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Objectifs
• Expliquer les principes de l’organisation des soins en France,
PRINCIPES DE L’ORGANISATION en Europe et aux État-Unis.
DES SOINS EN FRANCE, • Expliquer les principes et finalités des filières et réseaux de soins.
EN EUROPE ET AUX ÉTATS-UNIS
• Expliquer les grandes lignes du système conventionnel français.
Le système de soins est l’ensemble des res-
sources matérielles humaines et cognitives
structurées en vue de fournir des services et des biens à la popu- sécurité sanitaire des aliments, Agence française de sécurité sani-
lation afin d’améliorer son état de santé. Il s’appuie sur des actions taire environnementale), et sur différentes organisations nationa-
de restauration ou de stabilisation de la santé (soins à l’individu), les : la Haute Autorité de santé, le Haut Conseil de la santé publique…
de prévention, de promotion de la santé et d’éducation pour la ✓ Organisation sanitaire au niveau régional : sous l’autorité du pré-
santé. Si tous les systèmes de soins ont les mêmes objectifs fet de région, la Direction régionale des affaires sanitaires et
(acceptabilité, accessibilité, équité, efficience, soins de qualité), sociales (Drass) détermine des priorités régionales de santé dans
les organisations diffèrent, car les priorités divergent : universalité le cadre de la conférence régionale de santé, met en œuvre et
de la prise en charge, principes libéraux, priorité donnée au marché, évalue les politiques régionales de santé, assure la cohésion
maîtrise des dépenses de santé... sociale et le développement social par l’animation des différents
dispositifs d’insertion et d’intégration et des centres de formation
Système de soins français des travailleurs sociaux. Elle contrôle les organismes de sécurité
Près de 2 millions de personnes travaillent dans le domaine de sociale et fait le lien entre santé et environnement. La Drass orga-
la santé. Parmi les professions du code de la santé publique, 47 % nise également les concours médicaux et paramédicaux et gère
sont hospitaliers, 38 % ont une activité libérale et 15 % travaillent les formations de ces professionnels.
pour l’État, les collectivités territoriales, l’Assurance maladie… L’Agence régionale d’hospitalisation est constituée à parité
de l’État et des caisses d’assurance maladie. Elle définit et met
1. Organisation de l’administration de la santé en œuvre la politique régionale d’offre de soins hospitaliers
✓ Organisation sanitaire au niveau national : le ministère de la Santé (publique et privée), arrête le Schéma régional d’organisation
prend en charge la veille sanitaire, la lutte contre les grandes maladies sanitaire, et détermine les ressources à affecter.
(cancer, viroses chroniques…) et les fléaux sociaux (toxicomanie, L’Union régionale des caisses d’assurance maladie (Urcam)
alcoolisme), met en œuvre les politiques nationales de santé et est chargée de définir la politique régionale de gestion du risque
permet une formation de qualité des professionnels. Il définit les santé. Elle organise l’offre de soins de ville (réseaux de santé,
normes de qualité, exerce un contrôle sur les organismes de sécu- permanence des soins), participe à l’amélioration/évaluation des
rité sociale, planifie l’offre de soins et veille à l’équilibre des comp- pratiques professionnelles.
tes sociaux. Le ministère de la Santé s’appuie sur les conférences Créée en 1994 pour l’évaluation des pratiques professionnel-
de santé (nationales et régionales), les agences nationales de veille les, l’Union régionale des médecins exerçant à titre libéral (URML)
et de contrôle sanitaire (Institut de veille sanitaire, Agence française représente les médecins libéraux dans l’élaboration et le suivi
de sécurité sanitaire des produits de santé, Agence française de des politiques régionales de santé.
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Organisation des systèmes de soins — Filières et réseaux
✓ Organisation sanitaire au niveau départemental : la Direction médecins du département d’information médicale… Le privé fait
départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) met jeu égal avec le public pour l’activité chirurgicale. La chirurgie
en œuvre les politiques locales d’intégration, d’insertion, de soli- ambulatoire représente 5 % du volume d’activité chirurgicale en
darité et de développement social. Elle mène des actions de pro- secteur hospitalier public et 30 % en secteur privé, qui possède
motion et de prévention en santé publique, de lutte contre les 84 % des places d’anesthésie et de chirurgie ambulatoires.
épidémies, de protection sanitaire de l’environnement et de
contrôle des règles d’hygiène. Elle contrôle les établissements Système de soins britannique
sanitaires, médico-sociaux et sociaux. Le système de soins britannique repose sur le National Health
Les services décentralisés du Conseil général mettent en œuvre Service (NHS) qui offre une couverture universelle et gratuite pour
la protection maternelle et infantile, organisent la vaccination, la tous. L’accès aux médecins spécialistes du service public est
lutte contre la tuberculose, la désinfection, et interviennent dans conditionné par une visite préalable chez le médecin généraliste
la prise en charge des personnes âgées dépendantes. salarié du NHS. Le choix du généraliste est obligatoire et déter-
miné par le lieu d’habitation du patient. L’activité de spécialiste
2. Organisation du système hospitalier est essentiellement hospitalière. L’épargne personnelle et l’assu-
En 2004, le système hospitalier comprenait 2 890 établissements rance volontaire peuvent compléter le niveau des prestations ser-
de santé pour un parc de 451 000 lits d’hospitalisation complète vies par le NHS ou encore la couverture de risques particuliers.
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et 49 500 places d’hospitalisation jour ou nuit (DREES-SAE 2004). Le NHS s’organise en Primary and Secondary Health Services :
✓ Établissements publics de santé : la notion de service public — les Primary health services : les soins primaires ou de base
implique une égalité d’accès aux soins pour tous, une continuité (médecins généralistes, dentistes, pharmaciens et opticiens) sont
des soins (de jour comme de nuit) et une adaptation continue de dispensés en Primary care trusts (dispensaires) qui orientent les
l’établissement aux besoins de la population et selon les progrès patients vers les autres services de santé et gèrent 75 % du budget
de la médecine. Si le secteur public représente un tiers des éta- du NHS. Chaque Primary care trust dessert 100 000 personnes
blissements, il possède 66 % du parc de lits et 62 % des places pour lesquelles il négocie des contrats de soins avec les hôpitaux ;
d’hospitalisation de jour ou de nuit. Il est constitué des 29 centres — les Secondary health services comprennent les Hospital NHS
hospitaliers régionaux (« CHU », pour ceux ayant passé convention trusts (groupement d’hôpitaux de médecine, chirurgie et obsté-
avec des UFR de médecine, de pharmacie et/ou d’orthodontie), trique), les Care trusts (services sociaux et d’hospitalisations à
des 600 centres hospitaliers à spécialisation psychiatrique et/ou domicile), les Mental health trusts (hôpitaux psychiatriques) et les
médicale, chirurgicale, obstétrique, des 350 hôpitaux locaux et Ambulance trusts (soins d’urgences et de transports médicalisés).
des 9 hôpitaux d’instruction des armées. Le dispositif est com- Le service public de santé est complété par des structures
plété par des établissements de soins de suite et de réadapta- privées : les Private Health insurance Secondary care. Les soins
tion (SSR) qui assurent la continuité des soins après la phase sont généralement couverts par des assurances privées. L’accès
aiguë de la maladie et les traitements nécessaires à la réadap- aux services du privé (hospitaliers) est plus rapide mais plus
tation, et des établissements de soins de longue durée (SLD). coûteux. Le NHS sous-traite aux opérateurs privés un grand nom-
✓ Établissements de santé privés : le secteur comprend 1 069 éta- bre de soins : sur les 800 000 interventions chirurgicales effec-
blissements à but lucratif, 573 à but non lucratif et participant tuées chaque année par le privé, 90 000 concernent des patients
au service public hospitalier (PSPH) et 254 non PSPH à but non du NHS, qui est le meilleur client du secteur privé.
lucratif. Les médecins et chirurgiens sont rémunérés à l’acte et Le NHS a lancé un vaste chantier depuis fin 2003 pour la mise
reversent en moyenne 4 à 6 % de leurs revenus à la clinique. en place du e-dossier patient en 2010 afin de mettre en réseau
Certains médecins peuvent être salariés : médecins urgentistes, tout le système de santé britannique.
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Le modèle du NHS séduit des pays membres de l’Union euro-
péenne. La Grèce a mis en place un NHS en parallèle à son sys- POINTS FORTS
tème de sécurité sociale. C’est également le cas du Portugal et à retenir
de l’Espagne où les autorités sont régionales et non nationales. Le système de santé est co-administré par l’État
Dans les pays d’Europe centrale (Pologne, par exemple), le NHS et l’Assurance maladie. L’État a la charge de l’hospitalisation
prend la forme d’un fonds national pour l’assurance santé. (ARH) et l’Assurance maladie (Urcam) de la médecine de ville.
Le médecin traitant est le pivot du parcours de soins
Système de soins américain coordonné. Pour la première fois, un professionnel est
Aux États-Unis, la santé relève du domaine privé. L’absence de clairement identifié et est destinataire de l’ensemble
tout système national d’assurance maladie obligatoire conduit près des informations portant sur le patient. Le médecin
de 15 % de la population à ne disposer d’aucune protection contre traitant gère le parcours de soins de son patient.
la maladie. L’État fédéral n’administre aucune institution de soins, Les réseaux de santé aident le professionnel à sortir
hormis celles des forces armées et des vétérans. Il ne contrôle ni de son isolement en lui organisant des formations
les institutions, ni les professionnels de santé. Chaque État définit pluriprofessionnelles et pluridisciplinaires, et en l’aidant
ses propres règles, d’où une multitude de systèmes de soins. à orienter son patient vers la bonne personne ressource.
Les deux tiers des Américains de moins de 65 ans sont assurés Les réseaux de santé peuvent financer pour le patient
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par le biais de leur employeur et bénéficient d’une assurance des prestations habituellement non prises en charge
maladie privée. Le financement public couvre près de 45 % des par l’Assurance maladie obligatoire : soins de podologie,
de pédicurie, avis diététique, séance de psychologie…
dépenses de santé. Il s’agit du programme fédéral Medicare (15 %
de la population) pour les plus de 65 ans et les personnes grave- Les filières de soins sont une séquence temporelle
ment handicapées, et le programme Medicaid (11 % de la popu- de différents intervenants auprès du patient. Si un des
maillons de la chaîne de soins casse (médecin en vacances,
lation) qui s’adresse à certaines familles pauvres avec enfants et
scanner en panne), le processus de soins s’arrête net.
aux personnes âgées nécessitant des soins de longue durée.
Medicare est financé par le budget fédéral et couvre l’hospi-
talisation et les médicaments ; concernant les soins de ville, il
faut passer par une assurance facultative. Medicaid est financé leur rémunération y est souvent plus avantageuse que dans les
par le budget fédéral et celui de l’État de résidence. L’accès est HMO et ils ne sont pas en service exclusif pour la PPO. Les patients
limité par un plafond de revenus variant selon l’État de résidence. versent une cotisation annuelle ou mensuelle au réseau et sont
Sur 100 médecins, 35 % sont des spécialistes à l’hôpital, 52 % incités financièrement à y avoir recours préférentiellement mais
des spécialistes en ville et 13 % des généralistes. Plus des deux ils peuvent consulter en dehors du dispositif et se faire rembourser,
tiers des médecins ont passé contrat avec un réseau de soins au prix d’une forte participation personnelle.
coordonnés dit managed care organization. Un médecin américain La politique du médicament est en faveur de l’innovation : les
est, en moyenne, sous contrat avec une douzaine d’assureurs prix ne sont pas encadrés. Dans le cadre des réseaux de soins
privés et peut être rémunéré à l’acte, selon un système de capi- coordonnés, il existe le plus souvent une liste incitative ou limi-
tation ou sur la base d’un salaire. tative positive des médicaments pouvant être prescrits…
Le système des Health Maintenance Organizations (HMO) est
la forme type. L’accès aux traitements et aux professionnels de
santé est soumis à autorisation par un médecin généraliste, dit SYSTÈME CONVENTIONNEL FRANÇAIS
gate-keeper (garde-barrière). Dans le staff model la HMO emploie Depuis 1971, le système conventionnel régit les relations entre
directement ses médecins, possède ses centres de soins ambula- les médecins libéraux et la Sécurité sociale. Il existe une convention
toires et ses propres hôpitaux à clientèle exclusive. Les médecins nationale pour chaque corps de professionnels de santé reconnu
travaillent en équipe pluridisciplinaire. Le personnel médical est par l’Assurance maladie (soit 14 conventions).
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intéressé seulement à la gestion de l’exercice sous la forme de La convention nationale des médecins généralistes et des
primes de fin d’année si le montant des cotisations excède celui médecins spécialistes conclue le 12 janvier 2005 entre, d’une
des dépenses. Par ailleurs, il n’a généralement pas la possibilité de part, l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam)
soigner des personnes non affiliées au réseau. Dans le group model, et, d’autre part, le Syndicat des médecins libéraux, la Confédé-
la HMO réunit un groupe de médecins sous contrat, qui s’organisent ration des syndicats médicaux français et l’Alliance intersyndi-
fréquemment en équipe pluridisciplinaire et sont rémunérés à cale des médecins indépendants de France, n’est entrée en
la capitation. L’affiliation des médecins au réseau est exclusive. vigueur qu’après approbation ministérielle et publication au
De même, les assurés sont astreints à se soigner dans le réseau. Journal Officiel (11 février 2005), et pour une durée de 5 ans.
Les Preferred Providers Organizations (PPO) sont les structures Les principaux volets de la convention portent sur :
se développant le plus actuellement. Les producteurs de soins — le parcours de soins et de coordination (missions et modalités
s’engagent à pratiquer des tarifs négociés généralement infé- de choix du médecin traitant, valorisation financière, missions du
rieurs à ceux du marché (– 30 à – 50 %). Ils restent payés à l’acte, médecin correspondant et sa valorisation financière) ;
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Organisation des systèmes de soins — Filières et réseaux
— les éléments de maîtrise médicalisée des dépenses de santé médical). L’Assurance maladie rembourse sur la base des 70 %
(diminution des prescriptions d’antibiotiques, d’anxiolytiques, du tarif du secteur 1. Ces praticiens sont cependant tenus au
d’hypnotiques, d’arrêts de travail, du remboursement des statines) ; respect des tarifs opposables pour leurs patients bénéficiaires
— les modalités d’exercice conventionnel (rédaction des ordon- de la CMU-complémentaire.
nances et des documents ouvrant droit au remboursement des Enfin, certains médecins ne sont pas conventionnés (0,4 % des
prestations, facturation et modalités de paiement des honoraires) ; médecins libéraux). Ils fixent eux même leurs tarifs, avec « tact
— la télétransmission des feuilles de soins électroniques par les et mesure ». L’Assurance maladie rembourse de 0,4 à 1,22 euro
médecins, la maintenance et l’évolution du système SESAM-Vitale la consultation.
(carte Vitale) ;
— les dispositions en cas de non-respect de la convention ; Classification commune des actes
— la formation professionnelle conventionnelle portant sur : une médicaux (CCAM)
démarche qualité axée sur la « médecine fondée sur les faits pro- Depuis 2004, la CCAM « actes techniques » s’est substituée
bants », l’évaluation des pratiques professionnelles, l’améliora- à la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP). À
tion de la pratique médicale sur les priorités conventionnelles, chaque acte technique médical correspond une rémunération
les questions relatives à l’organisation du système de soins, l’éco- spécifique fixée par convention (avenant 2). Cette classification
nomie de la santé et la prise en compte des conséquences éco- est dite « commune », car elle est utilisée en ville et en établisse-
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nomiques de la pratique médicale et l’informatique médicale. ment de santé. La CCAM « actes de consultation » va prochaine-
Depuis la signature de l’actuelle convention, 27 avenants ment se substituer à la NGAP pour les actes de consultation, de
(modifications) ont été signés… prévention, d’éducation pour la santé.
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Les réseaux ne fournissent pas directement des soins aux
patients mais proposent une liste de professionnels formés et aptes MINI TEST DE LECTURE
à effectuer la prestation. Dans certains cas, des réseaux peuvent
A / VRAI OU FAUX ?
financer, par le biais de rémunérations spécifiques, des profes-
sionnels non remboursés par l’Assurance maladie (diététicien, 1 L’activité libérale s’exerce exclusivement en ville.
2 Les actes techniques des médecins sont
psychologue, pédicure/podologue…) et ainsi améliorer l’accès
nomenclaturés selon la Nomenclature générale
aux soins pour les personnes exclues. des actes professionnels (NGAP).
Les réseaux prennent en charge une pathologie (diabète, 3 Un médecin en secteur 1 peut dans certaines
cancer, viroses chroniques…), un soin de support (douleur, soins circonstances effectuer un dépassement d’honoraires.
palliatifs), une population particulière (gérontologie, périnatalité, B / VRAI OU FAUX ?
précarité) ou encore des comportements à risque (addictions :
1 Dans le système de soins britannique, le secteur
Réponses : A : F, F, V / B : F, F, V, F / C : 1, 2, 4, 5.
toxicomanie, sevrage tabac, alcool). privé n’existe pas.
De nombreux termes ont constitué des tentatives de définition et 2 Dans le système américain, la part du financement
de classification des réseaux : réseaux de proximité, réseaux coor- public est très faible.
donnés, réseaux hospitaliers, réseaux ville-hôpital... La loi n° 2002- 3 Dans le dispositif des HMO, le médecin généraliste
peut faire office de gate-keeper (garde-barrière).
303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du
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mation, de sensibilisation) et des outils (plaquettes, fiches d’in- Le système de soins est le fruit d’une histoire commune, de souf-
formations, annuaire). D’autres financements sont possibles (éta- frances et de valeurs partagées. À chaque pays correspond son
blissements de santé, industrie pharmaceutique, assurance système de santé, mélange d’un système de protection sociale
maladie complémentaire, URML) mais moins fréquents. à l’anglaise avec celui allemand, selon des proportions variables
qui lui sont propres. Le Traité de Lisbonne (3 déc. 2007) modifiant
Filières de soins le traité sur l’Union européenne et le traité instituant la Communauté
Les filières suivent une séquence chronologique caractérisée européenne, confirme l’absence d’obligation d’une harmonisation
par les intervenants successifs, la nature des soins apportés par des systèmes de santé au niveau européen. ■
chacun d’entre eux et les règles de progression du patient entre
ces divers intervenants. Cette organisation respecte l’indépen-
dance des acteurs, chacun prenant la suite de l’autre par un méca- L’auteur déclare n’avoir aucun conflit d’intérêts
concernant les données publiées dans cet article.
nisme d’adressage. La continuité est assurée par le passage de relais
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MINI TEST DE LECTURE de la question 337, p. 307
A / QCM 3 Nécessite toujours un épluchage des cordes
vocales.
Les nodules de cordes vocales… 4 Dégénère systématiquement.
Réponses : A : 2, 5 / B : 1, 3 / C : 2, 3, 4, 5.
1 Sont une conséquence de l’intoxication tabagique.
2 Sont une conséquence du forçage vocal. C / QCM
3 Sont le plus souvent unilatéraux. Une paralysie laryngée unilatérale droite :
4 Doivent toujours être traités par la microchirurgie. 1 Doit systématiquement faire rechercher une cause
5 La rééducation vocale est toujours nécessaire, quel thoracique.
que soit le traitement initial réalisé. 2 Nécessite de rechercher une atteinte des autres
nerfs crâniens.
B / QCM
3 Impose après un examen clinique cervical
La laryngite chronique kératosique : une imagerie cervicale (scanner, IRM).
1 Est une conséquence fréquente de l’intoxication 4 Peut être idiopathique dans 20 % des cas environ.
tabagique. 5 La rééducation vocale est le premier traitement
2 Peut être simplement surveillée. à proposer.
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Réponses : A : V, F, F / B : V, F, V / C : 1, 3, 4.
aiguilles creuses ayant servi à prélever du sang.
2 Les AES répertoriés comme étant à l’origine de C / QCM
contamination professionnelle par le VIH touchent Quels est (sont), parmi les éléments suivants,
très majoritairement des chirurgiens. celui (ceux) à prendre en compte pour décider
3 Lors d’un AES, le risque de contamination par le VHC d’un traitement antirétroviral post-exposition
est plus faible que le risque de contamination par le VIH. à un liquide biologique ?
1 La nature de l’instrument en cause lors du geste
B / QCM
responsable de l’exposition.
1 Le traitement post-exposition préventif de l’infection 2 Le statut sérologique de la personne exposée.
par le VIH est une trithérapie antirétrovirale.
3 La profondeur de la blessure.
2 Le traitement antirétroviral « standard » présent
dans les kits de traitement post-exposition est adapté 4 La nature du liquide biologique en cause.
à tous les cas de figure possibles. 5 La déclaration préalable de l’accident du travail.
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