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UNIVERSITE DE SOUSSE
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INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES APPLIQUEES ET DE TECHNOLOGIE DE SOUSSE
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DEPARTEMENT GENIE ELECTRONIQUE
Elaboré par :
Chapitre 1
Introduction aux signaux et systèmes continus
1. Introduction
Etant donné le procédé industriel à fonctionnement continu dans le temps.
𝐹𝑢𝑖𝑡𝑒𝑠
Perturbations 𝐹𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝑣𝑒𝑛𝑡 …
Entrée de Sortie
PROCESSUS
commande
L’automatique est la discipline qui étudie tous les problèmes liés à la commande des
procédés afin de remédier aux perturbations et améliorer les performances du système.
Comparateur
Consigne + Sortie
Correcteur Procédé
-
Capteur
2. Notion de signal
2.1. Définition
Un signal représente une grandeur physique pouvant être une température, une force, une
pression, … Ce signal de nature physique est traduit sous forme électrique à l’aide d’un
capteur adéquat.
2.2. Propriétés
Un signal 𝑥(𝑡) est dit causal si 𝑥 𝑡 = 0 ∀ 𝑡 < 0
Un signal 𝑥(𝑡) est dit déterministe si ∀ 𝑡 𝑠 𝑡 est connu
Un signal 𝑥(𝑡) est dit aléatoire si ∃ 𝑡0 tel que 𝑥 𝑡0 n’est pas connu
2.3. Signaux élémentaires
2.3.1. Impulsion de Dirac 𝛿(𝑡)
1 si 𝑡 = 0
Appelée aussi impulsion unité 𝛿 𝑡 =
0 ailleurs
𝛿(𝑡) 𝐴. 𝛿(𝑡 − 𝜏)
1 A
t t
0 0 𝜏
1 𝐴
t t
0 0 𝜏
𝑡 si 𝑡 > 0
Appelé aussi rampe unitaire 𝑟 𝑡 = 𝑡. 𝑢 𝑡 =
0 ailleurs
1
t t
0 1 0 𝜏
3. Notion de système
3.1. Définition
Un système de commande automatique est constitué par une (ou plusieurs) entrée, un
processus et une (ou plusieurs) sortie. Il est représenté de la façon suivante :
e : Entrée s : Sortie
S : Processus
Exemple : Soit le système suivant où l’entré 𝑒(𝑡) et la sortie 𝑠(𝑡) sont des tensions et le
processus est un filtre 𝑅𝐶.
𝑅
𝑒(𝑡) : 𝐶 𝑠(𝑡) :
Tension Tension
3.2. Linéarité
Un système est dit linéaire s’il obéit aux propriétés d’additivité et d’homogénéité suivantes.
a. Additivité
𝑒 𝑠 𝑘. 𝑒 𝑘. 𝑠
𝑆 𝑆
b. Homogénéité
𝑒1 𝑠1
𝑆
𝑒2 𝑠2
𝑛 𝑛
𝑆 𝑒= 𝑖=1 𝑒𝑖
𝑠= 𝑖=1 𝑠𝑖
𝑆
𝑒𝑛 𝑠𝑛
𝑆
3.3. Performances
a. Stabilité
𝑠(𝑡) 𝑠(𝑡)
t t
0 0
Stable Instable
b. Précision
𝑠(𝑡)
𝜀2
𝜀1
t
0
c. Rapidité
𝑠(𝑡)
1.05. 𝑠∞
𝑠∞
0.95. 𝑠∞
t
0 𝑡2 𝑡1
Chapitre 2
Modélisation des systèmes linéaires
1. Introduction
Une des étapes fondamentales dans l’étude des signaux et des systèmes linéaires est la
description mathématique des différents éléments qui les composent. La connaissance d’un
modèle mathématique de ces éléments est indispensable pour l’élaboration d’une éventuelle
commande du système.
2. Mise en équations
2.1. Equations des éléments électriques
𝜕𝑖 (𝑡)
R L 𝑅. 𝑖 𝑡 + 𝐿. + 𝑠 𝑡 = 𝑒(𝑡) (loi des mailles)
𝑖(𝑡) 𝜕𝑡
1 𝜕𝑠 (𝑡)
Or 𝑠 𝑡 = 𝑖 𝑡 𝑑𝑡 donc 𝑖 𝑡 =𝐶
𝐶 𝜕𝑡
𝑒(𝑡) C 𝑠(𝑡)
𝜕 2 𝑠(𝑡) 𝜕𝑠 (𝑡)
D’où 𝐿𝐶 + 𝑅𝐶 + 𝑠 𝑡 = 𝑒(𝑡)
𝜕𝑡 2 𝜕𝑡
Le système Entrée/Sortie électrique précédent est régi par équation différentielle du second degré avec second
membre
𝜕 2 𝑥(𝑡) 𝜕𝑥 (𝑡)
𝑚 = 𝐹 𝑡 − 𝑓𝑣 − 𝑘. 𝑥(𝑡) (PFD)
𝜕𝑡2 𝜕𝑡
𝑘
𝑚 𝐹 𝑡 = 𝑒(𝑡)
D’où
𝑓𝑣
𝜕 2 𝑥(𝑡) 𝜕𝑥 (𝑡)
𝑚 +𝑓𝑣 + 𝑘. 𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑡
𝜕𝑡 2 𝜕𝑡
𝑥 𝑡 = 𝑠(𝑡)
Le système Entrée/Sortie mécanique précédent est régi par équation différentielle du second degré avec second
membre
2.3. Remarque
Un système est dit linéaire s’il est décrit par une équation différentielle à coefficients constants. La résolution de
ces équations différentielles devient rapidement lourde avec la complexité du système. Pour cela, la transformée
de Laplace constitue un outil puissant de la modélisation des système qui permettra de traduire ces équations
différentielles en équations algébriques faciles à résoudre.
1. Transformée de Laplace
1.1. Définition
A toute fonction scalaire du temps 𝑥(𝑡), on associe sa transformée de Laplace définie comme suit :
+∞
𝑋 𝑝 =ℒ 𝑥 𝑡 = 𝑥 𝑡 𝑒 −𝑝𝑡 𝑑𝑡
0
1.2. Propriétés
1.2.1. Linéarité
ℒ 𝛼. 𝑥 𝑡 + 𝛽. 𝑦(𝑡) = 𝛼. 𝑋 𝑝 + 𝛽. 𝑌(𝑝)
1.2.2. Dérivation
𝜕𝑥 (𝑡)
ℒ = 𝑝. 𝑋 𝑝 − 𝑥(𝑡 = 0)
𝜕𝑡
𝜕 2 𝑥(𝑡)
ℒ = 𝑝2 . 𝑋 𝑝 − 𝑝. 𝑥 𝑡 = 0 − 𝑥 ′ (𝑡 = 0)
𝜕𝑡 2
𝜕 𝑛 𝑥(𝑡)
ℒ = 𝑝𝑛 . 𝑋 𝑝
𝜕𝑡 𝑛
1.2.3. Intégration
𝑌(𝑝) 𝑥(𝑡=0)
ℒ 𝑥(𝑡) = ℒ 𝑦(𝑡)𝑑𝑡 = 𝑝
+ 𝑝
ℒ 𝑥 𝑡−𝜏 = 𝑒 −𝜏𝑝 . 𝑋 𝑝
1.2.5. Périodicité
∞
Soit 𝑥𝑇 𝑡 le signal T-périodique tel que 𝑥𝑇 𝑡 = 𝑛=0 𝑥(𝑡 − 𝑛𝑇)
𝑋(𝑝)
ℒ 𝑥𝑇 𝑡 = 1−𝑒 −𝑇𝑝
𝑥 𝑡 = 0 = lim𝑝→∞ 𝑝. 𝑋(𝑝)
𝑥 𝑡 → ∞ = lim𝑝→0 𝑝. 𝑋(𝑝)
Impulsion de Dirac : 𝛿 𝑡 ℒ𝛿 𝑡 =1
Echelon d’accélération : 𝑎 𝑡 = 𝑡 2 . 𝑢 𝑡 𝑅 𝑝 =1
𝑝3
ANNEXE 2
AUTOMATICIENS ET ELECTRONICIENS
f(t) F(p)
δ(t ) 1
δ ( n) ( t ) n>0
n
p
A A
p
A.t A
p2
t n−1 A
n entier n ≥ 1
( n − 1)! pn
1 −t / T 1
e
T 1 + Tp
1
1 − e − t /T p(1 + Tp)
1
t − T + Te − t / T
p (1 + Tp)
2
1
T1 − T2
(
e − t / T1 − e − t / T2 ) 1
(1 + T1 p)(1 + T2 p)
1−
1
(
T1 e − t / T1 − T2 e − t / T2 ) 1
T1 − T2 p(1 + T1 p)(1 + T2 p)
t − (T1 + T2 ) −
1
(
T 2 e − t / T2 − T12 e − t / T1 ) 1
T1 − T2 2 p (1 + T1 p )(1 + T2 p)
2
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Université de Savoie DEUG STPI Unité U32
Systèmes linéaires - Automatique
1 p
3 (
T − t )e − t / T
T (1 + Tp) 2
1 −t / T 1
e
T2
(1 + Tp) 2
1 − 1 + e − t / T
t
1
T
p(1 + Tp)
2
1
t − 2T + ( t + 2T )e − t / T p 2 (1 + Tp)
2
ωn2
1− ξ 2 (
. e −ξω nt . Sin ωn 1 − ξ2 t + θ ) 1+
2ξ
p
p+ 2
p2
ωn ωn
θ = π - ArcCos ξ
( )
1
ωn
. e −ξω nt . Sin ωn 1 − ξ2 t 0 < ξ<1 2ξ p2
1− ξ 2
1+ p+ 2
ωn ωn
( )
1
1
1− . e − ξω n t .sin ωn 1 − ξ2 t + ψ 2ξ p2
1− ξ 2
p1 + p+ 2
ωn ωn
ψ = ArcCosξ
1
t−
2ξ
+
1
ωn ωn 1 − ξ2
(
. e−ξω n t . Sin ωn 1 − ξ2 t + 2ψ )
p 2 1 +
2ξ p2
p+ 2
ωn ωn
( ( b − a ) t + 1) e −at p +b
( p + a) 2
tn n!
p n+ 1
Cosat p
p + a2
2
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Institut Supérieur des Sciences Appliquées et de Technologies de Sousse
TRAVAUX DIRIGÉS N° 1
Exercice N°1.
1. Montrer en reprenant la définition que la transformée de Laplace du signal e( t ) : échelon unitaire
de position est : E ( p) 1 p .
x( t ) x 2T ( t )
1 1
T t T 2T t
Fig.1 Fig.2
2. a. Décomposer le signal créneau de tension x( t ) (Fig.1) en somme de signaux échelon de position.
b. En déduire la transformée de Laplace de x( t ) puis du signal x2T ( t ) , 2T-périodique (Fig.2).
3. Démontrer que la transformée de Laplace du signal rampe unitaire r( t ) est : R( p) 1 p 2 .
4. a. Décomposer le signal créneau de tension y( t ) (Fig.3) en somme de signaux rampe.
b. En déduire la transformée de Laplace de y( t ) , puis du signal y 2T ( t ) , 2T-périodique (Fig.4).
y( t ) y 2T ( t )
1 1
T 2T t 2T 4T t
Fig.3 Fig.4
Exercice N°2.
i R
K
C Uc
E
Exercice N°3. Soit le montage suivant avec R = 7 , L = 1 H et C = 0.1F. Les conditions initiales
sont supposées nulles
R L
e( t ) C s( t )
1- Montrer rapidement que la tension s(t) satisfait à l’équation différentielle du second ordre
2 s( t ) s( t )
L.C . R.C . s( t ) e( t )
t 2
t
2- Donner la transformée de Laplace de l’équation trouvée.
3- A l’instant t 0 s , on applique a ce réseau un échelon de tension e( t ) 10.u( t ) où u( t ) est une
entrée indicielle unitaire. Calculer en utilisant le théorème de la valeur initiale et celui de la valeur
finale, les valeurs s( 0 ) et s( ) .
4- Donner l’expression de la réponse temporelle s( t ) puis tracer s( t ) .
Exercice N°4.
L
1 K
2
U1
E R1 R2
1- Première étape :
A l’instant t 0s , on bascule le commutateur K de la position 2 vers la position 1.
a. Montrer que le courant i est régi par une équation différentielle de 1er ordre.
b. Donner la transformée de Laplace de l’équation trouvée.
c. Déduite la forme temporelle du courant i (t ) .
2- Deuxième étape :
A l’instant t s , le régime permanent est établi, on bascule K de la position 1 vers la position 2.
a. Appliquer la loi des mailles pour déterminer l’équation différentielle du circuit.
b. Donner la transformée de Laplace de l’équation trouvée.
c. Déduite la forme temporelle du courant i (t ) dans ce régime.
Chapitre 3
Analyse temporelle des systèmes linéaires
Introduction
Un système du premier ordre est un système régi par une équation différentielle de la
forme:
𝜕𝑠(𝑡)
𝜏 + 𝑠 𝑡 = 𝐾𝑒(𝑡)
𝜕𝑡
Dans les conditions initiales nulles en appliquant la transformée de Laplace, on obtient:
𝜏𝑆 𝑝 + 𝑆(𝑝) = 𝐾𝐸(𝑝)
d’où
𝑆 𝑝 𝐾
𝐻 𝑝 = =
𝐸(𝑝) 1 + 𝜏𝑝
C’est la forme canonique d’un système du premier ordre avec
𝐾: Gain statique,
𝜏: constante du temps.
C’est la sortie 𝑠(𝑡) du système quand l’entrée est une impulsion de Dirac 𝑒 𝑡 = 𝛿(𝑡).
𝑒 𝑡 = 𝛿(𝑡) 𝐸 𝑝 = 1
𝐾
𝑆 𝑝 =𝐻 𝑝 𝐸 𝑝 =
1 + 𝜏𝑝
𝐾 −𝑡/𝜏
𝑠 𝑡 = 𝑒
𝜏
𝑠 𝑡→∞ =0
La tangente à l’origine 𝑇0 admet pour équation
𝐾 𝐾
𝑠 𝑡 = 𝑠 ′ 𝑡 = 0 . 𝑡 + 𝑠(𝑡 = 0) = − 𝜏 2 . 𝑡 + 𝜏
𝐾/𝜏
𝐾
037
𝜏
𝜏 Temps
(sec.)
𝑇0
C’est la sortie 𝑠(𝑡) du système quand l’entrée est un indice de position 𝑒 𝑡 = 𝑢(𝑡).
𝐾𝐸
𝑆 𝑝 =𝐻 𝑝 𝐸 𝑝 =
𝑝(1 + 𝜏𝑝)
𝑠 𝑡 = 𝐾𝐸 1 − 𝑒 −𝑡/𝜏
𝑠 𝑡=0 =0
𝑠 𝑡 = 𝜏 = 𝐾𝐸(1 − 𝑒 −1 ) ≈ 0,63 𝐾𝐸
𝑠 𝑡 = 3𝜏 = 𝐾𝐸(1 − 𝑒 −3 ) ≈ 0,95 𝐾𝐸
𝑠 𝑡 → ∞ = 𝐾𝐸
La tangente à l’origine 𝑇0 admet pour équation
𝐾𝐸
𝑠 𝑡 = 𝑠 ′ 𝑡 = 0 . 𝑡 + 𝑠(𝑡 = 0) = .𝑡
𝜏
𝑇0
𝑠 ∞ = 𝐾𝐸
0.95. 𝑠 ∞
0.63. 𝑠 ∞
𝜏 3𝜏 Temps
(sec.)
3.5. Temps de réponse à 5%
C’est l’instant 𝑇𝑟 5% à partir duquel la réponse rentre dans l’intervalle 0.95 𝑆∞ ; 1.05 𝑆∞
et n’en sort plus. 𝑇𝑟 5% indique la fin du régime transitoire et le début du régime
permanent.
Pour un syst du 1er ordre, 𝑇𝑟 5% = 3𝜏
3.6. Identification
Il s’agit dans cette section de d’identifier l’ordre du système ainsi que sa nature puis d’estimer
les paramètres de sa fonction de transfert à partir de sa réponse indicielle.
Le système à identifier est du 1er ordre à cause de sa tangente à l’origine 𝑇0 oblique.
𝐾
La F.T est : 𝐻 𝑝 = 1+𝜏𝑝 et les param. à estimer sont 𝐾 et 𝜏.
𝐾𝐸
𝑆 𝑝 =𝐻 𝑝 𝐸 𝑝 =
𝑝2 (1 + 𝜏𝑝)
𝑠 𝑡 = 𝐾𝐸 𝑡 − 𝜏 + 𝜏𝑒 −𝑡/𝜏
𝑠 𝑡=0 =0
𝑠 𝑡 → ∞ ~𝐾𝐸 𝑡 − 𝜏 : Asymptote oblique d’équation 𝑠 𝑡 = 𝐾𝐸𝑡 − 𝐾𝐸𝜏 coupant l’axe du
temps à l’instant 𝑡 = 𝜏.
𝑇0 𝜏 Temps
Un système du second ordre est un système régi par une équation différentielle de la forme:
1 𝜕𝑠(𝑡) 2𝑚 𝜕𝑠(𝑡)
+ + 𝑠 𝑡 = 𝐾𝑒(𝑡)
𝜔02 𝜕𝑡 𝜔0 𝜕𝑡
Dans les conditions initiales nulles en appliquant la transformée de Laplace, on obtient:
1 2𝑚
2 𝑆 𝑝 + 𝜔 𝑆 𝑝 + 𝑆(𝑝) = 𝐾𝐸(𝑝)
𝜔0 0
D’où
𝑆 𝑝 𝐾
𝐻 𝑝 = =
𝐸(𝑝) 1 + 2𝑚 𝑝 + 1 𝑝2
𝜔0 𝜔02
𝑆 𝑝 𝐾𝜔02
𝐻 𝑝 = = 2
𝐸(𝑝) 𝑝 + 2𝑚𝜔0 𝑝 + 𝜔02
C’est la forme canonique d’un système du premier ordre avec
𝐾: Gain statique,
𝑚: coefficient d’amortissement
𝜔0 : pulsation propre
Δ < 0 (0 < 𝑚 < 1) et 𝐷(𝑝) n’admet pas de racines réelles. Dans ce cas 𝐻 𝑝
s’écrira :
𝐾
𝐻 𝑝 = 2𝑚 1
1+ 𝑝+ 2 𝑝 2
𝜔0 𝜔0
𝐾𝐸
𝑆 𝑝 =𝐻 𝑝 𝐸 𝑝 =
𝑝(1 + 𝜏1 𝑝)(1 + 𝜏2 𝑝)
1
𝑠 𝑡 = 𝐾𝐸 1 − 𝜏 𝑒 −𝑡/𝜏 1 − 𝜏2 𝑒 −𝑡/𝜏 2
𝜏1 − 𝜏2 1
𝑠 𝑡=0 =0
𝑠 𝑡 → ∞ = 𝐾𝐸
La tangente à l’origine 𝑇0 admet pour équation 𝑠 𝑡 = 𝑠 ′ 𝑡 = 0 . 𝑡 + 𝑠(𝑡 = 0) = 0
𝑇0 est donc une tangente horizontale.
𝑠 ∞ = 𝐾𝐸
0.4 𝑠 ∞
0.28 𝑠 ∞
𝑇0 𝑡1 𝑡2 Temps
(sec.)
3.1.4. Identification :
Le système étant du second ordre vu que la tangente à l’origine 𝑇0 de la réponse indicielle est
horizontale. Il est clair que sa nature est amortie.
𝐾
La fonction de transfert en question est : 𝐻 𝑝 = (1+𝜏 donc les paramètres à estimer
1 𝑝)(1+𝜏 2 𝑝)
en premier lieu sont le gain statique 𝐾 et les deux constantes de temps 𝜏1 et 𝜏2 . Ensuite, nous
estimons le coefficient d’amortissement 𝑚 et la pulsation propre 𝜔0 .
Soient 𝑡1 et 𝑡2 les deux instants correspondant aux amplitudes respectives 0.28 𝑆∞ et 0.4 𝑆∞ .
Une fois ces deux instant relevés graphiquement, on détermine 𝜏1 et 𝜏2 grâce aux équations
suivantes :
𝜏1 = 2.8𝑡1 − 1.8𝑡2 et 𝜏2 = 5.5 𝑡2 − 𝑡1
𝑆∞
Gain statique : 𝐾 = (𝐸: 𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙è𝑚𝑒)
𝐸
𝐾𝐸
𝑆 𝑝 =𝐻 𝑝 𝐸 𝑝 = 2
𝑝 1 + 𝜏𝑝
𝑠 𝑡 = 𝐾𝐸 1 − 1 + 𝑡/𝜏 𝑒 −𝑡/𝜏
3.2.4. Identification :
𝐾𝐸
𝑆 𝑝 =𝐻 𝑝 𝐸 𝑝 = 2𝑚 1
𝑝 1+ 𝑝+ 2 𝑝 2
𝜔0 𝜔0
1
𝑠 𝑡 = 𝐾𝐸 1 − 𝑒 −𝑚 𝜔 0 𝑡 sin 𝜔0 1 − 𝑚2 𝑡 + 𝜑 avec 𝜑 = 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠 𝑚
1−𝑚 2
Le dépassement 𝐷(%) : C’est une grandeur qui sert à quantifier l’écart entre la valeur
finale 𝑆∞ et la valeur maximale 𝑆𝑚𝑎𝑥 de la réponse indicielle.
𝑚𝜋
Formule analytique : 𝐷 % = 100 exp
1−𝑚 2
𝑆𝑚𝑎𝑥 −𝑆∞
Formule graphique : 𝐷 % = 100 𝑆∞
𝑆𝑚𝑎𝑥
1.05 𝑠∞
𝑆∞ = 𝐾𝐸
0.95 𝑠∞
3.3.5. Identification :
Le système étant du second ordre vu que la tangente à l’origine 𝑇0 de la réponse indicielle est
horizontale. Il est clair que sa nature est oscillant amorti.
𝐾
La fonction de transfert en question est : 𝐻 𝑝 = 2𝑚 1 donc les paramètres à estimer
1+ 𝑝+ 2 𝑝 2
𝜔0 𝜔0
𝐷 %
ln 2
100
⟺𝑚= 𝐷 %
𝜋2 +ln 2
100
TRAVAUX DIRIGÉS N° 2
Matière : Signaux et Systèmes continus - Niveau : 2ème année
Exercice 1.
R1
ve(t) R2
vs(t)
C
1. Calculer la transmittance H ( p ) Vs ( p) Ve ( p )
2. 1 R2 C 1ms et 2 ( R1 R2 )C 5ms , donner l’expression numérique de H ( p ) .
3. A l’instant t 0 s , on applique a ce réseau un échelon de tension ve (t ) 10 Volts . Calculer en
utilisant le théorème de la valeur initiale et celui de la valeur finale, les valeurs vs (0) et vs () .
4. Donner l’expression de la réponse temporelle v s ( t ) puis tracer v s ( t ) .
Exercice 2.
Un moteur à courant continu est considéré comme un système dont l’entrée est la tension de
commande de l’induit V ( t ) et dont la sortie est la fréquence de rotation de l’arbre moteur ( t ) . En
vue d’identifier ce système, on le soumet a une entrée indicielle : V (t ) 80. Volts . La sortie ( t )
suit alors les variations définies par le tableau suivant :
t (sec) 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.3 0.5 1 10 20
Ω (tr/min) 0 1180 1896 2330 2594 2851 2890 2999 3000 3000
1. Tracer sur un même graphe l’entrée et la sortie du système.
2. Relever les points caractéristiques de la réponse.
3. En déduire l’ordre du système et la fonction de transfert correspondante.
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Exercice 3.
Considérons le système linéaire E/S décrit par l’équation différentielle suivante :
∂2 s(t) ∂s(t)
0.25 2
+ 0.25 + s t = 2e(t)
∂t ∂t
Où e(t) et s(t)représentent respectivement l’entrée et la sortie du système
1. Déterminer la fonction de transfert du système (Les conditions initiales du problème étant
nulles)
2. Déduire l’ordre et la nature du système
3. Déterminer les paramètres caractéristiques de ce système.
4. Calculer la réponse indicielle s(t) du système pour une entrée e(t) échelon unitaire.
5. Calculer analytiquement le temps de pic Tpic , Smax et la pseudo-période T
6. Tracer la réponse indicielle obtenue sur la figure suivante.
7. Déterminer graphiquement le dépassement ainsi que le temps de réponse à 5%
Réponse indicielle
3
2.5
2
Amplitude
1.5
0.5
0
0 2 4 6 8 10 12
Temps (s)
Exercice 4.
Les tracés suivants représentent des réponses indicielles unitaires de différents systèmes LTI,
1. Identifiez les paramètres des systèmes et écrire leurs fonctions de transfert.
2. Ecrire les équations temporelles de ces réponses tracées
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Step Response
20
18
16
14
12
Amplitude
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Time (sec)
Step Response
5
4.5
3.5
3
Amplitude
2.5
1.5
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Time (sec)
Step Response
15
12.5
10
Amplitude
7.5
2.5
0
0 0.25 0.5 0.75 1 1.25 1.5
Time (sec)
Chapitre 4 : Analyse fréquentielle des systèmes linéaires
Chapitre 4
Analyse fréquentielle des systèmes linéaires
1. Introduction
L’analyse fréquentielle d’un système linéaire est l’étude du comportement de sa réponse 𝑠(𝑡)
suite à une excitation 𝑒(𝑡) sinusoïdale de pulsation 𝜔. Dans ce cas, la réponse en question
est :
de même pulsation 𝜔 que le signal d’entrée,
d’amplitude S différente de celle du signal d’entrée
déphasée de 𝜙 par rapport au signal d’entrée.
Ecart
d’amplitude
𝑒(𝑡)
Déphasage
𝑠(𝑡)
3. Lieux de transfert
Le diagramme de Bode
Le diagramme de Nyquist.
Le diagramme de Black-Nichols.
Dans ce qui suit nous nous intéressons exclusivement au traçage du diagramme de Bode
asymptotique.
3.1. Définition
L’axe des pulsation 𝜔 (axe des abscisses) est gradué suivant une échelle logarithmique.
L’unité de graduation est la décade et l’axe des ordonnées est gradué suivant une échelle
décimale et l’unité de graduation est le décibel (𝑑𝐵).
L’axe des pulsation 𝜔 (axe des abscisses) est identique à celui du diagramme de gain et l’axe
des ordonnées est gradué suivant une échelle décimale et l’unité de graduation est le degré °.
𝐺𝑑𝐵
log10 𝜔
𝜙°
log10 𝜔
Toute fonction de transfert d’un système linéaire peut s’écrire sous la forme canonique
suivante :
𝛾𝑗
𝑁(𝑝) 2𝑚 1
𝐻 𝑝 = 𝐷(𝑝) = 𝐾 . 𝑝𝛼 . 𝑖 1 + 𝜏𝑖 𝑝 𝛽𝑖
. 𝑗 1 + 𝜔 𝑗 𝑝 + 𝜔 2 𝑝2 ; 𝛼, 𝛽𝑖 et 𝛾𝑗 ∈ ℤ
𝑜𝑗 𝑜𝑗
⇒ Palier d’équation 𝜙° = 0°
𝛼
d. Phase : 𝜙° 𝜔 = arg 𝐾 𝑗𝜔 = arg 𝐾 + 𝛼 arg 𝑗𝜔 = 𝛼. 90°
Cette fonction introduit une pulsation de coupure 𝜔𝑐 = 1/𝜏 à partir de laquelle le système
change de comportement fréquentiel.
𝛽 𝛽 𝜔
a. Gain : 1 + 𝑗𝜏𝜔 𝑑𝐵 = 20 𝑙𝑜𝑔10 1 + 𝑗𝜏𝜔 = 20 𝛽 log10 1 + 𝑗𝜏𝜔 = 20 𝛽 log10 1 + 𝑗 𝜔
𝑐
Pour 𝜔 ≫ 𝜔𝑐 on a,
𝛽 𝜔 𝜔
1 + 𝑗𝜏𝜔 𝑑𝐵
~20 𝛽 log10 𝑗 𝜔 = 20 𝛽 log10 = 𝟐𝟎 𝜷 log10 𝜔 − 20 𝛽 log10 𝜔𝑐
𝑐 𝜔𝑐
𝜔
Pour 𝜔 ≫ 𝜔𝑐 on a : 𝜙° 𝜔 ~ 𝛽 arg 𝑗 = 𝛽. 90°
𝜔𝑐
𝟐 𝜸
4.6. Fonction du 2nd degré : 𝟏 − 𝝎 𝝎𝟎 + 𝒋 𝟐𝒎. 𝝎 𝝎𝟎
Cette fonction introduit une pulsation de coupure 𝜔𝑐 = 1/𝜔0 à partir de laquelle le système
change de comportement fréquentiel.
2 𝛾 2 𝛾
a. Gain : 1 − 𝜔 𝜔0 + 𝑗 2𝑚. 𝜔 𝜔0 𝑑𝐵 = 20 𝑙𝑜𝑔10 1 − 𝜔 𝜔0 + 𝑗 2𝑚. 𝜔 𝜔0 =
2 2
20 𝛾 log10 1 − 𝜔 𝜔0 + 𝑗 2𝑚. 𝜔 𝜔0 = 20 𝛾 log10 1 − 𝜔 𝜔𝑐 + 𝑗 2𝑚. 𝜔 𝜔𝑐
2
Pour 𝜔 ≫ 𝜔𝑐 on a, 1 ≪ 𝜔 𝜔𝑐 ≪ 𝜔 𝜔𝑐 donc,
2 𝛾 2
1 − 𝜔 𝜔0 + 𝑗 2𝑚. 𝜔 𝜔0 𝑑𝐵 ~ 20 𝛾 log10 − 𝜔 𝜔𝑐 = 40 𝛽 log10 𝜔 𝜔𝑐 =
𝟒𝟎 𝜷 log10 𝜔 − 40 𝛽 log10 𝜔𝑐
2
Pour 𝜔 ≫ 𝜔𝑐 on a, 1 ≪ 𝜔 𝜔𝑐 ≪ 𝜔 𝜔𝑐 donc,
𝜔 2
𝜙° 𝜔 ~ 𝛽 arg 𝑗 ~ 𝛾 arg − 𝜔 𝜔𝑐 = 𝛽. 180°
𝜔𝑐
TRAVAUX DIRIGÉS N° 3
Exercice 1.
Exercice 2.
Exercice 3.
Exercice 4.
Exercice 5.
1.
2.
Exercice 6.
a) b)