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QUELQUES DEFINITIONS……………………………………………………………….44
1
THEME1 : INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE ECONOMIQUE
2
La science économique ne s’intéresse pas aux ressources naturelles, comme l’air
atmosphérique par exemple, qui existent en quantité suffisante pour permettre à tous les
hommes de s’en rassasier sans dépense ni effort volontaire, car ce ne sont pas des richesses
économiques.
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les biens de consommation finale : ce sont des biens qui satisfont directement les
besoins des consommateurs. On les appelle également bien directs ou biens finals.
Exemple : les produits alimentaires, les vêtements, une télé…
La production : c’est une activité économique, socialement organisée, qui consiste à créer des
biens et services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins économiques
individuels ou collectifs en combinant les facteurs de production.
La consommation : c’est l’ensemble des actes par lesquels un individu ou une collectivité
détruit par l’usage un bien ou un service en vue de satisfaire un besoin économique et
d’améliorer son bien-être.
L’épargne : c’est la partie du revenu disponible qui n’est pas consacrée à une consommation
immédiate.
L’investissement : c’est l’ensemble des actes qui réduisent la consommation présente en vue
de satisfaire les capacités de production future.
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CHAPITRE 2 LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE
ECONOMIQUE
Plusieurs courants de la pensée économique existent. Les économistes s’en servent pour mettre
en place les politiques économiques prises par les gouvernements et les programmes des partis
politiques, les individus s’en servent aussi pour concevoir leurs opinions.
I) LE MERCANTILISME
C’est au XVIe S que ce courant est apparu. Pour les mercantilistes, la richesse d’une Nation
réside uniquement dans la possession des métaux précieux (l’or, le diamant, l’argent…). On
distingue trois courants mercantilistes :
Ortiz et Olivares (mercantilistes espagnols), convaincus que l’abondance monétaire
est un moyen pour accroitre la production des richesses de l’Etat, vont préconiser des
mesures susceptibles d’empêcher les sorties d’or de leur pays : interdiction d’exporter
l’or.
Pour Thomas Mun (mercantiliste anglais), la balance commerciale doit être toujours
excédentaire c'est-à-dire que les exportations doivent excéder les importations. Il
préconise donc la mise en place des tarifs destinés à freiner les importations sauf celles
qui sont indispensables à l’industrie nationale.
Pour les mercantilistes français Jean Bodin et Antoine de Monchretien, ce n’est
pas seulement l’abondance d’or et d’argent qui fait la richesse d’un Etat, l’accent doit
être aussi mis sur les activités productives qui permettent de vendre à l’extérieur.
II) LA PHYSIOCRATIE
Apparue au milieu du XVIIIe S, cette école était dominée par l’agriculture. Pour les
physiocrates, la richesse a pour seule origine la nature. Selon le chef de fil Dr François
Quesnay (économiste français), l’agriculture reste le secteur le plus important de l’économie
car elle est productive et génère des biens capables de dégager de la valeur ajoutée. Selon lui,
trois classes composent la société :
- la classe productive constituée d’agriculteurs
- la classe dite « stérile » composée de commerçants, d’artisans et d’industriels, est non
productive. Cette classe travaille, mais ne produit pas de la richesse.
- la classe des propriétaires comprend la noblesse et le clergé. Elle reste la plus
importante car ayant le pouvoir d’achat, et ce sont ses membres qui gèrent les biens,
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conservent la culture, assurent l’équilibre et veillent au maintien de l’ordre économique
et social.
V) LE MARXISME
Disciple de Hegel, Karl Marx s’inscrit dans le prolongement des critiques du capitalisme et
de l’école libérale. Il envisage le socialisme et le communisme comme solution au capitalisme.
Pour Marx, la propriété des moyens de production doit être collective c'est-à-dire que l’Etat
contrôle la production et la distribution par une planification rigide de toutes les activités
économiques.
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VI) LE KEYNESIANISME
Ce courant de pensée est apparu au XXe S. Keynes J.M, dans son ouvrage « théorie générale
de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » en 1930, s’attaque au libéralisme économique en
préconisant :
un certain maintien du capitalisme ;
une intervention accrue de l’Etat dans la vie économique.
En somme, il préconise l’économie mixte c'est-à-dire le type d’organisation où l’activité
économique est régie simultanément par l’Etat et le marché.
Contrairement au raisonnement étroit sur l’individu ou la firme (la microéconomie), il fait une
analyse par quantité globale (la macroéconomie). On parle désormais d’épargne nationale,
d’investissement national, de revenu national…
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CHAPITRE 3 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES
I) LE CAPITALISME
Le capitalisme est un régime économique dans lequel les moyens de production sont des
propriétés privées et la liberté du marché. C’est la manifestation du libéralisme économique
avec la célèbre phrase de Vincent de Gournay : « laissez-faire, laissez-passer » pour dire
laissez faire les hommes et laissez passer les marchandises.
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La non intervention de l’Etat dans la vie économique : ici, l’Etat doit rester neutre
c'est-à-dire se consacrer qu’à ses seules fonctions d’Etat gendarme (assurer la sécurité
intérieure, l’intégrité du territoire, une justice équitable…).
Le libre-échange : les échanges entre les agents économiques se font selon le
consentement des partenaires en présence sur les différents marchés. C’est le principe
de la loi de l’offre et de la demande qui détermine les prix d’équilibre : c’est l’économie
de marché.
Outre ces cinq (5) fondements, le capitalisme prône l’individualisme et l’utilitarisme
3) l’évolution du capitalisme
Il s’agit :
a) des processus fondamentaux propres à l’évolution du capitalisme
A savoir :
Le progrès technique : la concurrence pousse chaque acteur économique à rechercher les
techniques nouvelles capables de permettre la production des biens et services de qualité : c’est
le progrès technique.
La concentration : c’est une tendance au regroupement des entreprises. Il y a concentration
des entreprises, lorsque la production est réalisée par un nombre de plus en plus réduit
d’entreprises de taille de plus en plus grande.
La multinationalisation : c’est un processus par lequel une grande entreprise nationale
(maison mère) crée des filiales dans d’autres pays.
II) LE SOCIALISME
1) fondements philosophiques
Selon Karl Marx, le système capitaliste comporte un certain nombre de contradictions et
d’injustices :
La société est divisée en deux (2) classes opposées : les possédants ou bourgeois et les
ouvriers ou prolétaires.
Les capitalistes exploitent les ouvriers et s’enrichissent à leur dépend. Les riches
deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.
Face à ces injustices, la solution préconisée est la suppression de la propriété privée des moyens
de production (capitalisme) et son remplacement par une propriété collective (socialisme).
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b) La régulation économique par le plan autoritaire et centralisé
L’Etat est le seul entrepreneur et la production doit concourir au bien être de la population.
L’Etat définit l’orientation de l’activité économique par un plan impératif. Cette planification
est autoritaire c'est-à-dire que les individus et les unités de production sont obligés de se
conformer aux décisions contenues dans le plan.
3) L’évolution du socialisme
En conclusion et de façon générale, tous les pays socialistes au départ, ont fini par se rapprocher
des mécanismes de marché.
Par ailleurs, on observe une forte socialisation du capitalisme. En d’autres termes, il n’y a plus
de pays capitalistes purs ni de pays socialistes purs aujourd’hui
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THEME 2 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE
I) DEFINITION
Les agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui s’organisent pour
participer à l’activité économique.
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3) Les administrations
On appelle administration, tout service public (mairies, ministères, CIRES, INHP…) ou privé
(syndicats, églises, mosquées, ONG, partis politiques…) dont l’objet est de satisfaire les
besoins d’une collectivité.
Les ressources principales des administrations publiques proviennent des impôts et
taxes et des cotisations versées à l’Etat. Leurs fonctions principales, c’est de fournir des
services gratuits ou quasi-gratuits, elles effectuent aussi la redistribution des revenus
(bourse, allocation…)
Les ressources principales des administrations privées sont constituées des cotisations
de leurs membres, des dons reçus et des biens et services vendus. Elles fournissent des
services non marchands à leurs membres et au ménage. Mais dans certains cas, elles
fournissent des services marchands sans but lucratifs.
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Ou encore le schéma suivant
Règlement des
achats des Biens et
services
Fonction de Fonction
production LE CAPITAL HUMAIN OU LE TRAVAIL économique
des biens et Uniquement de
services consommation
Versement de
revenus (salaire)
les ménages offrent aux entreprises le travail nécessaire pour produire les biens et
services et reçoivent en contrepartie des salaires.
Les ménages utilisent les salaires reçus pour effectuer des dépenses de consommation
c'est-à-dire pour acquérir des biens et services produits pars les entreprises.
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Il montre les échanges qui s’établissent entre tous les agents économiques.
A retenir bien et services de consommation ou de production sont Flux Réel
Règlement de salaire ou versement de revenus Fux monétaire, (contrepartie des flux réels).
On a le schéma suivant :
EXERCICE
Les opérations suivantes sont tirées des livres de la comptabilité nationale d’un pays :
Les importations du pays sont de 300.
Les entreprises ont vendu pour 2000 de biens de consommation finale dont 600 à
l’étranger, 800 aux ménages et 600 aux ONG.
Les ventes à l’étranger des consommations intermédiaires sont de 200.
Les entreprises ont versé pour 1500 de salaire aux ménages, 150 de dividende aux
actionnaires et 500 d’impôts à l’Etat.
NB : les chiffres sont en million de FCFA
TAF :
1) Identifiez les agents économiques en présence.
2) Définissez-les
3) Dressez un schéma mettant en évidence uniquement les flux monétaires en présence.
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THEME 3 : LE COMPORTEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES
2) Le travail
Le travail est une activité humaine qui nécessite un effort physique et/ou intellectuel et qui est
indispensable pour la production. Il est assuré dans l’entreprise par le personnel. Ce sont les
ressources humaines ou la main d’œuvre.
3) Le capital
C’est l’ensemble des biens crées par l’homme et qui vont lui servir d’auxiliaire dans son travail.
Il se présente sous deux (2) aspects essentiels : financier et technique (l’ensemble des
équipements de l’entreprise : terrain, bâtiment, machines, voitures…).
II) LES TYPES DE PRODUCTION
On distingue deux (2) types de production :
1) La production marchande
C’est la production qui s’échange ou qui est susceptible de s’échanger (cas de
l’autoconsommation) sur un marché à un prix raisonnable c'est-à-dire visant à couvrir les coûts
de production. Sa valeur d’acquisition est le prix de vente sur le marché.
Exemple : tous les biens de consommation courante produits par une entreprise.
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2) La production non marchande
C’est la production qui est mise à la disposition de l’utilisateur gratuitement ou presque
gratuitement par l’administration publique.
Exemple : les soins dispensés dans les CHU
La protection des citoyens par les forces de l’ordre
L’utilisation de la carte de bus par les élèves et étudiants.
1) La notion de productivité
La productivité est le rapport entre une production donnée et les facteurs mis en œuvre pour la
réaliser. On distingue :
La productivité du travail : c’est le rapport entre la valeur de la production et la quantité
de travail utilisée. (Pw = P°/W).
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La productivité du capital : c’est le rapport entre la valeur de la production et le volume
de capital utilisé. (Pk = P°/K).
L’intensité capitalistique : c’est le volume de capital mis à la disposition d’un salarié
pour réaliser une production (IK = K/W).
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Exercice 1
Soit la fonction de production q=2K1/4L3/4 d’une entreprise de la place. Déterminer l’élasticité
du facteur travail L et l’élasticité du capital (K).
Exercice 2
La courbe de coût total d’un producteur est : CT(q)=0.04q3-0.9q2+(11-k)q+5k2 avec k un
paramètre indiquant la taille de l’entreprise et q la quantité d’output.
1) Pour k=1 déterminer la nouvelle fonction du coût total et déterminer le coût fixe.
2) calculer le CMT et Cm
3) pour P=5 déterminer la taille optimale de l’entreprise.
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EXERCICE
Les charges d’une entreprise sont les suivantes :
Périodes charges fixes charges variables Quantités produites
P1 1500 2000 500
P2 1500 3000 1000
TAF :
1- Calculez CT1, CT2
2- Calculez CM1, CM2
3- Peut-on dire que cette entreprise réalise une économie d’échelle ?
justifiez.
4- Calculez le Cm.
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CHAPITRE 2 : LA REPARTITION DES REVENUS
I) DEFINITIONS
Le revenu : c’est la part de la richesse nationale qui revient à chaque agent économique
La répartition : c’est la distribution de la richesse nationale aux différents agents économiques.
les revenus d’activités ou revenus de travail : ils sont perçus en contrepartie du travail
fourni.
Exemples :
AGENTS ECONOMIQUES REVENUS PERÇUS
Employé Salaire
Fonctionnaire Traitement
Avocat Honoraire
Les revenus du patrimoine ou revenus de propriétés : ils sont aussi appelés revenus
du capital. Ils proviennent des biens loués et des capitaux investis.
Exemples :
AGENTS ECONOMIQUES REVENUS PERÇUS
Propriétaire Loyer
Actionnaire Dividende
Obligataire Intérêt
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2) la répartition secondaire des revenus
Elle est basée sur le slogan « à chacun selon ses besoins ». C’est la répartition de la richesse
en tenant compte des besoins de l’individu. Elle donne droit à des revenus secondaires. On
distingue :
Les revenus de transfert ou revenus de solidarité : ils sont octroyés par l’Etat et les
organismes sociaux.
Exemples :
AGENTS ECONOMIQUES REVENUS PERÇUS
Entreprises Subventions
Famille Allocation familiale
Retraités Pensions de retraite
Chômeurs Allocation de chômage
Les prélèvements : ce sont les impôts collectés par l’Etat (impôt sur le revenu, TVA…)
et les cotisations versées aux organismes sociaux. Ce sont ces prélèvements qui
permettent à l’Etat et aux organismes sociaux d’octroyer les revenus de transfert ou de
solidarité.
NB : il existe aussi des revenus appelés revenus mixtes qui sont la contrepartie du travail et du
capital : le bénéfice.
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CHAPITRE 3 : LES MENAGES ET LA CONSOMMATION
La consommation est l’ensemble des actes par lesquels un individu ou une collectivité détruit
par l’usage un bien ou un service en vue de satisfaire un besoin économique.
Exemple : la consommation de logement, d’électricité, d’aliments…
I) UTILITE ET PREFERENCE
Tout bien de consommation n’a de valeur que parce qu’il permet de satisfaire un besoin
économique, donc de produire une certaine utilité.
On appelle utilité d’un bien (U), la satisfaction procurée par la consommation de ce bien.
L’utilité marginale d’un bien (Um) est la satisfaction supplémentaire ressentie lorsque le
consommateur utilise une dose supplémentaire de ce bien. (Um = ∆U/∆Q). Elle mesure le
taux de variation de l’utilité (∆U) découlant d’une petite variation de la quantité du bien
i (∆Q)
On n’appelle point de saturation ou de satiété, le moment où la quantité consommée est telle
que Um = 0.
Face à différents biens, le consommateur aura à choisir les différentes combinaisons qui lui
permettent de tirer le maximum de satisfaction. Il établit alors un ordre de préférence entre les
différents biens ou les combinaisons de biens. On dit alors que l’utilité est un concept ordinal
et non cardinal c'est-à-dire qu’on peut classer ses préférences et non les mesurer.
Exercice
Soit la fonction d’utilité d’un étudiant de 1iere année L1 d’Ecole Supérieur Technique et
Commerciale est : U(x1, X2))=X12/3X21/3
Déterminer l’utilité marginale de chaque type de bien.
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2) Les facteurs psychologiques
Certains de ces facteurs dépendent de l’idée que se fait le consommateur de lui-même et du
produit. Par exemple, s’il pense qu’il appartient à une classe sociale aisée, il va préférer la
consommation de produits de luxe c'est-à-dire des produits qui le distinguent des autres classes.
Les goûts, la publicité et la qualité sont également de cette catégorie. D’autres concernent la
mentalité, les coutumes, les habitudes, la culture, l’éducation, la religion et la mode.
1) La consommation individuelle
C’est l’utilisation de biens ou services par un individu pris isolement. Elle est mesurable. Cette
consommation représente en moyenne 80% à 90% du revenu des ménages.
Exemple : Yao consomme un stylo à bille
2) La consommation collective
C’est l’utilisation de bien ou service fournis par l’Etat ou une collectivité publique à un groupe
de personnes. Ces biens ou services sont appelés biens collectifs ou publics. Cette
consommation n’est pas mesurable par individu.
Exemple : utilisation d’une route, d’un pont, de l’éclairage public…
3) La consommation intermédiaire
C’est l’utilisation de biens ou services destinés à la production d’autres biens, soit par
incorporation, soit par transformation, soit par destruction au cours du processus de production.
Elle est le fait des entreprises et est composée de matières premières, de fournitures…
Exemple : utilisation des fèves de cacao pour produire du chocolat.
4) La consommation finale
C’est l’utilisation de biens ou services en vue de satisfaire directement le besoin du
consommateur.
Exemple : la consommation de fruits
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IV) LA FONCTION DE CONSOMMATION
De manière générale, la consommation globale est déterminée par le niveau du revenu global.
(C = c R + Co). Cette fonction est celle dans la fonction de consommation keynésienne..
Ct
Ct=cYdt+C0
Ydt
1) Les propensions à consommer
C’est la tendance à consacrer son revenu à la consommation. Pour l’économiste J M Keynes,
il existe une dépendance entre le revenu et la consommation traduite par la notion de
propension.
On distingue deux (2) propensions à consommer :
La propension moyenne à consommer (PMC) : c’est le rapport entre la consommation
globale d’une période et le revenu global de la même période. Elle permet de déterminer
la part du revenu qui est consacrée à la consommation.
(PMC = C / R) ≤ 1
Par exemple, si PMC = 0.9, cela voudrait dire que 90% du revenu est consacré à la
consommation.
La propension marginale à consommer (PmC) : c’est le rapport de la variation de la
consommation à la variation du revenu qui l’a provoquée. Elle permet de déterminer
pour une variation donnée de revenu, la fraction consacrée à la consommation.
(PmC = ∆C / ∆R).
Par exemple si PmC = 0.5 : la moitié de l’augmentation du revenu est consacrée à la
consommation.
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Remarque : la loi psychologique de Keynes stipule que lorsque le revenu augmente, la
consommation augmente mais moins que proportionnelle.
2) Les élasticités
Elles permettent d’analyser l’évolution de la consommation en fonction du revenu et des prix.
On distingue :
L’élasticité de la demande par rapport au prix (prix direct) (Ep) : C’est le rapport de
la variation relative de la quantité demandée d’un bien à la variation relative du prix de
ce bien. Ep = (∆Q/Q) / (∆P/P).
Si Ep = 1, la demande est dite isoélastique ou constante ;
Si Ep < 1, la demande est dite inélastique ;
Si Ep > 1, la demande est dite élastique.
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EXERCICE 1
Considérons pour un individu donné, les revenus suivants au mois de décembre et de janvier
ainsi que ses différents niveaux de consommation.
REVENU CONSOMMATION
DECEMBRE 1000 800
JANVIER 1100 870
EXERCICE 2
L’épargne d’un ménage est de 30000 FCFA. Sachant qu’elle représente le quart du revenu et
que la PmC est de 60% quand le revenu passe à 180000 FCFA.
1) Calculez la PMC.
2) Calculez la PME
3) Calculez la variation du revenu, la variation de la consommation et la variation de
l’épargne.
EXERCICE 3
Une entreprise fabrique des pneus de voiture, de vélo et de moto à partir du latex (sève
d’hévéa), de fil de fer et de la houille (carbone). Elle utilise également des machines et
consomme de l’énergie et de l’eau.
1) Classez tous les biens présents selon le critère de l’usage.
2) Parmi ces trois biens : le pneu, la voiture et la motocyclette, lesquels sont substituables
et lesquels sont complémentaires ?
EXERCICE 4
L’épargne d’un ménage est le quart de sa consommation. Ce ménage a un revenu X. l’année
d’après, ce revenu augmente de 20000 FCFA. Cette augmentation représente 12,5% du revenu
X. La PmC de ce ménage est de 75%.
1) Calculez le revenu X, la consommation et l’épargne initiales.
2) Calculez la consommation et l’épargne finales de ce ménage.
29
CHAPITRE 4 : L’EPARGNE
L’épargne est la partie du revenu disponible qui n’est pas consacrée à une consommation
immédiate.
Epargne (E) = revenu disponible (Rd) – Consommation immédiate (C).
1) Le motif de précaution
On épargne pour un motif de précaution signifie qu’on épargne dans le but de faire face aux
risques qui peuvent se présenter à nous. Ces risques peuvent être les maladies, les accidents,
les décès…
2) Le motif de transaction
On épargne dans le but d’effectuer des achats précis dans le futur.
3) Le motif de spéculation
On épargne pour un motif de spéculation signifie qu’on épargne pour obtenir des intérêts.
Par exemple, pour quelqu’un qui épargne 100.000f à un taux d’intérêt de 10% l’an, se retrouve
à la fin de l’année avec 110.000f.
1) L’épargne volontaire
C’est une épargne qui est faite librement par l’agent économique qui décide de ne pas affecter
tout son revenu à la consommation immédiate.
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III) LES FORMES D’UTILISATION DE L’EPARGNE DANS L’ECONOMIE
Il existe deux principales formes d’utilisation de l’épargne dans l’économie : les placements et
la thésaurisation.
1) Les placements
Ce sont des dépôts de somme d’argent dans les institutions financières spécialisées dans le but
d’obtenir des intérêts. Ce sont aussi des achats d’actions ou d’obligations dans le but d’obtenir
respectivement des dividendes ou des intérêts.
2) La thésaurisation
C’est l’action de garder une partie de son revenu par devers soi. Ça peut être dans des canaris,
sous les matelas, ou dans d’autres lieux bien aménagés de la maison.
La thésaurisation est nuisible à l’économie car elle soustrait du circuit économique une quantité
de monnaie.
EXERCICE
Un chef de famille perçoit un salaire mensuel égal à 400.000fcfa. Ses dépenses dans le mois se
présentent comme suit : loyer (90.000fcfa), nourriture (80.000fcfa), accessoires (20.000fcfa),
électricité-eau (150.000fcfa), parents (40.000fcfa), argent de poche (30.000fcfa), mosquée ou
église (10.000fcfa), fille de ménage (15.000fcfa), divers (20.000fcfa).
Taf : En combien d’années, son épargne pourra t-elle couvrir le coût de 2.500.000fcfa du
terrain qu’il souhaite acquérir.
31
THEME 4 : AJUSTEMENTS ET ETAT
Prix
P2
P1
Q2 Q1 Quantité
32
a) Les caractéristiques de l’offre
Lorsque le prix d’un bien augmente, l’offre de ce bien tend à augmenter. Par contre lorsque le
prix d’un bien diminue, l’offre de ce bien tend à diminuer. En effet les vendeurs ont tendance
à mettre sur le marché une quantité importante de bien lorsque le prix augment. Inversement
plus le prix est plus bas, moins les producteurs offriront leurs produits sur le marché. On dit
que l’offre est une fonction croissante du prix.
b) La courbe de l’offre
Prix
P2
P1
Quantité
Q1 Q2
Remarque : Toute modification du prix entraine une réaction des offreurs. Cette sensibilité
peut être également mesurée par une élasticité prix de l’offre ou élasticité offre par rapport aux
prix.
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b) Le marché du travail
C’est un marché sur lequel les ménages offrent du travail et les entreprises demandent du
travail.
NB : On dit aussi que les ménages demandent les emplois et les entreprises offrent les emplois.
Offreurs →
Demandeurs ↓ Un Nombre limité Nombreux
Un Monopole bilatéral Monopsone limité monopsone
Nombre limité Monopsone limité Oligopole bilatéral oligopsone
Nombreux monopole oligopole CPP
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La fluidité : dans la mesure où les produits et les facteurs de production sont
parfaitement mobiles et il y a une adaptation entre l’offre et la demande.
L’homogénéité du produit : les produits sont homogènes c'est-à-dire ne comportent
aucun signe distinctif.
La transparence : cela signifie que tout intervenant sur ce marché connait parfaitement
les quantités offertes et demandées ainsi que les prix des produits.
La mobilité des facteurs de production : le travail et le capital doivent être
parfaitement mobiles et disponibles là où besoin se fait sentir.
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CHAPITRE 2 : MONNAIE ET MASSE MONETAIRE
La monnaie est un instrument de paiement ou un bien d’échange accepté par tous et partout et
permettant d’acheter des biens et services. Cette définition conduit à reconnaitre trois (3)
caractères de la monnaie :
La liquidité : c'est-à-dire qu’elle est utilisable immédiatement et sans
transformation.
La fongibilité : c'est-à-dire qu’elle est capable d’être échangée contre un bien
ou un service ou de permettre de s’acquitter d’une dette.
L’universalité : c'est-à-dire qu’elle a la possibilité d’être acceptée par tous et
partout comme moyen de paiement.
NB : la monnaie a un pouvoir libératoire illimitée parce qu’elle permet d’éponger les dettes à
tout moment. Elle a aussi un cours légal c’est à dire qu’elle oblige tout créancier de l’accepter
comme moyen de paiement et elle a un cours forcé car elle supprime la possibilité pour tout
détenteur d’en demander la conversion en or.
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II) LES FORMES DE MONNAIE
Compte tenu de nombreuses difficultés liées aux transferts. Car convoitisé par les bandits, les
populations ont abandonné ces formes traditionnelles pour préférer les formes modernes.
37
La monnaie électronique : ce sont les nouveaux moyens de paiement apparus vers les
années 70 et rentrés en vigueur vers la fin des années 80. Ils sont pratiques, facilement
transportables et assurent la sécurité et un gain de temps. On peut distinguer :
Les cartes de crédit : elles permettent d’effectuer directement les achats dans
les magasins munis d’un terminal électronique.
Les cartes de retrait de billet de banque : elles permettent d’effectuer des
retraits auprès des D.A.B (Distributeurs Automatiques de Billets).
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3) La liquidité générale de l’économie ou M3
Il s’agit d’ajouter à M2, les DQM confiées à d’autres organismes financiers (CECP) c'est-à-
dire les comptes sur livret et l’épargne logement, et les bons du trésor.
M3 = M2 + (compte sur livret et épargne logement auprès des CECP) + bons du trésor.
EXERCICE DE MAISON :
La création monétaire (quels sont les agents qui contribuent à la création bancaire ?)
Les institutions financières (quel est le rôle de la banque centrale et des banques
commerciales ?)
Le système bancaire (définition et composantes)
EXERCICE
Des comptes d’un Etat, on extrait les données suivantes :
Pièces et billets : X, bons de caisse : Y, bon du trésor : Z
Comptes sur livrets gérées par les banques : 120
Dépôts à vue des banques et CECP : 330
Epargne logement gérée par les banques : 92
Epargne logement gérée par les caisses : 60
Comptes sur livrets gérés par les caisses : 39
M1 = 680, M2 = 950, M3 = 1139
TAF
1) Calculez la quasi-monnaie des banques,
2) Calculez X, Y et Z
3) Quelles sont les contreparties de la masse monétaire ?
39
CHAPITRE 3 : LE CREDIT ET LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE
L’opération de crédit est la mise à la disposition d’un agent économique d’un pouvoir d’achat
ou d’un bien par un autre agent économique (institution de crédit) en échange d’une promesse
de remboursement dans un délai donné et accepté par les deux parties. C’est une opération qui
est essentiellement effectuée par les institutions financières.
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3) Les types de crédit selon la garantie
Pour couvrir les risques, le banquier peut exiger une ou plusieurs garanties par son débiteur
pour des montants élevé. Ces garanties peuvent porter sur des biens meubles ou immeubles ou
sur des personnes. Selon ce critère, on distingue deux (2) types de crédit :
Les crédits réels : on parle de crédit réel lorsque la garantie porte sur un bien meuble
ou immeuble. En cas de défaillance du débiteur, l’objet qui sert de garantie est vendu
par le banquier et les fonds recueillis serviront aux remboursements des crédits.
Les crédits personnels : le banquier accorde un prêt à un débiteur sans prendre de
garantie sur les biens meubles ou immeubles. Il peut se baser sur la notoriété du débiteur
ou sur la garantie d’une ou de plusieurs personnes. En cas de défaillance du débiteur,
ce sont ces tierces personnes servant de garantie qui vont rembourser le prêt.
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1) Capacités et besoins de financement
On appelle capacité de financement, l’excédent d’épargne non utilisé par un agent
économique et qui est susceptible d’être prêté à d’autres agents économiques. Celui-là
est appelé agent à capacité de financement (exemple des ménages).
On appelle besoin de financement, la situation d’un agent économique qui a une
épargne insuffisante pour financer ses investissements. Il est appelé agent à besoin de
financement (exemple des entreprise et de l’Etat)
3) Le marché financier
C’est un marché sur lequel se négocient les actions et les obligations.
L’action est un titre de propriété. Elle représente la part du capital que détient un actionnaire
dans une entreprise. La part du bénéfice qu’il reçoit est appelée le dividende.
L’obligation est un titre de créance. Les titulaires appelés obligataires sont des créanciers
d’une entreprise ou de l’Etat, ils perçoivent en contrepartie des intérêts.
42
CHAPITRE 4 : L’ETAT ET SES INTERVENTIONS DANS L’ECONOMIE
Depuis la crise économique de 1929, l’Etat est devenu l’agent économique le plus influent de
par son poids, mais aussi de par son intervention dans les domaines de la vie économique. On
est donc passé progressivement d’un Etat gendarme à un Etat de providence ou il joue
pleinement son rôle dans l’économie.
I) L’ETAT GENDARME
L’Etat gendarme exerce les pouvoirs régaliens suivants :
La police : il s’agit de la sécurité des biens et des personnes ;
La justice : il s’agit d’assurer l’égalité des citoyens face à la loi ;
La défense : il s’agit d’assurer le respect de l’intégrité territoriale nationale ;
L’émission de monnaie : l’Etat permet de faciliter les échanges par l’émission de
l’unité d’échange qu’est la monnaie.
L’Etat gendarme est donc le gardien du respect des libertés individuelles et économiques.
43
la politique budgétaire : l’Etat peut utiliser le budget pour atteindre certains
objectifs tels que la croissance, la stabilisation ou la relance de l’activité
économique.
La politique monétaire : l’Etat doit réguler la croissance de la masse
monétaire de sorte à ce que la quantité de monnaie en circulation ne soit
pas trop importante pour éviter l’inflation, mais juste suffisante pour assurer
les transactions. MV = PQ
La politique du taux de change : l’Etat, peut à travers d’une part la
dévaluation de sa monnaie, relancer les exportations ou d’autre part la
réévaluation de sa monnaie pour rendre nos entreprises nationales
concurrentes avec les autres.
La politique économique extérieure : l’Etat doit éviter la dégradation de la
balance des paiements (compte qui enregistre les échanges de biens, de
services et de capitaux, au cours d’une période donnée entre un pays et le
RDM).
D’une manière générale, la politique économique menée par un gouvernement d’un pays à
moyen et long terme, vise à se rapprocher du « carré magique » de N. Kaldor, c'est-à-dire le
plein emploi, l’équilibre des comptes extérieurs, une croissance économique forte, pas ou
peu d’inflation
44
QUELQUES DEFINITIONS A RETENIR
Les exportations : ensemble des biens et services qui sortent d’un pays à destination
des pays étrangers.
Les importations : ensemble des biens et services qui entrent dans le pays.
La thésaurisation est une forme d’épargne qui consiste à garder l’argent hors du circuit
bancaire.
Le coût d’opportunité est le coût d’un bien exprimé en termes d’un autre bien auquel
on renonce. C’est un coût de substitution ou un coût alternatif.
Le PIB est l’ensemble des biens et services finals produits à l’intérieur d’un pays par
les unités résidentes pendant une période donnée.
Le PNB est l’ensemble des biens et services finals produits par les nationaux d’un pays
pendant une période donnée.
Une action est un titre de propriété. Tout détenteur d’actions (actionnaire) dans une
entreprise est propriétaire et reçoit en contrepartie des dividendes.
Une obligation est un titre de créance. Toute personne qui souscrit à une obligation
(obligataire) reçoit des intérêts.
La propension moyenne à consommer (PMC) : c’est le rapport entre la consommation
globale d’une période et le revenu global de la même période. Elle permet de déterminer
la part du revenu qui est consacrée à la consommation.
La propension marginale à consommer (PmC) : c’est le rapport de la variation de la
consommation à la variation du revenu qui l’a provoquée. Elle permet de déterminer
pour une variation donnée de revenu, la fraction consacrée à la consommation.
La politique de sous-traitance : c’est lorsqu’une entreprise confie la réalisation d’une
partie de sa production à une autre entreprise. Le recours à la sous-traitance permet de
conserver le marché et de respecter les délais.
La politique d’impartition : c’est lorsqu’une entreprise délègue à une autre entreprise
une activité qu’elle pourrait réaliser elle-même.
Un ménage : ensemble de personnes vivant habituellement ensemble et effectuant
l’essentiel de leurs dépenses en commun.
Le développement introverti : développement basé sur les ressources internes à une
économie nationales.
L’Etat Providence : conception keynésienne de l’Etat, qui en plus de ses fonctions
régaliennes, prône l’interventionnisme de l’Etat dans la sphère économique et sociale.
45
La croissance économique : augmentation de la production (PIB, PNB) sur une longue
période.
Le marché financier : marché des capitaux à long terme.
Le PIB réel : production évaluée au prix constant.
Le budget de l’Etat : ensemble des prévisions de recettes et de dépenses de l’Etat,
généralement sur l’année.
L’économie de marché : système économique régulé par la loi de l’offre et de la
demande.
Prix d’équilibre : prix pour lequel l’offre est égale à la demande.
Secteur d’activité : ensemble d’entreprises ayant la même activité principale.
Capital technique : ensemble des équipements (machines, bâtiments…) permettant
d’assurer l’exploitation des entreprises.
Contingentement : fixation d’une quantité maximale d’importation de certains produits
pour une période donnée.
Mondialisation ou globalisation : processus d’intégration et d’interdépendance accrue
des économies des pays.
Le protectionnisme : une politique économique de l’Etat qui consiste à protéger
l’économie nationale à travers certaines pratiques.
La balance des paiements : document comptable qui retrace pour une période donnée
(généralement une année), l’ensemble des transactions économiques et financières d’un
pays avec le reste du monde.
Le système bancaire : ensemble des banques inscrites sur la liste tenue à jour par la
commission bancaire et respectant les mêmes règles de fonctionnement.
Banque : entreprise qui fait profession habituelle de recevoir des fonds qu’elle emploie
pour son propre compte ou pour le compte d’autrui en opération de crédit ou de
placement.
Intégration économique : c’est un processus par lequel plusieurs pays s’engagent à
éliminer toute forme de discrimination (abolition des barrières douanières) entre leurs
opérations économiques de manière à créer un espace économique homogène, unifié.
Valeur ajoutée : C’est la richesse réelle crée par une entreprise et distribuée aux
différents agents économiques qui ont participé à l’activité de production. C’est la
différence entre la production et la consommation intermédiaire d’une entreprise.
Economie d’échelle : accroissement de l’efficience de l’entreprise à la suite de
l’augmentation de celle-ci.
46
SOMMAIRE DU COURS D’ECONOMIE
D’ENTREPRISE
THEME1 : L’ENTREPRISE……………………………………………….....47
47
THEME1 : L’ENTREPRISE
I) DEFINITION ET CARACTERES
PRINCIPAUX DE L’ENTREPRISE
1) définition
Une entreprise est une organisation économique et autonome qui produit des biens et services
marchands c'est-à-dire destinés à être vendus sur un marché en vue de réaliser un profit.
En effet, en combinant différents facteurs de production (travail, capital, ressources naturelles),
l’entreprise produit :
- Des biens matériels (biens de production, biens de consommation) destinés à d’autres
entreprises et aux ménages.
- Des biens immatériels ou services.
2) Caractères principaux
Toute entreprise présente les caractères suivants :
L’entreprise est une organisation : Pour assurer son activité, l’entreprise utilise des ressources
humaines et matérielles, ce qui suppose :
Une répartition des tâches ;
Une certaine hiérarchie précisant les différents niveaux de responsabilité ;
Des rapports formels et informels entre les divers intervenants.
48
Elle a un marché
Le marché conditionne la survie de l’entreprise. Le marché de l’entreprise est formé de sa
clientèle. C’est aussi le lieu où elle écoule sa production.
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3) L’entreprise, une cellule sociale
L’entreprise a deux (2) fonctions fondamentales :
Une fonction économique de production de biens et services pour la satisfaction des
besoins des consommateurs.
Une fonction sociale parce qu’elle emploie des individus. Elle offre aux salariés la
formation professionnelle continue, les stages de perfectionnement et de recyclage. Elle
distribue des salaires en fonction du travail réalisé. Elle permet enfin de réaliser le bien
être des hommes dans la société en mettant sur le marché des produits de qualité
répondant aux besoins des consommateurs, et par conséquent améliore leur cadre de
vie.
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CHAPITRE 2 LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
Chaque entreprise constitue une réalité originale qui la distingue des autres. Il est difficile de
procéder à une classification englobant à la fois tous les aspects. Néanmoins des traits communs
permettent de les regrouper en catégorie homogène selon les critères suivants :
52
La S.N.C (Société en Nom Collectif)
Société constituée d’au moins deux associés qui doivent être majeurs et commerçants ;
Le capital est divisé en parts sociales (différents apports des associés) qui sont
incessibles ;
Le nom de la société ou la raison sociale doit être précédé ou suivi de S.N.C.
La S.C.S (Société en Commandite Simple)
C’est un contrat entre un ou plusieurs associés ayant une responsabilité illimitée appelés
associés commandités et un ou plusieurs associés simples (bailleurs de fond) appelés associés
commanditaires.
Les associés commandités sont commerçants et ont les mêmes statuts que les associés
de la S.N.C. Ce sont eux qui gèrent l’entreprise.
Les associés commanditaires ne sont pas propriétaires de la société, leur responsabilité
est limitée à leur apport en société. Ils ne sont pas commerçants.
53
La S.C.A (Société en Commandite par Action)
Cette forme juridique n’existe pas encore en Côte d’Ivoire. C’est une société constituée
d’associés commandités qui sont commerçants et d’associés commanditaires qui ne sont pas
commerçants. Le capital est divisé en titres appelé actions.
54
On distingue
les EPA (Etablissements publics à caractère administratif)
Exemples : les universités, les ministères…
les EPIC (établissements publics à caractère industriel et commercial)
Exemple : le PAA, la PETROCI…
Les régies : ce sont des établissements gérés par les fonctionnaires qui n’ont ni
personnalité morale ni budget autonome.
Exemple : l’Imprimerie Nationale
Les entreprises nationalisées : ce sont les entreprises privées passées dans le
patrimoine de l’Etat
On appelle concession, un contrat par lequel l’Etat confie l’exploitation d’un service public à
des privées sous certaines conditions contenues dans un document appelé cahier de charge.
a) Le secteur primaire
C’est l’ensemble des entreprises qui exercent dans l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’artisanat,
les mines, c'est-à-dire les entreprises productrices de matières premières.
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Ce secteur regroupe les activités agricoles et extractives.
Exemple : CIDT, SAPH, Ivoire à pêche…
b) Le secteur secondaire
C’est l’ensemble les entreprises industrielles c'est-à-dire celles qui transforment des matières
qui proviennent des entreprises agricoles et extractives en produits semi-finis ou finis.
Exemple : SOLIBRA, UNILEVER, COSMIVOIRE…
c) Le secteur tertiaire
Ce secteur regroupe :
- les entreprises commerciales ou de distribution : leur rôle est de mettre à la disposition
des consommateurs des produits déjà fabriqués.
Exemple : SOCOCE, SUPER HAYAT, SICOMEX…
- les entreprises de prestation de services : ce sont les entreprises de transport (UTB,
UTRAKO…), les centres de santé (CHU, les cliniques…), les banques, les entreprises
d’assurance, les agences immobilières (SICOGI), les administrations…
d) Le secteur quaternaire
Les télécommunications (information et communication) appartenant au secteur tertiaire,
constituent désormais un quatrième secteur appelé secteur quaternaire. Les activités de ce
secteur sont exercées par :
- Les entreprises d’information : c’est l’ensemble des entreprises qui ont pour but
d’informer, de donner des nouvelles, de renseigner, d’éduquer, d’apprendre, de
former…
Exemple : RTI, RFI, TV5, CANAL2…
- Les entreprises de communication : c’est l’ensemble des entreprises qui ont pour but
de mettre en contact des individus ou groupes d’individus en leur créant des conditions
faciles d’échange, de dialogue et d’écoute.
Exemple : MTN, ORANGE, MOOV…
TPE 1-9
PME PE 10-49
ME 50-499
GE 500-999
TGE 1000 et plus
57
CHAPITRE 3 : LES TYPES D’ORGANISATION (STRUCTURE)
1) La structure hiérarchique
C’est une structure dans laquelle le pouvoir appartient exclusivement au chef ; il décide seul et
donne les informations à son gré. Ses décisions doivent être exécutées et non discutées. Cette
structure repose sur l’unicité de commandement et les informations circulent de façon
pyramidale basée sur une hiérarchie descendante. Elle a été proposée par Henri Fayol.
Avantages :
La simplicité de l’entreprise ;
La possibilité de situer nettement les responsabilités ;
Une communication favorable à l’exécution des tâches ;
La rapidité dans les prises de décisions.
Inconvénients :
La structure est de type militaire ;
Rigidité de la hiérarchie ;
Manque d’initiative des subordonnés et donc démotivation ;
Difficile remontée de l’information ou même sa déformation.
Avantages :
Rapidité dans la procédure ;
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Prise d’initiative de la part des subordonnés ;
Accroissement des compétences grâce à la spécialisation.
Inconvénients :
Conflits d’autorités ;
Risque de manque de décisions si les responsabilités ne sont pas clairement définies ;
Risque de mauvaises décisions si le décideur est incompétent.
3) La structure hiérarchico-fonctionnelle
Elle est encore appelée structure mixte. Elle permet d’atténuer les inconvénients des structures
précédentes. Elle intègre à la fois les relations hiérarchiques et les relations fonctionnelles c’est-
à-dire la souplesse et la rigueur. Dans la pratique, elle a une double ligne :
- La ligne hiérarchique : occupée par un chef opérationnel appelé ligne qui prend les
décisions et les fait exécuter par des ordres ;
- La ligne fonctionnelle : appelée conseil ou staff ou encore Etat-major, occupée par un
chef fonctionnel, c’est-à-dire un conseiller spécialisé dans les domaines précis.
Avantages :
o Efficacité grâce à l’existence de spécialistes ;
o Cumul des avantages de l’unicité de commandement et ceux de la spécialisation ;
Inconvénients :
Risque de relations difficiles entre fonctionnels et opérationnels ;
Faible mobilité des fonctionnels…
59
CHAPITRE 4 : INSERTION DE L’ENTREPRISE DANS LE TISSU ECONOMIQUE
1) Définition
L’environnement est l’ensemble des éléments externes qui affectent directement ou
indirectement les activités d’une entreprise. En d’autres termes, ce sont tous les éléments qui
sont en interaction avec l’entreprise.
2) L’environnement démographique
Les données démographiques concernent le besoins du marché à savoir la clientèle cible mais
aussi l’existence d’une main d’œuvre qualifiée pour produire des biens et services de qualité
répondant aux normes internationales.
61
4) L’environnement technologique
En cas de changements technologiques, l’entreprise peut être affectée de diverses manières. En
effet, une entreprise, pour être concurrente sur le marché, doit innover ou doit vite s’adapter
aux innovations des autres, surtout dans la fabrication des produits (rendre plus rapide et plus
facile le processus de production). Elle doit aussi mettre l’accent sur la publicité en cas
d’apparition de nouveaux produits (ce cas est fréquent avec les agences de téléphonie mobile).
a) Le système économique
La nature de l’activité économique dans un pays est déterminée par son système économique
qui est l’ensemble des faits relatifs aux opérations essentielles de l’économie telles que la
production, la répartition et la consommation. La plupart des pays sont passés des systèmes
pré-capitalistiques, ensuite le capitalisme et le socialisme au système d’économie mixte.
b) La législation économique
La législation économique dans un pays prend en compte :
l’histoire économique du pays ;
l’importance accordée aux groupes de pression (l’influence des syndicats) ;
les conditions de concurrence (MCPP, monopole…).
c) les marchés
Deux (2) catégories de marchés existent au niveau d’une entreprise :
- Le marché amont : c’est l’ensemble des marchés sur lesquels l’entreprise vient
exprimer ses besoins. Il s’agit :
Du marché des capitaux ou marché financier : c’est sur ce marché que
l’entreprise acquiert ses ressources financières pour assurer son
fonctionnement régulier. C’est le lieu de rencontre des actions et des
obligations.
Du marché des approvisionnements : sur ce marché, l’entreprise se procure
des biens de consommation intermédiaire et des biens de production.
62
Le marché du travail : sur ce marché, l’entreprise recherche de la main
d‘œuvre nécessaire à la production
- Le marché aval : c’est le marché le plus important pour toute entreprise, car c’est sur
ce marché que l’entreprise écoule ses produits. L’objectif à long terme de l’entreprise
dépend de l’évolution de ce marché. Il est composé du marché actuel et du marché
potentiel
1) La stratégie de veille
Elle consiste pour l’entreprise de mettre en place un comité observateur lui permettant de
percevoir tous les changements qui interviennent dans l’environnement afin de s’y adapter plus
tard. Ce comité est chargé de se renseigner sur les innovations, les évolutions des prix des
produits et des salaires du personnel des entreprises concurrentes.
2) La stratégie d’innovation
Les risques et/ou les opportunités obligent l’entreprise à réagir, et cela se traduit le plus souvent
par des innovations. L’entreprise peut revoir sa méthode de production, de gestion des stocks
et d’écoulement des produits…
3) La stratégie de concentration
On appelle concentration, toute tendance au regroupement des entreprises. Il ya concentration
lorsque la production est réalisée par un nombre de plus en plus réduit d’entreprises de taille
de plus en plus grande. Ce qui renforce leurs capacités face au marché de la concurrence.
64
Elle consiste à acquérir des établissements qui produisent des biens et services différents c'est-
à-dire un regroupement d’entreprises ayant des activités totalement différentes. Elle permet la
diversification des activités.
NB : certaines grosses entreprises utilisent les trois (3) formes de concentrations. On aboutit
alors aux holdings (sociétés qui dirigent ou contrôlent d’autres sociétés grâce aux actions
qu’elles détiennent). Exemple : PETROCI
65
THEME 2 : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE
I) LA MERCATIQUE
1) Définitions
L’action commerciale est l’organisation mise en place par une entreprise pour atteindre
un marché cible. C’est également l’ensemble des activités qui visent à la satisfaction
des besoins des consommateurs.
La mercatique ou le marketing est l’ensemble des actions qui ont pour objectif de
prévoir, de constater, de stimuler ou de renouveler les besoins des consommateurs
d’une catégorie de produis et de réaliser l’adaptation continue de l’appareil productif et
commercial d’une entreprise à ces besoins. En d’autres termes, c’est l’ensemble des
démarches, des méthodes et des techniques ayant pour objet d’adapter l’offre à la
demande sous tous ses aspects (quantité, qualité, publicité, étude de marché…).
2) La démarche mercatique
Le principe de cette démarche est « connaitre pour agir ». Elle comporte les étapes suivantes :
Etudier le marché en identifiant les besoins non ou mal satisfaits ;
Définir le bien ou le service adapté aux attentes des consommateurs ;
Déterminer le prix de vente de ce bien ou service ;
Choisir les canaux de distribution ;
Assurer la publicité et la promotion ;
Réaliser la vente et l’après vente.
66
II) LE MARCHE D’UNE ENTREPRISE
1) Définition
C’est l’ensemble des agents économiques qui achètent ou qui sont susceptibles d’acheter le ou
les produits fabriqués par cette entreprise.
2) Structure du marché
Il s’agit d’une estimation statistique des différents marchés d’un produit ou d’une famille de
produits. Ces marchés peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs tels que l’évolution de
la population totale, la pertinence des actions commerciales…
Ainsi on distingue :
Le marché actuel de l’entreprise : c’est l’ensemble des clients de l’entreprise.
Le marché actuel de la concurrence : c’est l’ensemble des clients des entreprises
concurrentes.
Le marché potentiel de l’entreprise : c’est le marché actuel auquel on ajoute le nombre
de clients que l’entreprise pourrait gagner sur la concurrence et sur les non-
consommateurs relatifs.
les non-consommateurs relatifs : ce sont ceux qui ne consomment pas encore le produit
et qui pourraient le faire dans un avenir proche ou lointain.
Les non-consommateurs absolus : c’est la frange de la population qui n’achète pas et
qui n’achèteront jamais le produit.
Le marché actuel de la profession : c’est l’ensemble de tous les clients qui achètent le
produit avec ou pas l’entreprise.
Le marché théorique de la profession : c’est l’ensemble de tous ceux qui consomment
le produit ou qui le consommeront plus tard.
1) Définition
L’étude de marché est un processus indispensable de recueil, d’analyse et d’exploitation
relative au marché, à un produit ou à une famille de produits, permettant d’élaborer et de mettre
en œuvre une stratégie.
3) La segmentation du marché
Définition : Segmenter un marché, c’est le diviser en sous ensemble homogène avec des
critères spécifiques.
Les critères sont :
- Critères sociodémographiques (âge, sexe, situation familiale) ;
- Critères socioéconomiques (revenu, catégorie socioprofessionnelle) ;
- Critères socio psychologiques (attitude, personnalité) ;
- Critères d’utilisation du taux (fidélité d’utilisation) ;
- Critères géographiques (habitat, région, taille de la ville).
Définition : c’est l’ensemble des décisions qui traduisent à moyen ou long terme, la stratégie
marketing en actions sur le marché. Ces actions portent sur, l’approvisionnement, le produit,
le prix, la distribution et la communication.
1) Notion d’approvisionnement
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a) Définitions
On désigne par approvisionnement, l’ensemble des opérations qui permettent à l’entreprise de
disposer de biens et services nécessaires à son activité et qu’elle doit se procurer à l’extérieur.
c) Le processus d’approvisionnement
C’est l’ensemble des opérations qui partent de l’identification des besoins jusqu’à l’exécution
des commandes.
Ces opérations peuvent être ordonnées de la manière suivante :
- Identifier les besoins à satisfaire ;
- Définir les normes de produits (quantité et qualité) susceptibles de répondre aux
besoins ;
- Rechercher et sélectionner les fournisseurs ;
- Passer la commande ou réaliser l’achat ;
- Suivre et contrôler l’exécution de la commande.
69
Le service des achats : il a pour mission de prospecter les fournisseurs, d’établir et de
maintenir les contacts, de surveiller la commande, les délais et les conditions prévues
au contrat achat.
Le service magasin : il assure le stockage et la conservation des magasins.
La structure est la suivante :
a) Les caractéristiques
Pour jouer efficacement son rôle, le stock doit avoir les caractéristiques suivantes :
Etre de bonne qualité ;
Etre obtenu au coût le plus bas possible ;
Etre sécurisé c'est-à-dire diversifier les fournisseurs, respecter les délais de livraison et
avoir une bonne condition de détention.
70
Un rôle financier : il permet d’anticiper la hausse des prix de certains produits dont les
prix fluctuent beaucoup.
Un service de qualité est proposé aux clients grâce aux stocks avec des délais de
livraison rapide.
71
EXERCICES
I)
Pour produire des conserves, une entreprise consomme mensuellement 150 tonnes de sardines.
Elle est livrée dans un délai de deux (2) mois et la quantité toujours commandée est de 400
tonnes. Elle maintient pour éviter une rupture de stock, 200 tonnes de sardines congelées en
stocks.
Taf :
1) déterminer le SS, le SM, le Sm, le SA, le SO
2) si la commande arrive avec un retard de 15 jours, calculer le SS, le SM, le Sm, le SA et
le SO.
II)
L’entreprise GABA est une société spécialisée dans la fabrication des jus de fruits. Pour sa
production de l’année 2002, elle a utilisé des consommations intermédiaires dont la quantité
en nombre de boites est indiquée dans le tableau ci-après.
Mois J F M A M J J A S O N D
NB 206 261 240 196 188 168 229 218 152 170 162 210
Le 1er janvier 2004, compte tenu des difficultés liées à la crise que connait le pays, cette
entreprise a reçu une commande de 480 boites. Toutefois, le responsable du service
approvisionnement avait pris soin de constituer une réserve égale au ¼ su stock moyen de
l’année 2002. Cette réserve représente les 2/3 de la consommation mensuelle. Le délai de
livraison est de 2 mois.
Taf :
1) Calculer le stock moyen en 2002 ;
2) Pourquoi le responsable approvisionnement a-t-il décidé de constituer une réserve ?
3) Calculer la consommation mensuelle, le SA, le SM, le Sm et le SO ;
4) Calculer la période approvisionnement ;
72
3) Le produit
C’est l’ensemble des biens et/ou services permettant d’apporter des satisfactions aux besoins
du consommateur.
Le cycle de vie d’un produit se présente en quatre (4) phases :
- Phase 1 : la phase de lancement : le chiffre d’affaire est faible et les charge élevées.
- Phase 2 : la phase de croissance et d’expansion : le CA et le profit augmentent.
- Phase 3 : phase de maturité : les ventes atteignent leur niveau maximum et se
maintiennent, il faut donc penser à des actions promotionnelles et publicitaires et si
possible lancer un produit de replacement.
- Phase 4 : phase de déclin : s’il n’y a pas d’actions promotionnelles et publicitaires, le
CA et le profit baissent et à terme le produit risque de disparaitre du marché.
NB : la recherche ne fait pas partie du cycle de vie, elle précède la phase 1 et demeure la plus
longue et la plus coûteuse. Au cours de cette phase, le produit est étudié du point de vue
technique et commercial.
4) Le prix
Définition : C’est la valeur pécuniaire des biens ou services, c’est aussi l’expression monétaire
de la valeur de toutes les caractéristiques d’un produit.
a) Types de prix
Le prix psychologique est le prix que la majorité des acheteurs potentiels considèrent comme
normal pour un produit donné et qu’ils sont disposés à payer. Il se situe entre :
le seuil plafond c’est-à-dire le prix au-delà duquel le consommateur refuse l’achat du produit
et le seuil plancher c’est-à-dire le prix minimum en deçà duquel le doute sur la qualité conduit
au refus de l’achat.
73
La stratégie d’alignement sur la concurrence : elle consiste à pratiquer le prix de ses
concurrents en cherchant à se différencier par d’autres moyens tels que la qualité,
l’image et le savoir-faire.
La stratégie de rentabilité ou de différenciation: l’entreprise fixe son prix en fonction
du taux de rentabilité jugé satisfaisant pour elle. Ce qui pourrait différencier ses prix
par rapport aux prix des autres.
Les contraintes de la politique du prix : dans la fixation du prix d’un produit,
l’entreprise tient compte de plusieurs éléments tels que l’Etat (initiateur des lois
réglementant la fixation des prix), la concurrence (en tenant compte des prix des
entreprises concurrentes), de l’élasticité demande par rapport au prix et d’autres
éléments (qualité et place du produit, importance des dépenses de publicité, la nature
des canaux de distribution…)
5) La distribution
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La stratégie de distribution sélective : elle consiste à choisir un nombre limité de points
de vente.
La stratégie de distribution exclusive : elle consiste à accorder au revendeur
l’exclusivité de la vente des produits sur un secteur géographique précis.
6) La communication
Définition : c’est l’ensemble des signaux et messages émis par une entreprise et susceptibles
d’accroitre ses ventes ou d’améliorer son image. Elle se traduit par :
La publicité : c’est l’ensemble des actions permettant d’attirer le consommateur vers le
produit. Elle utilise d’une part les médias comme moyens d’informations (presse écrite,
presse audio visuelle) et d’autre part les panneaux publicitaires.
La promotion : c’est l’ensemble des actions qui poussent le produit vers le
consommateur et ceci grâce aux emballages, aux démonstrations, aux expositions, aux
cadeaux, aux primes d’essais…
V) LA VENTE
1) Définition :
La vente est un contrat translatif de propriété par lequel une personne, le vendeur s’oblige à
livrer un bien contre un prix en argent que l’autre partie l’acheteur, s’engage à lui verser.
La vente est un processus qui comprend quatre (4) étapes communément appelées les « 4C ».
Constater : il s’agit d’aborder ou de prendre rendez-vous avec le client ;
Connaitre : il s’agit de rechercher la motivation du client, surtout créer un climat
favorable au déroulement de l’entretien ;
Convaincre : il s’agit de présenter le produit répondant le mieux aux besoins du client
et à ses motivations ;
Conclure : il s’agit de reconnaitre les indices favorables à la prise de commande.
75
La vente par libre service : c’est la forme la plus élaborée de la vente visuelle. Le client
voit les produits et les prix affichés, il fait un choix et dispose d’un panier ou d’un
chariot pour effectuer ses choix qu’il règlera à la caisse.
La vente par présélection : ici, un échantillon ou une unité du produit est présenté ou
exposé. Le client fixe son choix, le communique au vendeur qui à son tour va chercher
la marchandise à la réserve pour la livrer à l’acheteur. Le vendeur donne des
explications sur le mode d’emploi du produit.
La vente par correspondance : c’est une vente par laquelle la proposition et
l’acceptation sont réalisées par correspondance sans intermédiaire entre le fournisseur
et le client.
La vente traditionnelle : elle est pratiquée dans le petit commerce de détail et dans les
magasins spécialisés. Elle repose sur le contact humain qui s’établit entre le vendeur et
le client dès que ce dernier a franchi le seuil du magasin.
NB : En plus de ces différentes méthodes de vente, l’on peut ajouter la vente à domicile, la
vente aux enchères, la vente foraine, la vente par téléphone, par internet, la méthode des
‘’5B’’…
3) La force de vente
La force de vente ou réseau de vente ou encore équipe de vente d’une entreprise est l’ensemble
de son personnel commercial chargé des contacts individuels avec les acheteurs actuels ou
potentiels. Elle remplit trois (3) grandes missions : la communication, la vente et la remontée
d’information. Elle a pour objectif d’améliorer le chiffre d’affaire et la notoriété de l’entreprise.
Elle est composée d’une équipe interne et d’une équipe externe.
76
CHAPITRE 2 : L’ACTIVITE PRODUCTIVE
Produire, c’est combiner et transformer des facteurs pour obtenir des biens et/ou des services
dont les caractéristiques générales sont définies au préalable. La gestion de la production a pour
objectif la recherche d’une organisation efficace de la production c'est-à-dire le choix d’un
mode de production d’une part, et d’une politique de production d’autre part. le domaine de la
gestion de la production s’identifie donc à une fonction technique ou fonction de production et
est caractéristique de l’entreprise industrielle.
1) définitions
La production est une activité économique, socialement organisée, qui consiste à créer
des biens et/ou destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins économiques
individuelles ou collectifs en combinat les facteurs de production.
La fonction de production, interface avec les autres fonctions, regroupe tous les acteurs
et les services opérationnels et fonctionnels qui assurent la transformation des matières
premières en produits finis ou semi finis.
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II) L’ORGANISATIION OU LES ETAPES DU PROCESSUS DE
PRODUCTION
L’ensemble de la structure de l’entreprise qui participe au processus de production des biens et
services comprend plusieurs phases :
1) La politique d’intégration
L’entreprise choisit de produire elle-même. Cette politique peut permettre de limiter les risques
de dépendance par rapport à un fournisseur puissant, de maitriser et de contrôler certaines
informations sur les brevets, d’accroitre son pouvoir de marché au sein de la filière.
2) La politique de sous-traitance
Il ya sous-traitance, lorsqu’une entreprise appelée « donneur d’ordre », confie la fabrication
d’une pièce dont elle a besoin à une autre entreprise plus compétente appelée « sous-traitant ».
3) La politique d’impartition
Il ya impartition, lorsqu’une entreprise délègue à une autre, une activité qu’elle pourrait réaliser
elle-même. Elle instaure une relation de coopération inter entreprises.
Les formes d’impartition sont : la concession commerciale, le franchising et les accords de
licence.
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CHAPITRE 3 : LA FONCTION FINANCIERE
Aucune entreprise ne peut se constituer ou fonctionner sans ressources financières. La
recherche donc de celle-ci pour financer ses emplois va être un objectif primordial pour
l’entreprise.
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II) LES BESOINS DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE
Les besoins de financement sont l’ensemble des désirs de financement exprimés par une
entreprise. On distingue :
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III) LES MOYENS DE FINANCEMENT
C’’est l’ensemble des ressources qui permettent à l’entreprise de satisfaire ses besoins de
financement. On distingue généralement deux (2) groupes de moyens de financement :
1) la lettre de change
Définition : C’est un écrit par lequel un créancier, le tireur donne l’ordre à l’un de ses débiteurs,
le tiré (la banque) de payer à une certaine échéance une somme déterminée à une personne
désignée, le bénéficiaire qui peut être le tireur lui-même.
2) le billet à ordre
C’est un écrit par lequel une personne, le souscripteur, s’engage à payer un bénéficiaire ou à
son ordre une somme déterminée à une échéance donnée.
3) le récépissé warrant
C’est un effet de commerce garanti par des marchandises déposés en gage dans un dépôt.
Ou encore, c’est un bon attaché à titre donnant la possibilité à son détenteur de souscrire,
suivant le cas à une action ou à un obligation pendant une certaine période déterminée.
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QUELQUES DEFINITIONS
La flexibilité de l’entreprise : capacité d’adaptation d’une entreprise à son
environnement.
La stratégie de domination par les coûts : stratégie par laquelle une entreprise domine
ses concurrents par la réduction de ses coûts.
Un consortium : collaboration d’entreprises en vue de la réalisation d’un projet.
Une synergie : regroupement d’entreprises ou d’unité de production dans le but
d’accroitre leur efficacité.
La compétitivité : capacité qu’a une entreprise à faire face à la concurrence.
Un système : ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d’un
but.
La sous-traitance : stratégie qui consiste pour une entreprise, donneur d’ordres, à
confier à une autre entreprise, sous traitant, une partie des activités de production
nécessaire à son cycle d’exploitation.
L’impartition : stratégie qui consiste pour une entreprise, à déléguer à une autre
partenaire une partie de son activité qu’elle pourrait réaliser elle-même.
Un cartel : association d’entreprises d’une même branche mettant en commun certains
services ou certaines politiques dans le but de contrôler un marché.
Un trust : fusion de plusieurs entreprises en une seule avec une direction unique de
sorte à constituer un monopole.
Le monopole : un marché sur lequel un seul offreur produit et vend un bien ou un
service pour lequel il n’y a pas de substitut proche.
L’oligopole : un marché sur lequel un petit nombre d’offreurs sont face à un grand
nombre de demandeurs.
Le cash-flow : capacité d’une entreprise à créer de la richesse (V.A).
Le dumping : pratique commerciale qui consiste à vendre le produit moins cher à
l’extérieur qu’à l’intérieur du pays.
Une action : titre émis par une société qui confère à son détenteur (actionnaire) la
propriété d’une fraction du capital de cette société.
Une obligation : titre de créance qui fait du détenteur le créancier d’une société.
Un brevet : titre émis par l’Etat à un inventeur de produits sous certaines conditions.
Une licence : titre émis par une entreprise qui consiste à vendre à une tierce le droit
d’exploiter son invention.
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Un IDE est un investissement effectué dans le but d’acquérir un intérêt durable dans
une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celui de
l’investisseur.
la délocalisation de la production est le transfert des activités de production d’un pays
(ou d’une région) à un autre (ou à une autre région).
La concession commerciale : c’est un contrat entre un producteur (le concédant) et un
commerçant (le concessionnaire) dans lequel le 1er s’engage à approvisionner en
exclusivité le 2nd en produits de sa marque et à lui fournir une assistance technique et
éventuellement une aide dans sa gestion.
Le franchising : c’est un contrat de collaboration entre une entreprise (le franchiseur)
propriétaire d’une marque et des franchisés (entreprises commerciales) qui apportent le
capital et le travail requis en vue d’assurer un réseau de distribution efficace des
produits de celle-là.
Externalités ou effets externes : effets des activités d’un agent économique sur les
autres agents économiques sans une compensation financière.
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