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T M = {(x, v) ∈ M × Rn | v ∈ Tx M }.
Φi : p−1 (Ui ) −→ Vi × Rm
(x, v) 7−→ (ϕi (x), w)
Φ−1
i : Vi × R
m −→ p−1 (U )
i
(y, w) 7−→ (ϕ−1 −1
i (y), d(ϕi )y (w))
Φj ◦ Φ−1 ′
i : Vi × R
m −→ V ′ × Rm
j
(y, w) 7−→ (ϕj ◦ ϕ−1 −1
i (y), d(ϕj ◦ ϕi )y (w))
où Vi′ = ϕi (Ui ∩Uj ) et Vj′ = ϕj (Ui ∩Uj ). Il est souvent commode de considérer
des cartes au dessus des Ui , à savoir :
T ϕi : p−1 (Ui ) −→ Ui × Rm
(x, v) 7−→ (x, w).
tij : Ui ∩ Uj −→ Gl(m, R)
x 7−→ d(ϕj ◦ ϕ−1
i )ϕi (x) ,
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on les appelle alors des fonctions de transitions.
N M = {(x, v) ∈ M × Rn | v ∈ Nx M = (Tx M )⊥ }.
e : N M −→ Rn
(x, v) 7−→ x + v.
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2 Un peu de théorie des fibrés
Soient G un groupe topologique, X un espace topologique et Φ : G →
Homéo(X) un morphisme de groupes. Si
G × X −→ X
(g, x) 7−→ Φ(g)(x)
est continue, on dit que G agit sur X, et si Φ est injective, on dit que l’action
est effective.
(Ui ∩ Uj ) × F −→ (Ui ∩ Uj ) × F
(x, f ) 7−→ (x, tij (x).f )
1 π
Exemples. – 1) L’espace produit M1 × M2 −→ M1 , la fibre est M2 , le
groupe structural est G = {id}.
2) Le ruban de Möbius M2 → S1 , la fibre est un segment ] − ǫ, ǫ[, le groupe
structural est G = {±id} = Z2 .
3) La fibration de Hopf S3 → S2 = C ∪ {∞}, (z1 , z2 ) 7→ z1 z2−1 , la fibre est
S1 , le groupe structural est G = U (1).
p
4) Le fibré tangent (d’une sous-variété de Rn ) T M −→ M, la fibre est Rm ,
le groupe structural est G = Gl(m, R).
p
5) Le fibré normal (d’une sous-variété de Rn ) N M −→ M, la fibre est Rn−m,
le groupe structural est G = Gl(n − m, R).
6) Le fibré des repères. Soit F M = {(x, v1 , · · · , vm ) ∈ M × Tx M × · · · ×
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p
Tx M | rg(v1 , · · · , vm ) = m}, la projection naturelle F M → M est un fibré
de fibre Gl(m, R) et de groupe structural G = Gl(m, R).
7) Un revêtement M̃ → M avec M et M̃ connexe par arcs, la fibre est un
espace discret et G s’identifie à un sous-groupe de π1 (M ).
8) Fibré des 1-jets J 1 (M, N ) → M × N, de fibre Rm × Rn , de groupe struc-
tural G = Gl(m, R) × Gl(n, R) (l’action est (a, b).L = b−1 ◦ L ◦ a)).
f ∗E /E
p′ p
f
B′ /B
et il est facile de vérifier que f ∗ E a pour fibre F est pour groupe structural G.
f˜
E / E′
p p′
f
B / B′
ϕ−1 f˜ ϕ′
{b} × F −→ p−1 (b) −→ (p′ )−1 (f (b)) −→ {f (b)} × F
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Les boules de Rn sont contractiles, plus généralement les parties convexes.
Théorème. – Tout fibré sur une base contractile est trivial (isomorphe à
un produit).
3 Le fibré tangent
Nous avons donné une définition du fibré tangent d’une sous-variété de Rn .
Cette définition est fort peu intrinsèque mais elle peut suffire dans le cadre
de ce cours à condition de savoir :
1) que toute variété M se plonge dans un espace Rn avec n assez grand,
2) que deux plongements f1 , f2 : M → Rn définissent des fibrés tan-
gents isomorphes.
Voici cependant une définition intrinsèque. Soit (M, A) une variété avec
A = {(Ui , ϕi )i∈I }. Un vecteur est une classe d’équivalence [x, i, v] de triplets
(x, i, v) ∈ M × I × Rm sous la relation d’équivalence :
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C1
Pour toute application f : M −→ N, on a une application df : T M → T N
définie au moyen de représentations locales :
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∗
On a : (λ∗ (λ♯ ωx ))[(1,s)] = θ1γ T M = θ[(1,s)] et (δ∗ (δ♯ ωx ))[(1,s)] = θ1δ
∗T M
=
θ[(1,s)] donc (λ∗ (λ♯ ωx ))[(1,s)] = (δ∗ (δ♯ ωx ))[(1,s)] mais :
(λ∗ (λ♯ ωx ))[(1,s)] = (f ∗ (λ♯ ωx ))[(1,s)] et (δ∗ (δ♯ ωx ))[(1,s)] = (f ∗ (δ♯ ωx ))[(1,s)]
Exemples. – Sn , Σg .
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SP2 = P P2 = { toutes les variétés orientables de dimension 2 }.
P3 = SP3 = P P3 = { toutes les variétés orientables de dimension 3 }.
SP4 6= P P4 .1
4 Le fibré normal
Nous sommes maintenant en mesure de donner une définition intrinsèque du
fibré normal d’une immersion. Notons d’abord que si f : M → N est une
immersion alors
N (f ) = (f ∗ T N )/df (T M )
df (T M ) ⊕ N (f ) ≃ f ∗ T N.
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a donc :
df (T M ) ⊕ ν = f ∗ T N
et par conséquent ν est isomorphe à N (f ) et l’on a donc un isomorphisme
entre df (T M ) ⊕ N (f ) et f ∗ T N.
5 Exercices
Exercice 1. – a) Soit A = {(Ui , ϕi )i=1,2 } l’atlas de S2 où U1 = S2 \ {N },
U2 = S2 \ {S} et les ϕi sont des projections stéréographiques. Ecrire la fonction de
transition t12 de T S2 .
b) Montrer que sur S2 il n’existe pas de champ de vecteurs partout non nul. En
déduire que T S2 n’est pas trivial.
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Exercice 6. – Soient E = D2 × Rn → D2 le fibré vectoriel produit de rang n et
H → ∂D2 un sous-fibré vectoriel de E|∂D2 → ∂D2 de rang m < n. On suppose que
H → ∂D2 admet une trivialisation, peut-on prolonger H → ∂D2 en un sous-fibré
vectoriel H̃ → D2 de E → D2 ?
Exercice 10. – a) Montrer que le produit Sn1 × Sn2 se plonge dans Rn1 +n2 +1 .
b) Montrer que tout produit de sphères Sn1 × · · ·× Snk se plonge dans Rn1 +···+nk +1 .
6 Bibliographie
M. Hirsch, Differential Topology, GTM, Springer-Verlag.
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