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LICENCE 2 2 20 H
Objectif(s) du cours :
Ce cours souligne la dimension éthique de la responsabilité sociale des entreprises que les étudiants doivent
connaître. Il aborde, également, le rôle social que tout un chacun doit assumer dans le système social qui
l’entoure selon ses capacités physiques, morales, spirituelles, matérielles et financières.
Modalité d’évaluation
Courriel : lally_kouadio@yahoo.fr
Tél : (+ 225) 09 04 63 22
Objectifs spécifique I:
Comprendre le rôle des entreprises en matière de pratique de la responsabilité sociale
Introduction
1-definition de la RSE2
2- Les comportements non éthiques des organisations
3- Comment contraindre les organisations a la pratique de leurs responsabilités sociales ?
4- Les revers de la RSE dans les pays en développement
5- Des exemples sur la pratique de la responsabilité sociale des entreprises en côte d’ivoire
Introduction
1-Définition et champ de compréhension
2- Certaines thématiques issues des visions du monde concernant la RSI
3-Eléments de pratiques possibles de responsabilité sociale
4- Structure des pratiques
Mais, la définition qui est aujourd’hui la matrice dont sont issues la plupart des autres
normes est celle issue de l’ISO 26000 Que dit que la RSO est la « maîtrise par une
organisation des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se
traduisant par un comportement éthique et transparent qui - contribue au développement
durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ; - prend en compte les attentes des
parties prenantes ;
Dans cette dernière définition, l’adjectif « volontaire », que l’on trouvait dans la plupart des
définitions précédentes a disparu. Ainsi en 2006 encore, la Commission européenne,
définissait-elle la RSE comme: «L'intégration volontaire par les entreprises de
préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs
relations avec leurs parties prenantes» (22 mars 2006).
Clouer au pilori des comportements non éthiques et immoraux, comme travailler avec
des réseaux de drogue, exploiter des enfants, verser des pots de vin et en accepter, reste donc
une action assez claire à identifier pour chacun des acteurs de la vie économique. Mais la
réalité économique bouscule les cartes en brouillant les paramètres : « combien de personnes
licenciées si je veux poursuivre mon activité ? Comment prendre ce marché à ce concurrent ?
Jusqu’où aller pour réduire les coûts ?». Cette vision est brouillée également par les
différences d’approche suivant les continents. Aux Etats-Unis, c’est avant tout une question
de moralité : ne pas faire d’affaires dans des activités non respectables, comme le jeu,
l’armement, le tabac, la pornographie, le terrorisme …, appliquer les textes de l’OIT
(Organisation Internationale du Travail), respecter certains critères culturels comme les quotas
ethniques, sont des pas importants vers le chemin de l’éthique. Ainsi, éthique et responsabilité
sociale sont-elles étroitement liées dans les performances des organisations dites responsables.
Cette entreprise responsable, inversement, s’appuie sur une éthique professionnelle, que nous
pourrions définir comme la capacité et les actes visant à respecter la loi, de savoir reconnaître
ses torts et de les réparer.
Mais comment visualiser une éthique professionnelle ? Sous ce terme, des actions
identifiables sont permises, d’autres sont bannies, aussi bien en comportement externe
qu’interne à l’entreprise. Voici un aperçu des pratiques éthiques, aux yeux d’un public, donc
de consommateurs et de salariés exigeants :
De la même façon, les pratiques inacceptables suivantes arrivent en tête et ne recoupent pas
forcément les premières :
On notera que dans le premier cas des comportements éthiques, travail des enfants et intérêt
pour les salariés viennent en tête, suivi de la transparence vis-à-vis du public et des
consommateurs. En revanche, ces deux premiers items disparaissent dans les pratiques
inacceptables pour laisser place à la relation produit/consommateur et mensonge aux
actionnaires.
Autrement dit, il ne faut pas faire travailler les enfants et il faut jouer la transparence
sur les produits. Autant dire qu’il y a là un flou artistique quant aux priorités des
organisations, obligées de jeter un pont entre des valeurs différentes, suivant la grille de
cotation qu’elles ont choisie ou qu’elles subissent.. Alors peut-on trouver un « guide des
bonnes pratiques », une grille permettant de hiérarchiser les actions, de se situer dans son
environnement ?
La loi sur les discriminations du 16 Novembre 2001 inscrivant les actions dans un
programme communautaire 2001/2006,
La loi sur l’égalité professionnelle du 9 Mai 2001 mettant ce sujet à l’ordre du jour des
négociations collectives,
La loi d’orientation et de programmation pour la ville du 1er août 2003, ou Loi Borloo,
visant à réduire les inégalités sociales et les écarts de développement entre les territoires.
- nié leur responsabilité dans des catastrophes industrielles, des guerres comme l’usine
chimique de Bhopal dont l’explosion en 1984, a provoqué la mort de 20.000 morts au moins
et frappant d’invalidité des centaines de milliers d’autres, ou Motorola et la guerre au Congo
Démocratique
2009, provoquant la mort d’au moins 30 personnes. (Trafigura, une entreprise de logistique
suisse)
- ont continué de promouvoir des médicaments dangereux alors que les preuves
s’accumulaient sur leur nocivité, tel l’antidiabétique Mediator qui a provoqué au moins 500
morts entre 1997 et 2001 en France. (Laboratoires Servier)
Les risques pour les Etats des pays en développement de s’en remettre au seul volontarisme
des grandes entreprises apparaissent, dès lors, et sont soumis à:
- Un pouvoir déstabilisateur des administrations par la prolifération des auditeurs privés plus
puissants que les inspecteurs, et contrôleurs
- Un pouvoir corrupteur, éventuellement, alimentant les activités illégales
- Un pouvoir matériel porteur de risques considérables pour l’environnement
Les entreprises sont aussi des acteurs du développement. Elles créent de l’emploi et de
la richesse, construisent des infrastructures de transport, des marchés, permettent l’accès aux
technologies nouvelles et l’insertion dans le commerce mondial. En outre, certaines
entreprises apportent de nouveaux modèles économiques ayant une forte composante sociale
en s’intéressant à la «base de la pyramide », c'est-à-dire au « marché » des plus pauvres,
auxquels elles se proposent d’apporter des biens et services essentiels que les Etats ne
réussissent pas à fournir suffisamment. Elles contribuent ainsi à la lutte contre la pauvreté. On
distingue, dans ces nouveaux modèles, une capacité de contribuer au développement parce
que les entreprises choisissent pour partenaires au moins 4 catégories d’acteurs locaux :
- les populations locales : les entreprises mettent en place des mécanismes de création avec les
populations locales pour définir avec elles une offre répondant effectivement à leurs attentes.
- les associations et ONG : les entreprises s’appuient sur des associations locales pour
construire un lien de confiance avec les populations et élaborer des campagnes de marketing
social adaptées à leurs attentes
- les entrepreneurs sociaux, dont elles favorisent la création en proposant des partenariats avec
des petites entreprises pour expérimenter des solutions innovantes et des projets
ultérieurement répliqués à plus grande échelle ; on l’observe de plus en plus pour le «
commerce équitable ».
- les pouvoirs publics, acteurs incontournables des stratégies développées par les entreprises
car elles ont besoin d’eux pour donner de la légitimité à leurs démarches qui empiètent sur le
domaine social traditionnel de l’Etat et donc pour négocier leur acceptabilité locale sur le
territoire.
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- Une ONG convaincue aide à l’identification des risques et contribue à une image positive
Ceci débouche sur une meilleure productivité, permet de stabiliser le capital, d’élargir le
marché et d’asseoir une belle réputation. Or la valeur d’une entreprise repose aujourd’hui
souvent, pour moitié, sur sa réputation. C’est une autre raison qui motive des pays émergents
dont la réputation de la production était encore récemment très basse, pour définir des
politiques nationales de qualité passant par la RSE. Les enjeux de la RSE pour les
gouvernements des pays en développement sont donc importants: il s’agit pour eux de
maîtriser les effets éventuellement négatifs pour leur population et leur avenir des
investissements étrangers, de mettre aux normes internationales leurs entreprises nationales
pour qu’elles puissent exporter sans risque d’exclusion des chaînes d’approvisionnement, de
participer à l’élaboration de ces normes et de contribuer à la réalisation des objectifs
nationaux de développement, en particulier de lutte contre la pauvreté.
Conclusion
L’enjeu de la RSE pour les entreprises de la Côte d’ivoire est celui de son insertion dans le
commerce mondial, celui-ci étant de plus en plus l’objet de standards techniques et de qualité.
Ce pays a un potentiel considérable. Ceux qui disent que la RSE ne concerne pas les Etats et
les entreprises africaines me paraissent avoir la vue bien courte: sous la pression des
consommateurs, les importateurs de cacao par exemple, exigent de plus en plus de
certification, dans la production etc.
Le pays aurait tort de ne pas mesurer l’intérêt de travailler dans le cadre des nombreuses
organisations internationales qui fabriquent des normes de RSE. Et ce d’autant plus que
l’orientation actuelle issue de la nouvelle définition internationale de la RSE, qui met en avant
les impacts négatifs porte le risque de tarir un peu plus les possibilités d’exportation de ce
produit phare de notre économie. D’où l’importance de politiques nationales de RSE
entrainant les entreprises locales à respecter les standards désormais universels. C’est
d’ailleurs ce qui motive les efforts de la Première Dame de notre pays, Mme Dominique
Ouattara, à démontrer que le cacao de Côte d’ivoire n’est pas produit par les enfants mineurs.
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Introduction
L’apprentissage de la responsabilité sociale individuelle (RSI) a pour but de former et
renforcer chez l’étudiant des habiletés et des compétences pour favoriser des processus de
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Nos actes individuels ont des répercussions sur des autres personnes et sur notre milieu. Une
action, aussi simple qu’elle puisse paraître, peut avoir de grandes conséquences et aller au-
delà de ce qu’on avait imaginé. Selon le Néerlandais Cees van den Bos, Directeur du centre
de bénévolat d’Arnhem aux Pays-Bas, qui a étudié le comportement et les motivations
derrière le volontariat, il y a une différence entre la RSI et le volontariat. Il constate que le
bénévolat s’exerce surtout dans des structures organisées (system world), comme les
institutions publiques qui font appel à des volontaires. La RSI, quant à elle, se manifeste
surtout de façon informelle et sporadique (life world). Répondre moralement de soi et de ses
actes implique un certain rapport à soi-même, construit au fil du temps, et aimanté par des
valeurs. Être responsable, c’est aussi être capable, avec les compétences professionnelles
obtenues d’en partager le bénéfice avec les autres. C’est une notion qui est proche de celle
d’empowerment. Celle-ci, née du mouvement féministe, contient un potentiel intéressant dans
sa double dimension : « celle du pouvoir individuel, c’est-à-dire la capacité d’agir sur sa
propre vie, et celle du pouvoir collectif, la mise en œuvre d’actions orientées vers des
changements sociaux, économiques et politiques »
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-Gestion productive : appui à l’organisation pour la formulation de projets qui génèrent des
ressources à l’organisation et aux usagers.
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•Tâchez de ne pas vous sentir dépassé(e) par l'ampleur du problème auquel votre communauté
doit faire face. Choisissez ce que vous aimeriez voir changer, quelque chose qui vous
passionne et commencez par là.
•Voyez si d'autres ressentent la même chose que vous. Existe-t-il une association qui s'occupe
de ce problème ? Connaissez-vous quelqu'un qui soit aussi passionné que vous pour
provoquer un changement salutaire ?
•Trouvez ce qui est en accord avec vos passions et vos compétences. Disons par exemple que
vous militez pour un plus grand nombre d'arbres dans votre cité, étant donné que la végétation
diminue la pollution et procure des zones ombragées. Disons aussi que vous avez de réels
talents pour vous servir des réseaux sociaux et avez des milliers d'amis sur Facebook. Vous
pouvez sensibiliser les autres à ce problème en partageant vos connaissances avec le plus de
personnes possible et encourager la plantation d'un plus grand nombre d'arbres.
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•Fixez des objectifs à long terme. À quoi votre communauté devrait-elle ressembler dans cinq
ans ? Dans dix ans ? Que pouvez-vous faire dans ce laps de temps ?
4.4-Montez un programme pour réaliser ce qui doit être fait.
Il vous faudra un plan d'action, de l'aide et sans doute aussi une levée de fonds pour réaliser
vos objectifs. Rédigez un programme qui détaille tout ce que vous serez amené à faire pour
réaliser un objectif donné, y compris les choses suivantes.
•La main-d'œuvre. Intégrez les compétences nécessaires, les heures de travail qu'il faudra y
consacrer, le nombre exact de bénévoles ou de responsables qui seront nécessaires pour
réaliser vos objectifs.
•Le matériel. Des bus pour emporter les volontaires sur les sites de nettoyage des rivières ou
parcs. Des sacs-poubelle, des pelles, des gants et des masques de protection pour vos
bénévoles. Des sandwichs pour les nourrir au déjeuner. Songez-y en n'oubliant aucun détail.
•L'argent. Créez un budget et calculez ce que va vous couter l'exécution de vos objectifs.
•Certaines personnes préfèrent donner un coup de main en faisant un don plutôt que d'investir
du temps. N'ayez pas peur de demander de l'argent ou de monter une action pour récolter des
fonds que vous pouvez injecter dans votre cause.
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Conclusion
La RSI n’est pas un concept qui est loin de la RSE, bien au contraire, c’est l’élément qui doit
lui donner de la force et qui fait que la RSE a du sens. C’est, donc le pilier. Nous n’aurons pas
d’organisations responsables si individuellement nous ne valorisons pas cela. La RSI c’est le
miroir de la RSE spécialement pour la haute direction où les décisions et les comportements
sont vitaux. Que ce soit pour les étudiants en Agroécologie, en bâtiment, en informatique et
plus encore pour ceux en Administration des entreprises, la RSI est primordiale et synonyme
de transparence, d’écoute active et d’amélioration continuelle.
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