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Théorie générale du droit constitutionnel

Semestre 2 (droit en français)

Dernière séance

L'Etat

 La notion d’Etat

L’Etat est à la fois une idée et un fait. Il est une donnée fondamentale du droit
constitutionnel car il est la cadre privilégié d’exercice du pouvoir politique.

Le terme « Etat » connaît plusieurs acceptions :

- C’est tout d’abord le pouvoir central par une collectivité humaine


géographiquement localisée et politiquement organisée, ayant
généralement pour support sociologique une Nation
- Il désigne aussi les gouvernants pour les différencier des gouvernés, il
évoque les pouvoirs publics dans leur ensemble

L’Etat a le pouvoir de fixer les règles de comportement et d’en imposer le


respect. L’idée d’Etat est liée à celle de droit.

En effet, il définit un certain nombre de règles de la vie en société, de


« normes », s’imposant aux particuliers obligatoires pour eux. Ces règles
s’analysent comme des contraintes.

Remarques

- L’Etat est ainsi le foyer d’élaboration de règles juridiques qui sont


censées orienter le comportement de l’individu au sein de la société.
- Il est également l’instrument d’application de ces règles. Grâce à la
sanction associée à la règle juridique, celle-ci se démarque de la règle
sociale, religieuse et morale.

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- L’Etat est un mode d’organisation politique et juridique de la société.
Son émergence témoigne de l’organisation de la société humaine et de
son passage de l’anarchie à l’état de société.

 L’origine de l’Etat

Il ne suffit pas de savoir définir l’Etat, il faut aussi se demander comment il est
apparu, comment les Etats se sont formés, comment les hommes ont accepté de
leur obéir.

 L’Etat en tant que phénomène naturel

Selon cette théorie, l’Etat est l’aboutissement d’un phénomène naturel, donc
l’Etat n’est pas volontairement créé par les hommes. Il n’est pas l’œuvre
délibérée des hommes, il s’impose.

Pour Aristote, la cité (Etat) fait partie des choses naturelles, et que l'homme est
par nature un animal politique. L'Etat se forme à partir d'une suite de
communautés :

- À l'origine, communauté de deux personnes (homme / femme, père /


enfant, maître / serviteur)
- Ensemble, ils constituent la famille
- Les familles constituent des villages
- Les villages constituent la polis c'est-à-dire la Cité, l'Etat.

Contrairement à Platon, Aristote ne conçoit pas l'Etat idéal mais plutôt les
conditions de possibilité de l'Etat. Selon lui, Le but de l'Etat est
l'accomplissement éthique des citoyens. La cité/Etat existe ainsi en vue non
seulement du vivre ensemble mais du « bien vivre ».

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Remarques :

- L’Etat est un phénomène naturel parce que l’homme est, selon


Aristote, condamné à vivre en communauté, avec ses semblables. Et
ce besoin ne peut être satisfait que par l’organisation étatique.
- Ainsi, l’Etat est un mode d’organisation de la société.
 L’Etat en tant que phénomène volontaire

Cette idée s’est construite autour des théories du Contrat social, développée au
XVII ème et au XVIII ème siècle en particulier par Hobbes, Locke et Rousseau.

La théorie contractuelle voit la naissance de l’Etat non comme une résultante de


la volonté divine, mais plutôt comme relevant d’un contrat conclu entre des
volontés humaines afin de sortir d’un état appelé « état de nature ».

• Ainsi, selon Hobbes, les hommes devraient conclure un pacte qui va


instituer un Etat garant de l’ordre. Le pouvoir absolu de l’Etat (Léviathan)
va d’ailleurs sa légitimité dans la garantie de la sécurité individuelle.
• En revanche, le contrat social, tel qu'il est théorisé dans Du Contrat social
(1762) par Jean-Jacques Rousseau, a pour but de rendre le peuple
souverain, et de l’engager à abandonner son intérêt personnel pour suivre
l’intérêt général. Car la société est gérée par la volonté générale. Il en
résulte que l’État est donc créé pour incarner cette volonté.

Le contrat social rousseauiste est davantage proche du contrat de John Locke.

• Pour John Locke, les hommes entrent donc dans l’état civil par un contrat
d’association (consentement mutuel) et un contrat de soumission
conditionnel. Le contrat de soumission au gouvernement est dissout dès
que la majorité considère ce gouvernement comme inadéquat, c’est-à-dire
incapable d’assurer la sécurité.

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Remarques

- Pour ces trois philosophes (Hobbes, John Locke et Rousseau), l’’Etat


est le produit d’un contrat social. Au terme de ce contrat l’homme
renonce à une partie de ces droits naturels pour permettre à un
organe supérieur (l’Etat) d’assurer sa sécurité.
- L’Etat est ainsi un organe chargé de la sécurité des individus. C’est
pourquoi le droit devient le mécanisme par excellence qui préside au
fonctionnement des appareils étatiques.
- L’approche contractuelle porte essentiellement sur le caractère
inévitable de l’Etat en tant que forme d’organisation de la société
humaine.

 Les caractères juridiques de l’Etat

D’un point de vue juridique, l’Etat présente deux caractères importants :

- L’Etat est une organisation dotée d’une personnalité juridique;


- L’Etat est souverain

A- L’Etat est une organisation dotée de la personnalité juridique

Carré de Malberg a introduit la notion de personnalité juridique, qui permet de


penser l'Etat comme une personne morale. Pour lui, l'Etat est une institution
dotée d'une personnalité morale de droit public et exerçant son autorité
souveraine sur une population et un territoire donnés.

Le recours à la notion de la personnalité juridique permet certains d’aspects du


statut de l’Etat. La personnalité de l’Etat ne se confond pas avec celle de ses
dirigeants ce qui implique :

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 Que les dirigeants ne sont pas propriétaires de leurs fonctions, ils en
sont titulaires, elles peuvent leur être retirées
 Que les décisions précises par les autorités étatiques sont prises par
l’Etat en tant que personne juridique.
 La personnalité juridique explique aussi que l’Etat a une existence
juridique comparable à celle des personnes physiques, et qui lui
offre les mêmes possibilités d’action.
 . La notion de personnalité juridique ou morale a été conçue pour
donner une existence et une capacité juridiques à des groupements
d’individus poursuivant un intérêt légitime.

Remarques :

- La personnalité juridique est aussi la capacité dont dispose l’Etat en


tant que personne morale.
- Cette capacité favorise l’institutionnalisation de l’Etat en tant
qu’appareil, c'est-à-dire les dirigeants ne sont pas propriétaires de
leurs fonctions mais ils en sont titulaires.
- Le pouvoir est attaché à la fonction et non à la personne de son
titulaire.
- La personnalité morale a été conçue pour donner une existence et une
capacité juridique aux institutions pour servir l’intérêt collectif.

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B- L’Etat est souverain

L’État est constitué au sens du droit constitutionnel et international quand il


exerce de manière effective une autorité politique exclusive qu’on appelle la
souveraineté. Dire que l’État est souverain ça veut dire qu’il est le pouvoir le
plus élevé, et qu’il n’est subordonné à aucun autre pouvoir.

Formulée par Jean Bodin (XVI siècle), l’idée de souveraineté confère à l’Etat,
dans l’ordre interne, le pouvoir de faire la loi, d’appliquer les décisions
publiques, d’exercer la justice ainsi que de recourir à la force si nécessaire.

On distingue deux théories de la souveraineté :

 La théorie de la souveraineté populaire

Elle trouve son origine dans l'ouvrage de Jean-Jacques Rousseau écrit en 1762,
"Du Contrat social". Pour le philosophe, la souveraineté appartient au peuple et
chaque citoyen en détient une part. Autrement dit, elle se partage entre tous les
individus, elle est atomisée entre tous les citoyens puisque chacun sera détenteur
d'une parcelle de souveraineté.

La souveraineté populaire rejette toute idée de gouvernement représentatif, toute


démocratie représentative. Avec la souveraineté populaire, la démocratie est
directe, on parle de gouvernement direct. Historiquement, la démocratie directe
expliquée par Rousseau avait déjà eu un précédant à Athènes.

 La théorie de la souveraineté nationale

Cette notion apparaît aux XVIIe et XVIIIe siècles avec John Locke (1632-1704)
et Montesquieu (1689-1755) qui énoncent le principe de séparation des
pouvoirs, fondement des systèmes de représentation.

La souveraineté nationale est le principe selon lequel la souveraineté appartient


à la nation qui est une entité collective abstraite, unique et indivisible.

Elle sera de plus en plus affirmée et consacrée partout dans le monde et


impliquera un régime représentatif. Ceci dit, Les représentants de la nation sont
titulaires d'un mandat représentatif et œuvrent dans l'intérêt de la nation toute
entière. Chacun représente la nation entière et non ses seuls électeurs.

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Remarques ;

- La souveraineté est le principe de l’autorité suprême.


- Il est le droit absolu d’exercer une autorité sur une région, un pays ou
un peuple.
- l’Etat est souverain : ça veut dire qu’il est le pouvoir le plus élevé, et
qu’il n’est subordonné à aucun pouvoir.
- La souveraineté nationale : le parlement est le représentant du
peuple. La souveraineté n’est pas divisée entre les citoyens. Ce sont
les députés en tant que représentants du peuple qui détiennent la
souveraineté.
- La souveraineté populaire : chaque citoyen détient une parcelle de la
souveraineté. La souveraineté est divisée entre les citoyens.
- La souveraineté populaire rejette le régime représentatif ou
parlementaire.

 Les éléments constitutifs de l’Etat

La construction de l’Etat est subordonnée à des éléments sociologiques et


juridiques dont la réunion est nécessaire (pouvoir, territoire et population).

1- Un pouvoir d’injonction et de contrainte

L’Etat a le pouvoir de fixer des règles de comportement et d’en imposer le


respect. L’idée de l’Etat est liée à celle de droit.

Seul l’Etat exige, par la force si besoin est, le respect des règles juridiques parce
qu’il n’a pas seulement le monopole du pouvoir normatif mais également le
monopole de la force.

L’existence d’un pouvoir de contrainte est un élément capital de la définition de


l’Etat. Ce pouvoir apparaît à travers l’existence d’un système judiciaire assorti
de garanties juridiques et d’un appareil répressif pour sanctionner les infractions
à la loi.

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En effet, on peut affirmer que c’est grâce à ce pouvoir normatif et de contrainte
que l’Etat dispose de la prérogative de commander et de se faire obéir.

Remarques :

- La force est indispensable pour le respect des règles juridiques. C’est


ainsi que l’Etat a besoin dans ce cas d’un système judiciaire assortis
de garanties juridiques et un appareil répressif.
- L’exerce de la violence légitime est un attribut fondamental de l’Etat
souverain.
- La souveraineté interne autorise à l’Etat à agir librement et
gouverner des populations placées sous son territoire.

2- Le territoire

Il constitue la dimension spatiale dans laquelle s’exerce la puissance d’Etat et


s’appliquent les règles juridiques posées par les gouvernants. Selon Hans
Kelsen, c’est le domaine de la validité spatiale des normes juridiques.

Le territoire est délimité par une frontière qui est une ligne déterminant
l’étendue et les limites de l’espace géographique de l’Etat voisin. Mais les
problèmes de frontières demeurent sensibles. Des contestations toujours
insatisfaites surgissent. Ces problèmes sont gérés par le droit international
public.

Le territoire est une condition d’indépendance d’un pouvoir politique, maître


dans son domaine délimité. Il est, juridiquement, le cadre de sa compétence :
ceux qui y vivent sont subordonnés à la réglementation qu’il pose. A l’inverse,
les autorités ne peuvent exercer leur pouvoir en dehors des frontières de l’Etat.

Il convient de souligner que e lien entre territoire et souveraineté est un des


éléments fondamentaux de la construction des Etats et des relations
internationales.

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Ce territoire est délimité par trois types de frontières :

a) Terrestres ;
b) maritimes ;
c) aériennes.

Remarques :

- Le territoire est un espace d’exerce de la fonction politique.


- Il est une condition d’indépendance d’un pouvoir politique qui est
maître dans son territoire délimité.
- Juridiquement, le territoire est le cadre de la compétence et d’action
de l’Etat. Selon G. Burdeau, le droit de l’Etat sur son territoire est un
droit institutionnel. Pour H. Kelsen, c’est le domaine de la validité des
règles juridiques.
- Le territoire est délimité par des frontières :
 naturelles : rivières, montagne…
 artificielles : des mûrs…

3- La population

La population peut être entendue comme l’ensemble de personnes physiques


vivant de façon permanente sur le territoire étatique sur laquelle l’Etat exerce sa
souveraineté. La population assujettie au droit de l’Etat relève de deux
catégories distinctes : les nationaux et les étrangers.

 Les nationaux

Ils sont les individus liés à l’Etat par le lien juridique de la nationalité qui permet
de distinguer au sein de la population d’un Etat les nationaux et les étrangers.

La nationalité crée une allégeance personnelle de l’individu envers l’Etat.


Comme l’écrit Hans Kelsen, la question de savoir si un individu ressortit d’un
Etat est une question de droit qui fonde la compétence personnelle de l’Etat en
l’autorisant de soumettre à sa juridiction ses nationaux. Il importe de souligner
que la nationalité peut être originaire ou résulter d’un acte volontaire.

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 Les étrangers

L’étranger est une personne physique vivant sur le territoire d’un Etat auquel il
n’est pas rattaché par le lien de nationalité. En tant que tel ils sont soumis du
droit de l’Etat en tant que résidents, éphémères ou permanent.

 Les formes de l’Etat

L’Etat peut être structuré sous une forme unitaire ou composé.

A- L’Etat unitaire

Dans l’Etat unique, tous les citoyens sont soumis au même et unique pouvoir.
L’État unitaire ne comprend qu'un seul appareil d'État pleinement compétent sur
l'ensemble du territoire, tant sur le plan politique que juridique.

L’Etat unitaire constitue la forme la plus répandue d’Etat : le Maroc est par
exemple un Etat unitaire.

Deux traits caractérisent dès lors l’Etat unitaire : la simplicité organisationnelle


et la cohésion de l’élément humain

1-La simplicité organisationnelle

L’Etat dispose d’une organisation unique qui ne comporte qu’un seul appareil
politico-administratif considéré ici comme centre d’impulsion unique. Il est
constitué d’un seul exécutif, d’un seul parlement, d’une seule organisation
juridictionnelle.

L’Etat peut créer des collectivités secondaires auxquelles il peut attribuer plus
ou moins de compétences. Mais le modèle demeure essentiellement vertical en
raison de la subordination des collectivités locales au centre.

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L’Etat marocain est traditionnellement considéré comme un Etat unitaire
centralisé même si le premier article de la constitution de 2011 stipule que «
l’organisation territoriale du Royaume est décentralisée, fondée sur une
régionalisation avancée ».

2-La cohésion de l’élément humain

L’Etat est aussi unitaire lorsqu’il étend son pouvoir sur tout un territoire sans
que se trouvent admises des différences entre les personnes soumises.
Autrement dit, l'Eta unitaire est en quelque sorte « le maître des lieux » sur son
territoire et sa population. Il transmet sa volonté uniformément sur tout son
territoire et sur sa population qui est soumise à un même et unique pouvoir.
Cependant, il peut être difficile de gérer un Etat moderne à partir d'un centre
unique car, selon NAPOLEON III, « on peut gouverner de loin mais on
n'administre bien que de près ». C’est pourquoi la déconcentration et la
décentralisation se présentent comme une modalité qui consiste à rapprocher
l'administration de l'administré.

Remarques :

- L’Etat unitaire possède un seul centre de décision politique et


également un seul gouvernement et un seul parlement.
- L’Etat unitaire est « le maître des lieux » sur son territoire et sa
population. Aucune différence entre les personnes soumises n’existe.

B- Les Etats composés

L’Etat composé peut emprunter deux formes : la confédération et la fédération.

1-La confédération

Elle constitue une forme assez rare de l’Etat composé, qui n’est pratiquement
plus représentée dans la société internationale d’aujourd’hui.

Elle est une association d’Etats qui, par traité, décident et d’exercer par
l’intermédiaire d’organes communs un certain nombre de compétences et
d’unifier leur politique dans divers domaine. Mais, chaque Etat membre
conserve la plénitude de sa personnalité et sa souveraineté.

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L’état constitutif de la Confédération réside dans un traité ou un pacte
international alors qu’un Etat (unitaire ou fédéral) est fondé par une constitution.

Exemples de confédérations :

 La Confédération des États-Unis d’Amérique de 1777 à 1789,


 La République Arabe unie (RAU) constituée de l'Égypte et de la Syrie
entre 1958 et 1961.

Dans la pratique, ou la Confédération se dissout, ou elle se transforme en Etat


fédéral, comme ce fut le cas aux Etats-Unis en 1787. Dans ce cas, elle n’est
qu’une solution transitoire

2-L’Etat fédéral

L’Etat fédéral est composé par un certain nombre d’entités, dont le nom varie :
Etats fédérés, cantons, länder …, qui ont les apparences d’un Etat (Constitution,
Parlement, Gouvernement, tribunaux), mais qui sont privées de la souveraineté
externe (elles n’ont pas de relations directes avec les pays étrangers), et dont les
compétences ne sont pas illimitées, car elles s’exercent dans les règles fixées par
la Constitution de l’Etat fédéral.

Les Etats fédérés bénéficient d’une autonomie et d’attributions beaucoup plus


importantes que celles dont disposent habituellement les collectivités
décentralisées.

La discrimination des compétences entre l’Etat fédéral et les Etats fédérés se fait
soit par énumération des compétences respectives, soit par énumération des
compétences fédérales, ce qui implique présomption que les matières non visées
sont de la compétence des Etats fédérés, soit enfin par énumération des
compétences des Etats membres, ce qui emporte la présomption contraire.

La fédération apparaît comme une construction à deux étages. A l’étage


inférieur se trouvent les entités fédérées qui conservent une série de
compétences étatiques et à l’étage supérieur siège le super-Etat fédéral.

L’acte fondateur d’un Etat fédéral est une Constitution (et non un traité, comme
dans la Confédération).

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Les principes organisateurs de la fédération sont :

 Le principe de l’autonomie : Chaque Etat ou entité fédéré a sa propre


constitution et organise ses pouvoirs publics, ceci dans le respect de la
Constitution fédérale.
Ce principe consiste en ce que les Etats associés conservent chacun une
certaine indépendance dans la gestion de ses affaires. Ils disposent de
l’autonomie gouvernementale qui se traduit par le fait qu’ils ont leur
législation, leur gouvernement et leur système juridictionnel propres
 Le principe de la participation : l’Etat fédéral est une création volontaire
des entités fédérées. Ces dernières sont parties prenantes de la fédération.
Ce principe consiste dans la collaboration des Etats associées à
l’élaboration des décisions applicables à l’union toute entière ; et ce par
leur participation aux institutions communes, dans lesquelles ils ont voix
délibérative.
 Exemples d'Etats fédéraux : Les Etats-Unis, l'Allemagne, la Suisse.

Remarques :

- La confédération d’Etats : c’est une association entre les Etats qui


abandonnent une partie plus ou moins importante de leurs
compétences internationales à des organes confédéraux, c'est-à-dire le
collège gouvernemental international.
- C’est grâce à des traités internationaux que la confédération a eu lieu.
Le traité unifie les politiques des Etats dans divers domaines. Ces
Etats disposent cependant d’une souveraineté interne et externe.
- L’Etat fédéral : est composé des Etats fédérés qui ont les apparences
d’un Etat mais qui sont privés de la souveraineté externe. Exemple :
les Etats Unies (USA).
- L’Etat fédéral apparaît comme une construction à deux étages :
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 Inférieure qui correspond aux Etats fédérés
 Supérieur, où siège le super Etat fédéral
- La constitution fédérale énumère le plus souvent des compétences
attribuées à l’Etat fédéral, toutes les autres matières sont laissées
aux Etats fédérés.

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