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-3760 Abraham
-1812 Moise موىس
0 Naissance de Jésus – Christ عيىس
567 - 632 Vie du prophète Mohammed
622 Hégire et début de L’Islam
657 L’Islam divisé en 2 courants : Chiisme et sunnisme
Définition :
« La finance islamique est un système et un secteur dont le principe des opérations
et des activités suivent des règles de la charia »
Avant tout c’est finance éthique, qui privilégie un système de valeurs bâti sur la nécessité
d’éviter ce qui est interdit, sur un équilibre entre l’intérêt personnel et l’intérêt public.
Le Coran exhorte à la charité الصدقة, à juger avec équité, à rechercher la paix avant le
conflit, à éviter les divisions, le meurtre, القتلle vol, la tromperie ;الخداعl’usure, les jeux de
hasard, les promesses vaines, etc. Ceci se traduit, pour ce qui concerne la finance
islamique, à séparer en théorie ce qui est recommandé de ce qui est proscrit :
Recommandé halal :
Le partage des pertes et profits (PPP), dans les opérations socioéconomiques, la
redistribution de sa fortune par un prélèvement obligatoire, la zakat (ou ZACAT) et par
principe est autorisé tout ce qui est interdit ;
L’usure (le RIBA ou le prêt à intérêt) a été expressément interdite dans le Coran. En effet,
L’intérêt est le prix du prêt alors que fondamentalement, le prêt ne doit générer aucun
profit
(Vente ou échange d'un bien contre un autre de même nature avec un surplus).
- Avec participation : est basés sur le Partage des Pertes et Profits (3P). D’où la
création de société en participation : MOUDARABA, MOUSARAHA ET
MOUCHARACKA ;
Zone offshore : C’est une zone de fabrication des produits hors territoire
Exemple ; RENAULT (Sté française, fabrique ses voitures au Maroc)
Les banques islamiques ont développé plusieurs techniques sur une base de participation
entre prêteur et emprunteur.
a- la MOUDARABA
La MOUDARABA est un partenariat passif car elle est conclue entre deux associés (au
moins), un investisseur, rab-el-mal et un entrepreneur, (moudarib) qui va œuvrer pour
rendre ces capitaux les plus profitables possibles.
La banque islamique peut intervenir ici, soit en tant qu'entrepreneur en plaçant
simplement des capitaux déposés chez elle par ses clients soit comme investisseur en
participant avec une autre banque à un projet économique.
La moudaraba est assimilable en finance classique à une société en commandite dans
laquelle les associés bailleurs de fonds ne prennent pas part à la gestion.
- Donc la perte nette en capital, est supportée totalement par la banque qui
investit.
Exemple pratique :
Un promoteur veut construire un immeuble de bureaux pour le vendre ensuite en totalité.
Le projet a un coût de revient de 1.000.000 dhs et l’entrepreneur s’adresse à une banque
participative pour le financement du projet.
Début N, le contrat moudaraba est signé selon les termes suivants :
- Projet d’un an avec le moudarib responsable ;
- Les gains seront répartis selon la quotité suivante :
20% pour le rab-el-mal et ;
Le reste (80%) pour le moudarib.
L’emprunt s’élève à 100% du projet. En décembre, le projet est achevé.
Si le moudarib vend le tout pour 1.280.000 dhs (soit1280Mdhs), au rab-el-mal, il donne :
+ 1000k dhs de l’emprunt,
+ 20% du profit qui lui revient = 20% x (1280 kdhs – 1000 kdhs) soit 56 kdhs. = 1056
Mdhs. Pour rab-el-mal
Le moudarib gagne 80% x (1280Mdhs -1000Mdhs), soit 224 kdhs ;
Si le projet est vendu à 1Mdhs : rab-el-mal lés récupère et le moudarib ne gagne rien
Si le projet est vendu à 900.000 kdhs rab-el-mal supporte une perte de 100 kdhs. et le
moudarib ne gagne rien
b- La Moucharaca
1- Principes :
- La MOUCHARACA est une alternative islamique au prêt à intérêt de la finance
classique. C’est un mode de financement fondé sur la répartition équitable des
risques entre les associés, pour des opérations non proscrites par la charia.
- La MOUCHARACA est un contrat actif, contrairement à la moudaraba est un
contrat passif où la banque participative n’intervient pas dans la gestion de projet.
Mohamed BAALLA
L’investisseur A ; L’investisseur B ;
10/16 = 62.5% 6/16 = 37.5%
20.000 x 62.5% = 12.500 (par Mois) 20.000 x 37.5% = 7.500 (par Mois)
12.500 x 6 = 75.000 (pour 6 Mois) 7.500 x 6 = 45.000 (pour 6 Mois)
La Moucharaca dégressive :
Dans la Moucharaca dégressive dite Moutanakissa, la participation d’un des apporteurs
de fonds, est rachetée petit à petit par les autres associés.
Exercice :
Un futur associé possède un terrain 20.000 m² sur lequel il désire construire un immeuble.
Il s’adresse à une banque participative pour réaliser son projet. La valeur du terrain est de
5.000 dhs le m².
Le coût de l’immeuble hors terrain est de 600M dhs. La banque participative
apporte 400M dhs et l’associé 200M dhs.
La participation de la banque participative s’étale sur 5 ans, durant lesquels l’associé
paiera à la banque le montant de l’emprunt par amortissements constants.
L’associé s’engage à rembourser la banque de 80M dhs par an sur 5 ans.
L’immeuble est ensuite donné en location par la banque pour 200M dhs par an.
Présentez la répartition des revenus durant les cinq ans suivant la construction de
l’immeuble.
1- Le cout total de la réalisation du projet ;
Valeur du terrain ; 20.000 x 5.000 = 1.000 000 (soit 100M)
Le cout de l’immeuble hors terrain est 6.000 000 (soit 600M)
Le cout total de la réalisation du projet est de 100M + 600M = 700M dhs
La part de la banque et de l’associé est respectivement 400/700 et 300/700 soit 57% et
43%
2- Présentation de la répartition des revenus durant les 5ans ;
1ér Année :
- Part de la banque = 200M x 57% = 114M
- Part de la banque + remboursement = 114 + 80 = 194M
- Part de l’associé = 200M x 43% = 86M
- Part de l’associé - remboursement donner à la banque = 86 – 80 = 6M
2éme Année :
- Part de la banque = (400 – 80)/700 = 45,71% x 200 = 91,42M
- Part de la banque + remboursement = 91,42 + 80 = 171,42M
- Part de l’associé = (300 + 80)/700 = 54,29% x 200 = 108,58M
- Part de l’associé - remboursement donner à la banque = 108,58 – 80 = 28,58M
Mohamed BAALLA
3éme Année :
- Part de la banque = (400 – 80 – 80)/700 = 34,29% x 200 = 68,58M
- Part de la banque + remboursement = 68,58 + 80 = 148,58M
- Part de l’associé = (300 + 80 + 80)/700 = 65,71% x 200 = 131,42M
- Part de l’associé - remboursement donner à la banque = 131,42 – 80 = 51,42M
Années Cout total Montant financé Total à la bq Reçu à l’associé
1 700 80 194 6
2 700 80 171,42 28,58
3 700 80 148,52 51,42
4 700 80 124,58 102
5 700 80 102,86 97,14
Total - 400M 742,56 257,8
En cas de demande un bien d’acquisition d’un bien, le client doit procéder au dépôt de 5%
- 10% du Montant du bien. (Garantie).
Si le cas de désistement :
La banque va revendre le bien.
Si
- Vente avec gain ; remboursement total du HAMICH EL JEDIYA
- TAWLYA : Càd (Prix de vente=500) = (Prix d’achat = 500)
→ Remboursement total du HAMICH EL JEDIYA
- 7ATITA : Càd (Prix de vente=400) = (Prix d’achat = 500)
→ Participation dans la perte au prorata
(Càd HAMICH EL JEDIYA va rembourser avec une diminution).
Exercice 1 :
Le client de la banque Umnia Bank souhaite acquérir une voiture dont la valeur est de
300.000 dhs TTC. Sa banque propose de financer cette acquisition et signe un contrat
Mourabaha avec son client. Hamiche el Jediya est 10 % du prix de la vente qui de 400.000
dhs TTC.
1- Déterminer Hamiche El Jediya;
Une semaine après avoir été contacté, Umnia Bank avait déjà acheté la voiture et le client
s’est rétracté (a désisté).
2- Expliquez les conséquences si:
– Umnia Bank vend la voiture à 420.000 dhs;
– Umnia Bank vend la voiture à 300.000 dhs;
– Umnia Bank vend la voiture à 250.000 dhs.
Réponse :
1- Déterminer Hamiche El Jediya;
Du prix de la vente qui de 400.000 dhs TTC. = 400 000 x 10% = 40 000DHS
2- Expliquez les conséquences si:
Umnia Bank vend la voiture à 420.000 dhs;
Puisque le prix d’achat est INFERIEUR au prix de vente → cela signifie une vente avec gain
→ Remboursement total du HAMICH EL JEDIYA
Umnia Bank vend la voiture à 300.000 dhs;
Puisque le prix d’achat EGAL au prix de vente → cela signifie LA TAWLYA ni profit ni perte
→ Remboursement total du HAMICH EL JEDIYA
Mohamed BAALLA
1.2 MOUAJAL :
Le MOUAJAL est une vente dont le paiement se fait de manière différée, alors que la
livraison est immédiate. La banque achète les biens d’équipement ou les marchandises
demandées par le client et les lui revend ensuite à un prix convenu, majoré de sa marge
bénéficiaire. Ce contrat s’apparente au contrat Mourabaha mais avec paiement différé.
1.3 IJARA :
Signifie « location ».
Selon l’article 58 de la loi n°103-12 « l’Ijara est tout contrat selon lequel une banque
participative met, à titre locatif, un bien meuble ou immeuble déterminé et propriété de
cette banque, à la disposition d’un client pour un usage autorisé par la loi ».
- Ijara tachghiliya ; lorsqu’il s’agit d’une location simple, Comme pour la location
d’un appartement pour une durée déterminé.
- Ijara montahia bi-tamlik ; Également appelée leasing, crédit-bail, location
financement, LOA (location avec option d’achat) lorsqu’au terme de la location, la
propriété du bien, meuble ou immeuble loué est transférer au client selon les
modalités convenues entre les parties.
1.3.1 Loyer :
Le loyer doit être déterminé au moment du contrat pour toute la période du bail.
Différents loyers peuvent aller avec différentes périodes, mais l'absence de précisions sur
le loyer rend le contrat caduc (périmé). En revanche, s’il est convenu que le loyer
augmente au gré d’une décision du bailleur, le contrat n’est pas valable.
Nb ;
- La période de location commence le jour de la livraison au locataire, que celui-ci
entre ou pas en possession du bien.
- En cas de dommages causés par une mauvaise utilisation ou la négligence du
locataire et qui remettraient en cause l’utilisation normale du bien, le locataire
doit rembourser le loueur. Dans tout autre cas, les dommages causés sont à la
charge du loueur.
Mohamed BAALLA
Exercice :
Un client souhaite louer un appartement pour une année. Le contrat stipule un loyer de
3000 dhs et que l’augmentation du loyer se fera au gré du bailleur, mais après avoir avisé
le locataire.
Après trois mois, le client devait quitter l’appartement et l’a loué à un ami. → Sous
location
Quels sont les éléments qui ne sont pas conforme à un contrat participatif?
Réponse :
Tout d’abord le contrat n’est pas valable parce que il ni y’a pas de précision (Le loyer
augmente gré d’une décision du bailleur).
Plus le loueur n’a pas le droit de loué l’appartement un autre personne par ce que ce n’est
pas lui qui est le propriétaire du bien (interdit de loué ou vente quelque chose que tu ne
possèdes pas).
Exercice :
Un locataire a signé un contrat avec la banque Umnia portant sur une Ijara mountahia
bitamlik d’un magasin d’une valeur de 4.500.000 dhs. Le contrat stipule les éléments
suivants:
– Le magasin sera utilisé comme entrepôt;
– Le loyer mensuel est de 10.000 dhs;
– La période du contrat peut aller de 4 ans à 5 ans;
– La possibilité d’achat à échéance pour 10 à 15% de la valeur du magasin ;
Analysez les éléments du contrat.
Réponse :
Les deux premiers conditions sont valable pour les deux dernier sont pas valable car la
période n’est pas précise dans le contrat et la valeur ajouté de prix de vente n’est pas
précis aussi.
Mohamed BAALLA
Pour l’Ijara, l’objet en question reste la propriété du loueur, seul l’usufruit, c'est-à-
dire le droit de l’utiliser, est transféré au locataire.
2. Dans un contrat Mourabaha ;
- La vente est effective après que le client ait reçu la livraison du bien par
l’institution financière.
- Et la promesse d’achat n’est pas suffisante pour que la vente soit effective.
Dans le cas de l’Ijara, les contractions n’ont pas besoin de faire entrer en vigueur le
contrat de location après que la livraison ait été faite.
c- Salam
Le Salam est un contrat en vertu duquel l’une des deux parties, banque participative ou
client, verse d’avance le prix intégral d’une marchandise dont les caractéristiques sont
définies au contrat, à l’autre partie qui s’engage à livrer une quantité déterminée de la
dite marchandise dans un délai convenu ».
Le Salam a été créé pour que les agriculteurs puissent financer leurs besoins de production
ou simplement trouver des moyens de subsistance pour leur famille avant leur récolte,
sachant qu’ils ne pouvaient pas contracter d’emprunt avec intérêt (interdit du riba).
l’Istina est tout contrat d’acquisition de choses nécessitant une fabrication ou une
transformation en vertu duquel l’une des deux parties, banques participative ou client
s’engage à livrer la chose, fabriquée ou transformée, à partir des matières dont il est
propriétaire, en contrepartie d’un prix fixe dont le paiement s’effectue par l’autre partie
(moustasniî) selon les modalités convenues ».