Résumé de la matière droit des affaires élaboré par Xmath.

sur la base des cours

de prof El azzouzi FSJEST S5 2021

Partie I : Les sources du droit des affaires :

I- Les sources classiques de droit des affaires.
1- La Loi :désigne la constitution, les actes votés par le parlement, les actes ratifiés par le
parlement (traités internationaux) et les règles du droit émanant du pouvoir exécutif
notamment les décrets et les arrêtés.

A. La constitution : Le terme « loi » désigne tout d’abord la constitution et les principes

fondamentaux ou généraux du droit des affaires. Elles sont les fondements de l’organisation
économique.

B. Les actes votés par le parlement : Le terme « loi » désigne également les actes votés par
le parlement.

 Lois propres au droit commercial :

Le code de commerce : Le Dahir n° 1-96-83 du 1er août 1996 portant promulgation de la loi
n°15-95formant code de commerce traite essentiellement les matières suivantes :Le
commerçant, Le fonds de commerce ; Les effets de commerce ; Les contrats commerciaux ;
Les difficultés de l’entreprise.

La loi sur les juridictions de commerce : Le Dahir n°1-97-65 du 12 février 1997 portant
promulgation de la loi n°53-95 instituant des juridictions de commerce a créé des tribunaux de
commerce et des cours d’appel de commerce. Il s’agit de juridictions collégiales, Les
tribunaux de commerce sont compétents pour connaître :

 Des actions relatives aux contrats commerciaux ;

 Des actions entre commerçants et l’occasion de leurs activités commerciales ;
 Des actions relatives aux effets de commerce ;
 Des différents entre associés d’une société commerciale ;
 Des différents à raison de fonds de commerce.

Les lois réglementant certaines matières spécifiques au droit des affaires :

* Le code des assurances :Les assurances étaient régies par l’arrêté viziriel du 28 novembre
1934. Il fallait attendre le Dahir n°1-02-238 du 3 octobre 2002 portant promulgation de la loi
n°17-99 portant code des assurances pour que le Maroc ait un régime juridique moderne de
l’assurance. Ce Code va connaitre plusieurs modifications dont la dernière est celle par Dahir

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n° 1-09-59 du 6 rejeb 1430 (29 juin2009) portant promulgation de la loi n° 12-09 modifiant et
complétant la loi n° 17-99portant code des assurances.

Le contrat d’assurance est la convention passée entre l’assureur et le souscripteur pour la

couverture d’un risque et constatant leurs engagements réciproques.

* Les lois sur les sociétés :

Les formes sociétés commerciales reconnues au Maroc

Les sociétés de personne : Les sociétés de capitaux : Les sociétés à réglementation
particulière
la société en non collectif SNC, la la société anonyme S.A, la les sociétés coopératives d’achat
société en commandite simple et la société à responsabilité limitée ou de consommation, les sociétés
société en participation, SARL (qui a une nature hybride) mutualistes.
Les associés y sont solidairement et et la société en commandite par
indéfiniment responsables des dettes actions.
sociales.
2 lois qui concernent les sociétés:
Le Dahir n°1-96-124 du 30 août 1996 portant Le Dahir n°1-97-49 du 13 février 1997 portant
promulgation de la loi n°17-95 relative aux promulgation de la loi n°5-96 sur la SNC, SCS,SCA,
sociétés anonymes. SA SARL et la société en participation.
* La loi sur la concurrence :Le législateur marocain a adopté un nouveau cadre juridique
organisant la liberté des prix et de la concurrence par le Dahir n°1-00-225 du 5 juin 2000
portant promulgation de la loi n°06-99 sur la liberté des prix et de la concurrence. elle a pour
objet l’efficience économique, d’améliorer le bien être des consommateurs et d’assurer la
transparence et la loyauté dans les relations commerciales.

* La loi bancaire :Le cadre juridique régissant l’activité des établissements de crédit a fait
l’objet d’une vaste réforme par l’adoption du Dahir portant loi n°1-93- 147 du 6 juillet
1993relatif à l’exercice des établissements de crédit et à leur contrôle appelé « crédit
bancaire».

La loi bancaire a pour objectifs d’unifier le cadre juridique, d’élargir la concertation entre les
différents intervenants en vue de faire aux mutations économiques, financières, monétaires et
technologiques et protéger les déposants et les emprunteurs.

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* Les lois sur le marché des capitaux :

Dahir portant loi n°1-93-211
21/09/1993 relatif à la bourse
des valeurs modifié et
complété par les lois n°31-96
et 29-00..
Dahir portant loi n°1-93-212
21/09/1993 relatif au conseil
déontologique des valeurs
mobilières et aux
informations exigées des
personnes morales faisant
appel public d’épargne.
Dahir portant loi n°1-93-213
21/09/1993 relatif aux organismes
de placement collectif en valeurs
mobilières. Cette loi crée des «
organismes de placement collectif
en valeurs mobilières (OPCVM) ».
Des sociétés d’investissement à
capital variable (SICAV)

Le droit commun :

Le Droit des obligations et des contrats D.O.C :Ces lois dites civiles sont regroupées dans
le Dahir des obligations des contrats du 12 août 1913 modifié et complété.

Autres textes :

C’était le Dahir du 2 juillet 1947 portant réglementation du travail. cette réglementation a été
remplacée récemment par le Dahir n°1-03-194 du 11 septembre 2003 portant promulgation de
la loi n°65-99 portant sur le code du travail.

Dahir portant loi n°1-74-447 du28 septembre 1974 approuvant le texte du code de procédure
civile modifié doivent s’appliquer chaque fois que l’entreprise tend à réclamer sa créance ou
payer sa dette.

C. Les actes ratifiés par le parlement :

Le parlement peut être amené à ratifier des traités bilatéraux intéressant le droit des affaires.
Ces traités peuvent être :

Bilatéraux Multilatéraux
(ex: accords bilatéraux en matière Traité d’unification du droit
d’exonération fiscale pour éviter la double Traité régissant les relations économiques
imposition, en matière douanière etc.) internationales
D. Les sources administratives ou réglementaires : précisent les conditions d’application
de la loi. Les réponses ministérielles permettent d’interpréter les dispositions d’un texte
ambigu. Les circulaires tendent à préciser les conditions d’application d’un décret.

2- La jurisprudence: Ce sont toutes les décisions rendues par les juridictions du royaume et
plus particulièrement celle de la cour suprême. elle est une source indirecte du droit.

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3- La doctrine: est l’ensemble des opinions émises par les spécialistes du droit :praticiens
(avocats, juriste d’entreprise, magistrats, conseillers juridiques) et enseignants.

II- Les sources propres au droit commercial :

les usages :des règles coutumières, c'est-à-dire qui ne sont inscrite dans aucun texte mais que
la pratique a inventée -Il faut qu’il soit largement répandu dans le milieu social, il faut qu’il
soit constant, il faut qu'il soit considéré comme ayant une force obligatoire par la population
qui l’adopte.

Définition du droit:
Est l'ensemble des règles juridiques obligatoires qui organisent et régissent la vie des
hommes en société.
Les différents domaines du droit
Le droit privé: régit les rapports entre les Le droit public régit les rapports entre les
particuliers et dont les règles sont édictées particuliers et les institutions de l'état et dont
par le droit civil, appelé aussi droit commun. les règles sont édictées par le droit
administratif.

Définition du droit des affaires

Appelé aussi parfois « droit économique » ou « droit de l'entreprise », est un droit privé
d'exception régit les relations des personnes qui exercent une activité commerciale.
le droit des affaires s'étend aux activités suivantes
Le droit commercial, le droit du travail, le droit de la consommation, les droits intellectuelles,
le droit pénal des affaires, le droit de publicité.
Partie II - LES ACTIVITES COMMERCIALES

§I - LES ACTIVITES DE PRODUCTION:

Les seules activités de production de caractère commercial: la recherche et l’exploitation des

mines est commerciale depuis le dahir 16 avril 1951, alors que la recherche et l’exploitation
des carrières ne le sont que depuis le code de 1996. l’agriculture et la pêche, qui sont aussi des
activités de production, sont restées dans le domaine civil. Sont également du domaine du
droit civil toutes les activités de production de l'esprit

II – LES ACITVITES DE DISTRIBUTION

La distribution est l’ensemble des opérations par lesquelles les produits sont répartis entre les
consommateurs.

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Deux activités de distributions peuvent se dégager de l'art. 6

A- l'achat pour revendre B - la fourniture:

3 conditions: le contrat de fourniture est un contrat à

-l'achat
-L’objet : meubles (corporels ou incorporels)
pour les revendre, et les immeubles.
-L’intention de revendre en l’état ou après
transformation: entreprises comme la
menuiserie, la boulangerie ou la pâtisserie
III - LES ACTIVITES DE SERVICES:
exécution successive. C’est le contrat par
lequel le fournisseur s’engage, moyennant un
prix, à délivrer des produits qu’il achète
préalablement aux livraisons ou à effectuer
des services à ses clients, de manière
périodique ou continue. ex : (les produits
alimentaires ou industriels, l’eau, l’électricité
et le gaz...)

Les services de Les services financiers Les autres services

l'intermédiation:
A: Le courtage :est
l’activité par laquelle une
personne (le courtier)
met deux personnes en
relation en vue de la
conclusion d’un contrat .
B:La commission: le
commissionnaire
s’engage à réaliser des
opérations tels que des
achats ou des ventes pour
le compte du
commettant, mais en son
nom personnel.
A : La banque: ses activités sont-
la réception de fonds du public ,-
les opérations de crédits ; et la
mise à la disposition de la
clientèle de tous moyens de
paiement ou leur gestion.
b : Le crédit: consiste à mettre
ou s'obliger de mettre des fonds à
la disposition d'une autre
personne.
D: L’assurance: les sociétés
d’assurances adoptent la forme de
la S.A., ce qui implique leur
commercialité.
A:L'activité industrielle effectue des
travaux sur des biens meubles ou immeubles,
sont les activités où les produits ou matières
premières sont fournis à l'industriel. à savoir
l’artisanat, l’imprimerie et l’édition, le
bâtiment et les travaux publics.
b - La location de meubles En vertu de l’art
6 - 1° et 2° toute location des biens meubles
corporels ou incorporels est une activité
commerciale. L’achat d’immeubles en vue de
leur location demeure une activité civile .
c - L’exploitation de locaux à usage public
l’organisation de spectacles publics reste la
plus répandue dans un but lucratif (théâtre,
cinéma, salles de conférences ...)
d - Le transport: car participe à la circulation
des richesses, qu’il s’agisse du transport des
personnes ou des marchandises. l’art. 6 - 6
prévoit le «transport » pour englober tous les
modes de transport et éviter toute
énumération.

SECTION II - LES ACTES DE COMMERCE

Les actes de commerce sont ceux qui ne peuvent être exercés à titre professionnel, et leur
pratique, même habituelle, ne confère pas la qualité de commerçant à celui qui en fait usage,
néanmoins elle donne lieu à l’application des règles du droit commercial..

Les actes de commerces par Les actes de commerce par Les actes mixtes
forme accessoire
Sont des actes qui sont L’article 10 du nouveau code Commerciaux pour une
toujours commerciaux quelle stipule : « sont également partie et civils pour l’autre.
que soit la qualité des parties réputés actes de commerce, Exemple : un consommateur

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(commerçants ou non les faits et actes accomplis

commerçants) et quel que
soit l’objet de l’opération
(commerciale ou civile).Ces
actes sont la lettre de change
et les sociétés commerciales
SECTION III – le régime juridique du domaine commercial:
qui achète des produits ou de
par le commerçant àla marchandise chez un
l’occasion de son commerce
commerçant ; cet acte est
» Ex: le commerçant qui
civil pour le consommateur
achète un camion pour livrer
et commercial pour le
ses marchandises commerçant, les règles du
droit commercial
s’appliquent à la partie pour
qui l’acte est commercial.

Les particularités des règles de Les particularités des règles de forme

fond
La capacité La solidarité La compétence La preuve les procédures de traitement des
judiciaire difficultés d’entreprise
le mineur ne Solidarité entre les conflits En droit Procédure de conciliation de
doit pas les débiteurs commerciaux sont commercial, le sauvegarde, redressement judiciaire
seulement être lorsque chacun de la compétence principe est la et la liquidation judiciaires. elles sont
émancipé, d’eux est des tribunaux de liberté de la preuve. particulières au droit commercial.
mais aussi être personnellement commerce à il n’est pas Elles ont remplacé la procédure de la
autorisé à faire tenu de la condition, que le nécessaire d’établir faillite prévue par l'ancien code de
le commerce totalité de la montant du litige la preuve par écrit commerce et la procédure collective.
dette. dépasse 20 000 que si une clause Elles constituent une garantie qui a
dh. l'exige pour but de protéger les créanciers
contre leurs débiteurs commerçants
défaillants

CHAPITRE II - LE SUJET DU DROIT COMMERCIAL

SECTION I - DEFINITION DU COMMERÇANT: résulte de l’article 6 du nouveau code,

la qualité de commerçant s’acquiert par l’exercice habituel ou professionnel des activités
commerciales.

§I - l'exercice habituel ou professionnel du commerçant:

L'habitude
Une répétition régulière de l’activité
commerciale sans oublier la condition
supplémentaire de l’article 6 concernant la
publicité au registre du commerce.
II - L'exercice pour son propre compte:
La profession
L’exercice d’une activité qui procure le
moyen de satisfaire aux besoins de
l’existence de celui qui l’exerce, il faut qui le
fasse par son propre compte.

La règles Les exceptions

Celui qui exerce des activités Certaines personnes, bien qu’elles agissent pour le compte d’autrui,
commerciales, même s’il en fait sa sont considérées des commerçants alors qu’elles ne remplissent pas
profession habituelle, n’est pas un la condition d’indépendance
commerçant tant qu’il le fait pour le a - Les commissionnaires
compte d’autrui.Le commerce suppose Traite en son propre nom et exerce une activité commerciale à part

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une indépendance totale dans l’exercice
de la profession pour qu'ils puissent
supporter les risques. (les salariés ne sont
pas des commerçants)
entière prévue par l’article 6-9° : la commission.
b - Les prête-noms
Le prête-nom est celui qui prête son nom dans des actes où le
véritable contractant ne peut ou ne veut pas voir figurer le sien.C’est
donc en apparence seulement que le prête-nom exerce le commerce.

SECTION II - LES RESTRICTIONS A LA LIBERTE DU COMMERCE.

Un commerçant doit satisfaire aux conditions de la capacité commerciale et aux conditions

relatives aux restrictions à l’exercice du commerce.L’article 11 du code de commerce stipule
que «toute personne qui, en dépit d’une interdiction, d’une déchéance ou d’une
incompatibilité, exerce habituellement une activité commerciale, est réputée commerçant .»

§I - LES RESTRICTIONS CONCERNANT LES PERSONNES

Les incompatibilités Les déchéances

certaines professions sont Les personnes qui ont fait l’objet de certaines
incompatibles avec l’exercice du condamnations pénales (pour vol, escroquerie, abus
commerce, par exemple les médecins, de confiance, émission de chèque sans provision,
les avocats, les adouls, les notaires, les infractions fiscales ou douanières, banqueroute, etc.)
fonctionnaires, etc. ou d’une liquidation judiciaire sont déchues de leur
droit d'exercer le commerce.

– 2§LES RESTRICTIONS CONCERNANT LES ACTIVITES

Les interdictions Les autorisations

-lorsque ces activités sont interdites par le
législateur : par exemple l’interdiction du
commerce de la fausse monnaie (art. 335
C.P.) ;
-lorsque ces activités constituent un
monopole de l’Etat : par exemple la
recherche du pétrole et du gaz, l’exploitation
et le commerce des phosphates, le transport
ferroviaire, etc .
-L’interdiction d’exercer certaines activités
commerciales sans autorisation préalable des
autorités administratives (agrément) ,par
exemple: -les agences de voyages (qui
doivent être autorisées par le ministère du
tourisme, le transport public des personnes
(soumis à des agréments du ministère du
transport), etc .
-Exigences de la profession, par exemple
l’ouverture d’une pharmacie nécessite d’être
titulaire d’un diplôme de pharmacien

SECTION III - LES OBLIGATIONS DU COMMERCANT

Les obligations nouvelles La publicité au registre de commerce

-l’obligation d’ouvrir un compte dans un Le R.C est un document public. a pour rôle
établissement bancaire ou dans un centre de de faire connaître les commerçants, son
chèques postaux (art.18) objectif est d’organiser une publicité

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-l’obligation de payer par chèque barré ou juridique (non commerciale) sur le

par virement bancaire, toute opération entre
commerçants pour faits de commerce d’une
valeur  à 10 000 dhs. L’inobservation de
cette règle est passible d’une amende qui ne
peut être inférieure à 6% de la valeur payée
A - LE FONCTIONNEMENT DU R.C .
commerçant ; il fournit aux tiers, qui sont en
relation avec le commerçant, des
informations relatives à sa situation juridique
et à ses activités commerciales.

a-L'organisation du R.C
Il est constitué de:
Les registres locaux Le registre central
au près de chaque tribunal de commerce ou Est tenu à l’office de la propriété industrielle
de première instance le cas échéant ; ils sont à Casablanca. Il a pour but :
tenus par le secrétariat-greffe et leur -de centraliser toutes les déclarations
fonctionnement est surveillé par le président contenues dans les registres locaux que lui
du tribunal ou par un juge désigné par lui transmettent les secrétaires-greffiers des
tribunaux;
-de délivrer les certificats relatifs aux
inscriptions portées sur le registre
.b - Les personnes assujetties: Toutes les personnes physiques et morales, marocaines ou
étrangères exerçant une activité commerciale sur le territoire marocain sont tenues de se faire
immatriculer au R.C. du tribunal où est situé leur siège.

B - LES EFFETS DE L’IMMATRICULATION:

a - Les effets à l'égard des personnes b - Les effets à l’égard des personnes
physiques morales

le nouveau code de commerce, toute
personne immatriculée au R.C. est présumée
avoir la qualité de commerçant mais
l'adversaire en justice d'un commerçant peut
prouver que ce dernier n'est pas commerçant.
II - LA TENUE D’UNE COMPTABILITE:
les nouvelles lois relatives aux sociétés
stipulent celles-ci ne jouissent de la
personnalité morale qu’à partir de leur
immatriculation au R.C

La loi 9-88 est celle relative aux obligations comptables des commerçants, promulguée par
dahir du 25 décembre 1992

A- Les livres et B- Les règles relatives à la tenue de la C-La preuve par les
documents comptables comptabilité documents comptables
Cette loi impose en effet a - Les règles: l’article 22 de la loi exige que les Peuvent servir de preuve à
à toute personne, documents comptables soient établis «sans blanc l’égard des autres
physique ou morale, ni altération d’aucune sorte », Par ailleurs, l’article commerçants, par
ayant la qualité de 22 exige des commerçants de conserver leurs conséquent, en cas de
commerçant de tenir une documents comptables et leurs pièces litige entre commerçants à
comptabilité dans les justificatives pendant 10 ans. propos de leurs affaires
formes qu’elle prescrit. b - Les sanctions commerciales, chacun peut
Livres comptables sont - 1Les sanctions fiscales: Lorsque ces documents invoquer ses propres
obligatoires: le livre ne respectent pas les normes prescrites par la loi 9- documents comptables

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journal, le grand livre et 88, l’article 23 laisse la faculté à l’administration pour faire preuve contre
le ivre d'inventaire des impôts de les rejeter et d’établir une l’autre, à condition qu’ils
imposition forfaitaire et d' appliquer, des sanctions soient régulièrement tenus
pécuniaires (majorations, indemnités de retard)).
- 2Les sanctions pénales: S’il s’avère que le
commerçant a falsifié les livres et documents
comptables, il peut, notamment , être poursuivi
pour faux en écriture du commerce qui est un délit
puni par l’article 357 du code pénal de
l’emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de
250 à 20 000 dhs .

Partie 2: Les formes de sociétés au Maroc:

Société anonyme (SA) La loi n° 17-95

-Son capital est sous forme d’actions librement cessibles et transmissibles,
-responsabilité est limitée aux montants des apports.
-Le nombre d’actionnaire ne peut être inférieur à cinq
-Le capital minimum est de trois millions de dirhams pour les SA faisant appel public à
l’épargne et trois cent mille dans le cas contraire.
-Les actions en numéraire doivent être libérées lors de la souscription d’au moins 1/4 de leur
valeur nominale. Les actions en nature sont libérées 1/1 lors de leur émission.
-La SA est dotée de trois catégories d’organes qui concourent à son fonctionnement :
Des organes délibérants ou assemblées générales d’actionnaires ,Des organes d’administration
ou de gestion, Des organes de contrôle, qui sont essentiellement des commissaires aux
comptes chargés de contrôler la régularité de la gestion.
Société à responsabilité limitée (S.A.R.L)

Le nombre des associés doit être compris entre un « associé unique » et 50 (au-delà de 50, la
SARL doit être – dans un délai de deux ans – transformé en une SA.
Les associés n’ont pas la qualité de commerçant et ne sont engagés qu’à concurrence de leurs
apports.
La part sociale est d’au moins 100Dh. (leur cession nécessite le consentement de la majorité
des associés). les apports peuvent être en nature.
La SARL est dirigée par un ou plusieurs gérants pouvant être choisis en dehors des associés.
Dans les rapports entre associés, les pouvoirs des gérants sont déterminés par les statuts, le
gérant peut être révoqué par décision des associés représentant plus de la moitié des parts
sociales
Le contrôle de la gestion d’une SARL est confié à un ou plusieurs commissaires aux comptes
et les décisions sont prises en assemblée générale.
La SARL est dissoute par un jugement de liquidation judiciaire, Elle n’est pas dissoute par le
décès d’un associé sauf stipulation contraire des statuts

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SNC (société en nom collectif : de personne)

- La SNC est celle qui unit deux ou plusieurs personnes ayant la qualité de commerçant en
vue d’une exploitation commerciale. (au moins 2 associés).
-la responsabilité des associés est personnelle indéfinie et solidaire.
-Les parts sociales = non négociables(à l'unanimité des associés).
-Un commissaire aux comptes (si CA50.000ht).
-gérant statutaire : nomination et révocation nécessite l'unanimité.
- Le décès d’un associé entraîne la dissolution de la société.
-Lors de la liquidation judiciaire, une mesure d’interdiction d’exercer une profession
commerciale ou une mesure totale d’incapacité est prononcée à l’égard d’un associé, la
société est dissoute
Partie 4: Le commerce électronique:
Selon le dictionnaire, le commerce : »C’est le négoce, le Trafic, l’achat ou la vente de marchandises ou de biens ».
Selon l’association française de télématique multimédia (aftel) « Le
commerce électronique désigne l’ensemble des échanges commerciaux
Définition du commerce électronique: dans lesquels l’achat s’effectue sur un réseau de télécommunication, il
couvre aussi bien la simple prise de commande, que l’achat avec
paiement concerne autant les achats de biens que ceux de services, les
échanges d’informations, des transactions concernant des produits
d’équipement ou bien de consommation »

L'environnement légal du commerce électronique

Les entreprises qui utilisent le Web comme base d’opération doivent se conformer aux mêmes lois et aux mêmes
réglementations qui chapeautent toutes les autres entreprises
1. La juridiction internationale 2. L’environnement légal du commerce électronique au
Maroc:

Au niveau de l’Union européenne, les deux a. Législation du commerce électronique au Maroc

instruments fondamentaux intéressant le commerce Depuis le 29 octobre 2007, les entreprises et les e-
électronique, sont : consommateurs, peuvent payer leurs transactions par
-La directive 1999/93 sur la signature Internet part une carte de crédit. Cette décision est celle
électronique . elle a de 2 objectifs : la adoptée par le système bancaire marocain (GPBM), sa
reconnaissance juridique des signatures gestion se fait par le centre Monétique interbancaire
électroniques et l’établissement d’un cadre (CMI).
juridique pour l’activité des prestataires de services
la loi n° 53-05 (de l’échange électronique des données
de certification ; juridiques) la portée de cette loi est indispensable pour
-La directive 2000/31/CE sur le commerce l’exercice du commerce électronique.
électronique qui institue au sein du marché Cette Loi institue une Autorité Nationale d’Agrément et
intérieur un cadre pour le commerce de Surveillance de la Certification, l’ANRT (Agence
électronique garantissant la sécurité juridique Nationale de Réglementation des Télécommunications).
pour les entreprises et pour les e- ses missions sont:
consommateurs; - proposer au Gouvernement les normes du système
-la directive 2001/29/CE entraîne de nombreuses d’agrément et prendre les mesures nécessaires à sa mise
en œuvre, d’agréer les prestataires de services
conséquences pour commerce électronique.
de certification électroniques et de contrôler leurs
activités

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Les conditions de forme de l'écrit économique

L’obligation de l’émetteur et du destinataire
L’émetteur s’engage à conserver le document
électronique dans sa forme de l’émission. Le
destinataire s’engage à conserver ce document
dans sa forme de réception.
Les conditions de l'écrit
l’identification de l’émetteur et du
destinataire, la durée de validité,
l’intégralité du message et la date et le lieu
de son émission ou de sa réception.

b. Structure d’accompagnement du commerce électronique au Maroc

Elle existait depuis l’année 2001, composée de deux entités publiques (l’ANRT et l’Office
des changes) et deux entités privées (Centre monétique interbancaire et Maroc
Télécommerce).

L'office des changes

L’Office des Changes est un établissement public, sous tutelle du Ministère de l’Economie et des Finances, il est
chargé de trois missions essentielles :

-Edicter les mesures relatives à la réglementation des opérations de change; -Constater et sanctionner les
infractions à la réglementation des changes. -Etablir les statistiques relatives aux échanges extérieurs et à
la balance des paiements.
L’Office des changes est sollicité au moment où les e-consommateurs marocains veulent effectuer des achats
sur des sites étrangers. l’Office devrait autoriser une dotation de 10.000 DH pour les achats des Marocains
sur des sites marchands étrangers.

2 autres lois interviennent dans le commerce électronique

la loi n°08-311 concernant la protection du consommateur et la loi n°08-092 qui concerne la protection des
données personnelles des personnes physiques.
II. Les considérations relatives à la mise en place du contrat électronique La mise en
place du site Webmarchand implique une contractualisation des relations
entre l’entreprise et ses clients à travers le respect des clauses de contrats électroniques.
Les contextes de la mise en place d'un contrat électronique
celui où les deux parties concluent celui où l’acceptant répond celui où l’acceptant contracte par le
un contrat par le biais par courrier électronique à biais d’une offre proposée sur le
d’un échange de courriers une offre adressée par un réseau.
électroniques autre moyen et, de manière
plus courante sur Internet

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1. la qualité d’une offre sur internet 2. L’offre et l’acceptation : formaliser les étapes
du contrat électronique
Lorsque le support électronique est utilisé, un Le contrat électronique est forcément conclu en un
contrat électronique doit tenir compte des minimum de deux étapes : l’offre et l’acceptation.
éléments suivants Un contrat est conclu au moment du consentement
mutuel lorsqu’une partie accepte l’offre de l’autre
-Un texte plus court, limitant le défilement., -
l’utilisation de phrases simples. , -L’utilisation d’un partie.
Les contrats sont la base de la pratique commerciale
plan. , Le rejet de pratiques susceptibles
traditionnelle et ils sont tout aussi importants
d’occasionner des doutes ou de l’inconfort auprès
sur Internet. Les offres et les acceptations peuvent
de l’adhérent ou du cyberconsommateur, comme
avoir lieu lorsque les parties s’échangent des
le cadrage (framing) et la programmation qui
courriels, échangent de données informatisées
empêche le visiteur de consulter la page
(EDI) ou remplissent des formulaires contenus dans
Web précédente.
des pages Web.
Partie 5 : la procédure de sauvegarde des E/ses en difficultés:

L'idée
Longtemps qualifiée de « faillite de droit de la faillite
», L’article 560 de CC stipule : « La procédure de
sauvegarde a pour objet de permettre à l’entreprise de
surmonter ses difficultés afin de garantir la poursuite
de son activité, le maintien de l’emploi et l’apurement
du passif. »
il s’agit déployer un large spectre de moyens et
d’outils juridiques, pour aider l'e/se à lui poursuivre
son activité et de rembourser ses créanciers.
Le dernier rapport de la banque mondiale que les
créanciers n’arrivent à recouvrer que 28% de leurs
créances.
La réforme
L’art 561 du nouveau livre V du Code de commerce
indique :« la procédure de sauvegarde peut être ouverte
sur demande d’une entreprise, qui sans être en cessation
de paiement, fait face à des difficultés qu’elle n’est pas
en mesure de surmonter et qui pourraient entrainer dans
un proche délai la cessation de paiement ».
les solutions juridiques protectrices, ne sont pas
réservées seulement au redressement.
l’article 566 de cc. « Le chef d’entreprise assure les
opérations de gestion. Il demeure soumis en ce qui
concerne les actes de disposition et l’exécution du plan
de sauvegarde au contrôle du syndic qui en adresse un
rapport au juge-commissaire ».

Le plan de sauvegarde:

Les articles L'idée

(Article 562): L’obligation de cette procédure c’est que le chef
d’entreprise doit, sous peine d’irrecevabilité, accompagner
sa demande d’un projet de plan de sauvegarde.

(Article 563): Le projet de plan de sauvegarde comporte tous les

engagements nécessaires à la sauvegarde de l’entreprise, les
moyens de maintenir son activité et ses financements, les
modalités d’apurement du passif ainsi que les garanties
accordées pour l’exécution dudit projet.
Le tribunal statue sur l’ouverture de la procédure de sauvegarde après avoir entendu le chef
de l’entreprise en chambre du conseil dans les quinze jours à compter de la date du dépôt de
la demande.

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 Résumé de la matière droit des affaires élaboré par Xmath. sur la base des cours
de prof El azzouzi FSJEST S5 2021

( Article 569): Le syndic, avec le concours du chef de l’entreprise, doit dresser dans
un rapport détaillé le bilan financier, économique et social de
l’entreprise et propose au tribunal soit l’approbation du projet du
plan de sauvegarde ou sa modification soit le redressement de
l’entreprise ou la liquidation judiciaire
(article 570). Le tribunal après avoir entendu le chef de l’entreprise et les
contrôleurs, peut adopter le plan de sauvegarde, sous condition d’un
rapport favorable de la part de syndic
(Article 571) Dans ce cas là, l’entreprise doit exécuter le plan de sauvegarde dans
une durée n’excédant pas cinq ans.
Si l’entreprise ne respecte pas ses engagements fixés par le plan de
sauvegarde, une résolution du plan de sauvegarde est prononcée ,en
conséquence le redressement ou la liquidation judiciaire.
(art 606 et suivants): E/ses d’une certaine taille, les assemblées des créanciers possèdent
un pouvoir de décision, sur le plan de redressement qu’elles peuvent
rejeter, sous réserve de présenter un plan alternatif
Partie 6: La société anonyme simplifiée (SAS)

Au Maroc, la création de société anonyme simplifiée (SAS) est encadrée par la loi 17-95 qui
permet à deux ou plusieurs sociétés de constituer entre elles une filiale commune ou de créer
une société qui deviendra leur société mère commune. Ce projet de loi a récemment été mis à
jour (en juin 2019) .

La société anonyme simplifiée (SAS) est généralement composée de plusieurs personnes

physiques ou morales. Le nombre d’actionnaire dans une SAS est illimité. Deux
actionnaires seulement suffisent pour créer une SAS alors qu’il faudra en réunir au moins
cinq afin de pouvoir fonder une société anonyme.

-Le montant du capital d’une société anonyme simplifiée est librement fixé par les
actionnaires avec un minimum de 300.000 MAD. Quel que soit le montant du capital , il doit
être libéré au moment de la signature des statuts de la société anonyme simplifiée..

-Avec une administration peu complexe, la gestion de la société anonyme simplifiée est
beaucoup plus simple et bien plus souple que celle de la société anonyme.

 - Le mode de direction est défini par les statuts.

 Un président personne physique ou morale, associé ou non.

 La SAS ne peut faire appel publiquement à l’épargne.

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