N°1 OCTOBRE 2008
Ramonville21
La lettre citoyenne
Une lettre citoyenne,
édito
pour quoi faire ?
La campagne électorale des
Municipales de Mars a été, pour celles
et ceux qui ont soutenu la liste de
l’Entente Ramonville 21, une période
riche, théâtre d’échanges fructueux et
de débats francs et sans concessions,
empreinte de respect mutuel.
Constitué sur des valeurs d’ouverture,
de solidarité, de respect de
l’environnement et de respect d’autrui,
ce mouvement est jeune, mais ses
racines étaient déjà bien là, solides et
bien implantées.
Pendant la campagne, les questions
ont été abordées collectivement, les
sujets débattus.
Puis vinrent les élections, les résultats,
les alliances, la constitution de la
majorité.
Et puis, maintenant, la phase de
travail, de mise en place du projet
pour Ramonville.
Dans cette phase, le travail a aussi
besoin de se nourrir de la contribution
des citoyen-nes.
Ce premier numéro du journal revient
sur les résultats de l’élection, et sur la
manière dont s’est constituée la
nouvelle majorité. Si tout ceci peut
sembler un passé déjà révolu et
lointain à bon nombre d’entre nous, il
est malgré tout utile d’y revenir pour
que l’information des électrices et
électeurs soit complète.
Nous abordons également des
éléments de l’actualité et ouvrons nos
pages à des contributions qui
nourriront la réflexion collective dans
un esprit constructif.
Nous visons une parution trimestrielle
de cette lettre, et dans le prochain
numéro, vous trouverez, entre autres,
des réponses aux questions que vous
nous aurez posées d’ici là et de
nouvelles contributions citoyennes.
A bientôt, donc... et bonne lecture !
Ouverture, Pluralisme, Ecologie, Solidarité
Face à l’urgence
RASSEMBLONS LES ÉCOLOGISTES !
vendredi 24 octobre 21 heures,
Salle des Fêtes de Ramonville
Débat public, organisé par le Collectif Ramonville21, avec
Nicole DEDEBAT et Michèle BLEUSE pour Les Verts Midi-Pyrénées
Guilhem LATRUBESSE, Porte-parole régional du Partit Occitan
Alain CIEKANSKY, Président d’une association de défense de l’environnement
François SIMON, tête de liste de L’autre liste
Henri ARÉVALO ET Christine ARRIGHI, têtes de liste de Ramonville21
et comme grand témoin
GÉRARD ONESTA
Vice-Président Vert du Parlement européen
En juin 2009 auront lieu les élections européennes. Les écologistes ont engagé un proces-
sus de rassemblement bien perçu dans l’opinion. Acteurs de l’écologie associative dont
certains proches de Nicolas Hulot, acteurs de l’écologie citoyenne et alter mondialiste,
proches de José Bové, acteurs de l’écologie politique notamment des Verts, tous sont prêts
à s’engager ensemble. Ce processus pourra-t-il durer et va-t-on assister à une entrée en
force de l’écologie ? Quels effets sur la gauche et ses partis traditionnels ? Prépare-t-on
ainsi la meilleure alternative pour 2012 afin de battre la droite libérale ?
Continuons à nous mobiliser
Tout montre que, citoyennes et citoyens du tiques, la crise financière, …
monde, nous devons agir vite et efficacement Citoyen-nes, nous avons l’obligation d’agir
car les problèmes repérés depuis longtemps et de nous mobiliser. La morosité et le défai-
font maintenant partie de notre présent. tisme ne doivent pas nous envahir. Un chan-
Il y a à peine deux ans, nous étions quelques gement radical de nos modes de vie est pos-
écologistes, dont Yves Cochet, à annoncer sible porteur d’un nouveau bien être : moins
la grave crise pétrolière et un probable baril de biens, plus de liens.
du pétrole à 100 dollars dans de brefs délais. Localement il y a moyen d’agir. La démarche
Nombreux étaient ceux qui nous disaient amorcée à Ramonville en 1983 a pris beau-
que nous exagérions et qu’avant qu’il soit à coup de force en 2008. C’est l’essentiel de la
ce niveau nous aurions trouvé des solutions victoire de la démarche Ramonville 21.
de remplacement. Le baril a frôlé les 150$, Continuons à nous mobiliser tous les jours
l’hypothèse des 200$ dollars est envisagée. dans chaque acte de notre vie quotidienne.
Les effets sont déjà là, terribles avec des Mais pour aller au-delà, l’action collective
conséquences énormes sur les grands équi- est nécessaire. Investir l’action politique est
libres sociaux et économiques, ici et partout aussi indispensable pour ne pas laisser à
dans le monde. Comme nous le disions ce d’autres le soin de faire moins bien ce que
sont les plus pauvres qui souffriront. Le nous pourrions faire nous-même bien mieux.
réchauffement climatique se confirme et la Avec le Collectif Ramonville 21, votre impli-
biodiversité décline tous les jours… les cation est facile. Le temps presse.
OGM, les ondes électromagnétiques, les Henri Arévalo
cancers, la famine, les immigrés clima- Tête de liste « Entente Ramonville 21 »
 élections de mars 2008
Entente Ramonville 21 :
une liste pour pointer l’urgence écologique
et sociale
Avec 27%, la liste commune avec notamment une première convenait aussi de permettre aux
« Entente Ramonville21 » dynamique en 1983 sous la dénomination Ramonvillois de faire un choix et de faire
de Gauche ouverte et la présence depuis vivre ainsi la démocratie.
a obtenu au niveau
1995 d’élus écologistes dans la municipali- Notre liste aura permis l’expression démo-
régional et national l’un té. Notre choix résultait aussi de notre refus cratique de 1426 électrices et électeurs
des meilleurs résultats que le Parti Socialiste impose à nouveau à ramonvillois et a amorcé autour des valeurs
d’une liste conduite l’ensemble de la gauche et des écologistes de solidarité et d’écologie une dynamique
par des citoyens réunis son choix de tête de liste. Avec le départ du soutenue publiquement par plus de 200
maire sortant et une longue gestion com- citoyens. Cette expression porte un messa-
autour des grands enjeux mune entre plusieurs forces de gauche, ge fort qui doit être entendu pour que la
du développement d’autres solutions devaient être étudiées politique municipale s’infléchisse avec
durable. dans la concertation. détermination en faveur du développement
Cette élection municipale devait également durable de notre ville. Les 23% réalisés par
La création de notre liste s’est inscrite dans nous permettre de porter avec force un les Verts à l’élection cantonale le confir-
une longue tradition de présence de la mou- message de responsabilité et mettre en ment également.
vance alternative et écologiste dans notre avant les grands enjeux du 21e siècle. Il

2 Des voix en transfert : 11 % en balade…

e résultat total des deux listes de liste ER21 confirment l’implantation, la légi- sant de 24,78 % à 22,82 % ; le PCF pro-

L gauche au premier tour est excep-

tionnel, la gauche ramonvilloise
n’ayant jamais atteint un tel résultat à 69 %.
La liste portée par Olivier Zennaro, membre
de l’UMP, avec à peine 31%, a subi de toute
évidence l’effet anti-Sarkozy. En comparant
les résultats des municipales à ceux de la
cantonale du même jour, on note que la
liste Zennaro a recueilli à moins de 10 voix
près le vote UMP plus celui du Front natio-
nal. Avec 41%, la liste PS-PCF-PRG obtient
donc un résultat inattendu compte tenu de
la présence d’une deuxième liste claire-
ment marquée à gauche. Les 27 % de la
timité et la reconnaissance de la mouvance
écologiste dans notre commune.
En poursuivant la comparaison entre les
deux élections, il apparaît clairement que la
liste ER21 a capté l’électorat Vert et pour
une petite partie l’électorat socialiste et
communiste. 142 électeurs socialistes ou
communistes à la cantonale n’ont pas voté
pour la liste de Christophe Lubac.
Pour affiner, la comparaison entre les élec-
tions cantonales de 2001 et celles de 2008
confirme que le transfert s’est bien opéré
de la droite vers le PS. Les Verts sont
stables malgré une légère baisse en pas-
gresse de 4,79 % à 5,93 % et l’extrême
droite recule de 5,61 % à 3,94 % ; le PS
monte fortement de 26,40 % à 37,58 %
(11 % en plus) alors que la droite baisse for-
tement de 38,40 % à 27,46 % (11 % en
moins). Un transfert de voix, d’environ
11 %, s’est donc opéré de la droite vers le
PS, électorat modéré ou centriste probable-
ment. En effet, difficile d’imaginer que 11 %
de l’électorat Vert serait allé vers le PS et
aurait été remplacé simultanément par
11 % venant de la droite modérée…
Entente Ramonville 21 s’étant clairement
positionnée comme une liste antilibérale !

2001 2008
Voix % Voix %
Résultats

Verts (Arévalo) 1179 24,78 Verts (Arévalo) 1240 22,82

Cantonales

Parti Communiste (Defaux) 228 4,78 Parti Communiste (Faisans) 322 5,93
Parti Socialiste (Monthubert) 1256 26,39 Parti Socialiste (Pouget) 2042 38,46
UDF (Moudenc) 1746 38,45
RPF (Mayer) 81 UMP (Micouleau) 1492 28,10
FN + MNR 374 5,61 FN (Castillo) 214 4,03
4864 100,00 5310 100,00
2001 2008
Municipales

Voix % Voix %
R21 (Arévalo) 1426 26,68
RPT(Cohen) 2874 59,79 RPT (Lubac) 2222 41,57
D (Bourricaud) 1933 40,21 EPR (Zennaro) 1697 31,75
4807 100,00 3919 73,32
 élections de mars 2008
Une fusion sans
proportionnelle…
Notre liste pouvait espérer avec une
fusion à la proportionnelle au moins
11 conseillers municipaux sur les 25
minimum que la liste fusionnée de
gauche de deuxième tour pouvait
obtenir. La fusion proportionnelle est
de tradition entre forces de gauche,
et est pratiquée également par la droi-
te. Cette règle respecte totalement le
choix des votants au premier tour,
assure une juste représentation et
crée les meilleures conditions pour
une bonne collaboration entre élu-es
de la majorité. Nous concernant nous
avions dit et écrit sans ambiguïté que
nous l’appliquerions s’il s’avérait que
nous étions placé en tête.
L’intérêt de la commune nécessitait
de respecter le choix des ramonvil-
loises et des ramonvillois et d’assurer
une juste représentation afin que
toutes les compétences soient fédé-
rées et mobilisées. Ce n’est pas le
choix qui a été fait par le Parti socia-
liste en ne proposant au terme des
discussions que 6 postes à notre liste.
Un conseiller municipal issu de la
liste PS-PCF représente 104 ramonvil-
lois (2222 voix /21 conseillers). Un
conseiller municipal issu de la liste
« Entente Ramonville 21 » représente
237 ramonvillois (1426 voix / 6
conseillers).
Déclaration d’Henri Arévalo, au nom du groupe Ramonville 21 lors du premier conseil
municipal du 21 mars 2008. Cette déclaration, ni même un extrait, ne figure dans le compte-rendu du
conseil publié dans le Vivre à Ramonville de mai 2008.
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,
J’ai eu l’honneur et la fierté de conduire la liste Ramonville
21 pour l’élection municipale. Je voudrais remercier les
1426 électrices et électeurs, soit 27% des exprimés, qui
ont soutenu notre démarche et ont validé sa légitimité.
Notre motivation était double. Tout d’abord, nous considé-
rions que les problèmes écologiques et sociaux sont plus
que jamais devant nous. Comme nous le disons depuis de
nombreuses années, notre avenir, celui de nos enfants,
celui de la planète dépend de notre mobilisation face à ces
urgences majeures. Chaque commune doit s’emparer réso-
lument de ces questions, mettre en œuvre des politiques
volontaristes en faveur du développement durable.
Aujourd’hui au-delà du simple constat ou des déclarations
d’intention, il faut agir, agir vite et fort. Nous savions pou-
voir porter un tel projet avec une telle ambition d’engage-
ment.
Notre deuxième motivation prenait sa source dans la
nécessité de transformer les pratiques politiques et de per-
mettre à de plus en plus de citoyens de se mobiliser. La
démocratie ne peut être accaparée par quelques uns et
Fusion, triangulaire ou retrait ?
Un choix cornelien
Au soir du premier tour des élections muni-
cipales et au vu des brillants résultats obte-
nus par la liste « Entente Ramonville 21 »
(1426 votes Pour, soit 27 % des votants,
soit encore 39 % des votes de gauche),
nous avons du faire un choix difficile pour le
deuxième tour.
La première option était de fusionner « à la
proportionnelle » avec la liste « Ramonville
pour tous », ainsi qu’affirmé durant la cam-
pagne par notre liste, et confirmé lors du
débat télévisé sur TLT. Une fusion prenant
en compte la proportionnalité des voix
exprimées aurait dû nous permettre d’avoir
11 élus au Conseil Municipal. Cela nous
aurait donné suffisamment de forces pour
mettre en place les projets que les
Ramonvilloises et les Ramonvillois avaient
soutenus par leurs votes.
Or la liste « Ramonville pour tous », majori-
tairement socialiste, ne nous proposa que 6
postes éligibles !!
Cette situation inattendue relança le débat
parmi nous et fit émerger deux autres pos-
sibilités.
La deuxième option donc que l’on peut
appeler le choix du cœur était de se mainte-
nir au deuxième tour en présence des deux
autres listes. Trois listes au second tour,
autrement dit une triangulaire, présentait un
certain nombre d’intérêts pour notre liste.
La reconnaissance de toutes celles et tous
ceux qui avaient agréé notre programme –
l’affirmation de nos convictions et de nos
réduite à sa plus simple expression. Nous ne pouvions
nous soumettre à une décision qui nous était extérieure.
Nous devions permettre aux ramonvillois d’exercer leur
choix. Loin de bafouer la démocratie, notre démarche l’a
honorée.
Nous avons pris nos responsabilités, nous avons mené une
campagne respectueuse de nos adversaires et nos concur-
rents. Je remercie ici l’ensemble de mes colistiers et les
membres de notre comité de soutien pour leur tenue exem-
plaire. Les ramonvillois ont choisi et comme je l’ai dit le soir
du premier tour, leurs choix devaient être respectés.
Notre liste a accepté d’être accueillie dans la liste
Ramonville pour tous, pour deux raisons. D’abord pour per-
mettre la représentation au Conseil municipal des électeurs
qui ont voté pour notre liste. Nous espérions que la fusion
des deux listes s’opère en appliquant le principe de la pro-
portionnelle, qui n’est autre que la mise en œuvre d’une
valeur centrale de notre République, une valeur fondamen-
tale que défendent les formations politiques de gauche, à
savoir l’Egalité. Cela n’a pas été le cas et nous le regret-
tons. Mais aussi, pour assurer notre part de travail face aux
urgences sociales et environnementales évoquée en début
d’intervention.
espoirs dans une gestion nouvelle de la
commune de Ramonville – un souffle nou-
veau pour la campagne du deuxième tour –
enfin l’assurance que notre projet démocra-
tique d’ouverture sur la Cité était bien fondé
sur une réalité.
Mais cette option présentait en contrepoint
un danger que la majorité de la liste n’a pas
voulu courir. Celui de voir la liste de droite
passer devant les deux autres.
Même si nos désaccords, avec le Parti
Socialiste hégémonique, existent, nous ne
souhaitions pas que la droite (dont on subit
les effets désastreux aujourd’hui) détruise
tout ce qui fait l’âme de Ramonville.
Une troisième option, avancée par certains
d’entre nous, était le retrait, pur mais pas si
simple que cela, de notre candidature à la
mairie. Cette option avait, au moins, le méri-
te de la sauvegarde de nos valeurs et de
l’évitement de tout risque de compromis-
sion. Nous l’avons finalement écartée par
égard pour les citoyens qui nous avaient fait 3
confiance.
Voila pourquoi nous avons choisi, à contre
cœur, la voie du devoir et avons accepté
que seulement 6 colistier-es participent au
Conseil Municipal.
Cela dit, il n’existe pas de fatalité et c’est
bien parce que nous aurons votre soutien
que nous pourrons réaliser les projets qui
rendront notre ville plus dynamique où le
lien social sera une réalité.
Patrick Sirven
C’est pour cela que notre groupe participera à la majorité
municipale et que les 6 élu/e/s de Ramonville 21 ont voté
pour l’élection de Monsieur Lubac au poste de Maire, en
tant que tête de liste de Ramonville pour tous. Par ce vote
nous avons voulu exprimer ici et devant les Ramonvilloises
et Ramonvillois notre volonté de créer les meilleures condi-
tions pour que le prochain exécutif municipal trouve le plus
rapidement possible les meilleures conditions de travail.
Mesdames et Messieurs les Conseillères et Conseillers,
sachez que les six élu-es de Ramonville 21 travailleront à
l’identique de tous les conseillers municipaux écologistes
qui ont siégé depuis 19 ans dans cette assemblée, avec
toutes leurs convictions, avec la plus grande rigueur et les
plus grandes exigences. Notre objectif est clair: faire avan-
cer Ramonville dans le chemin du développement durable.
Sachez que nous nous y emploierons résolument. Sachez
que chaque fois que nécessaire nous agirons en responsa-
bilité comme nous le faisons depuis de nombreuses
années.
Nous sommes très fiers que le concept d’agir responsable
ait été enfin compris et repris comme fil conducteur du pro-
jet que conduira la majorité municipale. En vous remerciant
pour votre attention.
 au conseil municipal et
Les six élu-es R21 ont intégré la majorité municipale pour représenter
les 27 % d’électrices et d’électeurs qui leur ont fait confiance (40 %
du vote de gauche) et travailler pour faire avancer leurs propositions.
Ils se situent clairement dans la majorité municipale puisqu’ils
partagent une bonne partie des propositions de la liste conduite par le
Maire. Ils œuvrent pour les faire avancer également. Pour autant, ils
entendent bien préserver leur indépendance d’esprit et leur libre-
arbitre et feront entendre la voix du respect de la démocratie,
du pluralisme, des minorités, des droits et de la loi.

Valérie Letard
Conseillère déléguée à la
Restauration scolaire

Jacques Cohen
4 Maire-adjoint, délégué aux
transports, déplacements,
accessibilité. Correspondant
Sécurité routière.
Administrateur du CCAS.
Représentant de la Mairie au
Lycée du Parc St Agne (ASEI).
Conseiller communautaire.
Suppléant au SMEAT

Henri Arévalo
Conseiller municipal.
Catherine-Marie Chiocca Conseiller communautaire.
Maire-adjointe à la Petite Enfance. Vice-Président du Sicoval
Présidente de la Commission Enfance- délégué à la Culture, aux
Jeunesse. Déléguée au SIVOS Sports et aux loisirs, à l’éco-
nomie sociale et solidaire, à
la coopération décentralisée.
Délégué au SMEAT et au GIP
interscot.

Eric Thoumelou
Conseiller délégué à l’Economie,
l’emploi et la lutte contre l’exclusion.
Conseiller communautaire

Christine Arrighi
Conseillère municipale
Conseillère communautaire
au conseil communautaire
Urbanisme
R21 en vigilance
Lors du conseil municipal du 4 juin deux
dossiers importants ont été présentés. Les
élu-es Ramonville21 ont proposé des
alternatives réalistes face à des dossiers
qui n’étaient pas recevables en l’état. Leurs
propositions ont été rejetées.
La modification du PLU
Pour renforcer la centralité de notre com-
mune, une modification du plan local
d’urbanisme (PLU) était nécessaire.
Suite à l’étude sur la centralité, il a été
proposé une urbanisation plus dense de
l’îlot de la zone entre la rue des
Sanguinettes et la rue du bac, avec des
aménagements pour de nouvelles circu-
lations et des espaces de convivialité. Le
projet qui a été proposé est loin de
répondre à l’enjeu et à notre avis produi-
ra l’effet inverse à savoir un espace
refermé, hermétique avec un mitage
architectural. Lors de la campagne élec-
torale, l’association AVUR avait formulé
La zone des coteaux
L’aménagement des coteaux est un
dossier ouvert il y a plus de 15 ans. Le
projet a fait l’objet d’une négociation
serrée avec l’association des riverains
qui armée des meilleurs avocats a cher-
ché dès le départ à limiter l’ampleur de
l’aménagement et le ralentir. Les élu-es
écologistes ont toujours été favorables
à la nécessité de développer du loge-
ment. Ces terrains étaient alors présen-
tés comme la seule réserve foncière à
Ramonville. Quelques doutes ont été
émis toutefois au sujet du bruit des
avions, mais à cette époque, la
conscience sur l’impact de ce problème
était moindre.
Le projet qui se réalise actuellement est
de nombreuses réserves, parfois contra-
dictoires, mais suffisantes pour provo-
quer une révision des options urbaines
retenues. Notre groupe a suggéré que la
concertation soit reprise et poursuivie.
Nous disposions pour cela d’une année
ce qui était largement suffisant. En adop-
tant une modification dans la précipita-
tion et sans tenir compte réellement des
différents avis et avec l’adoption de solu-
tions résultant de mauvais compromis, la
commune livre cette zone aux promo-
teurs. Nous craignons que le résultat soit
décevant et avec un nouveau gâchis
d’espace.
acceptable dans sa mixité sociale et sa
conception. Compte tenu de son avan-
cée, il était à notre avis difficile de reve-
nir en arrière notamment sur la question
de l’exposition au bruit des avions qu’a
pointée toutefois Jacques Cohen, nou-
veau Maire-adjoint, délégué aux trans-
ports, à la mobilité et à l’accessibilité
(voir déclaration ci-contre).
En revanche, nous ne pouvions accep-
ter le principe de la vente des terrains à
la Société Anonyme des Chalets pour
les opérations de la deuxième partie
sans que le prix de vente des terrains
ait été fixé le jour du conseil. Les élu-es
R21 ont refusé de voter ou se sont abs-
tenus.
Zone
des coteaux
et bruits
des avions
Déclaration de Jacques
Cohen au Conseil municipal
Tout d’abord, je remercie tous les
élus qui ont contribué au débat que
j’ai provoqué sur la question du
bruit des avions, question dont je
voudrais parler maintenant.
L’OACI, L’Organisation de l’Aviation
Civile Internationale, organe de
l’ONU, qui édicte des règles
concernant l’aviation civile, en a
formulé une concernant le bruit des
aéronefs ; cette règle s’appelle
5
l’ « approche équilibrée » et stipule
que les nuisances générées par le
bruit des avions doivent être com-
battue par les 4 moyens suivants :
1- la réduction du bruit à la source
2- la planification et la gestion de
l’utilisation des terrains
3- les procédures opérationnelles
d’atténuation du bruit
4- les restrictions à l’exploitation
Trois de ces points concernent
les avionneurs, les compagnies
aériennes, le contrôle aérien et les
autorités réglementant l’utilisation
des aéroports, trois de ces points
donc, se traduisent par des
mesures concrètes, surveillés en
cela par des acteurs comme la
CCNAAT (Commission Consultative
d’Aide aux Riverains de l’Aéroport
de Toulouse Blagnac)
Quant au point relatif à la planifica-
tion et la gestion de l’utilisation des
terrains il nous concerne directe-
ment, nous élus. J’estime que les
élus ayant à se prononcer sur des
choix d’urbanisme doivent, comme
les autres parties impliquées,
Suite page 6
 au conseil municipal et au conseil communautaire
Suite de la page 5
assurer leur responsabilités vis-à-
vis du bruit des avions quand il se
pose à eux.
En l’occurrence, ce problème se
pose puisque le projet des Coteaux
consiste à construire des loge-
ments en zone dite « D » du Plan
d’Exposition au Bruit de l’aéroport
de Toulouse-Blagnac.
Cette appartenance à cette zone D
est récente, puisqu’elle date d’août
2007. Elle ne signifie de fait pas
d’interdiction à mener une opéra-
tion comme celle prévue sur les
coteaux ; elle génère simplement
des obligations en terme d’informa-
tion.
Mais, le problème du bruit, selon
toutes les prévisions a tendance à
s’aggraver et c’est pourquoi le Plan
d’Exposition au Bruit est révisé tous
les 5 ans. Les choses ont changé
6 des impôts et le fameux bouclier fiscal
depuis le lancement du projet, elles
continuent à changer, et il est prévu
que ce changement se poursuive,
toujours dans le sens de plus de
trafic aérien et de nuisances
sonores.
Il ne faut pas refuser de voir ces
évolutions, mais plutôt s’attacher à
chercher d’autres implantations
pour de nouveaux logements.
Je suis personnellement confiant
dans la capacité des Ramonvillois,
de M. le Maire, de Mme l’Adjointe à
l’Urbanisme, de tous les élus et des
Services d’Urbanisme, oui, je suis
confiant dans leur capacité à trou-
ver des solutions satisfaisantes, et
même séduisantes permettant de
loger agréablement à Ramonville
une population toujours croissante.
Je suis favorable à un travail sur
des solutions alternatives, ce qui
évitera des désagréments aux
Ramonvillois et inévitablement des
plaintes adressées aux élus.
Je voterai contre la réalisation de
ce projet d’implantation d’un nou-
veau quartier sur les coteaux.
Transports collectifs
la priorité des priorités…
mais ça rame… !
Ligne Grande Vitesse
L’Etat s’est engagé pour la réalisation
de la ligne à grande vitesse Paris-
Toulouse permettant de relier ces deux
villes en 3 heures. Difficile d’être contre
ce grand chantier qui réduira l’usage de
l’avion et toutes ces nuisances. Le train
est et sera le vrai transport écologique
du 21e siècle.
C’est sur le financement de ce chantier
que les choses s’avèrent contestables.
En effet, alors que ces infrastructures
relèvent de la compétence de l’Etat,
celui-ci sans moyens après la baisse
se tourne vers les collectivités locales
en exigeant une contribution de 25%.
Les autres lignes comme Paris-
Marseille ou Paris-Strasbourg n’ont pas
été réalisées avec un tel niveau de
contribution et jamais les communau-
tés d’agglomération n’ont été sollici-
tées. Seules celles du sud de la France
Prolongation de la ligne B
La ligne B a fait l’objet de nombreux
débats pour savoir s’il fallait un prolon-
gement en technologie VAL ou bien
créer un tramway. Le prolongement du
métro a été finalement retenu et approu-
vé par les élus des agglomérations
(Grand Toulouse et Sicoval) et du
Département. Alors que diverses études
sont déjà en route, le maire de Toulouse,
Pierre Cohen, a demandé expressément
au Président de Tisséo-SMTC, Stéphane
Coppey, de retirer du dernier Conseil
syndical la mise en route de la consulta-
tion publique, contre l’avis du Sicoval. Il
résulte déjà de cette décision, un an de
retard pour la possible mise en service.
Mais au-delà, il convient de s’inquiéter
sur les intentions réelles de ne pas réali-
ser ce chantier au prétexte de difficultés
de financement.
financeront, et bizarrement les collecti-
vités d’Ile de France ne seront pas
concernées, comme si les parisiens
n’avaient pas aussi intérêt à se rendre
à Toulouse en trois heures !! L’impact
est terrible pour le Sicoval car notre
communauté devra financer 40 millions
d’euros soit environ 10 années de sa
capacité à investir localement dans des
équipements publics. Il apparaît évi-
dent que suite à cette ponction, pour
poursuivre son effort d’aménagement
de notre territoire, le Sicoval sera
amené à lever une nouvelle fiscalité.
L’Etat contraint les collectivités à faire
ce que lui ne veut pas faire. Facile de
tenir ses promesses ainsi ! Henri
Arévalo a proposé une motion refusant
le projet de financement qui a été pré-
sentée au Conseil du Sicoval par le
bureau et votée à l’unanimité moins
une voix, celle d’Olivier Zennaro.
A notre sens, offrir des transports effi-
caces, c’est à dire, rapides, fréquents
et confortables est une urgence abso-
lue, qui répond à la fois aux nécessités
environnementales et sociales. Ceux
qui économisent deux ou trois pleins
de carburant par mois comprennent
vite le lien entre politiques environne-
mentales et politiques sociales. L’effort
financier des collectivités pour les
transports doit être à la hauteur de ces
enjeux. Celles et ceux qui n’osent pas
trouver les moyens pour réaliser ne ser-
vent pas l’intérêt général comme ils
devraient le faire.
Le conseil de Communauté du Sicoval
du 13 octobre 2008 s’est prononcé à
nouveau pour le prolongement de la
Ligne B.
 contributions au débat citoyen
A chaque numéro, nous ouvrirons nos pages
aux citoyennes et citoyens ramonvillois qui Citoyen,
veulent soumettre groupe citoyen
une réflexion ou une analyse dans le respect de quoi parle-t-on ?
des personnes et des valeurs Depuis l’origine de ce mot le citoyen est celui qui
a droit de cité. Dans la Grèce antique il était
de notre République. membre de la cité, il avait le droit de suffrage
dans les assemblées publiques ; il participait aux
décisions concernant la vie de la cité (adminis-
tration, lois, justice et même la guerre).
Parlarèm de Ramonvila Sant Anhan Au moment de la Révolution Française (1789) le
mot est réutilisé par opposition au « sujet » du
Fidèle à ses engagements, la liste « Entente Ramonville 21 » roi. Il permet de désigner une personne sans
a choisi de fusionner avec la liste « Ramonville pour tous » l’idée de hiérarchie, par opposition à tous les
pour affronter la droite au 2e tour des Municipales de mars titres de la noblesse. C’est aussi ainsi que l’on
2008, malgré la position abusive de la liste arrivée en tête. appelle les femmes et les hommes et pour rem-
placer Madame et Monsieur.
Pour autant, nous n’avons pas oublié nos engagements
Aujourd’hui on nomme citoyen toute personne
envers vous. Ainsi, il m’a paru nécessaire de continuer à ressortissante d’un Etat qui doit la protéger. Le
pousser dans le sens de la reconnaissance des langues citoyen bénéficie des droits civiques et poli-
régionales et particulièrement de nostra lenga d’oc. tiques (droit de vote, d’association, d’expres-
sion, de circulation, etc.) et a des devoirs envers
A l’heure où un débat sur la révision de la constitution se déroule à l’Assemblée natio- l’Etat (payer des impôts, respecter les lois…)
nale il a paru opportun à des milliers de personnes issues de l’hexagone de demander On peut se poser la question des étrangers, hors
à leurs députés de bien vouloir user de leur pouvoir pour modifier l’Article 2 de la consti- Europe, qui vivent et travaillent en France, qui
tution afin d’inscrire les langues régionales comme reconnues au côté du français. paient des impôts, mais qui n’ont même pas le
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Ceci permettrait à la France de ratifier la Charte européenne sur les langues régionales droit de vote !! Qui ne sont donc pas considérés
car nous sommes, en la matière, la lanterne rouge de l’Europe. comme des citoyens à part entière ! Ils ne peu-
Inscrit dans cette démarche, je me suis adressé à notre député, M. Pierre Cohen. vent donc pas faire partie d’un groupe citoyen
Dans sa réponse du 8/05/08, pour laquelle je le remercie, il m’indiquait sans ambiguïté alors qu’ils habitent dans la même ville que les
son engagement au sein du groupe socialiste, pour proposer de compléter dans l’ar- autres.
ticle 2 la rédaction antérieure stipulant que « la langue de la république française est le La locution « groupe citoyen » a été utilisée
français » par « dans le respect des langues régionales qui font partie de son patrimoi- récemment par la Région Midi-Pyrénées dans le
ne. » but d’élaborer l’Agenda 21 traitant, entre autres,
Las, le vote du 22/05/08 à l’Assemblée nationale n’apporte que le soulignement dans du développement durable. Il s’agissait d’enga-
l’article 1 du fait que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la ger un exercice de démocratie participative à
France ». partir d’un groupe de citoyens recrutés dans la
Oc ben, atal las gleisas, los castels e… los monuments istorics ! population.
L’article 2 resterait donc en l’état comme le désiraient les acharnés d’un jacobinisme Le groupe citoyen qui a participé aux
obsolète. élections municipales sous l’étiquette « Entente
Le français reste donc l’unique langue reconnue de la République française. Les publi- Ramonville 21 », appuyé par un comité de sou-
cations, émissions et enseignements en langues régionales demeurent donc toujours tien, a procédé du même esprit participatif.
sous le couperet d’un possible interdit par le Conseil constitutionnel en cas de plaintes On ne dirige pas une commune en restant entre
déposées à leur encontre. soi. Les habitants de Ramonville, qu’ils soient
Alavetz, paure monde, sem pas encara sortits dels romecs ! citoyens ou non (cf. la définition supra), doivent
Pasmens d’un autre costàt, podem considerar que se dobrissèt, un bricounel, la porta è s’emparer des affaires de la cité par l’informa-
daisset dintrar un aire novel. tion, non tronquée, tout ce qui concerne leur
Anèm oc, mossurs los députats, un pauc mai de coratge per cambiar tot aco que sèm ville ; par une participation volontaire au devenir
los darriers de la classa ! de leur commune et par l’expression libre de
En ce qui concerne notre commune, il serait dans le sens de l’histoire et des engage- leurs désirs et de leur volonté. Ce journal est
ments de M. Pierre Cohen, de M. Martin Malvy et d’autres députés socialistes de pas- ouvert à cette expression. Le groupe citoyen
ser de la parole à l’acte oc pour, dins la lenga nostra, nommer les rues de notre ville, existe toujours et accueille volontiers toutes
constituer un fond de bibliothèque et autres initiatives à peu de frais, mais si significa- celles et tous ceux qui veulent le rejoindre. avec
tives… ? le désir de faire avancer la commune sur la voie
« si estirem tots, ella caurà, i molt de temps no pot durar. Ségur que tomba, tomba, de l’ouverture, de la solidarité et de la prise en
tomba, ben corcada deu ser ja » Tirat de L’Estaca (Le Pieu) de Lluis Llach, cantaire compte des enjeux environnementaux.
Catalan. Il ne tient qu’à nous tous de faire avancer
Si nous tirons, il tombera. Il ne peut durer bien longtemps. C’est sûr qu’il tombe, tombe, Ramonville dans le 21e siècle, sans exclusive.
tombe. Il est déjà presque rompu.
Sergi Gagnaire, le 7 juin 2008 Patrick Sirven, le 10 juin 2008
Page d’expression libre. Les contributions n’engagent que leurs auteurs.
 Après l’entente,
le collectif !
La dynamique engagée à l’occasion
des municipales se poursuit à travers
le collectif Ramonville21. Il rassemble
des femmes et des hommes regrou-
pés autour de la nécessité d’une
implication citoyenne et politique
forte face aux urgences écologiques
et sociales. Il ne se réduit pas à la
seule mouvance écologiste et s’affir-
me dans une large transversalité des
courants politiques se reconnaissant
dans les valeurs de solidarité. Tous
ceux qui considèrent pouvoir tra-
vailler dans un cadre ouvert, de tolé-
rance et loin des sectarismes et des
logiques de parti sont les bienvenu-
es. Le collectif cherche à rapprocher
celles et ceux qui n’opposent pas
action politique à action associative
et citoyenne. Le collectif se position-
8 ne clairement dans une perspective
d’invention de nouvelles pratiques
politiques et de refondation du mou-
vement écologiste et de la gauche.
Travailler au sein du Collectif
Ramonville21 n’est pas incompatible
avec l’adhésion à un parti politique.
Les objectifs de ce collectif sont de
plusieurs ordres :
– rassembler des citoyen-nes dési-
reux de s’impliquer dans l’action
politique locale ramonvilloise
– soutenir l’action des élu-es
Ramonville21
– appuyer les initiatives locales en
accord et en cohérence avec les
valeurs du collectif
Une charte a été adoptée qui donne
un cadre de travail et quelques règles
minimum de fonctionnement. Le texte
« analyse et enjeux » est la base poli-
tique du collectif. La charte et le texte
sont consultables sur notre site.
Le collectif se réunit deux ou trois fois
par trimestre en réunion plénière. Les
élus du groupe R21 rendent compte à
cette occasion de leur activité. Une
coordination se charge d’assurer le
fonctionnement démocratique et de
préparer les actions. N’hésitez pas,
rejoignez-nous. L’heure est à l’implica-
tion.
Prochaine
réunion plénière
du collectif
lundi 8 décembre
21 h
Nous contacter

Le monde bouge et il faut en parler

avec le « café 21 »
Se rencontrer, écouter, échanger, autour de thèmes divers et variés … un temps convivial ou
l’on se prend la tête sans se la prendre vraiment…

21 novembre à 21 h
Transports urbains : concilier mobilité et développement durable.
avec
Stéphane Coppey, Président du Syndicat des transports Tisséo-SMTC
Restaurant la Chaumière, avenue tolosane

Le lettre citoyenne est une publication

du Collectif Ramonville 21.
Pour toutes informations complémentaires
ramonville21@orange.fr
(lieux des réunions)
BP 7280
31522 RAMONVILLE Cedex
www.ramonville21.fr