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organisation du pouvoir politique dans les sociétés humaines , l’ Etat se définit à partir
d’ un certain nombre de critères dits traditionnels qui sont aujourd’hui en mutation .
« Qu’est ce que l’Etat » comme présent sujet, est une illustration. Il se rapporte aux
critères de définition de l’Etat.
Pour répondre à cette question, il faut noter que la définition complète de l’Etat est
celle qui prend en compte ces critères sociologiques et juridiques. Ainsi, l’Etat est un
rassemblement d’une population sur un territoire soumis à un pouvoir organisé, doté de la
personnalité morale et de la souveraineté. Ces critères dits traditionnels de l’Etat
s’effacent de nos jours : les frontières territoriales tombent, la composition de la
population est fragilisée par la mobilité et la libre circulation des personnes , le constat
de la crise de l’ Etat - Nation . La souveraineté, est elle aussi remise en cause
Sur le plan historique, l’Etat est un phénomène nouveau puisqu’il n’est pas depuis
la nuit des temps. Son apparition remonte au 15e siècle en Europe avec la fin de la
féodalité et l’institutionnalisation du pouvoir politique.
Ceci dit, il convient tout d’ abord de revenir sur les critères traditionnels de
définition de l’Etat(I) avant de montrer ensuite que ces critères sont en mutation (II)
Le territoire ne suffit toutefois pas à définir l’Etat. Il faut en Effet que réside à
l’intérieur des frontières du territoire étatique une population sédentaire, stabilisée. Si
l’on ne peut concevoir d’Etat sans territoire, on ne saurait non plus l’imaginer sans
population. La population de l’Etat désigne toutes les personnes physiques rattachées
à l’Etat par le lien de Nationalité. C’est ce lien juridique qui confère à ces personnes des
droits et corrélativement des devoirs.
A ces deux éléments , il faut ajouter le gouvernement qui est aussi nécessaire
à l’ existence de l’ Etat, d’autant plus qu’ il est impensable qu’un Etat puisse exister
sans un pouvoir stable.
L’Etat est une personne morale, c'est-à-dire un être fictif auquel sont attribués des
droits et des obligations semblables à ceux qu’assument les personnes publiques. Gaston
JEZE, disciple du Doyen Léon DUGUT, disait dans une boutade devenue célèbre « je n’ai
jamais déjeuné avec l’Etat ». La personnalité morale confère à l’Etat la capacité de vouloir
et d’agir sur le plan juridique.
La souveraineté est l’élément qui n’appartient qu’à l’état seul. Elle est la
caractéristique qui distingue l’état des autres collectivités territoriales comme la région, la
préfecture ou la commune. Une collectivité souveraine est celle qui ne tient son pouvoir
que d’elle – même et n’est soumise à aucune autorité qui lui soit extérieure. Il s’agit
comme le dit LAFERRIERE » d’un pouvoir » originaire »
D’une façon générale, la souveraineté présente une face interne et une face externe.
Sur le plan interne, dire que l’Etat est souverain, c’est affirmer qu’il possède un
pouvoir absolu de décider en dernier ressort. Il est maître de son organisation et de ses
décisions. Sur le plan externe, la souveraineté de l’Etat réside dans son indépendance à
l’égard de toute autre autorité. La souveraineté externe de l’Etat est en effet limitée par
l’obligation de respecter la souveraineté des autres Etats.
Cependant, ces critères traditionnels s’effacent. Dès lors, ils convient de revenir
sur ce phénomène afin de cerner son ampleur par apport à la définition que l’on a
toujours que de l’ Etat , tant du point de vue sociologique que juridique.
Quand les frontières tombent , ce sont les peuples qui s’ imbriques c’ est leurs
identité qui est remise en question disait Dominique ROUSSEAU. Avec la libre circulation
des personnes en vigueur partout la composition de la population d’un territoire est
aussi fragilisée. En ce qui concerne les gouvernements, prennent aussi moins de
décisions qui seraient valables pour le territoire et pour le peuple. Cela entraine,
comme conséquence pour les Etats, la perte du monopole de la fonction de légiférer et,
par ricochet de celle de la conduite des affaires à l’ intérieur du territoire national.
Pour ce qui est de la remise en cause des souverainetés par le haut, celle – ci se
manifeste essentiellement par un Transfert des compétences de l’ Etat aux structures d’
intégration , surtout en Europe , et devant les exigences de la modernisation.