Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Nous avons vu la dernière fois les raisons qui expliquent l’apparition des intermédiaires
financiers. Ainsi, les intermédiaires financiers apparaissent par ce qu’ils réduisent
considérablement les difficultés liés à la réalisation des échanges entre les agents à capacité de
financement et les agents à besoin de financement. D’abord, ils réduisent les coûts de
transaction, les coûts liés à la réalisation des échanges ( les coûts liés à la rencontre de l’agent
à capacité et l’agent à besoin de financement, les coûts liés à la détermination des termes de
l’échange, le taux d’intérêt, la durée et l’échéance, les coûts liés aux garanties accordées à
l’agent à capacité pour qu’il prête à l’agent en besoin), puis les intermédiaires financiers
produisent de l’information et peuvent ainsi trouver une solution aux problèmes liés à
l’asymétrie de l’information qui règnent dans les relations financières directes entre les agents
à capacité et les agents à besoin, et enfin les intermédiaires financiers sont réducteurs de
risques, ils réduisent considérablement les risques que les agents à capacité et les agents à
besoin ne veulent pas ou ne peuvent pas prendre.
Maintenant, nous allons essayer de voir les différents types de risques que les intermédiaires
financiers acceptent de prendre par ce qu’ils peuvent les réduire.
Les intermédiaires financiers prennent à leur compte des risques que les autres agents, les
agents à capacité et les agents à besoin, n’ont pas voulu ou n’ont pas pu prendre. Car, ils ont
ainsi la capacité de réduire les risques, ils sont des réducteurs de risques comme on l’a dit.
quels sont les types de risques que peuvent réduire les intermédiaires et surtout comment ils
parviennent à le faire ?
En fait, il y a plusieurs types de risques mais nous avons choisi de présenter trois qui sont le
risque d’illiquidité, le risque de gestion et le risque du taux d’intérêt.
A Le risque d’illiquidité
Parmi les risques les plus importants que connaissent les intermédiaires financiers, il y a celui
d’illiquidité, c'est-à-dire tout simplement le fait de se retrouver avec un manque de liquidité,
de monnaie fiduciaire. En fait suite à un manque de liquidité, une banque peut se retrouver
dans une incapacité à honorer ses engagements vis-à-vis des déposants, elle devienne
insolvable.
Car, les épargnants procèdent généralement à des dépôts de court terme alors que les banques
vont généralement utiliser ses fonds dans le financement de crédits à long terme. Le problème
est que les déposants peuvent à tout moment demander la récupération de leurs fonds qui ont
servi à financer des crédits de longs terme. Comment font les banques alors ? En fait les
banques commerciales et les intermédiaires financiers en général partent de l’hypothèse qu’en
raison de la confiance qui règne, tout les déposants ne vont pas venir au même moment pour
récupérer leurs fonds, seule une partie d’entre eux va retirer ses avoirs.
D’ailleurs, l’activité bancaire et la monnaie papier sont nées de cette hypothèse. Or, il y a des
moments exceptionnels notamment lors des crises, lorsqu’il y a des rumeurs qui circulent sur
la faillite d’une ou plusieurs banques. La chose qui va faire régner la peur et la panique parmi
les déposants. Le résultat est que les déposants vont venir tous chercher leurs fonds ce qui
peut provoquer la faillite de certaines banques et peut être par effet domino tout le système
bancaire. Nous pouvons dire que ce risque d’illiquidité est lié à une situation de
l’insolvabilité de l’institution financière elle-même et non à l’insolvabilité des emprunteurs,
c’est l’institution financière qui ne peut pas honorer ses engagements vis-à-vis des déposants.
Mais il faut dire qu’en dehors des périodes de crises et de paniques générales, les
intermédiaires financiers, les banques commerciales ont la capacité de gérer ce risque
d’illiquidité.
Les institutions financières ont la capacité d’éviter cette situation de manque de liquidité et de
réduire ce risque d’illiquidité. Comment elles peuvent le faire ? C’est leur expertise et leur
savoir faire qui leur permettent de faire du contrôle interne et de suivre leur trésorerie. Mais
les crises récentes démontrent que les banques les institutions financières n’appliquent pas du
contrôle interne et parfois ils prennent des risques importants comme dans le cas de la crise
des suprimes 2007 aux Etats Unis, et se retrouvent dans des situations d’illiquidité ou
d’insolvabilité. Par conséquent il est important d’avoir une autorité supérieure à savoir la
banque centrale qui veille sur la stabilité du systéme financier dans son ensemble en
contrôlant la situation de toutes les banques car chaque banque à un compte au niveau de la
banque centrale et cette dernière peut observer l’évolution de la liquidité possédée par chaque
banque et elle peut intervenir pour l’aider. Maintenant quels sont les outils que possèdent les
banques centrales pour veiller à la stabilité des banques en matière de liquidité ?
Il y a évidement la règle de la réserve obligatoire qui permet à la banque centrale d’exiger
aux banques de bloquer dans leurs comptes à la banque centrale un pourcentage de leurs
dépôts et par conséquent la banque centrale peut augmenter ce pourcentage, le taux de
réserve obligatoire pour éviter aux banques de prendre des risques.
Et il y aussi les règles prudentielles issus des accords dits de Bâle III qui ont été signés suite à
la crise des supprimes aux Etats Unis et qui exigent des banques d’augmenter leur fonds
propres afin d’éviter tout problème d’illiquidité. Les fonds propres de chaque banque doivent
constituer 8% de ses crédits risqués.
B Le risque de gestion
Le troisième risque que prennent les institutions financières est celui du taux d’intérêt.
Comment se produit ce risque pour les institutions financières ?
Il faut dire que les taux d’intérêts sur les dépôts de long terme sont plus élevés que les taux
d’intérêt sur les dépôts de court terme. Pour les crédits c’est la même chose, les taux
d’intérêts sur les crédits de court terme sont inférieurs aux taux d’intérêt sur les crédits de
long terme. Or, chassant que les institutions financières font de la transformation, c'est-à-dire
qu’à partir de dépôts de court terme ils vont créer des crédits de long terme, par conséquent
tant que les taux d’intérêt sur les crédits de long terme sont supérieurs par rapport aux taux
d’intérêt sur les crédits court terme les banques commerciales réalisent une marge
bénéficiaire. Le problème se pose alors si les taux d’intérêt sur les dépôts court terme
deviennent supérieurs par rapport aux taux d’intérêt sur les crédits long terme. Il faut dire que
ce risque est très grave car il touche à la marge bénéficiaire de l’institution financière, de la
banque commerciale, et de ce fait, à son existence, car une banque si elle ne réalise pas de
bénéfice elle ne peut pas survivre.
Mais l’institution financière, la banque commerciale grâce à son expertise, son savoir faire, sa
capacité à faire des prévisions sur l’évolution de la conjoncture, l’institution financière peut
gérer et réduire ce risque du taux d’intérêt comme les autres risques.
Nous pouvons remarquer enfin que les institutions financières, les banques commerciales,
exercent leur activité sous la menace des risques d’illiquidité, de gestion et de taux d’intérêt,
mas elles ont accepter de les prendre et elles ont la capacité de les réduire, par ce que parmi
les raisons d’apparition des intermédiaires financiers notamment les banques commerciales,
c’est qu’ils sont réducteurs de risques.
Dans cette séance nous allons intrduite ce dernier chapitre de notre cours qui concerne le
financement de l’économie par les marchés des capitaux. Ainsi, dans ce chapitre, on va voir
comment l’économie se finance t elle par le biais des marchés de capitaux.
D’abord, on parle de marchés au pluriel par ce que il y a plusieurs marchés et non pas un seul
marché pour les capitaux. En plus, il y a plusieurs compartiments pour chaque marché et il y
a des marchés qui ont un lieu et une existence physique que l’on peut voir comment la bourse
des valeurs qui se trouve a casablanca, Et il y d’autres marchés qui n’ont pas de lieu
physique comme le marché monétaire. Ce qu’on peut dire en premier lieu concernant le
financement par les marchés de capitaux, c’est que Contrairement à l’intermédiation
financière où les agents à besoin de financement et les agents à capacité de financement ont
recours aux intermédiaires financiers pour faciliter leur liaison, dans le cadre des marchés de
capitaux, de la désintermediation, les deux catégories d‘agents économiques, les agents à
besoin et les agents à capacité de financement peuvent se rencontrer directement dans le
cadre de ces marchés des capitaux. Ces marchés peuvent ainsi offrir des possibilités
avantageuses de financement pour les agents à besoin de financement et de placement pour
les agents à capacité de financement.
Généralement, tout marché est un lieu physique ou virtuel dans lequel peuvent se rencontrer
des offreurs et des demandeurs afin d’échanger un type d’actif donné. Dans les marchés de
capitaux il y a des offreurs de capitaux, les agents à capacité de financement, et des
demandeurs de capitaux, les agents à besoin de financement. Au sein des marchés de capitaux
s’échangent des capitaux matérialisés généralement par des titres ou produits financiers.
Pour distinguer la structure des marchés de capitaux, il y a deux éléments qui les distinguent,
l’échéance ou la durée des placements, ou du financement ( court, moyen et long terme) et
puis on a aussi les produits échangées.
Les marchés de capitaux se distinguent d’abord par la diversité des échéances qu’ils peuvent
offrir principalement, le court terme pour le marché monétaire, donc le marché monétaire
c’est le marché du financement du court terme ou bien le marché de la dette du court terme
alors que le marché financier est le marché du placement du moyen long terme. Donc, dés
qu’entend marché monétaire c’est le marché de la dette du court terme, et le moyen terme et
le long terme c’est le marché financier. Généralement une échéance de court terme, c’est une
échéance qui part d’un jour jusqu’à 12 mois. Le deuxième élément qui permet de distinguer
les marchés de capitaux, c’est la diversité des titres et produits échangés. Donc dans chaque
marché il y a un produit donné. Ainsi, les titres de créances dans le cadre du marché
monétaire. C’est pour cela qu’on l’ appelle le marché de la dette du court terme. Les titres de
créances on les retrouve aussi dans le marché obligataire qui fait partie du marché financier et
qui est un marché de la dette du moyen et du long terme. L‘autre produit que l’on peut
trouver dans les marchés de capitaux c’est les titres de propriété ( les actions) que l’on va
trouver dans le cadre du marché financier mais surtout dans la bourse des valeurs. Un autre
produit que l’on échange dans le cadre des marchés des capitaux, se sont les devises dans le
cadre du marché des changes. Puis il y a un autre produit que l’on va échanger dans les
marchés des capitaux ce sont les risques liés aux variations des prix des matières premières,
des taux d’intérêt dans le cadre des marchés à terme. Dans chacun de ces marchés, on peut
trouver un marché du neuf ou primaire dans lequel sont émis les titres pour la première fois, et
un marché de l’occasion ou secondaire qui va permettre d’échanger les titres neufs. Donc on
a quatres marchés de capitaux, le marché monétaire, le marché de la dette du court terme,
le marché financier, le marché du placement du moyen et du long terme, le marché de
change et le marché à terme.
Dans le cadre de ce cours, nous allons voir principalement le marché monétaire, et le marché
financier et à la fin nous allons donner une brève présentation des marchés à terme.
Et pour chaque marché on va voir les produits échangés, l’échéance, les intervenants ainsi
que les compartiments qui le composent.