ORAN
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Fiche clinique :
Antécédents personnels :
- Médicaux : Crises convulsives lors de l’enfance (non investiguée).
- Dysglycémie traitée auparavant.
- Anémie sous traitement (en cours)
- Chirurgicaux : RAS
- Toxiques : notion d’une brève dépendance à un médicament ‘’ Parkinane’’ dont
le début remonte à quand la patiente avait 15ans. Actuellement sevrée.
- Carcéraux et judiciaires : RAS
- Psychiatriques : Accès colériques, anxiété et notion de Sd.dépressif qui ont
débuté progressivement dès l’enfance et pour les quels elle a été hospitalisée à
plusieurs reprises à SIDI CHAMI et mise sous traitement (neuroleptiques ??). A priori,
la patiente répondait favorablement sous traitement et était mise sortante à chaque
fois. Mais en absence d’encadrement professionnel et de soutien familiale, ses
troubles se sont accentués (surtout à l’adolescence), ce qui a entrainé l’hospitalisation
définitive de la patiente à l’âge de 19ans.
Antécédents familiaux :
-père : Z.A, décédé en 2014 suite à un long combat avec la maladie. Il était
commerçant de profession, marié 3 fois (la patiente est issue de son deuxième
mariage). Ayant divorcé avec sa mère quand la patiente avait 5ans.
-mère : B.Z, décédée suite un pic hyperglycémique. Moudjahida. Femme au foyer.
Mariée deux fois (la patiente est issue de son deuxième mariage). Issue d’une famille
plus ou moins ‘aisée’. La patiente tenait énormément à elle.
-fratrie : Z.M.H ‘’frère germain’’, de un an son ainé, lui aussi hospitalisé au niveau de
l’EHS sidi chami pour troubles du comportement ( non précisé par la patiente).
La patiente rapporte qu’elle a 2 frères et une sœur consanguins issus du 1er mariage de
son père et 1 frère et une sœur utérin, issus du 1er mariage de sa mère.
-consanguinité : absente.
Comorbidités :
Frère avec antécédents psychiatriques.
- vie scolaire et adolescence : rentrée à 6ans, la patiente affirme qu’elle était studieuse voir
bonne élève et qu’elle aimait étudier ce qui lui a valu plusieurs prix et récompenses, chose la
rendant très fière. Elle s’était faite des amitiés et entretenait de bonnes relations avec ses
camarades et ses enseignants.
Son parcours scolaire était normale jusqu’à sa deuxième année lycée où elle dit avoir eu des
difficultés de compréhension ce qui l’a poussé à abandonner les études.
Il faut mentionner qu’au début de son adolescence (au CEM), la patiente a commencé à
mendier à ses heures libres car l’argent de poche fournie par sa mère (avant sa mort) n’était
pas suffisant selon elle pour couvrir ses dépenses (des produits cosmétiques notamment,
qu’elle ne cesse d’évoquer…). Le décès de sa mère n’a fait que renforcer cette habitude, la
patiente fuguait fréquemment de chez sa tante (où elle habitait à présent) pour aller
mendier ; il lui arrivait aussi d’aller se réfugier dans leur ancienne maison, notamment
quand sa mère lui manquait ou bien pour fuir sa tante qui selon elle la maltraiter et
l’accabler avec les travaux ménagers.
-vie personnelle et rapports familiaux : Malgré le divorce de ses parents, la patiente ne s’est
pas renfermée sur elle-même bien au contraire, elle continuait à avoir une vie sociale ‘
normale’, entretenait de bons rapports avec ses proches (elle nous relate énormément de
souvenirs de sorties, de mariage et de vacances à Mostaganem chez sa demi-sœur ou à
Telemcen chez sa tante). Par moment, elle évoque des altercations avec sa tante persuadée
que cette dernière la persécuter, ainsi qu’avec sa mère, l’une l’ayant particulièrement
marquée car lui a valu un séjour à l’hôpital de SC (sa mère lui avait interdit de sortir voir des
invités, alors elle s’est mise en colère et brisa une vitre avec son poing).
Quant à son frère, elle n’en dit que du bien, il ne l’a jamais frappé (d’ailleurs, la patiente n’a
jamais été violenté physiquement par qui-que-ce-soit).
La patiente n’a jamais eu de relation amoureuse mais elle était attirée par certains jeunes-
hommes étant plus jeune. Elle ne s’est jamais mariée mais a exprimé son désir de l’être si
l’occasion se présentait.
Pour ce qui est de ces revenus, la patiente vivait partiellement de l’aumône mais était
principalement prise en charge par sa tante et ses cousins.
N.B : sa jeunesse a été émaillée de séjours en milieu hospitalier (non documentés).
Histoire de la maladie : les premiers troubles remontent à son enfance (quand j’étais bébé
selon la patiente), hospitalisée à l’âge de 6ans et plusieurs fois après.
La patiente décrit des accès colériques, une anxiété et une irritabilité excessive mais selon
elle on l’hospitalisait à tort car elle n’avait rien et n’avait rien fait. ( anosognosie)
Les troubles s’accentuent progressivement vers l’adolescence et la patiente commence à
cogiter de plus en plus et à se méfier d’autrui notamment de sa mère -de son vivant- et de sa
tante qui n’étaient pas correctes envers elle et qui lui en voulaient sans aucune raison
apparente. Ces idées alimentaient la colère et l’anxiété de la patiente ce qui poussait ces
proches à l’interner pour qu’elle reçoive un traitement adéquat (notion de neuroleptiques et
d’antiparkinsonien ).
La patiente en rémission était mise sortante avec son traitement mais l’observance ne devait
pas être optimale car elle rechutait et continuer à développer ce délire de persécution
centré principalement sur sa tante (sa mère n’étant plus de ce monde), persuadée que cette
dernière en avait après elle et qu’elle ne voulait pas s’occuper d’elle et de son frère (elle est
convaincu qu’ils étaient un fardeau pour la tante).
La dernière hospitalisation remonte à 1992, la patiente avait fuguait de chez sa tante et s’est
réfugiée dans leur ancienne maison « ce jour là mon cousin était venue m’apporter de quoi
manger puis il m‘ordonna de rentrer avec lui (chez sa tante) »elle affirme qu’elle ne s’était
pas disputé avec lui et que la protection civile était venue la chercher sans aucune raison.
La patiente présentant une « maladie chronique » évolue favorablement sous traitement
(neuroleptique solution buvable : une fois/J le soir et anxiolytique : une fois/ j le soir ) et
reste stable jusqu’à ce jour.
Actuellement, la patiente est en rémission mais victime d’un rejet familiale elle ne peut sortir
de l’établissement.
Examen mental :
- patiente de taille moyenne, en surpoids.
-Troubles de la présentation et du contact :
Tenue vestimentaire adaptée au lieu et à la saison.
Bonne hygiène corporelle, cheveux coupés courts, ongles vernis.
Contact facile voir familier, patiente coopérante au premier abord.
Les mimiques adaptées aux contextes (la patiente est joyeuse, souriante en
évoquant de bons souvenirs et peinée en évoquant le décès de ses proches et
particulièrement sa mère).
Normo-thymie.
Affect normal sauf à certains moments où on note une légère émotivité voir
anxiété en abordant certains sujets.
-Troubles de l’activité motrice : légère agitation motrice sous forme de « akathisie ». (Cache
une anxiété ? Ou simple effet secondaire des neuroleptiques ?)
-Troubles de l’activité intellectuelle :
Patiente consciente avec un discours cohérent (néanmoins le délire de
persécution refait surface par moment et la patiente se perd dans ses propos voir se
contre-dit : elle pleure sa tante mais elle la fuyait et affirme qu’elle l’a chassé, aime sa
mère mais lui en voulait de la considérer comme malade, son frère était gentille avec
elle mais elle le redoutait).
Patiente attentive, arrive à se concentrer et répond aux questions sans grand
mal.
Mémoire antéro-grade et rétro-grade préservée (souvenirs passés intacts).
Orientation temporo-spaciale excellente (patiente consciente du lieu et de
l’heure).
-Troubles des conduites instinctuelles :
sommeil : dort bien, facilement, sommeil réparateur (nécessité d’un endroit
calme)
N.B : patiente sous anxiolytiques* à faible dose
alimentation : mange bien, appétit correct.
Contrôle sphinctérien : correct et adapté à son âge.
Sexualité : //
-Troubles du comportement social :
La patiente était calme, interagissait aisément avec nous. S’est emportée à une seule reprise
lorsque je l’ai contre-dit sur un point mais à aucun moment elle n’a était agressive ou
réticente à notre égard.
-Troubles instrumentaux :
Anosognosie : la patiente ne reconnaît pas totalement sa maladie, elle avoue se
sentir mieux et être « plus calme et moins anxieuse » mais ne considère pas qu’elle
avait besoin d’être traitée.