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Comme son nom l’indique, il est obtenu exclusivement à partir de crème n’ayant subi aucun traitement
d’assainissement (non pasteurisée), mis à part la réfrigération du lait après la traite dans des tanks à lait à 4° C,
en vue de sa conservation.
Le beurre extra-fin
Il est fabriqué exclusivement avec une crème pasteurisée, n’ayant jamais été congelée, ni surgelée, ni
désacidifiée. Ce qui signifie que la fabrication a démarré au plus tard 72 heures après la collecte du lait ou de la
crème, et 48 heures après l’écrémage du lait.
Le beurre fin
C’est un beurre pasteurisé obtenu à partir d’un mélange de crème pasteurisée et de crème surgelée ou congelée. La
proportion du mélange de crèmes ne peut dépasser 30%. En faisant varier la teneur en matières grasses du beurre,
on obtient d’autres types de beurres, aux usages spécifiques en pâtisserie et en cuisine : les beurres concentrés et
cuisiniers. 2
Le beurre - Différentes dénominations du beurre
Le beurre concentré
Dans ce beurre pasteurisé, on a éliminé par fonte douce, décantation et centrifugation pratiquement toute l’eau
et la matière sèche non grasse. Il contient au minimum 99,8% de matières grasses laitière anhydre (MGLA).
Le beurre cuisinier ou beurre de cuisine
Il a subi l’adjonction, à chaud ou à froid, de divers produits : épices, herbes aromatiques, fromage, ail, persil et fruits.
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Le beurre allégé Le beurre - Différentes dénominations du beurre
Sa teneur en matières grasses (MG) doit être comprise entre 41% et 65%. La crème est préalablement
pasteurisée;
Le « beurre allégé », ou « à teneur réduite en matières grasses », est une émulsion obtenue par des procédés
physiques, à partir de constituants d’origine laitière, et dont la teneur en matières grasses est au moins égale à
41 g et au plus égale à 62 g pour 100 g de produit fini;
Les mentions « à faible teneur en matières grasses », « light » ou « léger » font référence à des produits dont
la teneur en MG est inférieure ou égale à 41 g pour 100 g de produit fini.
Le demi-beurre
Il ne contient que 41% de matières grasses. La crème est préalablement pasteurisée.
Les spécialités laitières à tartiner et à teneur lipidique réduite ou mixtes
Composées de matières grasses d’origine laitière, leur teneur en matières grasses est comprise entre 20 et 40%,
et est obligatoirement spécifiée sur l’emballage. Tous ces produits peuvent se voir ajouter des denrées
alimentaires conférant une saveur particulière (sel, épices) à l’exclusion des matières grasses autres que
laitières. En outre, les beurres allégés et spécialités laitières peuvent comporter de la gélatine, de l’amidon, de la
fécule, des arômes naturels et certains additifs. L’adjonction de vitamine A est imposée par la réglementation
afin de garantir un apport quotidien équivalent à celui du beurre. 4
Le beurre - Etapes de fabrication
Les beurres sont constitués d’une phase continue de matières grasses liquide dans laquelle sont
dispersés des cristaux de triglycérides, des petits globules gras, des gouttelettes de phase aqueuse et des
bulles d’air;
Ils s’obtiennent à partir d’une crème souvent pasteurisée contenant entre 40 et 50% de matières grasses
qui est maturée puis barattée pour induire l’inversion de phase. La maturation correspond à l’origine à
deux opérations couplées:
La maturation physique pour l’élaboration des caractéristiques rhéologiques des beurres;
La maturation biologique pour le développement de sa note aromatique.
Selon les époques, les pays concernés, les matières premières laitières disponibles et les beurres
fabriqués, trois procédés ont été employés pour fabriquer du beurre:
Procédé par concentration;
Procédé par combinaison;
Procédé par agglomération.
La fabrication du beurre en continu s’effectue ainsi d’après les trois procédés précédents, alors que la
fabrication du beurre artisanal se fait par un procédé traditionnel en discontinu par agglomération. 5
Le beurre - Etapes de fabrication
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Le beurre - Etapes de fabrication
Réception et entreposage du lait
Refroidissement et entreposage
Crème
Malaxage
Refroidissement
Salage
Pasteurisation et refroidissement
Barattage
Refroidissement
Salage (Saumure)
Lavage éventuel
Désacidification (au besoin)
Babeurre Essorage du beurre
Pasteurisation et refroidissement
Barattage au moyen d’un batteur
Le beurre, comme tous les aliments présente des intérêts et des limites, et à ce titre, il ne doit pas être
banni du régime alimentaire. Les nutritionnistes préconisent des apports journaliers recommandés de
l’ordre de 20 à 25 g de beurre;
Le beurre présente plusieurs avantages au niveau de la cuisine et de la pâtisserie. Tout d’abord, il
dispose d’une excellente capacité piéger et à rediffuser les arômes des aliments avec lesquels il est
associé lors de la cuisson. C’est un des corps gras les plus aromatiques. Ces arômes sont contenus:
d’une part, dans la phase aqueuse résultant des différents processus de fermentation opérés au cours de
la fabrication (diacétyle). Cependant, si la cuisson est supérieure à 100 °C, l’eau et les substances
aromatiques en solution s’évaporent. Pour éviter cela, il est préférable de réaliser les cuissons à des
températures ne dépassant pas 70 à 80 °C ;
d’autre part, dans la phase grasse, avec notamment les acides gras à courte chaîne qui sont volatils.
Au cours de la cuisson du beurre, celui-ci peut provoquer des éclaboussures et développer une
coloration brune recherchée dans certaines préparations culinaires, mais non souhaitée dans d’autres
applications.
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Le beurre – Défauts de qualité
Les défauts du beurre proviennent soit de la crème, soit des techniques de fabrication inappropriées ou
encore des conditions de conservation inadéquates. Il s’agit principalement des défauts de saveurs, de
consistance et de texture, de couleur et de la disposition inégale de l’eau:
Défauts d’aspect extérieur : taches dues à des développements microbiens, bicoloration due à une
dessiccation hétérogène de la surface, les zones les plus déshydratées présentent une couleur jaune plus
soutenue;
Défauts d’aspect intérieur : marbrures, cavités avec exsudation d’eau, alvéoles d’air, points jaunes ou
blancs;
Défauts de structure : beurre sableux, stratifié, huileux;
Défauts de consistance : beurre mou voire collant, beurre dur voire cassant;
Défauts de flaveur apportés par la matière première : aliments à flaveurs désagréables, résultant de
développements microbiens dans le lait et/ou la crème (crèmes altérées, crèmes de sérum);
Défauts développés au cours de la fabrication : goûts de cuit, de yaourt, acide, malte, etc.;
Défauts développés durant la conservation du beurre : goût de moisi, de levure, de fromage, oxydé,
piquant, rance, etc. 10
La margarine - Définition
La margarine a été développée en 1869 après que l’empereur Louis Napoléon III de France a offert un
prix pour un produit de remplacement du beurre peu coûteux. La production beurrière traînait loin
derrière la demande en raison d’un approvisionnement court en lait dans toute l’Europe occidentale;
La migration des populations des fermes aux usines pendant la révolution industrielle avaient créé une
demande du beurre que l’offre de lait ne pouvait combler, causant des prix du beurre exorbitants. La
situation était particulièrement sérieuse en France parce que le pays était dans une dépression sociale
et économique, s’ajoute à cela la guerre imminente avec la Prusse;
Des tentatives avaient été entreprises durant des années pour créer un substitut du beurre, mais un
chimiste français a gagné le prix la première année où il a été offert. Hippolyte Megè-Mouriès a obtenu
le nombre de brevet français 86480 pour son développement, qu'il a appelé « oléomargarine, » une
combinaison du mot grec pour « homologue de perle » (parce qu’il manifeste un aspect de lustre nacré
une fois cristallisé);
La margarine est constituée principalement d’une émulsion entre une phase grasse (phase continue) et
une phase aqueuse (phase dispersée);
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La margarine - Définition
Elle contient aussi des additifs (lécithines, monoglycérides, sel, colorant, antioxydants, conservateurs,
vitamines) répartis en partie dans la phase grasse (solubles ou dispersables dans les corps gras) et en
partie dans la phase aqueuse (solubles ou dispersables dans l’eau et/ou le lait);
A la différence du beurre, elle n’est pas fabriquée à partir de lait. L’origine de ses acides gras est diverse,
principalement végétale;
La margarine était préparée au début en émulsionnant des graisses animales (suif ou saindoux) avec de
l’eau et du lait ou de la crème;
On emploie à l’heure actuelle une grande variété de corps gras, dont des huiles végétales plus ou moins
hydrogénées;
Les margarines sont actuellement préparées avec des huiles contenant principalement des acides gras
en C18 ; elles consistent en un mélange de 2 ou 3 qualités d’huiles partiellement hydrogénées;
Au moment de la fabrication, la graisse se présente sous forme de cristaux d’une taille en général de
l’ordre de 5 μm. La margarine peut être un bon compromis nutritionnel entre l’huile et le beurre pour
certaines utilisations.
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La margarine - Définition
Au sens réglementaire, le terme « margarine » désigne les « produits se présentant sous forme d’une
émulsion solide ou fluide (liquide) et malléable, principalement du type eau dans la matière grasse
(huile), dérivés de matières grasses végétales et/ou animales solides et/ou liquides propres à la
consommation humaine dont la teneur en matières grasses d’origine laitière n’excède pas 3% de la
teneur en matières grasses;
La margarine est un aliment produit essentiellement à partir de graisses et d’huiles comestibles
d’origine non exclusivement laitière, selon le Codex. La présente norme ne s’applique à aucun produit
contenant moins de 80% de matières grasses et qui n’est pas étiqueté d’une manière indiquant
directement ou indirectement qu’il s’agit de margarine;
Les dénominations concernant les margarines moins riches en matières grasses sont similaires à celles
faisant référence au beurre, c’est-à-dire notamment l’autorisation des termes « allégé », « léger » et «
demi ». Selon la disposition réglementaire nationale française, la dénomination « margarine » est
réservée au produit obtenu par mélange de matières grasses et d’eau ou de lait ou de dérivés de lait se
présentant sous la forme d’une émulsion renfermant au moins 82g de matières grasses pour 100g de
produit fini dont au plus 10% d’origine laitière. 13
La margarine – Analyse des constituants
La phase aqueuse : l’eau Au départ, le lait de vache a été employé, mais maintenant la poudre de lait
et/ou le lait et les peut être employée à 0% de matière grasse mélangée à de l’eau ;
protéines Les éléments protéiques appropriés incluent le lactosérum, l’albumine, les
caséines, les caséinates, ou l’isolat de protéines de soja à teneurs adéquates ;
Les protéines peuvent affecter la stabilité d’une émulsion par des moyens
électrostatiques, stériques ou rhéologiques. Les mécanismes impliqués sont
souvent complexes, interactifs et par conséquent difficiles à quantifier.
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La margarine – Analyse des constituants
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La margarine – Analyse des constituants
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Le margarine - Etapes de fabrication
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Le margarine - Etapes de fabrication
Figure 5: layout du process de fabrication de la margarine dans une chaîne de production pilote (adapté à partir
d’un schéma interne à l’entreprise CEVITAL SPA). 19
Le margarine - Etapes de fabrication
La chaîne pilote (Figure 5) est conçue pour une large gamme de margarines et graisses et offre une bonne
cristallisation à ces produits. Les différentes unités qui la composent permettent un développement de produits
optimal, avec une grande flexibilité dans la production et à coûts bas;
La chaîne dispose d’un logiciel de pilotage. Celui-ci est conçu pour le contrôle, l’enregistrement et la
documentation des paramètres importants concernant le process de fabrication. Des paramètres comme la
recette de la formulation, la capacité, la pression, la température et la charge du moteur peuvent être contrôlés à
des stades spécifiques du process pour toutes les applications. Ce système de pilotage est caractérisé par : la
reproductibilité et la flexibilité dans le process pour un produit donné, l’économie dans la production,
fonctionnalités intéressantes (mode automatique ou semi-automatique, NEP programmables et traçabilité) et
facilité d’utilisation;
Le blend de la margarine est préparé dans des bacs d’émulsion prévus à cet effet. Il en existe deux: l’un pour la
préparation de la phase grasse (le blend des huiles) et l’autre pour la phase aqueuse. Les deux bacs sont des
cylindres en acier inoxydable à double paroi et munis d’agitateurs. Un système d’émulsification permet une
homogénéité de l’émulsion (distribution et taille des particules).
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Le margarine - Etapes de fabrication
Parfaitement scellé, aucune intrusion d’air n’est possible assurant ainsi l’impossibilité d’oxydation au cours de la
production et du produit fini. Un système de dosage, composé de circuits de contrôle parmi lesquels : un
dispositif de régulation, un convertisseur de fréquence, une pompe et un débit mètre, assure une flexibilité de
dosage, une haute précision de mesure et une sécurité renforcée grâce à une supervision continue du
paramétrage;
L’émulsion passe par une étape de pasteurisation. Cette étape est réalisée au niveau du pasteurisateur. Deux
opérations ont ainsi lieu : une pasteurisation (chauffage) à 80 °C à l’aide d’une vapeur saturante et un
refroidissement jusqu’à 40 °C. La température de l’émulsion étant au préalable de 45 °C avant son entrée dans le
pasteurisateur;
Une fois pasteurisée et refroidie à 40°C, l’émulsion passe à travers des refroidisseurs (échangeurs de chaleur à
surface raclée). Ceux-ci permettent le refroidissement du produit à la température requise du process. Chaque
refroidisseur se compose d’un cylindre à double paroi dans lequel circule un axe équipé de lames rotatoires. La
surface des tubes en contact avec l’émulsion est en acier inoxydable, tandis que la surface externe est en acier
carbone soutenue par une couche de chrome dur;
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Le margarine - Etapes de fabrication
Le refroidissement est assuré par un liquide frigorigène (le fréon) qui circule dans la chemise réfrigérante (un
échange de chaleur s’opère entre celle-ci et le produit). A l’intérieur du tube refroidisseur, les lames de l’axe
raclent la paroi intérieure du tube cylindrique. Elles empêchent ainsi la cristallisation du produit sur celle-ci et
assurent un transfert de chaleur optimal. L’intensité de raclage et de refroidissement au cours du process dépend
du produit (type de margarine par exemple);
Le produit sortant de l’échangeur est travaillé dans les cristalliseurs (ou combinateurs). Les appareils de
cristallisation ou cristalliseurs permettent un traitement intermédiaire du produit pendant la phase de
cristallisation. Chaque Cristalliseur se compose d’un cylindre à double paroi équipé de tiges, dans lequel circule
un autre porte-tiges. A l’intérieur du Cristalliseur les tiges mélangent le produit pour en améliorer la structure.
Dans les conditions de fabrication d’une margarine à tartiner par exemple, les températures au niveau de C1
(Combinateur 1) et C2 (Combinateur 2) sont respectivement de 22 °C et 13,5 °C respectivement. Ces derniers
assurent un refroidissement suffisant de l’émulsion pour donner une forme au produit et lui assurer une bonne
cristallisation au niveau du tube à repos.
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Le margarine - Etapes de fabrication
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Le margarine - Les différentes margarines commercialisées