Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Introduction
Une pleurésie est définie par la présence dans la cavité pleurale d’une quantité anormale de
liquide jaune citrin, plus ou moins riche en fibrine, en protéines ou en éléments figurés.
Il résulte d’un déséquilibre entre la formation et l’évacuation (résorption) du liquide dans la
cavité pleurale normalement virtuelle.
On exclue de cette étude les épanchements hémorragiques, purulents, lipidiques et à
cholestérol.
II. Intérêt
III. Physiopathologie :
A l’état physiologique, le liquide pleural (production de 5-20 cc/j) permet le glissement des
deux feuillets pleuraux l’un contre l’autre. Il est en permanence résorbé par les pores («
stomas ») lymphatiques de la plèvre pariétale et médiastinale. C’est le déséquilibre
sécrétion/réabsorption du liquide qui donne naissance aux pleurésies.
IV. Diagnostique positif
1. Clinique :
a) Circonstances de découverte :
On distingue :
● La pleurésie latente : elle est découverte lors d’un cliché du thorax systématique ou
lors du bilan d’une pathologie à distance.
● Le mode d’installation progressif : sur plusieurs jours ou semaines.
- Dominé par l’altération de l’état général : asthénie, amaigrissement.
- La fièvre est rare et la dyspnée progressivement croissante.
- Ce tableau s’oriente en fonction du contexte vers une pleurésie cardiaque ou
cancéreuse.
● Le mode d’installation brutal : c’est la situation la plus fréquente.
- Elle est dominée par la douleur, quasi constante, bloquant la respiration (inspiration)
et rendant la toux douloureuse.
- La toux sèche est provoquée ou accentuée par les changements de position.
- La dyspnée varie selon la douleur et l’importance de l’épanchement.
- La fièvre, oriente vers une origine infectieuse.
2. Radiographie :
3. Echographie :
Examen de choix, reproductible, facile, non irradiant…
Quantifie, distance paroi-plèvre-structures dangereuses, permette le repérage et les gestes
écho-guidés
4. TDM :
Trouve son intérêt surtout après évacuation totale du liquide en mettant en évidence une
atteinte de la plèvre (envahissement), ainsi que d’autres anomalies thoraciques :kc
bronchique, métastases, tbc pulmonaires ….etc
Peut retrouver l’étiologie extra-thoracique : foie, rein …etc
Permet le repérage des poches enkystés et de guider parfois l’évacuation.
V. Diagnostic différentiel :
1. Ponction pleurale :
C’est un examen clé pour le diagnostic (Dgc positif : liquide clair), il peut être av visée
diagnostique et parfois thérapeutique (évacuation du liquide).
Les prélèvements sont faits sur divers tubes stériles pour analyse biochimique
cytologique et bactériologique
Résultats :
A. Aspect macroscopique : chyleux, clair, hémorragique, purulent, marron
B. Biochimie :
Taux de protides ≥ 30 g/l et LDH ≥ 200 = Exsudat
≤ 20g/l et LDH < 200 =Transsudat
Entre 20 à 30 g/l, il faut utiliser les Critères de light :
protéine pleurale/protidémie ≥0,5 et LDH pleural / LDH sanguin ≥0,6 ou supérieur aux 2/3
de la limite supérieur de la valeur normal sanguine.
Certains transsudats ponctionnés ou sous traitement diurétiques peuvent se transformer en
exsudats, lorsqu’un épanchement est très inflammatoire la fibrine peut se coaguler et se
transformer en transsudat.
C. Bactériologie :
Coloration gram et culture pour les bactéries, examen direct et culture systématique pour
les mycobactéries.
D. Cytologie :
Lymphocytaire : sarcoidose, PR, lymphome, cancer, TBC, chylothorax.
Polynucléaires : TBC au début, EP, rupture de l’œsophage, pancréatite aigu ou chronique,
foyer infectieux sous diaphragmatique.
Éosinophilie supérieur à 10% généralement évocatrice de pathologie bénigne se voit:
parasitose, asbestose, cancer, médicamenteuse et idiopathiques 35%.
Les cellules mésothéliales peuvent être confondu avec les cellules malignes.
basophiles sup à 10%=leucémies, plasmocytes=myélome.
Cellules malignes sont présentent dans 60% des cancer.
2. Biopsie pleurale :
⮚ Indications :
Pleurésie exsudative (TBC, cancer).
⮚ Contre-indications :
Troubles de l’hémostase, oblitération l’espace pleural et le manque de coopération du
patient
⮚ Résultats :
75% de contribution dans la TBC si associé à la culture, et 50% dans les Kc.
3. Thoracoscopie :
⮚ Technique :
Après évacuation du liquide, réalisation d’un pneumothorax artificiel, anesthésie locale ou
neurolept-analgésie, drainage de longue durée, permet des biopsies et possibilité de
symphyse pleurale en même temps, la technique chirurgicale n’a pas sa place dans le
diagnostique.
⮚ Résultats :
Après il n y a que 5% des EPL qui restent inexpliqués
VII. Etiologies :
1. Transsudat :
1) Insuffisance cardiaque congestive :
Elle se voit chez 50% des patients avec ICG, c’est probablement la cause la plus fréquente de
pleurésie.
Le mécanisme est une hypertension veineuse pulmonaire
Se manifeste par une pleurésie bilatérale, surtout à droite, de faible abondance.
Traité par diurétiques et digitaliques, elle nécessite rarement l ‘évacuation et parfois même
une pleurodèse.
2) Cirrhose hépatique :
5% des cirrhotiques
Passage du liquide à partir de l’ascite
Traitement diurétique et déplession sodé mais pafois nécessite l’évacuation et même la
pleurodèse.
3) Syndrome néphrotique :
Même traitement que les cas précédents.
2. Exsudats :
1) Pleurésies infectieuses :
A. Pleurésies tuberculeuses :
2) Carcinomes métastatiques :
⮚ Diagnostic
3) Mésothéliome :
5) Embolie pulmonaire :
6) Pancréatite :
Se voit dans environ 5% des cas, touche surtout le sexe masculin à la 6ème décennie et après
5 ans d’évolution de la maladie, c’est la manifestation thoracique la plus fréquente.
L’évolution se fait en plusieurs mois vers la résolution ou vers la fibrose pleurale.
Rare, se voit surtout chez les femme, sans caractéristiques, peut être la conséquence d’un
lupus ou d’une PR.
B. Médicaments :
Aamiodarone, méthotrexate, bléomycine…….etc
Il s’agit d’une pleurésie associée à une ascite et à une tumeur benigne de l’ovaire.
L’ablation de la masse ovarienne entraîne le plus souvent une résolution de l’ascite et de
l’épanchement pleural en 2 à 3 semaines.
VIII. Conclusion
Les épanchements pleuraux sont le résultat de l’accumulation de liquide dans la cavité
pleurale et un problème médical courant.
Ils indiquent la présence d’une maladie pulmonaire, pleurale ou extra-pulmonaire.
Une approche systématique est nécessaire compte tenu des possibilités de diagnostics
étiologiques afin de choisir les méthodes diagnostiques adaptées, au premier rang
desquelles se situe la ponction pleurale.