000 51.5 3.76 44.1 58.9
1.0526 0.0500 46.1 4.27 37.7 54.5
1.0204 0.0200 40.7 4.86 31.2 50.2
1.0101 0.0100 37.4 5.24 27.1 47.6
1.0050 0.0050 34.5 5.59 23.5 45.4
1.0010 0.0010 29.1 6.26 16.8 41.4
1.0005 0.0005 27.1 6.51 14.4 39.9
1.0001 0.0001 23.2 7.02 9.46 37.0
35
Graphique de l'ajustement statistique des pluies max de Kankan
Nombre d’observations : 51
Paramètres
u 941.154259
alpha 188.842074
Quantiles
T = 1/(1-q)
36
100.0 0.9900 1810 133 1550 2070
50.0 0.9800 1680 114 1450 1900
20.0 0.9500 1500 89.4 1330 1680
10.0 0.9000 1370 70.8 1230 1500
5.0 0.8000 1220 52.4 1120 1330
3.0 0.6667 1110 39.6 1030 1190
2.0 0.5000 1010 31.1 949 1070
1.4286 0.3000 906 28.6 850 962
1.2500 0.2000 851 30.4 792 911
1.1111 0.1000 784 35.2 715 853
1.0526 0.0500 734 39.9 656 812
1.0204 0.0200 684 45.4 594 773
1.0101 0.0100 653 49.0 557 749
1.0050 0.0050 626 52.3 524 729
1.0010 0.0010 576 58.6 461 691
1.0005 0.0005 558 60.9 439 678
1.0001 0.0001 522 65.7 393 651
37
3. Résultats de l'ajustement statistique des pluies max journalières à la
station Météo de Kankan
Gumbel (Méthode des moments)
Nombre d’observations : 52
Paramètres
u 68.481899
alpha 20.384371
Quantiles
q = F(X) (probabilité au non-dépassement)
T = 1/(1-q)
T q X Ecart-type Intervalle de confiance (95%)
10000.0 0.9999 256 27.7 202 311
2000.0 0.9995 223 23.0 178 268
1000.0 0.9990 209 21.0 168 250
200.0 0.9950 176 16.2 145 208
100.0 0.9900 162 14.2 134 190
50.0 0.9800 148 12.2 124 172
20.0 0.9500 129 9.56 110 148
10.0 0.9000 114 7.57 99.5 129
5.0 0.8000 99.1 5.60 88.1 110
3.0 0.6667 86.9 4.23 78.6 95.2
2.0 0.5000 76.0 3.33 69.4 82.5
1.4286 0.3000 64.7 3.06 58.7 70.7
1.2500 0.2000 58.8 3.25 52.4 65.2
1.1111 0.1000 51.5 3.76 44.1 58.9
1.0526 0.0500 46.1 4.27 37.7 54.5
1.0204 0.0200 40.7 4.86 31.2 50.2
1.0101 0.0100 37.4 5.24 27.1 47.6
1.0050 0.0050 34.5 5.59 23.5 45.4
1.0010 0.0010 29.1 6.26 16.8 41.4
1.0005 0.0005 27.1 6.51 14.4 39.9
1.0001 0.0001 23.2 7.02 9.46 37.0
38
4. Résultats de l'ajustement statistique des débits max journaliers du
Sankarani à Mandiana
Gumbel (Méthode des moments)
Nombre d’observations : 51
Paramètres
u 941.154259
alpha 188.842074
Quantiles
q = F(X) (probabilité au non-dépassement)
T = 1/(1-q)
T q XT Ecart-type Intervalle de confiance (95%)
10000.0 0.9999 2680 259 2170 3190
2000.0 0.9995 2380 215 1950 2800
1000.0 0.9990 2250 196 1860 2630
200.0 0.9950 1940 152 1640 2240
100.0 0.9900 1810 133 1550 2070
50.0 0.9800 1680 114 1450 1900
20.0 0.9500 1500 89.4 1330 1680
10.0 0.9000 1370 70.8 1230 1500
5.0 0.8000 1220 52.4 1120 1330
3.0 0.6667 1110 39.6 1030 1190
2.0 0.5000 1010 31.1 949 1070
1.4286 0.3000 906 28.6 850 962
1.2500 0.2000 851 30.4 792 911
1.1111 0.1000 784 35.2 715 853
1.0526 0.0500 734 39.9 656 812
1.0204 0.0200 684 45.4 594 773
1.0101 0.0100 653 49.0 557 749
1.0050 0.0050 626 52.3 524 729
1.0010 0.0010 576 58.6 461 691
1.0005 0.0005 558 60.9 439 678
1.0001 0.0001 522 65.7 393 651
39
La chronique des données à la station Météorologique de Mandiana étant de moindre
importance, nous avons utilisé les données de la station de Kankan avec une série assez
longue
40
Graphique de l'ajustement statistique des pluies max de Kankan
Nombre d’observations : 51
Paramètres
u 941.154259
alpha 188.842074
Quantiles
q = F(X) (probabilité au non-dépassement)
T = 1/(1-q)
41
10.0 0.9000 1370 70.8 1230 1500
5.0 0.8000 1220 52.4 1120 1330
3.0 0.6667 1110 39.6 1030 1190
2.0 0.5000 1010 31.1 949 1070
1.4286 0.3000 906 28.6 850 962
1.2500 0.2000 851 30.4 792 911
1.1111 0.1000 784 35.2 715 853
1.0526 0.0500 734 39.9 656 812
1.0204 0.0200 684 45.4 594 773
1.0101 0.0100 653 49.0 557 749
1.0050 0.0050 626 52.3 524 729
1.0010 0.0010 576 58.6 461 691
1.0005 0.0005 558 60.9 439 678
1.0001 0.0001 522 65.7 393 651
42