Matériaux de l’Ingénieur

Contenu de l’enseignement :
Cours magistraux + TD

Intervenant : Anas EL MALIKI

Sources bibliographiques : Science et génie des

matériaux/Auteurs: CallisterWD/ Ed : Dunod

Des matériaux/Auteurs : Baïlon JP et Dorlot JM/ Ed :

Montréal, Presse internationale polytechnique
1
 Objectif (principal)
• Relation entre la structure et les propriétés

• La structure

• Les propriétés

2
 La structure

Organisation interne
(Echelle: Loupe, MO, MEB, MET, etc)

Constituants
Nature, %, forme, répartition, dimension

3
Nature, %, forme, répartition, dimension

4
 Les propriétés
La réponse à une sollicitation

• Chimiques
• Électriques
• Optiques
• Mécaniques
• etc

5
 Structure ↔ propriétés

Nature H↗
%
Répartition
Forme
Dimension

6
 Objectif (secondaire)
Classification

Terminologie (résistance, rigidité, ductilité,

dureté, ténacité, etc)

Désignation (matériaux métalliques ferreux et

non ferreux/projet bonus)

7
 MATERIAUX

Métaux Céramiques Verres

Polymères

8
Procédés structure propriétés performances fonction
9
La classification des matériaux (selon structure)

10
classification des matériaux

11
Programme Matériaux de l’Ingénieur
• Méthodes de Caractérisation des matériaux
• La cohésion et la rigidité des matériaux
• L’architecture atomique
• Les matériaux sous contrainte
• Les mélanges et leur comportement
• Les propriétés physiques
• Les propriétés mécaniques
• Les matériaux métalliques
• Les matériaux polymériques et les composites
• La dégradation des matériaux

12
METHODES DE CARACTERISATION

13
 QUELQUES DEFINITIONS
La science des matériaux est l’étude des relations qui
existent entre la structure et les propriétés générales

La structure d’un matériau correspond à la façon dont

s’agencent les éléments constitutifs

Plusieurs échelles
•Échelle subatomique : noyau et électrons
•Échelle atomique : disposition des atomes ou molécules les
uns par rapport aux autres
•Échelle microscopique : groupes d’atomes
•Échelle macroscopique : éléments de structure visibles à
l’oeil nu
14
 Propriétés d’un matériau
Tous les matériaux interagissent avec des agents extérieurs lorsqu'ils sont utilisés

Un matériau sur lequel s’exerce une force subit une déformation

Une surface métallique polie réfléchit la lumière…

6 grandes catégories de propriétés

•Mécaniques
•Électriques
•Thermiques
•Magnétiques
•Optiques

• Chimiques: Comportement dans un environnement réactif

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 Propriétés mécaniques
Elles concernent la déformation d’un matériau soumis à une force

•’La résistance’ : caractérise la contrainte maximale que peut

supporter un matériau

•’La dureté’ : résistance d’un matériau au marquage

•’La ductilité’ : capacité du matériau à se déformer de manière

irréversible avant de rompre

•’La rigidité’ : résistance à la déformation élastique

•’La ténacité’ : l’aptitude d’un matériau à résister à la propagation

brutale des fissures

16
17
 EXEMPLES DE CONTRAINTES
CONTRAINTES NORMALES : Traction simple

18
19
 Exemple
• Main soumise à un marqueur

• Main soumise à une aiguille

20
CONTRAINTES TANGENTIELLES : torsion simple

21
 DEFORMATIONS
DEFORMATION DE TRACTION

22
 Coefficient de Poisson
• Permet de caractériser la contraction de
la matière perpendiculairement à la direction
de l'effort appliqué

• n toujrs ≤1/2. S'il est égal à 1/2, le matériau

est parfaitement incompressible.

• Qqs valeurs n = 0,30 (Acier); 0,33 Al; 0,34 Cu

23
 Question
Cas particuliers

• n=0

• et n = 0,5

24
25
• Le coefficient de Poisson des céramiques est
en général petit (entre 0, 15 et 0,25), celui des
métaux est moyen (entre 0,28 et 0,34) et celui
des polymères est élevé (entre 0,35 et 0,50)

26
DEFORMATION DE CISAILLEMENT

27
DILATATION

28
Remarque sur les unités

29
 Rappel
• 1 MPa = 106 N/m2

• 1 GPa = 109 N/m2

• e = (li-lo)/lo

• e (%) = ((li-lo) x 100)/lo

30
 Application
On applique une contrainte de
traction le long de l’axe
longitudinal d’une tige
cylindrique en laiton dont le
diamètre est de 10 mm.

Calculez la charge (en N)

nécessaire pour rétrécir le
diamètre de 2,5 x10-3 mm si
la déformation est
entièrement élastique.

(On calculera au préalable ex et

ez, n  0,34)
E= 97 GPa

31
 Réponse
ex = Dd/do = ( -2,5 x 10-3 mm)/10 mm
= -2,5 x 10-4

ez = - ex /n = - (-2,5 x 10-4)/0,34 = 7,35 x 10-4

s = ez E = (7,35 x 10-4) (97 x 103)= 71,3 MPa

F = 5600 N

32
 COMPORTEMENT MECANIQUE
s = f (e)
ESSAIS MECANIQUE: A. Essai de traction

33
 Question
La forme des éprouvettes

La ≠ entre les éprouvettes

34
35
Courbe brute de traction, F = f (Dl)

Courbe de l’ingénieur, s= f(e)

snom et enom

Courbe vraie ou réelle

36
37
Ce type d ’essai est normalisé par des réglementations nationales
ou internationales :

Géométrie des éprouvettes

Machine d’essai et son étalonnage

Techniques expérimentales mises en oeuvre,

38
39
Machine de traction avec chambre d’ambiance

40
Essai de traction avec bain thermostaté

41
Comportement fragile

42
 • Le matériau ne présente
Comportement fragile
pas de domaine de
déformation plastique, la
rupture se produit alors
que les déformations sont
purement élastiques

• Le verre, les céramiques et

les polymères
thermodurcissables sont
des matériaux à rupture
fragile

43
 Caractéristiques
Re (MPa) limite d’élasticité
Rm Résistance à la traction
Rr Résistance à la rupture

E (GPa) Module de Young

A (%) Allongement à la rupture
Wel (J/m3) Energie élastique

44
E (GPa) Module de Young
Module d’élasticité
Module longitudinal

45
Re = Fe/So limite d’élasticité
Rm = Fm/So Résistance à la traction
Rr = Fr/So Résistance à la rupture

E = s/e Module de Young

A = (lf-lo)x100/lo (%) Allongement à la rupture
Wel = ½ se (J/m3) Energie élastique
Wel = ½ (se) V (J)
46
 La résilience
La capacité d’un matériau d’emmagasiner de
l’énergie qd il se déforme d’une manière
élastique et de libérer cette énergie qd la
charge est supprimée

M. résilients:
Re↗ et E↘
Alliages servent dans des ressorts
47
Energie élastique stockée
s

1
U él  s e
2

La courbe a pour équation: s  Ee

1
U él  s  e
La surface du triangle est:

2 48
Energie élastique stockée

1 N m J
U él  s  e   3
2 2
m m m

s2

U él 
2E

49
 Energie élastique
Wel = ½ se

= ½ s(s/E)
= ½ s2/E

= ½ (Ee)e
= ½ Ee2
50
 Application
Considérons 2 tiges identiques de section circulaire
(1,2 cm2), (l’une de Fe, l’autre de Cu) soumises à
un effort de traction axiale

Quelle tige emmagasinera le + d’énergie?

a) Pour une même déformation

b) Pour une même charge

EFe = 196 GPa; ECu = 112,5 GPa

51
a) Fe
b) Cu

52

Application
(Le monel désigne un groupe
d' alliages à base
de nickel principalement (jusqu'à plus
de 67%) et de cuivre, avec de petites
quantités de fer, de manganèse,
de carbone et de silicium)
Une barre d’acier de 7mm de
diamètre et de 2m de long
avant l’application de la
charge supporte un poids
de 5000N. Quelle sera la
différence de longueur si la
barre d’acier est changée
par une barre de monel.
(Eacier = 210 GPa et Emonel
= 140 GPa)
53
54
55
Comportement ductile
Une déformation
plastique irréversible
suit la déformation
élastique réversible

Métaux et alliages
Des polymères
thermoplastiques

56
 La ductilité
Désigne la capacité d'un matériau à se déformer
plastiquement

Or
Plomb

57
58
Re, Rm, Rr, E, A(%)

Wel +Wp = W

Re0,2 limite d’élasticité conventionnelle à 0,2%

59
60
La ténacité
La capacité d’un
matériau à
absorber de
l’énergie avant
sa rupture

Ténacité =
surface sous la
courbe
61
Application
Donnez
schématiquement
la courbe s-e d’

Un matériau moins
rigide, moins
résistant et plus
ductile

62
63
A : Allongement à la rupture

ep : déformation plastique (ou permanente)

après rupture ?

ee : déformation élastique juste avant rupture ?

A = ee + ep

64
65
66
 Cas possibles
• A = ee

• A = ep

• A = ee + ep

67
68
 A = Ar + Az

• Allongement réparti Ar jusqu'au maximum de la charge

• Allongement localisé de striction Az

69
• s≤ Re
• Re ≤s ≤Rm
Zone de résistance
durcissement
consolidation
écrouissage
• s≥ Rm
Zone de striction
étranglement

70
Essai de traction terminé

71
striction puis rupture

72
73
Exploitation de la courbe s-e

74
 AUTRES CARACTERISTIQUES

• Ductilité

Propriété grâce à laquelle un matériau peut se déformer de façon permanente avant de se

rompre (aptitude des matériaux à la déformation plastique)

Atout important pour la mise en forme des matériaux

75
76
77
Contraintes et déformations vraies

78
79
Comportement élastique non linéaire
• La déformation
élastique n’est pas
proportionnelle à la
charge qui la provoque

• Comportement
caractéristique de
certains polymères
thermoplastiques et des
élastomères

80
81
 Essai de compression
Utilisé pour déterminer les contraintes des matériaux fragiles (béton, céramique, ...)

82
83
 Compression et cisaillement
Des forces de compression, cisaillement et de torsion peuvent également déformer le matériau
d’une manière plastique. Le comportement obtenu ressemble à celui de la traction, excepté que
pour la compression on n’observe pas de striction , (pas de Rr)

84
ESSAIS DE DURETE

85
86
• Si d= 0

• d=D

• ‘0,25 D ≤ d ≤ 0,60 D’

• temps
• pièce massive (H > > e)

87
Essai Vickers

88
89
90
91
+ fréquent que d’autres essais mécaniques:

Simple et bon marché

Non destructif
Rm3,45 HB (acier, fonte, laiton)
Reproductible

92
AUTRES CARACTERISTIQUES

• Ductilité
Propriété grâce à laquelle un matériau peut se déformer de façon
permanente avant de se rompre (aptitude des matériaux
à la déformation plastique). C ’est un atout important pour la
mise en forme des matériaux.

93
Ténacité

l'énergie mécanique qu‘un matériau est en mesure d'accumuler jusqu'à

la rupture

Un matériau est tenace s’il est résistant et ductile

On compte la ténacité par unité de volume :

W =  s . d e = 1 / (S0 . l0 ) .  F . d(Dl)

94
ANALYSE D’AVARIE: Etude du faciès de rupture
cas de rupture fragile

La rupture est
rigoureusement per. à l’axe
de la sollicitation en traction

95
ANALYSE D’AVARIE:
cas de rupture ductile

Les cassures s’amorcent près

du centre puis se propagent
vers la surface; elles se
terminent par des lèvres de
cisaillement inclinées à
45°sur l’axe de sollicitation.

96
ANALYSE D’AVARIE:
cas de rupture fragile

Les ruptures s’amorcent en

tout point de la section. Leur
direction est parallèle à l’axe
de la sollicitation .

97
ANALYSE D’AVARIE:
cas de matériau ductile

Éprouvettes de laiton
déformées
plastiquement en
compression

98
Méthodes de caractérisation de la microstructure

99
100
Microscopie optique

101
102
Polissage

Attaque chimique

103
104
Annexe chapitre 1

105