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Introduction

Pour répondre à ces questions nous allons dans un premier temps, expliqué le contrôle de
gestion et ensuite dans un second temps l’audit puis dans une dernière partie nous allons voir
les différence et point commun

Les outils et processus du contrôle de gestion

Le contrôle de gestion est vu, comme étant un exercice particulièrement difficile. Selon
Robert N. Anthony, expert en contrôle de gestion : « le contrôle de gestion est un processus
destiné à motiver les responsables et à les inciter à exécuter des activités contribuant à
l’atteinte des objectifs de l’organisation » (1965) ce qui reste d’actualité et définit l’utilité du
contrôle de gestion dans une entreprise.

Nous allons voir comment a été créé le control de gestion. C’est entre les 2 guerres aux Etats-
Unis qu’on peut situer la naissance de la fonction du contrôle de gestion, qui reste tout de
même une discipline récente par rapport à d’autres fonctions au sein de l’entreprise. En effet
la création de « contrôleurs Institute of America » institut des contrôleurs de gestion des Etats-
Unis en 1931 est la date officielle de l’apparition du contrôle de gestion. Depuis ce temps, il
s’est développé dans ce pays après la deuxième guerre mondiale de même que ce
développement a entrainé son apparition en Europe où il est en train de prendre une grande
place dans les entreprises. La jeunesse du contrôle de gestion fait de lui un concept en
constante évolution, qui trouve son origine dans la comptabilité. Au début la fonction du
contrôleur était celle d’un expert-comptable à l’intérieur des entreprises aux Etats-Unis. En ce
qui concerne l’Europe, l’idée existait déjà mais était mal utilisée, la crise de 1929 enclenchera
un protectionnisme défensif, lequel sera consacré par la 2ème guerre mondiale, la
reconstitution après 1945 sans perpétuer. Cette situation n’apportera pas le renversement du
contrôle de gestion car on produit à n’importe quel prix et avec une demande abusive. Cette
situation va se modifier à partir de 1950 sous l’effet de plusieurs facteurs dont les plus
importants :
Le retour d’une certaine abondance, laquelle donne au marché sa fonction de sélection.

Le marché commun réalise l’intégration des Economies Européennes

Le redéploiement du commerce international.

Face à ces situations plus compétitives et assombri par l’expérience américaine, l’entreprise
européenne adopte le contrôle de gestion de façon systématique. Après ce bref aperçu
historique sur les conditions logiques de la récente croissance du contrôle de gestion, on peut
dire que ce dernier est le résultat d’un contexte socio-économique.

Le contrôle de gestion n’est pas seulement une action de maitrise mais c’est aussi un outil de
vérification. La fonction du contrôle de gestion est une vérification par un tiers consistant à
rapprocher un fait ou un Etat avec une norme, une autorisation ou un règlement. Enfin on peut
retenir que le contrôle de gestion est un système qui par l’exploitation du système
d’information comptable vise à orienter le management et s’assurer que le suivi stratégique et
le suivi opérationnel des activités sont cohérents. Il s’agit d’un contrôle non seulement au sens
de vérification. Mais aussi au sens de pilotage.

Le contrôle de gestion élabore des indicateurs qui peuvent aider au pilotage de la qualité, du
temps, des processus, de l’amélioration du management … etc. Il y a principalement, les
tableaux de bord et le reporting, ces deux outils qui permet de résumer les indicateurs de
performance les plus utilisés par les contrôleurs de gestion.

Le tableau de bord est un outil de pilotage comportant un ensemble d’indicateurs, organisé


en système, suivi par la même équipe ou le même responsable pour aider à décider, à
coordonner, à contrôler les actions d’un service. C’est un instrument de communication, et de
décision qui permet au contrôleur de gestion d’attirer l’attention du responsable sur les points
clés de sa gestion afin de l’améliorer.

Le reporting est un outil de contrôle composé d’un ensemble d’indicateurs de résultat,


construit, de façon périodique afin d’informer les supérieures, des performances du centre de
responsabilité. On distingue généralement un reporting interne, qui consiste en une remontée
souvent trimestrielle d’informations sous la forme d’états financiers et commerciaux, auprès
des services de contrôle de gestion, d’un reporting externe, à des fins de communication
financière, par lesquels, sous la forme d’un rapport annuel, les dirigeants de la société rendent
compte à leurs actionnaires, et à l’ensemble de l’entreprise.
Il faut souligner, au final que les outils de contrôle de gestion évoluent en fonction de
l’environnement. Le gestionnaire a en permanence, besoin de nouvelles informations, de
nouvelles analyses de données, de nouveaux domaines d’interprétations qui nécessitent
l’amélioration des outils existants ou l’élaboration de nouveaux outils.

Le processus du contrôle de gestion se divise en 4 phase :

Phase de prévision : Cette phase est dépendante de la stratégie définie par l’organisation, la
direction prévoit les moyens nécessaires pour atteindre. Les objectifs fixés par la stratégie, les
résultats attendus par la direction constituent un modèle de représentation des objectifs à court
terme.

Phase d’exécution : Elle se déroule au niveau de l’organisation, les responsables mettent en


œuvre les moyens qui leur sont alloué. Ils disposent d’un système d’information qui mesure le
résultat de leur action ce système de mesure doit être compris et accepté par les responsables
d’entités il doit uniquement mesurer les actions qui leur ont été déléguées. C’est la mise en
œuvre.

Phase d’évaluation : Celle-ci consiste à confronter les résultats obtenus aux résultats souhaités
par la direction afin d’évaluer leur performance. Elle met en évidence des écarts et en
détermine les causes. Elle doit conduire les responsables à prendre des mesures correctives.

Phase d’apprentissage : Enfin cette dernière permet de faire progresser l’ensemble du système
de prévision par apprentissage des facteurs de compétitivité qui peuvent être découverts mais
aussi les faiblesses. Une base de données est constituée pour être utilisée en vue des futures
prévisions.

Pour avoir une mise en place d’un contrôle de gestion, il faut des objectifs clairement établis.
Ce sont ces derniers qui déterminent la feuille de route du processus, qui pointent les actions à
engager, et mener à bien les opérations
Les outils et processus de l’audit

Un audit est un outil d’amélioration, et une opération d'expertise menée par un agent
compétent et impartial, visant à faire un état des lieux de l'organisation, de la procédure ou
encore de l'état financier d'une entreprise. Ce qui va permettre ensuite de dresser un tableau
des points forts et des points faibles de la société. Un audit est dit interne lorsqu'il est réalisé
au nom de l'entreprise et externe lorsqu'il découle de la volonté de tiers (actionnaires, clients,
organismes indépendants, etc.).,

Audit vient du verbe latin audire, écouter. Les Romains employaient ce terme pour désigner
un contrôle au nom de l’empereur sur la gestion des provinces. Il fut introduit par les Anglo-
Saxons au début du XIIIe siècle pour la gestion. Le premier cabinet d’audit fut fondé au XIVe
siècle à Londres. Par la suite, le développement des pratiques de contrôle des comptes a
accompagné l’évolution générale des structures économiques et des grandes organisations
administratives et commerciales. Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que ces pratiques se sont
développées de manière systématique tant dans leur ampleur que dans leurs méthodes en
même temps que l’entreprise moderne. C’est à cette époque que remonte l’apparition
progressive de l’audit sous la forme qu’il connaît actuellement. En outre, l’importance donnée
à la revue des procédures de fonctionnement de l’entreprise s’accroît progressivement pour
devenir aujourd’hui primordiale. En effet, face à l’augmentation de la taille et de la
complexité des entreprises, les auditeurs ont peu à peu assimilé l’intérêt de la qualité des
procédures internes pour s’assurer de la fiabilité des informations produites par le système
comptable.

Des outils d’audit, les principaux étant les suivants :

L’entretien : il s’agit pour l’auditeur de s’entretenir avec une personne pour obtenir des
informations. L’entretien est l’outil le plus employé en audit.

L’observation : l’auditeur observe la mise en pratique des process par les collaborateurs
audités afin de comprendre leurs activités et de contrôler la bonne exécution des tâches.
Cependant il porte deux inconvénients. Premièrement, étant observée, la personne concernée
risque fort de se comporter de la façon dont elle estime que l’auditeur interne attend d’elle.
Ensuite, l’observation se fait à un endroit donné et à un instant précis, donc n’embrasse pas
tous les cas de figure
La grille de séparation des tâches : cet outil permet de matérialiser à la fois les tâches
composant un process et les collaborateurs en charge de l’exécution de ces mêmes tâches.
Outil très simple à mettre en œuvre, néanmoins l’auditeur peut tomber dans l’excès en
détaillant trop les tâches et créer ainsi trop de fonction, ou à l’inverse être trop généraliste et
ne pas identifier les difficultés.

La revue analytique : l’audit identifie pour une donnée précise l’évolution entre deux
périodes, et compare des données réelles avec des éléments prévisionnels, ou bien encore
compare les données de son organisation avec celles d’autres entités.

Les différents processus

La Planification, les mesures prises avant l’audit sont déterminantes pour la réussite des
activités. La planification commence par la préparation d’un plan qui guidera l’exécution de
l’audit. Ce plan devrait présenter toutes les activités avec des processus, des départements ou
des produits qui seront audités. À cette étape, il est également important que l’auditeur
identifie tous les documents, comme les politiques ou les procédures de qualité.

Ensuite la préparation, c’est le moment où les auditeurs pourront en apprendre un peu plus sur
l’entreprise, en analysant le système de façon plus approfondie. Il est important que l’audit
soit préparé pour l’activité, avec accès à la liste de vérification. La liste de vérification est
essentielle pour guider l’auditeur afin de ne pas oublier les détails à évaluer, ainsi que pour
consigner les constatations et les observations.

De plus, l’exécution des audits se fait par la collecte de renseignements, ce qui détermine si le
département en question suit les normes et les procédures de contrôle de la qualité établies.
L’auditeur interroge les gens, pose des questions et prend note des constatations. Selon ce qui
est trouvé, les plans d’audits et les listes d’audits peuvent voir leur portée élargie et peuvent
faire l’objet d’une évaluation plus approfondie. C’est à ce moment que les non-conformités
seront enregistrées, c’est-à-dire les situations qui se sont produites en désaccord avec le
processus.

Enfin la fermeture et Suivi, une fois l’audit terminée. L’équipe d’auditeurs se réunit pour
examiner les problèmes et déterminer les recommandations visant à corriger les problèmes de
qualité. Ce rapport est une contribution importante pour les réunions stratégiques tenues par
les dirigeants. Il aide à évaluer les résultats et à définir comment mettre en œuvre les actions
d’amélioration suggérées par l’équipe des auditeurs.
Contrôle de gestion ou l’audit ?

Les points communs

Le contrôle de gestion en effet accompagne la prise de décision sans être décideur. L’audit ne
décide pas non plus mais s’assure que les dirigeants se trouvent dans de bonnes conditions
pour prendre une décision. La boucle est bouclée en quelque sorte lorsque contrôleurs de
gestion et auditeurs travaillent de concert même sans collaborer. Cette complémentarité
s’accorde également avec quelques similitudes entre les deux métiers, notamment pour ce qui
est de leurs travaux, ou encore leur positionnement hiérarchique au sein de l’entreprise, étant
tous deux indépendants des Directions opérationnelles auprès desquelles ils interviennent. Il
apparaît donc intéressant que les contrôleurs de gestion et les auditeurs internes aient des
échanges réguliers pour mutuellement parfaire leurs travaux.

Le contrôle de gestion peut également apporter beaucoup à l’audit interne avec ses analyses.
Les contrôleurs de gestion, aident les dirigeants à décider en les informant sur ce qui s’est
passé au sein de l’organisation et en leur expliquant la façon dont cela s’est passé. Ainsi, les
analyses et commentaires fournis par le contrôle de gestion aux dirigeants intéresseront les
auditeurs, plus particulièrement dans leurs exercices de revue analytique.

Néanmoins, l’auditeur peut communiquer régulièrement au contrôleur de gestion des résultats


de ses travaux si ces derniers sont de nature à impacter les reporting de gestion.

Les différences

Si le contrôle de gestion s’effectue au quotidien et sur la durée, l’audit se réalise de manière


ponctuelle en fonction des besoins de l’entreprise. L’auditeur analyse les process de
l’entreprise alors que le contrôleur de gestion va plutôt raisonner en termes de résultats et de
chiffres. Pour cela, il s’appuie sur les données issues de l’activité comme la productivité, ou le
rendement alors que l’auditeur va prendre en considération la bonne application des process
validés et constater si des écarts se sont créés au fil du temps. Les contrôleurs de gestion ont
pour mission d’aider la direction de l’organisation à prendre des décisions, en construisant et
en maintenant des outils permettant aux dirigeants de piloter les activités. Les auditeurs
internes quant à eux sont chargés d’informer ces mêmes dirigeants de la qualité des dispositifs
de contrôle interne mis en œuvre pour couvrir les risques encourus par l’organisation. Deux
finalités différentes
Pour conclure,

. Le contrôle de gestion et l’audit ont des points communs mais c’est leur finalité qui est
différente

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