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Déconstructivisme

mouvement architectural

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Le déconstructivisme est un mouvement art ist ique, exclusivement archit ect ural, qui doit
son nom au mouvement lit t éraire de la "déconst ruct ion" dont le philosophe Jacques Derrida
fut le principal t héoricien et défenseur. Trouvant dans cet t e nouvelle vision de l'archit ect ure,
une essence philosophique. Le nom de déconst ruct ivisme se réfère également au
mouvement du Const ruct ivisme russe qui naquit dans les années 1920 (exemple avec l'art ist e
Aleksandr Rodchenko) dont il reprend cert aines des inspirat ions.
L'Imperial War Museum North de Daniel Libeskind à Manchester. Cet exemple d'architecture déconstructiviste, en 3
volumes fragmentés et aux courbes associées, cherche à évoquer les destructions de guerre.

C'est un mouvement cont emporain, parallèle et différent du post modernisme, qui s'oppose
comme lui à la rat ionalit é ordonnée de l'archit ect ure moderne, mais avec une part
complèt ement opposée puisque le déconst ruct ivisme assume pleinement la rupt ure avec
l'hist oire, la sociét é, le sit e, les t radit ions t echniques et figurat ives.

Le déconst ruct ivisme revendique la philosophie post moderne (qui n'a rien à voir avec le
post modernisme), en part iculier ses idées de fragment at ion et de polarit é négat ive, qu'il
associe à des processus de design non linéaire, à des t hèmes comme la géomét rie non
euclidienne, en poussant à l'ext rême des t hèmes de l'archit ect ure moderne comme
l'opposit ion ent re st ruct ure et enveloppe, ent re plancher et mur, et ainsi de suit e.

Les apparences visuelles des réalisat ions dans ce st yle sont caract érisées par une
imprédict ibilit é st imulant e et un chaos cont rôlé. Cependant , les crit iques de la déconst ruct ion
le voient comme un exercice purement formel qui se fait au dét riment de la vie sociale.

Pourquoi déconstruire l’architecture ?

La passerelle BP à Chicago, œuvre de l'architecte Frank Gehry.

Il semble a priori absurde, voire cont radict oire, de vouloir déconst ruire ce qui appart ient au
domaine de la const ruct ion. Les bât iment s sont considérés comme l’accomplissement et
l’about issement de t out e une démarche de t ravail. Mais l’archit ect ure déconst ruct ivist e qui
s’affirme dans les années 1990 a de bonnes raisons d’êt re, en apparence, déraisonnable. Murs
penchés, sols inclinés, pot eaux de biais, fenêt res inclinées, ces édifices qui semblent avoir
subi les secousses t elluriques sont bien le résult at d’un t ravail pensé de la part des
archit ect es.

Cet art icle a pour but d’éclairer les démarches des archit ect es qui ont part icipé au
développement d’une recherche sur la décomposit ion des espaces dans un cont ext e post -
moderne.

En 1988, Philip Johnson et Mark Wigley organisent une exposit ion au musée MOMA à New
York int it ulée : « deconst ruct ivist archit ect ure ». Le public découvre la confluence du t ravail,
depuis les années 80, des archit ect es : Frank Gehry, Pet er Eisenman, Zaha Hadid, Rem
Koolhaas, Daniel Libeskind, Coop-Himmelb(l)au, Bernard Tschumi. En effet , leur approche
similaire qui se t raduit par l’emploi d’un même regist re de formes non convent ionnelles et
dést abilisant es, les a fait se regrouper non pas pour célébrer l’émergence d’un nouveau st yle,
mais pour présent er des t endances t rès proches venant de différent es part ies du monde
occident al. Les archit ect es ou aut res connaisseurs y découvrent une nouvelle post modernit é
puisant aux sources du modernisme et emprunt ant la géomét rie des const ruct ivist es. Cet t e
explosion de formes reflèt e la libert é des virt uoses capables de faire naît re des œuvres aussi
fort es, t ant sur le plan plast ique qu’int ellect uel.

En quoi consiste la déconstruction ?

Le déconst ruct ivisme est donc un qualificat if mis en place par les crit iques d’art selon
cert ains crit ères bien spécifiques. Mais avant cela il faut rappeler que la déconst ruct ion est
une mét hode d’analyse des t ext es lit t éraires et philosophiques mise en place par le
philosophe Jacques Derrida. Néanmoins, si ce t erme n’appart ient pas uniquement à J. Derrida,
il guide not re compréhension dans « 52 aphorismes pour un avant -propos ».

L’archit ect ure a souvent ét é une mét aphore de la philosophie, mais la déconst ruct ion ne serait
pas une archit ect ure ni même une mét aphore archit ect urale. Elle ne se présent e pas comme
un syst ème clos, mais plut ôt comme un quest ionnement . Elle ne conclut pas, mais ouvre des
port es de réflexion. Elle ne parachève pas des not ions, mais les analyse. C’est un comment aire
int erminable sur les t ext es, les langues et les not ions de philosophie.

La déconst ruct ion est un « t ext e suspendu ». Elle ne cherche pas les fondat ions des part ies
visibles de l’édifice. Elle s’at t aque aux causes qui mènent de l’origine à la fin de façon linéaire,
et ceci, car elle considère que les deux cohabit ent en permanence. Son t ravail consist e en
une lect ure de la fin vers l’origine et vice-versa. Ce mouvement de va-et -vient de la lect ure
devient une philosophie à l’œuvre, un t ravail d’écrit ure qui poursuit la lect ure.
La déconst ruct ion est une crit ique non pas négat ive, mais product ive. « La déconst ruct ion est
invent ive ou elle n’est pas (…) sa démarche engage une affirmat ion. » Elle veut invent er
l’impossible, « réinvent er l’invent ion même, une aut re, invent er ce qui ne paraissait pas
possible. (…) Donner lieu à l’aut re, laisser venir l’aut re. Je dis bien laisser venir, car si l’aut re
c’est ce qui ne s’invent e pas, l’init iat ive ou l’invent ivit é déconst ruct ive ne peuvent que
consist er à ouvrir, déclôt urer, dést abiliser des st ruct ures de forclusion pour laisser le passage
à l’aut re ».

C’est donc une lect ure crit ique des t ext es philosophiques que propose J.Derrida. Afin de saisir
et de rest it uer des séquences de pensée, il a prat iqué le « mont age parallèle » sur cert ains
passages qu’ont produit s les écrivains. Deux t ext es sont placés côt e à côt e, un sur la page de
gauche un aut re sur la page de droit e. Par ce jeu de comparaisons qu’effect ue le lect eur, il
reconst it ue des syst èmes de pensée et relève cert aines cont radict ions.

La déconst ruct ion ne propose pas seulement une analyse lit t éraire, ce sont des t ext es à part
ent ière. L’écrit ure de J.Derrida est redevable des recherches sur le langage de Sigmund Freud.
Celui-ci faisait parler ses pat ient s afin de t rouver les indices qui révèlent les origines de leurs
t roubles profondément enfouis dans leur inconscient . Dans la déconst ruct ion il a appliqué
cet t e mét hode d’analyse et d’int erprét at ion du discours aux t ext es philosophiques pour faire
ressort ir les idées réprimées, les sujet s évit és, qui auraient pu cont redire la cohérence du
discours de l’aut eur. Sous les argument s lisses et bien const ruit s, il cherche dans les figures
de rhét orique et les sujet s évit és à mont rer qu’aucune t héorie n’est absolument cohérent e,
logique ou ent ière. Il s’agit donc d’une t echnique qui vise à recomposer des œuvres lit t éraires,
mais délivrées de l’emprise de l’aut eur, selon une aut re règle du jeu que celle qui les a
init ialement produit es.

Déconstruction et architecture

La déconst ruct ion est donc à l’opposé des const ruct ions qui support ent des syst èmes
philosophiques clos ou des ouvrages achevés. La déconst ruct ion est un espace qui s’ouvre, un
ét at de l’espace ouvert aux réflexions, aux t ransformat ions. C’est une occasion de const ruire
un espace « aut re ».

Dans les années 1990 le t erme déconst ruct ivisme appliqué à l’archit ect ure ne représent e pas
un mouvement ou un st yle et n’est pas synonyme non plus de dest ruct ion ou de démolit ion.

Par l’int ermédiaire de procédés de décomposit ion, les concept eurs expriment dans leurs
bât iment s les cont radict ions, les dilemmes ou les conflit s de la ville, reflet s de la sociét é et
de la cult ure act uelle. Ces sit uat ions complexes sont exposées à t ravers une recherche
formelle expressive. Les formes sont pensées de façon à révéler et non dissimuler, elles ont
la capacit é de déranger la façon habit uelle de percevoir les configurat ions spat iales.

Constructivisme

Les opérat ions de dist orsion, de dislocat ion ou d’int errupt ion sur les st ruct ures et la
géomét rie appliquées par les déconst ruct ivist es, sont en part ie des t ransformat ions ut ilisées
auparavant dans les art s visuels de l'avant -garde russe, mais dét ournées de leur cont ext e
d’origine.

Avant la Révolut ion russe de 1917, les formes créées par les art ist es const ruct ivist es ne
proviennent plus d’une composit ion classique ordonnée, mais d’une géomét rie inst able et
conflict uelle sans axe de hiérarchie. Après cet t e dat e l’avant -garde russe rejet t e les beaux-
art s t radit ionnels pour accueillir l’archit ect ure en t ant que médium direct ement plongé dans la
réalit é sociale. Celle-ci peut en effet êt re ut ilisée pour sout enir des but s révolut ionnaires, car
elle est en cont act permanent avec la populat ion. Le dynamisme inhérent aux ét udes
formelles est t ourné en inst abilit é dans les st ruct ures de V.Tat lin (cont re-reliefs, t our de la 3e
Int ernat ionale, 1919), A.Rodchenko (dessin pour une st at ion radio, 1920) ou I.Chernikhov
(const ruct ion de formes archit ect urales et de machine, 1930). Mais ces st ruct ures ne furent
pas réalisées et les formes en conflit ont glissé vers des assemblages mécaniques plus sûrs,
similaires à ceux des machines.

Les affiches d’El Lissit zky (Tribune de Lénine, 1920) et Alt man posent les bases d’une
nouvelle cult ure visuelle. Le vocabulaire abst rait des formes et leur mise en espace grâce au
collage ou les plans découpés et réunis des sculpt ures de N.Gabo sont aut ant de t ent at ives
pour lut t er cont re les volumes pleins st at iques au profit de la profondeur et d’une dynamique
au ryt hme cinét ique.

Le mouvement et l’int eract ion ent re les formes, la menace de l’inst abilit é, les volumes évidés
de leur masse, ainsi que le mont age permet t ant de révéler la complexit é et la diversit é que
l’art ist e peut reconst ruire, sont des t hèmes int rinsèques au const ruct ivisme. Ils seront
réut ilisés comme des out ils de t ravail concept uels dans l’archit ect ure déconst ruct ivist e. Ils
lui procurent la force et le plaisir de la déviance qui permet t ent à la créat ivit é d’ouvrir un
syst ème clos et immuable.

Modernisme

Le mouvement moderne qui se développait au même moment a dét ourné par une influence
l’esprit des projet s révolut ionnaires. Ce nouveau courant ét ait fasciné par l’est hét ique
élégant e du fonct ionnalisme et non par la dynamique complexe de la fonct ion elle-même
comme le revendiquait l’avant -garde russe.

Les formes et t hèmes du modernisme inspirent volont airement l’archit ect ure
déconst ruct ivist e : bât iment s indust riels semblables à des machines, regist re formel abst rait ,
refus de l’ornement , vocabulaire st ruct ural (port e à faux, pot eaux, plan libre, fenêt res
horizont ales).

La volont é de laisser apparaît re les élément s de const ruct ion est reprise de manière à
explorer l’espace de façon séquent ielle, comme le démont re la t oit ure de Coop Himmelblau
(Vienne, 1985). Le vocabulaire st ruct ural est aussi ut ilisé de t elle façon qu’il génère des
espaces int erst it iels. Ces espaces non programmés pour une fonct ion précise sont ouvert s
aux usages fluct uant s. On peut voir à ce sujet le projet de logement s et la t our d’observat ion
de Rem Koolhaas dont le st at ut de la dalle, d’où sont issues les t ours, est remis en quest ion
(Rot t erdam, 1982). Dans des projet s de grande échelle, le t errit oire est fragment é de façon à
quest ionner les not ions de t races, de pat rimoine ou de mémoire.

La circulat ion, le parcours, le passage et les réseaux sont aut ant de forces qui organisent les
projet s au moyen d’escaliers, de passerelles et aut res support s du mouvement . La
scénographie qui en découle est parfois dramat isée pour mieux faire saisir l’inst abilit é
inhérent e due aux changement s de not re époque. Les nombreux chemins mis en place par
B.Tschumi au Parc de la Villet t e ou la t raversée des couches programmat iques de Rem
Koolhaas pour ce même concours, illust rent une volont é de mult iplier les point s de vue sur
l’espace à grande échelle. Au lieu d’un point de vue unique avec une perspect ive cadrée, les
foyers sont répart is afin que le spect at eur se déplace dans t out es les dimensions de son
sujet d’observat ion. Ce procédé avait ét é largement exploré par les art ist es cubist es qui
organisaient leur t oile afin de faire apparaît re les diverses faces d’un objet sous différent s
angles.

Application à l’échelle urbaine

Villes artificielles de P. Eisenman.

Dans quat re projet s, Cannaregio, Berlin, Long Beach et La Villet t e, Pet er Eisenman met en
place des processus de décomposit ion. Ce sont de vérit ables out ils qui opèrent dans le sol et
permet t ent de manier les significat ions relat ives aux concept s de la ville. Vérit able opérat ion
st ruct uralist e comme la décrit Roland Bart hes : découpage et agencement . Les
représent at ions qu’il ut ilise sont direct ement liées à la not ion de cont ext e, cont ext e
géographique, hist orique ou discursif. Les dessins sont basés sur une lect ure géomét rique du
lieu, souvent à part ir de cart es.
1978.Cannaregio est une crit ique de l’urbanisme moderne, représent é par l’hôpit al de Venise
de Le Corbusier.

Opérat ions de calquage et d’excavat ion, 1984.Berlin est une crit ique du t rait ement
post moderne des cent res hist oriques et essent iellement des t races archéologiques
sout erraines.

Opérat ion de st rat ificat ion pour une archit ect ure art ificielle, 1986. Long Beach est la
crit ique de la t radit ion classique dans laquelle il décèle t rois myt hes : hist oire (ce qui est
int emporel), représent at ion (quest ion de la significat ion) et raison (le vrai universel).

Opérat ion de scaling, sans origine, sans fin, arbit raire (sans significat ion volont aire), 1988. La
Villet t e est la synt hèse de ces 14 années de t ravail.

Si on met de côt é les deux mét hodes plus t radit ionnelles de calquage et de st rat ificat ion, on
peut s’arrêt er sur les deux aut res et voir ce qu’elles impliquent .

Scaling

Il est le résult at de la superposit ion, du changement d’échelle, de la rot at ion et de la


fragment at ion appliquée à une cart e. La nouvelle figure ne peut pas se lire en sens inverse
pour ret rouver l’origine. Cela est direct ement adressé à l’hist oire perçue comme un
déroulement linéaire avec ses début s et ses fins. Cet t e complexificat ion du déchiffrage rend
conscient de la mult it ude d’int erprét at ions possibles des lect ures du passé et de leur
subject ivit é, voire de leur arbit raire encouragé par une idéologie. Cet t e opérat ion est
direct ement t irée de la linguist ique synchronique qui analyse les phénomènes non pas dans
leurs rapport s de manière chronologique, mais comme des ensembles st ruct urés à un
moment donné. Dans le processus de décomposit ion, la concept ion et la percept ion ne sont
pas successives : « Il n’est pas cert ain que l’objet final soit la descript ion de sa propre hist oire.
(…) La décomposit ion plut ôt que de t ravailler vers un but précis commence par la fin pour
t rouver ses propres limit es. »

Excavation

Elle permet d’abord à P. Eisenman d’accrocher son bât iment à un sit e réel ou fict if. Aussi, le
creusement permet de remet t re en quest ion l’opérat ion d’ext rusion, car elle peut êt re
présent ée comme son opérat ion inverse. L’axonomét rie prend alors une dimension nouvelle,
car elle garde son aspect de dessin sans limit es issu du plan et propose dans ce cas un vide
plut ôt qu’un plein. En prenant l’exemple des « red standing stones », A. Vidler présent e ces
vides d’abord comme des t ombes et des monument s de sa série de maisons effect uées
auparavant , un mémorial de ses expériment at ions précédent es. Au-delà de cet t e
int erprét at ion il propose que ces vides ne cont iennent pas une symbolique pas plus qu’un
usage, mais ils renferment la marque d’une exist ence post hume de ce qui, aut refois, a
symbolisé ou ét é occupé. Dans ce cont ext e, ces vides sont les t races de monument s ou
aut res édifices qui avaient une fort e symbolique.

La problémat ique représent ée à la Renaissance par deux sculpt ures à la villa d'Est e en It alie,
se pose à nouveau : l’archit ect ure est -elle issue du vide créé par ext ract ion dans le plein ou
est -elle une invent ion mat érialisée par le plein dans le vide ? L’excavat ion est l’act ion de
creuser, de ret irer pour t rouver ce qui a ét é enfoui ou oublié. Aussi, le résult at en est qu’un
espace a ét é créé, pour l’habit er physiquement ou par l’imaginat ion. Enfin, en jouant avec le sol
dans son épaisseur P. Eisenman apport e une sensibilit é de la mat ière et de l’espace concret ,
assez rare dans son t ravail t héorique. Comme dans le Wexner Cent er, il est confront é à la
not ion d’expérience de l’espace et placera l’homme en mouvement dans les t rois dimensions.
Il n’est plus au cent re, mais est t oujours présent physiquement .

Il fait appel à la not ion de palimpsest e (manuscrit sur parchemin dont on a fait disparaît re
l’écrit ure pour écrire de nouveau) pour remet t re en quest ion l’imaginaire hist orique et rappeler
la subject ivit é du choix et de l’ordre des événement s dans le t emps ! « Mes projet s ont créé
ce qu’on peut appeler une superposit ion, soit l’exist ence simult anée de deux ou t rois couches
formelles et hist oriques produisant un aut re ét at des lieux, ent ièrement art ificiel, un hyper-
ét at de base, n’ayant rien à voir avec ce qui ant érieurement se t rouvait sur le sit e, ou pouvait
s’y t rouver, mais n’exist ant que dans la juxt aposit ion. »

Architectes déconstructivistes

Quelques archit ect es connus, qu'on peut associer à ce mouvement est hét ique, dont  :

Paul Virilio et Claude Parent avec La Fonction oblique

Pet er Eisenman

Frank Gehry

Günt er Behnisch

Bernard Tschumi

Rem Koolhaas

Daniel Libeskind

Zaha Hadid

Coop-Himmelb(l)au

Jean Nouvel

Christ ian de Port zamparc


Elizabet h de Port zamparc

Conclusion

Les projet s déconst ruct ivist es en archit ect ure peuvent êt re rapprochés du t ravail de la
déconst ruct ion en lit t érat ure, mais dans un sens complément aire plut ôt que parallèle. Ils ont
leurs mét hodes propres, mais t ous deux explorent dans leur discipline respect ive des aspect s
oubliés ou volont airement t us. Les projet s ne sont pas une applicat ion de la t héorie de la
déconst ruct ion en lit t érat ure, ils expriment plut ôt des qualit és déconst ruct ivist es dans un
cont ext e émergeant de la t radit ion moderne.

Les archit ect es abordent les quest ionnement s des origines de l’archit ect ure, la légit imit é des
formes, la reformulat ion des concept s. Par leur recherche ils ouvrent de nouveaux chemins à
la créat ion, ils libèrent les espaces de la suffisance st érile et de l’immobilisme st ylist ique.

Les projet s déconst ruct ivist es ne classent pas définit ivement les archit ect es qui les ont
conçus dans une cat égorie st ylist ique. Ils marquent plut ôt une époque pour rappeler que ces
concept eurs ont part icipé à un t ravail commun sur l’archit ect ure en gardant dist inct ement
leur langage archit ect ural.

Ces projet s ont la capacit é de déranger not re façon de penser les formes et leurs fonct ions.
Pour prendre un élément courant dans le vocabulaire archit ect ural : le mur, sa disposit ion et
ses différent es formes remet t ent en quest ion la division des espaces int érieurs et ext érieurs.
La géomét rie s’avère êt re plus complexe et la not ion de prot ect ion ou de cloisonnement que
procurent une pièce ou un ensemble bât i en est dérangée. La fermet ure n’est pas simplement
remplacée par l’ouvert ure du plan libre moderne, mais le mur est mis en t ension, déchiré, plié. Il
ne procure plus la sensat ion de sécurit é en part ageant le familier de l’ét ranger ou l’int érieur de
l’ext érieur, mais t out e la not ion de clôt ure ou d’enceint e est décomposée.

Ce processus de subversion, au-delà de t out e idéologie ou folie de ses créat eurs, démont re
les mult iples possibilit és de combinaison du vocabulaire archit ect ural t rop souvent crist allisé
dans l’archit ect ure t radit ionnelle.

Voir aussi

Bibliographie
Jacques Derrida, De la grammatologie, Minuit , 1967, 431 p. (ISBN 978-2-7073-3136-6, lire
en ligne (ht t ps://books.google.com/books?
id=2ZFSCwAAQBAJ&print sec=front cover)  [archive])
(en) Nikos Salingaros, Anti-Architecture and Deconstruction, Umbau-Verlag, 2004, 209 p.
(ISBN 978-3-937954-01-1, lire en ligne (ht t ps://books.google.com/books?id=w0eRGJghmp
kC&print sec=front cover)  [archive])

Articles connexes
Philosophie de l'archit ect ure

Post modernisme (mouvement ant inomique et concurrent )

Reconst ruct ivisme

Liens externes
Not ices d'aut orit é : Bibliot hèque du Congrès (ht t p://id.loc.gov/aut horit ies/sh89002744)

Not ices dans des dict ionnaires ou encyclopédies généralist es :


Encyclopédie Treccani (ht t p://www.t reccani.it /enciclopedia/decost rut t ivismo)  [archive] 
·
Uppslagsverket Finland (ht t ps://uppslagsverket .fi/sv/sok/view-103684-Dekonst rukt ivism)  [archive]

Portail de l’architecture et de l’urbanisme

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Dernière modifi cation il y a 6 jours par Pautard

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