Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
4.1 - GENERALITES
BUT DE LA R.D.M.
Le but de la R.D.M. est de déterminer les formes les plus économiques et de calculer les dimensions
des pièces qui doivent, en toute sécurité, résister aux efforts prévus.
La sécurité d'une construction, d'un pont par exemple, est assurée si les forces extérieures :
ne provoquent pas sa rupture,
ne provoquent pas des déformations permanentes, mais uniquement des déformations
élastiques.
HYPOTHESES DE LA
R.D.M.
A
G Ligne
moyenne
B Lm
Une poutre est un solide long par rapport aux dimensions des sections droites (sa longueur est
supérieur à 10 fois la plus grande dimension transversale de la section droite).
Une poutre est un corps dont le volume est engendré par une surface plane S dont le centre de
gravité G décrit une ligne donnée AB appelé ligne moyenne de la poutre, la surface S restant
normal à la ligne moyenne en G. La surface S est invariable ou varie que progressivement
(lentement et de façon continue) entre A et B.
La ligne moyenne doit être plane, une droite le plus souvent, ou une courbe à grand rayon de
courbure, 10 fois au moins la plus grande des dimensions transversales.
SOLLICITATIONS
SIMPLES
Cisaillement Avant
S2 S1
Poutre
La déformation est caractérisée ∆L
par un glissement relatif des sections Après
cisaillées S1 et S2
S2
S1
Torsion Avant
Flexion pure
La déformation est caractérisée Avant
par un fléchissement sans allongement Poutre
des fibres contenues dans le plans
moyen. En ce qui concerne les fibres ∆L
situées au dessus (et au dessous) du plan Après
moyen, il y a fléchissement avec
allongement (ou raccourcissement).
DEFINITION
Un corps est sollicité à la traction lorsqu'il est soumis à deux forces qui tendent à
l'allonger.
En conclusion, nous dirons que l’action exercée par le tronçon 2 sur le tronçon 1 se réduit à une
→
force G 2 / 1 , appelée EFFORT NORMAL, perpendiculaire à la section droite S et portée par la
ligne moyenne.
CONTRAINTE NORMALE
D'une façon schématique, la contrainte normale symbolisée par la lettre sigma (σ) représente
l'effort de traction en un point de la section S pour une surface dont l'aire est égale à 1.
ESSAI DE TRACTION
L’essai de traction est le procédé expérimental le plus utilisé pour définir les caractéristiques
mécaniques des matériaux, car il permet la détermination des propriétés essentielles.
PRINCIPE : →
Fmax
On applique progressivement et →
F
lentement à une éprouvette cylindrique, de
forme et de dimension normalisées (longueur B
B
L0, section S0) une force de traction B
S0 L
croissante de 0 à Fmax. Rupture
Un appareil
Force (en daN)
enregistreur trace une
courbe (ci-contre) qui
Fr B
nous indique comment
varie l'allongement en
fonction de la charge C
Fe A
Fe
• Limite élastique : Re = (en N/mm2 ou MPa (méga-Pascal))
S0
Avec S0 (section initiale)
Fr
• Résistance à la rupture : Rr = (en N/mm2 ou MPa (méga-Pascal))
S0
100(L − L 0 )
• Allongement pour cent : A% = L : longueur après rupture
L0
L0 : longueur initiale
100(S 0 − S)
• Coefficient de striction : Z% = S : section après rupture
S0
S0 : Section initiale
CONDITION DE
RESISTANCE A
L'EXTENSION
Pour qu'une pièce sollicitée à l'extension résiste en toute sécurité, il faut que la contrainte σ soit
inférieur ou au plus égale à la résistance pratique à l'extension Rpe (Rpe est en général définie à
N Rr
σ = ≤ Rpe = (en MPa)
S k
k est appelé coefficient de sécurité adopté pour la construction de l'appareil. Il est choisi de
façon à ce qu'en cours de fonctionnement normal les contraintes normales ne dépassent pas la limite
élastique Re du matériau
k est compris entre 1,5 et 10 suivant le genre de construction. En construction aéronautique par
exemple, k sera de l'ordre de 1,5 pour certaines pièces car il faut construire léger. En construction
métallique courante k = 1,5 à 2.
DEFORMATION
ALLONGEMENT RELATIF
ε traduit l'allongement d'une poutre dont la longueur est égale à 1. (pas d'unité),
LOI DE HOOKE
Nous avons vu que pour un grand nombre de matériaux, l'essai de traction montre qu'il existe une
zone élastique pour laquelle l'effort de tension de l'éprouvette est proportionnel à l'allongement de cette
même éprouvette.
EXEMPLES
Ex. N°1 : Soit une poutre appartenant à la charpente métallique d’un bâtiment. La poutre est en acier
E24, la limite à la rupture est de 380 MPa et la limite élastique Re est de 240 MPa. La poutre
est soumise à un effort de traction de 120 000 daN.
∅d
120 KN 120 KN
S
Question : La section de la poutre est cylindrique et le coefficient de sécurité adopté est de 6
Déterminer le diamètre minimum admissible pour la construction.
Réponse : Pour que la poutre résiste en toute sécurité, la contrainte normale dans la section
droite S doit être inférieur ou égale à la résistance pratique à l’extension Rpe.
⇒ 63,3 ⋅ ( π ⋅ d2 ) ≥ 4 ⋅ N
4 ⋅N
⇒ d2 ≥
63,3 × π
4 ⋅N 4 × 120000
Finalement : d ≥ =
63,3 × π 63,3 × π
d ≥ 49,12 mm
Ex. N°2 : Une barre carrée en acier de 8 mm de coté et d’une longueur de 1,5 m supporte une charge de
2000 daN.
8 mm
S
Question : Déterminer la contrainte et l’allongement dans la tige (E = 200000 MPa).
σ ⋅ LO
⇒ ∆L = L − L 0 =
E
σ ⋅ LO 312,5 × 1500
Finalement : ∆L = = = 2,34 mm
E 200000
En conclusion, nous dirons que la tige cylindrique s’allonge de 2,34 mm.
La tige en acier est remplacé par un tube carré en aluminium d’épaisseur e = 1 mm..
1 mm
S
On désire que celui-ci ait le même allongement sous la même charge que la tige
précédente (E = 74550 Mpa).
Réponse : La longueur finale du tube est de 1502,34 mm pour une longueur initiale de
1500 mm.
2 2
L L (L-2e)
e
S L-2e
4.3 - COMPRESSION
DEFINITION
Un corps est sollicité à la compression lorsqu'il est soumis à deux forces qui
tendent à le raccourcir.
→
F Cependant, sous un effort de compression
→
F , une pièce peut rester droite (compression) ou
→
F fléchir (flambage) selon que sa longueur L est
∆L
grande ou petite par rapport à sa plus petite
dimension transversale.
Lo
Compression Flambage
ESSAI DE COMPRESSION
DES PIECES COURTES
On opère sur des éprouvettes cylindriques ou prismatiques, voisines de la section carrée placées
entre les plateaux d'une presse hydraulique. Au début le l'essai, les raccourcissements sont élastiques et
directement proportionnels aux charges appliquées. Au delà d'une certaine charge à laquelle correspond la
limite d'élasticité à la compression, les déformations subsistent en partie lorsque la charge est supprimée.
L'éprouvette se rompt lorsque la limite de résistance à la compression est atteinte.
béton...
(3) Par glissement pour les surfaces fibreuses comme le bois sous l'action d'efforts dirigés
Remarque : On a constaté que l'acier, le cuivre, le bronze ont une résistance à la rupture par
compression sensiblement égale à la résistance à la rupture par extension. Au contraire, la
fonte ordinaire résiste beaucoup mieux à la compression qu'à la traction.
CONDITION DE
RESISTANCE D'UNE
PIECE COURTE
COMPRIMEE
Pour qu'une pièce sollicitée à la compression résiste en toute sécurité, il faut que la contrainte σ soit
inférieur ou au plus égale à la résistance pratique à la compression Rpc (Rpe est en général définie à
partir de la résistance à la rupture Rr du matériau). Soit :
N Rr
σc = ≤ Rpc = (en MPa )
S k
Avec :
• k : Coefficient de sécurité
DEFORMATION
ALLONGEMENT RELATIF
Xo X
L − L 0 ∆L X − X0 ∆X
ε= = = =
L0 L0 X0 X0
LOI DE HOOKE
EXEMPLES
σc =
N
≤ Rpc ⇒
Sacier
S acier ≥ N
Rpc
Détermination de la section Sacier :
σc =
N
≤ Rpc ⇒ S carré = b 2 ≥ N
S carré Rpc
N
⇒ b≥
Rpc
Détermination de la section Scarré :
50000 ( daN)
b≥ = 353,55 mm
0,4 (daN/mm 2 )
π⋅d2
σc =
N
≤ Rpc ⇒ S carré = ≥ N
S carré 4 Rpc
4 ⋅N
⇒ d ≥ π ⋅ Rpc
Détermination de la section Scarré :
4 × 50000 ( daN)
d ≥ π × 0,025 (daN/mm 2 )
= 1595,8 mm
EX. N°2 : Un élément d'arbre de machine AD en acier peut être représenté par le schéma ci-dessous.
P1 P2
∅30 ∅ 45 ∅ 30
→ →
A (7000N) → D (2000N)
x' A B B (10000N) C D x
→
C (5000N)
80 200 80
360
→
Au point A, l’arbre reçoit de l’arbre située à gauche l’effort A . Au point B une butée à
→ →
bille non représentée donne l’action B . Au point C, l’arbre reçoit l’effort longitudinal C ,
provenant d’un réducteur à vis tangente, non représenté. Enfin, au point D, l’arbre reçoit de
→
l’arbre située à droite l’effort D .
→ → → →
Question : Calculer la déformation totale de l'arbre AD due aux forces A , B , C et D .
Réponse : Pour répondre au problème posé, il faut étudier indépendamment chaque tronçon
composant l’arbre AD.
Etude du tronçon AB
→
• Détermination de l’effort normal N AB :
On isole le tronçon AB
Le tronçon AB est en
Section ∅30
→
droite (S AB) équilibre sous l’action des
→ → →
A (7000N)
forces A et N AB , donc nous
x' A B NAB x
avons :
→ → → →
∑ FExt = A + N AB = 0
80
→
Soit projection sur l’axe XX’ : ∑ proj' (FExt ) / xx' = NAB − A = 0
⇒ NAB = A = 7000N
Le tronçon AB est sollicité à l’extension car le sens de l’effort normal
tend à tirer la matière.
4
• Détermination de l’allongement ∆LAB :
→
A (7000N) →
→
x' A B B (10000N) C NBC x
80 200
→
A (7000N) →
→
x' A B B (10000N) NBC x
4
• Détermination de l’allongement ∆LBC :
Le tronçon BC étant sollicité par un effort de compression alors la
∆LBC
longueur de ce dernier va diminuer, soit : σBC = E . ε = E .
LBC
σBC ⋅ LBC 1,9 × ⋅200
⇒ ∆LBC = = = 0,0018 mm
E 210000
Etude du tronçon CD
→
• Détermination de l’effort normal NBC :
On isole les tronçons AB + BC + CD
∅ 30 Section
droite (S DC)
→
A (7000N) → →
x' A B B (10000N) C NCD x
→ D
C (5000N)
80 200 80
4
• Détermination de l’allongement ∆LCD :
Le tronçon BC étant sollicité par un effort de compression alors la
∆L CD
longueur de ce dernier va augmenter, soit : σCD = E . ε = E .
L CD
σCD ⋅ L CD 2,8 × ⋅80
⇒ ∆L CD = = = 0,0011 mm
E 210000
⇒ ∆L AD = 0,0031 mm d'allongement
4.4 - CISAILLEMENT
DEFINITION
Une poutre est sollicitée au cisaillement lorsqu'elle est soumise à deux forces égales et opposées qui
tendent à la séparer en deux tronçons qui glissent l'un par rapport à l'autre dans le plan d'une section
perpendiculaire à la ligne moyenne.
Tronçon 1
Tôle
1 2 1 2
Tronçon 2
Lame fixe
→
EFFORT TRANCHANT F
Tronçon 1
∆L Tronçon 2
→
-F
En conclusion, nous dirons que l’action exercée par le tronçon 1 sur le tronçon 2 se réduit à une
→
force G1 / 2 , appelée EFFORT TRANCHANT, parallèle à la section droite S et passant par le
centre de gravité G
→
F
→
G1/2
→
Remarque : Par habitude, l'EFFORT TRANCHANT est appelé T
CONTRAINTE
TANGENTIELLE
Dans le cas général du cisaillement, il y a répartition uniforme des contraintes tangentielle dans la
→
G1 / 2 T
section droite S et nous avons : τ= =
S S
→
F
CONDITION DE
RESISTANCE AU
CISAILLEMENT
Pour qu'une pièce sollicitée au cisaillement résiste en toute sécurité, il faut que la contrainte
tangentielle τ reste inférieur ou au plus égale à la résistance pratique au cisaillement Rpg (Rpg est en
général définie à partir de la résistance à la rupture par glissement Rg du matériau). Soit :
T Rg
τ = ≤ Rpg = (en MPa )
S k
DEFORMATION
ELASTIQUE
EXEMPLES
Ex. N°1 : Calculs des articulations cylindriques
→
F 1
La liaison pivot entre la chape 2 et le tirant 1 est réalisée 3
par l'intermédiaire de l'axe cylindrique 3. L'action exercée par le
→
tirant est F (= 1000 daN).
Pour réaliser la liaison entre le tirant 1 et la chape 2, deux solutions sont envisagées.
→ →
F F
A A C
d1 d2
B B D
Solution 1 Solution 2
Les axes 3 des solutions 1 et 2 sont réalisés à partir du même acier, la résistance
pratique au glissement adoptée par le constructeur est Rpg = 5 daN/mm2.
Question : Calculer les diamètres d1 et d2 à adopter pour la construction des deux solutions.
τ =
T
≤ Rpg ⇒ S≥
T
=
1000
= 200 mm 2
S Rpg 5
Détermination du diamètre d1 :
2
π ⋅ d1 200 × 4
S= ≥ 200 ⇒ d1 ≥ = 16 mm
4 π
Détermination du diamètre d2 :
2
π ⋅ d1 200 × 4
S = 2× ≥ 200 ⇒ d2 ≥ = 11,3 mm
4 2× π
Bien remarquer que dans la solution 2 il y a deux sections cisaillées.
4.5 - TORSION
DEFINITION
Une poutre est sollicitée en torsion chaque fois que les actions exercées aux extrémités se
réduisent à deux couples égaux et opposés d'axe la ligne moyenne.
A B ligne moyenne
M -M
Hypothèses :
Les poutres sont cylindriques;
Le matériau est homogène et isotrope;
Les déformations sont petites et restent élastiques;
Les sections circulaires de la poutre restent circulaires.
EXPERIMENTATION
« Cas d’un tournevis »
d =7 mm
M = 2,4 m.daN
A B
A B
MB = M
MA = -M
L = 200
Le tronçon AB de la tige (AB = 200 mm, d = 7 mm) est soumis à une sollicitation de torsion.
CONSTATATIONS
Les sections droites avant déformations restent droites après déformations, elles restent planes et
perpendiculaires à la ligne moyenne.
A G B ligne
moyenne
Co K D
D'
A G B ligne
MA K' α moyenne
K D
C
αz MB
Z
L
Les fibres initialement parallèles à l'axe de la poutre s'enroulent suivant des hélices
autour de cet axe. La variation de longueur d'une fibre est négligeable.
Les sections droites tournent ou glissent en bloc les unes par rapport aux autres
(rotation autour de la ligne moyenne).
L'expérience montre que les rayons GK restent droits dans le domaine élastique, ils s'incurvent dans
le domaine plastique.
Partant de ces résultats, nous pouvons dire que l'angle de rotation entre deux
sections droites est proportionnel à la distance entre ces deux sections
α αZ
= = θ θ en rad/m
L Z
avec θ = angle unitaire de torsion par unité de longueur
Exemple : Pour un couple de 2,4 m.N, l'angle de torsion qui est mesuré est 14°6 pour une longueur AB
de 200 mm.
α 14°6
Nous avons θ = = = 0,073 ° / mm = 73 ° / m
L 200
π × 73
Résultat en radian : θ = = 1,274 rad / m
180
EQUATION DE
CONTRAINTE
A G B ligne
MA moyenne
MB
Z
L
Isolons le tronçon 2.
Bilan mécanique
Les efforts intérieurs exercés dans la section (S) par le tronçon 1 sur le tronçon 2 se
réduisent à un moment MT tel que :
MT = − M A = MB
En torsion dans le cas de petites déformations, les contraintes normales σ sont négligeables
(l'allongement des fibres est négligeable).En conséquence les contraintes, dans la section droite (S), sont
caractérisées principalement par des contraintes tangentielles τ, c'est à dire des contraintes de
cisaillement, tel que :
τ = G⋅ γ
avec G : Module d'élasticité transversal (en Mpa);
τ = G⋅ γ = ρ⋅G⋅θ
avec : • τ : Contrainte tangentielle ( en Mpa )
• ρ : Distance séparant le point du centre de gravité de la section S (en mm )
• θ : Angle unitaire de torsion ( en rad/mm )
• G : Module d’élasticité transversal ( en MPa ). Pour la plupart des matériaux G = 0,4.E
EXPRESSION DE
L'ANGLE UNITAIRE DE
TORSION θ
τ
→
∑ MG ( Fext ) = MA + MT = 0
⇒ MT = − MA = MB = ∑ τ ⋅ ∆S ⋅ ρ
ρ
⇒ MT = ∑ (ρ ⋅ θ ⋅ G) ⋅ ∆S ⋅ ρ G
⇒ MT = ∑ θ ⋅ G ⋅ ∆S ⋅ ρ2
R
⇒ MT = θ ⋅ G ⋅ ∑ ρ2 ⋅ ∆S (S)
MT
Soit M T = θ ⋅ G ⋅ IO ou encore θ=
G ⋅ IO
Avec :
• MT : Moment de torsion ( en mm.N )
• θ : Angle unitaire de torsion ( en rad/mm )
• IO : Moment quadratique (en mm4 )
• G : Module d’élasticité transversal ( en MPa ).
π ⋅ d4
Remarque : Dans le cas d'une section circulaire IO =
32
MT ⋅ ρ
Par ailleurs, comme avons τ = ρ ⋅ G ⋅ θ nous obtenons l’expression : τ=
IO
CONDITION DE
RESISTANCE
Nous savons que la condition de résistance d’une pièce sollicitée au cisaillement se traduit par la
MT ⋅ ρ
Or nous avons vu que τ = est fonction de la distance ρ , par conséquent τ est
IO
MT
MT ⋅ ρmax MT ⋅ V MT τ max = ≤ Rpg
τmax = = = ⇒ IO
IO IO IO V
V
Avec :
• τmax : Contrainte tangentielle maximal ( en MPa )
Remarques : (IO/V) est appelé le module de torsion. Ce module caractérise la rigidité en torsion de la section (S) de la
poutre.
IO π ⋅ d3
⇒ =
V 16
IO π ⋅ (D 4 − d 4 )
⇒ =
V 16 ⋅ D
Exemple : Tournevis
M = 2,4 m.daN
d
A B
A B
MB = M
M A = -M
L = 200
Question : Quel devrait être le diamètre d du tournevis si l'on impose une résistance
pratique au cisaillement Rpg égale à 20 daN/mm2 ?
Le diamètre de la tige du tournevis devra être au minimum égale à 8,5 mm pour résister
en toute sécurité au moment de 2,4 m.N.
I.S.T.A de Ploufragan D.L. 203
Cours de mécanique Résistance des Matériaux
DEFINITION
Une poutre est soumise à une sollicitation de flexion chaque fois qu'il y a fléchissement de la
ligne moyenne (Lm).
Ligne
→ → moyenne
F F
A
A B
Ligne
moyenne
Hypothèses :
Toutes les poutres étudiées possèdent un plan de symétrie longitudinal
Toutes les forces extérieures à la poutre étudiée sont contenues dans le plan de
symétrie.
C
A B
2 1
3
a b
→
P
nous avons :
a + b = L = 4m
Le pont roulant proposé se compose d'une poutre (1) (profilé IPE), d'un palan motorisé (2), de deux
moteurs de translation (3) et d'une boîte de commande (4). Le profilé IPE (1) est sollicité à la flexion
→
selon l’action et la position de la charge P (valeur maxi 1000 daN).
I.S.T.A de Ploufragan D.L. 204
Cours de mécanique Résistance des Matériaux
EFFORT TRANCHANT
MOMENT FLECHISSANT
EQUILIBRE DE LA
POUTRE (1)
Pour étudier les conditions d’équilibre de la poutre (1) le palan (2) sera situé à 1 mètre du point A.
A C B
a=1m b=3m
→
P
Pour simplifier la représentation de la poutre (1), nous la représenterons par un trait fort tandis
que les appuis A et B seront schématisés comme des appuis simples.
y →
RA →
+ RB
A C x
O B
a=1m b=3m
→
P
Bilan mécanique
→ r r
• Action de la charge sur la poutre : P = − P ⋅ y = − 1000 ⋅ y (daN)
→ r
• Action du rail sur les roues en A : R A = YA ⋅ y
→ r
• Action du rail sur les roues en B : RB = YB ⋅ y
Constat : Solide soumis à l’action de trois forces parallèles.
→ → → →
Deuxième théorème : ∑ MA (Fext ) = MA (P ) + MA (R A ) + MA ( RB ) = 0
→
⇒ ∑ MA (Fext ) = − a × P + 0 + (a + b) × YB = 0
P 1000
Soit l’équation scalaire : − 1× P + 4 × YB = 0 ⇒ YB = = = 250 daN
4 4
→ r
Nous obtenons donc : RB = YB ⋅ y = 250 daN
→ r r
⇒ R A = YA ⋅ y = (P − YB ) ⋅ y = 750 daN
EQUILIBRE DU
TRONCON AD
→
RA Tronçon 1 (AD) Tronçon 2 (DB) →
RB
(S) C
A
D B
X
→
P
a=1m b=3m
X X
Bilan mécanique
→ r
• Action du rail sur les roues en A : R A = YA ⋅ y →
y →
RA R 1/2
• Action du tronçon (2) sur le tronçon (1). Au point D,
+
centre de gravité de la section droite (S), la liaison
entre (2) et (1) est assimilable à une liaison
(S) x
encastrement. Nous avons : A
O D
♦ la force résultant des actions de contact de (2) sur
→
M 1/2
X
(1) : R2 / 1 = 2 / 1 X
Y2 / 1
♦ le moment en D résultant de la répartition des actions de contact de (2) sur (1) :
→
MD (R2 / 1) = M2 / 1
y →
Deuxième théorème :
RA
→ → → +
∑ MD (Fext ) = MD (R2 / 1) + MD ( R A ) = 0
M 1/2
→
⇒ ∑ MA (Fext ) = M2 / 1 − X × YA = 0
A (S) x
O D
Nous obtenons :
X
M2 / 1 = X × YA = 750 ⋅ X →
R1/2
EQUILIBRE DU
TRONCON AE
A C (S)
E B
X
→
P
a=1m b=3m
On isole le tronçon AE
y → →
RA R 1/2
+
A C (S)
x
O
E
M 1/2
X
→
P
Bilan mécanique
→ r r
• Action de la charge sur la poutre : P = − P ⋅ y = − 1000 ⋅ y (daN)
→ r r
• Action du rail sur les roues en A : R A = YA ⋅ y = 750 ⋅ y ( daN)
• Action du tronçon (2) sur le tronçon (1). Au point E, centre de gravité de la section droite (S), la
liaison entre (2) et (1) est assimilable à une liaison encastrement.
Nous avons :
→ X2 / 1
♦ la force résultant des actions de contact de (2) sur (1) : R2 / 1 =
Y2 / 1
♦ le moment en E résultant de la répartition des actions de contact de (2) sur (1) :
→
ME (R 2 / 1) = M2 / 1
X
→
P
Résumé
Nous avons deux cas de figure :
Premier cas de figure : La section (S) est située entre le point A et le Point C donc, autrement
dit, nous sommes dans le cas particulier ou 0 ≤ X ≤ 1m :
→
RA Tronçon 1 (AD) Tronçon 2 (DB) →
RB
(S) C
A
D B
X
→
P
a=1m b=3m
→ → r
Nous avons : R 2 / 1 = − R A = - 750 ⋅ y (daN)
et M2 / 1 = X × YA = 750 ⋅ X
Deuxième cas de figure : La section (S) est située entre le point C et le Point B donc, autrement
dit, nous sommes dans le cas particulier ou 1m ≤ X ≤ 4 m :
→
RA Tronçon 1 (AE) Tronçon 2 (EB) →
RB
A C (S)
E B
X
→
P
a=1m b=3m
→ → → r
Nous avons : R 2 / 1 = − R A − P = 250 ⋅ y (daN)
et M2 / 1 = 1000 − 250 ⋅ X
EFFORT TRANCHANT
→ r
Nous appelons T l’effort tranchant dans la section droite (S) tel que : T = − R 2 / 1⋅ y = − Y2 / 1 ;
→ r
projection de la résultante R2 / 1 suivant l’axe (O, y ) .
Par définition, nous dirons que l'effort tranchant T est égal à la somme vectorielle de
toutes les forces extérieures perpendiculaires à la ligne moyenne et situées à gauche de la
section droite (S).
→
• Tronçon CB, 1m ≤ X ≤ 4 m : T = ∑ proj / Oy (Fext (située à gauche)) = R A − P = −250 daN
Pour simplifier les travaux d'exploitation, les résultats des efforts tranchants sont rassemblés dans
un digramme appelé : diagramme des efforts tranchants.
A C
B
0 ≤ X ≤ 1m 1m≤ X≤ 4m
→
P
T
(en daN)
(T=750daN)
750
500
+
250
X
A C B (en m)
-
-250
(T=-250 daN)
MOMENT FLECHISSANT
Nous appelons Mf le moment fléchissant dans la section droite (S) tel que : Mf = − M2 / 1 .
Par définition, nous dirons que le moment fléchissant Mf dans la section droite de centre
de gravité G, est égal au moment résultant en G de toutes les forces extérieures situées à
gauche de la section droite (S).
Pour simplifier les travaux d'exploitation, les résultats des moments fléchissants sont rassemblés
dans un diagramme appelé : diagramme des moments fléchissants.
A C
B
0 ≤ X ≤ 1m 1m≤ X≤ 4m
→
P
Mf
(en m.daN)
250
X
B (en m)
A C
-250
Mf=250.X-1000
-500
Mf=-750.X
-750
EXEMPLE
ESSAI DE FLEXION
L'essai de flexion se pratique sans difficulté sur une machine d'essai de traction.
A C D x
O
B
1m 1m 1m
→ →
P1 P2
→ r 0 → r 0
• RA = RA ⋅ y = • P1 = − P1 ⋅ y =
r r
( x, y )
RA r r
( x, y )
− 1000
→ r 0 → r 0
• RB = RB ⋅ y = • P2 = − P2 ⋅ y =
r r
( x, y )
RA r r
( x, y )
− 1000
• Théorème de la résultante :
→ → → → → →
∑ FExt = R A + RB + P1 + P2 = 0
→ 0 0 0 0 0
⇒ ∑ FExt = r r
+ + +
R A ( xr , yr ) RB ( xr , yr ) − P1 ( xr , yr ) − P2
=
r r 0
( x, y ) ( x, y )
r
Nous obtenons, après projection sur l’axe (O,y) l’équation scalaire
(1) R A + RB − P1 − P2 = R A + RB − 2000 = 0
• Théorème du moment :
→ → → → →
∑ MA (FExt ) = MA (R A ) + MA (R A ) + MA (P1 ) + MA (P2 ) = 0
→
⇒ ∑ MA (FExt ) = 0 + 3 × RB − 1× P1 − 2 × P2 = 0
Soit l’équation scalaire
(2) 3 × RB − P1 − 2 × P2 = 0
(S)
(Section droite)
A G C D x
O
B
→ →
x P2
P1
1m 1m 1m
Intervalle : 0 ≤ x ≤ 1m
Effort tranchant : T= ∑ Fext (situées à gauche) = R A = 1000 daN
Moment fléchissant : Mf = ∑ MA (Fext (situées à gauche)) = − x ⋅ R A
Mf = −1000 ⋅ x
Tronçon CD
y → →
RA RB
+
(S)
(Section droite)
A C G D x
O
B
x
→ →
P1 P2
1m 1m 1m
Intervalle : 1m ≤ x ≤ 2 m
Effort tranchant : T= ∑ Fext (situées à gauche) = RA − P1 = 0 daN
Moment fléchissant : Mf = ∑ MA (Fext (situées à gauche)) = − x ⋅ R A + ( x − 1) ⋅ P1
Mf = −1000 m.daN
Remarque : Nous constatons que l'effort tranchant T est nul tandis que le moment fléchissant Mf
est constant. Dans ce cas nous parlons de flexion pure (ou flexion circulaire)
Tronçon AC
y → →
RA RB
+
(S)
(Section droite)
A C D G x
O
B
x
→ →
P1 P2
1m 1m 1m
Intervalle : 2m ≤ x ≤ 3m
Effort tranchant : T= ∑ Fext (situées à gauche) = RA − P1 − P2 = −1000 daN
Moment fléchissant : Mf = − x ⋅ R A + ( x − 1) ⋅ P1 + ( x − 2) ⋅ P1
Mf = x ⋅ (P1 + P2 − R A ) − P1 − 2 ⋅ P2
Mf = x ⋅ (1000 + 1000 − 1000) − 1000 − 2000
Mf = 1000 ⋅ X − 3000 m.daN
x
D B (en m)
A C
-1000
Mf= -1000.x
Mf=1000.x - 3000
-1000
Mf= -1000