TRANSFORMATION EN Z
1.1 Définitions
1° Séquence numérique
Soit f(t) une fonction numérique supposée nulle sur R- et T un réel positif. On appelle
« séquence numérique » associée à f la suite des valeurs obtenues par échantillonnage selon la
période T, i.e. la suite
f*(t) est encore appelée signal échantillonné de f, le terme f(nT) est appelé l’échantillon
de rang n.
*
f ret ( t ) = {f (n − m)T}n∈N (1.2)
*
f av ( t ) = {f (n + m)T}n∈N (1.3)
1.2 Exemples
1si n = k
δ k (n) = (1.6)
0 si n ≠ k
On peut donc considérer la suite échelon unité comme une somme de suites de Dirac
retardées
+∞
θ= ∑ δk (1.7)
k =0
1.3 Transformée en Z
On notera
( )
F(z) = Ζ f * ( t ) (1.9)
Remarque
Si R est le rayon de convergence de cette série, F est définie pour z −1 < R , soit si
1
R ≠ 0 , pour z > , c’est à dire à l’extérieur du disque D(0;R-1]. De plus, sur ce domaine, F ,
R
comme somme d’une série entière, est analytique.
+∞
On a θ(n)=1 ∀n∈N, d’où F(z) = ∑ z −n . On reconnaît une série géométrique de raison
n =0
z-1. Par conséquent
1 z
F(z)= −1
= , si z-1<1, soit z>1
1 −z z−1
On retiendra
z
Ζ(θ)= pour z>1 (1.10)
z −1
2° Suite de Dirac
+∞
On a δ(0)=1 et δ(n)=0 si n∈N*, d’où F(z)= ∑ δ(n).z−n = 1 ∀z, i.e.
n=0
Ζ(δ)=1 pour tout z∈C (1.11)
3° Suite exponentielle
+∞
1 z
F(z)= Ζ(a .θ(t)) = ∑ a nT z − n =
t
= pour z>aT (1.13)
n =0 1 − a T z −1 z − aT
En particulier si T=1
z
Ζ(at.θ(t))= pour z>a
z−a
§2 Propriétés de la transformation en Z
2.1 Linéarité
converge pourz>max.(R_1,Ρ-1).
Remarque
Dans le cas où R=P le domaine de convergence pourrait être plus étendu que l’extérieur
du disque D(0 ; R[.
1° Séquence retardée
*
Considérons la séquence retardée de mT (m>0) f ret ( t ) = {f (n − m)T}, alors
( )
+∞ +∞ +∞
−n −k
*
Ζ f ret = ∑ f (n − m)T.z = ∑ f (kT).z = ∑ f ( jT).z −( m + j)
n =0 k =−m j=0
( ) ( )
+∞
*
Ζ f ret = z −m ∑ f (kT).z −k = z −m .Ζ f * (2.2)
k =0
En particulier pour T=1 et m=1 Ζ({f(n − 1)}) =z-1 Ζ({f(n)}) , i.e. la multiplication par z-1
correspond à un retard d’une unité.
2° Séquence avancée
*
Considérons la séquence avancée de mT ,(m>0), f av ( t ) = {f (n + m )T} , alors
( )
+∞ +∞ +∞ m −1
−n −(k − m) −k
*
Ζ f av (t ) = ∑ f (n + m)T.z = ∑ f (kT).z = z . ∑ f (kT ).z
m
- z . ∑ f (kT ).z − k ,
m
n =0 k =m k =0 k =0
d’où
( ) ( )
m −1
*
Ζ f av ( t ) = z m . Ζ f * ( t ) − ∑ f (kT).z − k (2.3)
k =0
[( ) ] [(
Ζ({f(n + 1)}) =z. Ζ f* (t) − f(0) , Ζ({f(n + 2)}) =z2. Ζ f* (t) − f(0) − z−1f(1) ) ] (2.3’)
Remarque
Il apparaît une analogie avec les résultats obtenus dans l’étude de la transformation de
Laplace.
En effet, en supposant f(0)=0,
{
2.3 Transformée de a nT .f (nT ) . }
Soit F(z) = Ζ({f (nT)}) , alors
({
Ζ a nT .f (nT) = F })
z
(2.4)
aT
+∞
Soit F(z) = Ζ({f (nT)}) , alors Ζ({nT.f (nT)}) = ∑ nT.f (nT).z − n .
n =0
+∞
Pour calculer la somme ∑ nT.f (nT).z −n il est commode d’introduire la dérivée de la
n =0
+∞
fonction F(z)= ∑ f(nT).z−n . On sait qu’une série entière est dérivable terme à terme à
n=0
l’intérieur du disque de convergence. On a :
+∞
F′(z) = ∑ f (nT).(−n.z −n −1 ) ,
n =0
d’où
+∞ +∞
∑ nT.f (nT).z −n = −zT. ∑ f (nT)(−n ).z −n −1 , i.e.
n =0 n =0
1° Définition
2° Théorème
Z(f**g*)=Z(f*). Z(g*) (2.7)
Démonstration
( )
+∞ n −n
♣ On a Ζ f * * g * = ∑∑ f ( kT ) g ( nT − kT ) .z . Posons m = n − k , alors
n =0 k =0
Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Transformation en Z
Auteur : Randimbindrainibe Falimanana
6
( )
+∞ +∞ −( m + k ) +∞ +∞
Ζ f *g* *
= ∑ ∑ f (kT)g (mT).z = ∑ f (kT).z . ∑ g (mT).z − m =
−k
m =0 k =0 k =0 m =0
= Z(f *).Z(g *) .♦
1
lim 1 − F(z) = lim f (nT ) (2.9)
z →1 z n →+∞
§3 TRANSFORMATION EN Z INVERSE
3.1 Définition
On notera Ζ −1 (F(z) ) = f * .
Soit F(z) une fonction analytique, si le point z = ∞ est un point singulier apparent de F(z),
i.e. le point z=0 est un point singulier apparent de la fonction Φ(z)= F(z-1), alors dans un
voisinage de z = ∞, F(z) se développe en la partie principale de la série de Laurent
+∞
1
F(z) = ∑ c −n z −n , avec c −n 2πi ∫ F(z).z n −1dz (2.10)
n =0 γ
où γ est un cercle de centre O et de rayon R assez grand orienté dans le sens direct.
Si l’on pose dans la formule (2.10), c-n=f(nT), on obtient la formule de l’inversion de la
transformée en Z
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Transformation en Z
Auteur : Randimbindrainibe Falimanana
7
1
f (nT) = ∫ F(z).z n −1dz (2.11)
2πi
γ
où γ est un cercle de centre O et de rayon R assez grand orienté dans le sens direct et se trouvant
dans le domaine de convergence de F(z).
Remarquons que, puisque F(z) est analytique au point z=∞, F(∞)=f(0), alors au
voisinage de l’infini F(z)≤M et, par suite,
1 1
∫ F(z).z n −1dz ≤ MR n −1 .2πR = M.R n (2.12)
2πi 2π
γ
R étant le rayon du cercle γ, d’où l’on déduit, pour n<0 lim f (nT ) = 0
R →+∞
Comme dans la formule (2.11) f (nT ) est indépendant de R , alors f (nT ) = 0 pour n<0.
D’après le théorème d’unicité du développement en série de Laurent la transformée en Z inverse
définie par la formule (2.11) est unique.
a) procéder à une décomposition en éléments simples de la fraction F(z) et à utiliser à la fois les
propriétés de la transformation et une table des transformées usuelles.
+∞
F(z) = ∑ c −n z −n et f (nT ) = c − n .
n =0