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À la fin de ce cours l’étudiant sage-femme doit être capable d’effectuer une prise en soins du nouveau-né
en salle d’accouchement et en suite de couche
Objectifs spécifiques :
À l’issu de ce cours, l’étudiant sage-femme devra être capable plus spécifiquement de :
Maitriser les principales causes de décès du nouveau-né
Assurer les soins essentiels du nouveau-né en salle d’accouchement
Surveiller le nouveau-né pendant la première quinzaine
Surveiller le développement staturo pondéral de l’enfant
Maitriser l’hygiène du nouveau-né
Connaitre les besoins nutritionnel de l’enfant, la ration alimentaire et la diversification alimentaire
Connaitre les différents types d’allaitement
Maitriser la prévention de L’hypothermie
Maitriser la prévention des infections chez le nouveau-né
Maitriser les besoins de sécurité chez l’enfant
Assurer l’éducation des parents
PLAN DU COURS
CHAPITRE I : PRINCIPALES CAUSES DE DECES DU NOUVEAU-NE
CHAPITRE II : LES SOINS ESSENTIELS DU NOUVEAU-NE
CHAPITRE III :SURVEILLANCE DU NOUVEAU-NE PENDANT LA PREMIERE QUINZAINE
CHAPITRE IV : SURVEILLANCE DE DEVELOPPEMENT STATURO PONDERAL
CHAPITRE V : HYGIENE DU NOUVEAU-NE
CHAPITRE VI : BESOINS DE NUTRITION
CHAPITRE VII : PREVENTION DE L’HYPOTHERMIE
CHAPITRE VIII : PRÉVENTION DES INFECTIONS
CHAPITRE IX : BESOINS DE SECURITE
CHAPITRE X : EDUCATION DES PARENTS
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CHAPITRE I : PRINCIPALES CAUSES DE DECES DU NOUVEAU-NE
Introduction
Les décès de nouveau-nés, ou décès néonatals, représentent 45% de l’ensemble des décès d’enfants
de moins de cinq ans. La majorité des décès néonatals (75%) surviennent pendant la première semaine de
vie et, parmi ceux-ci, de 25 à 45% surviennent au cours des premières 24 heures.
Les principales causes de décès de nouveau-nés sont la prématurité et l’insuffisance pondérale à la
naissance, les infections, l’asphyxie (manque d’oxygène pendant l’accouchement) et les traumatismes
obstétricaux. Ces causes représentent pratiquement 80% des décès dans ce groupe d’âge.
I. La prématurité
Les étiologies de la prématurité sont multifactorielles et impliquent une interaction complexe entre
des facteurs foetaux, placentaires, utérins, et maternels. La plupart des accouchements prématurés sont
spontanés. Les principales causes de la prématurité sont : les grossesses multiples, les infections, les
pathologies chroniques telles que le diabète et l'hypertension artérielle. Cependant, la cause n'est pas
toujours retrouvée.
Les problèmes liés à la prématurité sont :
Respiratoire : syndrome de détresse respiratoire (maladie des membranes hyalines), dysplasie
bronchopulmonaire, pneumothorax, pneumomédiastin, emphysème interstitiel, pneumonie congénitale,
hypoplasie pulmonaire, hémorragie pulmonaire, apnée
Cardio-vasculaire : persistance du canal artériel, hypotension, hypertension, bradycardie (avec apnée),
malformations congénitales
Hématologique : anémie, hémorragie sous-cutanée ou d'organe (foie, surrénale), coagulopathie
intravasculaire disséminée, déficience en vitamine K, hydrops immunitaire ou non-immunitaire
Gastro-intestinal : fonction gastro-intestinale affaiblie avec faible motricité, enterocolite nécrosante,
hyperbilirubinémie directe et indirecte, anomalie congénitale avec hyperproduction d'hydramnios,
perforation gastro-intestinale spontanée isolée
Métabolique/ endocrinien : hypocalcémie, hypoglycémie, hyperglycémie, acidose métabolique tardive,
hypothermie, euthyroidie avec faible thyroxine
Système nerveux central : hémorragie intra-ventriculair, encéphalopathie hypoxo-ischémique, convulsions,
rétinopathie de la prématurité, surdité, hypotonie, malformations congénitales, ictère nucléaire, syndrome
de sevrage (narcotique)
Rénal : hyponatrémie, hypernatrémie, hyperkaliémie, acidose tubulaire rénale, glycosurie rénale, oedèmes
Autres : infections (congénitale, périnatal, nosocomial).
Trois quarts de ces accouchements prématurés peuvent être évités par l'accès au planning familial, la
responsabilisation, ainsi que l'amélioration des soins avant, pendant et entre les grossesses
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II. Les infections
Dans le monde, environ 1/3 des décès néonataux sont dus aux infections. Le risque de décès dû aux
infections est 11 fois plus élevé dans les pays avec des taux de mortalité néonatale élévés en comparaison
avec ceux où les taux sont bas .Le sepsis néonatal, la pneumonie et la méningite sont les principales
infections. Ces infections constituent le 1er groupe de causes de mortalité néonatale qui peuvent être
prévenues et traitées de façon efficiente.
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les infections (sepsis, pneumonie, tétanos néonatal, diarrhée)
l’asphyxie
la prématurité et ses complications
les traumatismes ou blessures lors de la naissance
les malformations congénitales.
Matériel :
o Table chauffante,
o Kit de réanimation (Aspirateur/ poire, sonde, ballon de ventilation, masques faciales),
o Ciseaux stériles, lame de bistouri stérile à défaut lame neuve non utilisée,
o Montre trotteuse,
o Pèse bébé,
o Mètre ruban,
o Toise,
o Thermomètre médical,
o Serviettes et linges propres.
Produits et médicaments :
o Vitamine K1,
o Pommade tétracycline 1%,
o Fil de ligature/clamp,
o Alcool 90° ou Bétadine,
o Gants stériles.
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Dossiers :
o Partogramme,
o Fiche de surveillance de la mère et de l’enfant,
o Registre d’accouchement,
o Carnets de santé de la mère et de l’enfant.
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2. Laisser le cordon a l’air libre sans pansement. Le cordon et la plaie ombilicale devraient être toujours
propres et sec jusqu'à la cicatrisation.
3. Vérifier la température du bébé qui doit être comprise entre 36.5◦ et 37.5◦) ;
4. Mettre immédiatement le bébé au sein si possible,
5. Nettoyer les yeux et appliquer la pommade tétracycline à l’intérieur de la paupière inferieur en s’assurant
que le bout du tube ne touche pas les yeux ;
6. Administrer la vitamine K1. (Poids très petit : inférieur à 1 500 g donner 0,5 mg ; entre 1 500 et 1 800 g
donner 1 mg ; poids supérieur à 1 800 g, 2 mg).
7. Changer le linge/couche du nouveau-né après chaque selle et/ou urine.
N.B
Il est dangereux de laisser un nouveau-né se refroidir.
sa température pouvant continuer à baisser si des soins appropriés ne lui sont pas
donnés :
Recevoir le nouveau-né dans un linge propre et sec.
Essuyer sa face, ses yeux et tout son corps.
Changer le linge mouillé.
Placer le sur le ventre de sa mère et le recouvrir d’un linge sec y compris sa tête.
La perte de chaleur provient en général de la tête, si elle est exposée à l’air libre. Le
nouveau-né doit être vêtu de vêtements chauds, si possible en coton, y compris un
bonnet.
Le partage du lit avec la mère, en plus de maintenir la bonne température du nouveau-né,
favorise l’allaitement et la prise de tétées prolongées et plus fréquentes.
Il est recommandé de laver le nouveau-né dès que possible après la naissance si la mère
est séropositive.
Noter dans les supports la date, l’heure de l’accouchement, les observations, les traitements et soins
prodigués.
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Tableau 2 : Résultats normaux à vérifier par l’examen physique
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100-160 battements en 1 mn
Rythme cardiaque
Courtes périodes de changement de rythme cardiaque, durant
(à compter en 1 mn)
les activités normales (sommeil, allaitement).
Abdomen arrondi et mou.
Abdomen (observation Le bout du cordon ombilical est sec, bien attaché et ne saigne
et palpation délicate) pas. Il présente 3 orifices, correspondant aux 2 artères et à la
veine ombilicale.
Jambes (observation, en
Les deux jambes doivent avoir la même longueur.
étendant les deux jambes et en tenant
Les plis de la peau sont symétriques
les chevilles : longueur des jambes
(les mêmes sur les deux côtés).
et plis cutanés inguinaux et des fesses)
Un examen systématique doit apprécier les signes de danger, évaluer l’état de santé du nouveau-né dans
son ensemble, et observer les différentes parties du corps, de la tête aux pieds.
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VII. Les signes de dangers chez le nouveau-né
NB : Dans le cadre du paquet intégré, le mannequin néonatale est mis à la disposition des centres de santé
afin que les prestataires continuent la simulation de la réanimation pour ne pas perdre la main et garder
intacte l’automatisme des gestes lors de la gestion de l’asphyxie du nouveau-né.
Lesbesoins du nouveau-nésont:
le maintien de la température ;
le sommeil ;
l’affection ;
la protection contre les infections ;
le bain ;
les soins du cordon ombilical ;
les vaccinations ;
l’allaitement maternel ;
la protection et la sécurité.
L’interrogatoire :
Antécédents familiaux (père, mère, et frères et sœur)
Antécédents obstétricaux de la mère
Déroulement de la grossesse
Déroulement de l’accouchement
L’état de l’enfant à la naissance
L’évaluation se fait avant la sortie de la maternité et lors des visites postnatales, au nombre de trois :
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Visites postnatales
Première visite : Elle se fait entre le 2 ème et 3ème jour, porte sur les problèmes d’adaptation à la vie extra
utérine à travers certains éléments :
o Allaitement.
o Température (36,5°C à 37,5°C).
o Émission d’urines (avant 48ème heure).
o Émission de selles (avant la 24ème heure).
o Recherche de tout autre signe de danger.
Deuxième visite : Elle se fait entre le 6ème et le 8ème jour et recherche notamment les problèmes d’infection,
d’ictère et de croissance à travers les éléments de surveillance :
o Allaitement.
o Température (36,5°C à 37,5°C).
o Coloration de la peau.
o Poids (la perte pondérale ne doit pas dépasser 10%).
o Vaccination.
o Tout autre signe de danger.
Troisième visite : Elle se fait avant la fin de la 6ème semaine et recherche notamment les problèmes
d’adaptation à l’environnement et la vérification de l’état vaccinal :
o Difficulté d’alimentation.
o Perte de poids (plus de 30g /jour a partir du 10ème jour.
o Tout autre signe de danger.
L’examen physique
Il s’agit du même examen physique que celui décrit plus haut visant à identifier des problèmes spécifiques
à chaque période.
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La mise en place du lien mère-enfant.
1. 1. 1 - La prise de la T°
Elle est prise en axillaire sauf à la naissance où elle peut être prise en rectal (vérification de la
perméabilité anale).
Figure 1 : Température corporelle du nouveau-né (en °C)
Source : UVMaF
1. 1. 2 - L’hypothermie
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Les pertes thermiques sont de 4 ordres : évaporation, radiation, convection et conduction.
L’hypothermie peut être suspectée devant une cyanose périphérique, des geignements, un refus de boire,
une hypotonie. Une légèreacrocyanose est fréquente les premiers jours de vie sans signification
pathologique.
Dans ce cas, il faut :
Contrôler la T°
Réchauffer l’enfant par la peau à peau ou, si la T° est < 36 ° C, par une source de chaleur radiante ou dans
une couveuse
Rechercher et corriger une éventuelle hypoglycémie
Éviter les déperditions de chaleur (bain, courant d’air, etc.)
Vérifier la T° au bout d’une heure et jusqu’à ce qu’elle se soit normalisée.
Des couvertures polaires sont de plus en plus utilisées pour aider au réchauffement du nouveau-né.
1. 1. 3 - L’hyperthermie
Elle s’observe le plus souvent quand l’enfant est placé dans une pièce surchauffée, qu’il est trop
couvert ou qu’il a beaucoup criée.Il suffit de le découvrir et de le faire boire. Un bain d’1° C au-dessous de
sa T° corporelle permet aussi de baisser la T°. Comme pour l’hypothermie, la T° doit être contrôlée une
heure après et jusqu’au retour à la normale. En dehors d’amélioration des symptômes, face à une hypo ou
une hyperthermie confirmée, évoquer une infection néonatale.
1. 2 - L’alimentation
La 1ère tétée doit avoir lieu si possible dans la 1ère heure de vie. La qualité de l’alimentation est
évaluée en relevant plusieurs données :
L’heure des tétées et leur espacement
La façon dont l’enfant a bu (succion, déglutition)
Si l’allaitement est artificiel, la quantité ingérée
Si l’allaitement est maternel, la durée de la tétée efficace, la prise d’un ou deux seins
L’existence ou non de petits incidents : fausse route, toux, régurgitation, présence de glaires, vomissements
Et bien sûr l’évolution de la courbe de poids après le 2ème jour.
1. 3 - Le poids
Le nouveau-né est pesé entièrement nu, une fois par jour, si possible à la même heure et à distance
d’une tétée sur une balance tarée. La courbe de poids est un critère important d’appréciation de l’état de
l’enfant. Après une perte de poids de 5 à 10 % physiologique les 1ers jours (élimination du méconium et
résorption des œdèmes), la courbe devient ascendante à partir de J3-J4 avec un gain pondéral en moyenne
de 20 à 30 g par jour
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1. 4 - Les fonctions d’évacuation
1. 4. 1 - Les urines
La 1ère miction doit survenir avant H12 à H48, selon les auteurs. En son absence, il faut envisager
une anomalie du rein ou des voies excrétrices. Mais le plus souvent, le retard n’est qu’apparent, le
nouveau-né ayant émis les 1ères urines à la naissance, sans que cela ait été remarqué.
La présence d’urines lors des changes et leur couleur doivent être notées. Elles peuvent comporter des
cristaux d’urate de soude, orangés, sans que ce soit pathologique. Quand c’est possible, on observe le jet
urinaire chez le garçon : il doit être puissant, en arc de cercle. En cas d’existence de valves de l’urètre
postérieure, l’écoulement se fait goutte à goutte.
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Par une interaction permanente, la mère et l’enfant, ainsi que le père vont vivre de manière
synchrone dès la naissance et durant les premières semaines de vie, cette relation va s’enrichir sans cesse.
C’est l’aboutissement de tous les facteurs qui sont entrés en jeu lors de la grossesse et de l’accouchement.
Dans certaines situations, cette relation fusionnelle peut se révéler extrêmement fragile et à la suite d’un
accident, d’un conflit, d’une complication, d’une déception, d’une simple erreur de puériculture, la magie
de l’interaction peut ne plus se faire. La relation psychoaffective entre les parents et l’enfant s’établit alors
avec difficulté, ou de façon déviante, se détériorant secondairement jusqu’au rejet, l’hostilité, l’indifférence
voire même la maltraitance. L’équipe soignante doit donc toujours être, et d’autant plus dans l’optique de
la sortie, à l’affût de la moindre situation à risque. On trouve des signes d’alarme ou des situations devant
faire craindre des troubles de la relation mère-enfant tout au long de l’histoire de la femme et de sa
grossesse. Dans l’histoire de la mère, on peut noter une mère isolée (aux conditions socio-économiques très
défavorables, adolescente, maltraitée dans son enfance, psychiatrique, alcoolique, toxicomane), un
événement émotionnel grave (départ du partenaire, deuil, perte d’emploi), des antécédents de décès
néonatal au cours d’une grossesse précédente.
Dans l’histoire de la grossesse, on peut noter une grossesse non désirée, cachée ou pathologique, le
désir initial d’IVG. L’accouchement pathologique particulièrement long et douloureux, voire la césarienne
non prévue, peuvent être à l’origine de troubles émotionnels chez la mère ; tout comme certains problèmes
liés à l’enfant comme une erreur de prévision de sexe, une malformation ou autre problème qui
nécessiterait le transfert de l’enfant dans un service spécialisé. En suites de couches, les premières relations
doivent être surveillées étroitement par l’équipe : désintérêt, intolérance aux cris de l’enfant, absence de
volonté d’assurer les soins, phases d’agressivité. Au moment de la décision de sortie, il est important de
savoir s’il y a eu organisation au foyer pour l’arrivée du nourrisson. Il faut être vigilant face aux sorties
précipitées ou au contraire aux refus de quitter la maternité. C’est à travers les soins, l’attitude générale de
la mère vis-à-vis de son enfant mais aussi des propos émis par celle-ci que les soignants pourront tenter de
repérer la mise en place de ce lien. Il est primordial de rester dans l’accompagnement et d’éviter tout
jugement de valeur pour pouvoir accompagner efficacement les mères, les couples dans ce cheminement
qui ne va pas de soi pour tous.
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De dépister les anomalies ou malformations susceptibles de nécessiter une surveillance particulière ou une
prise en charge rapide.
Entre la fécondation qui détermine la cellule initiale, et l’adolescence où se mettent en place les
fonctions de reproduction, l’enfant…
nouveau-né : < 1 mois ;
nourrisson : 1 mois–2 ans ;
jeune et grand enfant : 2 ans–début de la puberté ;
adolescent : après le début de la puberté.
… est un être en voie de développement…
développement psychomoteur;
développement staturo-pondéral;
développement pubertaire.
… dont les besoins doivent être couverts en premier lieu par l’environnement parental…
besoins nutritionnels ;
besoins affectifs ;
besoins éducatifs.
… et dont la vulnérabilité doit être protégée…
des conséquences de handicaps non dépistés ;
de pathologies infectieuses ± sévères, notamment par les vaccinations ;
d’éventuelles perturbations de sa qualité de vie au sein de l’environnement familial.
De tels objectifs justifient :
un suivi rigoureux particulièrement étroit de la naissance jusqu’à 2 ans ;
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et des contrôles par des examens de santé systématiques ± obligatoires.
À ces objectifs s’ajoute aussi l’évaluation des conditions de vie familiale et en collectivité.
Axes du suivi : développement psychomoteur, croissance staturo-pondérale, dépistages des troubles
sensoriels et orthopédiques, évaluation des apports nutritionnels, respect du calendrier vaccinal.
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bébé secoué, obésité, troubles sensoriels, accidents domestiques), ainsi que des propositions de conduites à
tenir devant des situations pathologiques fréquentes (fièvre, diarrhée).
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CHAPITRE V : HYGIENE DU NOUVEAU-NE
I- Les soins
Ils comportent les changes, la toilette et les soins du cordon. Les changes sont réalisés en moyenne 7 à
8 fois par jour. Les soins du cordon doivent être faits au moins 1 fois par jour et dès qu’il est souillé par des
urines ou des selles. La toilette est quotidienne. Elle peut être pratiquée partiellement pour éviter le
refroidissement du nouveau-né ; un bain peut aussi être donné.Pour ce dernier, la technique et le
déroulement varient selon les lieux. Mais, quelle que soit la technique, c’est une pratique qui demande :
des aptitudes d’observation, d’organisation, de rapidité d’exécution (risque d’hypothermie),
des connaissances en hygiène,
une capacité à se mettre en lien avec le nouveau-né et sa mère.
Les objectifs visés sont une bonne hygiène du nouveau-né, son confort et l’apprentissage et l’information
des parents sur ces soins de base. Les soins du cordon ont pour but la prévention de l’infection, le séchage
du cordon et la bonne cicatrisation de la zone d’insertion.
1. 1 - Le bain
1. 1. 1 - Le matériel nécessaire
Les emballages et les dates de péremption sont toujours vérifiés avant utilisation.
Produits pour la désinfection et la protection des mains
Matériel pour le bain : savon, gants, serviettes, thermomètre de bain
Matériel pour le cordon : solution antiseptique, compresses stériles, +/- pince pour enlever le clamp de Bar
Matériel pour le visage : sérum physiologique, cotons,
Accessoires : pèse bébé taré avec une feuille de protection, thermomètre
Layette adaptée au nouveau-né et à la T° du lieu, couche
Linge de literie
Thérapeutiques : Vit K1 ou D, crème protectrice pour le siège
Produits et matériel pour la désinfection des surfaces
1. 1. 2 - Le déroulement
Ne jamais laisser seul un enfant sur la table à langer
Préparation du matériel et de l’environnement
Préparation du bain : l’eau doit être à 37° C. Il faut tenir compte du temps de déshabillage et donc prévoir
quelques degrés au-dessus.
Déshabillage du nouveau-né : sans tirer sur les membres ou les vêtements. En décubitus ventral, les bras
doivent être relevés. Il faut commencer par le siège car s’il est souillé, on le nettoie et on finit le
déshabillage ensuite.
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Nettoyage du siège et des organes génitaux si souillés
Prise de la T° si nécessaire
Inspection du cordon et de la peau
Vérification de la présence des 2 bracelets d’identification (poignet et cheville controlatérale)
Pesée
Savonnage :
o Cuir chevelu si rinçage sous l’eau
o Cou (tête en légère extension)
o Membres supérieurs en insistant sur les plis et les espaces interdigitaux
o Thorax, dos
o Membres inférieurs en allant des pieds vers les hanches
o Plis inguinaux, organes génitaux
o Siège, sillon inter fessier et fossette sacrée
Bain ou rinçage sous l’eau. Si bain, savonnage et rinçage du cuir chevelu
Séchage : plis ++
Rhabillage partiel : body et brassière et +/- bonnet et chaussons ; couche posée sous le siège ; utiliser la
méthode de la pince pour enfiler les manches
Soins du cordon : soin antiseptique ou détersion
Couche (pénis vers le bas) et fin de l’habillage
Soins du visage :
o Bien maintenir la tête
o Nettoyage des yeux avec sérum physiologique sur coton sans repasser au même endroit avec le même
coton
o Nettoyage du pavillon des oreilles
o Nettoyage du visage : front, nez, ailes du nez, joues, menton et contour de la bouche
Changement de la literie et désinfection du berceau si besoin
Réinstallation du nouveau-né et de son environnement
Rangement, nettoyage et désinfection du matériel et de l’environnement
Transmissions orales et écrites
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CHAPITRE VI : BESOINS DE NUTRITION
Introduction
Actuellement, environ 40% des nouveau-nés ont une alimentation lactée. Ce taux augmente à environ 60%
à un mois. L’Académie française de médecine rappelle en 2009 dans son rapport sur l’alimentation du
nouveau-né « la supériorité de l’allaitement maternel » sur l’alimentation lactée. Il reste néanmoins
essentiel de connaître les modalités de cette dernière. Ceci permet de répondre à toutes les situations de
mise en place d’une alimentation lactée que ce soit initialement à la naissance par choix parental ou contre
indication à l’allaitement maternel et ce, jusqu’à la diversification alimentaire. Ainsi seront présentés dans
un premier temps les besoins nutritionnels du nouveau-né pour dégager ensuite les modalités pratiques de
l’alimentation lactée.
1. 1. 1 - En protéines
L’apport en protéines doit être de :
2 g/kg/j jusqu’à 3 mois,
1,5 g/ kg/j jusqu’à 6 mois.
L’apport protéinique doit représenter environ 10% de l’apport énergétique total ingéré en tenant compte
que l’absorption des protéines de lait de vache se fait à hauteur de 90%. En raison de leurs biodisponibilités
différentes, les protéines du lait de vache sont mieux absorbées que celles d’origine végétale (mais toujours
moins que celle du lait maternel). Les protéines apportées doivent réunir également des Acides Aminés
essentiels (Leucine, Isoleucine, Valine, Lysine , Méthionine, Thréonine, Tyrosine , Phénylalanine) et des
Acides Aminés comme l’Histidine, la Cystéine et la Taurine dont les carences peuvent limiter la
croissance.
1. 1. 2 - En glucides
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L’apport en glucides doit être de 12 à 24gr/kg/j. Les glucides doivent apporter 40% de
l’apport énergétique total.
1. 1. 3 - En lipides
L’apport en lipides doit être de 360 mg/kg/j. Les lipides doivent apporter 50% de l’apport
énergétiquetotal.
A cause de la relative immaturité de la lipolyse intestinale du nouveau-né, les AG saturés à longues chaines
sont mal absorbés. L’apport doit se faire donc essentiellement par des triglycérides à chaines moyennes
comportant également des AG essentiels à la croissance neuronale (acide linoléique et acide linolénique).
Les besoins en nutriments sont donc essentiels comme également des apports suffisants en fer, calcium,
phosphore, magnésium et oligo-éléments ; tous couverts par l’alimentation lactée. Il existe cependant une
supplémentation en vitamines à prescrire en sus de l’alimentation.
1. 2 - Les besoins ou supplémentations en vitamines
1. 2. 1 - La vitamine K1
Elle est indispensable à la synthèse de certains facteurs de la coagulation (II, VII, IX et X).
Elle prévient la maladie hémorragique du nouveau-né. Tous les nouveau-nés reçoivent une
supplémentation de 2 mg en Vitamine K1 per os à la naissance et entre le 2 ème et le 7ème jour.
Par la suite, seuls les enfants allaités exclusivement au sein reçoivent une supplémentation hebdomadaire
per os de 2 mg. Les laits artificiels étant supplémentés en vitamine K1, il est inutile de prescrire cette
vitamine dans le cadre d’une alimentation lactée ou mixte.
Les laits artificiels étant déjà partiellement supplémentés en vitamine D, les apports quotidiens seront
différents selon le mode d’alimentation.
Tableau récapitulatif sur la vitamine D
UI = Unités Internationales
Note : il existe des supplémentations en vitamine D :
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en une seule prise pour plusieurs mois. Cette posologie peut être adaptée si le praticien doute de
l’observance quotidienne.
associées à une supplémentation en fluor.
1. 2. 3 - Le fluor
La supplémentation en fluor a une action de prévention de la carie dentaire par l'action systémique des
fluorures. Cependant, la maîtrise des apports fluorés est indispensable car la multiplication des sources
potentielles de fluor (eau courante et minérale, sel fluoré, médicaments, brossage des dents à partir de 6
mois) peut conduire à des surdosages (fluorose). En parallèle, 15 % des régions françaises ont une eau
courante qui ne nécessite pas une supplémentation en fluor avec des taux au-delà de 0,3 mg/L. Les parents
peuvent se renseigner en mairie pour connaître la composition chimique de leur eau du robinet.
Tableau récapitulatif sur le Fluor.La dose ne doit pas dépasser 1mg de fluor par jour d’où l’intérêt d’un
bilan d’apports fluorés à réaliser avant toute prescription.
I. Physiopathologie
L'équilibre thermique du nouveau-né est affecté par l'humidité relative, les courants d'air, la proximité
de surfaces froides et la température ambiante. Le nouveau-né est prédisposé à une perte de chaleur rapide
et donc à une hypothermie du fait d'un ratio surface corporelle/poids élevé, qui est encore plus élevé chez le
nouveau-né de faible poids de naissance. Une perte de chaleur radiante se produit lorsque la peau nue est
exposée à un environnement contenant des objets plus froids. La perte de chaleur par évaporation se
produit lorsque le nouveau-né est mouillé par le liquide amniotique. La perte de chaleur par conduction se
produit lorsque le nouveau-né est placé en contact avec une surface ou un objet froid. Une perte de chaleur
convective se produit lorsqu'un flux d'air ambiant plus froid transfère la chaleur loin du nouveau-né.
Une exposition prolongée et méconnue au froid peut détourner des calories de la production de chaleur et
ainsi diminuer la croissance. Les nouveau-nés ont une réponse métabolique au refroidissement qui
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implique une thermogenèse chimique (sans frisson) activée par décharge nerveuse sympathique de
noradrénaline dans la graisse brune. Ce tissu spécialisé du nouveau-né, localisé au niveau de la nuque,
entre les omoplates et autour des reins et des surrénales, réagit au froid par une lipolyse suivie d'une
oxydation ou ré-estérification des acides gras qui sont libérés. Ces réactions produisent localement de la
chaleur et le riche réseau sanguin irriguant la graisse brune permet de transférer cette chaleur au reste de
l'organisme du nouveau-né. Cette réaction augmente le taux métabolique et la consommation d'O 2 de 2 à 3
fois. Ainsi, chez le nouveau-né en insuffisance respiratoire (p. ex., prématuré avec syndrome de détresse
respiratoire), le froid peut également entraîner une hypoxie tissulaire et des lésions neurologiques.
L'activation des réserves de glycogène peut provoquer une hyperglycémie transitoire. L'hypothermie
persistante peut provoquer une hypoglycémie et une acidose métabolique, et elle augmente le risque de
septicémie d'apparition tardive et de mort.
2. Étiologie
L'hypothermie peut être due à des facteurs environnementaux, à des troubles qui
compromettent la thermorégulation (p. ex., sepsis [ Sepsis néonatal], à une hémorragie intracrânienne [
Hémorragie intracrânienne], à un sevrage médicamenteux [ Exposition prénatale aux drogues]), ou à une
combinaison de ces éléments. Les facteurs de risque d'hypothermie comprennent l'hypertension maternelle
( Hypertension pendant la grossesse), l'accouchement par césarienne ( Accouchement par césarienne) et les
scores d'Apgar bas ( Réanimation néonatale : Bilan).
3. Traitement
Réchauffement dans une couveuse ou sur une table radiante.
L'hypothermie est corrigée en réchauffant le nouveau-né dans une couveuse ou sur une table radiante. Le
nouveau-né doit être surveillé et traité en cas d'hypoglycémie néonatale, hypoxémie et apnée. Des
pathologies sous-jacentes comme un sepsis, un sevrage ou une hémorragie intracrânienne nécessitent un
traitement spécifique.
4. Prévention
L'hypothermie peut être évitée en séchant immédiatement le nouveau-né, puis en
l'enveloppant (tête comprise) dans une couverture chaude pour empêcher les pertes évaporatives,
conductives et convectives. Les nourrissons prématurés de très faible poids à la naissance tirent également
profit d'un enveloppement occlusif en polyéthylène au moment de l'accouchement. Un nouveau-né pris en
charge en réanimation ou en observation doit être placé sous une chaleur radiante pour éviter les pertes
radiantes. Le nouveau-né malade doit être maintenu dans un environnement thermique neutre afin de
réduire le métabolisme de base. La bonne température de la couveuse varie en fonction du poids de
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naissance du nouveau-né et de son âge postnatal, et de l'humidité dans la couveuse. L'alternative est
d'utiliser un mécanisme de chauffage, avec servocontrôle, pour maintenir la température cutanée à 36,5° C.
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Calendrier de vaccination
Age vaccins Maladies cibles
A la naissance B.C.G. Poliomyélite,
Polio 0 tuberculose
Hep B0(si mère porteuse) Hépatite B
À 6 semaines de la naissance DTCP/ Diphtérie,
HepB 1 tétanos
HIB1 coqueluche
Polio 1 Hépatite B
Rotarix* 1 Infections à Haemophilus b
poliomyélite
Diarrhée à rotavirus
10 semaines de la naissance DTCP/HepB 2-Hib2 + Polio 2 Diphtérie,
Rotarix* 2 tétanos
coqueluche
Hépatite B
Infections à Haemophilus b
poliomyélite
Diarrhée à rotavirus
14 semaines de la naissance DTCP/HepB3-Hib3 3 + Polio 3 Diphtérie,
Rotarix* 3 tétanos
coqueluche
Hépatite B
Infections à Haemophilus b
poliomyélite
Diarrhée à rotavirus
9 mois VAR Rougeole
VAA Fièvre jaune
VIT A Avitaminose
15 mois ROR* Rougeole-Oreillons-Rubéole
De 16à18 MOIS PENTAXIM* Diphtérie,
(DTC-Polio-ACT HiB)1er rappel tétanos
EUVAX* coqueluche
Hépatite B
Infections à Haemophilus b
poliomyélite
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1. 1. 2 - Réponse immune
La réponse immune liée à l’administration du vaccin a pour effet d’éviter ou d’atténuer la
maladie naturelle ou ses conséquences délétères lors d’un contact ultérieur avec l’agent infectieux.
Elle est proche de celle induite par l’agent infectieux lui-même. L’augmentation de l’immunogénicité
des vaccins est assurée par les substances dites adjuvantes (hydroxyde ou phosphate d’aluminium).
L’antigène vaccinal est capté par la cellule présentatrice d’antigène (cellule APC ou dendritique), qui
le dégrade en peptides pouvant se lier aux antigènes du complexe majeur d’histocompatibilité, avant
d’activer les lymphocytes (CD4 + et CD8 +). Le premier contact avec l’antigène produit une réponse
anticorps dite primaire, mettant en jeu une synthèse rapide d’IgM, puis une synthèse plus lente d’IgG
et IgA, ainsi que la production de cellules B mémoires.
Le tabagisme passif, en clair, l’inhalation involontaire de la fumée dégagée par une cigarette a des effets
sur la santé humaine. Les cils vibratiles qui tapissent les muqueuses respiratoires ont du mal à remplir leur
mission, c’est-à-dire conduire les sécrétions vers les orifices (oreilles, nez, gorge) en contact avec
l’extérieur. Le mucus reste donc « prisonnier », ce qui favorise les rhinos, les otites et les bronchiolites
chez les tout-petits.
On choisit une alimentation riche en vitamines et minéraux
Rien ne vaut une alimentation diversifiée pour doper le système immunitaire. Parmi les nutriments qui
participent à son bon fonctionnement : le fer, dans la viande, rouge surtout, et dans les laits 1er et 2e âges et
de croissance, ainsi que les vitamines, en particulier la C. Quand un enfant manque de fer et de vitamine C,
il est pâle, toujours fatigué et enrhumé, prêt à attraper « tous les virus qui traînent » ! la viande rouge et les
lentilles pour le fer. L’orange, le brocoli, le persil… pour la vitamine C. Votre enfant doit trouver dans son
alimentation quotidienne tout ce dont il a besoin ! Exception : la vitamine D présente en quantité
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insuffisante. De la naissance à 3 ans, une supplémentation est recommandée pour assurer une bonne
immunité.
10 règles d'or à respecter :
1.Veillez à vous laver les mains à l’eau et au savon pendant trente secondes chaque fois que vous vous
occupez de votre bébé… mais aussi en sortant des toilettes. Un geste simple qui suffit à le protéger des
germes responsables de la gastro ou de la bronchiolite par exemple… Inutile donc de javelliser toute la
maison!
2. Si votre conjoint, les grands frères et sœurs ou vous-même avez un rhume ou n’importe quelle autre
maladie, interdiction de faire des bisous sur le visage ou les mains de votre tout-petit. C’est frustrant, mais
c’est pour son bien. Quant au port du masque, les pouvoirs publics le préconisent, mais ce n’est pas
vraiment entré dans nos habitudes. Certains médecins trouvent la mesure un peu excessive, d’autres sont
pour. A vous de voir.
3.Évitez, autant que possible, les lieux de forte affluence avec votre bébé, qu’il soit malade ou pas. Le bus,
le métro, les grandes surfaces… si vous pouvez vous en passer, n’hésitez pas une seule seconde. Ce sont de
vrais bouillons de culture… d’un intérêt très relatif pour un nourrisson.
4.À proscrire absolument, même si vous n’êtes pas malade et lui non plus : goûter sa soupe avec sa cuillère
puis le faire manger avec cette même cuillère ! Ramasser sa tototte par terre, la mettre dans la bouche pour
la nettoyer et la lui redonner ! Idem avec la tétine du biberon ! Vous êtes porteuse de germes sans danger
pour vous mais qui peuvent le rendre malade.
5.N’hésitez pas à sortir avec lui au grand air pour une balade dans le square, en forêt ou dans un jardin
public. Un bébé ne doit pas vivre sous cloche, et une promenade dans un endroit aéré est très vivifiante… à
condition qu’il soit bien couvert.
6. Une fois à la maison, inutile de rajouter des couches de vêtements. Pensez bien à les découvrir… comme
vous le faites pour vous, tout simplement. Les tout-petits sont souvent trop habillés à l’intérieur et attrapent
froid quand ils sortent.
7. Pensez à bien aérer sa chambre, une bonne demi-heure tous les matins, pour assainir l’atmosphère. Ne la
surchauffez pas : 18 ou 19 °C, c’est amplement suffisant.
8.Ne multipliez pas les peluches dans sa chambre. Abandonnez, si possible, tentures, moquettes, doubles
rideaux et tapis, véritables nids à poussières et à acariens. Préférez les voilages et le parquet. Vous éviterez
ainsi qu’il ne devienne allergique !
9. Pensez à lui laver le nez régulièrement, lorsqu’il est en combré, avec du sérum physiologique. Un geste
encore une fois très simple mais qui permet réellement d’éviter qu’un petit rhume de rien du tout évolue
vers une inflammation ou une surinfection…
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10. Ce n’est évidemment pas simple mais, lorsque c’est possible, privilégiez les modes de garde chez une
assistante maternelle ou chez vous. On fait ce que l’on peut bien sûr, mais dans l’idéal, il faudrait trouver
un mode de garde qui ne nécessite pas d’emprunter les transports en commun et qui n’implique pas une
trop grande concentration d’enfants, les premiers mois en tout cas
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D'autres auteurs montrent comment les attitudes maternelles orientent le développement de la personnalité
de l'enfant à travers des mécanismes d'interaction qui leur sont personnels. Ces mécanismes se définissent
par rapport à la capacité des mères à répondre aux besoins de leur enfant avec souplesse, confiance ou au
contraire avec rigidité. Selon Irène Lézine, la mère et le bébé s'ajustent progressivement l'un à l'autre.
Les interactions dépendent aussi des pratiques qui entourent la naissance dans les institutions. Dans les
maternités traditionnelles, les conditions d'accueil ne permettent pas à la mère et l'enfant d'avoir la
possibilité de se comporter librement. Les pratiques techniques qui entourent la naissance n'encouragent
pas le couple mère-enfant à communiquer, à interagir. Elles sont certes indispensables en cas de souffrance
néonatale mais beaucoup sont appliquées à titre de routine et entravent l'établissement de liens de bonne
qualité.
III. L'attachement
L’attachement est un lien affectif et social développé par une personne envers une autre.
Dans la théorie de l’attachement développée par BOWLBY, à partir de travaux d’observation, « la
propension à établir des liens forts avec des personnes particulières existe dès la naissance et se maintient
tout au long de la vie » .Le besoin d’attachement est un besoin primaire, inné chez l’homme.
Cet attachement se développe à partir de comportements innés : pleurs, succion, agrippement qui
permettent de maintenir la proximité physique et l’accessibilité à la figure d’attachement privilégiée qui est
le plus souvent représentée par la mère.
IV. Sevrage du bébé
Comme plus de la moitié des mères en France, vous avez choisi d'allaiter votre enfant. Il a ainsi profité des
qualités nutritionnelles et immunologiques irremplaçables de votre lait, bénéfiques même pendant une
période de courte durée. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande, pour la bonne santé du
tout-petit, un allaitement exclusif pendant six mois.
1. De nombreuses questions
Les semaines ont passé et aujourd'hui, que ce soit pour des raisons de reprise d'activité
professionnelle, de lassitude ou encore sous la pression de votre entourage, vous avez décidé d'interrompre
ce tendre corps à corps. Sereine ou un peu hésitante, vous vous posez quelques questions. Pourquoi donc
ressentez-vous un pincement au cœur ? Votre bébé peut-il être perturbé ? Comment faire pour que cette
étape se passe au mieux ? Avant tout, gardez en mémoire qu'il n'y a pas de recette, le sevrage est une
affaire personnelle où le rythme, le désir et l'évolution de chacun doivent être respectée.
2. Une relation privilégiée
Au début de sa vie, le nouveau-né baigne dans l'illusion que rien ne le séparera jamais de sa mère. Quand
elle l'allaite, il prend possession sans relâche de son corps, jour et nuit, pendant les premières semaines.
Tous ses besoins sont satisfaits. C'est au cours de cette période - quand sa maman le nourrit au sein (mais
aussi au biberon) - qu'il puise en elle tout son amour (par le lait, à travers son regard, ses paroles, grâce au
contact de son corps et de ses caresses) et l'intériorise. On dit que le bébé « boit sa mère ».
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3. Un manque structurant
Le tout-petit s'appuiera ensuite sur ce qu'il a vécu, sur ses sensations internes pour savoir qui il est et
envisage d'aller sereinement vers l'extérieur et les autres. Ces échanges vont lui permettre de construire sa
vie psychique. Au fil des jours malgré « ce cordon lacté », le bébé est de plus en plus confronté à la réalité
quotidienne. Sa mère ne peut pas toujours, et indéfiniment, répondre à ses besoins impérieux ! Petit à petit,
il va intégrer ses absences et la frustration. Certes, le sevrage est un manque, mais comme tout manque, il
est structurant.
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petit, c'est grandir et devenir mère dans la réalité quotidienne. C'est rompre avec l'histoire ancienne pour en
créer une autre, différente, mais tout aussi riche.
4. Sevrer bébé : des sentiments contradictoires
Rien de plus normal que d'être un peu mélancolique pendant le sevrage. Une période s'achève, votre enfant
a moins besoin de vous, il grandit et commence à s'échapper. Des sentiments ambigus apparaissent,
certaines femmes peuvent même en vouloir au bébé, devenir agressives ou brusquement exaspérées par lui.
Les relations avec le conjoint peuvent également être tendues. Si le père se sent exclu de la relation mère-
enfant, il peut pousser sa femme à sevrer plus vite son bébé. Inconsciemment encore, celle-ci peut lui en
faire grief. Dans d'autres cas, elle peut reprocher à son compagnon de n'être pas assez attentif et de ne pas
la soutenir suffisamment. Tous ces sentiments ne sont pas faciles à gérer car la plupart du temps, ni la mère
ni l'entourage ne font le lien entre l'expérience vécue pendant le sevrage et cet état émotionnel. Il est
pourtant préférable de s'en ouvrir à une personne de confiance, le pédiatre du bébé ou un thérapeute pour
éviter de garder au fond de soi des sentiments négatifs.
IV. Sevrer bébé en douceur
1. C'est votre décision
Ce n'est pas votre entourage, proche ou médical, qui doit prendre l'initiative du moment idéal pour sevrer
votre tout-petit. Qu'il ait 1 mois, 3 mois ou 9 mois, c'est votre décision et, si vous le désirez celle de votre
compagnon. Parlez avec lui. Il peut remettre les choses à leur juste place et exprimer, de plus, une envie
bien légitime de retrouver sa femme « pour lui tout seul » ! Ecoutez-le et discutez-en ensemble.
2. Votre bébé est prêt à passer au biberon
Quant à votre bébé, certains signes peuvent annoncer qu'il est prêt à passer par l'étape suivante. S'il rejette
le corps en arrière en se raidissant, tourne la tête de côté plusieurs fois de suite quand vous lui offrez
le sein, peut-être est-ce une manière pour lui de vous signifier qu'il n'en veut plus (parfois, c'est simplement
une « grève de tétée » qui ne durera pas). Les plus âgés d'entre eux mordent le mamelon...Lorsqu'ils
« croquent », ils désirent se mesurer à quelque chose de plus solide que le lait. Difficile à accepter, mais
vous devez vous y faire.
3. Dissocier sevrage et reprise du travail
Souvent, les mamans envisagent le sevrage au moment de la reprise du travail. Mieux vaut
dissocier les deux, sinon ces bouleversements sont trop durs à supporter pour la mère et son bébé. Travail
ne rime pas systématiquement avec sevrage ! Garder une tétée le matin et deux le soir permet de se sentir
moins coupable de laisser son enfant à la crèche, et de continuer à faire le maximum pour lui. Chacun
gagne en sérénité. En revanche, si vous ne souhaitez pas opter pour cette formule, évitez de sevrer
complètement votre bébé trop tôt avant la reprise... ou trop tard.
4. Compter une quinzaine de jours
Un sevrage dure en moyenne une quinzaine de jours. Le lait tarit très rapidement. Inutile donc
de s'y prendre un mois à l'avance ou de stopper toutes les tétées dans la précipitation trois jours avant la
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date fatidique. Sachez tout de même qu'en cas d'allaitement au sein exclusif, les médecins peuvent prescrire
un repos supplémentaire de deux à quatre semaines. Pensez à le demander suffisamment tôt. Enfin, il est
important que des mots soient mis sur le passage du sein au biberon. Si vous êtes cafardeuse, il est essentiel
d'expliquer à votre enfant ce que vous ressentez. Jusqu'ici, il a été nourri de votre lait, maintenant le
langage va davantage faire le lien entre vous et lui. Et le biberon est une bonne occasion pour le papa de
prendre le relais.
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