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2. M ÉTHODES PRATIQUES DE RÉSOLUTION
(i) L’équation suppose déjà que l’on travaille dans un intervalle I ne contenant
pas 0 et sur lequel y ne s’annule pas. On suppose de plus, que dans l’intervalle sur
lequel on travaille, y 6= 1. On a alors
yy 0 t2 + 1
2
=
1 y t
En remarquant que
yy 0 1 2yy 0 1 d
= = ln 1 y2
1 y2 2 1 y2 2 dt
on obtient
1 1
ln 1 y 2 = ln jtj + t2 + C
2 2
D’où
2 lnjtj t2 2C
1 y2 = e
C’est-à-dire
t2
e
y2 1= e 2C
t2
2C
En posant K = e , on trouve
t2
e
y2 = 1 + K
t2
qui donne l’expression de toutes les solutions (y compris les solutions constantes
sur R : y = 1 et y = 1).
(ii) Comme 2 R, on ne cherche que les solutions positives si 0; et
strictement positive si < 0 sur un intervalle que l’on détermine après résolution.
Par ailleurs, le cas = 1 donne une équation linéaire qu’on ne considérera pas. On
a
y0
=1
y
Par intégration, on en déduit puisque 6= 1que
y1
= t + C;
1
D’où 1
y = [(1 ) (t + C)] 1 ;
dé…nie sur l’intervalle ] C; +1[ pour toute constante C 2 R …xée si 2 ] 1; 1[
et sur ] 1; C[ si > 1.
Remarque 1.2. Supposons 2 ]0; 1[. Considérons le problème de Cauchy
y0 = y
y(0) = 0
1
D’après les calculs précédents, y = [(1 ) (t + C)] 1 : On a
1
y(0) = [(1 )C] 1 = 0 () C = 0
1
Par conséquent, la fonction y(t) = [(1 )t] 1 est une solution non triviale dé…nie
sur [0; +1[ : Il est, par ailleurs, évident que la fonction y 0 dans [0; +1[ est
également solution. Pour y0 = 0, le problème de Cauchy admet donc deux solutions
distinctes dé…nies dans le même intervalle. Cela est dû au fait que la fonction
f (y) = y n’est pas Lipschitzienne au voisinage de y0 = 0.
2
2. SYSTÈM ES LINÉAIRES À COEFFICIENTS CONSTANTS
3
2. M ÉTHODES PRATIQUES DE RÉSOLUTION
0 1
Dans ce cas, on a A = et le système s’écrit
1 1
0
x x
=A
y y
Les valeurs propres de Ap
sont les racines du polynôme
p
det ( I A) = 2 + + 1.
1 i 3 1+i 3
C’est-à-dire 1 = 2 et 2 = 1 = 2 . Ce sont deux valeurs propres
simples: A est diagonalisable (dans C). Cherchons une base de vecteurs propres.
On trouve
2 p 2 p
V1 = ; V2 =
1 i 3 1+i 3
Suivant la remarque 2.2, on pose
1
y1 (t) = e 1 t V + e 2 t V2 = Re e 1 t V
2
1
y2 (t) = e 1 t V e 2 t V2 = Im e 1 t V
2i
Or:
p p !
t 3 3 2 0p
e 1 t V = e 2 cos t i sin t +i
2 2 1 3
p ! p !!
3 3
t 2 cos 2 t 2 sin 2 t
= e 2 p p p +i p p p
cos 23 t 3 sin 23 t sin 23 t 3 cos 23 t
D’où
p !
t 2 cos 23 t
y1 (t) = e 2 p p p
cos 23 t 3 sin 23 t
p !
t 2 sin 23 t p
y2 (t) = e 2 p
3
p
sin 2 t 3 cos 23 t
La solution générale du système est alors
p p !
t 3 3
x(t) = e 2 2 cos t 2 sin t
2 2
p p !
t p 3 p 3
y(t) = e 2 ( + 3) cos t ( 3 + ) sin t
2 2
où ; 2 R sont des constantes arbitraires.
2.2. Deuxième cas: A n’est pas diagonalisable dans C. Considérons à
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2. SYSTÈM ES LINÉAIRES À COEFFICIENTS CONSTANTS
Par ailleurs:
2
X
Ay(t) = et ti AVi
i=0
On en déduit que y est solution si et seulement si
AV2 = V2
AVi = Vi + (i + 1) Vi+1 ; i = 0; 1
t
Il faut donc que V2 = 2 ; 0; 0 .
t
Résolvons le système AV1 = V1 + 2V2 . Si on pose V1 = ; ; , alors
t
= 2 ; = 0 et quelconque. On en déduit que V1 = 1; 2; 0 .
De la même manière, le système AV0 = V0 + V1 admet pour solution V0 =
t
0; 1; 2 . On alors
0 2
1
0 + 1t + 2t
y(t) = et @ 1 + 2t
A;
2
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2. M ÉTHODES PRATIQUES DE RÉSOLUTION
n
Il est clair que E est dé…nie pour tout A 2 Mn (C) car kAn k kAk et ceci implique
la convergence normale de la série. On appelle cette application exponentielle de
la matrice A et on la note eA . On peut établir:
Proposition 2.5. (1) eOn = Id où On 2 Mn (C) est la matrice nulle; eId =
eId:
(2) Si A et B sont deux matrices de Mn (C) qui commutent, alors eA+B =
1
eA eB : Par conséquent eA est inversible et eA = e A:
(3) Si A = P 1 BP alors eA = P 1 eB P
(4) Si A = diag ( 1 ; ; n ) alors eA = diag e 1 ; ;e n :
(t t0 )A
(5) L’application t 7 ! e y0 est (l’unique) solution du problème
y 0 = Ay
y(t0 ) = y0
Les points 3: et 4: de cette proposition fournissent un moyen de calculer l’exponentielle
d’une matrice.
0 1
Exemple 2.6. Soit A = . Ses valeurs propres sont = i et
1 0
1
les vecteurs propres associés sont V = : La matrice de passage P =
i
p1
1 1 1 p1
1 i
dont l’inverse est P = (elle est orthogonale) per-
2 i i 2 1 i
met d’écrire
i 1
=P AP
i
On a donc:
ei
eA = P i P 1
e
cos 1 sin 1
=
sin 1 cos 1
On a, par le même calcul
cos t sin t
etA =
sin t cos t
On peut donc en déduire que la solution du problème de Cauchy
y 0 = Ay
y(t0 ) = y0
est donnée par
y(t) = e(t t0 )A
y0
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3. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES À COEFFICIENTS CONSTANTS
0 1
0 1 0
Exemple 2.8. Considérons la matrice nilpotente A = @ 0 0 1 A. On a
0 0 0
1 2
A3 = 0. Par conséquent eA = Id + A + 2! A
0 1
1
1 1 2!
eA = @ 0 1 1 A
0 0 1
et en particulier
0 t2
1
1 t 2!
eA = @ 0 1 t A
0 0 1
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2. M ÉTHODES PRATIQUES DE RÉSOLUTION
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(2) Soit f 2 C ([0; 1]; R) : Déterminer en fonction de y1 et y2 la solution
générale de l’équation y 00 + c2 y = f .
(3) Montrer que (3.8) admet une solution unique qui se met sous la forme:
Z
sinh(ct) 1 1
y(t) = + f (s) sinh(c(1 s)) ds
sinh(c) c t
Z
sinh(c (1 t)) 1 t
+ + f (s) sinh(cs) ds :
sinh(c) c 0
(4) Montrer que pour tout t 2 [0; 1] :
sinh(c(1 t)) + sinh(ct)
y(t) max( ; )
sinh(c)
sinh(c(1 t)) + sinh(ct) M
+ 1
sinh(c) c2
où M = sup f (t):
t2[0;1]
(5) Exprimer sinh(p) + sinh(q) en fonction de sinh( p+q p q
2 ) et cosh( 2 ) ainsi
que sinh(2p) en fonction de sinh(p) et cosh(p):
(6) Pour t 2 [0; 1] ; montrer que
sinh(c(1 t)) + sinh(ct)
0 1:
sinh(c)
En déduire que pour tout t 2 [0; 1] :
!
f (t)
y(t) max ; ; sup
t2[0;1] c2
(7) Pour une fonction h 2 C ([0; 1]; R), comparer inf ( h(t)) avec sup ( h(t)).
t2[0;1] t2[0;1]
En déduire une minoration de y.
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Exercices
Exercice 2 :
2
et
µ ¶ µ ¶
0 ¢2
. Montrer que {X 1 , X 2 } est une famille libre de C 1 (IR, IR) .
¡
On définit X 1 , X 2 par X 1 (t ) = , X 2 (t ) = − cos t
0 e
Exercice 3 : µ ¶
2t 0
On définit A(t ) = , résoudre x 0 (t ) = A(t )x(t ). Montrer que l’on peut écrire
0 sin t
x(t ) = α1 X 1 (t ) + α2 X 2 (t )
¢2
où X 1 , X 2 sont 2 solutions linéairement indépendantes de C 1 (IR, IR) .
¡
Exercice 4 : µ ¶ µ ¶
0 2t 0 −t
Résoudre x (t ) = A(t )x(t ) + g (t ) où A(t ) = , g (t ) = .
0 sin t 1 − t sin t
Exercice 5 : µ ¶
0 2 0
Résoudre le système différentiel x (t ) = Ax(t ), avec A = .
0 3
Exercice 6 : µ ¶
0 1 −1
Résoudre le système différentiel x (t ) = Ax(t ), avec A = .
2 4
Exercice 7 : µ ¶
1 1
On définit A = , montrer que A n’est pas diagonalisable.
−1 3
On note Y1 un vecteur propre de A, on choisit Y2 un vecteur quelconque tel que {Y1 , Y2 } soit une famille libre.
On définit P = (Y1 Y2 ) . P est inversible. (pourquoi ? )
1. Montrer que T = P −1 AP est une matrice triangulaire supérieure qui vérifie
t 11 = t 22 = 2.
2. Résoudre x 0 (t ) = Ax(t ).
Exercice 8 :
Résoudre le système différentiel x 0 (t ) = Ax(t ) + g (t ),
µ ¶ µ ¶
1 −1 t
avec A = , g (t ) = .
2 4 2t
Exercice 9 :
Résoudre y 00 − 2y 0 + 2y = 0. Donner les solutions dans C puis dans IR.
Mettre l’équation différentielle y00 −2y0 +2y = 0 sous forme d’un système différentiel du premier ordre. Puis le
résoudre dans C, comparer avec les résultats obtenus.
Exercice 10 :
t 0 ,a, b et c sont des réels fixés, on suppose a 6= 0. On admettra que pour tout couple (y 0 , y 1 ) donné il existe une
et une seule fonction y ∈ C 2 (IR, IR) vérifiant
00 0
a y (t ) + b y (t ) + c y(t ) = 0 ∀t ∈ IR
y(t ) = y 0 (1.1)
0 0
y (t 0 ) = y 1