Dessin industriel

ère
1 année

Delphine GERBAUD
Stéphanie TAILLADE
Sébastien VINCENT
Les techniques graphiques à l’IUT
DESSIN INDUSTRIEL (DI)
2 h Cours
10 h TP
1 partiel

DAO : dessin assisté par ordinateur

Formation à l’utilisation d’AUTOCAD
18 h TP
1 partiel

SCHEMA :
Schémas de procédés
14 h TP
1 partiel
I. Règles de base du
dessin industriel
1. Normalisation
Le DI est soumis à des règles ne permettant
aucune erreur d’interprétation et définies par la
normalisation.

Il existe deux normes:

La norme AFNOR : Association française de
NORmalisation (norme française)
La norme ISO : International Organisation for
Standardisation (norme internationale)
2. Traits et écritures
Pour représenter un dispositif mécanique on
utilise un ensemble de traits dont chacun a une
signification précise. Ils sont normalisés.

Arêtes vues: traits forts : 0,7 mm

0,7 mm
 Arêtes cachées: traits fins pointillés: 0,3 mm
intervalles de 1 à 2 mm

0,3 mm

3 à 4 mm

Axes de symétries : traits mixtes fins: 0,1 à 0,2 mm

10 mm
1 mm
0,1 à 0,2 mm

Remarque : en pratique ces traits seront faits avec des mines de

0,3 mm pour ne pas casser la mine
Exemples :
 Désignation Largeur Tracé Emploi
Continu fort 0,7 mm -Arêtes et contours vus dans les vues
-Sections sorties

-Flèches indiquant le sens d’observation

Continu fin 0,25 mm -Esquisse et constructions géométriques

-Lignes de repères, ligne d’attache et de cote

-Hachures

-Arêtes et contours fictifs

-Filetage et taraudage vus

-Sections rabattues

-Plan de jauge

-Contours initiaux éliminés par façonnage

Continu fin 0,25 mm -Limites des vues interrompues ou partielles

-Limite des coupes locales

Interrompu fin 0,25 mm -Arêtes et contours cachés dans les vues

-Filetage et taraudage cachés

Mixte fin 0,25 mm -Axes et plans de symétrie

-½ rabattement (non normalisé)

-Parties situées en avant du plan de coupe

-Ligne primitive (roue dentée, vis sans fin, crémaillère)

Mixte fin, fort aux 0,25 mm -Plansde coupe

extrémités (et aux et 0,7 mm -Eventuellement plans de section de sortie
changements de
direction)
 Les écritures sont elles aussi normalisées. Il existe
deux types d’écritures :
Ecriture bâton droite : A B C D E …
Ecriture bâton inclinée : A B C D E…

Les hauteurs et l’angle d’inclinaison (75°) sont

normalisés.
Il vaut mieux utiliser l’écriture droite (plus simple)
3. Formats normalisés
Le format le plus classique est le format A4 :
210 x 297

Pour passer aux formats supérieurs on multiplie

par deux la petite longueur :
A3 : 297 x 420
A2 : 420 x 594
A1 : 594 x 840
A0 : 840 x 1188 (aire = 1 m²)
 Pour passer aux formats inférieurs on divise par 2
la grande longueur.

A5 : 149 x 210
… jusqu’à l ’ancien timbre poste normalisé!
 A1 A2
594 x 840 420 x 594

A3 A4
297 x 420 210 x 297
Quel que soit le format on devra tracer un cadre
de 10 mm de large :

10 mm
4. Le cartouche d’inscriptions

Il permet d’identifier le dessin

Il est placé en bas à droite sur la feuille disposée
verticalement pour les formats A0, A2 et A4 et
horizontalement pour les formats A1, A3 et A5
Ecriture manuelle (pas de trace-lettres)
Tailles des lettres identiques
 A1 A2
594 x 840 420 x 594

CARTOUCHE
CARTOUCHE

A3 A4
297 x 420 210 x 297

CARTOUCHE
CARTOUCHE
 Les dimensions du cartouche sont les suivantes :

IUT GENIE CHIMIQUE TOULOUSE 1A - Gpe

10 10
B. Sentenac
FOND DE COLONNE

20
ECHELLE : DATE :
N° 8
10

50 50 40 40
 Echelle
Choisir une échelle simple et facile à utiliser : autant
que possible 1
Grandes : 2, 5, 10, 20, 50…
Petites : 0,1; 0,2; 0,5
0,01; 0,02; 0,05…

Eviter 3 et 0,3 (pas faciles à manipuler)

Système de projection : il permet de lire le dessin.
Très important : doit être placé systématiquement.
Deux systèmes de projection :
Système européen :

Vue de face et
vue de gauche à
droite
Système américain :
Vue de face et
vue de gauche à
gauche

La lecture d’un dessin dépendra du système de

projection choisi
5. La nomenclature
Le dessin d’un ensemble complet est toujours
accompagné de la liste des éléments qui le constituent.
Chaque pièce est numérotée et accompagnée d’un certain
nombre de renseignements (le nom, la matière…)
nécessaire si plusieurs pièces représentées.

La nomenclature peut être placée n’importe où, mais en

général au-dessus du cartouche.
Elle se lit de bas en haut
Les dimensions de la nomenclature sont
normalisées

2 8 Vis H6 Z6CN1810

1 1
10 10

Bride type 05,PN 10,DN 80 BF 42 NF E 29-203

Rep Nb Désignation Matière Observations

15 15 70 30 50

CARTOUCHE
II. Système de projection
normalisée
DI : donner une image de chaque face d’un objet
vue de telle sorte que tous les éléments de celui-ci
apparaissent sans être déformés. Ces images
portent le nom de projections.

Toute pièce peut être projetée sur six plans

différents matérialisés par un cube de projection.
On place la pièce au centre du cube de projection.
On fait un trou dans la boîte et on éclaire
projection des parties sur la face opposée.
 Vue de dessus

Plan arrière

Vue de gauche

oi te
dr
de
lan
P
Plan de dessous
On projette sur les six faces du cube et on
développe le cube :

Plan dessus

Vue de dessous
Plan gauche Plan arrière Plan droite Plan avant

Vue de droite Vue de face Vue de gauche Vue de derrière

Plan dessous

Symétrique de la vue de face

Vue de dessus

Remarque : le nom des vues rappelle la position de l’observateur qui

regarde la pièce afin de la projeter sur un des plans du cube
On choisira comme vue de face celle qui donne le
maximum d’info sur la pièce à représenter.
On dessinera le nombre de vues minimales pour définir
entièrement la pièce (en général 3)
On ne dessine pas les arêtes du cube de projection;
cependant les vues doivent correspondre
horizontalement et verticalement
On ne marque pas le nom des vues
Rappel sur le système de projection européen.
Exemple : représentation de 3 vues

Droite à 45°
Exemple d’utilisation de la droite à 45 °

Droite à 45°
III. Pour réussir un bon
dessin
1. Avoir le bon matériel
Porte-mine 0,7 mm (tendre HB)
Porte-mine 0,3 mm
Equerre à 60° et 45°
Rapporteur
Compas
Triple décimètre
Gomme
2. Suivre la bonne procédure
Mise en page : cadre, cartouche, intervalles
(dessiner 3 rectangles d’encombrement)
FACE GAUCHE

DESSUS

CARTOUCHE
Esquisse au trait fin sans appuyer
Pour repasser :
Commencer par les traits les plus fins : fins
pointillés forts
Pour les traits verticaux : on part de la gauche vers la
droite (pour les droitiers)
Pour les traits horizontaux : du haut vers le bas
IV Coupes et sections
Définition d’une coupe
Pièce à représenter

Plan sécant
 Partie à projeter

Hachures sur les parties

qui se trouvent sur le
plan sécant
Projection Coupe A-A

A A
Coupes particulières

Coupes locales

Coupes brisées

À plans parallèles A plans non-parallèles

Coupes particulières

½ Coupes

Pièces non coupées : arbres, vis, billes, clavettes

Hachures :

Un trait de hachure ne doit jamais couper un trait continu fort

(sauf section rabattue) et ne peut s’arrêter sur un trait
discontinu (mixte, pointillé)

Différents types de hachures

V Filetages et taraudages
Définitions
Rainure hélicoïdale creusée
sur une tige ou dans un trou cylindrique
filet

Filet usiné sur une tige : tige filetée

Filet usiné dans un trou cylindrique : trou taraudé

Représentation des filetages
Cas d’une tige filetée
Vue parallèle à son axe

- Chanfrein à 45°
- diamètre fond du filet : 0,8xd
- limite du filetage : trait fort continu

Vue perpendiculaire à son axe

- fond du filet représenté sur les ¾

du cercle avec diamètre de 0,8xd
 Représentation des filetages
Cas d’un trou taraudé
Vue parallèle à son axe

- fond du trou : angle à 120°

- diamètre du trou initial : 0,8xD (trait fort)

Vue perpendiculaire à son axe

Rappel : pour filetage en coupe

hachures arrêtées au trait continu fort
Représentation d’une vis
Définition :
Tige filetée munie d’une tête pour manoeuvrer

Représentation d’un écrou

Définition :
Pièce comportant un trou taraudé et une forme extérieure
pour manoeuvrer
Représentation d’un boulon

vis

écrou
 Représentation d’un goujon

écrou
Pièce taraudée

Tige filetée aux deux extrémités

 VI
La cotation
Lignes d’attache Ligne de cote

50
30
Les cotes sur le dessin doivent être celles de la pièce et
non celles relevées sur le dessin.

Une même cote ne doit se trouver qu’une seule fois sur le

dessin.

Les cotes sont exprimées en mm.

Les cotes doivent être écrites au-dessus des lignes de

cotes horizontales et à gauche des lignes de cotes
verticales.

On ne doit jamais aligner une ligne de cote et un trait de

dessin, ni utiliser un trait d’axe comme ligne de cote.
 12
12
 22
22

Epaisseur : 2 Epaisseur : 2
 24
15

15

24

15 15
ère ère
Sph Sph
 30
20 20 30

20
7

20
15
13
7
13
15
VII. Les fonds bombés
Méthodes de dessin des fonds
bombés

Attention : le diamètre donné dans les tables est un diamètre extérieur alors que
les rayons de carre et de bombage sont toujours des rayons intérieurs

Les méthodes décrites permettent de tracer l’extérieur du fond bombé. Pour

tracer l’intérieur il faudra utiliser les mêmes méthodes en tenant compte de
l’épaisseur e.
 En commençant par le côté bombé

1. Depuis le point A, porter la cote « R + e » (rayon de bombage + épaisseur).

On déterminer ainsi le centre du rayon de bombage « B »

2. Tracer l’extérieur du fond bombé (Dext = D)

3. Mener une parallèle à chaque côté extérieur, à une distance « r + e » (rayon de carre +
épaisseur)

4. Depuis le point B tracer un arc de cercle de rayon « R – r » qui en coupant les droites
précédentes détermine les centres des rayons de carre « C »

5. Tracer les droites qui passent par « B » et « C » et qui déterminent les points de
raccordement des rayons de bombage et des rayons de carre
Depuis le point B tracer un arc de cercle de rayon « R + e» qui en coupant les droites
précédentes détermine les points « D »

6. Tracer la droite passant par les points « C », elle détermine le départ du bord droit du fond
bombé (points « E »)
Tracer les rayons de carre qui ont pour centre les points « C » et pour limites les points
« E » et « D »

7. Porter la hauteur du bord droit h et tracer la fin du fond bombé

 En commençant par le bord droit

1. Tracer l’extérieur du fond bombé (Dext = D)

2. Porter la hauteur du bord droit h et tracer les points « E ». Tracer la droite reliant les
points « E »

3. Mener une parallèle à chaque côté extérieur, à une distance « r + e » (rayon de carre +
épaisseur). Les intersections avec les droites précédentes déterminent les centres des
rayons de carre « C »

4. Depuis le point C tracer un arc de cercle de rayon « R – r » leur intersection détermine le

centres du rayon de bombage « B »

5. Tracer les droites qui passent par « B » et « C » et qui déterminent les points de
raccordement des rayons de bombage et des rayons de carre

Depuis le point B tracer un arc de cercle de rayon « R + e» qui en coupant les droites
précédentes détermine les points « D »

Tracer les rayons de carre qui ont pour centre les points « C » et pour limites les points
« E » et « D »
VIII. Tuyauteries
Définitions
DN : désignation alphanumérique conventionnelle, relative à la taille
d’un composant de tuyauterie et utilisée à des fins de référence.
Ce numéro n’est relié que de manière approximative aux dimensions de
fabrication
Le nombre entier, suivant la désignation DN, ne représentant pas une valeur
mesurable, ne doit jamais être utilisé dans les calculs ni être suivi d’une
unité

PN : désignation alphanumérique conventionnelle, relative à la

résistance mécanique d’un composant de tuyauterie et utilisée à des
fins de référence. Ce nombre est relié à la pression d’utilisation
1. Les brides
2. Les tubes
FIN