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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE


DEPARTEMENT ECONOMIE
…………………o0o……………………

Option Administration

Mémoire en vue d’obtention de


Maîtrise es-Sciences Economiques

DIAGNOSTIC FINANCIER
Etude de cas : Entreprise de vente et de transformation de
pierre précieuse : « ILO »

Impétrant: RANDRIAMBOLOLONA Andry Hasimbola


Encadré par : Monsieur RABENILAINA Harinia

Année universitaire : 2012

Date de soutenance : 23 Mai 2012


REMERCIEMENTS

Suite à l’accomplissement de mon étude au sein du département Economie de la faculté de


Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie jusqu’à la maîtrise, j’adresse mes sincères
remerciements à :

 « Dieu » avant tout, d’avoir donné le temps, la santé, et sa bénédiction pour la


réalisation de ce travail ;
 Monsieur RABENILAINA Harinia, qui a accepté de diriger mes travaux, n’a cessé de
donner ses précieux conseils pour la réalisation de ce travail ;
 Ma famille et mes ami(e)s qui m’ont fortement soutenu ;
 Au Département Economie de la Faculté DEGS de m’avoir permis d’approfondir mes
connaissances et mon savoir-faire par l’intermédiaire de ce mémoire de fin d’études ;
 Je remercie également toutes les personnes rencontrées dans le cadre de ma recherche,
pour son implication et son aide sans lesquelles ce travail n’aurait pas été possible.

Que donc tous trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude et de mon infinie
reconnaissance.

~ I ~
 
AVANT - PROPOS

Lors de mes études effectuées durant la dernière année du deuxième cycle en économie avec
une spécialisation en administration, je me suis beaucoup intéressé à la situation financière des
entreprises du fait de sa spécificité et en tant que discipline pour résoudre les problèmes
financiers des entreprises. Le choix du thème n’est pas le fruit du hasard. Il s’oriente vers la
mise en évidence d’une situation financière d’une entreprise dont sa mise en œuvre se reflète
sur la situation de l’exploitation, de financements et des activités de l’entreprise en vue d’une
meilleure décision économique à l’avenir de l’entreprise. C’est ainsi que le thème s’intitule
«Diagnostic financier : cas de l’entreprise ILO».

J’espère que cette étude sera d’une utilité d‘analyse pour la prochaine étude des promotions
postérieures.

~ II ~
 
Liste des abréviations

ACE : Actif Courant d’exploitation

ACHE : Actif Courant Hors Exploitation

AF : l’AutoFinancement

AT : Actif de Trésorerie

BFR : Besoin de Fonds de Roulement

BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation

BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation

DAPP : Dotations aux Amortissements, aux Provisions et en Pertes de valeurs

DE : Dettes d’Exploitation

DHE : Dettes Hors Exploitation

EBE : Excédent Brut d'Exploitation

EENE : Effets Escomptés Non Echus

ES : Emplois Stables

ESG : Etats des Soldes de Gestion

FRF : Fonds de Roulement Financier

FRNG : Fonds de Roulement Net Global

PT : Passifs de Trésorerie

RS : Ressources Stables

TN : Trésorerie Nette

~ III ~
 
Liste des figures

Figure 1 : Schéma représentant l’analyse de l’activité et rentabilité de l’entreprise

Figure 2 : Représentation schématique du FRNG

Liste des tableaux

Tableau 1 : Compte de résultat par nature selon PCG 2005

Tableau 2 : Signification des soldes de gestion

Tableau 3 : Tableau de calcul de l’autofinancement-méthode additive

Tableau 4 : Tableau de calcul de l’autofinancement méthode soustractive

Tableau 5 : Schéma du bilan fonctionnel par poste comptable

Tableau 6 : Structure du bilan financier

Tableau 7 : Actif comptable de l’entreprise « ILO »

Tableau 8 : Passif comptable de la société « ILO »

Tableau 9 : Compte de résultat de la société « ILO »

Tableau 10 : Tableau de calcul de l’autofinancement-méthode additive société ILO

Tableau 11 : Tableau de calcul de l’autofinancement-méthode soustractive - société ILO

Tableau 12: Les actifs à plus d’un an de la société « ILO »

Tableau 13: Les actifs à moins d’un an de la société « ILO »

Tableau 14: Le Passif à plus d’un an de la société « ILO »

Tableau 15: Les actifs à plus d’un an de la société « ILO »

Tableau 16: Le bilan financier de la société « ILO »

Tableau 17: Les ratios d’endettement de la société « ILO »

Tableau 18: Les ratios de liquidité de la société « ILO »

~ IV ~
 
Sommaire
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ I 

AVANT - PROPOS .................................................................................................................................. II 

Liste des abréviations ............................................................................................................................. III 

Liste des figures et des tableaux ............................................................................................................ IV 

INTRODUCTION.................................................................................................................................... 1 

Première partie : Objectifs et démarches d’un diagnostic financier ........................................................ 2 

Chapitre I : Objectifs du diagnostic financier ...................................................................................... 3 

Section 1- Analyse de la croissance de l’activité de l’entreprise ....................................................... 3 

Section 2- Analyse de la rentabilité de l’entreprise : ......................................................................... 3 

Section 3- Analyse de la solvabilité et risque .................................................................................... 3 

Chapitre 2 : Démarches d’un diagnostic financier ............................................................................... 4 

Section 1 Analyse de l'activité et de la rentabilité : ........................................................................... 4 

Section 2- Elaboration du tableau de calcul de l'autofinancement .................................................... 8 

Section 3- le diagnostic des équilibres financiers : L’analyse du bilan .......................................... 10 

Deuxième partie : Etude de cas « Entreprise ILO » ....................................................................... 20 

Chapitre 1 : L’entreprise et ses informations ....................................................................................... 21 

Section 1 - L’entreprise .................................................................................................................... 21 

Section 2 - Les informations en vue d’un diagnostic financier ........................................................ 22 

Chapitre 2 : Diagnostic financier de l’entreprise ................................................................................. 26 

Section 1- Application des démarches du diagnostic financier ....................................................... 26 

Section 2 - Analyse par les ratios ..................................................................................................... 32 

Section 3- Interprétations des résultats ............................................................................................ 37 

Conclusion .............................................................................................................................................. 41 

Bibliographie ............................................................................................................................................ C 

Résumé ...................................................................................................................................................... D 

~ V ~
 
INTRODUCTION

Il est vrai que la tenue de comptabilité par l’initiative de l’entreprise est déjà une importante
décision de l’entrepreneur et peut ainsi voir la situation de l’entreprise en général de ce faite.
Cependant, les variations des agrégats économiques peuvent par contre changer, voire même,
bouleverser ces résultats. Dans le sens que cette variation par exemple, la montée de prix des
carburants entraine la hausse des prix des matières premières jusqu’à la vente des produits finaux
et d’autres conséquences qui peuvent même rendre le chiffre d’affaires en baisse. De ce fait ces
variations peuvent fausser toutes suppositions tirées du bilan ou compte de résultat car on ne sait
pas la situation réelle de l’entreprise. Ainsi, un problème se pose : à quoi se fier dans la prise de
décision pour assurer le bon fonctionnement d’une entreprise? On saura les avantages de savoir la
santé financière de l’entreprise : ses forces et faiblesses en donnant des réponses à cette question
car on peut donner, tracer la situation réelle de l’entreprise donc une vision de l’ensemble de
l’entreprise. La réponse reste à savoir si l’application des décisions prises permet de prévenir tous
les risques possibles que peut encourir l’entreprise.

Le diagnostic peut se faire à partir des données du bilan de l’exercice, du compte de résultat et des
données annexes s’il y en a. L’étude peut se créer à partir d’une analyse financière du bilan et
analyse par les différents ratios. Pour faire un diagnostic financier, voyons en premier lieu les
démarches à suivre, puis les outils d’une analyse financière et enfin une étude de cas pour montrer
l’importance d’un diagnostic financier. Ainsi, pour entamer ce qui est dit, le plan va se diviser en
deux grandes parties, en premier lieu, un parcours théorique de la démarche à suivre et en second
lieu, étude de cas réel à partir des données comptables d’une entreprise. Cependant, l’étude de cas
qui va se faire un peu plus loin concerne une entreprise commerciale dont les informations
recueillies sont obtenues à partir des données réelles mais seulement selon la volonté des
dirigeants de l’entreprise, l’identité doit rester secrète. Une autre raison sociale est alors donnée à
l’entreprise dans cette étude tout en gardant son statut juridique société anonyme et son domaine
d’activité dans la vente et transformation de pierres précieuses.

[1] 
 
Première partie : Objectifs et démarches d’un diagnostic
financier
Dans cette première partie, on va voir les bases théoriques nécessaires en vue d’un diagnostic
financier dont l’analyse financière du bilan qui évoquera le bilan financier, puis l’analyse
fonctionnelle pour déterminer la situation de chaque élément de l’actif, capitaux propres et passif
enfin l’analyse par les ratios afin d’estimer chaque poste comptable.

~ 2 ~
 
Chapitre I : Objectifs du diagnostic financier

L'objet du diagnostic financier est d’évoquer la situation réelle, en mettant en évidence ses forces
et ses faiblesses, en vue de l'exploitation des premières et de la correction des secondes.
Généralement, le diagnostic financier a pour objectif de répondre à quatre interrogations
essentielles du chef d'entreprise : croissance, rentabilité, équilibre et solvabilité, risques.1

Section 1- Analyse de la croissance de l’activité de l’entreprise

Dans cette analyse, le rythme de croissance de l’entreprise peut être dégagé à travers les outils
d’analyse financière dans la première étape de la démarche qui va être traité plus loin. On peut
examiner la croissance sur une période donnée et la comparée à d’autres périodes ou du même
secteur d’activité à partir de l’étude de fonctionnement de l’entreprise.

Section 2- Analyse de la rentabilité de l’entreprise

Cette analyse peut se faire grâce à l’étude de fonctionnement de l’entreprise, c'est-à-dire à partir de
l’étude des ESG ou Etats des Soldes de Gestion. Ainsi, avec ses résultats la rentabilité de
l’entreprise peut être vérifiée grâce au calcul de l’AutoFinancement ou AF qui constitue un
paramètre pour savoir si l’activité est rentable ou non.

Section 3- Analyse de la solvabilité et risque

Cette analyse peut se faire à partir du bilan qui évoquera la situation de solvabilité et les risques
encourus.

3-1 la solvabilité
Avec l’analyse financière du bilan, on peut dégager le fonds de roulement fonctionnel (FRF),
besoin de financement ou besoin de fonds de roulement (BFR), la trésorerie nette (TN) afin de
déterminer si l’entreprise peut faire face à ses engagements (dettes). Ainsi, on peut trouver l’actif
net qui doit être positif et le rapport Actif net/Actif total > 20 %.
Actif net = Actif total – Dettes totales2

                                                            
1
 Le diagnostic financier des entreprises ‐ Jean‐Guy DEGOS et Amal ABOU FAYAD p 10, 2003, Découverte 
2
 Cours de Diagnostic  financier – guides de travaux pratiques, Université de Maroc -filière T.S.G.E. 2ème année 

~ 3 ~
 
3-2 Risque de non liquidité
Il consiste, dans une perspective de continuité d'exploitation à évaluer l'aptitude d'une entreprise à
honorer ses engagements à court terme par la réalisation de ses actifs liquidables à moins d'un an3,
donc à partir de l’étude de solvabilité.
Ainsi, le diagnostic financier permet de savoir la santé financière de le l’entreprise à travers ces
analyses. Dans la suite, le chapitre suivant montrera les démarches à suivre pour le diagnostic
financier.

Chapitre 2 : Démarches d’un diagnostic financier

Pour bien comprendre le diagnostic financier, le travail va se faire selon les demandes de chaque
méthode de travail, comme ce qui suit c’est chaque section qui détermine chaque méthode donc
chacune à ses propres démarches.

Section 1 Analyse de l'activité et de la rentabilité


Dans cette étude, l’analyse va se concentrer sur l’étude du fonctionnement de l'entreprise, plus
précisément, l’activité en vue de savoir la rentabilité. Pour ce faire, il faut élaborer l'état des
soldes de gestion (E.S.G) à partir du compte de résultat selon le Plan Comptable Général (PCG)
2005 qui préconise deux modes de présentation : le compte de résultats par nature et par fonction.
Ici on va restreindre notre mission avec le compte de résultat par nature pour évoquer les soldes de
gestion.

Indicateurs ou Etats de Soldes de


Gestion

Tableau de compte de résultat par Tableau de calcul de


nature l'autofinancement (A.F)

Fournit une analyse en cascade des


différentes étapes de la formation du Nécessite la détermination de la
capacité d'autofinancement (CAF)
résultat

Figure 1 : schéma représentant l’analyse de l’activité et rentabilité de l’entreprise

Source : Cours gestion financière 3 ème année en Economie, 2010


                                                            
3
 Cours gestion financière – 3ème année Economie 

~ 4 ~
 
La figure précédente explique la démarche pour trouver l’AutoFinancement après avoir déterminé
la capacité d’autofinancement et tout ceux-là à partir du compte de résultat par nature.

1-1- Elaboration du tableau de compte de résultat

Le tableau de compte de résultat qui suit est obtenu à partir du PCG 2005.

Signes Mode de calcul Comptes Comptes


additifs soustractifs

1 + Chiffre d’affaires 701 à 708 709

2 +/- Production stockée 713 (c) _ 714 (c) 713 (d) _


714 (d)
3 + Production immobilisée 721 _ 722

I = PRODUCTION DE L'EXERCICE

4 + Achats consommés de matières et fournitures 601 à 608 609

5 + Services extérieurs 611_618 619

6 + Autres consommations ou services extérieurs 621_628 629

II = CONSOMMATION DE L'EXERCICE

III = VALEUR AJOUTEE (I –II)

7 + Subvention d'exploitation 741_748

8 - Impôts et taxes versements assimilés 631, 635,638

9 - Charges de personnel 64

IV = EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (E.B.E)

10 + Autres produits d'exploitation 751_758

11 - Autres charges d'exploitation 651_658

12 - Dotations aux amortissements, provisions et en pertes de 68

~ 5 ~
 
valeurs

13 + Reprises d'exploitation, transferts de charges 781_785

V = RESULTATS OPERATIONNEL

14 + Produits financiers 761,768,786

15 - Charges financières 661_668

VI = RESULTAT FINANCIER

VII = RESULTAT AVANT IMPOT

16 - Impôt exigible sur les résultats 695_698

17 - Impôt différé 692 (a)_693 (p)

VII = RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES


I

18 + Eléments produits extraordinaires

19 - Éléments charges extraordinaires

IX = RESULTAT EXTRAORDINAIRE

X = RESULTAT NET DE L'EXERCICE

Tableau 1 : Compte de résultat par nature

Source : selon PCG 2005

Comme montre le tableau, il y a 10 soldes qui sont les soldes intermédiaires de gestion dont on
obtient le résultat net de l’exercice à la fin. Ces indicateurs ou soldes sont utilisés pour
comprendre la situation réelle de l’entreprise à partir des comptes charges et produits. Avec ce
tableau on peut dégager les valeurs des indicateurs de gestion et par la suite pour trouver la
capacité d’autofinancement afin de déterminer à la fin l’autofinancement. En suivant cette
démarche on arrivera a terminé l’analyse de la rentabilité de l’entreprise.

~ 6 ~
 
1-2 Significations des différents soldes de gestion

Dans le tableau qui suit, on parlera de la signification de chaque solde.

SOLDES SIGNIFICATION DES SOLDES


Production de l'exercice  Solde concernant les entreprise industrielle et prestataires
de services
Valeur ajoutée  Mesure la richesse produite par l'entreprise
 Mesure sa contribution à l'œuvre de la production
nationale (Contribution à l'économie du pays)
Excédent brut d'exploitation  Mesure les performances économiques et financières des
entreprises car il représente la part de valeur ajouté qui
revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux.
 Il indique un surplus potentiel de trésorerie générée par
l’exploitation de l’entreprise qui est destinée à rémunérer les
capitaux investis à maintenir ou à accroître la production de
l’entreprise.
 Permet de calculer la rentabilité économique : EBE/
Ressources stable
 Le poids de l’endettement : Charges d’intérêts / EBE
 C'est le dernier solde à ne comprendre que les charges
décaissables et les produits encaissables.
Résultat opérationnel  Ce solde mesure le résultat dégagé par l'activité ordinaire
 Il mesure également la performance industrielle et
commerciale de l'entreprise
Résultat financier  Résultat correspondant aux opérations purement
financières
Résultat avant impôt  Résultat des opérations normales et courantes (habituelles)
de l'entreprise isolé des impôts.
 La croissance du résultat courant peut aussi bien être due à
une amélioration du résultat d'exploitation qu'à celle du
résultat financier
Résultats net des activités  Résultat ayant un caractère ordinaire et donc isolé des
ordinaires impacts extraordinaires.

~ 7 ~
 
Résultat net de l'exercice  Résultat dont la répartition va être décidé par les
actionnaires.
Tableau 2 : Signification des soldes de gestion
Sources : cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010
Ainsi, on peut déjà comprendre ce qu’on en tirer avec ces indicateurs, pour l’analyse de la
situation de l’entreprise.
Section 2- Elaboration du tableau de calcul de l'autofinancement
Pour le calcul de l’autofinancement, il existe deux manières : la méthode additive ou calcul
ascendant à partir du résultat net de l’exercice et la méthode soustractive ou calcul descendant à
partir de l’EBE.

2 -1 Méthode additive : à partir du résultat net de l'exercice

* CAF= Produits non monétaire ou non encaissable (PNM)


-
Charges non encaissables (CNM) ou non monétaires

Les produits non monétaire4 sont les comptes qui ne correspondent à aucun flux monétaire de
fonds passé donc ne présentent aucune somme reçue ni à recevoir mais uniquement à calculer tels
que les produits comme reprises des provisions ou des pertes de valeur, financières, les quote-parts
de subvention d’investissement, les produits sur cession d’actifs immobilisés
Tandis que pour les charges non monétaires5, ce sont les comptes qui ne correspondent à aucun
flux monétaire de fonds passé donc ne présentent aucune somme versée ni à verser qui ne donne
lieu à un décaissement mais juste calculé telles que: les dotations aux amortissements, aux
provisions et en pertes de valeur, les valeurs comptables des éléments d’actifs cédés.
Signe Mode de calcul
+ Résultat net de l'exercice
+ Dotations aux amortissements, aux prévisions et aux pertes
+ Valeurs comptables d’élément d’actif cédées
- Reprises sur provisions et pertes de valeurs
- Produits des cessions d’éléments d’actifs
= Capacité d'autofinancement (C.A.F)
- Distribution de bénéfices (dividendes)
= Autofinancement (A.F)
Tableau 2 : Tableau de calcul de l’autofinancement-méthode additive
Source : cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010
                                                            
4 ème
 , * Et 5  Cours de gestion financière 3 année en Economie, 2010 
 

~ 8 ~
 
2 – 2- Méthode soustractive : à partir de l'excédent brut d'exploitation
CAF= Produits monétaire ou encaissable
-
Charges encaissables ou monétaires

Les produits monétaire 6sont les comptes qui se sont traduits ou se traduiront par des entrés de
fonds, c’est à dire il y a encaissement, comme les ventes, les produits stockés, les revenus
financiers…
Et pour les charges monétaires7, ce sont les comptes qui se sont traduits ou se traduiront par des
sorties de fonds ou de décaissements comme les achats, les services extérieurs….

Signe Mode de calcul


+/-  Excédent Brut d'Exploitation (ou Insuffisance brut d’exploitation)
_  Charges décaissables, c’est à dire autres charges opérationnelles, charges
financières, charges non courantes et impôts sur les résultats, à l'exclusion des
dotations relatives à l’actif non courant et au financement permanent et de la
valeur nette d'amortissement des immobilisations cédées
+  Produits encaissables, c’est à dire : autres produits opérationnels, transferts
de charges, produits financiers et produits non courants à l'exclusion des reprises
sur amortissements, sur subventions d'investissement, sur provisions durables et
provisions réglementées et à l'exclusion des produits de cession des
immobilisations.)
= Capacité d'autofinancement
- Distribution de dividendes
= Autofinancement

Tableau 3 : Tableau de calcul de l’autofinancement méthode soustractive

Source : cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010

Avec l’EBE (Excédent Brut d'Exploitation) ou l’IBE (Insuffisance brut d’exploitation) déduit des
charges décaissables ajouté des produits encaissables on obtient la CAF. Pour déteminer
l’AutoFinancement il faut déduire du montant de la CAF les dividendes partagés.

                                                            
6 ème
 Et 7 Cours de gestion financière 3 année en Economie, 2010 
~ 9 ~
 
2 – 3 - L’intérêt de la CAF

La CAF constitue la « ressource de financement dégagée par l’activité de l’exercice avant


affectation du résultat net »8 Elle recense donc l’ensemble des ressources dégagées par
l’entreprise elle même sans appel aux apporteurs externes (prêteurs ou associés) et qui seront
disponibles pour mener les politiques de distribution des bénéfices, de remboursement des
emprunts et d’investissements.

*Autofinancement = Capacité d’autofinancement – Distribution de bénéfices

En général, une partie de la capacité d’autofinancement est consacrée aux distributions de


bénéfices, ce qui permet d’évaluer l’autofinancement de l’exercice de cette façon.

Section 3- Diagnostic des équilibres financiers : L’analyse du bilan

Il s'agit d'analyser la capacité d'une entreprise à faire face à ces engagements. Ce diagnostic peut
être mené soit à partir d'un bilan comptable fonctionnel ou à partir d'un bilan financier9.
Cependant, on fera l’analyse financière du bilan car l’étude de cas ultérieur concerne une
entreprise de vente et de transformation sans un processus de production complexe ni trop
important pour faire une analyse fonctionnelle.

3-1 L’analyse du bilan financier

Le bilan financier a pour but de mettre à la disposition de la l'analyste des informations


significatives pour se rapprocher d'une vision plus économique et financière de l'entreprise10. En
effet les éléments du bilan sont classés, selon leur degré de liquidité ou d'exigibilité croissante
d'une part ; d'autre part ; les actifs sont pris pour leur valeur nette. Ainsi, le bilan comptable fait
l'objet de plusieurs retraitements.

3-1-1 Structure du bilan financier


Voici une représentation simplifiée du bilan financier selon la durée de chaque poste comptable de
l’Actif et Capitaux propres & Passif.

                                                            
8
 Et 9Cours de Diagnostic  financier – guides de travaux pratiques, Université de Maroc -filière T.S.G.E. 2ème année 
10
 Cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010 

~ 10 ~
 
Masse de l'actif Masse des capitaux propres et passifs
Ressources propres Capitaux
Valeurs immobilisées, actif
Actifs longs Permanents
immobilisé net, charges
Dette à moyen et long
constatées d’avance plus (plus d’un an)
terme
d’un an…

Valeurs d'exploitation

(stocks encours, Actifs


et courts
Dettes à court terme Passif à moins 1 an
créances, valeur mobilière (moins 1 an)

de placement.)

Tableau 6 : Structure du bilan financier


Source : cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010
Il y a donc quatre grandes divisions dans ce bilan selon l’utilité et la permanence ou durée de
chaque élément d’Actif ou Capitaux propres & Passif et ces quatre compartiments forment
l’ensemble du bilan financier car ils sont en interdépendances.
3-1-2 Retraitements
En prenant premièrement celui de l’Actif d’abord, voyons les retraitements à faire selon le PCG
2005.
3-1-2-1 Actif du bilan
Le principe de retraitement est fondé, d’une part, sur le retrait sinon l’élimination d’actifs ayant
une valeur patrimoniale fictive (actif fictif) comme les primes de remboursement des obligations,
d’autre part sur le reclassement des éléments selon leur échéance.

Dans l’actifs à plus d’un an : on déduit les éléments d’actif fictif, les immobilisations financières
ayant une échéance moins d’un an, et retenir les éléments d’actifs circulant ainsi que les comptes
de régularisation ou autre dont les échéances sont supérieur à un an11.

Et pour l’actif à moins d’un an : on déduit de l’actif courant les actifs ainsi que les comptes de
régularisation ou autre dont les échéances sont supérieur à un an. Et on ajoute les immobilisations
financières et les créances moins d’un an12.

                                                            
11
 et 12  Cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010 

~ 11 ~
 
3-1-2-2 Capitaux propres et Passif du bilan

Les retraitements du capitaux propres et passif sont fondés : sur l’exclusion des éléments d’actif
fictif, des bénéfices réservés à une répartition de dividendes éventuelles, sur le reclassement des
provisions et des dettes financières suivant leur degré d’exigibilité selon le critère d’un an. Puis, la
déduction des capitaux permanents : la valeur des éléments d’actif fictif (extrait des emplois
immobilisés), les bénéfices réservés à une répartition éventuelle, les provisions pour charges
constituées dont le règlement sont prévisibles à moins d’un an, les dettes financiers moins d’un an.

- On ajoute aux capitaux permanents : les dettes non financières avec les comptes de régulations
ou autres dont l’échéance est supérieure à un an13.

- Passif à moins d’un an ou dettes non financières à court terme : on déduit des dettes non
financières et comptes de régularisation ou autres à échéance supérieur à un14. Et on ajoute aux
dettes non financières : la partie du bénéfice de l’exercice réservé aux dividendes, les provisions
pour charges à moins d’un an, les dettes financières à échéance moins d’un an.

3-2-2 Le fonds de roulement financier (FRF)


Après avoir défini le FRF, donnons une formule permettant de le calculer et de comprendre son
évolution comme le FRNG.

3-2-2-1 Définition du FRF


Le FRF permet d’apprécier « l’équilibre financier de l’entreprise » ; il est un indicateur de sa
« solvabilité » et de son risque de cessation de paiement15. Un indicateur très important pour
l’entreprise car il représente une « marge de sécurité financière » pour l’entreprise et une garantie
de remboursement des dettes à moins d’un an pour les créanciers.

3-2-2-2 Calcul du FRF


On peut représenter de façon schématique la part du FRF à partir du tableau bilan financier.

                                                            
13
 , 14 et 15 Cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010 

~ 12 ~
 
Emplois net  Capitaux permanents  
immobilisé ou Actif 
ou capitaux propres 
réel net long terme 
(ARN (+1an)  (après affectation et 
 
passif (+1an)) 
 
Actif  réel  net  à  moins  FRF  
d’un an 
(ARN (‐1an)   
 
f é à ’
Figure 2 : représentation schématique du FRF
Source : cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010

Comme la figure montre que le FRF peut être déterminé de deux façons, selon la durée de chaque
compartiment entre plus d’un an ou bien moins d’un an.
- Par le haut du bilan :
* FRF = PRN (+1an) – ARN (+ 1an)

Cette méthode permet d’apprécier le mode de financement des actifs à plus d’un an.

- Par le bas du bilan :

* FRF = ARN (-1an) – PRN (-1an)

Cette méthode permet de calculer la capacité de l’entreprise à couvrir ses dettes à court terme.

3-2-2-3 Evolution du FRF


Deux situations peuvent se présenter :
- FRF < 0 : l’équilibre financier n’est pas respecté, des risques d’insolvabilité est
probable.
- FRF > 0 : l’équilibre financier est respecté, l’entreprise est en principe solvable.

Donc, il n’y a que deux situations possibles pour le FRF différent de celui du FRNG.

* Source : Cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010 

~ 13 ~
 
3-3 L'analyse financière par les ratios
Après avoir défini ce qu’on entend par analyse par les ratios, on verra un peu plus loin les
différents ratios et leurs méthodes de calculs avec leurs significations.
3-3-1 Définition
Un ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques extraites des documents comptables
permettant une approche du risque que représente l'entreprise pour ses partenaires (associés,
banquiers, Fournisseurs)16.

Le ratio peut-être exprimé en pourcentage, en jours, en dirhams, ou sous forme de


quotient. Il présente plusieurs intérêts comme permettant de passer des valeurs brutes aux valeurs
relatives et permettant aussi une comparaison financière aussi bien interne qu'externe

3-3-2 Les différents ratios


On parlera de six différents ratios dans ce qui suit qui ont leurs propres importances.
3-3-2.1 Les ratios de structure

Ils ont pour objet de mesurer la part relative de chaque poste du bilan pour connaître la
composition des emplois et des ressources de l'entreprise17.

Actif non courant Capitaux propres


Actif total Passif total
Actif courant H.T Dettes de financement
Actif Total Passif total

Trésorerie Dettes à court terme


Actif total Passif total
Du côté de l’Actif, le premier ratio signifie la part des actifs non courant dans l’actif total qui
permet de dire si les investissements à long terme représentent beaucoup ou non dans l’emploi
de l’entreprise. Le deuxième, montre la part de l’actif courant et le troisième, ce que la trésorerie
représente.
Du côté des ressources, si les capitaux propres représentent 35 % des ressources de l'entreprise,
alors ce sont les dettes à plus d’un an qui déterminent le FRF et réciproquement si les dettes à
long terme représentent plus ce sont ces dernières qui déterminent le FRF. Si les dettes à court
terme représentent le plus des deux par contre cela veut dire que l’entreprise évite
l’investissement à long terme. L'intérêt des ratios de structure apparaît au niveau de la
comparaison soit par rapport à ceux d'un concurrent, soit à ceux antérieurs.

                                                            
16
  GRIFFITHS  Stéphane  et  DEGOS  Jean‐Guy,  Gestion  financière,  de  l'analyse  à  la  stratégie,  2e  tirage,  Editions 
d'organisation, 2001. 
17
 Evraert Serge, Analyse et diagnostic financiers, Eyrolles, Paris, 1993 

~ 14 ~
 
3-3-2.2 Ratios d'endettement et de structure financière

Ratio de fonds de roulement ; si ce dernier est supérieur à 1 ceci


Ressources stables 
implique que l'entreprise arrive à financer ses immobilisations
Immobilisations  et qu'elle lui reste une partie pour le financement de son besoin
de financement lié au cycle d'exploitation18.

Ce ratio donne une information sur l'endettement global de


Total des dettes
l'entreprise19.
Total passif 

Dettes de financement  Ce ratio nous renseigne sur la structure de l'endettement20.

Total des dettes 

Charges financières  Ce ratio met en relief le coût de l'endettement de


l'entreprise21.
Dettes total 

Ratio d'autonomie financière ; ce dernier doit être > 50 %


Capitaux propres
Plus on se rapproche de ce seuil, plus l'entreprise aura des
Financement permanent 
difficultés pour recevoir de nouveaux crédits22.

Capitaux propres Ce ratio est très important pour la détermination de la

Dettes de financement  capacité de remboursement de l'entreprise, il doit être en


principe > à 123.

Ce ratio mesure la capacité de remboursement de


Dettes de financement 
l'entreprise. En effet, les banquiers estiment que ce ratio ne
CAF  devrait pas excéder un seuil de 4 ou 5 fois, sinon l'entreprise
risque d'avoir des difficultés pour rembourser ses dettes à
terme24.

                                                            
18
 à 24 Cours de gestion financière 3ème année en Economie, 2010 

~ 15 ~
 
3-3-2.3 Ratios de liquidité

Ces ratios ont pour but d'évaluer l'équilibre financier à court terme de l'entreprise, donc de faire
face dans le court terme à ses engagements. Il existe trois ratios de liquidité25:
- Actif courant
Ratio de liquidité générale =
D.C.T.

- Ratio de liquidité relative = Créance de l'actif courant + trésorerie


ou échéance D.C.T.

- Ratio de liquidité immédiate = trésorerie


D.C.T.

Ces ratios précisent donc la capacité immédiate que l’entreprise peut faire face en termes de
fonds.

3-3-2.4 Ratios d'Activité


Pour les ratios d’ »activité il y a deux genres de ratios dont ceux des stocks et délais accordés aux
clients ou par les fournisseurs.
i- La vitesse de rotation des stocks

Les ratios de vitesse de rotation des stocks comparent chaque type de stock au flux annuel
correspondant33. Ils mesurent ainsi la durée moyenne théorique de stationnement d'un bien dans
les stocks correspondant aux différentes étapes de processus de transformation et de
commercialisation propre à l'entreprise étudiée.

*Rotation de stock de marchandises


Durée de stationnement des marchandises dans l'entreprise entre leur achat et leur revente
(durée de commercialisation).

°La vitesse de rotation du stock de marchandises = Stock final de marchandises * 360


Achats de marchandises (H.T)

                                                            
25
 Mikol Alain, Gestion comptable et financière, 5e édition, Presses universitaires de France, "Que sais‐je ?", Paris, 
2002. 
 

~ 16 ~
 
*Rotation du stock de matières premières :
Durée de stationnement des matières premières dans l'entreprise entre leur achat et leur
transformation.

°
La vitesse de rotation du stock de matières premières = Stock final de matières 1ères * 360
Achat de matières premières (HT)
*Rotation du stock d'en cours de production :
Durée de cycle de transformation (de la première transformation des matières premières aux
produits finis prêts pour la commercialisation).
°
La vitesse de rotation du stock de produits intermédiaires

= Stock final de produits intermédiaires * 360


Production totale – Résultat d'exploitation

*Rotation du stock de produits finis


Durée de stationnement des produits finis dans l'entreprise entre leur achèvement en production
et leur commercialisation effective. (Durée du cycle de commercialisation).
°
La vitesse de rotation de stock de produits finis

= Stock final de produits finis * 360


Ventes des produits – Résultat d'exploitation

Donc, toute diminution de ces durées de stationnement dans l'entreprise constitue un allégement
du besoin en financement et à l'inverse, toute augmentation constitue un alourdissement du
besoin en financement d'exploitation qui pèse sur la trésorerie.

ii- Les durées de crédits clients et fournisseurs :

°
Crédits clients : Créances clients et comptes rattachés * 360
Chiffre d'affaires (TTC)
 
°
Crédits fournisseurs : Dettes fournisseurs * 360
Consommation externes (TTC)
Les seuls fournisseurs pris en compte dans le calcul de ce ratio sont les fournisseurs de
consommables (biens stockés : marchandises, matières premières, autres approvisionnements et

                                                            
°
 Cours de gestion financière 3 ème année en Economie, 2010 
 

~ 17 ~
 
biens non stockés tels que l'énergie et les services) mais les fournisseurs d'immobilisation sont
exclus.
Remarque:

- L'allongement du crédit fournisseurs et/ou le raccourcissement du crédit clients se traduisent


par un allégement du BFG.
- A l'inverse, le raccourcissement du crédit fournisseurs et/ou l'allongement du crédit clients
induisent un alourdissement du BFG qui ne peut manquer de peser sur la trésorerie nette.
- Un allongement du crédit fournisseurs, peut bien être dû aux talents de négociateur du
responsable des achats de l'entreprise qu'à des difficultés à faire face à des échéances.
- Un raccourcissement du crédit fournisseurs peut provenir tant d'un pouvoir de négociation
faible ou d'une crise de confiance de la part des fournisseurs que de la négociation l'escompte de
règlements.
- Un allongement du crédit client peut aussi bien être un élément de politique commerciale que
le résultat des mauvais payeurs (d'où la nécessité de vérifier le niveau des provisions sur
créances).
3-3-2.5 Ratios de rendement
Les ratios de rendement permettent d’apprécier l’activité si elle procure de
bénéfice ou profit.

° 
Le taux de marge commerciale = marge commerciale
CA négoce (HT)
°
Taux de valeur ajoutée = valeur ajoutée
Production
Ce dernier ratio concerne exclusivement les entreprises ayant une activité de transformation ;
il mesure la capacité de l’entreprise à générer de la richesse à partir des biens ou services achetés
à des tiers.
* Les ratios de répartitions de la valeur ajoutée :

La richesse crée par l’entreprise est répartie entre :


 
- Le personnel : Charges de personnel / Valeur ajoutée
- Les prêteurs : Charges financières
Valeur ajoutée
- L’entreprise et ses propriétaires : Capacité d’autofinancement
Valeur ajoutée
- L’état : Impôts et taxes
Valeur ajoutée

~ 18 ~
 
Ainsi, on peut savoir comment est répartie la valeur ajouté, dans le but de savoir
l’intérêt de qu’elle représente.
3-3-2.6 Ratios de rentabilité

Il y a lieu de distinguer 3 catégories de rentabilité : la rentabilité commerciale, la rentabilité


financière et la rentabilité économique.

Rentabilité commerciale nette ; ce ratio met en évidence le résultat


Résultat net de l'exercice 
réalisé par l'activité commerciale déduction faite de toutes les
CAHT 
charges supportées par l'entreprise26.

Ce ratio met en relief le premier niveau de la rentabilité


Excédent brut d'exploitation 
commerciale, il est beaucoup plus significatif que le premier
CAHT 
(R.Net/CAHT), puisqu'il n'intègre ni les charges liées à
l'investissement, ni au financement ainsi que les opérations ayant un
caractère non courant27.

EBE 
Ce ratio exprime la rentabilité économique d'une entreprise. En
effet, l'excédent brut d'exploitation correspond au résultat normal de
Capitaux investis 
l'entreprise, de ce fait, il doit être rapporté aux capitaux investis
(constitués des immobilisations majorées du besoin de financement
structurel (BFR), pour donner la rentabilité économique28.

Ce ratio est intéressant pour les actionnaires puisqu'il leur informe


Résultat Net 
sur la rentabilité de l'affaire sur le plan financier. Il peut être affiné
Capitaux propres 
par un autre ratio qui mettra en relief les dividendes distribués par
rapport aux capitaux propres. De ce fait, en distingue deux
catégories de rentabilité financière au regard de l'entreprise (R Net/
Capitaux propres) et du point de vue des actionnaires (Dividendes
distribués/Capital social) 29.

Avec ces ratios on peut évoquer comment l’entreprise fonctionne, finance, dépense et rembourse
ses dettes. Ces ratios permettent une vision totale de la situation financière de l’entreprise pour
aider à la prise de décision des dirigeants de l’entreprise.

C’est avec ces ratios que la première partie s’achève, ainsi on passe à l’étude de cas pratique pour
comprendre et appliquer ces théories avec des données réelles.

                                                            
26
 à 29 Cours de gestion financière 3 ème année en Economie, 2010 

~ 19 ~
 
Deuxième partie : Etude de cas « Entreprise ILO »
Après avoir parcouru toutes les bases théoriques, dans tout ce qui suit, c’est l’application des
théories sur des données réelles d’une entreprise que l’on va consacrer cette dernière partie afin
de trouver et d’expliquer l’importance d’un diagnostic financier.

~ 20 ~
 
Chapitre 1 : L’entrepprise et ses information
i ns

Tout d’abbord, parlonns en premiier temps cee qui concerrne l’entrepprise ILO S..A. (société anonyme),,
puis ses données
d com
mptables enn vue d’une étude et l’aanalyse aprèès.

Section 1 - L’entreprrise ILO S.A


A.
La sociétté « ILO » opère dans le domainne de la veente et transsformation de pierres précieuses..
Œuvrant dans le doomaine depuuis presquee quatre anss, elle possèède des prooduits de tou
ut genre dee
qualité coomme le sapphir, le diam
mant, le rubbis, tourmalline rouge et
e verte, ém
meraude. Crééée avec unn
capital soocial de Arriary 28 0000 000,00, sa
s spécificitté réside daans son apptitude à saatisfaire less
besoins de ses cliennts grâce à la grande variété
v de ses
s produitss. En effet, la société dispose d’àà
peu près 40 gammess (selon le reesponsable de la produ
uction) de piierres transfformées qu
ui varient enn
fonction des besoinss des clientss car chacunn à sa façon
n d’utiliser les
l pierres. Les touristees étrangerss
sont les plus
p intéresssés de ses produits.
p Ett la distribu
ution exclusive de certaains produits destinés à
l’exportattion se fait par voie aéérienne souss la responssabilité des clients étraangers, des magasins à
l’étrangerr les reçoiveent et les veentes dans chaque
c ville où ils se troouvent com
mme Bordeaaux, Nantes,,
Lille et un
u peu partoout en Europpe. Actuelleement, « ILO » a son siège social à Antanan
narivo et sess
entreprisees à Mahajjanga, Fiannarantsoa et
e Toamasin
na. Et Ellee pratique lla vente diirecte et laa
majorité des
d produitss sont destinnée à l’expoortation.

Lee secteur de
d mines déépend du nombre
n dess débouchéss dont les visiteurs éttrangers ouu
touristes qui passennt leurs vaccances danns la Grand
de île qui sont
s les cibbles potenttielles pourr
l’ouvertuure du marchhé, et c’est pourquoi c’est
c dans la période de
d vacancess des europ
péens, selonn
l’avis de responsablees de distribbution, quee le commeerce marchee le plus et bbien sûre en
n décembree
où les genns préparennt les fêtes.
Poour les hauttes saisons qui commeencent générralement à partir
p du m
mois de juin
n, quand less
ventes auugmentent la
l productioon parfois peut
p ne pas suivre
s les besoins
b car lle temps de fabricationn
en est la raison. Puiisque les traavaux sontt faits à la main accom
mpagnée dee machines manuelles,,
donc il faaut augmentter le nombrre de personnnel si l’on veut accroîître la produuction.
Directeur 
D
général

D
Directeur 
adm
ministratif et 
financier

Re
esponsable  Resp
ponsable de  Responsablle des 
service de 
s v
vente et  ressourcces 
production
p distribution humaines

Source : L’organisationn structurelle de l’entreeprise ILO selon


s son sttatut juridiq
que

~ 21 ~
 
D’après l’organigramme, on a deux lignes hiérarchiques, celui du directeur général à son directeur
administratif et financier (DAF), puis du DAF aux différents responsables de services. Il est à
remarquer que le comptable est en tant qu’assistant financier travaillant avec le DAF.

Section 2 - Les informations en vue d’un diagnostic financier

Selon les données obtenues, l’étude ne peut se faire qu’avec l’analyse financière du bilan et
l’analyse par les ratios puisque pour faire l’analyse fonctionnelle des données comptables,
certaines informations sont manquantes comme les détails des comptes charges et produits, les
amortissements et pertes de valeurs, les détails des dettes (…).
2-1 Méthodologie de l’étude
L’étude va se faire à partir de deux années successives des données comptables de la société dont
le bilan et le compte de résultat de 2009 et 2010. Le diagnostic se fera par l’analyse du bilan car on
ne peut faire que l’analyse du bilan financier, l’analyse à partir du compte de résultat, c'est-à-dire
par les indicateurs de gestion et enfin l’analyse de certains ratios.

2-2 Le Bilan comptable de la société « ILO »


Les données recueillies sont obtenues à partir des données travaillées par le comptable de
l’entreprise.

2-2-1 L’actif comptable


Voyons d’abord l’Actif comptable (valeur net) de l’entreprise durant deux années : 2009 et 2010.

BILAN ARRETE AU 31 DECEMBRE 2010 - Unité monétaire : Ariary


ACTIF NET NET
2010 2009
ACTIFS NON COURANTS
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Mobilier de Bureau 911 882,28 1 044 184,04
Matériel informatique 1 641 834,03 2 211 877,67
Installation 233 303,33 1 166 633,33
Matériel de transport 826 875,00 918 750,00
TOTAL IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3 613 894,64 5 341 445,04
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Titres mis en équivalence -
Autres participations et créances rattachés
Autres titres immobilisés
Prêts et autres immobilisations financières 605 289,46
TOTAL IMMOBILISATIONS FINANCIERES 605 289,46
TOTAL ACTIFS NON COURANTS 3 613 894,64 5 946 734,50

~ 22 ~
 
ACTIFS COURANTS
STOCKS ET EN COURS 7 950 000,0 27 985 300,00
TOTAL STOCKS ET EN COURS 7 950 000,00 27 985 300,00
CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
Clients et autres débiteurs 27 829 958,92 387 127,81
Impôts 100 458,32
Autres créances et actifs assimilés 3 689 811,55
TOTAL DES CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES 27 930 417,24 4 076 939,36

TRESORERIE ET EQUIVALENTS DE TRESORERIE -


Placements et autres équivalents de trésorerie 21 975 730,42 47 128 291,10
Trésorerie (Fonds en caisse et dépôts à vue)
TOTAL TRESORERIE 21 975 730,42 47 128 291,10
TOTAL ACTIFS COURANTS 57 856 147,66 79 190 530,46
TOTAL DES ACTIFS 61 470 042,30 85 137 264,96
Tableau 7 : Actif comptable de la société « ILO »
Source : travaux comptables de l’entreprise ILO
Les données du bilan sont selon les enregistrements faits par le comptable de l’entreprise.
La société n’a pas d’immobilisations incorporelles car c’est ainsi que les dirigeants ont décidé
selon le comptable de la société, de ne pas y investir pendant ces temps, et seulement des prêts en
2009 mais il y a des placements de trésorerie.

2-2-2 Capitaux propres et Passif comptable


Voyons maintenant les ressources de l’entreprise.

BILAN ARRETE AU 31 DECEMBRE 2010


Unité monétaire : Ariary
CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS 2010 2009

CAPITAUX PROPRES
- Capital émis 28 141 408,00 28 141 408,00
- Résultat net - part du groupe 1 098 161,76 - 5 447 605,17
- Autres capitaux propres - report à nouveau - 18 171 791,38 - 12 110 790,00
TOTAL CAPITAUX PROPRES 11 067 778,38 10 583 012,83

PASSIFS NON COURANTS


- Impôts différés
- Emprunts et dettes financières 35 000 000,00
- Provisions et produits d'avance

TOTAL PASSIF NON COURANTS 35 000 000,00

~ 23 ~
 
PASSIFS COURANTS
Dettes courts terme - partie court terme de dettes
long terme
Fournisseurs et comptes rattachés 1 401 515,00 2 550 023,40
Provisions et produits constatés d'avance - passifs
courants
Autres dettes 49 000 748,92 37 004 228,73
Comptes de trésorerie (découverts bancaires)

TOTAL PASSIFS COURANTS 50 402 263,92 39 554 252,13

TOTAL DES PASSIFS 61 070 042,30 85 137 264,96

Tableau 8 : Passif comptable de la société « ILO »


Source : comptabilité de l’entreprise, mai 2011

La société n’a encore recourt aux crédits bancaires à long terme depuis 2010 (selon le comptable).
Mais les crédits fournisseurs existent bien encore, avec les crédits à court terme.

2-3 Le compte de résultat par nature


Toujours selon le PCG 2005 voyons les résultats de l’exercice de l’entreprise en 2009 et 2010.

COMPTE DE RESULTAT PAR NATURE

Unité monétaire : Ariary 2010 2009


(+) Chiffre d'Affaires 90 302 899,27 58 231 530,38
(+) Production stockée 0,00 -
(+) Production immobilisée 0,00 -
I PRODUCTION DE L'EXERCICE 90 302 899,27 58 231 530,38
(+) Achats consommés 20 035 300,00 22 652 644,00
(+) Services extérieurs et autres consommations 614 935,00 25 310 164,59
II CONSOMMATION DE L'EXERCICE 20 650 235,00 47 962 808,59

III VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION (I-II) 69 652 664,27 10 268 721,79


(-) Charges de personnel 138 120,00 14 261 600,00
(-) Impôts, taxes et versements assimilés 3 990 463,99 512 000,00
IV EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE) 65 524 080,28 -4 504 878,21
(+) Autres produits opérationnels
(-) Autres charges opérationnelles 9 882 800,00
(-) Dotations aux amortissements, aux provisions et pertes de valeur 13 588 400,00 1 555 618,96
(+) Reprise sur provisions et pertes de valeur
V RESULTAT OPERATIONEL 42 052 880,28 -6 060 497,17
~ 24 ~
 
Produits financiers 8 106,75
(-) Charges financières 1 596 000,00 504,21
VI RESULTAT FINANCIER -1 596 000,00 7 602,54

VII RESULTAT AVANT IMPÔTS 40 456 880,28 -6 052 894,63


Impôts exigibles sur les résultats 771 514,50
Variations d'impôts différés 0,00 605 289,46
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES 90 302 899,27 58 239 637,13
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES 50 617 533,49 63 687 242,30

VIII RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES 39 685 365,78 -5 447 605,17
Eléments extraordinaires : Produits 0,00 -
(-) Eléménts extraordinaires : Charges -
IX RESULTAT EXTRAORDINAIRE 0,00 -

X RESULTAT NET DE L'EXERCICE 39 685 365,78 -5 447 605,17

Tableau 9 : compte de résultat de la société « ILO »


Source : comptable de la société, mai 2011

Il n’y eu lieu aucun cas qui semble extraordinaire et pas de production stockée ni immobilisée
n’ont été enregistrées et le plus marquant c’est le résultat de l’exercice passant de négatif à positif.
Avec ces données comptables bien qu’elles sont déjà des valeurs nettes car les montants des
amortissements ne sont pas donnés, on peut toujours effectuer l’étude. Ce qu’on remarque c’est
qu’il y a baisse au bilan de 2009 à 2010, tandis que le résultat connaît une augmentation très
remarquable ce qu’on va chercher à expliquer dans le deuxième chapitre.

~ 25 ~
 
Chapitre 2 : Diagnostic financier de l’entreprise

Maintenant, on va appliquer les démarches à suivre selon les théories dites dans la première partie
et tenter de trouver des explications aux chiffres trouvés dans les données comptables de
l’entreprise afin de mieux appréhender la situation de l’entreprise.

Section 1- Application des démarches du diagnostic financier

Puisque qu’on ne dispose que le bilan avec des valeurs nettes, donc le diagnostic financier se fera
par l’analyse du bilan financier (car les détails des amortissements ne sont pas donnés), l’analyse
du compte de résultat, c'est-à-dire par les soldes de gestion et l’analyse de certains ratios.

1-1 Analyse de l’activité et rentabilité de la société


Comme les soldes de gestion sont déjà calculés, le calcul de l’autofinancement peut se faire
directement par les deux méthodes qui suivent.

1-1-1 Méthode additive : à partir du résultat net de l'exercice


Cette méthode se fait à partir du résultat net de l’exercice permet de comprendre comment
l’entreprise peut financer ces financement par l’utilisation de ces valeurs immobilières.

Signe Mode de calcul 2010  2009


+ Résultat net de l'exercice 39 685 365,78  ‐5 447 605,17
+ DAPP 13 588 400,00  1 555 618,96
- reprise sur APP
+ V CE AI
- Produits de cessions d'immobilisations
= C.A.F 53 273 765,78  ‐3 891 986,21
- dividendes                      1 098 161,76    
= Autofinancement (A.F) 52 175 604,02  ‐3 891 986,21
Tableau 10 : Tableau de calcule de l’autofinancement-méthode additive société ILO

Source : après calcul avec les données comptables

Ce tableau est obtenu après calculs suivant les données comptables recueillies en
appliquant les démarches prédites en première partie. On peut dire qu’il y a un changement positif
brusque vu l’évolution de la valeur d’autofinancement entre les deux années c’est le résultat de
l’exercice en 2010 qui explique beaucoup le changement, avec un montant de 40 millions d’écart
entre les deux années.

~ 26 ~
 
1-1-2 Méthode soustractive : à partir de l'excédent brut d'exploitation
Cette méthode par contre permet de savoir ce que l’entreprise peut financer en enlevant les
charges.

Signe Mode de calcul 2010  2009


+ Excédent brut d'exploitation 65 524 080,28  ‐4 504 878,21
_ impôts sur les résultats 771 514,50  0,00
_ autres charges d'exploitation 9 882 800,00  0,00
_ Charges financières 1 596 000,00  504,21
+ produits financiers 0,00  613 396,21
+ autres produits d'exploitation 0,00  0,00
= Capacité d'autofinancement 53 273 765,78  ‐3 891 986,21
- Distribution de dividendes                              1 098 161,76  0,00
= Autofinancement 52 175 604,02  ‐3 891 986,21

Tableau 11 : Tableau de calcul de l’autofinancement-méthode soustractive - société ILO


Source : Tableau formé à partir du bilan et compte de résultat.
Comme valeurs identiques à ceux trouvées avec l’autre méthode précédemment, on peut dire que
le calcul est exact, et ce qui est marquant, c’est grâce à l’évolution très marquante de l’EBE qu’on
peut constater le changement de valeur négative à positive. Voyons maintenant dans ce qui suit
l’analyse financière du bilan.

1-2 Analyse financière du bilan


Cette fois ci, on part du bilan pour déterminer le bilan financier qui permettra de classer les
ressources et les emplois selon la durée. Comme on a dit antérieurement, on aura quatre grandes
masses dans le bilan financier.

1-2-1 Retraitements du bilan comptable


Commençons par l’Actif du bilan pour les reclassements à faire et après celui du passif comptable.
Cependant, on sépare en deux le calcul, c'est-à-dire l’Actif plus d’un an et après moins d’un an
pour permettre de voir l’évolution de chaque poste comptable en terme de durée.

~ 27 ~
 
1-2-1-1Les actifs à plus d’un an

Comme c’est à plus d’un an, donc les comptes retenus sont des comptes à duré long terme ou non
courant.

2010 2009
ACTIFS PLUS D'UN AN      

Mobilier de Bureau 911 882,28 1 044 184,04


Matériel informatique 1 641 834,03 2 211 877,67
Prêts et autres immobilisations financières 605 289,46
Installation 233 303,33 1 166 633,33
Matériel de transport 826 875,00 918 750,00
TOTAL ACTIFS PLUS D'UN AN 3 613 894,64 5 946 734,50

Tableau 12: Les actifs à plus d’un an de la société « ILO »


Source : Tableau formé à partir du bilan après retraitement, 2012
On voit d’après l’évolution des valeurs qu’il y a baisse d’investissement en générale, mais ce qui
est évident qu’il n’y a plus aucuns prêts.

1-2-1-2Les actifs à moins d’un an


Maintenant l’Actif à moins d’un an, voyons comment évolue l’Actif courant.

2010 2009
ACTIFS MONIS D'UN AN
STOCKS ET EN COURS 7 950 000,00 27 985 300,00
Impôts 100 458,32
Clients et autres débiteurs 27 829 958,92 387 127,81
Autres créances et actifs assimilés 3 689 811,55
Placements et autres équivalents de trésorerie 21 975 730,42 47 128 291,10
TOTAL DES ACTIFS MOINS D'UN AN 57 856 147,66 79 190 530,46

Tableau 13: Les actifs à moins d’un an de la société « ILO »


Source : Tableau formé à partir du bilan après retraitement, 2012

Comme en Actif à plus d’un an on remarque qu’il y a une baisse aussi pour l’Actif à plus d’un an
de 22 millions environ. Ce qui est marquant c’est le compte créances clients qui a augmenté
énormément plus que l’écart entre le total des deux années de 27 millions environ. Après avoir

~ 28 ~
 
terminé l’Actif, passons aux capitaux propres et Passif à plus d’un an d’abord et à moins d’un an
après.

1-2-1-3 Capitaux propres et passif à plus d’un an


On ne verra que le tableau des capitaux permanents formé par les capitaux propres après
affectation et le Passif à plus d’un an après.

2010 2009
CAPITAUX PERMANENTS
Capitaux propres après affectation 11 067 778,38 10 583 012,83
TOTAL CAPITAUX PROPRES 11 067 778,38 10 583 012,83

2010 2009
PASSIF PLUS D'UN AN
Emprunts et dettes financières 35 000 000,00
TOTAL PASSIF PLUS D'UN AN - 35 000 000,00
Tableau 14: Les capitaux permanents de la société « ILO »
Source : Tableau formé à partir du bilan après retraitement, 2012
Il y a une montée de plus de 1% en capitaux permanents entre les deux années dont le report à
nouveau qui n’a permis qu’une montée de 1% car la part du groupe n’a présenté que presque 5%
du report à nouveau.
Vue les chiffres on distingue clairement qu’il y a pas d’emprunt permanent en 2010 par rapport en
2009 et c’est ce règlement de dettes permanentes à solde nul qui en est la raison. Par quel
moyen ? Par une analyse personnelle la diminution de stock par la vente en est une raison, en plus
de la baisse de placements.

1-2-1-4 Le passif à moins d’un an


Maintenant, voyons l’évolution de Passifs courants pour comprendre les ressources à court
terme.

2010 2009
PASSIFS MOINS D'UN AN      
Fournisseurs et comptes rattachés 1 401 515,00 2 550 023,40
Autres dettes 49 000 748,92 37 004 228,73
TOTAL PASSIFS COURANTS 50 402 263,92 39 554 252,13
Tableau 15: Les actifs à plus d’un an de la société « ILO »
Source : Tableau formé à partir du bilan après retraitement, 2012
Ce tableau est obtenu après déduction des valeurs de chaque compte concerné et calculs suivant
les données comptables recueillies en appliquant les démarches prédites en première partie.

~ 29 ~
 
On constate une augmentation de 10 millions environ entre les deux années. Ce qui est sûr c’est
que ce sont les dettes qui sont la raison de cette hausse. Il est à préciser que les autres dettes dites
dans le tableau des passifs courants sont des dettes engagées auprès des particuliers, des
connaissances du dirigeant et certains clients selon le comptable de l’entreprise.

On peut maintenant établir l’ensemble en un seul tableau le bilan financier après retraitement de
bilan comptable.

1-2-2 Le bilan financier après retraitement


Ayant déjà établi l’Actif courant et non courant ainsi que les capitaux permanents et Passifs
courants, on peut tracer le bilan financier.

2010 2009 2010 2009


CAPITAUX
ACTIFS > 1an       PERMANENTS E
Mob. de Bureau 911 882,28 1 044 184,04 Capitaux propres 11 067 778,38 10 583 012,83
Emprunts et dettes
Matériel informatique 1 641 834,03 2 211 877,67 financières 35 000 000,00
immobilisations financières 605 289,46
Installation 233 303,33 1 166 633,33
Matériel de transport 826 875,00 918 750,00
TOTAL CAPITAUX
TOTAL ACTIFS > 1an 3 613 894,64 5 946 734,50 PERMANENTS 11 067 778,38 45 583 012,83

ACTIFS MOINS < 1an PASSIFS < 1an      


Fournisseurs. et comptes
STOCKS ET EN COURS 7 950 000,00 27 985 300,00 rattachés 1 401 515,00 2 550 023,40
Impôts 100 458,32 Autres dettes 49 000 748,92 37 004 228,73
Clients et autres débiteurs 27 829 958,92 387 127,81
Autres créances 3 689 811,55
Placement. autres équivalent.
de trésorerie. 21 975 730,42 47 128 291,10
TOTAL DES ACTIFS < 1an 57 856 147,66 79 190 530,46 TOTAL PASSIFS < 1an 50 402 263,92 39 554 252,13

TOTAUX 61 470 042,30  85 137 264,96    61 470 042,30  85 137 264,96

Tableau 16: Le bilan financier de la société « ILO »


Source : Tableau formé à partir du bilan après retraitement, 2012

Ce tableau est donc obtenu à partir du fusionnement de l’Actif financier et des capitaux propres et
Passif financier obtenus précédemment. Le tableau montre qu’il y a écart de plus de 20 millions

~ 30 ~
 
entre les deux années, qui est expliqué plus en évolution des chiffres par la diminution des
ressources permanentes de 34 millions pour le compte des ressources, puis diminution des actifs
courants de 22 millions environ pour le compte d’Actif.

On peut calculer maintenant le FRF.

1-3 Le fonds de roulement financier

*Par le haut du bilan :


C'est-à-dire qu’on travail avec les données à long terme.
FRF = CP et PNC (+1an) – ARN (+ 1an)

Application:

*FRF1 (2009) = 45 583 012, 83 – 5 946 734, 50

FRF1 (2009) = 39 636 278, 33 Ariary 

*FRF1 (2010) =11 067 778, 38 – 3 613 894.64 

FRF1 (2010) = 7 453 883,44 Ariary 

Cette méthode permettant d’apprécier le mode de financement des actifs à plus d’un an de la
société. On a un FRF positif pour les deux exercices même si on aperçoit une grande baisse en
2010.Mais on a toujours une marge de sécurité à long terme pour la société.

La raison de la baisse, c’est que l’actif est inférieur aux capitaux permanents car la crise de 2009 a
freiné l’initiative des dirigeants à investir à long terme mais concrètement c’est le règlement total
des dettes financières qui explique cette baisse d’un montant de 30 millions environ.

*Par le bas du bilan :


C’est à dire avec les comptes à duré court terme que le calcul se fera.
FRF = ARN (-1an) – PRN (-1an)

*FRF2 (2009) = 79 190 530.36 - 39 554 252.13

FRF2 (2009) = 39 636 278, 33 Ariary 

~ 31 ~
 
*FRF2 (2010) = 57 856 147, 66 - 50 402 263, 92

FRF2 (2010) = 7 453 883, 44 Ariary 

Le calcul de la capacité de l’entreprise à couvrir ses dettes à court terme nous montre qu’on a un
Fonds de roulement financier positif pour les deux exercices même si on aperçoit une grande
baisse en 2010 de 30 millions environ. Mais toujours une marge de sécurité à court terme pour la
société.Même si la dette a augmentée, la société reste quand même dans une situation de sécurité
financière.

Section 2 - Analyse par les ratios


Cette méthode permettra de voir l’évolution en pourcentage ou la part que représente un poste
comptable par rapport à un groupe concerné comme l’Actif, les capitaux propres et le Passif.
Cependant certains ratios ne peuvent être calculés à cause des données manquantes.

2-1 Ratios d'endettement et de structure financière


Les différents ratios qui suivent permettront d’analyser le niveau d’endettement de
l’entreprise.

2010  2009  variations 


Total des dettes  0,820  0,876  ‐0,056 
Total passif 

Dettes de financement  0,000  0,469  ‐0,469 


Total des dettes 

Charges financières  0,032  0,000  0,032 


Dettes total 

Capitaux propres  indéterminé  0,302  ‐ 


Financement permanent 

Capitaux propres  0,000  0,302  ‐ 


Dettes de financement 

Dettes de financement  0,000  négatif  ‐ 


CAF 

Tableau 17: Les ratios d’endettement de la société « ILO »

Source : Tableau formé à partir du bilan financier après calculs, 2012


~ 32 ~
 
Le premier ratio montre que 82% en 2010 des passifs sont des dettes et qu’il y a une baisse de
5.6% par rapport à l’année précédente. Le deuxième montre que les 46.9 % des dettes en 2009
sont réglées en 2010. Le troisième renseigne que 3.2% des dettes sont des dettes financières et on
a une montée de 3.2% aussi. Le quatrième renseigne que les capitaux propres représentent
30.2% de financement permanent seulement en 2009. Ce qui est inquiétant car si la société doit
recourir aux crédits le ratio doit être suffisamment >50% pour assurer un accord de crédits de
plus en 2010 on ne peut déterminer car il n’y plus de financement à long terme entreprit par la
société. Le cinquième montre que la valeur est inférieure à 0 en 2009 ce qui prouve que la société
a des difficultés à rembourser mais nulle en 2010 donc toutes les dettes sont réglées.

2-2 Ratios de liquidité

Ces ratios ont pour but d'évaluer l'équilibre financier à court terme de l'entreprise, donc de faire
face dans le court terme à ses engagements. Il existe trois ratios de liquidité :
2010  2009  Variations 
AC/DCT  1,14789  2,00207  ‐0,85419 

Créances + Trésorerie / DCT  0,98816  1,27498  ‐0,28682 

Trésorerie/DCT  0,43601  1,19148  ‐0,75548 

Tableau 18: Les ratios de liquidité de la société « ILO »

Source : Tableau formé à partir du bilan financier après calculs, 2012


Le ratio de liquidité général montre qu’il y a une diminution de 0.85 pour l’année 2010 mais de
valeurs supérieures à 1, donc en temps normal l’entreprise peut avoir disponibilité si c’est
nécessaire. Ratio de liquidité relative présente une baisse de 0.287 et de valeur inférieure à 1,
donc possibilité de liquidité en situation voulue.
Ratio de liquidité immédiate avec une valeur inférieur à 1 et diminution de 0.75 par rapport à
l’année 2009 mais toujours une disponibilité immédiate possible.
Donc une baisse générale de liquidité de la société se présente pour les deux années dont
la raison c’est le règlement de dettes financières par les placements et la diminution des stocks
par l’augmentation de dettes à court terme.

2-3 Ratios d'Activité


Ce ratio concerne les règlements comptes clients et comptes fournisseurs donc permet de
comprendre la situation de l’entreprise avec l’extérieur.

~ 33 ~
 
2-4-1 Les durées de crédits clients et fournisseurs :

*Crédits clients :
Créances clients et comptes rattachés * 360 = 110,9464401718 
Chiffre d'affaires (TTC)
Ce qui signifie que les créances clients représentent 111 jours de chiffre d’affaires environ pour
être atteint.

*Crédits fournisseurs : Dettes fournisseurs * 360 = 820,4857424 


Consommation externes (TTC)

Les crédits fournisseurs sont atteints en 820 jours de chiffre d’affaires, qui est largement suffisant
pour un délai de crédits et qui peut être régler par les créances.

2-5 Ratios de rendement


Ce ratio sert à voir comment évolue la production si ça présente de rendement pour l’entreprise
pour savoir si la production même a de l’intérêt.

2-5-1 Taux de valeur ajoutée

Ce paramètre permet de représenter la valeur ajouté créée par l’entreprise.

2010  2009 
 
VA/Production  0,771322569 0,176342983 

Ce ratio mesure donc la capacité de l’entreprise à générer de la richesse à partir des biens ou
services achetés à des tiers d’où on aperçoit qu’il y a forte augmentation de production de
richesse en 2010. Cette hausse provient de la montée du chiffre d’affaires et qui a permis de
dégager aussi un résultat positif mais largement beaucoup plus qu’en 2009.

2-5-2 Les ratios de répartitions de la valeur ajoutée

La richesse crée par l’entreprise est répartie entre :

2010  2009 
‐ Personnel:  charge du personnel/ VA  0,0019  1,3888 

D’après le ratio la charge du personnel, elle représente peu par rapport à la valeur ajoutée
dont la raison c’est le licenciement de certains employés surtout dans l’extraction minière selon
les informations reçues du comptable de l’entreprise car la crise en 2009 ne permettait à

~ 34 ~
 
l’entreprise de garantir le paiement des salariés au niveau de l’extraction, mais seulement au
niveau de la transformation pour que les pierres aient plus de valeurs au prix du marché.

2010  2009 
‐ Prêteurs :  Charge fi/VA  0,0229  0,000049 

Vis-à-vis des prêteurs ça ne représente que 2% environ en 2010 presque nul en 2009,
puisque l’entreprise n’a aucune intention de s’endetter à long terme mais ce qui n’empêche pas
d’emprunter à court terme.

2010  2009 
Entreprise et propriétaires:  CAF/VA 0,7648  ‐0,4379 

Pour ce qui est interne la Capacité d’autofinancement représente plus de 50% de la valeur ajoutée
en 2010 ce qui est contrairement le cas en 2009 car vue le résultat obtenu par l’entreprise en
2010, les charges internes n’étaient pas vraiment importantes et les immobilisations ne sembles
être des soucis.

2010 2009
Etat: impôts et Taxes/ VA 0,0684 0,0499

Et pour le devoir envers l’Etat, c’est autour de 5 et 6% de la valeur ajoutée. Ce ratio montre qu’il
n’y a vraiment pas beaucoup de changement au niveau de l’impôt que l’entreprise doit à l’Etat.

L’impôt différé en 2009 serait la raison de la montée en 2010 car la crise ne permettait le
paiement à cause de la fermeture des bureaux de perceptions trop fréquent mais principalement
de l’entreprise à part l’accomplissement de certaines tâches qui peuvent encore se faire.

2-6 Ratios de rentabilité

Il y a lieu de distinguer 3 catégories de rentabilité : la rentabilité commerciale, la rentabilité


financière et la rentabilité économique.

2010 2009
Résultat net de l'exercice 0,439469453 -0,093550781
CAHT

~ 35 ~
 
Excédent brut
d'exploitation (EBE) 0,725603284 -0,077361494
CAHT

EBE 2,328386706 -0,160080057


Capitaux investis

Résultat Net 3,585666827 -0,514749935


Capitaux propres

Source : Tableau formé à partir du bilan financier et compte de résultat après calculs, 2012

La rentabilité commerciale nette d’après le premier ratio montre malgré le chiffre d’affaires
réalisé en 2009 que la rentabilité n’est pas positive à cause du résultat de l’exercice négatif et
pour 2010 on a un taux de 43.95% de rentabilité grâce à un résultat positif.

En enlevant les charges et financements avec le deuxième ratio, on a un taux de rentabilité de


72.56% pour 2010 alors que c’est négatif pour 2009, donc il y a amélioration de taux de
rentabilité vue la montée de chiffre d’affaire car il y a eu une vente extérieure qui a permis cette
montée selon le comptable.

Avec le troisième ratio puisque l'excédent brut d'exploitation correspond au résultat normal de
l'entreprise, de ce fait, pour donner la rentabilité économique dont une rentabilité de plus de
200% en 2010 et négative pour 2009 donc une amélioration importante entre les deux années car
la raison principale c’est qu’il n’y eu d’important investissement en terme de capitaux en 2010.

Le dernier ratio montre de ce fait que la rentabilité financière de l’entreprise est nettement
vérifiée en 2010 car le résultat de l’exercice en 2010 en est la preuve, tandis que c’est loin d’être
le cas en 2009.

Avec ces ratios, on peut évoquer comment l’entreprise fonctionne, finance, dépense et rembourse
ses dettes, mais aussi permet une vision totale de la situation financière de l’entreprise pour aider
à la prise de décision des dirigeants de l’entreprise.

~ 36 ~
 
Section 3- Interprétations des résultats

Après avoir appliqué les théories avec l’obtention des résultats chiffrés, les traits marquants la
situation de l’entreprise peuvent être évoqués et expliqués pour mieux comprendre l’entreprise.

3-1 Forces et faiblesses de l’entreprise

Pour commencer, voyons en premier les points forts de l’entreprise qu’elle dispose pour
permettre le fonctionnement à court terme et à long terme.

3-1-1 Forces de l’entreprise


L’entreprise dispose d’un résultat de l’exercice largement positif par rapport à l’année 2009, dont
le point fort qui a permis ce changement c’est le chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise. Il est à
rappeler que cette augmentation brusque du chiffre d’affaires est surtout possible à cause de
l’épuisement de 20 millions de stocks de 2009 grâce à une exportation effectuée par l’entreprise
selon le comptable de l’entreprise. A part cela une part des placements en trésorerie d’un montant
de 20 millions a été utilisée pour régler les dettes financières en grande partie toujours selon
l’interview avec le comptable de l’entreprise. Cette utilisation de fonds de placements a permis
aussi de régler certains fournisseurs et au fonctionnement de l’entreprise.
Grâce à une capacité d’autofinancement largement positif, l’entreprise peut assurer le
fonctionnement et financement en cas d’emprunt afin de maintenir le niveau d’activité meilleur
que possible. C’est surtout avec des charges décaissables moindres par rapport à l’EBE que l’on
a cette valeur de la CAF remarquable. Il y a aussi cette montée de passif courant dû aux dettes à
court terme encore en hausse entreprit par les dirigeants. C’est aussi ce motte hausse qui a permis
à l’entreprise d’avoir un fonds de roulement financier encore positif même s’il y une baisse à
long terme.
Le FRF étant important en cas de besoin de fonds immédiat. D’après le ratio de structure
la part de l’Actif courant au total de l’actif est le plus marquant ce qui explique que l’entreprise
ne fait d’investissement à long terme par précaution en cas de fermeture total de l’entreprise à
cause de l’impossibilité de production si la crise de 2009 ne permet plus la production en 2010,
donc une anticipation et un avantage car avec moins d’investissement elle a toujours un résultat
très appréciable. Du côté des ressources en 2010, ce sont les dettes à court terme qui prennent le
plus de part par rapport au passif total. Ces dettes constituent pour l’entreprise des ressources
financières immédiates en cas de besoins. Enfin, grâce aux créances clients accordés par
l’entreprise et la diminution des dettes l’entreprise a pu contracter des crédits à court terme avec

~ 37 ~
 
des banques, confirme le comptable, pour assurer la production, pour créer de la valeur ajouté
importante mais avec moins de dépense possible en consommation (une réduction de 25 millions
presque en services extérieurs et autres consommations).
3-1-2 Faiblesses de l’entreprise
Le point faible marquant pour l’entreprise c’est la créance client trop élevé, à un montant de 27
millions de créances. La raison c’est que l’on a accordé plus de temps aux clients donc on attend
plus de temps pour avoir des ressources en contrepartie des créances. Ce qui implique que les
ressources à court terme ne peuvent assurer le financement de l’Actif à court terme pour
longtemps car l’entreprise s’est appuyée beaucoup sur les placements et les stocks ce qui n’est
pas le cas idéal pour qu’une entreprise soit vraiment rentable. En chiffre, les dettes représentent
plus de 80 % des ressources, ce qui doit être réduit à 50% pour éviter le surendettement même
s’il y une baisse de 5% entre les deux années d’après les ratios d’endettement donc l’entreprise
doit envisager tous les cas possibles pour freiner et diminuer ces dettes pour l’année suivante.

3-2 Recommandations proposées


Il est clair que l’entreprise est en bonne voie avec ce résultat positif, de la manière ou elle règle
ses dettes à long terme, limite les investissements à long terme, dépense moins en consommation,
épuise son stock pour couvrir ses dettes, mais ce principe adopté ne peut être toujours appliqué
car il y a une limite.
Dans le cas où la production ne permet plus garder ce chiffre d’affaires, puisque moins
investir signifie produire par les moyens disposés sans chercher ou d’ajouter des nouveaux
moyens de production ou précisément se contenter des stocks existants, l’entreprise ne pourra
plus assurer sa production et ses problèmes de fonctionnement. Alors il faut à partir du résultat de
2010 d’utiliser les créances pour demander des crédits afin de maintenir la production et stock en
capacité d’être utiles en cas de non couverture des emplois par les ressources à court terme, c'est-
à-dire s’endetter pour investir dans la production pour renflouer les stocks avec un montant à
hauteur de 8 millions d’ariary si ce n’est qu’une estimation de l’exercice de 2010. Cela nécessite
d’abord à relancer les clients débiteurs, puis évaluer le montant d’emprunt possibles auprès de la
banque avec les clients débiteurs pour espérer la possibilité d’une avance sur crédit auprès des
banques des débiteurs. Le fonds obtenu doit assurer une production à un niveau de quantité et
prix convenable pour maintenir un résultat positif. Relancer les clients débiteurs par des lettres
de relance client.
D’une vision à court terme si le marché ne permet de vendre les stocks car le cas de 2010 c’est
qu’une part importante est vendue grâce à une opportunité d’un marché d’exportation et non de

~ 38 ~
 
vente local, l’entreprise doit chercher à utiliser ces stocks à d’autres fins comme l’ajout d’une
nouvelle activité. Par exemple une bijouterie pour élargir le marché et augmenter le niveau de
chiffre d’affaires puisque l’entreprise ne fait que de la vente ou transformation de pierres
précieuses seulement, pourquoi pas se lancer dans la bijouterie, ou encore ouverture des points de
ventes en produits déjà transformés pour plus de perspectives financières.
La faisabilité de d’une nouvelle activité annexe peut être envisagé à partir du tableau qui
suit avec des études et considérations générales de la situation actuelles.

(Montant en ariary)
Tableau d’évaluation prévisionnel de projet d’investisssement
Compte des charges prévisionnelles  Montant 
Coût  d'investissement à long terme estimé    
Immobilisations incorporelles        5 000 000,00    
Immobilisations corporelles        7 000 000,00    
Matériels de transport      15 000 000,00    

Coût du personnel estimé (4 employés pour 2mois)        2 800 000,00    
Fonds de démarrage  400 000,00 

Total d'investissement initial      30 200 000,00    
Source : Estimation suivant la capacité d’autofinancement de l’entreprise ILO et des données
d’enquêtes sur terrains, Avril 2012

Ce tableau étant établi sur la base des enquêtes auprès des petites bijouteries au nombre
de 5 (en termes de taille de l’entreprise avec 1 employé ou aucun, et chiffre d’affaires annuel
moins de Ariary 5 000 000) et des bijouteries qui sont déjà très connues (au nombre de 3, avec 3
à 5 employés et plus de Ariary 5 000 000). Les chiffres déduits sont estimés de façon à ce que
l’entreprise utilise sa capacité d’autofinancement (montant trouvé à hauteur de plus de Ariary 50
millions).

Le but de cette étude étant comment utiliser la CAF pour augmenter le chiffre d’affaires.
Si ces chiffres montrent l’étude d’investissement de projet d’ouverture d’une bijouterie, voyons
maintenant les bénéfices possibles. Le tableau qui suit est établi à partir des données d’enquêtes
faites.

~ 39 ~
 
(Montant en ariary)
Tableau de calcul prévisionnel de résultat mensuel
Chiffre d'affaires mensuelles prévisionnelles  700 000 ‐ 1 500 000 

Charges commerciales et fiscales estimées  300 000 ‐ 400 000 

Résultat brut estimé  300 000 – 1 150 000 

Source : Estimation suivant la capacité de vente de la bijouterie de l’entreprise ILO selon les cas
les données d’enquêtes sur terrains, Avril 2012
Selon les chiffres obtenus on peut dire que l’activité est rentable et a comme chiffre
d’affaires annuel estimé à Ariary 1 200 000 (si on prend un chiffre d’affaires en moyenne c'est-à-
dire à Ariary 600 000 par mois). Ceci étant encore une estimation selon les ventes locales
puisque les données d’études se basent sur des enquêtes des ventes faites localement. Il y a donc
possibilité de voir plus de chiffre d’affaires car l’entreprise a déjà réussi à vendre ses produits à
l’extérieur. Vue le chiffre d’affaires annuel dégagé par les ventes locales l’entreprise récupère
son investissement après 5 ans, ce qui est long. Alors, avec les ventes extérieures on peut
envisager doubler ou tripler ce chiffre d’affaires donc récupéré dans 2 à 3 ans. A l’exception d’un
chiffre d’affaire mensuel de Ariary 1 000 000 de ventes locales, ou Ariary 3 000 000 combinées
des ventes extérieures d’où capital investi récupéré en 10 mois, mais ceci dépend du marché.
Cependant, la réalisation de ce résultat nécessite l’étude préalable de site d’emplacement
de la bijouterie, et des clients potentiels. Donc une étude de marché bien défini pour évaluer la
faisabilité du projet et l’intérêt même de l’activité, car les 2 premiers mois de l’activité reste
encore une phase de démarrage donc dépend beaucoup de la publicité et des produits à vendre.
Par exemple chercher plus de clients étrangers car le marché n’est plus sûr vue la période de crise
actuelle. Encourager les recherches facilement trouvées grâce à l’écoute des goûts des clients et
leurs souhaits que se soit en forme ou qualité de finition ou autres qui donneraient une nouvelle
image de la production, dans la transformation des pierres brutes pour avoir plus de gammes de
produits à vendre. Tout ceci pour dire que l’investissement dans cette nouvelle activité est
conseillé afin que les produits soient liquidés et les créances utilisées sans les garder inutilement.

~ 40 ~
 
Conclusion

Dans ce mémoire, le diagnostic financier s’avère être un outil, une méthode, un moyen non
négligeable pour permettre aux décideurs d’une société ou entreprise pour comprendre comment
on a prit les bonnes décisions dans la vie d’une entreprise. Le diagnostic financier en est la
manière de le savoir. Puisque, le cas de l’entreprise « ILO » a montré que les décisions prises en
2009 pour le plan d’action 2010 en est une réussite en terme profit pour l’entreprise afin de
sauver l’activité productive et l’indépendance financière à long terme. Vendre une grande partie
du stock, régler les dettes financières, dépensé moins en consommation, s’engager dans des
crédits à court terme, ceux sont les décisions importantes engagées dans l’accomplissement de ce
résultat remarquable de 2010.

L’analyse a permis de voir en détails tous les variations encourues par l’entreprise que se soit en
terme de financement, fonctionnement, production, vente et d’autres même les détails non
trouvés quotidiennement. Faire un diagnostic financier c‘est aussi vérifié les conséquences des
décisions prises. L’anticipation est une meilleure décision pour l’entreprise si les résultats sont
meilleurs mais avec un diagnostic financier on peut encore améliorer l’anticipation même si ce
n’est pas vraiment la parfaite totale de la réussite.

Grâce à cette analyse on peut intervenir dans quel domaine il faut changer de méthode ou de
fonctionnement afin d’améliorer chaque activité ou système permettant à l’entreprise d’assurer sa
production. Les ratios permettent vraiment de voir comment sont répartis les postes comptables,
les dettes, les emplois, les ressources dans la comptabilité de l’entreprise pour pouvoir équilibrer
les emplois et ressources.

Malgré la crise de 2009, les dirigeants de l’entreprise ont quand même pris la bonne décision
pour l’exercice de 2010. Cependant une limite qu’on peut parler c’est jusqu’à quand ce procédé
sera encore valable pour l’entreprise ? Comment va-t-elle faire pour que les dettes à court terme
soient réduites de moitié au moins ? Donner une réponse à cette question nécessite une nouvelle
étude d’anticipation et d’estimation à partir des variables pertinentes étudiées minutieusement
avec leurs biais. Une enquête exhaustive de chaque cas possible doit être menée afin d’éviter tous
risque non pris en compte. Faire de l’économétrie financière en terme de prise de décision par
exemple pour les dettes et capacité de financement pour permettre une anticipation et estimation
des emprunts possibles en gardant un niveau de seuil déterminé par l’étude. Ou une autre étude
différente de l’économétrie comme une étude d’un marché d’un domaine similaire pour éviter le
coût dune étude vraiment à part. L’activité sera source de nouvel marché et un chiffre d’affaires.

~ 41 ~
 
Table des matières
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................................... I 

AVANT - PROPOS ............................................................................................................................................. II 

Liste des abréviations ........................................................................................................................................ III 

Liste des figures ................................................................................................................................................. IV 

INTRODUCTION............................................................................................................................................... 1 

Première partie : Objectifs et démarches d’un diagnostic financier ................................................................... 2 

Chapitre I : Objectifs du diagnostic financier ................................................................................................. 3 

Section 1- Analyse de la croissance de l’activité de l’entreprise .................................................................. 3 

Section 2- Analyse de la rentabilité de l’entreprise ...................................................................................... 3 

Section 3- Analyse de la solvabilité et risque ............................................................................................... 3 

3-1 la solvabilité ........................................................................................................................................ 3 

3-2 Risque de non liquidité ....................................................................................................................... 4 

Chapitre 2 : Démarches d’un diagnostic financier .......................................................................................... 4 

Section 1 Analyse de l'activité et de la rentabilité ........................................................................................ 4 

1-1- Elaboration du tableau de compte de résultat .................................................................................... 5 

1-2 Significations des différents soldes de gestion ................................................................................... 7 

Section 2- Elaboration du tableau de calcul de l'autofinancement ............................................................... 8 

2  -1 Méthode additive : à partir du résultat net de l'exercice .............................................................. 8 

2 – 2- Méthode soustractive : à partir de l'excédent brut d'exploitation .................................................... 9 

Capacité d'autofinancement ..................................................................................................................... 9 

2  – 3 - L’intérêt de la CAF ................................................................................................................. 10 

Section 3- Diagnostic des équilibres financiers : L’analyse du bilan ........................................................ 10 

3-1 L’analyse du bilan financier ............................................................................................................ 10 

3-1-2  Retraitements .......................................................................................................................... 11 

3-3  L'analyse financière par les ratios ............................................................................................... 14 

Chapitre 1 : L’entreprise et ses informations .................................................................................................. 21 

[A] 
 
Section 1 - L’entreprise ILO S.A. ............................................................................................................... 21 

2-1 Méthodologie de l’étude ................................................................................................................... 22 

2-2 Le Bilan comptable de la société « ILO » ........................................................................................ 22 

2-3 Le compte de résultat par nature ...................................................................................................... 24 

Chapitre 2 : Diagnostic financier de l’entreprise ........................................................................................... 26 

Section 1- Application des démarches du diagnostic financier .................................................................. 26 

1-1 Analyse de l’activité et rentabilité de la société ............................................................................... 26 

1-2 Analyse financière du bilan .............................................................................................................. 27 

1-3  Le fonds de roulement financier ................................................................................................. 31 

Section 2 - Analyse par les ratios ................................................................................................................ 32 

2-1  Ratios d'endettement et de structure financière ........................................................................... 32 

2-2  Ratios de liquidité ....................................................................................................................... 33 

2-3  Ratios d'Activité .......................................................................................................................... 33 

2-5  Ratios de rendement .................................................................................................................... 34 

2-6  Ratios de rentabilité .................................................................................................................... 35 

Section 3- Interprétations des résultats ....................................................................................................... 37 

3-1  Forces et faiblesses de l’entreprise .............................................................................................. 37 

3-2 Recommandations proposées ............................................................................................................ 38 

Conclusion ......................................................................................................................................................... 41 

Bibliographie .......................................................................................................................................................C 

Résumé ................................................................................................................................................................ D 

  

~ B ~
 
.
Bibliographie

-Degos Jean-Guy et Abou Fayad Amal, L’évaluation des sociétés, E-thèque book, 2003,176pages
-Ellis John, Williams David, Corporate Strategy and Financial Analysis, Pittman Publishing, London,
1993, 192pages.
-E-thèque book, 2003.
-Evraert Serge et Prat dit Hauret Christian, Les documents de synthèse, bilan compte de résultat et
annexe, E-thèque book, 2002, 176pages.
-Evraert Serge, Analyse et diagnostic financiers, Eyrolles, Paris, 1993,148pages
- TODY Flavien, Les états financiers du PCG 2005,105 pages, BCAM éditions, 2ème éditions, 2004,
123 pages

-GRIFFITHS Stéphane et Degos Jean-Guy, Gestion financière, de l'analyse à la stratégie, 2e tirage,


Edition d'organisation, 2001, 201pages.
-HENRIET Alain, Le diagnostic financier, Tehniplus, Paris, 1995, 118pages
-HOARAU Christian, Maîtriser le diagnostic financier, Groupe Revue Fiduciaire, Paris, 1998,203
pages.
-MIKOL Alain, Gestion comptable et financière, 5e édition, Presses universitaires de France, "Que
sais-je ?", Paris, 2002, 68 pages. 

- Support de cours d’analyse financière – 2ème année Gestion, 2012

- Support de cours de Diagnostic financier – guides de travaux pratiques, Université de Maroc -


filière T.S.G.E. 2ème année, 2011

-Support de cours de Gestion financière – 3ème année Economie, 2010

-PCG 2005

~ C ~
 
DIAGNOSTIC FINANCIER : étude de cas de l’entreprise de vente et de transformation de
pierres précieuses « ILO »

Nom: RANDRIAMBOLOLONA Andry Hasimbola 

Adresse: Lot II N 18 S CT AMBATOBE 

Nombre de pages : 51 

Nombres de tableaux : 18 

Nombres de figures : 2 

Nombre d’annexes : 0 

Résumé analytique

Pour qu’une entreprise soit maîtrisée dans toutes ses activités, une étude s’avère primordiale pour
éviter tous risques dans chaque prise de décision pour l’avenir économique d’une entreprise. Ainsi, le
diagnostic financier est un moyen de prévention pour les risques que l’entreprise peut encourir. A
travers cette analyse, on peut dégager la situation économique de l’entreprise : croissance, rentabilité,
équilibre, atouts et risques de l’entité. C’est pourquoi cette étude est vraiment utile à savoir comment
l’entreprise fonctionne, finance ses investissements et dépense …

Les résultats du diagnostic permettront de clarifier la situation de l’entreprise et d’avoir des


perspectives et des recommandations.

Mots clés : Diagnostic financier, croissance, rentabilité, équilibre, risques et atouts, situation
financière.

Encadreur : Monsieur RABENILAINA Harinia.

~ D ~
 

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