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SOMMAIRE D’ECONOMIE GENERALE

THEME 1 : INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE ECONOMIQUE.2


CHAPITRE 1 : L’ACTIVITE ECONOMIQUE……………………………………………...2
CHAPITRE 2 : LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE ECONOMIQUE…………..6
CHAPITRE 3 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES………………………………………...9

THEME 2 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE……………….13


CHAPITRE 1 : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS RELATIONS……………..13
CHAPITRE 2 : INTERDEPENDANCES ET CIRCUIT ECONOMIQUE……………...….15

THEME 3 : LE COMPORTEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES…18


CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE ET LA PRODUCTION………………………………….18
CHAPITRE 2 : LA REPARTITION DES REVENUS …………………………………….22
CHAPITRE 3 : LES MENAGES ET LA CONSOMMATION…………………………….24
CHAPITRE 4 : L’EPARGNE……………………………………………………………….29

THEME 4 : AJUSTEMENTS ET ETAT……………………………………31


CHAPITRE 1 : LES MARCHES ET LES PRIX………………..…………………………..31
CHAPITRE 2 : LA MONNAIE…………………………………………………………......35
CHAPITRE 3 : LE CREDIT ET LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE ……………....40
CHAPITRE 4 : L’ETAT ET SES INTERVENTIONS DANS L’ECONOMIE…………….42

QUELQUES DEFINITIONS……………………………………………………………….44

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THEME1 : INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE ECONOMIQUE

I) DEFINITION ET OBJET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE


1) Définition
Le terme « économie » est formé de deux mots grecs OIKOS (la maison) utilisé au sens de
patrimoine et NOMOS (la loi) utilisé au sens d’administration. Donc le terme é

CHAPITRE 1 : L’ACTIVITE ECONOMIQUE


L’activité économique est l’ensemble des actes que doivent accomplir les hommes pour
satisfaire leurs besoins. Définir l’activité économique revient à définir l’économie et l’objet de
la science économique.

conomie signifie étymologiquement la science de l’administration du patrimoine. Ce terme a


été utilisé pour la première fois par Xénophon, un disciple de Socrate.
La définition la plus récente de l’économie est celle d’Edmond Malinvaud qui stipule que
« l’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la
satisfaction des besoins des hommes vivant en société ». Elle s’intéresse d’une part aux
opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens,
d’autre part aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.

2) Objet de la science économique


La science économique se propose d’étudier comment l’homme agit sur les richesses naturelles
dont il dispose afin d’améliorer son bien-être matériel. Ceci implique des choix dans la
production, la répartition et la consommation. Ces choix sont individuels pour une part,
collectifs, autrement dit sociaux pour le reste.

a) Les richesses naturelles existent en quantité limitée


Si tout ce que l’homme peut désirer existait en quantité illimitée à l’état naturel, il n’aurait à
faire aucun effort pour satisfaire ses besoins : ce serait « l’âge d’or » que chante la légende.
Malheureusement, les richesses qu’offre notre planète sont quantitativement limitées, donc la
rareté est omniprésente.
On appelle rareté, la caractéristique des biens économiques qui n’existent pas à l’état naturel
en quantité illimitée pour satisfaire les besoins humains.

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La science économique ne s’intéresse pas aux ressources naturelles, comme l’air
atmosphérique par exemple, qui existent en quantité suffisante pour permettre à tous les
hommes de s’en rassasier sans dépense ni effort volontaire, car ce ne sont pas des richesses
économiques.

b) La science économique étudie les choix


Puisque tous les biens économiques n’existent qu’en quantité limitée, alors que les besoins des
humains sont pratiquement illimités et ne peuvent être tous satisfaits, il devient indispensable
de procéder à des choix (individuels ou collectifs). Cette notion de choix est donc à la source
de l’explication de la plupart des activités humaines, dans un contexte de rareté, c’est pourquoi
on définit la science économique comme la science des choix.

c) Les méthodes de la science économique


La science économique utilise trois démarches différentes mais complémentaires dans ses
analyses et ses explications des phénomènes sociaux :
-la microéconomie : c’est la partie de l’économie qui analyse des comportements individuels
(elle concerne les producteurs, les consommateurs, les entreprises…)
-la macroéconomie : c’est la partie de l’économie qui analyse les agrégats économiques tels
que le PIB, le PNB, le RN…
-la mésoéconomie intermédiaire entre la microéconomie et la macroéconomie, elle analyse le
comportement des groupes sur la destinée de l’économie nationale (les cartels, les syndicats,
l’oligopole…).

II) NOTIONS DE BESOINS, DE BIENS ET DE SERVICES ECONOMIQUES


1) Notion de besoin économique
a) Définition
Le besoin est le fondement même de l’activité économique. Aussi, sa définition est-elle restée
implicite chez les économistes. Il est défini comme un manque, une nécessité ressenti par un
individu ou une collectivité.
Il faut distinguer les besoins économiques des besoins non économiques. Un besoin est dit
économique, lorsque pour le satisfaire, il faut dépenser (exemple : voyager, s’instruire…),
tandis qu’un besoin non économique n’occasionne aucune dépense (exemple : respirer, dormir,
se reposer…).
Leurs principales caractéristiques sont :
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ils sont illimités
ils sont substituables
ils atteignent la satiété au fur et à mesure qu’ils sont satisfaits.

b) Les différents types de besoins


On distingue les besoins primaires et secondaires d’une part et d’autre part les besoins
individuels et collectifs.
on appelle besoin primaire, les besoins fondamentaux ou vitaux, ce sont les besoins de
première nécessité. (Se nourrir, se loger, s’habiller)
on appelle besoin secondaire, les besoins sociaux ou de civilisation. Ces besoins sont
dits de luxe. (Posséder une voiture, un ordinateur, s’instruire…).
les besoins individuels concernent les êtres vivants pris isolement. (Se nourrir, respirer)
les besoins collectifs sont des besoins exprimés par un groupe de personnes. (Besoin
de défense, de s’instruire).
2) notion de biens économiques
a) définition
Un bien est une entité susceptible de satisfaire un besoin ou un désir. Il est dit
économique s’il a de la valeur et dont son acquisition nécessite la dépense d’une partie
du revenu de l’homme. C’est un bien rare c’est à dire qui existe en quantité insuffisante
par rapport à la masse de besoins à satisfaire.
Exemple : un livre, une télé, une voiture…
Un bien non économique est un bien qui existe en quantité illimitée à l’état naturel en
son acquisition nécessite aucune dépense du revenu de l’homme. On l’appelle
également bien libre. Exemple : l’air

c) les différents types de biens


* Les biens de production : ce sont des biens qui permettent de produire d’autres biens. On les
appelle aussi des biens indirects ou biens d’équipements.
Exemple : les bâtiments, les machines, les installations industrielles…
les biens de consommation intermédiaire : ce sont des biens qui concourent à la
production d’autres biens, soit par transformation, par incorporation dans des produits
plus élaborés, soit par destruction au cours du processus de production.
Exemple : les matières premières, l’énergie, les pièces détachées…

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les biens de consommation finale : ce sont des biens qui satisfont directement les
besoins des consommateurs. On les appelle également bien directs ou biens finals.
Exemple : les produits alimentaires, les vêtements, une télé…

3) Notion de service économique


On appelle service, toute activité qui contribue à satisfaire les besoins individuels ou collectifs
sans passer par la production de biens matériels. Ce sont les activités du secteur tertiaire. Il est
dit économique lorsqu’il peut être commercialisé.
Exemple : le transport, l’administration, les services financiers, le tourisme..

III) LES DIFFERENTES FONCTIONS ECONOMIQUES

La production : c’est une activité économique, socialement organisée, qui consiste à créer des
biens et services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins économiques
individuels ou collectifs en combinant les facteurs de production.

La répartition : c’est la distribution équitable de la richesse nationale entre les différents


agents économiques. Elle est distribuée à chaque agent économique :
Selon le travail fourni : c’est la répartition primaire.
Selon les besoins : c’est la répartition secondaire.

La consommation : c’est l’ensemble des actes par lesquels un individu ou une collectivité
détruit par l’usage un bien ou un service en vue de satisfaire un besoin économique et
d’améliorer son bien-être.

L’épargne : c’est la partie du revenu disponible qui n’est pas consacrée à une consommation
immédiate.
L’investissement : c’est l’ensemble des actes qui réduisent la consommation présente en vue
de satisfaire les capacités de production future.

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CHAPITRE 2 LES GRANDS COURANTS DE LA PENSEE
ECONOMIQUE
Plusieurs courants de la pensée économique existent. Les économistes s’en servent pour mettre
en place les politiques économiques prises par les gouvernements et les programmes des partis
politiques, les individus s’en servent aussi pour concevoir leurs opinions.

I) LE MERCANTILISME
C’est au XVIe S que ce courant est apparu. Pour les mercantilistes, la richesse d’une Nation
réside uniquement dans la possession des métaux précieux (l’or, le diamant, l’argent…). On
distingue trois courants mercantilistes :
Ortiz et Olivares (mercantilistes espagnols), convaincus que l’abondance monétaire
est un moyen pour accroitre la production des richesses de l’Etat, vont préconiser des
mesures susceptibles d’empêcher les sorties d’or de leur pays : interdiction d’exporter
l’or.
Pour Thomas Mun (mercantiliste anglais), la balance commerciale doit être toujours
excédentaire c'est-à-dire que les exportations doivent excéder les importations. Il
préconise donc la mise en place des tarifs destinés à freiner les importations sauf celles
qui sont indispensables à l’industrie nationale.
Pour les mercantilistes français Jean Bodin et Antoine de Monchretien, ce n’est
pas seulement l’abondance d’or et d’argent qui fait la richesse d’un Etat, l’accent doit
être aussi mis sur les activités productives qui permettent de vendre à l’extérieur.

II) LA PHYSIOCRATIE
Apparue au milieu du XVIIIe S, cette école était dominée par l’agriculture. Pour les
physiocrates, la richesse a pour seule origine la nature. Selon le chef de fil Dr François
Quesnay (économiste français), l’agriculture reste le secteur le plus important de l’économie
car elle est productive et génère des biens capables de dégager de la valeur ajoutée. Selon lui,
trois classes composent la société :
- la classe productive constituée d’agriculteurs
- la classe dite « stérile » composée de commerçants, d’artisans et d’industriels, est non
productive. Cette classe travaille, mais ne produit pas de la richesse.
- la classe des propriétaires comprend la noblesse et le clergé. Elle reste la plus
importante car ayant le pouvoir d’achat, et ce sont ses membres qui gèrent les biens,

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conservent la culture, assurent l’équilibre et veillent au maintien de l’ordre économique
et social.

III) LES CLASSIQUES


Pour les classiques (courant de pensée apparu à la fin du XVIIIe S), l’homme est un être
rationnel c'est-à-dire conscient de ses besoins, qui connait ses ressources et son action est
orientée vers la satisfaction optimale de ses besoins sous la contrainte de ses ressources
limitées. Ils pensent que l’individu connait mieux que quiconque ce qui est bon pour lui, l’Etat
ne peut donc décider à sa place. C’est l’avènement de la pensée libérale ou du libéralisme
économique. D’où la célèbre phrase de Vincent De Gournay « laissez-faire, laissez-passer »
pour dire laisser faire les hommes et laisser passer les marchandises.
Selon les classiques, l’Etat doit s’abstenir de réglementer la vie économique, son rôle doit se
limiter au maintien de l’ordre public (l’Etat gendarme). Pour le chef de fil Adam Smith, la
recherche de l’intérêt individuel permet de réaliser l’intérêt général, car il existe une main
invisible qui guide les passions individuelles vers le bien de tous.

IV) LES NEOCLASSIQUES


Apparus à la fin du XIXe S, les néoclassiques suivent le schéma des classiques en
approfondissant les thèmes abordés par leurs prédécesseurs que sont Adam Smith, David
Ricardo, Robert Malthus. Ils s’opposent toutefois à la valeur travail d’A.Smith, et mettent en
avant le rôle de l’utilité marginale. Pour eux, toutes les actions de l’homme sont guidées par le
souci de maximiser son utilité (son bien-être). Dans leur raisonnement, l’utilité mesure la
satisfaction du consommateur et l’équilibre général est établi à partir de l’équilibre individuel
compatible entre l’offre et la demande sur tous les marchés grâce au mécanisme des prix.
L’analyse néoclassique est la base de la microéconomie. Les tenants de cette école tels que
Jevons, Walras, Pareto, Samuelson et Von Vieser sont les pères fondateurs de la
microéconomie.

V) LE MARXISME
Disciple de Hegel, Karl Marx s’inscrit dans le prolongement des critiques du capitalisme et
de l’école libérale. Il envisage le socialisme et le communisme comme solution au capitalisme.
Pour Marx, la propriété des moyens de production doit être collective c'est-à-dire que l’Etat
contrôle la production et la distribution par une planification rigide de toutes les activités
économiques.
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VI) LE KEYNESIANISME
Ce courant de pensée est apparu au XXe S. Keynes J.M, dans son ouvrage « théorie générale
de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » en 1930, s’attaque au libéralisme économique en
préconisant :
un certain maintien du capitalisme ;
une intervention accrue de l’Etat dans la vie économique.
En somme, il préconise l’économie mixte c'est-à-dire le type d’organisation où l’activité
économique est régie simultanément par l’Etat et le marché.
Contrairement au raisonnement étroit sur l’individu ou la firme (la microéconomie), il fait une
analyse par quantité globale (la macroéconomie). On parle désormais d’épargne nationale,
d’investissement national, de revenu national…

VII) LES COURANTS ACTUELS DE LA PENSEE ECONOMIQUE


La crise économique des années 70 a conduit à contester les idées keynésiennes. Ainsi vont
apparaitre les économistes de l’offre et les monétaristes. Ils souhaitent tous que l’intervention
de l’Etat dans le domaine économique soit limitée.
Pour les économistes de l’offre (Arthur Laffer), courant de pensée apparu aux E.U au
début des années 80, au-delà d’un certain niveau, les taxes et les impôts ont un effet
négatif sur l’activité des entreprises et des travailleurs, ce qui constitue un frein à
l’initiative personnelle. Pour A. Laffer, étant donné que « trop d’impôt tue l’impôt »,
l’Etat peut en réduisant le taux des prélèvements obligatoires, favoriser un essor de
l’activité et augmenter ses ressources en même temps que celles de l’ensemble de la
société. Il y’aurait donc un niveau de taxation optimale que l’Etat ne doit dépasser.
Pour les monétaristes (Milton Friedman), toute inflation observée dans une économie
est d’origine monétaire. Ils expliquent cela à travers l’équation générale des échanges :
(MV=PQ). L’objectif de cette école était de mettre en avant les avantages de la
politique monétaire sur la politique budgétaire.

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CHAPITRE 3 : LES SYSTEMES ECONOMIQUES

Un régime économique : est la forme concrète ou réelle de l’organisation des activités


économiques dans un pays. C’est l’application concrète des principes d’un système
économique à la réalité d’un pays. Ce qui donne un résultat plus ou moins différent d’un pays
à un autre.
Un système économique est un ensemble cohérent de structures économiques,
institutionnelles, juridiques, sociales et mentales organisées en vue d’assurer la réalisation
d’objectifs économiques tels que l’équilibre, la croissance et la répartition. C’est l’ensemble
des faits relatifs à la production, à la distribution et à la consommation des richesses dans une
collectivité.
On distingue deux grands systèmes économiques:

I) LE CAPITALISME
Le capitalisme est un régime économique dans lequel les moyens de production sont des
propriétés privées et la liberté du marché. C’est la manifestation du libéralisme économique
avec la célèbre phrase de Vincent de Gournay : « laissez-faire, laissez-passer » pour dire
laissez faire les hommes et laissez passer les marchandises.

1) les fondements du capitalisme


Le capitalisme est fondé principalement sur cinq (5) éléments :
La liberté d’entreprise : par liberté d’entreprise, il faut comprendre que chaque
individu est libre d’entreprendre une activité économique sans aucune restriction : c’est
l’initiative privée.
La propriété privée des moyens de production : c’est un droit sacret et inviolable en
vertu duquel les moyens de productions appartiennent au particulier dans la perspective
de réaliser le maximum de profit. En d’autres termes, la terre et les équipements sont la
propriété des individus et des entreprises.
La libre concurrence : dans un même marché, tous les producteurs sont concurrents.
Chaque producteur se force donc à mettre à la disposition des consommateurs des
produits de qualité à des prix compétitifs.

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La non intervention de l’Etat dans la vie économique : ici, l’Etat doit rester neutre
c'est-à-dire se consacrer qu’à ses seules fonctions d’Etat gendarme (assurer la sécurité
intérieure, l’intégrité du territoire, une justice équitable…).
Le libre-échange : les échanges entre les agents économiques se font selon le
consentement des partenaires en présence sur les différents marchés. C’est le principe
de la loi de l’offre et de la demande qui détermine les prix d’équilibre : c’est l’économie
de marché.
Outre ces cinq (5) fondements, le capitalisme prône l’individualisme et l’utilitarisme

2) les mécanismes du capitalisme


Ils s’articulent autour de trois (3) notions fondamentales :
L’entreprise : c’est la cellule de base de l’activité économique. Elle demeure le lieu de la
combinaison de tous les facteurs de production.
Le marché : c’est le lieu de la formation des prix, le lieu de rencontre entre l’offre et la
demande.
La neutralité de l’Etat : l’Etat n’intervient pas dans l’activité économique.

3) l’évolution du capitalisme
Il s’agit :
a) des processus fondamentaux propres à l’évolution du capitalisme
A savoir :
Le progrès technique : la concurrence pousse chaque acteur économique à rechercher les
techniques nouvelles capables de permettre la production des biens et services de qualité : c’est
le progrès technique.
La concentration : c’est une tendance au regroupement des entreprises. Il y a concentration
des entreprises, lorsque la production est réalisée par un nombre de plus en plus réduit
d’entreprises de taille de plus en plus grande.
La multinationalisation : c’est un processus par lequel une grande entreprise nationale
(maison mère) crée des filiales dans d’autres pays.

b) La socialisation croissante des économies capitalistes.


La fonction et l’évolution historique des économies capitalistes montrent que les principes
décrits préalablement ont été aménagés. Le capitalisme initial appelé « capitalisme sauvage »
s’est débarrassé au fur et à mesure de certaines de ses tares.
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Face à l’incapacité du libéralisme à juguler certaines crises telle que celle de 1929, l’Etat pour
J M Keynes doit nécessairement intervenir dans la vie économique et sociale pour favoriser la
reprise notamment par :
Un accroissement des dépenses publiques par des grands travaux ;
Une politique monétaire par la baisse des taux de crédit ;
Une politique de redistribution de revenus ;
La fixation des prix de certains produits ;
La surveillance et la régulation du marché ;
La création d’entreprises.
On parlera de capitalisme dirigiste c'est-à-dire le passage de l’Etat gendarme à l’Etat de
providence.

II) LE SOCIALISME

1) fondements philosophiques
Selon Karl Marx, le système capitaliste comporte un certain nombre de contradictions et
d’injustices :
La société est divisée en deux (2) classes opposées : les possédants ou bourgeois et les
ouvriers ou prolétaires.
Les capitalistes exploitent les ouvriers et s’enrichissent à leur dépend. Les riches
deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.
Face à ces injustices, la solution préconisée est la suppression de la propriété privée des moyens
de production (capitalisme) et son remplacement par une propriété collective (socialisme).

2) les caractéristiques du système socialiste


Ce système est fondé sur la propriété collective et la planification autoritaire.

a) La propriété collective des moyens de production


Le socialisme est un régime économique dans lequel les moyens de production (la terre et les
équipements) sont la propriété de l’Etat ou des collectivités locales.

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b) La régulation économique par le plan autoritaire et centralisé
L’Etat est le seul entrepreneur et la production doit concourir au bien être de la population.
L’Etat définit l’orientation de l’activité économique par un plan impératif. Cette planification
est autoritaire c'est-à-dire que les individus et les unités de production sont obligés de se
conformer aux décisions contenues dans le plan.

3) L’évolution du socialisme

a) Le socialisme de marché : Hongrie-Pologne


En Europe de l’EST, la transition vers l’économie de marché ne s’est pas faite au même
rythme ; deux (2) concepts s’affrontent :
La thérapie de choc à la polonaise : elle consacre l’introduction brutale et rapide aux
mécanismes de marché.
Le gradualisme à la hongroise : elle préconise des reformes plus progressives dans le
temps.

b) Le régime yougoslave : le socialisme autogestionnaire ou économie à


planification décentralisée
L’intervention de l’Etat dans les activités économiques est de plus en plus limitée. Ainsi, une
certaine liberté est accordée aux individus et aux collectivités locales dans le choix de leurs
activités et même pour la fixation des prix sur le marché : c’est la décentralisation.
Quant aux entreprises, elles sont de plus en plus autonomes puisqu’elles détiennent les moyens
de production : c’est l’autogestion.

En conclusion et de façon générale, tous les pays socialistes au départ, ont fini par se rapprocher
des mécanismes de marché.
Par ailleurs, on observe une forte socialisation du capitalisme. En d’autres termes, il n’y a plus
de pays capitalistes purs ni de pays socialistes purs aujourd’hui

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THEME 2 : LES ACTEURS DE LA VIE ECONOMIQUE

CHAPITRE 1 : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS RELATIONS

I) DEFINITION
Les agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui s’organisent pour
participer à l’activité économique.

II) LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS ACTIVITES

1) Les ménages (y compris les entreprises individuelles)


On appelle ménage, tout individu ou groupe d’individus ayant des liens de parenté ou non,
vivant habituellement ensemble et réalisant la plupart de leur consommation ensemble.
Exemple : une famille, un couvent, une caserne, une prison, un internat, un célibataire…
Leurs ressources principales proviennent des revenus du travail (salaire, traitement), du
captal (intérêt, dividende) et des revenus de transfert (bourse, allocation familiale).
Leur fonction principale est la consommation des biens et services. Mais pour les
entreprises individuelles, la fonction principale est la production des biens et services
marchands non financiers.

2) Les entreprises non financières


On appelle entreprise, toute organisation économique, financièrement indépendante composée
d’hommes, de moyens techniques et financiers, qui produisent des biens et services marchands
dans le but de réaliser un profit.
Une entreprise est une organisation qui met en œuvre différents moyens, appelés facteurs de
productions, de façon si possible optimale pour atteindre des objectifs qu’elle s’est fixée en matière
de production et de commercialisation de biens et services.
Exemple : SOTRA, NESTLE, UTB, SOLIBRA, CIE…
Leurs ressources principales proviennent de la vente des biens et services et des
subventions accordées par l’Etat.
La fonction principale est la production des biens et services marchands. Cette
production génère de la Valeur Ajoutée (VA) qui contribue à la richesse nationale d’un
pays.

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3) Les administrations
On appelle administration, tout service public (mairies, ministères, CIRES, INHP…) ou privé
(syndicats, églises, mosquées, ONG, partis politiques…) dont l’objet est de satisfaire les
besoins d’une collectivité.
Les ressources principales des administrations publiques proviennent des impôts et
taxes et des cotisations versées à l’Etat. Leurs fonctions principales, c’est de fournir des
services gratuits ou quasi-gratuits, elles effectuent aussi la redistribution des revenus
(bourse, allocation…)
Les ressources principales des administrations privées sont constituées des cotisations
de leurs membres, des dons reçus et des biens et services vendus. Elles fournissent des
services non marchands à leurs membres et au ménage. Mais dans certains cas, elles
fournissent des services marchands sans but lucratifs.

4) Les institutions financières


Ce sont des entreprises qui sont chargées de collecter l’épargne et d’octroyer des prêts. On
distingue les institutions financières non bancaires (IFNB), les institutions financières
bancaires (IFB) et les entreprises d’assurance.
Les ressources principales des IFNB et des IFB proviennent des agios et des frais de
tenue de compte. les IFNB ont pour fonction principale de collecter l’épargne et
d’accorder du crédit. les IFB, en plus de collecter l’épargne et d’accorder du crédit, ont
le pouvoir de créer de la monnaie (monnaie scripturale).
les entreprises d’assurance se définissent comme des organisations chargées de
protéger les clients contre les risques divers (maladies, accidents, décès…). Leur
ressource principale provient des primes contractuelles. Leur fonction principale est
d’assurer c'est-à-dire garantir le paiement d’une indemnité en cas de réalisation d’un
sinistre à condition que l’assuré s’acquitte de ses cotisations.

5) Le reste du monde (RDM) ou l’extérieur


C’est l’ensemble des agents économiques résidant en dehors du territoire national et entretenant
des relations économiques avec des agents économiques nationaux.
Leurs ressources principales proviennent d’éléments de toute nature (revenu
d’exportation, intérêt sur prêt…)
La fonction principale est de favoriser le commerce international par l’échange des
biens et services et des capitaux.
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CHAPITRE 2 : INTERDEPENDANCE ET CIRCUIT ECONOMIQUE

I) LES FLUX ECONOMIQUES


Définition
On appelle flux économique, l’ensemble des opérations effectuées par un agent économique
pendant une période donnée. L’ensemble des flux est appelé réseau économique.
Il existe deux (2) types de flux :

1) Les flux matériels ou réels


C’est l’ensemble de toutes les opérations qui concernent les biens et services.
Exemple : dans une opération d’achat de marchandises, le transfert des biens et services vers
l’individu est un flux réel.

2) Les flux monétaires et financiers


C’est l’ensemble des opérations de transfert de monnaie d’un agent économique vers un autre.
Exemple : le paiement des prix de la marchandise d’un individu vers une entreprise.

II) LE CIRCUIT ECONOMIQUE


C’est la représentation simplifiée des échanges qui s’établissent entre les différents agents
économiques.
On distingue :

1) Le circuit économique simplifié.


Les deux agents les plus importants dans une économie par leur place et par le volume de leurs
échanges sont les ménages et les entreprises non financières. On peut donc dans un schéma
simplifié, montrer les échanges qui existent entre ces deux agents économiques en tenant
compte des hypothèses suivantes :
il n’existe que ces deux agents économiques dans l’économie.
toute la production des entreprises est consommée par les ménages.
il n’y a ni épargne ni investissement.
l’économie est considérée comme fermée c'est-à-dire sans relation avec l’extérieur
(économie autarcique).
Ainsi on a le schéma suivant :

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Ou encore le schéma suivant
Règlement des
achats des Biens et
services

Entreprise BIENS ET SERVICES DE CONSOMMATION Ménage

Fonction de Fonction
production LE CAPITAL HUMAIN OU LE TRAVAIL économique
des biens et Uniquement de
services consommation

Versement de
revenus (salaire)

les ménages offrent aux entreprises le travail nécessaire pour produire les biens et
services et reçoivent en contrepartie des salaires.
Les ménages utilisent les salaires reçus pour effectuer des dépenses de consommation
c'est-à-dire pour acquérir des biens et services produits pars les entreprises.

2) Le circuit économique complet

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Il montre les échanges qui s’établissent entre tous les agents économiques.
A retenir bien et services de consommation ou de production sont Flux Réel
Règlement de salaire ou versement de revenus Fux monétaire, (contrepartie des flux réels).
On a le schéma suivant :

EXERCICE
Les opérations suivantes sont tirées des livres de la comptabilité nationale d’un pays :
Les importations du pays sont de 300.
Les entreprises ont vendu pour 2000 de biens de consommation finale dont 600 à
l’étranger, 800 aux ménages et 600 aux ONG.
Les ventes à l’étranger des consommations intermédiaires sont de 200.
Les entreprises ont versé pour 1500 de salaire aux ménages, 150 de dividende aux
actionnaires et 500 d’impôts à l’Etat.
NB : les chiffres sont en million de FCFA
TAF :
1) Identifiez les agents économiques en présence.
2) Définissez-les
3) Dressez un schéma mettant en évidence uniquement les flux monétaires en présence.

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THEME 3 : LE COMPORTEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES

CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE ET LA PRODUCTION


La production est une activité économique, socialement organisée, qui consiste à créer des
biens et services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins économiques
individuels ou collectifs en combinant les facteurs de production.

I) LES FACTEURS DE PRODUCTION


On appelle facteurs de production, l’ensemble des éléments dont la combinaison permet à
l’entreprise de produire des biens et services.
On distingue principalement trois (3) facteurs de production qui sont :

1) Les ressources naturelles


Ce sont les ressources du sol (agriculture, élevage, pêche, forêt…) et/ou du sous-sol (fer,
cuivre…). Ces ressources existent en quantité insuffisante par rapport aux besoins, par contre
certaine existe en quantité illimitée telle que l’air

2) Le travail
Le travail est une activité humaine qui nécessite un effort physique et/ou intellectuel et qui est
indispensable pour la production. Il est assuré dans l’entreprise par le personnel. Ce sont les
ressources humaines ou la main d’œuvre.

3) Le capital
C’est l’ensemble des biens crées par l’homme et qui vont lui servir d’auxiliaire dans son travail.
Il se présente sous deux (2) aspects essentiels : financier et technique (l’ensemble des
équipements de l’entreprise : terrain, bâtiment, machines, voitures…).
II) LES TYPES DE PRODUCTION
On distingue deux (2) types de production :
1) La production marchande
C’est la production qui s’échange ou qui est susceptible de s’échanger (cas de
l’autoconsommation) sur un marché à un prix raisonnable c'est-à-dire visant à couvrir les coûts
de production. Sa valeur d’acquisition est le prix de vente sur le marché.
Exemple : tous les biens de consommation courante produits par une entreprise.

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2) La production non marchande
C’est la production qui est mise à la disposition de l’utilisateur gratuitement ou presque
gratuitement par l’administration publique.
Exemple : les soins dispensés dans les CHU
La protection des citoyens par les forces de l’ordre
L’utilisation de la carte de bus par les élèves et étudiants.

III) LA COMBINAISON DES FACTEURS DE PRODUCTION


La fonction de production exprime la relation qui existe entre la quantité obtenue d’un produit
et les quantités des facteurs qui ont été combinées pour l’obtenir. Ces facteurs peuvent être
combinés en proportion fixe et/ou en proportion variable.
On suppose qu’il existe deux (2) facteurs de production (le travail et le capital)

1) Cas d’un facteur fixe et d’un facteur variable


Ce cas existe en courte période. La situation qui se présente ici est celle qui se rencontre
lorsqu’une entreprise doit augmenter rapidement sa production compte tenu de la forte
demande, sans avoir le temps de modifier la taille de l’entreprise. Dans ce cas, la production
n’augmentera que si l’on augmente la main d’œuvre.

2) Cas où les deux (2) facteurs sont variables


Ce cas existe en longue période. La situation ici est celle d’une entreprise qui fait des prévisions
de production sur le long terme. Dans ce cas, elle doit faire varier l’ensemble de ses facteurs
de production afin d’améliorer constamment la productivité.

IV) NOTION DE PRODUCTIVITE, DE COUT DE PRODUCTION ET


D’ECONOMIE D’ECHELLE

1) La notion de productivité
La productivité est le rapport entre une production donnée et les facteurs mis en œuvre pour la
réaliser. On distingue :
La productivité du travail : c’est le rapport entre la valeur de la production et la quantité
de travail utilisée. (Pw = P°/W).
19
La productivité du capital : c’est le rapport entre la valeur de la production et le volume
de capital utilisé. (Pk = P°/K).
L’intensité capitalistique : c’est le volume de capital mis à la disposition d’un salarié
pour réaliser une production (IK = K/W).

2) Les coûts de production


On appelle coût de production, l’ensemble des dépenses réalisées par une entreprise pour
produire un bien. On distingue :
Les coûts fixes (CF): ce sont les dépenses engagées pour l’acquisition des facteurs fixes
tels que les bâtiments, les machines... Ils ne varient pas tout au long du processus de
production.
Les coûts variables (CV) : ce sont les dépenses engagées pour l’acquisition des facteurs
variables tels que les matières premières, l’énergie, le travail…Ils dépendent des
quantités produites.
Le coût total : c’est la somme de toutes les dépenses faites par une entreprise pour
obtenir les facteurs de production dont l’entreprise a besoin. (CT = CF + CV).
Le coût total moyen est le rapport entre le coût total et la quantité produite d’un bien.
(CTM = CT/Q).
Le coût marginal est l’accroissement du coût total supporté par l’entreprise lorsqu’elle
produit une unité supplémentaire de bien. (Cm = ∆ CT/∆Q).

3) Notion d’économie d’échelle (longue période)


Il y a économie d’échelle, lorsque l’on constate une diminution des coûts de production unitaire
obtenue grâce à une augmentation de la taille de l’unité de production. En effet, plus l’on
produit en grande quantité, plus le coût unitaire du bien diminue.
Dans la pratique, il y a économie d’échelle, lorsque le cout moyen baisse d’une période à une
autre. Dans le cas contraire, on parle de déséconomie d’échelle.

20
Exercice 1
Soit la fonction de production q=2K1/4L3/4 d’une entreprise de la place. Déterminer l’élasticité
du facteur travail L et l’élasticité du capital (K).

Exercice 2
La courbe de coût total d’un producteur est : CT(q)=0.04q3-0.9q2+(11-k)q+5k2 avec k un
paramètre indiquant la taille de l’entreprise et q la quantité d’output.
1) Pour k=1 déterminer la nouvelle fonction du coût total et déterminer le coût fixe.
2) calculer le CMT et Cm
3) pour P=5 déterminer la taille optimale de l’entreprise.

V) LES POLITIQUES DE PRODUCTION


Toute entreprise se définit une politique de production, c'est-à-dire la capacité de production à
installer en tenant compte des opportunités offertes par les autres entreprises, les activités
susceptibles d’être confiées à d’autres entreprises ou la répartition de la production entre ses
établissements.
Les politiques choisies sont :
La politique de sous-traitance : l’entreprise confie la réalisation d’une partie de sa
production à une autre entreprise. Le recours à la sous-traitance permet de conserver le
marché et de respecter les délais.
La politique d’impartition : l’entreprise délègue à une autre entreprise une activité
qu’elle pourrait réaliser elle-même.
Alors que la sous-traitance comporte un rapport de domination entre le donneur d’ordre et le
sous-traitant, l’impartition s’applique à toutes les formes de partage d’activités interentreprises
correspondant à des relations de coopération.

21
EXERCICE
Les charges d’une entreprise sont les suivantes :
Périodes charges fixes charges variables Quantités produites
P1 1500 2000 500
P2 1500 3000 1000

TAF :
1- Calculez CT1, CT2
2- Calculez CM1, CM2
3- Peut-on dire que cette entreprise réalise une économie d’échelle ?
justifiez.
4- Calculez le Cm.

22
CHAPITRE 2 : LA REPARTITION DES REVENUS

I) DEFINITIONS
Le revenu : c’est la part de la richesse nationale qui revient à chaque agent économique
La répartition : c’est la distribution de la richesse nationale aux différents agents économiques.

II) LES TYPES DE REPARTITIONS


On distingue deux (2) types de répartition qui sont :

1) la répartition primaire des revenus


Elle est basée sur le slogan « à chacun selon son travail ». Elle est octroyée à tous ceux qui
participent à la production nationale et donne droit à des revenus primaires.
Il existe deux (2) types de revenus primaires :

les revenus d’activités ou revenus de travail : ils sont perçus en contrepartie du travail
fourni.
Exemples :
AGENTS ECONOMIQUES REVENUS PERÇUS
Employé Salaire
Fonctionnaire Traitement
Avocat Honoraire

Les revenus du patrimoine ou revenus de propriétés : ils sont aussi appelés revenus
du capital. Ils proviennent des biens loués et des capitaux investis.
Exemples :
AGENTS ECONOMIQUES REVENUS PERÇUS
Propriétaire Loyer
Actionnaire Dividende
Obligataire Intérêt

23
2) la répartition secondaire des revenus
Elle est basée sur le slogan « à chacun selon ses besoins ». C’est la répartition de la richesse
en tenant compte des besoins de l’individu. Elle donne droit à des revenus secondaires. On
distingue :
Les revenus de transfert ou revenus de solidarité : ils sont octroyés par l’Etat et les
organismes sociaux.
Exemples :
AGENTS ECONOMIQUES REVENUS PERÇUS
Entreprises Subventions
Famille Allocation familiale
Retraités Pensions de retraite
Chômeurs Allocation de chômage

Les prélèvements : ce sont les impôts collectés par l’Etat (impôt sur le revenu, TVA…)
et les cotisations versées aux organismes sociaux. Ce sont ces prélèvements qui
permettent à l’Etat et aux organismes sociaux d’octroyer les revenus de transfert ou de
solidarité.

La répartition secondaire a pour but :


- D’accorder une aide aux familles nombreuses
- De couvrir les risques de vieillesse, de maladie et quelquefois de chômage
- De favoriser l’accès de tous les individus aux services collectifs.

NB : il existe aussi des revenus appelés revenus mixtes qui sont la contrepartie du travail et du
capital : le bénéfice.

24
CHAPITRE 3 : LES MENAGES ET LA CONSOMMATION
La consommation est l’ensemble des actes par lesquels un individu ou une collectivité détruit
par l’usage un bien ou un service en vue de satisfaire un besoin économique.
Exemple : la consommation de logement, d’électricité, d’aliments…

I) UTILITE ET PREFERENCE
Tout bien de consommation n’a de valeur que parce qu’il permet de satisfaire un besoin
économique, donc de produire une certaine utilité.
On appelle utilité d’un bien (U), la satisfaction procurée par la consommation de ce bien.
L’utilité marginale d’un bien (Um) est la satisfaction supplémentaire ressentie lorsque le
consommateur utilise une dose supplémentaire de ce bien. (Um = ∆U/∆Q). Elle mesure le
taux de variation de l’utilité (∆U) découlant d’une petite variation de la quantité du bien
i (∆Q)
On n’appelle point de saturation ou de satiété, le moment où la quantité consommée est telle
que Um = 0.
Face à différents biens, le consommateur aura à choisir les différentes combinaisons qui lui
permettent de tirer le maximum de satisfaction. Il établit alors un ordre de préférence entre les
différents biens ou les combinaisons de biens. On dit alors que l’utilité est un concept ordinal
et non cardinal c'est-à-dire qu’on peut classer ses préférences et non les mesurer.
Exercice
Soit la fonction d’utilité d’un étudiant de 1iere année L1 d’Ecole Supérieur Technique et
Commerciale est : U(x1, X2))=X12/3X21/3
Déterminer l’utilité marginale de chaque type de bien.

II) LES DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION


On les classe en plusieurs catégories :

1) Les facteurs économiques


Le principal facteur économique de la consommation est le revenu. En effet, la consommation
d’un ménage dépend d’abord de son pouvoir d’achat (quantité de monnaie nécessaire pour
acheter un bien) qui lui-même dépend du revenu disponible.
Pour évaluer le pouvoir d’achat, il faut connaitre les prix des biens et services. Le prix est donc
le 2ème facteur retenu par l’analyse économique.

25
2) Les facteurs psychologiques
Certains de ces facteurs dépendent de l’idée que se fait le consommateur de lui-même et du
produit. Par exemple, s’il pense qu’il appartient à une classe sociale aisée, il va préférer la
consommation de produits de luxe c'est-à-dire des produits qui le distinguent des autres classes.
Les goûts, la publicité et la qualité sont également de cette catégorie. D’autres concernent la
mentalité, les coutumes, les habitudes, la culture, l’éducation, la religion et la mode.

3) Les autres facteurs


L’utilité des biens, le progrès technique, la disponibilité des biens, le niveau de l’inflation, la
disponibilité du crédit, les anticipations des ménages peuvent influencer (indirectement) la
consommation d’un bien ou service.

III) LES TYPES DE CONSOMMATION

1) La consommation individuelle
C’est l’utilisation de biens ou services par un individu pris isolement. Elle est mesurable. Cette
consommation représente en moyenne 80% à 90% du revenu des ménages.
Exemple : Yao consomme un stylo à bille

2) La consommation collective
C’est l’utilisation de bien ou service fournis par l’Etat ou une collectivité publique à un groupe
de personnes. Ces biens ou services sont appelés biens collectifs ou publics. Cette
consommation n’est pas mesurable par individu.
Exemple : utilisation d’une route, d’un pont, de l’éclairage public…

3) La consommation intermédiaire
C’est l’utilisation de biens ou services destinés à la production d’autres biens, soit par
incorporation, soit par transformation, soit par destruction au cours du processus de production.
Elle est le fait des entreprises et est composée de matières premières, de fournitures…
Exemple : utilisation des fèves de cacao pour produire du chocolat.
4) La consommation finale
C’est l’utilisation de biens ou services en vue de satisfaire directement le besoin du
consommateur.
Exemple : la consommation de fruits
26
IV) LA FONCTION DE CONSOMMATION
De manière générale, la consommation globale est déterminée par le niveau du revenu global.
(C = c R + Co). Cette fonction est celle dans la fonction de consommation keynésienne..

Ct

Ct=cYdt+C0

Ydt
1) Les propensions à consommer
C’est la tendance à consacrer son revenu à la consommation. Pour l’économiste J M Keynes,
il existe une dépendance entre le revenu et la consommation traduite par la notion de
propension.
On distingue deux (2) propensions à consommer :
La propension moyenne à consommer (PMC) : c’est le rapport entre la consommation
globale d’une période et le revenu global de la même période. Elle permet de déterminer
la part du revenu qui est consacrée à la consommation.
(PMC = C / R) ≤ 1
Par exemple, si PMC = 0.9, cela voudrait dire que 90% du revenu est consacré à la
consommation.
La propension marginale à consommer (PmC) : c’est le rapport de la variation de la
consommation à la variation du revenu qui l’a provoquée. Elle permet de déterminer
pour une variation donnée de revenu, la fraction consacrée à la consommation.
(PmC = ∆C / ∆R).
Par exemple si PmC = 0.5 : la moitié de l’augmentation du revenu est consacrée à la
consommation.

27
Remarque : la loi psychologique de Keynes stipule que lorsque le revenu augmente, la
consommation augmente mais moins que proportionnelle.

2) Les élasticités
Elles permettent d’analyser l’évolution de la consommation en fonction du revenu et des prix.
On distingue :

L’élasticité revenu ou l’élasticité de la consommation par rapport au revenu (Er) :


elle mesure la sensibilité de réaction des consommateurs à une variation du revenu.
C’est le rapport de la variation relative de la consommation à la variation relative du
revenu, on l’appelle également taux de variation. Er = (∆C/C) / (∆R/R).
Par exemple, si Er = 0.7, cela signifie qu’à partir d’un certain niveau de revenu, si ce
revenu augmente de 1%, la consommation augmente de 0.7%.
Si Er < 0 : on a un bien inferieur ou bien Giffen ;
Si 0 < Er < 1 : on a un bien normal ou bien de grande consommation ;
Si Er > 1 : on a un bien de luxe.

L’élasticité de la demande par rapport au prix (prix direct) (Ep) : C’est le rapport de
la variation relative de la quantité demandée d’un bien à la variation relative du prix de
ce bien. Ep = (∆Q/Q) / (∆P/P).
Si Ep = 1, la demande est dite isoélastique ou constante ;
Si Ep < 1, la demande est dite inélastique ;
Si Ep > 1, la demande est dite élastique.

L’élasticité prix-croisé de la demande (Epc): elle mesure la sensibilité de la demande


d’un bien par rapport à la variation du prix d’un autre bien.
Epc = (∆Qa/Qa) / (∆Pb/Pb).
Si Epc> 0, les 2 biens sont substituables ;
Si Epc< 0, les 2 biens sont complémentaires ;
Si Epc = 0, les 2 biens sont indépendants.
3) La loi de l’utilité marginale décroissante
Cette loi stipule qu’au fur et à mesure que la quantité consommée d’un bien augmente,
l’utilité marginale de ce bien diminue.

28
EXERCICE 1
Considérons pour un individu donné, les revenus suivants au mois de décembre et de janvier
ainsi que ses différents niveaux de consommation.
REVENU CONSOMMATION
DECEMBRE 1000 800
JANVIER 1100 870

TAF : déterminer la PMC(d), la PMC(j), la PmC, l’Er et ensuite interpréter.

EXERCICE 2
L’épargne d’un ménage est de 30000 FCFA. Sachant qu’elle représente le quart du revenu et
que la PmC est de 60% quand le revenu passe à 180000 FCFA.

1) Calculez la PMC.
2) Calculez la PME
3) Calculez la variation du revenu, la variation de la consommation et la variation de
l’épargne.

EXERCICE 3
Une entreprise fabrique des pneus de voiture, de vélo et de moto à partir du latex (sève
d’hévéa), de fil de fer et de la houille (carbone). Elle utilise également des machines et
consomme de l’énergie et de l’eau.
1) Classez tous les biens présents selon le critère de l’usage.
2) Parmi ces trois biens : le pneu, la voiture et la motocyclette, lesquels sont substituables
et lesquels sont complémentaires ?

EXERCICE 4
L’épargne d’un ménage est le quart de sa consommation. Ce ménage a un revenu X. l’année
d’après, ce revenu augmente de 20000 FCFA. Cette augmentation représente 12,5% du revenu
X. La PmC de ce ménage est de 75%.
1) Calculez le revenu X, la consommation et l’épargne initiales.
2) Calculez la consommation et l’épargne finales de ce ménage.

29
CHAPITRE 4 : L’EPARGNE
L’épargne est la partie du revenu disponible qui n’est pas consacrée à une consommation
immédiate.
Epargne (E) = revenu disponible (Rd) – Consommation immédiate (C).

I) LES MOTIFS DE L’EPARGNE


Trois principales raisons nous emmènent à épargner :

1) Le motif de précaution
On épargne pour un motif de précaution signifie qu’on épargne dans le but de faire face aux
risques qui peuvent se présenter à nous. Ces risques peuvent être les maladies, les accidents,
les décès…
2) Le motif de transaction
On épargne dans le but d’effectuer des achats précis dans le futur.

3) Le motif de spéculation
On épargne pour un motif de spéculation signifie qu’on épargne pour obtenir des intérêts.
Par exemple, pour quelqu’un qui épargne 100.000f à un taux d’intérêt de 10% l’an, se retrouve
à la fin de l’année avec 110.000f.

II) LES FORMES D’EPARGNE


On distingue deux (2) principales formes d’épargne : l’épargne volontaire et l’épargne forcée.

1) L’épargne volontaire
C’est une épargne qui est faite librement par l’agent économique qui décide de ne pas affecter
tout son revenu à la consommation immédiate.

2) L’épargne forcée ou obligatoire


L’épargne est dite forcée quand la décision d’épargner est imposée par des éléments extérieurs
à la volonté propre de l’épargnant. Elle peut être privée ou publique.
Elle est dite privée lorsqu’elle est imposée à l’épargnant par d’ autres personnes.
Elle est dite publique quand la décision d’épargner est imposée à l’épargnant par l’Etat.

30
III) LES FORMES D’UTILISATION DE L’EPARGNE DANS L’ECONOMIE
Il existe deux principales formes d’utilisation de l’épargne dans l’économie : les placements et
la thésaurisation.

1) Les placements
Ce sont des dépôts de somme d’argent dans les institutions financières spécialisées dans le but
d’obtenir des intérêts. Ce sont aussi des achats d’actions ou d’obligations dans le but d’obtenir
respectivement des dividendes ou des intérêts.

2) La thésaurisation
C’est l’action de garder une partie de son revenu par devers soi. Ça peut être dans des canaris,
sous les matelas, ou dans d’autres lieux bien aménagés de la maison.
La thésaurisation est nuisible à l’économie car elle soustrait du circuit économique une quantité
de monnaie.

IV) LE ROLE ECONOMIQUE DE L’EPARGNE


Il est nécessaire que l’épargne existe dans une économie car elle permet de réaliser les
investissements qui à leur tour permettent de créer des emplois et donc de réduire le chômage.

NB : La Propension Moyenne à Epargner (PME ou PMS) = 1-PMC


La propension marginale à épargner (PmE ou PmS) = 1- PmC

EXERCICE
Un chef de famille perçoit un salaire mensuel égal à 400.000fcfa. Ses dépenses dans le mois se
présentent comme suit : loyer (90.000fcfa), nourriture (80.000fcfa), accessoires (20.000fcfa),
électricité-eau (150.000fcfa), parents (40.000fcfa), argent de poche (30.000fcfa), mosquée ou
église (10.000fcfa), fille de ménage (15.000fcfa), divers (20.000fcfa).
Taf : En combien d’années, son épargne pourra t-elle couvrir le coût de 2.500.000fcfa du
terrain qu’il souhaite acquérir.

31
THEME 4 : AJUSTEMENTS ET ETAT

CHAPITRE 1 : LE MARCHE ET LES PRIX

I) LE MARCHÉ ET LES MECANISMES DE PRIX : la loi de l’offre et de la


demande

1) La demande d’un bien


C’est la quantité d’un bien et service que les acheteurs sont disposés à acquérir pour un prix
déterminée.
a) Les caractéristiques de la demande
Généralement lorsque le prix d’un bien augmente, la demande de ce bien tend à diminuer. Par
contre lorsque le prix du même bien diminue, la demande à tendance à augmenter. En effet la
tendance des acheteurs est d’acquérir le maximum de biens ou service au moindre prix. Ainsi
plus les prix sont bas, plus ils sont disposés à acheter une quantité importante de bien et service.
Et plus les prix sont élevés moins ils achèteront. On dit que la demande est une fonction
décroissante du prix (elle évolue dans le sens inverse du prix)
NB : Dans le cadre de certain bien lorsque le prix croit la quantité croit aussi (Biens de luxe
par exemple)
b) La courbe de demande d’un bien

Prix

P2

P1

Q2 Q1 Quantité

Remarque : La demande globale, c’est la quantité de bien et service que l’acheteur


est disposé à acquérir contre le paiement d’un certain prix.

2) L’offre d’un bien


C’est la quantité d’un bien que les vendeurs ou producteurs sont disposés à céder ou à offrir à
un prix donné.
L’offre globale est la somme des offres individuelles des producteurs.

32
a) Les caractéristiques de l’offre
Lorsque le prix d’un bien augmente, l’offre de ce bien tend à augmenter. Par contre lorsque le
prix d’un bien diminue, l’offre de ce bien tend à diminuer. En effet les vendeurs ont tendance
à mettre sur le marché une quantité importante de bien lorsque le prix augment. Inversement
plus le prix est plus bas, moins les producteurs offriront leurs produits sur le marché. On dit
que l’offre est une fonction croissante du prix.

b) La courbe de l’offre

Prix

P2

P1

Quantité
Q1 Q2

Remarque : Toute modification du prix entraine une réaction des offreurs. Cette sensibilité
peut être également mesurée par une élasticité prix de l’offre ou élasticité offre par rapport aux
prix.

3) La loi de l’offre et de la demande


Le prix d’un bien fixé sur le marché n’est pas déterminé par l’entreprise. Mais résulte de la
confrontation de l’offre et de la demande. C’est ce qu’on appelle la loi de l’offre et de la
demande.

II) CLASSIFICATION DES MARCHES


Les marchés peuvent être classés en fonction de plusieurs critères :

1) Classification selon la nature des biens


On distingue le marché des biens et services, le marché du travail et le marché des capitaux.

a) Le marché des biens et services


C’est un marché sur lequel les producteurs se procurent les biens de production et de
consommation intermédiaire d’une part et les consommateurs se procurent d’autre part les
biens de consommation finale.

33
b) Le marché du travail
C’est un marché sur lequel les ménages offrent du travail et les entreprises demandent du
travail.
NB : On dit aussi que les ménages demandent les emplois et les entreprises offrent les emplois.

c) Le marché des capitaux


Il est composé de trois différents marchés :
Le marché monétaire : c’est le marché interbancaire c'est-à-dire le lieu des placements
de fonds et de financement à court et moyen terme.
Le marché financier : c’est le marché boursier c'est-à-dire le lieu des échanges
d’actions et d’obligations.
Le marché de change : c’est le lieu des conversions des devises c'est-à-dire le lieu où
on offre une certaine quantité de la monnaie nationale pour avoir une certaine quantité
de la monnaie d’un autre pays. (1euro=655,957fcfa)

2) Classification selon la durée de la transaction


On distingue le marché au comptant et le marché à terme
Le marché au comptant : c’est un marché sur lequel l’exécution de la transaction
s’effectue immédiatement c’est à dire dans les 48h.
Le marché à terme : c’est un marché sur lequel il y’a un décalage entre le jour où le
contrat est conclu et le jour où l’exécution matérielle a lieu avec décaissement ou
encaissement. Ce marché existe surtout pour les matières premières (cacao, café,
coton…).

3) Classification selon le nombre de vendeurs et d’acheteurs


Selon ce critère, le marché présente plusieurs structures présentées dans un tableau par Von
Stackelberg.

Offreurs →
Demandeurs ↓ Un Nombre limité Nombreux
Un Monopole bilatéral Monopsone limité monopsone
Nombre limité Monopsone limité Oligopole bilatéral oligopsone
Nombreux monopole oligopole CPP

Remarque : mono=un ; oligo= nombre limité ; pole= vendeur ; psone= acheteur

a) Les caractéristiques du Marché de Concurrence Pure et Parfaite (MCPP)


Le MCPP est le lieu de rencontre entre plusieurs offreurs et plusieurs demandeurs. Il comprend
plusieurs caractéristiques :
L’atomicité : cela signifie qu’il y a une multitude d’offreurs et de demandeurs si bien
qu’un seul d’entre eux ne peut influencer le prix et le volume des produits.

34
La fluidité : dans la mesure où les produits et les facteurs de production sont
parfaitement mobiles et il y a une adaptation entre l’offre et la demande.
L’homogénéité du produit : les produits sont homogènes c'est-à-dire ne comportent
aucun signe distinctif.
La transparence : cela signifie que tout intervenant sur ce marché connait parfaitement
les quantités offertes et demandées ainsi que les prix des produits.
La mobilité des facteurs de production : le travail et le capital doivent être
parfaitement mobiles et disponibles là où besoin se fait sentir.

b) Les caractéristiques du marché de monopole


Ce marché est caractérisé par un seul offreur qui fait face à de multiples demandeurs. La
situation du monopoleur l’autorise à imposer son prix.
Exemple : la CIE, la SODECI.

c) Les caractéristiques du marché d’oligopole.


C’est un marché composé d’un nombre limité d’offreurs et de plusieurs demandeurs. Ainsi le
comportement de chaque offreur influence directement la situation des autres. Les producteurs
peuvent donc soit s’entendre pour limiter la concurrence, soit se concurrencer directement par
la guerre des prix.

35
CHAPITRE 2 : MONNAIE ET MASSE MONETAIRE
La monnaie est un instrument de paiement ou un bien d’échange accepté par tous et partout et
permettant d’acheter des biens et services. Cette définition conduit à reconnaitre trois (3)
caractères de la monnaie :
La liquidité : c'est-à-dire qu’elle est utilisable immédiatement et sans
transformation.
La fongibilité : c'est-à-dire qu’elle est capable d’être échangée contre un bien
ou un service ou de permettre de s’acquitter d’une dette.
L’universalité : c'est-à-dire qu’elle a la possibilité d’être acceptée par tous et
partout comme moyen de paiement.

I) LES FONCTIONS DE LA MONNAIE


On distingue en générale trois (3) fonctions de la monnaie :

1) La monnaie, intermédiaire des échanges


Toute personne qui détient un bien en économie monétaire et qui souhaite le vendre, va le céder
contre une quantité de monnaie qui représente le prix de ce bien. Elle pourra donc acquérir
d’autres biens avec la monnaie obtenue. La monnaie a donc servi d’intermédiaire dans les
échanges : on dit que la monnaie est un moyen d’échange.

2) La monnaie, unité de compte ou unité de mesure de valeur


Avec la monnaie, il est possible non seulement de mesurer la valeur des différents biens, mais
également de comparer facilement les biens entre eux : on dit que la monnaie constitue un
étalon de valeur.

3) La monnaie, instrument de réserve de valeur


La monnaie peut être conservée (épargne) pour réaliser des achats futurs. Elle permet donc de
transférer le pouvoir d’achat d’une période à une autre en tenant compte de l’inflation.

NB : la monnaie a un pouvoir libératoire illimitée parce qu’elle permet d’éponger les dettes à
tout moment. Elle a aussi un cours légal c’est à dire qu’elle oblige tout créancier de l’accepter
comme moyen de paiement et elle a un cours forcé car elle supprime la possibilité pour tout
détenteur d’en demander la conversion en or.

36
II) LES FORMES DE MONNAIE

La monnaie a pris plusieurs formes au cours de l’histoire. On distingue les formes


traditionnelles ou anciennes et les formes modernes ou nouvelles.

1) Les formes traditionnelles de monnaie

Ce sont la monnaie marchandise et la monnaie métallique

La monnaie marchandise : elle est constituée d’objets dont la valeur reposait


essentiellement sur leur utilisation en tant que marchandises. Celles-ci devraient être
connues de tous et facilement divisible.
Exemple : le sel, les cauris, les coquillages…
La monnaie métallique : elle est constituée des métaux précieux (or ou argent) qui
présentaient les avantages suivants :
Ils sont divisibles ;
Ils sont inaltérables ou non périssables ;
Leur production est limitée et stable dans le temps ;
Ils ont une grande valeur pour un faible volume.

Compte tenu de nombreuses difficultés liées aux transferts. Car convoitisé par les bandits, les
populations ont abandonné ces formes traditionnelles pour préférer les formes modernes.

2) Les formes modernes de la monnaie


Il s’agit de la monnaie fiduciaire, de la monnaie scripturale et de la monnaie électronique :
La monnaie fiduciaire : elle est composée des pièces métalliques (monnaie
divisionnaire) et des billets de banque (papier monnaie). Son utilisation réclame la
confiance.
La monnaie scripturale : c’est la monnaie inscrite au crédit du compte courant ou
compte chèque d’un client. Elle consiste en un simple jeu d’écriture par lequel un
banquier reconnait l’existence d’une certaine quantité de monnaie au crédit d’un
compte ouvert au nom de son client. Il s’agit de tous les dépôts à vue que les agents
économiques possèdent dans les banques et les CECP.

37
La monnaie électronique : ce sont les nouveaux moyens de paiement apparus vers les
années 70 et rentrés en vigueur vers la fin des années 80. Ils sont pratiques, facilement
transportables et assurent la sécurité et un gain de temps. On peut distinguer :
Les cartes de crédit : elles permettent d’effectuer directement les achats dans
les magasins munis d’un terminal électronique.
Les cartes de retrait de billet de banque : elles permettent d’effectuer des
retraits auprès des D.A.B (Distributeurs Automatiques de Billets).

III) LA MASSE MONETAIRE


C’est la quantité de monnaie dont dispose une économie à un moment donné. C’est l’ensemble
des moyens de paiement en circulation dans une économie. C’est un agrégat monétaire.
La Disponibilité Monétaire (DQ) c'est-à-dire celle qui est utilisée directement sans
transformation et la Disponibilité Quasi Monétaire (DQM) c'est-à-dire celle qui doit subir
une transformation préalable avant d’être utilisée, permettent de calculer trois (3) agrégats
monétaires :

1) La masse monétaire au sens strict ou M1


C’est l’ensemble des billets de banques, des pièces métalliques et des DAV (comptes courants
utilisables à tout moment).
M1 = BB + PM + DAV

2) La masse monétaire au sens large ou M2


C’est la somme de M1 et de la DQM auprès des banques c'est-à-dire :
Les comptes sur livret : l’ensemble des comptes ouverts par des particuliers auprès des
banques et qui donnent lieu à l’inscription sur un livret du montant du dépôt. Seul le
propriétaire peut faire retrait assorti d’un taux d’intérêt.
Les bons de caisses : ce sont les types d’emprunts des banques auprès des clients dont
la durée varie de trois (3) mois à cinq (5) ans.
Les dépôts à termes (DAT) : ce sont les comptes bloqués pendant un temps dont le
titulaire ne peut en disposer qu’à terme.
L’épargne logement : c’est un compte ouvert aux particuliers par les banques dont la
durée minimale est de trois (3) ans et qui donne droit à terme à un prêt immobilier.
M2 = M1 + DQM auprès des banques

38
3) La liquidité générale de l’économie ou M3
Il s’agit d’ajouter à M2, les DQM confiées à d’autres organismes financiers (CECP) c'est-à-
dire les comptes sur livret et l’épargne logement, et les bons du trésor.
M3 = M2 + (compte sur livret et épargne logement auprès des CECP) + bons du trésor.

EXERCICE DE MAISON :
La création monétaire (quels sont les agents qui contribuent à la création bancaire ?)
Les institutions financières (quel est le rôle de la banque centrale et des banques
commerciales ?)
Le système bancaire (définition et composantes)

EXERCICE
Des comptes d’un Etat, on extrait les données suivantes :
Pièces et billets : X, bons de caisse : Y, bon du trésor : Z
Comptes sur livrets gérées par les banques : 120
Dépôts à vue des banques et CECP : 330
Epargne logement gérée par les banques : 92
Epargne logement gérée par les caisses : 60
Comptes sur livrets gérés par les caisses : 39
M1 = 680, M2 = 950, M3 = 1139
TAF
1) Calculez la quasi-monnaie des banques,
2) Calculez X, Y et Z
3) Quelles sont les contreparties de la masse monétaire ?

39
CHAPITRE 3 : LE CREDIT ET LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE

L’opération de crédit est la mise à la disposition d’un agent économique d’un pouvoir d’achat
ou d’un bien par un autre agent économique (institution de crédit) en échange d’une promesse
de remboursement dans un délai donné et accepté par les deux parties. C’est une opération qui
est essentiellement effectuée par les institutions financières.

I) CLASSIFICATION DES CREDITS


On peut classer les crédits en fonction de quatre (4) critères :

1) Les types de crédits selon la durée


Selon ce critère, il, existe trois (3) types de crédit :
Les crédits à court terme : ce sont des crédits accordés aux agents économiques pour
une durée maximum de deux (2) ans. Ce genre de crédit est accordé aux entreprises
pour leur permettre de faire face aux besoins de trésorerie et aux ménages pour leur
permettre de faire face aux besoins de consommation.
Les crédits à moyen terme : ce sont des crédits dont la durée est comprise entre deux
(2) et sept (7) ans et sont accordés aux entreprises pour leur permettre de renouveler
leurs équipements.
Les crédits à long terme : ce sont les crédits dont la durée est supérieure à sept (7) ans.
Ils sont destinés aux financements des investissements des entreprises et à l’acquisition
des besoins immobiliers pour les ménages.

2) Les types de crédit selon la destination


Selon ce critère, on distingue trois (3) types de crédit :
Les crédits à la production : ce sont des crédits accordés aux entreprises pour leur
permettre de créer, développer et maintenir leurs outils de production. Ce type de crédit
permet de développer les industries et est souhaitable pour toute économie.
Les crédits à la consommation : ils sont accordés aux ménages pour leur permettre de
se procurer des biens de consommation durable ou semi durable.
Les crédits à la distribution : ils sont accordés aux entreprises commerciales de la
distribution des produits.

40
3) Les types de crédit selon la garantie
Pour couvrir les risques, le banquier peut exiger une ou plusieurs garanties par son débiteur
pour des montants élevé. Ces garanties peuvent porter sur des biens meubles ou immeubles ou
sur des personnes. Selon ce critère, on distingue deux (2) types de crédit :
Les crédits réels : on parle de crédit réel lorsque la garantie porte sur un bien meuble
ou immeuble. En cas de défaillance du débiteur, l’objet qui sert de garantie est vendu
par le banquier et les fonds recueillis serviront aux remboursements des crédits.
Les crédits personnels : le banquier accorde un prêt à un débiteur sans prendre de
garantie sur les biens meubles ou immeubles. Il peut se baser sur la notoriété du débiteur
ou sur la garantie d’une ou de plusieurs personnes. En cas de défaillance du débiteur,
ce sont ces tierces personnes servant de garantie qui vont rembourser le prêt.

4) Les types de crédit selon la personnalité juridique du débiteur


Selon ce critère, on distingue deux (2) types de crédit :
Les crédits privés : ce sont des crédits qui sont destinés aux personnes privées c'est-à-
dire les personnes physiques ou morales de droit privé.
Les crédits publics : ce sont des crédits destinés à l’Etat et aux collectivités publiques.

II) L’UTILITE DU CREDIT


Le crédit permet :
- D’accroitre la consommation des ménages
- De développer les entreprises
- De développer le pays en construisant les infrastructures (hôpitaux, écoles, routes…).

III) LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE


Pour réaliser les activités économiques, les agents économiques ont besoin de financement. On
appelle financement de l’économie, l’action de fournir les fonds nécessaires à la réalisation
d’opérations économiques (investissements, création d’entreprises, consommation…)

41
1) Capacités et besoins de financement
On appelle capacité de financement, l’excédent d’épargne non utilisé par un agent
économique et qui est susceptible d’être prêté à d’autres agents économiques. Celui-là
est appelé agent à capacité de financement (exemple des ménages).
On appelle besoin de financement, la situation d’un agent économique qui a une
épargne insuffisante pour financer ses investissements. Il est appelé agent à besoin de
financement (exemple des entreprise et de l’Etat)

2) Les modes de financement


On distingue deux grands modes de financement :
Le financement interne : il consiste pour un agent économique à utiliser ses ressources
propres pour financer ses investissements. il comprend :
o Le capital social : c’est l’apport du fondateur et des associés lors de la
création de l’entreprise.
o L’autofinancement : c’est la ressource financière interne dégagée par
l’exploitation, elle est constituée des réserves non distribuées, des
amortissements…
Le financement externe consiste pour un agent économique à faire recours aux
ressources extérieures pour financer ses activités. Il comprend:
- Les emprunts à plus ou moins long terme : c’est une opération juridique et
financière par laquelle un (ou plusieurs) prêteur met à la disposition de
l’emprunteur des capitaux en contrepartie d’une promesse de remboursement
du capital augmenté d’un intérêt.
- Le crédit-bail ou leasing : une société de crédit-bail achète, à la demande d’une
autre, un matériel qu’elle lui loue pour une période donnée ; au terme, le
locataire peut opter entre la restitution du matériel au bailleur, le renouvellement
du contrat de location, ou l’achat à une valeur déterminée du matériel.

3) Le marché financier
C’est un marché sur lequel se négocient les actions et les obligations.
L’action est un titre de propriété. Elle représente la part du capital que détient un actionnaire
dans une entreprise. La part du bénéfice qu’il reçoit est appelée le dividende.
L’obligation est un titre de créance. Les titulaires appelés obligataires sont des créanciers
d’une entreprise ou de l’Etat, ils perçoivent en contrepartie des intérêts.
42
CHAPITRE 4 : L’ETAT ET SES INTERVENTIONS DANS L’ECONOMIE

Depuis la crise économique de 1929, l’Etat est devenu l’agent économique le plus influent de
par son poids, mais aussi de par son intervention dans les domaines de la vie économique. On
est donc passé progressivement d’un Etat gendarme à un Etat de providence ou il joue
pleinement son rôle dans l’économie.

I) L’ETAT GENDARME
L’Etat gendarme exerce les pouvoirs régaliens suivants :
La police : il s’agit de la sécurité des biens et des personnes ;
La justice : il s’agit d’assurer l’égalité des citoyens face à la loi ;
La défense : il s’agit d’assurer le respect de l’intégrité territoriale nationale ;
L’émission de monnaie : l’Etat permet de faciliter les échanges par l’émission de
l’unité d’échange qu’est la monnaie.
L’Etat gendarme est donc le gardien du respect des libertés individuelles et économiques.

II) L’ETAT PROVIDENCE


Définition : c’est la conception keynésienne de l’Etat, qui en plus de ses fonctions régaliennes,
prône l’interventionnisme de l’Etat dans la sphère économique et sociale.
L’Etat providence exerce les pouvoirs régaliens suivants :
L’Etat producteur de services non marchands par le biais des administrations
publiques car non directement facturés aux consommateurs.
Exemple : le service de l’éducation, de police, de justice, construction d’infrastructures…
L’Etat producteur de biens et services marchands par le biais des entreprises
publiques.
Exemple : PETROCI, PAA…
L’Etat redistributeur : il prélève les impôts et taxes et fait bénéficié à un certain nombre
d’agents économiques des revenus de transfert ou de solidarité.
Exemple : les bourses, les allocations familiales, les subventions…
L’Etat régulateur : à court terme, l’Etat cherche à stabiliser la conjoncture
économiques à travers :

43
la politique budgétaire : l’Etat peut utiliser le budget pour atteindre certains
objectifs tels que la croissance, la stabilisation ou la relance de l’activité
économique.
La politique monétaire : l’Etat doit réguler la croissance de la masse
monétaire de sorte à ce que la quantité de monnaie en circulation ne soit
pas trop importante pour éviter l’inflation, mais juste suffisante pour assurer
les transactions. MV = PQ
La politique du taux de change : l’Etat, peut à travers d’une part la
dévaluation de sa monnaie, relancer les exportations ou d’autre part la
réévaluation de sa monnaie pour rendre nos entreprises nationales
concurrentes avec les autres.
La politique économique extérieure : l’Etat doit éviter la dégradation de la
balance des paiements (compte qui enregistre les échanges de biens, de
services et de capitaux, au cours d’une période donnée entre un pays et le
RDM).

D’une manière générale, la politique économique menée par un gouvernement d’un pays à
moyen et long terme, vise à se rapprocher du « carré magique » de N. Kaldor, c'est-à-dire le
plein emploi, l’équilibre des comptes extérieurs, une croissance économique forte, pas ou
peu d’inflation

44
QUELQUES DEFINITIONS A RETENIR
Les exportations : ensemble des biens et services qui sortent d’un pays à destination
des pays étrangers.
Les importations : ensemble des biens et services qui entrent dans le pays.
La thésaurisation est une forme d’épargne qui consiste à garder l’argent hors du circuit
bancaire.
Le coût d’opportunité est le coût d’un bien exprimé en termes d’un autre bien auquel
on renonce. C’est un coût de substitution ou un coût alternatif.
Le PIB est l’ensemble des biens et services finals produits à l’intérieur d’un pays par
les unités résidentes pendant une période donnée.
Le PNB est l’ensemble des biens et services finals produits par les nationaux d’un pays
pendant une période donnée.
Une action est un titre de propriété. Tout détenteur d’actions (actionnaire) dans une
entreprise est propriétaire et reçoit en contrepartie des dividendes.
Une obligation est un titre de créance. Toute personne qui souscrit à une obligation
(obligataire) reçoit des intérêts.
La propension moyenne à consommer (PMC) : c’est le rapport entre la consommation
globale d’une période et le revenu global de la même période. Elle permet de déterminer
la part du revenu qui est consacrée à la consommation.
La propension marginale à consommer (PmC) : c’est le rapport de la variation de la
consommation à la variation du revenu qui l’a provoquée. Elle permet de déterminer
pour une variation donnée de revenu, la fraction consacrée à la consommation.
La politique de sous-traitance : c’est lorsqu’une entreprise confie la réalisation d’une
partie de sa production à une autre entreprise. Le recours à la sous-traitance permet de
conserver le marché et de respecter les délais.
La politique d’impartition : c’est lorsqu’une entreprise délègue à une autre entreprise
une activité qu’elle pourrait réaliser elle-même.
Un ménage : ensemble de personnes vivant habituellement ensemble et effectuant
l’essentiel de leurs dépenses en commun.
Le développement introverti : développement basé sur les ressources internes à une
économie nationales.
L’Etat Providence : conception keynésienne de l’Etat, qui en plus de ses fonctions
régaliennes, prône l’interventionnisme de l’Etat dans la sphère économique et sociale.

45
La croissance économique : augmentation de la production (PIB, PNB) sur une longue
période.
Le marché financier : marché des capitaux à long terme.
Le PIB réel : production évaluée au prix constant.
Le budget de l’Etat : ensemble des prévisions de recettes et de dépenses de l’Etat,
généralement sur l’année.
L’économie de marché : système économique régulé par la loi de l’offre et de la
demande.
Prix d’équilibre : prix pour lequel l’offre est égale à la demande.
Secteur d’activité : ensemble d’entreprises ayant la même activité principale.
Capital technique : ensemble des équipements (machines, bâtiments…) permettant
d’assurer l’exploitation des entreprises.
Contingentement : fixation d’une quantité maximale d’importation de certains produits
pour une période donnée.
Mondialisation ou globalisation : processus d’intégration et d’interdépendance accrue
des économies des pays.
Le protectionnisme : une politique économique de l’Etat qui consiste à protéger
l’économie nationale à travers certaines pratiques.
La balance des paiements : document comptable qui retrace pour une période donnée
(généralement une année), l’ensemble des transactions économiques et financières d’un
pays avec le reste du monde.
Le système bancaire : ensemble des banques inscrites sur la liste tenue à jour par la
commission bancaire et respectant les mêmes règles de fonctionnement.
Banque : entreprise qui fait profession habituelle de recevoir des fonds qu’elle emploie
pour son propre compte ou pour le compte d’autrui en opération de crédit ou de
placement.
Intégration économique : c’est un processus par lequel plusieurs pays s’engagent à
éliminer toute forme de discrimination (abolition des barrières douanières) entre leurs
opérations économiques de manière à créer un espace économique homogène, unifié.
Valeur ajoutée : C’est la richesse réelle crée par une entreprise et distribuée aux
différents agents économiques qui ont participé à l’activité de production. C’est la
différence entre la production et la consommation intermédiaire d’une entreprise.
Economie d’échelle : accroissement de l’efficience de l’entreprise à la suite de
l’augmentation de celle-ci.
46
SOMMAIRE DU COURS D’ECONOMIE
D’ENTREPRISE

THEME1 : L’ENTREPRISE……………………………………………….....47

CHAPITRE 1 : DEFINITION ET MODES D’ANALYSE…………………………………47

CHAPITRE 2 : LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES…………………………………...51

CHAPITRE 3 : LES TYPES D’ORGANISATION DES ENTREPRISES ………………...57

CHAPITRE 4 : INSERTTION DE L’ENTREPRISE DANS LE TISSU ECONOMIQUE...59

THEME 2 : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE………………..65

CHAPITRE 1 : L’ACTIVITE COMMERCIALE…………………………………………..65

CHAPITRE 2 : L’ACTIVITE PRODUCTIVE……………………………………………...76

CHAPITRE3 : LA FONCTION FINANCIERE…………………………………………….79

QUELQUES DEFINITIONS A RETENIR………………………………………………..83

47
THEME1 : L’ENTREPRISE

CHAPITRE 1 : DEFINITION ET MODES D’ANALYSE

I) DEFINITION ET CARACTERES
PRINCIPAUX DE L’ENTREPRISE
1) définition
Une entreprise est une organisation économique et autonome qui produit des biens et services
marchands c'est-à-dire destinés à être vendus sur un marché en vue de réaliser un profit.
En effet, en combinant différents facteurs de production (travail, capital, ressources naturelles),
l’entreprise produit :
- Des biens matériels (biens de production, biens de consommation) destinés à d’autres
entreprises et aux ménages.
- Des biens immatériels ou services.

2) Caractères principaux
Toute entreprise présente les caractères suivants :
L’entreprise est une organisation : Pour assurer son activité, l’entreprise utilise des ressources
humaines et matérielles, ce qui suppose :
Une répartition des tâches ;
Une certaine hiérarchie précisant les différents niveaux de responsabilité ;
Des rapports formels et informels entre les divers intervenants.

L’entreprise a une finalité économique


L’entreprise a pour rôle ultime, la satisfaction des besoins des marchés auxquels elle s’adresse.
Elle a donc une finalité qui est centrée sur le profit. Mais, une conception moderne du
management a fait naitre une nouvelle finalité de l’entreprise : l’entreprise au service de
l’homme et de la société. Elle ne recherche plus seulement le profit, elle participe aussi à la
vie socioprofessionnelle de son milieu (à travers les formations, les stages, les emplois, les
salaires, les B et S de qualité…).

48
Elle a un marché
Le marché conditionne la survie de l’entreprise. Le marché de l’entreprise est formé de sa
clientèle. C’est aussi le lieu où elle écoule sa production.

Elle a une certaine autonomie de décision


L’entreprise jouit d’un degré d’autonomie sur le plan financier et décisionnel. Ce degré varie
selon le pays, la taille ou le secteur d’activité de l’entreprisse.

II) MODES D’ANALYSE

1) L’entreprise, une unité de production


La production est la raison d’être de l’entreprise. Elle consiste à transformer, assembler des
matières et des composantes pour proposer des biens et/ou des services.
Exemple : le boulanger utilise et transforme du blé, du sel, de l’eau et de la levure pour produire
du pain.
Pour produire, l’entreprise a donc besoin des facteurs de production (travail, capital, matières
premières). En plus de ces facteurs, elle acquiert des biens et services déjà produits par d’autres
entreprises. Ces achats externes sont appelés consommation intermédiaire ou externe. La
production réelle d’une entreprise est sa valeur ajoutée (VA) qui est la différence entre sa
production apparente et ses consommations externes. (VA = P – CI)

2) L’entreprise, une unité de répartition


L’entreprise repartit les revenus tirés de la vente de la production entre plusieurs partenaires :
Les impôts et taxes vont à l’Etat et aux collectivités locales ;
Les charges de personnel se répartissent entre ce qui revient aux salariés (les salaires)
et ce qui est versé aux organismes de sécurité sociale (CNPS) ;
Les charges financières qui servent à payer les prêteurs sous forme d’intérêt ;
Les bénéfices sont répartis en trois postes :
L’impôt BIC versé à l’Etat ;
Les dividendes versés aux propriétaires ;
La réserve ou le profit non distribué qui contribuera à l’autofinancement de
l’entreprise (elle permettra de remplacer des équipements).

49
3) L’entreprise, une cellule sociale
L’entreprise a deux (2) fonctions fondamentales :
Une fonction économique de production de biens et services pour la satisfaction des
besoins des consommateurs.
Une fonction sociale parce qu’elle emploie des individus. Elle offre aux salariés la
formation professionnelle continue, les stages de perfectionnement et de recyclage. Elle
distribue des salaires en fonction du travail réalisé. Elle permet enfin de réaliser le bien
être des hommes dans la société en mettant sur le marché des produits de qualité
répondant aux besoins des consommateurs, et par conséquent améliore leur cadre de
vie.

4) L’entreprise, un centre de décision


Créer une entreprise, c’est prendre des décisions. A tous moment et à tous les niveaux
hiérarchiques, les acteurs doivent prendre des décisions en fonction des tâches qui leur sont
confiées.
Ainsi, on distingue :
des décisions stratégiques qui déterminent l’orientation générale de l’entreprise. Elles
sont prises au plus haut niveau hiérarchique.
des décisions opérationnelles, de gestion courante ou d’exploitation : elles assurent le
fonctionnement régulier et efficace de l’entreprise et sont prises à la base.
des décisions tactiques ou administratives : elles concernent la structure et
l’organisation de toutes les ressources utilisées par l’entreprise. Elles sont prises à un
niveau intermédiaire de la hiérarchie.

5) L’entreprise, un système ouvert sur l’environnement


Selon Rosnay, un système est un ensemble d’éléments interdépendants, en interaction
dynamique et organisés en fonction d’un but.
D’une manière générale, toute organisation (famille, syndicat, entreprise, parti politique…) est
un système. Ainsi l’entreprise est un système car :
C’est un ensemble d’éléments dans la mesure où elle est composée des hommes, des
moyens financiers, du matériel, des machines, des locaux, des terrains…
Ces éléments sont organisés en fonctions ou départements (différentes directions), en
activités (de production, d’achat, de vente…) et en services.
50
Pour un but final c'est-à-dire vendre, dégager un profit, assurer la croissance et la
pérennité de l’entreprise.
Comme toute organisation, l’entreprise est un système ouvert sur l’environnement. Selon cette
approche, l’entreprise possède cinq (5) caractéristiques :
Les éléments différentiés : ce sont les fonctions et services de l’entreprise qui ont
chacun des objectifs, des moyens, des structures spécifiques mais doivent travailler
ensemble.
La frontière : c’est la structure de l’entreprise, son organisation interne.
L’objectif : toute entreprise a des objectifs économiques et sociaux à moyens terme et
à long terme son objectif est sa survie.
Les processus de régulation : ils concernent les décisions et les actions de pilotage pour
recentrer l’organisation vers ses objectifs.
L’environnement : il s’agit de tous les éléments externes qui ont un impact sur les
activités de l’entreprise. Ce sont les partenaires obligés de l’entreprise. Il s’agit des
clients, des fournisseurs, des entreprises concurrentes, de l’Etat, des banques et des
syndicats…

51
CHAPITRE 2 LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
Chaque entreprise constitue une réalité originale qui la distingue des autres. Il est difficile de
procéder à une classification englobant à la fois tous les aspects. Néanmoins des traits communs
permettent de les regrouper en catégorie homogène selon les critères suivants :

I) SELON LE CRITERE JURIDIQUE


On distingue les entreprises du secteur privé et les entreprises du secteur public.

1) Les entreprises du secteur privé


Au niveau du secteur privé, on distingue les entreprises privées individuelles et les entreprises
privées sociétaires. Mais il existe aussi les sociétés mutuelles et les coopératives.

a) Les entreprises privées individuelles


Ce sont les entreprises qui appartiennent généralement à une seule personne physique.
Exemple : l’artisan
L’entreprise individuelle se confond avec la personnalité de son propriétaire. Néanmoins
depuis 1985, un nouveau statut juridique a été créé et on parle maintenant d’Entreprise
Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL). Cette nouvelle forme juridique présente un
double avantage :
Le patrimoine du propriétaire est séparé de celui de l’entreprise ;
La responsabilité de l’entrepreneur est limitée au patrimoine de l’entreprise.

b) Les entreprises privées sociétaires


Bénéficiant de la personnalité morale, leur capital est reparti entre plusieurs personnes. On
distingue les sociétés de personnes, les sociétés de capitaux et la société hybride.

b1) Les sociétés de personnes


Ce sont des sociétés qui se forment par la mise en évidence de la personnalité des associés (les
propriétaires de la société). Ceux-ci se connaissent et se font mutuellement confiance. Ils sont
personnellement et solidairement responsables des dettes de l’entreprise : on dit qu’ils ont une
responsabilité illimitée.
On distingue deux (2) catégories de sociétés de personnes :

52
La S.N.C (Société en Nom Collectif)
Société constituée d’au moins deux associés qui doivent être majeurs et commerçants ;
Le capital est divisé en parts sociales (différents apports des associés) qui sont
incessibles ;
Le nom de la société ou la raison sociale doit être précédé ou suivi de S.N.C.
La S.C.S (Société en Commandite Simple)
C’est un contrat entre un ou plusieurs associés ayant une responsabilité illimitée appelés
associés commandités et un ou plusieurs associés simples (bailleurs de fond) appelés associés
commanditaires.
Les associés commandités sont commerçants et ont les mêmes statuts que les associés
de la S.N.C. Ce sont eux qui gèrent l’entreprise.
Les associés commanditaires ne sont pas propriétaires de la société, leur responsabilité
est limitée à leur apport en société. Ils ne sont pas commerçants.

b2) Les sociétés de capitaux


Ce sont des sociétés constituées d’associés appelés actionnaires qui mettent en commun des
capitaux matérialisés par des titres appelés actions.
On distingue deux (2) catégories de sociétés de capitaux :
La S.A (Société Anonyme)
C’est une société dans laquelle les associés n’ont pas besoin de se connaitre et leur
responsabilité se trouve limitée aux montants de leurs apports. C’est la forme de société la plus
utilisée pour les GE et les multinationales. Ses caractéristiques sont :
Les associés ne sont pas commerçants, et si la SA est constituée d’un seul associé, on
l’appelle SA unipersonnelle ;
Le capital doit être au moins ≥ à dix (10) million et divisé en titres (actions) de valeur
nominale égale au moins à dix (10) mille ;
Les actions sont cessibles ;
La gestion de la SA est confiée à :
- Un conseil d’administration s’il n’y a pas d’actionnaire majoritaire.
- Un administrateur général (PDG) s’il est l’ actionnaire majoritaire

53
La S.C.A (Société en Commandite par Action)
Cette forme juridique n’existe pas encore en Côte d’Ivoire. C’est une société constituée
d’associés commandités qui sont commerçants et d’associés commanditaires qui ne sont pas
commerçants. Le capital est divisé en titres appelé actions.

b3) La société hybride


La S.A.R.L (Société A Responsabilité Limitée) constitue une société hybride parce qu’elle
emprunte à la fois certains caractères des sociétés de personnes et des sociétés de capitaux. Ses
caractéristiques sont :
Elle est constituée par une ou plusieurs personnes (≤ 50) qui ne sont pas commerçants
et leur responsabilité est limitée à leurs apports en société. On l’appelle SARL
unipersonnelle lorsqu’elle est constituée par une seule personne.
Le capital doit être au moins égal à un (1) million (c'est-à-dire ≥ à 1million), et divisé
en parts sociales qui sont cessibles.
Elle est gérée par une ou plusieurs personnes désignées par les associés.
Le nom de la société ou la raison sociale doit être précédé ou suivi de SARL.

c) Les sociétés mutuelles et les coopératives


Les sociétés mutuelles fonctionnent selon le principe de la répartition. Elles collectent
des cotisations auprès de leurs adhérents qui serviront à payer les prestations des
adhérents sinistrés.
Les sociétés coopératives existent dans plusieurs domaines tels que l’artisanat,
l’agriculture… la coopérative ne recherche pas systématiquement le profit, mais s’il
existe, il est équitablement réparti en fonction de l’apport de chaque adhérent.

2) Les entreprises du secteur public


On distingue les entreprises publiques et les sociétés d’économie mixte :

a) Les entreprises publiques


C’est l’ensemble des entreprises dont les capitaux sont détenus entièrement par l’Etat ou les
collectivités publiques.
Exemple : SODEFOR, CHU, FRATERNITE MATIN…

54
On distingue
les EPA (Etablissements publics à caractère administratif)
Exemples : les universités, les ministères…
les EPIC (établissements publics à caractère industriel et commercial)
Exemple : le PAA, la PETROCI…
Les régies : ce sont des établissements gérés par les fonctionnaires qui n’ont ni
personnalité morale ni budget autonome.
Exemple : l’Imprimerie Nationale
Les entreprises nationalisées : ce sont les entreprises privées passées dans le
patrimoine de l’Etat

b) Les sociétés d’économie mixte


Ce sont des Sociétés Anonymes (SA) dont le financement et la gestion sont assurés
conjointement par l’Etat et les particuliers.
Exemple : la CIE, la SODECI, la SIR…

On appelle concession, un contrat par lequel l’Etat confie l’exploitation d’un service public à
des privées sous certaines conditions contenues dans un document appelé cahier de charge.

3) L’intérêt économique de la classification juridique


La classification juridique permet de déterminer le mode de fonctionnement des entreprises,
les procédures de convocation des assemblées générales et la règle de partage des bénéfices.

II) LA CLASSIFICATION ECONOMIQUE


Cette classification se fait selon la nature des activités, la taille, la branche et la filière de
production.

1) Classification selon la nature des activités


Un secteur est un ensemble d’entreprises qui exercent la même activité principale.
Selon l’activité, on peut distinguer quatre secteurs formels :

a) Le secteur primaire
C’est l’ensemble des entreprises qui exercent dans l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’artisanat,
les mines, c'est-à-dire les entreprises productrices de matières premières.
55
Ce secteur regroupe les activités agricoles et extractives.
Exemple : CIDT, SAPH, Ivoire à pêche…

b) Le secteur secondaire
C’est l’ensemble les entreprises industrielles c'est-à-dire celles qui transforment des matières
qui proviennent des entreprises agricoles et extractives en produits semi-finis ou finis.
Exemple : SOLIBRA, UNILEVER, COSMIVOIRE…

c) Le secteur tertiaire
Ce secteur regroupe :
- les entreprises commerciales ou de distribution : leur rôle est de mettre à la disposition
des consommateurs des produits déjà fabriqués.
Exemple : SOCOCE, SUPER HAYAT, SICOMEX…
- les entreprises de prestation de services : ce sont les entreprises de transport (UTB,
UTRAKO…), les centres de santé (CHU, les cliniques…), les banques, les entreprises
d’assurance, les agences immobilières (SICOGI), les administrations…

d) Le secteur quaternaire
Les télécommunications (information et communication) appartenant au secteur tertiaire,
constituent désormais un quatrième secteur appelé secteur quaternaire. Les activités de ce
secteur sont exercées par :
- Les entreprises d’information : c’est l’ensemble des entreprises qui ont pour but
d’informer, de donner des nouvelles, de renseigner, d’éduquer, d’apprendre, de
former…
Exemple : RTI, RFI, TV5, CANAL2…
- Les entreprises de communication : c’est l’ensemble des entreprises qui ont pour but
de mettre en contact des individus ou groupes d’individus en leur créant des conditions
faciles d’échange, de dialogue et d’écoute.
Exemple : MTN, ORANGE, MOOV…

2) Classification selon la taille ou la dimension


Les entreprises peuvent être classées soit par rapport à leur volume de chiffre d’affaires, soit
par rapport à l’importance de leur effectif en personnel, soit par rapport au montant de leurs
capitaux, ou par rapport à leur Valeur Ajoutée (VA).
56
Si nous retenons le critère des effectifs en personnel, on distingue :

TYPES D’ENTREPRISES effectifs des employés

TPE 1-9
PME PE 10-49
ME 50-499
GE 500-999
TGE 1000 et plus

3) Classification selon la branche et la filière de production


Une branche est un ensemble d’entreprises qui fabriquent le même produit.
Exemple : la branche automobile.
Une filière regroupe les entreprises qui participent à un ou plusieurs stades de la réalisation
d’une famille de produits, de l’extraction des matières premières à la commercialisation des
produits finis.
Exemple : la filière cacao, la filière cotonnière…

57
CHAPITRE 3 : LES TYPES D’ORGANISATION (STRUCTURE)

I) DEFINITION ET ROLES DE LA STRUCTURE :


Définition : la structure d’une entreprise est un schéma de répartition des tâches et
responsabilités à l’intérieur de l’entreprise.
Rôles : elle a un double rôle : elle définit d’une part le travail de chacun et d’autre part les
relations entre les différentes entreprises.

II) PRINCIPAUX TYPES DE STRUCTURES :


On distingue principalement trois types de structures :

1) La structure hiérarchique
C’est une structure dans laquelle le pouvoir appartient exclusivement au chef ; il décide seul et
donne les informations à son gré. Ses décisions doivent être exécutées et non discutées. Cette
structure repose sur l’unicité de commandement et les informations circulent de façon
pyramidale basée sur une hiérarchie descendante. Elle a été proposée par Henri Fayol.
Avantages :
La simplicité de l’entreprise ;
La possibilité de situer nettement les responsabilités ;
Une communication favorable à l’exécution des tâches ;
La rapidité dans les prises de décisions.
Inconvénients :
La structure est de type militaire ;
Rigidité de la hiérarchie ;
Manque d’initiative des subordonnés et donc démotivation ;
Difficile remontée de l’information ou même sa déformation.

2) La structure fonctionnelle ou structure de compétence


Cette structure est basée exclusivement sur la compétence de chaque travailleur. Ainsi, le
supérieur aura une autorité de compétence et non de commandement sur ses subordonnés. Elle
repose sur la spécialisation. Elle a été défendue par F. W. Taylor.

Avantages :
Rapidité dans la procédure ;
58
Prise d’initiative de la part des subordonnés ;
Accroissement des compétences grâce à la spécialisation.
Inconvénients :
Conflits d’autorités ;
Risque de manque de décisions si les responsabilités ne sont pas clairement définies ;
Risque de mauvaises décisions si le décideur est incompétent.

3) La structure hiérarchico-fonctionnelle
Elle est encore appelée structure mixte. Elle permet d’atténuer les inconvénients des structures
précédentes. Elle intègre à la fois les relations hiérarchiques et les relations fonctionnelles c’est-
à-dire la souplesse et la rigueur. Dans la pratique, elle a une double ligne :
- La ligne hiérarchique : occupée par un chef opérationnel appelé ligne qui prend les
décisions et les fait exécuter par des ordres ;
- La ligne fonctionnelle : appelée conseil ou staff ou encore Etat-major, occupée par un
chef fonctionnel, c’est-à-dire un conseiller spécialisé dans les domaines précis.
Avantages :
o Efficacité grâce à l’existence de spécialistes ;
o Cumul des avantages de l’unicité de commandement et ceux de la spécialisation ;
Inconvénients :
Risque de relations difficiles entre fonctionnels et opérationnels ;
Faible mobilité des fonctionnels…

Remarque : l’organigramme est la répartition graphique ou schématique de la structure d’une


entreprise. Il doit faire apparaitre le découpage entre départements ou services et les relations
y existantes

59
CHAPITRE 4 : INSERTION DE L’ENTREPRISE DANS LE TISSU ECONOMIQUE

I) L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

1) Définition
L’environnement est l’ensemble des éléments externes qui affectent directement ou
indirectement les activités d’une entreprise. En d’autres termes, ce sont tous les éléments qui
sont en interaction avec l’entreprise.

2) Les principales caractéristiques de l’environnement d’une entreprise.


Plusieurs caractéristiques existent au niveau de l’environnement d’une entreprise :

a) L’environnement comporte deux (2) niveaux


On distingue :
L’environnement de proximité : il est constitué de l’ensemble des organisations avec
lesquelles l’entreprise entretient des relations concrètes et facile à appréhender. Il s’agit
des fournisseurs, des clients, des investisseurs, de l’Etat…
L’environnement général : c’est l’ensemble des éléments qui sont lointains, plus
abstraits et difficiles à cerner et à prévoir. Il s’agit des crises économiques, des guerres,
des conditions climatiques…

b) L’environnement comporte un ensemble de contraintes, de risques et d’opportunités


Les contraintes sont soient imposées de l’extérieur à travers la concurrence (MCPP),
les groupes de pression (syndicats) et les lois (régissant la création et le fonctionnement
des entreprises), soient négociées par l’entreprise avec les fournisseurs, les clients…
Les risques : c’est l’ensemble des éléments de l’environnement qui influencent
négativement les activités d’une entreprise. Par exemple une grève des consommateurs
peut réduire le chiffre d’affaire.
Les opportunités : c’est l’ensemble des éléments de l’environnement qui influencent
positivement les activités d’une entreprise. Par exemple une augmentation du nombre
de consommateurs d’un produit peut accroitre le chiffre d’affaire.

c) L’environnement général est difficilement prévisible


60
L’ensemble des phénomènes globaux sont liés à plusieurs causes ou à des événements qui sont
difficiles à prévoir, car ils dépassent le plus souvent l’entendement de l’homme. Ce qui
confronte l’entreprise à des risques.

d) Certaines composantes de l’environnement évoluent très rapidement


Il s’agit des progrès scientifiques et technologiques qui entrainent de nombreuses innovations
concernant aussi bien le processus de production et le produit lui-même. Par exemple, une
entreprise agricole qui passe de la production manuelle à la production mécanique pourrait
produire une grande quantité de biens en un petit temps.

II) LES DIFFERENTS ASPECTS DE L’ENVIRONNEMENT


Il s’agit d’énumérer les éléments de l’environnement d’une entreprise selon certaines
composantes :
1) L’environnement géographique
Il se caractérise par des éléments tels que :
Les moyens de communication et de télécommunication qu’une entreprise utilise pour
être en contact avec ses clients et ses fournisseurs ;
Les conditions climatiques : il s’agit de l’effet des sécheresses, des incendies, des
tempêtes…sur les activités d’une entreprise.
La proximité des sources d’énergie : l’entreprise a-t-elle accès facilement à
l’électricité, à l’eau, aux carburants…pour faire fonctionner ses appareils ?
L’existence de terrains aménagés : ici l’accent est mis sur les conditions d’accès à
l’entreprise.

2) L’environnement démographique
Les données démographiques concernent le besoins du marché à savoir la clientèle cible mais
aussi l’existence d’une main d’œuvre qualifiée pour produire des biens et services de qualité
répondant aux normes internationales.

3) L’environnement socio culturel


Ici, l’accent est mis sur l’individu et ses composantes à savoir son style de vie, ses besoins, ses
aspirations… Ses composantes peuvent avoir un lien avec sa culture, ses coutumes, sa
religion…

61
4) L’environnement technologique
En cas de changements technologiques, l’entreprise peut être affectée de diverses manières. En
effet, une entreprise, pour être concurrente sur le marché, doit innover ou doit vite s’adapter
aux innovations des autres, surtout dans la fabrication des produits (rendre plus rapide et plus
facile le processus de production). Elle doit aussi mettre l’accent sur la publicité en cas
d’apparition de nouveaux produits (ce cas est fréquent avec les agences de téléphonie mobile).

5) L’environnement économique et juridique


Cet environnement concerne le système économique en vigueur dans un pays, la législation
économique et les catégories de marché.

a) Le système économique
La nature de l’activité économique dans un pays est déterminée par son système économique
qui est l’ensemble des faits relatifs aux opérations essentielles de l’économie telles que la
production, la répartition et la consommation. La plupart des pays sont passés des systèmes
pré-capitalistiques, ensuite le capitalisme et le socialisme au système d’économie mixte.

b) La législation économique
La législation économique dans un pays prend en compte :
l’histoire économique du pays ;
l’importance accordée aux groupes de pression (l’influence des syndicats) ;
les conditions de concurrence (MCPP, monopole…).

c) les marchés
Deux (2) catégories de marchés existent au niveau d’une entreprise :
- Le marché amont : c’est l’ensemble des marchés sur lesquels l’entreprise vient
exprimer ses besoins. Il s’agit :
Du marché des capitaux ou marché financier : c’est sur ce marché que
l’entreprise acquiert ses ressources financières pour assurer son
fonctionnement régulier. C’est le lieu de rencontre des actions et des
obligations.
Du marché des approvisionnements : sur ce marché, l’entreprise se procure
des biens de consommation intermédiaire et des biens de production.

62
Le marché du travail : sur ce marché, l’entreprise recherche de la main
d‘œuvre nécessaire à la production
- Le marché aval : c’est le marché le plus important pour toute entreprise, car c’est sur
ce marché que l’entreprise écoule ses produits. L’objectif à long terme de l’entreprise
dépend de l’évolution de ce marché. Il est composé du marché actuel et du marché
potentiel

III) LES STRATEGIES D’ATAPTATION A L’ENVIRONNEMENT


Plusieurs stratégies permettent à une entreprise de s’adapter à l’évolution de son environnement
concurrentiel :

1) La stratégie de veille
Elle consiste pour l’entreprise de mettre en place un comité observateur lui permettant de
percevoir tous les changements qui interviennent dans l’environnement afin de s’y adapter plus
tard. Ce comité est chargé de se renseigner sur les innovations, les évolutions des prix des
produits et des salaires du personnel des entreprises concurrentes.

2) La stratégie d’innovation
Les risques et/ou les opportunités obligent l’entreprise à réagir, et cela se traduit le plus souvent
par des innovations. L’entreprise peut revoir sa méthode de production, de gestion des stocks
et d’écoulement des produits…

3) La stratégie de concentration
On appelle concentration, toute tendance au regroupement des entreprises. Il ya concentration
lorsque la production est réalisée par un nombre de plus en plus réduit d’entreprises de taille
de plus en plus grande. Ce qui renforce leurs capacités face au marché de la concurrence.

4) La stratégie de diversification et de recentrage


La diversification permet à toute entreprise de ne pas être dépendante entièrement d’un
seul élément de l’environnement. Mais elle doit être aussi limitée car une entreprise ne
peut être efficace dans plusieurs domaines à la fois.
Le recentrage consiste à l’entreprise de mettre l’accent sur les activités dans lesquelles
elle est compétente. Ce qui lui permettra de concentrer ses ressources pour faire
ressortir des produits de qualité et moins coûteux.
63
5) La stratégie de partenariat
Elle consiste pour une entreprise à s’allier à d’autres entreprises pour réaliser en commun
certaines activités (les cartels). L’objectif est l’amélioration des performances, la réduction des
coûts et la partage des risques.

6) La stratégie de sponsoring et de mécénat


Le sponsoring : c’est la participation au financement d’événements sportifs ou culturels
par un agent économiques en contrepartie d’une forte publicité, formulée dans un
contrat.
Le mécénat : c’est une action de portée sociale à une œuvre ou à une manifestation sans
un contrat publicitaire.
Ces deux (2) stratégies permettent à l’entreprise de se faire connaitre, de se faire aimer et
surtout d’améliorer son image de marque.

IV) LES CONCENTRATIONS


On distingue trois (3) formes de concentrations :

1) La concentration horizontale ou latérale


C’est le regroupement des entreprises situées à un même stade de production et produisant les
mêmes types de biens et services. Elle permet un élargissement des activités.
Exemple : UNILERVER et COSMIVOIRE peuvent constituer une concentration horizontale.

2) La concentration verticale ou l’intégration


C’est le regroupement d’entreprises situées à des stades de productions différentes et
complémentaires. Elle permet l’intégration des activités.
Exemple : PALMCI et COSMIVOIRE peuvent constituer une concentration verticale.

3) La concentration par diversification ou le conglomérat

64
Elle consiste à acquérir des établissements qui produisent des biens et services différents c'est-
à-dire un regroupement d’entreprises ayant des activités totalement différentes. Elle permet la
diversification des activités.
NB : certaines grosses entreprises utilisent les trois (3) formes de concentrations. On aboutit
alors aux holdings (sociétés qui dirigent ou contrôlent d’autres sociétés grâce aux actions
qu’elles détiennent). Exemple : PETROCI

V) L’ENTREPRISE ET LES POUVOIRS PUBLICS


L’Etat et les collectivités publiques font partie de l’environnement de proximité (partenaires)
de toute entreprise. Ils ont donc une grande influence sur le fonctionnement des entreprises à
travers d’une part les prélèvements obligatoires (impôts et taxes) et d’autre part des subventions
accordées souvent à certaines entreprises. Mais l’Etat, pour ne pas entraver l’activité des
entreprises, ne doit dépasser un niveau de taxation jugé optimal et acceptable. La législation et
la réglementation déterminent le cadre juridique de l’entreprise et le code de commerce et de
travail s’imposent à l’entreprise.

65
THEME 2 : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE

CHAPITRE 1 : L’ACTIVITE COMMERCIALE


Dans les économies développées contemporaines, les entreprises ne peuvent plus se contenter
de commencer par produire des biens et services pour ensuite chercher à les écouler sur le
marché. Actuellement, elles ne doivent produire que ce qu’elles sont quasiment certaines de
pouvoir vendre. Ce changement d’optique qui fait de la connaissance préalable des besoins du
consommateur un élément essentiel de la vie de l’entreprise, conduit à définir le concept de la
mercatique.

I) LA MERCATIQUE

1) Définitions
L’action commerciale est l’organisation mise en place par une entreprise pour atteindre
un marché cible. C’est également l’ensemble des activités qui visent à la satisfaction
des besoins des consommateurs.
La mercatique ou le marketing est l’ensemble des actions qui ont pour objectif de
prévoir, de constater, de stimuler ou de renouveler les besoins des consommateurs
d’une catégorie de produis et de réaliser l’adaptation continue de l’appareil productif et
commercial d’une entreprise à ces besoins. En d’autres termes, c’est l’ensemble des
démarches, des méthodes et des techniques ayant pour objet d’adapter l’offre à la
demande sous tous ses aspects (quantité, qualité, publicité, étude de marché…).

2) La démarche mercatique
Le principe de cette démarche est « connaitre pour agir ». Elle comporte les étapes suivantes :
Etudier le marché en identifiant les besoins non ou mal satisfaits ;
Définir le bien ou le service adapté aux attentes des consommateurs ;
Déterminer le prix de vente de ce bien ou service ;
Choisir les canaux de distribution ;
Assurer la publicité et la promotion ;
Réaliser la vente et l’après vente.

66
II) LE MARCHE D’UNE ENTREPRISE

1) Définition
C’est l’ensemble des agents économiques qui achètent ou qui sont susceptibles d’acheter le ou
les produits fabriqués par cette entreprise.

2) Structure du marché
Il s’agit d’une estimation statistique des différents marchés d’un produit ou d’une famille de
produits. Ces marchés peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs tels que l’évolution de
la population totale, la pertinence des actions commerciales…
Ainsi on distingue :
Le marché actuel de l’entreprise : c’est l’ensemble des clients de l’entreprise.
Le marché actuel de la concurrence : c’est l’ensemble des clients des entreprises
concurrentes.
Le marché potentiel de l’entreprise : c’est le marché actuel auquel on ajoute le nombre
de clients que l’entreprise pourrait gagner sur la concurrence et sur les non-
consommateurs relatifs.
les non-consommateurs relatifs : ce sont ceux qui ne consomment pas encore le produit
et qui pourraient le faire dans un avenir proche ou lointain.
Les non-consommateurs absolus : c’est la frange de la population qui n’achète pas et
qui n’achèteront jamais le produit.
Le marché actuel de la profession : c’est l’ensemble de tous les clients qui achètent le
produit avec ou pas l’entreprise.
Le marché théorique de la profession : c’est l’ensemble de tous ceux qui consomment
le produit ou qui le consommeront plus tard.

III) ETUDE DE MARCHE

1) Définition
L’étude de marché est un processus indispensable de recueil, d’analyse et d’exploitation
relative au marché, à un produit ou à une famille de produits, permettant d’élaborer et de mettre
en œuvre une stratégie.

2) Les techniques d’étude de marché


67
On distingue :
Les études primaires : elles consistent à mener une enquête sur le terrain en se
rapprochant des consommateurs cibles pour recueillir leurs avis.
Les études documentaires : elles consistent à utiliser des renseignements déjà contenus
dans des documents et portent sur la clientèle et la concurrence.
Les études qualitatives : elles consistent à analyser et comprendre le comportement des
consommateurs, leur motivation et leur frein à la décision d’achat. L’entretien se fait
individuellement ou par groupe.
Les études quantitatives : ce sont des enquêtes par observation (le recueil des
informations ne se fait pas par questionnaire) ou par motivation (étudier les attitudes
psychologiques des consommateurs).
L’entreprise peut donc procéder soit par un panel (échantillon de personnes interrogées
régulièrement pour avoir leur avis sur un produit donné) ou par sondage (l’enquête porte sur
un échantillon représentatif et variable de la population cible et dont les résultats sont étendus
à l’ensemble de la population).

3) La segmentation du marché
Définition : Segmenter un marché, c’est le diviser en sous ensemble homogène avec des
critères spécifiques.
Les critères sont :
- Critères sociodémographiques (âge, sexe, situation familiale) ;
- Critères socioéconomiques (revenu, catégorie socioprofessionnelle) ;
- Critères socio psychologiques (attitude, personnalité) ;
- Critères d’utilisation du taux (fidélité d’utilisation) ;
- Critères géographiques (habitat, région, taille de la ville).

IV) LA POLITIQUE COMMERCIALE

Définition : c’est l’ensemble des décisions qui traduisent à moyen ou long terme, la stratégie
marketing en actions sur le marché. Ces actions portent sur, l’approvisionnement, le produit,
le prix, la distribution et la communication.

1) Notion d’approvisionnement

68
a) Définitions
On désigne par approvisionnement, l’ensemble des opérations qui permettent à l’entreprise de
disposer de biens et services nécessaires à son activité et qu’elle doit se procurer à l’extérieur.

b) Les objectifs de la fonction approvisionnement


La fonction approvisionnement a plusieurs objectifs :
Objectif de sécurité : il s’agit d’assurer de façon continue le fonctionnement de
l’entreprise en évitant des ruptures de stocks.
Objectif de rentabilité et de compétitivité : il s’agit dé réduire les coûts d’acquisition
des matières premières et des fournitures afin d’accroitre la rentabilité de l’entreprise
et la rendre plus compétitive par rapport à d’autres entreprises.
Objectif de qualité : il s’agit pour l’entreprise de pouvoir produire en quantité suffisante
selon les normes de qualité.

c) Le processus d’approvisionnement
C’est l’ensemble des opérations qui partent de l’identification des besoins jusqu’à l’exécution
des commandes.
Ces opérations peuvent être ordonnées de la manière suivante :
- Identifier les besoins à satisfaire ;
- Définir les normes de produits (quantité et qualité) susceptibles de répondre aux
besoins ;
- Rechercher et sélectionner les fournisseurs ;
- Passer la commande ou réaliser l’achat ;
- Suivre et contrôler l’exécution de la commande.

d) Organisation et structure de la fonction approvisionnement


Les activités liées à l’approvisionnement sont reparties dans les grandes entreprises entre trois
services :
Le service des approvisionnements : il définit les règles d’acquisition et de gestion et
la politique à moyen et long terme des achats de l’entreprise.

69
Le service des achats : il a pour mission de prospecter les fournisseurs, d’établir et de
maintenir les contacts, de surveiller la commande, les délais et les conditions prévues
au contrat achat.
Le service magasin : il assure le stockage et la conservation des magasins.
La structure est la suivante :

2) La gestion des stocks


Un stock est un ensemble de biens (matières premières, fournitures et marchandises) entreposés
dans l’entreprise dans l’attente d’une utilisation future.

a) Les caractéristiques
Pour jouer efficacement son rôle, le stock doit avoir les caractéristiques suivantes :
Etre de bonne qualité ;
Etre obtenu au coût le plus bas possible ;
Etre sécurisé c'est-à-dire diversifier les fournisseurs, respecter les délais de livraison et
avoir une bonne condition de détention.

b) Le rôle des stocks


Les stocks jouent plusieurs rôles :
Un rôle de régulation : il permet d’ajuster les flux de livraison et de consommation des
matières.
Un rôle d’économie : une grande quantité de produits achetés aux fournisseurs peut
permettre d’obtenir une réduction des coûts.

70
Un rôle financier : il permet d’anticiper la hausse des prix de certains produits dont les
prix fluctuent beaucoup.
Un service de qualité est proposé aux clients grâce aux stocks avec des délais de
livraison rapide.

c) Les différents types de stocks


Il existe plusieurs types de stocks :

Le stock de sécurité (SS) :


C’est la quantité de biens mise en en réserve par l’entreprise pour faire face à une rupture
éventuelle de stocks. Cette quantité est fixée ou déterminée par l’entreprise en tenant compte
des risques et des priorités.
Le stock maximum (SM)
C’est le niveau de stock dont dispose l’entreprise avant toute sortie dès qu’il vient d’être
renouvelé. SM = SS + commande
Le stock minimum (Sm)
C’est le stock qui est consommé pendant le délai de livraison. Il est déterminé en fonction de
la consommation et du délai de livraison de l’entreprise (durée entre la passation de commande
et la réception de la commande). Son rôle est de permettre à l’entreprise de fonctionner
normalement pendant la période de livraison.
Sm = consommation * délai de livraison
Le stock d’alerte (SA)
C’est le niveau de stock qui permet de déclencher une nouvelle commande. On l’appelle
également stock critique.
SA = Sm + SS
Le stock outil (SO)
C’est le stock constant que l’entreprise est obligée de posséder en permanence. Il est
généralement égal à la moyenne du stock final et du stock initial.
SO = (SF + SI) / 2 ou SO = SS + 1/2commande

NB : la période d’approvisionnement est celle qui sépare deux (2) livraisons :


PA = SM / consommation.

71
EXERCICES
I)
Pour produire des conserves, une entreprise consomme mensuellement 150 tonnes de sardines.
Elle est livrée dans un délai de deux (2) mois et la quantité toujours commandée est de 400
tonnes. Elle maintient pour éviter une rupture de stock, 200 tonnes de sardines congelées en
stocks.
Taf :
1) déterminer le SS, le SM, le Sm, le SA, le SO
2) si la commande arrive avec un retard de 15 jours, calculer le SS, le SM, le Sm, le SA et
le SO.

II)
L’entreprise GABA est une société spécialisée dans la fabrication des jus de fruits. Pour sa
production de l’année 2002, elle a utilisé des consommations intermédiaires dont la quantité
en nombre de boites est indiquée dans le tableau ci-après.

Mois J F M A M J J A S O N D
NB 206 261 240 196 188 168 229 218 152 170 162 210

Le 1er janvier 2004, compte tenu des difficultés liées à la crise que connait le pays, cette
entreprise a reçu une commande de 480 boites. Toutefois, le responsable du service
approvisionnement avait pris soin de constituer une réserve égale au ¼ su stock moyen de
l’année 2002. Cette réserve représente les 2/3 de la consommation mensuelle. Le délai de
livraison est de 2 mois.
Taf :
1) Calculer le stock moyen en 2002 ;
2) Pourquoi le responsable approvisionnement a-t-il décidé de constituer une réserve ?
3) Calculer la consommation mensuelle, le SA, le SM, le Sm et le SO ;
4) Calculer la période approvisionnement ;

72
3) Le produit

C’est l’ensemble des biens et/ou services permettant d’apporter des satisfactions aux besoins
du consommateur.
Le cycle de vie d’un produit se présente en quatre (4) phases :
- Phase 1 : la phase de lancement : le chiffre d’affaire est faible et les charge élevées.
- Phase 2 : la phase de croissance et d’expansion : le CA et le profit augmentent.
- Phase 3 : phase de maturité : les ventes atteignent leur niveau maximum et se
maintiennent, il faut donc penser à des actions promotionnelles et publicitaires et si
possible lancer un produit de replacement.
- Phase 4 : phase de déclin : s’il n’y a pas d’actions promotionnelles et publicitaires, le
CA et le profit baissent et à terme le produit risque de disparaitre du marché.

NB : la recherche ne fait pas partie du cycle de vie, elle précède la phase 1 et demeure la plus
longue et la plus coûteuse. Au cours de cette phase, le produit est étudié du point de vue
technique et commercial.

4) Le prix
Définition : C’est la valeur pécuniaire des biens ou services, c’est aussi l’expression monétaire
de la valeur de toutes les caractéristiques d’un produit.

a) Types de prix
Le prix psychologique est le prix que la majorité des acheteurs potentiels considèrent comme
normal pour un produit donné et qu’ils sont disposés à payer. Il se situe entre :
le seuil plafond c’est-à-dire le prix au-delà duquel le consommateur refuse l’achat du produit
et le seuil plancher c’est-à-dire le prix minimum en deçà duquel le doute sur la qualité conduit
au refus de l’achat.

b) Les stratégies de fixation du prix


Dans la fixation des prix, l’entreprise tient compte de plusieurs éléments :
La stratégie d’écrémage du marché : elle consiste à vendre le produit à un prix élevé,
donc à un nombre restreint de clients dès le lancement du produit.
La stratégie de pénétration du marché : elle consiste à fixer un prix pouvant assurer
une demande importante et donnera à l’entreprise un maximum de clients.

73
La stratégie d’alignement sur la concurrence : elle consiste à pratiquer le prix de ses
concurrents en cherchant à se différencier par d’autres moyens tels que la qualité,
l’image et le savoir-faire.
La stratégie de rentabilité ou de différenciation: l’entreprise fixe son prix en fonction
du taux de rentabilité jugé satisfaisant pour elle. Ce qui pourrait différencier ses prix
par rapport aux prix des autres.
Les contraintes de la politique du prix : dans la fixation du prix d’un produit,
l’entreprise tient compte de plusieurs éléments tels que l’Etat (initiateur des lois
réglementant la fixation des prix), la concurrence (en tenant compte des prix des
entreprises concurrentes), de l’élasticité demande par rapport au prix et d’autres
éléments (qualité et place du produit, importance des dépenses de publicité, la nature
des canaux de distribution…)

5) La distribution

a) Définition et réseau de distribution


La distribution est l’ensemble des opérations grâce auxquelles le produit est acheminé de son
lieu de production à son lieu de commercialisation. On distingue :
Le réseau de distribution : c’est l’ensemble des personnes physiques ou morales qui
concourent à la vente d’un bien ou service depuis le producteur jusqu’au
consommateur.
Le circuit ou le canal de distribution : c’est le chemin suivi par le produit depuis le
fabricant jusqu’au consommateur finale. Selon le nombre d’intermédiaires entre le
producteur et le consommateur final, on peut avoir trois (3) types de circuits de
distribution :
Le circuit direct : le producteur distribue lui-même le produit.
Le circuit court : il existe un seul intermédiaire entre les deux.
Le circuit long : il existe plusieurs intermédiaires entre les deux.

b) Les stratégies de distribution


La stratégie de distribution intensive : elle consiste à vendre le produit à grande échelle
du fait des prix relativement faibles.

74
La stratégie de distribution sélective : elle consiste à choisir un nombre limité de points
de vente.
La stratégie de distribution exclusive : elle consiste à accorder au revendeur
l’exclusivité de la vente des produits sur un secteur géographique précis.

6) La communication
Définition : c’est l’ensemble des signaux et messages émis par une entreprise et susceptibles
d’accroitre ses ventes ou d’améliorer son image. Elle se traduit par :
La publicité : c’est l’ensemble des actions permettant d’attirer le consommateur vers le
produit. Elle utilise d’une part les médias comme moyens d’informations (presse écrite,
presse audio visuelle) et d’autre part les panneaux publicitaires.
La promotion : c’est l’ensemble des actions qui poussent le produit vers le
consommateur et ceci grâce aux emballages, aux démonstrations, aux expositions, aux
cadeaux, aux primes d’essais…

V) LA VENTE

1) Définition :
La vente est un contrat translatif de propriété par lequel une personne, le vendeur s’oblige à
livrer un bien contre un prix en argent que l’autre partie l’acheteur, s’engage à lui verser.
La vente est un processus qui comprend quatre (4) étapes communément appelées les « 4C ».
Constater : il s’agit d’aborder ou de prendre rendez-vous avec le client ;
Connaitre : il s’agit de rechercher la motivation du client, surtout créer un climat
favorable au déroulement de l’entretien ;
Convaincre : il s’agit de présenter le produit répondant le mieux aux besoins du client
et à ses motivations ;
Conclure : il s’agit de reconnaitre les indices favorables à la prise de commande.

2) Les méthodes de vente


Il existe plusieurs méthodes de vente, on peut citer entre autres :
La vente visuelle ou le merchandising : ici le rôle principal revient aux produits. De
par sa présentation, il provoque le désir du consommateur. Il se vend lui-même, le
vendeur joue un rôle de second rang.

75
La vente par libre service : c’est la forme la plus élaborée de la vente visuelle. Le client
voit les produits et les prix affichés, il fait un choix et dispose d’un panier ou d’un
chariot pour effectuer ses choix qu’il règlera à la caisse.
La vente par présélection : ici, un échantillon ou une unité du produit est présenté ou
exposé. Le client fixe son choix, le communique au vendeur qui à son tour va chercher
la marchandise à la réserve pour la livrer à l’acheteur. Le vendeur donne des
explications sur le mode d’emploi du produit.
La vente par correspondance : c’est une vente par laquelle la proposition et
l’acceptation sont réalisées par correspondance sans intermédiaire entre le fournisseur
et le client.
La vente traditionnelle : elle est pratiquée dans le petit commerce de détail et dans les
magasins spécialisés. Elle repose sur le contact humain qui s’établit entre le vendeur et
le client dès que ce dernier a franchi le seuil du magasin.
NB : En plus de ces différentes méthodes de vente, l’on peut ajouter la vente à domicile, la
vente aux enchères, la vente foraine, la vente par téléphone, par internet, la méthode des
‘’5B’’…

3) La force de vente
La force de vente ou réseau de vente ou encore équipe de vente d’une entreprise est l’ensemble
de son personnel commercial chargé des contacts individuels avec les acheteurs actuels ou
potentiels. Elle remplit trois (3) grandes missions : la communication, la vente et la remontée
d’information. Elle a pour objectif d’améliorer le chiffre d’affaire et la notoriété de l’entreprise.
Elle est composée d’une équipe interne et d’une équipe externe.

76
CHAPITRE 2 : L’ACTIVITE PRODUCTIVE
Produire, c’est combiner et transformer des facteurs pour obtenir des biens et/ou des services
dont les caractéristiques générales sont définies au préalable. La gestion de la production a pour
objectif la recherche d’une organisation efficace de la production c'est-à-dire le choix d’un
mode de production d’une part, et d’une politique de production d’autre part. le domaine de la
gestion de la production s’identifie donc à une fonction technique ou fonction de production et
est caractéristique de l’entreprise industrielle.

I) DEFINITIONS ET MODES DE PRODUCTION

1) définitions
La production est une activité économique, socialement organisée, qui consiste à créer
des biens et/ou destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins économiques
individuelles ou collectifs en combinat les facteurs de production.
La fonction de production, interface avec les autres fonctions, regroupe tous les acteurs
et les services opérationnels et fonctionnels qui assurent la transformation des matières
premières en produits finis ou semi finis.

2) Les modes de production


C’est la façon dont le produit ou le service est élaboré. On distingue trois (3) modes:
La production unitaire ou production en petite série : elle se fait sur commande et se
caractérise par la satisfaction à un besoin précis du client. Elle peut être simple
(fabrication d’une pièce) ou complexe (construction d’un immeuble).
La production en série : c’est la production des grandes entreprises spécialisées dans
la fabrication des produits de grande consommation.
Exemple : la production automobile chez Toyota, Renault, Peugeot…
La production en continu ou de processus : c’est la production réalisée sans
interruption surtout dans les secteurs de la sidérurgie, de la chimie, la production
d’énergie.
Exemple : production de gaz, de pétrole, de l’essence dans une raffinerie.
NB : un quatrième mode de production a vu le jour avec la révolution industrielle : c’est la
production des tendances actuelles c'est-à-dire la production moderne qui se caractérise par
l’automatisation avec les robots.

77
II) L’ORGANISATIION OU LES ETAPES DU PROCESSUS DE
PRODUCTION
L’ensemble de la structure de l’entreprise qui participe au processus de production des biens et
services comprend plusieurs phases :

1ère phase : Le bureau des études et recherches (BER)


Son rôle est de concevoir les produits nouveaux et d’améliorer les produits actuels. L’ensemble
des travaux du BER est concrétisé de trois sortes :
Les dessins (du produit ou des pièces détachées) ;
La nomenclature qui comporte la liste de toutes les pièces composant le produit et les
caractéristiques essentielles ;
Le devis estimatif qui présente le coût financier du projet.
2ème phase : Le bureau des méthodes (BM)
Son rôle consiste à déterminera, en utilisant des dessins et des documents établis par le BER,
les meilleures méthodes de fabrication en termes de gain de temps et d’organisation du travail.
3ème phase : Le bureau d’ordonnancement (BO)
Il définit le plan de production en répartissant les tâches entre les différents ateliers ou postes
de travail, fixe les délais de fabrication, prévoit et affecte en temps opportun, les moyens
humains et matériels nécessaires. Son objectif est d’optimiser l’utilisation des moyens de
production dans le cadre des contraintes de quantité, de qualité et de délai.
4ème phase : Le bureau de lancement (BL)
Son rôle est de déclencher les opérations de production et de suivre le déroulement.
5ème phase : La fabrication
Elle est réalisée dans les ateliers à partir des documents fournis par le BL. Pour produire, il faut
des matières, des locaux, du matériel, des hommes qualifiés, des chefs d’ateliers, des agents de
maitrise (chefs d’équipes), des ouvriers, des manœuvres (service nettoyage, entretien et
maintenance…)

NB : on distingue deux (2) types de contrôle de la production :


Le contrôle de qualité : il est indispensable pour satisfaire la clientèle et maintenir
l’image de marque de l’entreprise.
Le contrôle de conformité : il s’agit de vérifier si les moyens en quantité et en qualité
prévus par le BM et le BL ont été employés.
78
III) LES POLITIQUES DE PRODUCTION
C’est l’ensemble des stratégies mises en place par l’entreprise pour atteindre ses objectifs de
production lorsqu’elle ne peut toujours assurer elle-même l’intégralité de celle-ci. On
distingue :

1) La politique d’intégration
L’entreprise choisit de produire elle-même. Cette politique peut permettre de limiter les risques
de dépendance par rapport à un fournisseur puissant, de maitriser et de contrôler certaines
informations sur les brevets, d’accroitre son pouvoir de marché au sein de la filière.

2) La politique de sous-traitance
Il ya sous-traitance, lorsqu’une entreprise appelée « donneur d’ordre », confie la fabrication
d’une pièce dont elle a besoin à une autre entreprise plus compétente appelée « sous-traitant ».

3) La politique d’impartition
Il ya impartition, lorsqu’une entreprise délègue à une autre, une activité qu’elle pourrait réaliser
elle-même. Elle instaure une relation de coopération inter entreprises.
Les formes d’impartition sont : la concession commerciale, le franchising et les accords de
licence.

4) La politique de localisation de la production


Le choix de la localisation de la production est fait en fonction des objectifs de l’entreprise.
L’analyse traditionnelle fixe comme pour objectifs la maximisation du profit mais aussi la
minimisation du risque, des coûts de recherche, de sécurité et d’indépendance. Pour atteindre
donc ses objectifs, l’entreprise peut choisir de produire :
à proximité des consommateurs : cela permet de mieux prendre en compte les besoins
de ceux-ci et constitue une aide précieuse à la politique de distribution.
à proximité des facteurs de production : il peut être efficace de produire près des
matières premières afin de limiter certains coûts de transport, pour ce qui est de la main
d’œuvre, le choix peut porter sur les pays à faible coût de main d’œuvre (bas salaire) :
c’est la délocalisation de la production c'est-à-dire le transfert des activités de
production d’un pays (ou d’une région) à un autre (ou à une autre).

79
CHAPITRE 3 : LA FONCTION FINANCIERE
Aucune entreprise ne peut se constituer ou fonctionner sans ressources financières. La
recherche donc de celle-ci pour financer ses emplois va être un objectif primordial pour
l’entreprise.

I) OBJECTIFS ET ORGANISATION DE LA FONCTION FINANCIERE


La fonction financière est la tâche qui consiste à fournir à l’entreprise les capitaux dont elle a
besoin, au moment où elle en a besoin, avec le maximum de sécurité et au coût minimum.

1) Objectifs de la fonction financière


La fonction financière a pour objectifs, d’assurer et de maintenir l’indépendance financière de
l’entreprise, c'est-à-dire d’assurer:
sa solvabilité c'est-à-dire lui permettant de faire face à ses engagements.
une liquidité suffisante lui garantissant la disponibilité de fonds nécessaires à ses
activités.
la rentabilité des fonds engagés dans les activités de l’entreprise c'est-à-dire dégager
une marge, des revenus pour l’entreprise.

2) Organisation de la fonction financière


Les activités financières s’organisent dans les grandes entreprises, généralement entre deux (2)
services :
Le service comptable : il a pour mission l’enregistrement et la prise en compte de toutes
les opérations comptables dans l’entreprise. Il a obligation de fournir tous les
documents comptables susceptibles d’aider l’entreprise dans sa gestion.
Le service financier : sa mission est de traiter toutes les opérations financières de
l’entreprise c'est-à-dire le traitement des salaires, le décaissement, l’encaissement, la
négociation des prêts et leur remboursement. Il assure aussi la prise de décision de
placement et de financement les mieux appropriés.
NB : A ces deux services, certaines entreprises dissocient souvent le service budget dont sa
mission est l’élaboration des différents budgets prévisionnels de l’entreprise.

80
II) LES BESOINS DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE
Les besoins de financement sont l’ensemble des désirs de financement exprimés par une
entreprise. On distingue :

1) Les besoins de financement des investissements


C’est toute acquisition de biens de production utilisables sur plusieurs cycles de production.
Cette acquisition appelée investissement porte sur l’achat des actifs immobilisés qui sont :
Les charges immobilisées : c’est l’ensemble des dépenses engagées lors de la
constitution de l’entreprise ;
Les investissements incorporels : ce sont les dépenses d’acquisition de procédés de
fabrication (brevets, licences…) ;
Les investissements corporels : il s’agit de l’achat d’acquisition des moyens de
production et leur renouvellement (machines) ;
Les investissements financiers : il, s’agit des immobilisations financières telles que les
actions, les obligations, les prêts, et les dépôts…

Trois raisons fondamentales conduisent les entreprises à investir :


Maintenir le potentiel productif en remplaçant les équipements usés ;
Accroitre le potentiel productif de l’entreprise pour assurer son développement ;
Réaliser des gains de productivité de manière à réduire les coûts en modernisant les
techniques et le matériel.

2) Les besoins de financement de l’exploitation


La gestion quotidienne de l’entreprise entraine des dépenses que cette dernière ne peut pas
toujours couvrir. On dit que l’entreprise a un besoin de financement de son cycle d’exploitation.
Il s’agit de toute acquisition et de toute créance contribuant à l’exploitation de l’entreprise. On
distingue :
les besoins en fonds de roulement (BFR) : l’ensemble des besoins en fonds exprimés
par l’actif circulant de l’entreprise (stocks de MP, de marchandises, de produits finis,
emballage, créances d’exploitation…).
BFR = actif circulant – dettes à court terme (dettes des fournisseurs).
les fonds de roulement net (FRN) : c’est la partie des capitaux permanents qui finance
l’actif circulant. FRN = capitaux permanents – actifs immobilisés.

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III) LES MOYENS DE FINANCEMENT
C’’est l’ensemble des ressources qui permettent à l’entreprise de satisfaire ses besoins de
financement. On distingue généralement deux (2) groupes de moyens de financement :

1) Les moyens de financement des investissements


On distingue les moyens internes et les moyens externes :
Les moyens de financement interne comprennent :
o Le capital social : c’est l’apport du fondateur et des associés lors de la
création de l’entreprise.
o L’autofinancement : c’est la ressource financière interne dégagée par
l’exploitation, elle est constituée des réserves non distribuées, des
amortissements…
Les moyens de financement externe comprennent :
- Les emprunts à plus ou moins long terme : c’est une opération juridique et
financière par laquelle un (ou plusieurs) prêteur met à la disposition de
l’emprunteur des capitaux en contrepartie d’une promesse de remboursement
du capital augmenté d’un intérêt.
- Le crédit bail ou leasing : une société de crédit-bail achète, à la demande d’une
autre, un matériel qu’elle lui loue pour une période donnée ; au terme, le
locataire peut opter entre la restitution du matériel au bailleur, le renouvellement
du contrat de location, ou l’achat à une valeur déterminée du matériel.

IV) LES MOYENS DE REGLEMENT DE L’ENTREPRISE


On distingue :

1) la lettre de change
Définition : C’est un écrit par lequel un créancier, le tireur donne l’ordre à l’un de ses débiteurs,
le tiré (la banque) de payer à une certaine échéance une somme déterminée à une personne
désignée, le bénéficiaire qui peut être le tireur lui-même.

a) Le contenu de la lettre de change


Ce sont les mentions obligatoires et les mentions facultative.
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a1) Les mentions obligatoires
- La dénomination « lettre de change »
- L’ordre de payer
- Le nom du bénéficiaire
- Le nom et l’adresse du tiré
- L’échéance de la traite
- Le montant
- La date et lieu de création
- La signature du tireur

a2) Les mentions facultatives


- La domiciliation : C’est le lieu ou le paiement doit être effectué, généralement la banque
du tiré
- L’acceptation : C’est l’engagement pris par le tiré de payé la lettre de change à l’échéance
- L’aval : C’est un engagement pris par un tiers de payer la lettre de change en cas de
défaillance du tiré.
-
b) L’usage de la lettre de change
La lettre de change peut être :
- Conservée jusqu’à son échéance (sans modifier)
- Conservée en portefeuille :
- Transmissible par endossement : le bénéficiaire endosse la lettre de change en portant la
mention payez à l’ordre de... en datant et en signant.
- Négociable par escompte : elle peut être vendue avant l’échéance contre des liquidités.

2) le billet à ordre
C’est un écrit par lequel une personne, le souscripteur, s’engage à payer un bénéficiaire ou à
son ordre une somme déterminée à une échéance donnée.

3) le récépissé warrant
C’est un effet de commerce garanti par des marchandises déposés en gage dans un dépôt.
Ou encore, c’est un bon attaché à titre donnant la possibilité à son détenteur de souscrire,
suivant le cas à une action ou à un obligation pendant une certaine période déterminée.
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QUELQUES DEFINITIONS
La flexibilité de l’entreprise : capacité d’adaptation d’une entreprise à son
environnement.
La stratégie de domination par les coûts : stratégie par laquelle une entreprise domine
ses concurrents par la réduction de ses coûts.
Un consortium : collaboration d’entreprises en vue de la réalisation d’un projet.
Une synergie : regroupement d’entreprises ou d’unité de production dans le but
d’accroitre leur efficacité.
La compétitivité : capacité qu’a une entreprise à faire face à la concurrence.
Un système : ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisé en fonction d’un
but.
La sous-traitance : stratégie qui consiste pour une entreprise, donneur d’ordres, à
confier à une autre entreprise, sous traitant, une partie des activités de production
nécessaire à son cycle d’exploitation.
L’impartition : stratégie qui consiste pour une entreprise, à déléguer à une autre
partenaire une partie de son activité qu’elle pourrait réaliser elle-même.
Un cartel : association d’entreprises d’une même branche mettant en commun certains
services ou certaines politiques dans le but de contrôler un marché.
Un trust : fusion de plusieurs entreprises en une seule avec une direction unique de
sorte à constituer un monopole.
Le monopole : un marché sur lequel un seul offreur produit et vend un bien ou un
service pour lequel il n’y a pas de substitut proche.
L’oligopole : un marché sur lequel un petit nombre d’offreurs sont face à un grand
nombre de demandeurs.
Le cash-flow : capacité d’une entreprise à créer de la richesse (V.A).
Le dumping : pratique commerciale qui consiste à vendre le produit moins cher à
l’extérieur qu’à l’intérieur du pays.
Une action : titre émis par une société qui confère à son détenteur (actionnaire) la
propriété d’une fraction du capital de cette société.
Une obligation : titre de créance qui fait du détenteur le créancier d’une société.
Un brevet : titre émis par l’Etat à un inventeur de produits sous certaines conditions.
Une licence : titre émis par une entreprise qui consiste à vendre à une tierce le droit
d’exploiter son invention.
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Un IDE est un investissement effectué dans le but d’acquérir un intérêt durable dans
une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d’une économie autre que celui de
l’investisseur.
la délocalisation de la production est le transfert des activités de production d’un pays
(ou d’une région) à un autre (ou à une autre région).
La concession commerciale : c’est un contrat entre un producteur (le concédant) et un
commerçant (le concessionnaire) dans lequel le 1er s’engage à approvisionner en
exclusivité le 2nd en produits de sa marque et à lui fournir une assistance technique et
éventuellement une aide dans sa gestion.
Le franchising : c’est un contrat de collaboration entre une entreprise (le franchiseur)
propriétaire d’une marque et des franchisés (entreprises commerciales) qui apportent le
capital et le travail requis en vue d’assurer un réseau de distribution efficace des
produits de celle-là.
Externalités ou effets externes : effets des activités d’un agent économique sur les
autres agents économiques sans une compensation financière.

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