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SOMMAIRE

I. Les opérations courantes liées aux immobilisations :


− Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes
− Évaluation initiale et postérieure
− Acquisition
− Immobilisations en cours
− Mise au rebut et au dépôt
− Cession
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations
− Amortissements
− Pertes de valeur
− Réévaluation
III. Les composants
IV. Les pièces de rechange et les pièces de sécurité
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

1) Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes

Le plan de comptes à deux chiffres du NPC est le suivant :

Classe 2 : Comptes d’immobilisations

20 : Immobilisations incorporelles
21 : Immobilisations corporelles
22 : Immobilisations en concession
23 : Immobilisations en cours
24 : (disponible)
25 : (disponible)
26 : Participations et créances rattachées à des participations
27 : Autres immobilisations financières
28 : Amortissement des immobilisations
29 : Pertes de valeur sur immobilisations
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

1) Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes

Définition
« Une immobilisation incorporelle est un actif identifiable, non monétaire et
immatériel, soit contrôlé et utilisé par l’entité dans le cadre de ses activités
ordinaires, soit pour être loué à des tiers, et dont on s’attend à ce qu’ils
soient utilisés sur plus d’un exercice dans le but d’en obtenir des avantages
financiers. ».

Le plan de comptes à trois chiffres du NPC pour les immobilisations


incorporelles est le suivant :

203 Frais de développement immobilisables


204 Logiciels informatiques et assimilés
205 Concessions, droits similaires, brevets, licences, marques
207 Écart d’acquisition
208 Autres immobilisations incorporelles
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

1) Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes

203 : Frais de développement immobilisables

Ce compte enregistre les frais de développement inscrits à l’actif dès lors


que les conditions d'activation sont remplies.

Seuls les frais de développement peuvent figurer au bilan.

Pour figurer au bilan en SCF, les frais de développement doivent respecter


plusieurs critères :
• ces dépenses se rapportent à des opérations spécifiques à venir ayant de
sérieuses chances de rentabilité globale ;
• l’entité a l’intention et la capacité technique, financière et autre
d’achever les opérations liées à ces dépenses de développement et de
les utiliser ou de les vendre ;
• ces dépenses peuvent être évaluées de façon fiable.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

1) Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes

204 : Logiciels informatiques et assimilés


compte spécifique en SCF, coûts activables liés aux acquisitions ou à la
production de logiciels.

205 Concessions, droits similaires, brevets, licences, marques


concessions, brevets, licences et marques acquises dans le but de disposer
d’un droit pendant la durée du contrat (exemple : concession d’utilisation
de marques, licence d’exploitation de procédés, etc.).

207 Écart d’acquisition :


écarts d’acquisition (ou goodwill) résultant d’un regroupement d’entreprises
dans le cadre d’une consolidation.

208 Autres immobilisations incorporelles :


immobilisations incorporelles qui n’ont pas été citées dans les comptes
précédents comme les fichiers clients acquis par exemple.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

1) Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes

Définition
« Une immobilisation corporelle est un actif corporel détenu par une entité
pour la production, la fourniture de services, la location, l’utilisation à des
fins administratives, et dont la durée d’utilisation est censée se prolonger
au-delà de la durée d’un exercice »
.

Les immobilisations corporelles logent dans différents comptes à deux


chiffres :

21 Immobilisations corporelles
22 Immobilisations en concession
23 Immobilisations en cours
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

1) Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes

Le plan de comptes à trois chiffres du NPC les immobilisations corporelles


est le suivant :

211 : Terrains
212 : Agencements et aménagements de terrain
213 : Constructions
215 : Installations techniques, matériel et outillage industriels
218 : Autres immobilisations corporelles
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

1) Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes

211 Terrains : terrains de construction – chantiers - autres terrains

212 Agencements et aménagements de terrain : tous les coûts engagés pour


rendre les terrains propres ou disponibles à leur utilisation

213 Constructions : bâtiments, installations générales, agencements et


aménagements et ouvrages d’infrastructure.

215 Installations techniques, matériels et outillages industriels : ensemble


des installations du matériel et de l’outillage nécessaire à l’activité de
l’entreprise

218 Autres immobilisations corporelles : toutes les autres immobilisations


corporelles qui n’ont pas été citées précédemment (matériels de bureau et
informatique, mobiliers, etc.)
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

1) Différentes catégories d’immobilisations et leurs comptes

Matériel de transport : matériel de transport que la société acquiert. Ce sont


les matériels de transport comprenant les véhicules et appareils servant au
transport des personnes et des choses par terre ou par fer, par eau ou par
air, à l'exclusion des canalisations qui sont enregistrées au compte 24.

Équipements sociaux : logements du personnel - bâtiments des œuvres


sociales - mobilier et équipement ménager - matériel d’habitation -
aménagement des équipements sociaux

Équipements de bureau : mobiliers et machines spécifiques affectés au


travail administratif, quel que soit le lieu où ils sont utilisés

Agencements et installations : agencements et les installations que la société


effectue sauf ceux qui sont liés aux constructions (compte 213) et aux
bâtiments des équipements sociaux (compte 214).
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

2) Évaluation initiale : le coût d’acquisition


Une immobilisation corporelle ou incorporelle est évaluée :
• à son coût d’acquisition, si elle est acquise ; ou
• à son coût de production, si elle est produite.
Les immobilisations incorporelles et corporelles sont comptabilisées à leur
coût directement attribuable, incluant l’ensemble des coûts d’acquisition et
de mise en place, les taxes payées, les impôts non récupérables et autres
charges directes.

Le coût d’acquisition intègre :


• Le prix d’achat diminué des taxes récupérables, des rabais, remises,
ristournes obtenus et des escomptes de règlement obtenus ;
• Les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en place
et en état de fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction ;
• L’estimation initiale des coûts de démantèlement, d’enlèvements et de
remise en état du site sur lequel elle est située ;
• Les frais financiers si l’entreprise a opté pour cette solution.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

2) Évaluation initiale : le coût d’acquisition


Les rabais, remises, ristournes ou escomptes obtenus doivent être déduits
du coût d’acquisition de l’immobilisation.
Les immobilisations sont enregistrées hors TVA si cette dernière est
déductible.

 Sont inclus dans le coût d’acquisition au titre des coûts directement


attribuables : les droits de douane, les frais de livraison et de
manutention initiaux, les frais d’installation, les honoraires de
professionnels tels qu’architecte et ingénieurs, …
 Sont exclus du coût d'acquisition : les frais généraux et administratifs, les
frais de formation et les frais engagés entre la fin de son installation et
son utilisation à capacité normale.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

2) Évaluation initiale : le coût de production


Les immobilisations incorporelles ou corporelles sont comptabilisées au coût
direct ou indirect de production directement attribuable à l’immobilisation.
Le coût de production d’une immobilisation corporelle générée en interne
comprend toutes les dépenses pouvant lui être directement attribuées et
nécessaires à la création, la production et la préparation de l’actif afin qu’il
soit en mesure de fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

2) Évaluation initiale : le coût de production

Le coût de production d’une immobilisation produite par l’entité pour elle-


même inclut :
• le coût d’acquisition des matières consommées (prix d’achat et tous les
coûts directement attribuables (frais accessoires) engagés pour utiliser les
matières) ;
• les charges directes de production (c’est-à-dire, nécessaires à la mise en
place et en état de fonctionner du bien et directement attribuable à la
production du bien) ;
• une fraction des charges indirectes de production (nécessaires à la mise
en place et en état de fonctionner du bien et directement attribuables à
production ou à la mise en place du bien, mais qui par opposition aux
charges directes ne peuvent pas être affectées au coût du bien sans calcul
intermédiaire).

Tous les coûts généraux non directement attribuables à l’immobilisation sont


exclus du coût de production (frais administratifs et généraux, …).
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

2) Évaluation initiale :

Les coûts d’emprunt directement attribuables à l’acquisition, la construction


ou la production d’un actif exigeant une longue période de préparation (plus
de 12 mois) avant d’être utilisé ou vendu peuvent être incorporés dans le
coût de cet actif.

Le coût de démantèlement d’une installation ou le coût de remise en état


d’un site en fin de durée d’utilité est à ajouter au coût de production ou
d’acquisition de l’immobilisation concernée si ce démantèlement ou cette
rénovation constitue une obligation légale ou implicite.
(exemple d’actifs concernés : puits, installations d’extraction, réseaux de
collecte, …).
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

3) Évaluation postérieure : dépenses ultérieures

Les dépenses ultérieures relatives à des immobilisations incorporelles ou


corporelles sont comptabilisées en charge de l’exercice au cours duquel
elles sont encourues si elles maintiennent le niveau de performance de
l’actif.

Les dépenses ultérieures relatives à des incorporelles sont généralement


considérées comme des charges et non comme des éléments d’actif.

Les dépenses ultérieures sont activées (immobilisées), si :


• elles permettent d’allonger la durée d’utilité ou d’augmenter la capacité
de production ;
• elles permettent d’obtenir une amélioration substantielle de la qualité de
la production ou de la productivité de l’unité ;
• elles conduisent à l’adoption de nouveaux processus de production
permettant la réduction substantielle des coûts ou la réalisation de
nouveaux produits.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

4) Acquisition d’immobilisation : schéma de comptabilisation

Les comptes d’immobilisations corporelles sont débités, à la date d’entrée


des actifs sous le contrôle de l’entité :
• de la valeur d’apport : valeur estimée par un expert lors de l’apport de
l’actif par un actionnaire ; ou
• du coût d’acquisition ; ou
• du coût de production.
par le crédit, suivant le cas :
• d’un compte 102 « Biens dévolus par l’État » ; ou
• d’un compte 404 « Fournisseurs d’immobilisation » ; ou
• d’un compte 23 « Immobilisations en cours » ; ou
• d’un compte 1581 « Provision pour restitution/démantèlement »

20 Immobilisations incorporelles ou
21 Immobilisations corporelles
102 Biens dévolus par l’État
ou 404 Fournisseurs d’immobilisations
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

4) Acquisition d’immobilisation : schéma de comptabilisation


Bien apporté par l’État
20 Immobilisations incorporelles ou
21 Immobilisations corporelles
102 Biens dévolus par l’État
Bien acheté à un fournisseur
20 Immobilisations incorporelles ou
21 Immobilisations corporelles
404 Fournisseurs d’immobilisations
Transfert d’une immobilisation en cours en immobilisation (lorsque
l’immobilisation est achevée)
20 Immobilisations incorporelles ou
21 Immobilisations corporelles
23 Immobilisation en cours
Comptabilisation d’un composant pour abandon et restitution de sites
21 Immobilisations corporelles
1581 Provisions pour abandon/restitution de sites
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

5) Immobilisations en cours : principes et évaluation


Ces comptes ont pour objet de faire apparaître :
• la valeur des immobilisations non encore achevées à la clôture de
l’exercice (corporelle (compte 232) ou incorporelle (compte 237)) ; et
• les avances et acomptes versés par l’entreprise à des tiers en vue de
l’acquisition d’une immobilisation (compte 238).

Types d’immobilisation en cours Valorisation

Immobilisation dont la réalisation est sur la base des factures ou des


Confiée à des tiers non achevées à la décomptes de travaux fournis
Clôture. par ces tiers

Immobilisation créés par les moyens coût de production des éléments


propres de l’entité et non achevées à en cours.
la fin de l’exercice.

Avances et acomptes versés sur sur la base du montant versé en


commande d’immobilisations. vue de l’acquisition de
l’immobilisation.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

5) Immobilisations en cours : principes et évaluation

Évaluation à la clôture
Aucun amortissement n’est pratiqué sur des immobilisations en cours, mais
une perte de valeur est constatée si compte tenu des changements
d’estimation survenus au cours des travaux, la valeur recouvrable de
l’immobilisation devient inférieure à sa valeur comptable.

Transfert d’une immobilisation en cours


Une immobilisation en cours est sortie lorsque l’immobilisation est prête à
être mise en service, avec pour contrepartie des comptes d’immobilisations.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

5) Immobilisations en cours : Plan de comptes

Le plan de comptes à trois chiffres du NPC pour les immobilisations en cours


est le suivant :
232 Immobilisations corporelles en cours
237 Immobilisations incorporelles en cours
238 Avances et acomptes versés sur commande d’immobilisations
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

5) Immobilisations en cours : Schéma de comptabilisation

Enregistrement de la charge

6XX Charges
5XX Trésorerie

A la clôture, activation des frais en cas de production par l’entité elle-même :

23X Immobilisations en cours


732 Production immobilisée d’actifs corporels

Si l’en-cours est mis en immobilisation :

21X Immobilisations corporelles


23X Immobilisations en cours
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

5) Immobilisations en cours : Schéma de comptabilisation

Acquisition d’immobilisation avec avances sur commande :


Lors du versement de l’avance

238 Avances et acomptes versés sur commande d’immo


5XX Trésorerie

Lors de l’enregistrement de l’immobilisation :

21X Immobilisations corporelles


238 Avances et acomptes versés sur commande
404 Fournisseurs d’immobilisation

Lors du règlement au fournisseur :

404 Fournisseurs d’immobilisations


5XX Trésorerie
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

6) Mise au rebut
Annulation des amortissements restants à amortir :
Lors d’une mise au rebut d’une immobilisation, on utilise un compte
dotation aux amortissements exceptionnels.
Mise au rebut (non utilisation définitive du bien) : solde des amortissements
restant pour ramener la VNC à zéro.

65771 Dotations exceptionnelles aux amortissements des immobilisations


28 Amortissements des immobilisations

Puis sortie de l’immobilisation de l’actif du bilan

28 Amortissements des immobilisations


29 Pertes de valeur sur immobilisations
2 Immobilisations (corporelles ou incorporelles

(solde des amortissements et pertes de valeur et solde de la valeur brute du


bien)
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

7) Mise au dépôt
Lors d’une mise en dépôt d’une immobilisation, on utilise un compte
dotation aux amortissements exceptionnels.
Mise en dépôt (non utilisation ponctuelle du bien) : on continue à amortir le
bien selon le plan d’amortissements en cours par le biais d’un compte de
dotation aux amortissements exceptionnels le temps de la non utilisation du
bien.

65771 Dotations exceptionnelles aux amortissements des immobilisations


28 Amortissements des immobilisations
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

8) Cession d’immobilisations : principes et évaluation


Une immobilisation incorporelle ou corporelle est éliminée du bilan lors de
sa cession ou lorsque l’actif est hors d’usage de façon permanente et que
l’entité n’attend plus aucun avantage économique futur ni de son utilisation
ni de sa sortie ultérieure.
Les profits et les pertes provenant de la mise hors service ou de la sortie
d’une immobilisation corporelle ou incorporelle sont déterminés par
différence entre les produits de sortie nets estimés et la valeur comptable.

Il est nécessaire de constater le prix de vente (banque (compte 512) ou


créance (compte 462)), l’annulation des amortissements (compte 28),
annulation des pertes de valeur (compte 29) et la sortie de la valeur brute
(compte 20 ou 21).
Si l’écriture n’est pas équilibrée, il faut constater une plus (compte 752) ou
moins (compte 652) value de cession.
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

8) Cession d’immobilisations : schéma de comptabilisation


Si un gain est réalisé :
• Sortie de l’immobilisation (solde des amortissements et des pertes de
valeur et solde de la valeur brute de l’immobilisation) ;
• Prix de vente enregistré en compte de trésorerie ou en compte de tiers
(si le règlement n’est pas immédiat : compte 462) ;
• Plus-value figurant directement en compte de résultat.

28 Amortissements des immobilisations


29 Pertes de valeur sur immobilisations
512 ou Banque ou
462 créances sur cessions d’immobilisation (pour prix de cession)
2 Immobilisations (corporelles ou incorporelles)
752 Plus-values sur sorties d’actifs immobilisés non financiers
(différence)
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

8) Cession d’immobilisations : schéma de comptabilisation


Si un perte est réalisée :
• Sortie de l’immobilisation (solde des amortissements et des pertes de
valeur et solde de la valeur brute de l’immobilisation) ;
• Prix de vente enregistré en compte de trésorerie ou en compte de tiers
(si le règlement n’est pas immédiat : compte 462) ;
• moins-value figurant directement en compte de résultat.

28 Amortissements des immobilisations


29 Pertes de valeur sur immobilisations
512 ou Banque ou
462 créances sur cessions d’immobilisation (pour prix de cession)
652 Moins-value sur sorties d’actifs immobilisés non financiers
2 Immobilisations (corporelles ou incorporelles)
I. Les opérations courantes liées aux immobilisations

8) Cession d’immobilisations : transfert inter-unités d’une immo


Chez l’unité cessionnaire
2 Immobilisations (corporelles ou incorporelles
181 Comptes de liaison entre établissements (VNC)
28 Amortissements
29 Pertes de valeur
Inscription à l’actif de l’immobilsation reçue transférée par l’unité cédante.

Chez l’unité cédante

181 Comptes de liaison entre établissements (VNC)


28 Amortissements
29 Pertes de valeur
2 Immobilisations (corporelles ou incorporelles
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Évaluation à la clôture : principes et évaluation

En SCF, il est possible d’évaluer les immobilisations en appliquant :


• la méthode du coût amorti (traitement de référence) : l’immobilisation
est comptabilisée à son coût diminué du cumul d’amortissements et du
cumul des pertes de valeur.
• la réévaluation (autre traitement autorisé) : chaque immobilisation
concernée, après sa comptabilisation en tant qu’actif, est comptabilisée
à son montant réévalué.

Le coût amorti correspond à la valeur brute diminuée des amortissements et


des pertes de valeur.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1) Amortissements : évaluation
L’amortissement correspond à la consommation des avantages économiques
liés à un actif corporel ou incorporel (compte 28 NPC).
Pour calculer un amortissement, trois éléments doivent être déterminés :
• la base amortissable ;
• le mode d’amortissement ;
• la durée d’utilité.

La base amortissable est le montant amortissable réparti de façon


systématique sur la durée d’utilité de l’actif.
Elle est calculée de la manière suivante :
La base amortissable = valeur brute - valeur résiduelle
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1) Amortissements : évaluation
Les modes d'amortissement possibles d’un actif sont :
• le mode linéaire qui conduit à constater une charge constante sur la
durée d’utilité de l’actif ;
• le mode dégressif qui conduit à constater une charge décroissante sur la
durée d’utilité de l’actif ;
• le mode des unités de production qui donne lieu à une charge basée sur
l’utilisation ou la production prévue de l’actif ;
• le mode progressif qui conduit à une charge croissante sur la durée
d'utilité de l'actif.
La durée d’utilité correspond :
• Soit à la période durant laquelle l’entité s’attend à utiliser un actif ;
• Soit au nombre d’unités de production que l’entité s’attend à obtenir de
l’actif considéré.
chaque clôture, le mode d’amortissement, la durée d’utilité et la valeur
résiduelle doivent être réexaminés.
Lorsqu’un tel changement s’avère nécessaire, la dotation aux
amortissements de l’exercice et des exercices futurs est ajustée
(changement prospectif).
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1) Amortissements : évaluation
Les modes d'amortissement possibles d’un actif sont :
• le mode linéaire qui conduit à constater une charge constante sur la
durée d’utilité de l’actif ;
• le mode dégressif qui conduit à constater une charge décroissante sur la
durée d’utilité de l’actif ;
• le mode des unités de production qui donne lieu à une charge basée sur
l’utilisation ou la production prévue de l’actif ;
• le mode progressif qui conduit à une charge croissante sur la durée
d'utilité de l'actif.
La durée d’utilité correspond :
• Soit à la période durant laquelle l’entité s’attend à utiliser un actif ;
• Soit au nombre d’unités de production que l’entité s’attend à obtenir de
l’actif considéré.
chaque clôture, le mode d’amortissement, la durée d’utilité et la valeur
résiduelle doivent être réexaminés.
Lorsqu’un tel changement s’avère nécessaire, la dotation aux
amortissements de l’exercice et des exercices futurs est ajustée
(changement prospectif).
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1) Amortissements : date de démarrage


La date de démarrage des amortissements correspond à la date de début de
consommation des avantages économiques qui sont attachés à l’actif.
Cette date est la date à laquelle l’immobilisation est en état de fonctionner
selon l’utilisation prévue par la direction.
En pratique il s’agira de la date de mise en service.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1) Amortissements : structure des comptes


Pour toutes les immobilisations susceptibles d’être concernées par un
amortissement, un compte d’amortissement a été créé.
Ce compte a été créé en insérant le chiffre « 8 » en deuxième position dans
le compte de l’immobilisation.
Pour exemple le compte 213 est le compte correspondant aux constructions.
Son compte d’amortissement est le 2813.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1) Amortissements : structure des comptes


Le compte 280 : Amortissement des immobilisations incorporelles
Ce compte enregistre les amortissements relatifs aux immobilisations
incorporelles.
La durée d’amortissement d’une immobilisation incorporelle est censée ne
pas dépasser 20 ans. Dans le cas inverse, la durée devra être justifiée dans
l’annexe.

Le compte 281 : Amortissement des immobilisations corporelles


Ce compte enregistre les amortissements relatifs aux immobilisations
corporelles.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1) Amortissements : structure des comptes


Base amortissable :

La base de calcul des amortissements = valeur brute – valeur résiduelle


La valeur résiduelle est le montant net qu’une entreprise s’attend à obtenir
pour un actif à la fin de sa durée d’utilité après déduction des coûts de
sortie attendus.

Attention la valeur résiduelle n’est à prendre en compte que s’il existe une
politique active de cession et que son montant est significatif et fiable.
A titre d’exemple, il n’y a pas de valeur résiduelle pour les immeubles.
Cette valeur est le plus souvent non significative, sauf dans le cadre de
certaines opérations particulières telles que des contrats d’achat de
véhicules comportant une clause de reprise par le vendeur.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1) Amortissements

Durée d’amortissement :

La durée d’amortissement doit correspondre à la durée réelle d’exploitation


économique de l’immobilisation et non une durée de type fiscale.

Pour les immobilisations incorporelles, il faut distinguer celles à durée


d’utilité définie (amortissements) et celles à durée d’utilité indéfinie (test
de dépréciation) :

• les immobilisations à durée d’utilité définie sont amortissables ;


• celles à durée d’utilité indéfinie ne doivent pas être amorties, mais elles
subiront un test de dépréciation.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

2) Pertes de valeur

Principes et évaluation
A chaque date de clôture, l’unité comptable apprécie s’il existe un
quelconque indice interne (difficulté technique d’exploitation) ou externe
(évolution défavorable du marché, évolution technologique) montrant qu’un
actif a pu perdre de la valeur.
S’il existe un tel indice, l’entité estime la valeur recouvrable de l’actif.
La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre le prix de vente net
d’un actif et sa valeur d’utilité.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

2) Pertes de valeur

La valeur d’utilité est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs


estimés attendus de l’utilisation continue d’un actif et de sa sortie à la fin
de sa durée d’utilité.
Le prix de vente net est le montant qui peut être obtenu de la vente d’un
actif lors d’une transaction dans des conditions de concurrence normale
entre des parties bien informées et consentantes, diminué des coûts de
sortie.
La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre le prix de vente net
d’un actif et sa valeur d’utilité.

Si la valeur recouvrable d’une immobilisation est inférieure à la valeur nette


comptable après amortissements, celle-ci est ramenée à la valeur
recouvrable par la constatation d’une perte de valeur (compte 29 NPC).
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

2) Pertes de valeur

Lors d’une constatation de perte de valeur, le plan d’amortissement doit


être modifié pour les exercices futurs.
Dotation aux amortissements après dépréciation = (valeur nette comptable
après dépréciation / durée d’utilité restante).
Attention à la prise en compte de la valeur résiduelle en cas de constatation
de perte de valeur.

Après la constatation d’une perte de valeur, l’entité doit déterminer, à


chaque date de clôture, la valeur recouvrable de l’actif.
• Si la valeur recouvrable est inférieure à la VNC, la perte de valeur
augmente par la constatation d’une dotation complémentaire.
• Si la valeur recouvrable est supérieure à la VNC, la perte de valeur
diminue par une reprise de son montant.
Attention, la reprise ne doit pas conduire à une VNC supérieure à la VNC
historique obtenue en l’absence de perte de valeur.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

1er exemple: VNC > valeur recouvrable

VNC > prix de vente net


Valeur nette
100 et la valeur d'utilité
comptable

Prix de vente
net 90 Provision = 100 - 90

Valeur Dans cet exemple, la provision


d’utilité
85 est calculée par différence
entre la VNC et le prix de vente
net qui est supérieur à la
valeur d'utilité
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

2ème exemple: VNC < valeur recouvrable

VNC > prix de vente net


Valeur nette
100 et < valeur d'utilité
comptable

Prix de vente
net 90 Pas de provision pour
dépréciation

Valeur Dans cet exemple, aucune


d’utilité
105 provision à passer même si
la VNC dépasse le prix de
vente net

Pratiquement, s’il est facile d'obtenir le prix de vente net de l'actif, la VNC
sera d'abord comparée à cette valeur avant d'envisager de calculer la valeur
d'utilité
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Brut Amortissement VNC


100 (20) 80

Cas 1 Prix de vente net 90 Pas de dépréciation

Cas 2 Valeur d’utilité 60


Prix de vente net 70 Dépréciation 10

Cas 3 Prix de vente net 60


Valeur d’utilité 50 Dépréciation 20

Cas 4 Prix de vente net 60


Valeur d’utilité 90 Pas de dépréciation
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Y a t il des indices de dépréciation ? non

oui Rien à faire

VNC > prix de vente net Comparer la valeur nette VNC < prix de vente net
comptable au prix de vente net

Calculer la valeur d’utilité et Valeur d’utilité > VNC Rien à faire


la comparer avec la VNC

Valeur d’utilité < VNC Il faut déprécier en ramenant la VNC à


la valeur recouvrable

Si Valeur d’utilité > prix de vente net Si valeur d’utilité < prix de vente net

Provision = VNC – Valeur d’utilité Provision = VNC – Prix de vente net


II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Après la constatation d’une perte de valeur, l’entité doit déterminer, à


chaque date de clôture, la valeur recouvrable de l’actif.
 Si la perte de valeur a augmenté : Constatation d’une dotation
complémentaire.
 Si la perte de valeur a diminué : Reprise de la perte de valeur sans
toutefois dépasser la valeur comptable nette qui aurait été
déterminée si aucune perte de valeur n’avait été comptabilisée
pour cet actif au cours des exercices antérieurs.

Constatation de perte de valeur :

681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants X
29 Perte de valeur sur immobilisations X
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Le compte de perte de valeur est réajusté à la fin de chaque exercice :


• si le montant de la perte de valeur a augmenté

681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants X
29 Perte de valeur sur immobilisations X

• si le montant de la perte de valeur a diminué ou est annulé

29 Pertes de valeur sur immobilisations X


781 Reprises d’exploitation sur pertes de valeur et provisions – actifs non X
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Exemple :

Le 01/01/N une entreprise a acquis une installation pour une valeur de


20.000.000 DA.
Cette installation est amortissable sur 10 ans en linéaire.
Au 31/12/N+1, la valeur recouvrable de l’installation s’élève à
15.000.000 DA.
Au 31/12/N+5, la valeur recouvrable est de 8.500.000 DA.

Enregistrer les écritures au :


– 31/12/N,
– 31/12/N+1,
– 31/12/N+2 et
– au 31/12/N+5.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Constatation de l’amortissement au :
• 31/12/N : 20.000.000 / 10 ans = 2.000.000 DA
• et N+1 : 20.000.000 / 10 ans = 2.000.000 DA
• VNC au 31/12/N+1 : (20 000 000 – (2 000 000 x 2)) = 16.000.000
• Au 31/12/N+1 la valeur recouvrable : 15.000.000
• Constatation d’une perte de valeur : 1.000.000
(16 000 000 – 15 000 000)

• A partir du 31/12/N+2, les dotations seront égales à : 1 875 000.


(15 000 000 / 8 ans)
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

31/12/N
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants 2 000 000,00
2815 Amortissement installation 2 000 000,00
Dotation aux amortissements de l'exercice (20.000.000/10)

31/12/N+1
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants 2 000 000,00
2815 Amortissement installation 2 000 000,00
Dotation aux amortissements de l'exercice (20.000.000/10)
Dotation aux amortissements de l'exercice (20.000.000/10)
d0
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants 1 000 000,00
2915 Perte de valeur sur installation 1 000 000,00
Dotation aux amortissements de l'exercice (20.000.000/10)
Constatation de la perte de valeur : [20.000.000 - (2.000.000 x2)] - 15.000.000
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

31/12/N+2
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants 1 875 000,00
2815 Amortissement installation 1 875 000,00
Dotation aux amortissements de l'exercice (15.000.000/8)

31/12/N+3
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants 1 875 000,00
2815 Amortissement installation 1 875 000,00
Dotation aux amortissements de l'exercice (15.000.000/8)

31/12/N+4
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants 1 875 000,00
2815 Amortissement installation 1 875 000,00
Dotation aux amortissements de l'exercice (15.000.000/8)

31/12/N+5
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de valeur – Actifs non courants 1 875 000,00
2815 Amortissement installation 1 875 000,00
Dotation aux amortissements de l'exercice (15.000.000/8)
Immobilisations : Pertes de valeur

Au 31/12/N+5, les amortissements cumulés sont de : 11.500.000


(2.000.000 x 2) + (1.875.000 x 4) =
La VNC est égale à : 7.500.000
(20.000.000 – 11.500.000 – 1.000.000)

La valeur recouvrable au 31/12/N+5 est égale à 8.500.000


Il faudra faire une reprise
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Remarque : Le VNC après reprise ne doit pas dépasser la VNC hors


dépréciation.

• VNC hors dépréciation : 8.000.000


[20.000.000 – (2.000.000 x 6)

Si nous reprenons la totalité de la perte de valeur, la VNC ‘’8.500.000’’


sera supérieure à la VNC hors dépréciation ‘’8.000.000’’.

Donc on ne peut reprendre que : 500 000.


(8.000.000 – 7.500.00)

31/12/N+5
2915 Pertes de valeur sur installation 500 000,00
781 Reprises d’exploitation sur pertes de valeur et provisions – actifs non courants 500 000,00
(8.000.000 - 7.500.000)
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

Dans le NPC, il faut reconnaître les pertes de valeur qui pourraient survenir
en plus de la comptabilisation de l’amortissement.
Les amortissements sont la constatation de l’obsolescence normale du bien
avec un caractère irréversible, alors que la perte de valeur est la
constatation de la dégradation de l’actif au-delà de son obsolescence
normale avec un caractère réversible.
Il est nécessaire chaque année de mettre en place une analyse pour
identifier les indices qui pourraient laisser penser que les biens ont pu
perdre de leur valeur.
Si tel est le cas, il faut alors déterminer la valeur recouvrable des biens.

Les biens non amortissables (immobilisations incorporelles à durée de vie


indéfinie et les terrains (hors carrières et gisements)) doivent
obligatoirement subir un test de dépréciation, même en absence d’indice.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

3) Réévaluation : : principes et évaluation

Le NPC autorise un traitement alternatif à la méthode du coût historique : la


réévaluation (compte 105).
Chaque catégorie d’immobilisations peut faire l’objet d’une réévaluation.
Exemple de catégories : terrain, construction, matériel de transport…
La réévaluation consiste à remplacer la valeur nette comptable (après
dépréciations et amortissements) d’une catégorie d’actifs par sa juste
valeur (prix de cession net) par ajustement de la valeur brute et des
amortissements (méthode du coefficient).

En cas de réévaluation, la juste valeur des actifs réévalués est leur valeur
de marché.
Cette valeur est déterminée sur la base d’une estimation effectuée par des
experts professionnels qualifiés.
En l’absence d’indications sur leur valeur de marché (installation
spécialisée), les actifs seront évalués à leur coût de remplacement net
d’amortissement.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

3) Réévaluation : : principes et évaluation

Après réévaluation, les dotations aux amortissements futures seront


calculées à partir :
• des montants réévalués sur la durée d’utilité restante ;
Ou
• des montants réévalués sur une nouvelle durée d’utilité.

La valeur nette comptable ultérieure d’un bien réévalué doit rester proche
de sa juste valeur.
Après une première réévaluation, des réévaluations doivent être effectuées
avec une régularité suffisante.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

3) Réévaluation : : principes et évaluation

Une immobilisation incorporelle ayant fait l’objet d’une comptabilisation


initiale sur la base de son coût (traitement de référence) peut également
être comptabilisée postérieurement à sa comptabilisation initiale sur la base
de son montant réévalué (traitement alternatif), aux mêmes conditions que
les immobilisations corporelles.
Cependant ce traitement n’est autorisé que si la juste valeur de
l’immobilisation incorporelle peut être déterminée par référence à un
marché actif.
Néanmoins, de nombreux incorporels n’ont pas de marché actif du fait de
leur « unicité », il est donc difficile de justifier d’une juste valeur de
réévaluation.
Dans ce cas, la réévaluation n’est pas possible.
II. Les opérations de clôture liées aux immobilisations

3) Réévaluation : : Schéma de comptabilisation


Lorsque la valeur comptable d’un actif augmente à la suite d’une
réévaluation, l’augmentation est créditée directement en capitaux propres
sous le libellé écart de réévaluation :

Lorsque la réévaluation d’un actif fait apparaître une perte de valeur


(réévaluation négative), cette perte de valeur est imputée en priorité sur
l’écart de réévaluation antérieurement comptabilisé en capitaux propres au
titre de ce même actif :
N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
105 Écart de réévaluation X
2 Immobilisations X

Si la perte de valeur est supérieure à l’écart de réévaluation enregistré


précédemment en capitaux propres, l’excédent sera passé en perte de val :
N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
681 Dotations aux pertes de valeur – actifs non courants X
29 Pertes de valeur sur immobilisations X
III. Les composants

1) Définition et identification des composants


Un composant est un élément d’une immobilisation qui a une utilisation
différente, ou qui procure des avantages économiques selon un rythme
différent, de celui de l’immobilisation dans son ensemble.
Ces caractéristiques nécessitent l’utilisation soit d’un taux, soit d’un mode
d’amortissement propre.

Le composant identifié doit cependant être significatif et doit conserver ce


caractère au moment du remplacement ou de la décomptabilisation.
L’identification des composants est liée à la valeur de l’actif.
Plus la valeur est élevée ou plus la durée d’utilisation est longue, plus la
probabilité de reconnaître des composants est grande.
III. Les composants

2) Catégories de composants
Deux types de composants :
Les éléments destinés à être remplacés. Il s’agit des éléments principaux
d’une immobilisation corporelle devant faire l’objet de remplacement à
intervalles réguliers pendant la durée d’utilisation prévue pour
l’immobilisation. Pour cette catégorie, la comptabilisation à l’origine comme
un composant distinct est une obligation pour les exercices présentés sous
le nouveau référentiel NPC.
Les dépenses de gros entretien et grandes révisions. Il s’agit de
l’identification des programmes pluriannuels en application de lois,
règlements ou de pratiques constantes de l’entreprise.
Un composant additionnel : Les dépenses de démantèlement, d’enlèvement
et de remise en état du site doivent être reconnues comme des éléments du
coût d’acquisition ou de production d’une immobilisation corporelle dès
l’acquisition ou la réalisation de l’immobilisation.
En effet, l’obligation existe et la sortie de ressources est inéluctable.
En contrepartie de l’actif (compte 2XXX15), un passif doit être constaté au
titre du démantèlement, enlèvement ou restitution de site (compte 1581).
III. Les composants

3) Identification des composants

A titre d’exemple certaines immobilisations ont été mises en évidence


comme étant susceptibles de se décomposer.
Cette décomposition a pour but de créer un identifiant supplémentaire du
compte pour faire figurer les différents composants.
A titre d’exemple, si le compte 21XX NPC est une immobilisation comportant
deux composants, son compte d’imputation devient deux comptes
d’imputation :
21XXY pour le premier composant ; et
21XXZ pour le deuxième composant.
Le compte 21XX devient un compte de regroupement.
Les immobilisations concernées par les gros entretiens/révisions et les
abandons/restitution de sites sont décomposées sur le même principe que
les composants précédemment expliqués.
Le compte des composants pour abandon/restitution de sites se termine par
le chiffre « 15 » pour rappeler qu’il fonctionne avec un compte de
provision. Le compte des composants pour gros entretiens/révisions se
termine par le chiffre « 2 ».
III. Les composants

3) Identification des composants

Exemple des biens décomposés dans le plan de comptes :


• Terres pleins et chaussées
• Vedettes et bateaux
• Installations techniques
• Constructions

Durée d’amortissement
Type d’actif Bâtiment Bâtiment
Hangar
administratif locatif
Composant n°1 Structure 40 ans 40 ans 40 ans

Composant n°2 Étanchéité 20 ans 15 ans 20 ans

Composant n°3 Équipements 20 ans 10 ans 20 ans

Agencements/
Composant n°4 15 ans 15 ans 15 ans
Aménagements
III. Les composants

4) Schéma de comptabilisation

Lors de son enregistrement initial, une immobilisation comportant


des composants doit avoir autant de comptes d’imputation qu’il y a de
composants.
La répartition de la valeur brute entre les différents composants sera propre
à chaque bien concerné et sera définie par les techniciens.

A partir de son enregistrement initial, un composant est considéré comme


une immobilisation à part entière.
Il faudra calculer un plan d’amortissement propre à ce composant.
Il peut également subir une perte de valeur.
Lors du remplacement d’un composant, il faudra sortir dans un premier
temps l’ancien composant (de la même manière qu’une sortie
d’immobilisation « classique »), et ensuite constater l’entrée du nouveau
composant.
III. Les composants

4) Schéma de comptabilisation
Enregistrement des composants d’origine et des composants pour grosses
réparations/révisions dès l’inscription du bien à l’actif du bilan :
 Lors de l’achat au fournisseur
N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
20XXX Immobilisations corporelles – structure X
20XXY Immobilisations corporelles – composants X
20XXZ Immobilisations corporelles – grosses révisions X
404 Fournisseurs d’immobilisations X

 Lors de l’apport par l’État


N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
20XXX Immobilisations corporelles – structure X
20XXY Immobilisations corporelles – composants X
20XXZ Immobilisations corporelles – grosses révisions X
102 Biens dévolus par l’État X
 Lors du transfert de l’immobilisation en cours en compte d’immobilisation
N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
20XXX Immobilisations corporelles – structure X
20XXY Immobilisations corporelles – composants X
20XXZ Immobilisations corporelles – grosses révisions X
23 Immobilisations en cours X
III. Les composants

5) Gros entretiens et grosses réparations


Il s’agit des dépenses faisant l’objet de dépenses pluriannuelles de gros
entretien ou de grande révision sans prolongation de la durée de vie qui ont
pour but de vérifier le bon état de fonctionnement des installations
Ce composant doit être spécifique à l’immobilisation.
Ces dépenses doivent être identifiées à l’origine comme un composant.
Ces dépenses viendront s’imputer sur la structure de l’immobilisation.

Les dépenses de gros entretien et grandes révisions : Ces dépenses seront


estimées lors de l’enregistrement initial de l’immobilisation et seront
considérées comme déjà incorporées dans le coût de l’immobilisation.
Si une immobilisation à un coût d’acquisition de 1 000 et l’entreprise doit
réaliser des dépenses de gros entretien tous les deux ans pour une valeur
estimée de 200, cette immobilisation sera divisée en deux composants : la
structure de l’immobilisation pour une valeur de 800 (1 000 – 200) et les
gros entretiens pour une valeur de 200.
III. Les composants

6) Actif de démantèlement et provision pour restitution de site


Un composant additionnel
La comptabilisation d’un actif de démantèlement, enlèvement ou remise en
état de site suppose la réunion des trois conditions suivantes :
1. Existence d’une obligation à l’égard d’un tiers à la clôture ;
2. Sortie de ressources certaine ou probable à la date d’établissement des
comptes et sans contrepartie au moins équivalente attendue ; et
3. Possibilité d’estimation avec une fiabilité suffisante.
Les coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration de site sont
estimés comme s’ils étaient encourus.
Alors un taux d’inflation leur est appliqué pour évaluer leur valeur à la date
à laquelle ils seront engagés.
Ensuite, le montant obtenu sera actualisé.
Ce montant actualisé est reconnu au bilan (2XXX15/1581)
III. Les composants

6) Actif de démantèlement et provision pour restitution de site


Un composant additionnel
Ces coûts font l’objet d’un plan d’amortissement propre tant pour la durée
que pour le mode d’amortissement.
Généralement la durée retenue est celle correspondant au composant
principal de l’immobilisation.
Les coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration de site
doivent être revus à la fin de chaque clôture de l’exercice.
III. Les composants

6) Actif de démantèlement et provision pour restitution de site

Démarche :
• La provision est estimée aujourd’hui comme si l’on devait démanteler ou
décomposer ;
• Sur ce montant on applique un taux d’inflation pour déterminer la valeur
du démantèlement en date de réalisation (A) ;
• Le montant obtenu est ensuite actualisé (B) ;
• Le montant actualisé est comptabilisé en 2XX15/1581 (B) ;
• Chaque année :
Le composant est amorti sur l’horizon de réalisation du démantèlement
6812/28XX15 ;
La provision est désactualisée (pour arriver in fine au coût de
démantèlement (A)) 66843/1581.

Chaque année, le montant activé est désactualisé. Sa désactualisation est


enregistrée en charge financière (66843 par 1581).
III. Les composants

6) Actif de démantèlement et provision pour restitution de site

Les coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration de site


doivent être revus à la fin de chaque clôture de l’exercice.
A la clôture, en cas de changement d’estimation des coûts de
démantèlement (augmentation ou diminution des obligations), l’actif de
démantèlement pourra être ajusté ainsi que le montant de la provision.
III. Les composants

6) Actif de démantèlement et provision pour restitution de site

Abandon/restitution de sites
N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
2XX15 Immobilisations corporelles – abandon/restitution site X
1581 Provisions pour abandon/restitution de sites X

Amortissement du composant de démantèlement


N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
681224 Dotation aux amortissements actifs non courants X
28XX15 Amortissement – Abandon/restitution (par nature X
d’immobilisation)

Désactualisation du composant de démantèlement

N° du compte LIBELLE Montant


Débit Crédit Débit Crédit
66843 Charges liées à l’actualisation des provisions X
1581 Provisions pour abandon/restitution de sites X
III. Les composants

7) Les pièces de rechange et de sécurité : principes et évaluation

Le SCF précise quelques principes qui permettront de distinguer les pièces


de rechange à comptabiliser en immobilisation ou en stock.
Les principes suivants sont applicables :
• les pièces de rechange et matériels d’entretien spécifiques sont
comptabilisés en immobilisations corporelles lorsque leur utilisation est
liée à certaines immobilisations et si l’entreprise compte les utiliser sur
plus de 12 mois.
• les éléments de faible valeur peuvent être considérés comme
entièrement consommés dans l’exercice de leur mise en service et par
conséquent ne pas être comptabilisés en immobilisations.
III. Les composants

7) Les pièces de rechange et de sécurité : principes et évaluation

Ces principes conduisent à l’analyse suivante :


Distinction pièces immobilisées et pièces stockées :
• Les pièces de rechange et le matériel d’entretien spécifique, ne pouvant
être utilisés qu’avec une immobilisation constituent des immobilisations
lorsqu’ils sont utilisés sur plus de 12 mois.
• Les pièces de rechange et le matériel d’entretien spécifique utilisés sur
moins de 12 mois sont comptabilisés en stock.

Distinction pièces de rechange immobilisées et pièces de sécurité


immobilisées :
Les pièces de sécurité et les pièces de rechange principales que l’entité
compte utiliser sur plus de 12 mois constituent toujours des immobilisations.

Distinction précisée dans le tableau ci-après.


III. Les composants

7) Les pièces de rechange et de sécurité : principes et évaluation

Ces principes conduisent à l’analyse suivante :


Distinction pièces immobilisées et pièces stockées :
• Les pièces de rechange et le matériel d’entretien spécifique, ne pouvant
être utilisés qu’avec une immobilisation constituent des immobilisations
lorsqu’ils sont utilisés sur plus de 12 mois.
• Les pièces de rechange et le matériel d’entretien spécifique utilisés sur
moins de 12 mois sont comptabilisés en stock.

Distinction pièces de rechange immobilisées et pièces de sécurité


immobilisées :
Les pièces de sécurité et les pièces de rechange principales que l’entité
compte utiliser sur plus de 12 mois constituent toujours des immobilisations.

Distinction précisée dans le tableau ci-après.


III. Les composants

7) Les pièces de rechange et de sécurité : principes et évaluation


III. Les composants

7) Les pièces de rechange et de sécurité : principes et évaluation

Pièces de rechange
N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
21850 Pièces de rechange X
404 Fournisseurs d’immobilisations X

(les pièces de rechange ne font pas l’objet d’amortissements avant leur


mise en service sur l’immobilisation concernée)

Lors de la mise en service des pièces de rechange


N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
2XXX Équipements fixes et complexes de production X
21850 Pièces de rechange X

(transfert de la valeur brute de la pièce de sécurité dans le compte de


l’immobilisation principale)
III. Les composants

7) Les pièces de rechange et de sécurité : principes et évaluation

Pièces de sécurité
N° du compte LIBELLE Montant
Débit Crédit Débit Crédit
21851 Pièces de sécurité X
404 Fournisseurs d’immobilisations X

(les pièces de sécurité sont amorties dès leur acquisition)

Lors de la mise en service des pièces de sécurité

N° du compte LIBELLE Montant


Débit Crédit Débit Crédit
2XXX Équipement de production (immobilisation principale) X
281851 Amortissements des pièces de sécurité (pour solde) X
21851 Pièces de sécurité (pour solde) X
281XXX Amortissement de l’immobilisation principale X

• élimination de la pièce hors service sur l’immobilisation principale


(valeur brute + amortissements)
• transfert des amortissements et transfert de la valeur brute de la pièce
de sécurité dans les comptes de l’immobilisation principale

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