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COUR SANTE COMMUNAUTAIRE

CIBLE : SFM2
Enseignant : Dr TCHIFAM DJALLO Berthe
Sommaire 
Pendant que les gens cherchent à aller à la lune nous allons au village. Le Président
NIRERE le disait pour mettre un accent sur le village, point de départ de toute action de
développement. La santé et le développement étant étroitement liés on ne saurait donc parler
de développement sans évoquer son frère siamois la santé. Le village est le lieu par excellence
de l’expérimentation du partenariat entre les services de santé et la communauté. Ce
partenariat signifie d’une part, l’apport des pouvoirs publiques en terme de la mise en place
d’un système de santé cohérant et pertinent et d’une participation communautaire en terme de
contribution à l’action sanitaire. C’est ce partenariat qu’on appelle « santé communautaire ».
Objectif général du cour
A la fin de cette unité d’enseignement l’apprenant SFM2 doit être capable de mener des
activités en communauté en appliquant la démarche de santé communautaire.
Objectifs spécifiques :
A la fin de ce cours l’élève SFM2 doit être capable de :
- Analyse de la situation en vue de l’identification des problèmes de santé
- Définition des priorités
- Formulation du problème avec détermination de la population cible
- Formulation des objectifs et des activités
- Identification des ressources
- Etablissement d’un plan opérationnel
- Réalisation du programme
- Suivi/évaluation du programme.
INTRODUCTION
La santé communautaire est une discipline connexe à la santé publique qui vise à
identifier les problèmes et/ou les besoins de santé d’une communauté. Elle concourt à
l’implication de la communauté dans le processus de planification. Ce processus doit aboutir à
la mise en œuvre des interventions choisies et par conséquent voulues par cette communauté.
L’intervention en santé communautaire résulte d’une démarche en plusieurs étapes nécessitant
la participation de la communauté à l’identification et la résolution de ses problèmes de santé
en vue de son autonomisation.
I- Définir les concepts de base en santé communautaire
a) La santé
Selon l’OMS, la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social ne
consistant pas seulement en absence de maladie ou d’infirmité.
Commentaire :
La santé ne saurait être définit comme un état auquel cas elle serait figée et statique.
La santé est dynamique, elle dépend de l’âge, du sexe et de la culture. La santé est relative, il
y’a pas de norme de bonne santé, la santé c’est l’état auquel on est habitué.
La santé est un équilibre entre un individu, sa collectivité et son environnement. Quant
cet équilibre vient à se rompre on réalise ce qu’on appelle la maladie. Cet équilibre est
physique, mental et social. D’où la notion du continuum santé-maladie

Exemple de déséquilibre :
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- Déséquilibre physique : une femme enceinte qui de suite d’un travail intensif à
l’accouchement, réalise un accès pernicieux palustre.
- Déséquilibre mental : un individu qui a trop de souci peut réaliser un ulcère d’estomac.
- Déséquilibre social : un enfant peut réaliser la malnutrition du fait du divorce de ses
parents.
En santé communautaire, le problème se posera en termes de problème à résoudre et
comme nous avons vu précédemment que la maladie est un déséquilibre, il s’agira d’agir
sur ce déséquilibre.
On appel problème de santé, un mal être individuel et collectif causé par la maladie.
En santé communautaire, le problème de santé peut être actuel ou potentiel.
Exemple : l’épidémie de la rougeole, la vaccination des enfants de 0 à 5 ans.
La perception de la santé par la communauté
Les gens perçoivent le problème de santé comme une souffrance, cette souffrance traduite
par une demande de soulagement et de traitement. En santé communautaire, cette demande
s’appelle besoin. Ce besoin entre dans une relation empreintée aux sciences économiques
qu’on appel : la relation de l’offre et de demande.
 La demande : la souffrance des populations constitue un besoin. On peut identifier 3
types de besoin :
- Le besoin ressenti et exprimé : j’ai de la fièvre, j’ai mal au bas ventre, j’ai mal à la
tête….
- Le besoin ressenti mais non exprimé : c’est-à-dire on ressent la souffrance mais on ne
peut l’associé à une maladie. Exemple : prurit généralisé
- Le besoin non ressenti et par conséquent non exprimé : HTA, diabète
 L’offre : c’est le dispositif que le pouvoir met en place pour répondre à la demande
des populations. Ces dispositifs s’expriment en terme : ressource humaine, matérielle
et financière.
b) La maladie : c’est une altération des fonctions ou de la santé s’un organisme vivant.
En santé communautaire, la maladie se définit comme état de déséquilibre entre un
individu, sa collectivité et son environnement.
c) La communauté
La communauté est une collectivité ou un groupe d’individu qui vit ensemble dans des
conditions spécifiques d’organisation et de cohérence social. Les membres du groupe ont des
intérêts communs et partage les mêmes principes. Ce qui suppose des liens étroits entre eux.
d) Santé publique
C’est la science (ensemble des connaissances), l’art, la manière (habilité, technique) de
prévenir les maladies et infirmités, de prolonger la vie, d’améliorer la santé des individus par
le moyen d’une action collective. C’est aussi une action de promotion du bien-être physique,
mental et social par des efforts organisés et mutuellement soutenus des autorités sanitaires et
de la communauté pour l’assainissement du milieu, la lutte contre les maladies transmissibles,
l’éducation des individus, l’organisation des soins médico-sanitaires pour le diagnostic
précoce et le traitement opportun des cas, le développement d’un mécanisme social qui assure
à chaque individu de la société un standard de vie adéquat au maintien de la santé.
De façon opérationnelle, la santé publique peut être définie comme étant un ensemble de
stratégies mobilisant des ressources diverses en vue de rechercher pour chaque individu et
pour toute la société le bien-être physique, mental et social par le biais des programmes visant
un triple but :
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 Promouvoir la santé
 Prévenir la maladie
 Restaurer la santé (curative et réhabilitation)
La santé publique intéresse (niveau d’intervention), l’individu, la famille, les groupes sociaux
et la collectivité entière.
Les programmes de santé publique sont ciblés sur différents éléments :
- La santé scolaire pour les écoliers et élèves
- La santé au travail pour le monde des travailleurs
- La santé familiale pour la famille
- La santé maternelle et infantile pour la mère et l’enfant
- La santé mentale pour la prévention et la prise en charge des problèmes mentaux et
comportementaux
- La médecine des catastrophes
- La lutte contre les épidémies…
Les domaines de la santé publique
 Hygiène et assainissement
 Prévention et contrôle des maladies transmissibles
 La prévention et contrôle de la toxicomanie
 Développement des infrastructures socio-sanitaires
Les disciplines fondamentales de la santé publique
- Epidémiologie
- IEC
- Biostatistiques
- Nutrition
- Démographie
- Sociologie
- Anthropologie
- Economie de la santé
- Management sanitaire…
e) La promotion de la santé
Selon le petit Robert, promouvoir, c’est pousser en avant, faire avancer, c’est élever à
un grade supérieur, à une dignité.
La charte d’OTTAWA a défini la promotion de la santé comme étant « un processus
qui confère aux population les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé
et d’améliorer celle-ci ».
La restauration de la santé suppose qu’il a eu une agression avec des dommages subis
par l’organisme ; prévenir ces dommages signifie les devancer, agir avant qu’ils ne
surviennent. Dans les deux cas, le spectre de la maladie est présent ou alors il hante les
esprits. Que faire pour parvenir à éloigner le plus loin possible ou banaliser ce spectre afin de
vaquer en toute quiétude à ses occupations ?
- En menant des actions qui permettent à l’individu sain de rester toujours sain
- En cherchant tous les jours à améliorer sa santé, bref il s’agit de s’atteler à élever le
niveau de santé des populations à un degré supérieur.
La promotion de la santé apparait donc comme une quête permanente dont les actes
portent sur le vécu quotidien.

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Promouvoir la santé nécessite l’effort de tous et de chacun. C’est un démarquage de la
médecine vers tous, par tous et pour tous.

Deux approches sont préconisées en promotion de la santé :


- L’approche individuelle : elle consiste à conscientiser, sensibiliser et motiver les
individus pris isolément sur les problèmes de santé, il peut s’agir de la modification
d’un comportement ou de l’adoption d’un comportement sanitaire nouveau (exemple
de l’éducation nutritionnelle). Cette approche pourra s’appliquer dans les familles, les
milieux scolaires, professionnels et des services de santé.
- L’approche communautaire : elle consiste en des actions et mesures sociales,
économiques, culturelles dont les efforts devraient bénéficier à l’ensemble de la
communauté ou du groupe cible (exemple : décision des secteurs économique,
politique, commercial ayant un impact sur l’alimentation ou encore des décisions
politiques ou organisationnelles visant à améliorer les conditions de travail).
f) La participation communautaire
La participation communautaire est un processus dans lequel les individus et les familles
d’une part prennent en charge leur propre santé et leur propre bien-être comme celui de la
communauté, d’autre part développent leur capacité de concourir à leur propre développement
comme à celui de la communauté.
g) Santé communautaire
Elle est essentiellement le partenariat entre les populations et le gouvernement dans la
recherche d’un meilleur état de santé. La sante communautaire est un concept né de la sante
publique ; il a connu un développement important au Québec ou il a donné lieu à un grand
mouvement idéologique dans les années 70. On appelle donc la participation communautaire
l’implication de la communauté dans la gestion des problèmes de leur santé à travers les
structures de dialogues. Ces structures sont les suivantes :
 Au niveau de CSI
 Le comité de santé (COSA)
 Le comité de gestion (COGE)
 Un représentant de communauté qui assure la vente des médicaments au centre
(commis)
 Au niveau de district de sante
 Le comité de santé de district (COSADI)
 Le comité de gestion du district (COGEDI)

 Au niveau régional
 Le comité de gestion de l’hôpital régional
Le concept de la santé communautaire se fonde sur un quadruple nécessité :
 La nécessité de procède à une planification sanitaire locale accès sur l’état de santé
d’une population définie et dont l’objet et d’assurer une adéquation entre ses besoins
sanitaire et les ressources mises à sa disposition.
 La nécessité d’associer les indicateurs psychosociaux aux indicateurs
épidémiologiques dans la mesura de la sante en y faisant participer la population
concerner.
 La nécessité de lever la barrière qui sépare les promotionnels / préventif du curatif
pour promouvoir l’intégration au niveau communautaire.
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 La nécessité d’impliquer d’autres secteurs à l’action sanitaire en milieu
communautaire.
La sante communautaire vise une meilleure maitrise des déterminants de la sante (la
population, l’environnement, le comportement et les soins de santé ou services de santé) par
des actions concertées de façon à permettre à chacun de ses membres de mener une vie
harmonieuse et équilibrée.
C’est une discipline orientée vers l’habilitation et l’autonomisation des communautés
sur le plan sanitaire.
Elle suppose une réelle implication de la communauté à la définition de ses besoins, de
ses priorités sanitaires et à la réalisation des actions visant son bien-être.
Elle traite des prestations de soins de santé complets (promotion, prévention et
restauration) à une collectivité définie avec sa pleine participation.
La démarche en santé communautaire correspond aux fonctions suivantes :
 Identifier les problèmes et besoins de sante d’une population et établir un ordre de
priorité avec sa participation.
 Concevoir et mettre en œuvre les programmes de santé pour répondre à ces besoins et
problèmes.
 Evaluer les résultats des programmes et leurs impacts sur la sante de cette population
avec sa participation.

h) Facteurs de risque et à haut risque


Un facteur de risque est tout attribut, caractéristique ou exposition d’un sujet qui
augmente la probabilité de développer une maladie ou de souffrir d’un traumatisme. Il
est à haut risque lorsqu’il expose une grande partie de la communauté par exemple en
raison de l’impossibilité de distinguer des personnes ou un cas de maladie grave. En
outre, il peut être définit comme une complication de la maladie.
i) Indicateurs de santé
- Indicateurs : un indicateur est un « instrument qui fournit une indication » (le robert),
un « outils de mesure ou un critère d’appréciation de l’état d’un phénomène à un
moment donné » (lexique économique, 1984). Eléments ou données qui reflètent l’état
ou la situation.
- Indicateurs de santé : variable qualitative ou quantitative permettant d’évaluer l’état
de santé.
 Les typologies des indicateurs
Les indicateurs de santé s’expriment en :
- Nombre (nombre absolu dans une zone ou dans une population)
- Taux
- Proportion
- Moyenne
- Catégorie
 Intérêt des indicateurs de santé
Les indicateurs de santé sont utiles pour :
- Connaitre l’état de santé de la population à une date donnée ;
- Appréhender de façon la plus exacte possible l’offre des soins hospitaliers ;
- Apprécier l’évolution de la consommation médicale ;
- Prévenir la maladie ;
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- Planifier la santé.
 Différents indicateurs de santé
- Indicateurs épidémiologiques : indicateurs de mortalité, indicateurs de morbidité ;
- Indicateurs démographiques : taux brut de natalité, taux global e fécondité, espérance
de vie à la naissance, pyramide des âges.

II- Les déterminants de la santé


a- Définition
La notion de déterminant de la santé est une notion du champ de la santé publique :
l’OMS en propose une définition concise dans sa formulation, mais extrêmement large
dans ce qu’elle englobe :« facteurs personnels, sociaux, économiques et
environnementaux qui déterminent. L’’état de santé des individus ou des populations ».
(OMS, 1999). Ils peuvent être d’origine individuels ou collectifs, innés ou acquis, relevant
de soins ou sans relation avec les soins. Selon l’Agence de santé publique du Canada,
nous retenons 12 déterminants de la santé :
- Le niveau de revenu et le statut social,
- Les réseaux de soutien social,
- L’éducation et l’analphabétisme,
- L’emploi et les conditions de travail,
- Les environnements sociaux,
- Les environnements physiques,
- Les habitudes de santé et la capacité d’adaptation personnelles,
- Le développement de la petite enfance,
- Le patrimoine biologique et génétique,
- Les services de santé,
- Le genre humain,
- La culture.
b- Les déterminants principaux de la santé
Dans une approche plus synthétique et conceptuelle, Blum (1976) cité par L’OMS
(1989) résume tous les facteurs ci-dessus énumérés en quatre déterminants principaux de
la santé. Ce sont :
- La population : avec sur le plan individuel ses facteurs biologiques et constitutionnels
(hérédité, prédispositions, potentiel de réserve), sur le plan collectif (sa taille, sa
répartition dans l’espace, son organisation sociale, son système de gestion),
- L’environnement : avec ses facteurs de nuisance (facteurs liés à l’environnement
physique : qualité de l’air et de l’eau, environnement social : situation socio-
économique, l’éducation, condition de travail, situation socio-culturel et politique…),
- Le comportement : qui est le reflet de la personnalité et de la culture d’une
communauté ; il est aussi appelé facteur relié aux habitudes et mode de vie ; il est le
facteur humain qui favorise ou défavorise le plus la santé. C’est la cible de toute action
éducative,
- Les soins de santé ou services de santé : ils constituent les réponses aux problèmes
de santé des populations. Ils doivent être disponibles et accessibles sur tous les plans,
ce qui suppose une bonne politique de développement du secteur de la santé.

III- Les étapes de la démarche en santé communautaire


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Les étapes suivantes constituent les articulations essentielles de la démarche communautaire.
Il s’agit de :
1- Analyse de la situation
2- L’identification des problèmes
3- Le choix des priorités
4- La formulation des objectifs
5- La planification de l’action
6- La mise en œuvre de l’action
7- Le suivi et évaluation
Les acteurs, les responsables politiques et les communautés sont en interactions dans
une approche participative. Les prestataires de soins ont besoin de connaissance de la
population de même que les populations ont besoin de connaissance des prestataires.
Chaque peuple à un fond de savoir dont –il fut tenir compte chaque fois qu’on doit
mener une action en faveur de ce peuple.
Rappel sur l’organisation du système de santé camerounais.
Le système de santé est l’ensemble d’élément (service inter-relié) concourant à un but
commun celui de soigner, de prévenir et de promouvoir la santé. Le système de santé actuel
est organisé suivant la réorientation des soins de santé primaire. Cette réorientation signifie
l’orientation du système national de santé vers l’objectif social de santé : santé pour tous.
Donc la mise en évidence du lien étroit entre la santé et le développement et la participation
communautaire comme stratégie pour les populations à faire face à leur problème en constitue
l’élément essentiel de même que le district de santé est considéré comme l’élément
fondamental.
La reforme veut dire 2 choses
- La réorganisation du système de santé en scénario en 3 phases (forme pyramidale)
 Le sommet constitue le niveau central
 Le milieu, constitue le niveau intermédiaire
 La base, le niveau périphérique.
- La participation communautaire sous forme de co-financement.
- Un financement communautaire à travers le recouvrement des coûts
- Un financement non communautaire constitué du budget de l’état, des aides bi et
multilatéral.
A- Analyse de la situation
1- Situation géographique
Ici il s’agit d’analyser la situation de la communauté par rapport à sa géographie.
- Le relief : il faut le décrire et relever la présence ou non des montagnes, plaine, foret,
savane et vallée
- Le climat : identifier le type de climat (sec, chaud, tempéré…)
- La végétation : est une zone du sahel ou désertique
- L’hydrographie : existe-il des grands cours d’eau ?
- La démographie : la communauté est constituée de combien de personne ? la
proportion des hommes, femmes et enfants (répartition en tranche d’âge).

2- Situation économique et socio-culturelle

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- Les cultures : type de culture (de rente ou vivrière), l’existence des marchés
(périodique ou chaque jour)
- L’élevage,
- Voie de communication
- Industrie
- L’habitat…
3- Situation administrative
Décrire les structures administratives existantes et les écoles (y’a-t-il un chef, les
notables ? si oui, sont-ils écoutés ? qu’elles sont les us et coutumes positive ou négative pour
la santé ? existe –t-il d’autres leaders d’opinion ?, les partis politiques, les associations, les
groupes et services ?
4- Situation sanitaire
Identifier les services de santé disponible, les tradipraticiens réputés, les croyances en
matière de maladie. Enumérer les 10 premières causes de mortalité et de morbidité, l’hygiène
et l’assainissement du milieu (salubre ou insalubre).
L’analyse de situation telle que décrite précédemment permet de recenser un certain
nombre de problème de santé de la population. On appel problème de santé, un manque ou
une situation nuisible, une situation d’insatisfaction, un problème ne pas un manque de
solution. Exemple : par manque de pesticide, les oiseaux granivores ont dévoré la récolte et il
y a eu la famine. Le manque de pesticide constitue un manque de solution au problème de
granivore. La disparition de récolte est une conséquence du manque de pesticide et la famine
est une situation d’insatisfaction, une situation nuisible : c’est le problème. Le problème est
considéré comme un arbre dont les racines sont les causes, le tronc est le problème
proprement dit et les branches la conséquence du problème.
En santé communautaire, les actions visent les causes, le but, les objectifs et les
conséquences.
B- Identification du problème et choix des priorités
Elle se fait en fonction des problèmes identifiés lors de l’analyse situationnelle.
C- La formulation des objectifs
Nous pouvons formuler deux types d’objectif : d’efficacité et d’efficience.
La formulation des objectifs respectent les normes SMART
D- Planification de l’action en tenant compte des contraintes prévisibles
E- La mise en œuvre du programme
F- Suivi et évaluation (efficacité, pertinence, l’efficience, évaluation de l’impact)
NB : lorsqu’on a planifié une action, la notion d’indicateur apparait comme un
élément important parce qu’il permet de réaliser que ce qui a été prévu a était fait.
On distingue trois (03) types d’indicateur
 Indicateur de processus : qui montre que toute la démarche prévue a été
réaliser
 Indicateur de résultat : qui marque le résultat obtenu
 Indicateur de l’impact indique : le changement à long terme produit par
l’action.
TPE : - élaborer une grille de collecte des données et d’identification des problèmes
communautaires

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- A partir des objectifs opérationnels ci-après élaborer une micro-planification dans une
communauté (objectif : réduire de 10% la malnutrition aigüe sévère chez les enfants
de 0 à 5 ans).
IV- Les activités de santé communautaire
 Les activités curatives
 Les activités préventives
 Les activités promotionnelles
V- Analyse forces, faiblesses, menaces et opportunités
Il s’agit d’une méthode de planification stratégique utilisée pour évaluer les
opportunités internes et externes d’un projet ou d’un programme. Autrement dit c’est
un outil de planification utilisé pour évaluer les forces et les faiblesses au sein d’une
organisation et les opportunités et menaces à l’extérieur de celle-ci.
 Les forces et les faiblesses : constituent les ressources internes disponibles ou
les activités pour lesquelles l’organisation sanitaire est efficace. Ce sont les
aspects négatifs internes mais qui sont également contrôlés par l’organisation,
et pour lesquels des marges d’amélioration importantes.
 Les opportunités et les menaces : les opportunités sont les éléments qui
contribuent, facilitent, aident à la réalisation du projet sanitaire. Il s’agit
également des possibilités extérieures positives, susceptible d’avoir une
influence favorable sur l’activité ou l’efficacité du projet. Les menaces sont
des problèmes, des obstacles ou limites extérieures qui peuvent empêcher la
réalisation du projet. Autrement dit c’est une perturbation de l’environnement,
qui en l’absence d’une réponse appropriée conduit à une détérioration de
l’organisation.

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